Les prix Conseiller en placement de l`année ont été remis lors d`un
Transcription
Les prix Conseiller en placement de l`année ont été remis lors d`un
Célébrons l’excellence Michel Lavoie, M. Fisc., c.a., Pl. Fin. Christian Les prix Conseiller en placement de l’année ont été remis lors d’un gala. Voici les portraits des lauréats. LOUISE BILODEAU Christian Boucher est un homme d’équipe. De son propre aveu, les dossiers dont il est responsable ne sont pas sa propriété exclusive, loin de là. Et il ne tarit pas d’éloges pour ses collègues qui peaufinent l’analyse et les solutions financières de leurs clients. «Nous avons une équipe qui s’occupe de la planification. Pour le cas particulier présenté au concours, trois personnes ont coopéré : Jacynthe Gagné, attachée financier, qui agit comme point d’ancrage des clients dans l’organisation; OBJECTIF CONSEILLER 14 Boucher voir l’équipe avant l’homme Quelques faits Martin Lachance, directeur d’expertise, qui prépare les plans, et moi comme planificaChristian Boucher a 31 ans et gère tique vers la rémunération à honoteur financier», explique-t-il. 373 comptes, donc 373 familles, ce raires, en plus des commissions sur les Pour sa part, M. Boucher intervient à qui représente 55 M$ d’actif sous produits. Mais il vise prochainement deux moments dans le travail de Martin gestion. Il exerce sa profession depuis une pratique à honoraires seulement Lachance. D’abord, après que le débrous1995; à cette époque, il était reprépour la gestion des portefeuilles et la saillage est fait, soit au tiers du travail, quand un premier plan est produit. Puis, il sentant en valeurs mobilières. Puis en planification financière. dit se pencher sur le dossier du client avec 1998, il fonde une entreprise qu’il Pour Christian Boucher, l’élément deux autres planificateurs financiers pour nomme In Extenso. Ce cabinet offre le plus important à connaître de ses sortir d’autres recommandations. Par la alors des services de planification clients, c’est de comprendre l’essence suite, M. Lachance termine son travail. financière fiscale, successorale et tesde leur vision des finances personnelles La seconde intervention de M. Boucher, tamentaire pour des comptables et et de la vie en général. «Une fois que dans laquelle M. Lachance expose le dosd’autres planificateurs financiers ainsi j’ai compris cela, ma formation théosier définitif du client, a lieu 48 heures que des conseillers qui n’ont pas les rique et mon équipe font le reste. Bien avant la présentation. ressources de In Extenso. connaître leurs aspirations de vie, leur Enfin, M. Boucher présente la planificaM. Boucher a terminé ses études rapport à l’argent et leur idée sur les tion financière au client et aide ce dernier en 1994 en actuariat et a complété sa trois aspects qu’on traite, la croissance, à prendre ses décisions. «Je l’appuie dans la mise en place du plan et aussi je lui présente formation en planification financière la protection et la transmission du l’attaché financier responsable du suivi de en 1997. Il dit avoir orienté sa prapatrimoine, c’est l’essentiel», conclut-il. son compte (transactions, communication avec le comptable, modifications nécessaires, etc.)», décrit M. Boucher. contrairement à une pratique trop répandue. Ici, la démarche C’est sans doute ce qui fait que le dossier soumis par l’équipe procède plutôt de la tolérance au risque du client. De plus, les proBoucher est la démonstration d’une méthode de généraliste comme jections effectuées sont très prudentes, ce qui aura pour avantage de prônée par la démarche en planification financière personnelle et plaire à tout comptable qui pourrait voir ce document. intégrée. Essentiellement, l’analyse ne pouvait pas cibler beaucoup plus Incidemment, la situation des clients est simple. Compte tenu que de situations que celles développées. Le concept de dons planifiés ces derniers étaient inquiets envers les marchés financiers, leurs au décès aurait-il été pertinent? Peu importe, il sera toujours temps besoins ont été bien ciblés. de le regarder lors de