Plusieurs participants nous ont apporté des témoignages écrits, dont

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Plusieurs participants nous ont apporté des témoignages écrits, dont
Plusieurs participants nous ont apporté des témoignages écrits, dont quelques extraits suivent :
( copie faite à partir des courriels)
Béatrice : « Interminable et sinueuse m’apparaît cette route menant au Camp de Struthof,
ma nausée s’accentue encore, lorsque j’apprends que les Déportés à bout de forces, futurs
internés dans ce camp, devaient gravir ces côtes à pied, quel que soit le temps. Le temps de
ce 15 avril, glacial et neigeux, ne fait qu’accentuer mon malaise jusqu’à l’arrivée.
Dès, l’entrée et le franchissement de la porte de ce camp, je suis envahie d’une sensation
que je n’arrive pas à qualifier : cela passe par la tristesse, le dégoût, l’horreur, la révolte face
aux actes odieux infligés par des humains à d’autres humains. Comment cela est-ce
possible ? J’ai peur de fouler le sol qui a reçu les cendres des Héros suppliciés…..L’émotion
la plus vive est mon face à face avec le four crématoire……..
J’avais lu des livres, vu des reportages……. Mais ici, les perceptions des souffrances
endurées par les victimes sont plus fortes, plus intenses.
Je n’ai pas regretté d’y avoir emmené ma fille âgée de 10 ans, elle a été très affectée par
cette visite, elle a pris conscience de ces horreurs et pourra en témoigner…….. »
Matthieu : « Lors des visites des différents monuments (fort de Douaumont, citadelle
souterraine de Verdun, camp du Struthof, ossuaire de Douaumont). J’ai apprécié l’attention et le
respect que chacun a accordé à ces endroits chargés d’histoire, de souffrances et de recueillement
car ces lieux, pour moi, étaient choquants et émouvants. Et je comprends bien la volonté de l’ADIF
de montrer à la jeunesse actuelle, les horreurs qui ont été faites à certaines époques afin que cette
jeunesse transmette à son tour le savoir et les souvenirs aux générations futures pour que tout ceci
ne se reproduise plus jamais et pour garder en mémoire les nombreuses victimes, les héros qui ont
donné leur vie pour que notre pays soit libre et en paix.
J’y suis d’autant plus sensibilisé car comme beaucoup de famille j’ai perdu certains de
mes aïeuls …. Donc nous devons transmettre tout cela aux générations futures……… »
Justin : Je vous remercie sincèrement pour ce voyage riche en émotions qui m'a fait
découvrir la guerre sous un autre angle.
La visite du camp est très émouvante et m'a révolté contre ce manque d'humanité de la part des
soldats allemands. J'ai eu l'impression que les déportés du camp de Struthof étaient traités moins
bien que des bêtes.
Les soldats allemands étaient monstrueux, ils commettaient des horreurs pour le bon plaisir d'un
seul homme. Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi les allemands ont obéi à Hitler, sans
vraiment protester contre ce qu'ils devaient pratiquer…
P.S. : ci-dessous une photographie du mémorial du camp d'extermination.
Réponse :
Bonsoir Justin,
Merci infiniment, pour ce témoignage.
La photo est extraordinaire, elle traduit, toute l'horreur de ce camp et le Devoir de
Mémoire: les fils de fer barbelé face au Mémorial !!!
Pourquoi les allemands ont obéi à Hitler ?
Les allemands étaient subjugués par ce dictateur qui, d'autre part, avait une prise sur la jeunesse
hitlérienne –jeunesse qui avait subi un vrai lavage de cerveau - d'autres, face aux camps
d'extermination, ont courbé le dos et ont obéi -les premiers occupants des camps ont souvent été
des antinazis.......votre programme d'histoire en 3ème ou en 1ère devrait vous renseigner à ce sujet.
Merci Amicalement M. Legrand
Vava 10 ans
J’ai trouvé ce voyage très intéressant, ça m’a permis d’être encore plus
renseigné à ce sujet et de vraiment me rendre compte de ce qu’était un camp de
concentration. En plus, on peut y rencontrer des personnes et ce voyage n’est pas trop
dans l’esprit du : « vous êtes ici pour apprendre » Ce voyage est très intéressant, merci
pour ce voyage.
À bientôt.
J’aimerais, si possible participer à un autre voyage
Valentin
J’ai trouvé ce voyage historique très intéressant et très instructif, …..il va beaucoup me
servir, dans le programme d’histoire de l’an prochain en 3ème, cette période de la déportation y est
incluse…..
Et de plus la bonne humeur et l’enthousiasme étaient présents chez les jeunes, comme chez les
anciens. Le mélange des générations a été enrichissant.
De plus, j’ai eu la chance de faire ce voyage avec ma grand-mère, passionnée d’histoire….
J’ai ressenti une vive émotion quand nous avons visité le camp du Struthof, de plus le
brouillard et le froid, amplifiaient cette sensation de tristesse. Ces conditions mettaient bien en
valeur les conditions de vie des déportés et cela m’a ému. Mais le plus choquant dans cette visite,
c’est quand nous avons vu le four crématoire, j’imaginais les horreurs qui ont pu se passer dans ce
bâtiment et dans ce camp.
Et le fort de Douaumont m’a beaucoup attiré car on peut distinguer l’intensité des combats
grâce au terrain et à la défense de ce fort pendant la bataille de Verdun. Mais, ce qui m’a le plus
étonné, c’est que trente allemands ont réussi à investir cette position.