la planification successorale. À ce chapitre, la fiscalité occupe une position très importante D’autre part, la démarche de la projection pour la retraite est dans les stratégies adoptées. Les stratégies fiscales permettent de efficace dans la situation présente. En effet, les taux utilisés, par bonifier les diverses recommandations reliées à l’analyse de situaexemple le rendement à 0 % et l’indexation des dépenses à 3 %, tions précises. Entre autres, la fiscalité reliée à une situation de plaont le bénéfice de montrer aux clients le pire des scénarios. Dans cement vient réduire le stress inhérent à la quête constante de ce cas, même le pire scénario est tout à fait enviable. meilleurs taux de rendement. La nouvelle répartition de portefeuille En résumé, la démarche de planification financière est intelliainsi que l’utilisation de la rente procurent un avantage fiscal pour gente dans le contexte et, malgré la connaissance technique du client les clients et, par conséquent, un avantage financier. dans le domaine du placement, le travail d’un généraliste en planiFait à noter pour une approche de placement : l’analyse est très fication financière appuyé par une démarche structurée permet de bien développée dans la mesure où la stratégie n’est pas axée sur une voir la forêt plutôt que les arbres. ✦ promesse de rendement de portefeuille supérieur à la concurrence, JANVIER 2003 15 Célébrons l’excellence L’étude de cas Christian Boucher, Stratégiste (AVA, Adm. A, Pl. Fin.) Lauréat du Québec, 2002 RETRAITÉS DEPUIS NEUF ET SIX ANS RESPECTIVEMENT, M. St-Jean et sa conjointe, Mme Ste-Marie, remettaient en question plusieurs aspects de leur stratégie de placement lorsqu’ils ont rencontré pour la première fois M. Boucher en mai 2002. Secoués, comme plusieurs autres investisseurs, par l’affaire Enron, ils désiraient des conseils en placement plus appropriés à leur situation que ceux qu’ils recevaient de leur conseiller. Ils se questionnaient sur les gestionnaires à choisir et les fonds communs à éviter. Ils se questionnaient aussi, à ce moment, sur le portefeuille de titres à revenus fixes qu’ils avaient accumulé. De plus, sans le demander, ils ne savaient pas quel était l’impact des baisses passées et des risques de baisses futures sur leurs investissements. Au moment de la rencontre, M. St-Jean et sa conjointe détenaient chacun un REER, un compte conjoint hors REER, une police d’assurance vie universelle ainsi qu’une maison. N’ayant pas d’enfants, ils n’avaient pas de fiducie familiale, aucune société de gestion et ne devaient prévoir aucun maintien de capital successoral particulier. Du point de vue fiscal, ils possédaient chacun une rente, versée par des fonds de pension, des placements REER qui seraient convertis en FERR, des placements hors REER, et il leur était confortable de penser à maintenir une proportion de 50 % de leurs actifs d’investissement dans des titres à revenus variables. De plus, leurs actifs et leurs revenus étaient répartis également entre eux. À peu près seul le risque de devoir rembourser une partie de la pension de la Sécurité de la vieillesse était à surveiller. Ils n’avaient pas de choix à faire entre dividendes et boni de leurs sociétés par actions, aucun impôt en main remboursable au titre de dividende à suivre, aucun CDC à planifier et aucun fractionnement de revenus à organiser. Les objectifs cités par les clients Les recommandations • Utiliser les revenus de placement et le capital avant l’âge de 85 ans • Diminuer la volatilité du portefeuille • Maintenir une proportion en titres à revenus variables • Prévoir des revenus suffisants pour les dépenses récurrentes anticipées jusqu’au décès • Prévoir des revenus suffisants pour les dépenses exceptionnelles futures À la lumière des documents soumis par les clients, l’avantage fiscal consistant à optimiser la façon de détenir les titres dans les différents comptes devenait évident. Objectifs non cités par le client mais dégagés par le stratégiste Comptes non enregistrés • Réduire le fardeau fiscal assumé par le couple • Avoir confiance en leur conseiller • Diminuer le temps nécessaire pour la gestion et l’administration (faite par les clients) • Détenir dans l’ensemble du patrimoine une proportion de 50 % de titres à revenus variables • Comprendre la volatilité actuelle du marché • Analyser et comprendre les risques futurs que le couple manque de fonds La stratégie Le principal défi qui s’offrait à M. Boucher était de sortir ses clients de leur vision «technique» de la gestion de patrimoine. Dans le but de ramener ses clients à l’essentiel, M. Boucher a usé d’une stratégie de projection simple des revenus de retraite. À l’évidence, ses clients ne savaient pas que leur patrimoine, même avec un rendement à long terme sur l’avoir de 0%, suffisait à payer 130 % des dépenses qu’ils prévoyaient engendrer. JANVIER 2003 17 Comptes enregistrés Convertir en obligations les fonds d’actions totalisant 245 372 $. • Réduire les dépôts monétaires et les comptes bancaires de 845 232 $ à 50 000 $ • Accroître la part des obligations de 37 822 $ à 309 388 $ • Liquider les fonds d’obligations • Investir la somme de 587 285 $ sur le marché des actions • Réduire la part des fonds d’actions de 45 063 $ à 17 798 $ Choix de la rente Compte tenu du désir des clients de conserver 50 000 $ en liquidités, la somme disponible pour des investissements hors REER s’élevait à 271 567 $. Ainsi, une rente viagère prescrite, réversible au conjoint survivant (100 %) et non indexée, a été recommandée. Frais de gestion Afin d’abaisser leur ratio de frais de gestion moyen sur leur patrimoine (qui était de l’ordre de 2,50 % avant la liquidation de leur portefeuille de fonds d’actions hors REER), un compte WRAP axé sur la gestion privée du patrimoine a été suggéré. ✦ Célébrons l’excellence Michael Berton qui pourrait leur proposer un plan intégré pour tous leurs besoins financiers.» Son collègue Patrick Keyes a joint la firme après avoir passé 25 ans dans une banque. «J’ai toujours été impressionné par la démarche exhaustive que la firme proposait à tous ses clients, dit-il. Elle est vraiment orientée vers le client, ce qui a toujours constitué mon mantra.» La firme compte six employés de soutien. Les conseillers sont rémunérés à honoraires et à la commission, facturant leurs clients pour les analyses de planification et les autres services directs qu’ils leur fournissent. GEOFF GEORGE Patrick Lance Howard Keyes AVA, planificateur financier agréé B.A. Lauréats de l’Ontario The Lance Howard Group / Cartier Partners London, Ontario Lance Howard, qui a amorcé sa carrière dans l’assurance vie en 1988, est devenu planificateur financier après une discussion avec son mentor. «Celui-ci voyait venir les obstacles entre les assurances et les placements. Il croyait que les gens voudraient consulter un professionnel Le cas Arthur Green,61 ans,possède 60 % des actions ordinaires de son entreprise, Green’s Lock and Key Inc. (fondée en 1982). Son épouse, Sandra Green, 50 ans, en détient 40 %. Arthur et Sandra Green dépensent environ 57 000 $ par année, incluant leurs paiements d’hypothèque de 1 000 $ par mois. Ils retirent environ 100 000 $ par année de leur entreprise. Il leur reste quelque 2 000 $ chaque mois en liquidités additionnelles. Ils ont accumulé plus de 400 000 $ nets, et leur seule dette est leur première hypothèque de 120 000 $ sur leur nouvelle résidence, laquelle vaut 195 000 $. Le couple pos- sède 200 000 $ de placements non enregistrés, dont environ 80 000 $ au nom de Mme Green. Cependant, leurs portefeuilles sont anarchiques, et ils en ont plusieurs dans différentes institutions. Ils n’ont aucune idée de ce qui se trouve dans leurs REER. On estime la valeur de l’entreprise à 200 000 $. L’un des fils des Green, Doug, y travaille comme directeur des opérations de vente au détail. Objectifs des clients • Appliquer un plan de succession d’entreprise pour en transférer la propriété à Doug pendant les cinq prochaines années,sans que l’entreprise subisse des pertes de profits ou de croissance et en s’assurant qu’elle fournira un revenu de retraite