Quand j’ai vu le nombre de morts victimes de cette guerre cela m’a donné la chair de poule et
l’ossuaire m’a fait les mêmes émotions…...
François
Après ces 2 jours, je sais comment s'est passé la guerre et surtout la bataille de Verdun.
Quand on parlera de la guerre, des soldats, de leur façon de vivre j'écouterai
autrement.
Ce qui m'a marqué le plus, c'est le crématorium du camp de concentration.
Sinon ces 2 jours se sont très bien passés dans une bonne ambiance.
Anthyme 20 ans
Du 14 au 15 avril 2008 se déroulait un voyage à but historique, un voyage se déroulant à
Verdun et dans ses alentours, un voyage pour se souvenir, un voyage pour découvrir
l’horreur de la guerre et mieux comprendre le courage dont ont fait preuve les soldats.
Ainsi, en ce lundi 15 avril, nous avons visité un ancien fort et vu dans quelles conditions les
soldats vivaient. Pas d’électricité, pas de confort comme nous y sommes maintenant habitués.
Terrés dans ce fort, les soldats étaient sans cesse assaillis par le bruit assourdissant des obus (bruit
dont nous avons pu avoir un aperçu) dans le froid, la fatigue et la faim. Nous étions tous bien
enveloppés dans nos vêtements chauds, et pourtant l’humidité et le froid se faisaient sentir, et il était
difficile d’imaginer quelles conditions climatiques les soldats de l’époque avaient dû affronter. Cette
première visite était donc riche en émotions.
Il y eut ensuite la visite de l’Ossuaire de Douaumont, où nous avons pu assister à la projection
d’un court film sur la bataille de Verdun…., mais aussi d’un film destiné à faire prendre conscience
à chacun l’horreur de la guerre. L’Ossuaire…. est impressionnant, puisque les noms de dizaines de
soldats étaient inscrits au plafond. Et sous nos pieds reposaient les os d’un nombre incalculable de
soldats, recueillis sur les champs de bataille durant plusieurs années. Leur vue, permise depuis un
soupirail, a horrifié ceux qui ont osé les observer.
La visite de la citadelle où des soldats avaient vécu clôturait cette première journée. Une visite très
intéressante puisque nous fûmes emmenés au travers de la citadelle dans un petit train, pouvant
ainsi voir les aménagements effectués. Il y avait là toute une société organisée, avec sa
boulangerie, son infirmerie. Ce qui rendait cette visite d’autant plus intéressante était la présence de
petits films représentant les soldats dans leurs discussions concernant la bataille de Verdun et la
guerre en général, des films donnant une impression ahurissante de réalisme, puisque la projection
était holographique et que les personnages semblaient être réels, plus que de simples images
animées.
Cette première journée avait déjà été pleine d’émotions par une immersion profonde dans la
douleur de la guerre, mais ce n’était pas terminé.
Le lendemain, c’est-à-dire le mardi 15 avril, se déroulait la visite du camp de concentration de
Struthof, nous plongeant cette fois dans la Seconde Guerre Mondiale. Ce fut, en ce qui me
concerne, le moment le plus impressionnant du voyage, de par l’émotion et le recueillement que le
lieu inspirait, la simple vue de l’énorme porte d’entrée faite de bois et de barbelés inspirait l’effroi,
et il était impossible de ne pas imaginer ce que pouvaient ressentir les gens qui y étaient envoyés.
Lors de la visite, nous vîmes dans quelles conditions les Déportés vivaient, des conditions atroces,
où ils étaient confrontés au froid, à la faim et à la fatigue. Nous vîmes la prison, les potences où
étaient pendus certains Déportés. Le guide expliqua avec quelle cruauté les détenus étaient
exécutés, puisque Josef Kramer, qui dirigeait le camp, disait à chaque condamné qu’il pourrait en
exécuter plusieurs autres, après celui-ci, sans aucun état d’âme. Encore une fois, l’on ne peut
s’empêcher d’imaginer ce que pouvaient ressentir ces Déportés qui n’étaient pas traités comme des
êtres humains. Le moment le plus difficile de la visite fut sans aucun doute le passage dans la salle
du four crématoire, où le guide expliqua comment les détenus étaient tués. La force du lieu a fait
qu’il était difficile de ne pas se sentir mal à l’aise et aida à prendre conscience, s’il était encore
besoin, de la chance que nous avions de ne pas avoir connu une telle horreur.
Pour finir, nous sommes allés nous recueillir sur la tombe d’un parent d’une des participantes du
voyage, où nous y avons entonné un chant dans le plus grand recueillement.
En fin de compte, ce voyage placé sous le signe du recueillement et du respect a permis d’être
immergé dans l’horreur de la guerre, et fut enrichissant par bien des égards, notamment du point
de vue humain. Un tel voyage sur les lieux où se sont déroulés les pires actes de violence et de
cruauté est une leçon de respect et un appel aux générations futures pour perpétuer ce souvenir afin
que de telles horreurs ne se reproduisent pas. Il est d’ailleurs important de noter que de nombreux
jeunes faisaient partie du voyage, des jeunes qui ont fait preuve d’un grand respect, et qui ont
perçu l’entière portée de ce voyage…….. Etant donné que beaucoup de soldats sont morts très
jeunes, l’identification et l’idée qu’ils pourraient être à leur place, a éveillé en eux, l’envie de
propager le souvenir de ces horreurs humaines, afin qu’ils n’aient jamais à vivre des atrocités
contre lesquelles leurs ancêtres se sont si durement battus.
Anthyme 20 ans