au couple, en incluant une clause établissant que les gendres ne pourront jamais posséder l’entreprise. • Élaborer un plan officiel de disparition d’entreprise qui permettrait à M. Green de travailler comme consultant durant 5 à 10 années. • Consolider et réorganiser les portefeuilles des Green. • Créer une stratégie pour leurs besoins de tous les jours une fois que la compagnie aura été transférée. • Retirer davantage sur leur revenu au cours des cinq prochaines années dans le but d’enrichir leurs REER, qu’ils ont utilisés pour financer l’entreprise dans les années de vaches maigres. • Élaborer un plan successoral. Recommandations Les planificateurs ont recommandé au couple d’effectuer un gel successoral, ce qui bloquerait la valeur de la compagnie. Cela fixerait la valeur combinée des intérêts du couple à 150 000 $ (200 000 $ moins les intérêts silencieux de 25 % de Doug). La compagnie devrait acquérir une police d’assurance vie universelle de 150 000 $ de type au premier décès sur deux têtes pour financer la vente des parts à Doug au décès de M. Green ou de Mme Green. L’entreprise en serait la bénéficiaire, recevant le produit de l’assurance dans son compte de dividendes en capital, et verserait ensuite un dividende à la succession du conjoint décédé, permettant aussi d’acheter ceux du conjoint survivant. La compagnie aurait intérêt à contracter une police à terme «dirigeants d’entreprise» sur la vie de Doug afin de permettre le rachat par l’épouse de celui-ci s’il décédait (pour 50 000 $ ou 25 % d’intérêts) et de fournir des fonds à la compagnie pour embaucher et former un remplaçant pour son poste. Selon l’estimation des planificateurs, cela pourrait coûter 50 000 $ annuellement. Il est aussi suggéré d’assurer Mme Green pour 200 000 $, selon la valeur de l’hypothèque restante (125 000 $) et le remplacement du revenu à court terme (75 000 $), et, plus tard, d’assurer M. Green pour 275 000 $ additionnels selon l’hypothèque restante et le solde du remplacement du revenu à court terme. Cette couverture supplémentaire pour le couple serait une police à terme et ne serait donc pas renouvelée dans 10 ans. Une réorganisation d’entreprise,de manière à effectuer le transfert de la compagnie à Doug, serait souhaitable. Les planificateurs ont aussi recommandé la consolidation des REER dans un compte unique afin d’en simplifier la gestion administrative. Le portefeuille de 30 000 $ d’Arthur serait transféré dans le compte d’une seule société de fonds. Le REER de 41 000 $ de Sandra serait consolidé de la même façon. Ils ont finalement conseillé un régime de coaching d’entreprise, de planification stratégique et de développement d’habiletés aux membres de la famille pour travailler de concert au cours des prochaines années. ✦ Célébrons l’excellence Michael Berton Malcom Ross croit que sa vision de LURENDA MASTOMONACO la gestion de patrimoine fiscalement structurée (Tax Structured Wealth Management) est ce qu’il y a de plus important pour ses clients. «Nous comprenons que l’impôt constitue la plus grosse dépense continuelle et que tout plan qui ne mesure pas entièrement les conséquences fiscales est déficient. Notre procédé de gestion de patrimoine fis- Malcom Ross Planificateur financier agréé Lauréat de la Colombie-Britannique et des Territoires Infest-A-Flex Financial Strategies – IPC Vancouver, ColombieBritannique calement structurée intègre ces buts au sein d’un modèle flexible», explique-t-il. Pour faire comprendre ses solutions fiscales, M. Ross utilise des diagrammes ordonnés et un logiciel de prévisions financières. Selon lui, les comptables apprécient cette méthode, qui facilite également la communication avec les avocats et les fiscalistes lors de la mise en œuvre du plan financier. Malcom Ross offre ses services depuis 10 ans et a participé à l’élaboration de l’examen pour devenir comptable agréé au Zimbabwe. Sa clientèle comprend plus de 200 clients, dont beaucoup de propriétaires d’entreprise familiale. Quatre-vingts pour cent de ses clients potentiels proviennent de son important réseau de comptables, d’avocats et d’autres conseillers indépendants. Son équipe MARVIN MOORE Avant de se joindre à CIBC Wood Gundy il y a trois ans, David Morgan, qui habite à Moncton, a passé 20 ans dans les Forces armées canadiennes. Ce conseiller en gestion financière fournit des services de planification financière complets à sa clientèle, composée de 18 familles de Moncton et de Saint John. Sa rémunération est entièrement basée sur les commissions. «Pour moi, il est primordial de passer beaucoup de temps avec mes clients potentiels. Car c’est seulement si je les connais très bien que je peux répondre efficacement à leurs besoins», dit-il. M. Morgan rédige un bulletin d’information et a une chronique hebdomadaire à la radio de Moncton. Étant donné le service exhaustif qu’il offre, il planifie d’augmenter sa clientèle à 40 familles au maximum. Pour le seconder, il peut compter sur un adjoint, qu’il doit partager avec un autre conseiller chez Wood Gundy. David Morgan CGF Lauréat des provinces de l’Atlantique CIBC Wood Gundy Saint John, Nouveau-Brunswick Le cas Nouvellement mariés, Emily (38 ans) et Alex (40 ans) sont deux professionnels propriétaires d’une entreprise prospère et ont chacun un enfant issu d’un mariage précédent. Leurs placements sont répartis dans six institutions financières. Alex a un portefeuille qui totalise 500 000 $, JANVIER 2003 21 technique compte six personnes, tandis que celle du marketing en compte trois. Le cas Ken et Julie Smart ont bâti une entreprise technologique prospère, Smart Systems Ltd, dont les revenus annuels frisent maintenant les 10 M$ et le revenu net avant impôt, les 3 M$. Ces deux entrepreneurs songent à prendre leur retraite prochainement et ont besoin d’un plan financier pour transmettre leur patrimoine de façon convenable. Un seul mot d’ordre : l’entreprise ne doit pas s’endetter. Ils ont déjà pensé à un gel successoral au bénéfice des seconde et troisième générations. Leur fils Steve est chargé du marketing à Smart Systems, tandis que Dave, le conjoint de leur fille Ursula, s’occupe de gérer les affaires courantes. Steve possède 25 % de l’entreprise, alors qu’Ursula et Dave possèdent chacun 12,5 %. Un pépin se présente pourtant : en raison d’une mauvaise expérience avec un vendeur d’assurances vie auparavant, Ken Smart est fermement opposé à l’idée d’acquérir une assurance vie. L’idée qu’un gel successoral puisse inclure ce produit le hérisse. En outre, les Smart détiennent une société de portefeuille immobilière (Realty Holding Ltd), qui est propriétaire des locaux où leur entreprise est installée. Ils planifient de plus une expansion aux États-Unis pour Smart Systems, ce qui risque de changer la définition de leur entreprise. (Suite à la page 23) mais il est investi à 74 % dans un seul titre. Tous deux ont établi des sociétés de portefeuille, mais ils ne s’en sont jamais servis. Emily a un important capital, produit d’une vente récente, mais elle n’a pas le temps de s’en occuper. Outre une police d’entreprise et une police rachat/vente détenues avec son associé, elle n’a pas d’assurance personnelle. Son REER de 150 000 $ n’a pas crû depuis cinq ans, ce qu’elle déplore. Aussi, elle envisage de démarrer une entreprise avec Alex dans un an et aura besoin de 250 000 $ en capital de départ. De son côté, Alex possède deux entreprises et, en raison des liquidités accumulées, il peut financer en partie la nouvelle entreprise qu’il veut créer avec Emily.Son REER excède les 750 000 $. Il veut aussi s’assurer adéquatement. Objectifs des clients • Emily veut augmenter les rendements de son REER et bénéficier d’une assurance vie et d’un plan successoral adéquats. • Alex veut s’assurer que sa police d’assurance vie profitera à son fils. • Les deux désirent comprendre comment mieux utiliser leurs sociétés de portefeuille. • Ils souhaitent prendre leur retraite à 55 ans, dans environ 15 ans. • Ils visent la réduction d’impôt et l’organiser de leur entreprise en prévision de décès. (Suite à la page 23) Célébrons l’excellence Malcom Ross (Suite de la page 20) Objectifs des clients • Convenir d’un contrat achat/vente correctement financé. • Prévoir des fonds pour la dîme ainsi que les dons de charité et de succession au décès. • Maintenir des intérêts égaux entre Steve et Dave. • Réduire l’imposition personnelle et celle de l’entreprise et tenir compte de l’impact fiscal sur la succession. • Considérer leur horizon de placement, leur préférence pour l’investissement et non pas la conservation du capital, leur profil de risque et leur assujettissement à l’impôt. Recommandations Détailler tous les réarrangements financiers que M. Ross a faits pour les Smart serait fastidieux. Même les avocats et les comptables peinent à saisir tout l’échafaudage financier qu’il a élaboré. Allant au-devant des difficultés, il a conçu un outil pour illustrer son propos : la méthodologie du diagramme structuré. Cette méthode utilise des formes géométriques pour représenter les personnes, les actifs, les sources de revenu, l’actif potentiel, l’éventuel assujettissement à l’impôt et tous les éléments reliés aux intérêts des clients et aux composantes de la succession. Une façon originale de faire et d’une extrême limpidité qui a valu à M. Ross des sourires de personnes soulagées comprenant enfin de ce dont on leur parlait. ✦ David Morgan (Suite de la page 20) Les recommandations M. Morgan a estimé la valeur future de leurs REER à 55, à 65 et à 69 ans, de même que leurs FERR à 76 ans. Vu la somme considérable qu’ils obtiendraient, le planificateur a recommandé une stratégie de placement prudente qui répondrait tout de même à leurs objectifs de revenu. Il a aussi développé une stratégie plus efficace du point de vue fiscal pour leurs placements non enregistrés. Il a conseillé une répartition d’actif de 40 % dans des produits à revenus fixes et de 60 % dans des titres. La portion à revenus fixes davantage sujette à l’imposition serait détenue à l’intérieur du REER. Pour leur projet d’entreprise, il a recommandé à Emily d’investir le montant dont elle aurait besoin dans une obligation à coupon détaché. Il a suggéré à Alex de laisser au moins 250 000 $ dans son entreprise pour un an, ce qui lui permettrait de recevoir certaines primes de son entreprise. M. Morgan a également invité Emily à utiliser les 400 000 $ qu’elle a en banque pour créer deux portefeuilles. Le premier contiendrait l’obligation à coupon détaché de 250 000 $ et le second serait composé de titres boursiers. Le reste de leurs liquidités serait utilisé pour acquérir une police d’assurance à être financée pendant les 15 prochaines années par les liquidités de l’entreprise d’Emily. Elle a aussi contracté une police d’assurance invalidité. ✦ JANVIER 2003 23 Célébrons l’excellence Michael Berton Résident de Winnipeg, au Manitoba, David Christianson est planificateur financier depuis 20 ans. «Je crois sincèrement que ce prix revient à toute l’équipe», précise d’emblée M. Christianson, qui insiste pour que ses coéquipiers Sheril Kowerko et Craig Kepron, tous deux planificateurs financiers agréés, reçoivent tout le mérite qui leur est dû en tant que partenaires à part entière dans sa pratique et dans ce cas particulier. Depuis 1982, M. Christianson travaille comme planificateur à honoraires seulement. Appuyé par DUSTIN DELFS David Christianson B.A., planificateur financier enregistré, CFP, praticien en patrimoine fiduciaire Lauréat de la région des Prairies Wellington West Financial Winnipeg son équipe professionnelle et deux employés de soutien, il dessert une clientèle de 120 personnes. Ensemble, ses partenaires et lui offrent un service tout inclus qui répond à tous les besoins financiers de leurs clients en les prenant en charge ou en les guidant. Le cas Le docteur Sam Sample, un dentiste ayant son cabinet, et son épouse Ellen éprouvaient de la difficulté à enrayer leurs dettes. Selon les calculs de David Christianson, ils devaient 30 000 $ sur leurs cartes de crédit et 79 400 $ pour un prêt REER; ils ont contracté quatre prêts qui totalisaient 75 500 $ à des fins de consommation et d’investissement, en plus d’avoir emprunté 16 500 $ par le biais du Régime d’accession à la propriété (RAP) et de rembourser une hypothèque résidentielle substantielle à un taux plus élevé que la moyenne. Les Sample ont une énorme obligation fiscale reportée en raison d’un certain nombre d’abris fiscaux-écrans achetés dans les dernières années. En supposant que chacun de ceux-ci réussisse, le montant d’assujettissement à l’impôt serait de 155 000 $. Le couple a aussi engagé 1 000 000 $ dans un billet obligataire à terme, lequel est habituellement dispensé du remboursement du prêt si l’abri fiscal est effectif. Une grande partie de leurs liquidités sert à financer une nouvelle police d’assurance vie universelle. Ils y déposent 20 000 $ par mois, alors que la prime mensuelle minimale est de moins de 1 000 $. Même s’ils ont accumulé beaucoup d’argent dans leur police non imposable, ils ont aussi emprunté pour le faire. Entre cette nouvelle assurance vie universelle et leur ancienne police, ils ont amassé un total de 12 M$ en capital-décès, soit un surplus de 8,4 M$ par rapport aux besoins de leurs bénéficiaires. OBJECTIF CONSEILLER 24 Objectifs des clients • Rembourser toutes leurs dettes personnelles. • Clarifier leurs objectifs de retraite. • Tirer meilleur parti de l’incorporation de leur cabinet dentaire. • Améliorer leur capacité d’épargner. • Développer des buts financiers et personnels spécifiques et quantifiables. Les recommandations M. Christianson a suggéré aux Sample d’établir un calendrier de remboursement pour éliminer toutes leurs dettes de cartes de crédit en moins de trois mois. Ils doivent aussi transférer la propriété des polices d’assurance vie à l’entreprise de façon à pouvoir payer des primes avec des dollars valant 0,81 $ après impôt au lieu des dollars valant 0,50 $ après impôt qu’on récolte quand on détient personnellement les polices. Le couple doit également cesser temporairement de sur-financer l’assurance vie et permettre à la valeur nette comptant net de financer les frais d’assurance jusqu’à ce que les dettes non déductibles soient remboursées ainsi que réduire la somme assurée pour diminuer les frais d’assurance, tout en s’assurant d’accumuler un capital appréciable de façon continue. Le planificateur juge que les Sample doivent contribuer à mettre sur pied un refinancement de l’hypothèque à un taux de 4 % moins élevé que les taux actuels. Il faut aussi mettre suffisamment d’argent de côté pour payer les acomptes provisionnels personnels et ceux de l’entreprise. M. Christianson a estimé le montant des déductions fiscales que permettent les abris fiscaux et l’a communiqué au comptable. Il a aussi calculé les impôts à payer sur ces abris fiscaux et a recommandé l’instauration d’un fonds d’amortissement une fois que les dettes auront été remboursées. Les radiations ont dépassé les 200 000 $, alors que le comptable les avait estimées à seulement 50 000 $. Le client et le cabinet financier conviennent de maximiser le taux d’imposition des petites entreprises de 200 000 $ et de bonifier le reste des revenus de société. Les adolescentes du couple devraient travailler au cabinet dentaire, ce qui leur vaudrait un salaire raisonnable et permettrait de fractionner le revenu imposable. Finalement, ils ont à consulter un avocat pour rédiger de nouveaux testaments et déterminer les pouvoirs du procureur. Les testaments devraient inclure des fiducies testamentaires et des fiducies d’assurance vie distinctes, de manière à fractionner l’obligation fiscale de la fiducie et celle des bénéficiaires. ✦ (Suite à la page 38) (Suite de la page 24) Célébrons l’excellence Deanne N. Gage Gagnant du prix ADVISOR’S EDGE pour une carrière exceptionnelle, édition 2002 Robert S. Bell GEOFF GEORGE On dénote Robert S. Bell, FICVM Morningstar Canada, R.S. Bell & Associates Toronto une certaine humilité chez Robert S. Bell. Assis dans son bureau pourvu d’une table de travail en acajou, il se souvient d’une époque où il devait lutter pour gagner sa vie dans l’industrie financière. C’était en 1973, soit au tout début du plus important repli que le marché avait connu depuis 1929. Alors unique soutien de famille, M. Bell a vu ses revenus diminuer de moitié. Bien que l’incident se soit produit il y a 30 ans, il n’a pas oublié les leçons qu’il a tirées de cette expérience. Ses revenus ont de nouveau augmenté durant les extravagantes années 80, mais sa prudence s’est révélée fort utile une fois de plus lorsqu’il a quitté son poste de dirigeant chez Dean Witter en 1990 afin de monter sa propre affaire. Il ne lui a pas été facile de quitter un prestigieux et spacieux bureau et tous les à-côtés qui l’accompagnaient, mais M. Bell rêvait depuis toujours d’être son propre patron. «Même si j’occupais un poste de viceprésident, il y avait toujours un président au-dessus de moi qui prenait les décisions finales», affirme-t-il. M. Bell avait deux projets en tête. Premièrement, il voulait mettre sur pied un cabinet-conseil où les gens fortunés pourraient obtenir des conseils impartiaux de la part des spécialistes en gestion privée et des conseillers en placement. À l’époque, aucune firme de ce genre n’existait au Canada. «Je me suis affairé à monter une base de données de spécialistes en gestion privée. J’ai ensuite rencontré des avocats et des comptables afin de leur démontrer que je pouvais faire la recherche des gestionnaires et préparer les énoncés d’objectifs de placement», explique-t-il. Sa deuxième idée concernait la compilation de graphiques de rendements et d’analyses de fonds communs de placement sous forme de catalogues trimestriels. Ces catalogues seraient alors distribués aux conseillers afin qu’ils puissent mettre ces données à la disposition de leurs clients. OBJECTIF CONSEILLER 38 Le lancement des catalogues a coïncidé avec le marché haussier des années 90 et avec l’intérêt grandissant des investisseurs pour les fonds communs de placement. M. Bell est d’avis que BellCharts a beaucoup contribué à ce que davantage d’information financière soit mise à la disposition du consommateur, et ce, même avant l’impact qu’a eu Internet. «Les consommateurs ont besoin de savoir et de comprendre ce qui se passe avec leur argent», dit-il. Pendant ce temps, le cabinet-conseil de M. Bell (nommé R.S. Bell & Associates) était resté dans l’ombre. Au début, les clients devaient avoir un million de dollars à investir afin de consuter M. Bell. En raison de la popularité dont jouissait BellCharts, il ne pouvait se permettre d’avoir beaucoup de clients, ce qui l’a incité à augmenter l’investissement minimal à 10 millions de dollars. Il travaille actuellement pour une douzaine de clients. Ceux-ci doivent signer un contrat de trois ans afin de lui donner le temps qu’il faut pour bien travailler avec eux. Lorsque le géant de l’analyse des fonds, Morninstar Inc., s’est installé au Canada en 2000 et a fait l’acquisition de BellCharts et de son grand rival, Portfolio Analytics, M. Bell a eu soudainement plus de temps à consacrer au développement de R.S. Bell & Associates. Il a embauché sa fille, Susan, pour l’aider à préparer les rapports des clients. Il emploie présentement la moitié de son temps à son rôle de vice-président principal auprès de Morningstar Canada, où il prodigue des conseils aux analystes de fonds et aux spécialistes de la conception de logiciels destinés aux conseillers. «L’acquisition a donné de bons résultats, car je fais maintenant ce que j’aime faire. Les 15 employés de BellCharts sont encore tous là. Et Morningstar détient à l’heure actuelle la plus grande part du marché canadien en ce qui a trait à l’analyse des fonds.» Lorsqu’il réfléchit à l’avenir, M. Bell prévoit des marchés potentiellement mornes pour les 20 prochaines années. «Je m’inquiète lorsque je vois la plupart des gens de mon âge prendre leur retraite et commencer à retirer de l’argent de leur fonds de pension plutôt que de cotiser à leur régime», dit-il. D’ici là, on peut parier qu’il passera une bonne partie de son temps sous le chaud soleil de la Floride, mais qu’il aura encore le temps de s’occuper de questions de placements. ✦