Décembre - La revue L`alimentation

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Décembre - La revue L`alimentation
Volume 53 DÉCEMBRE 2013
4,95 $
Enjeux
ÉCONOMIE
2014 :
SOUS UN
MEILLEUR
JOUR ?
+
L A BAIE DE GOJI
DÉVOILÉE
ROUGE
D’EXOTISME
LE MAGASIN
DU FUTUR
DESIGN ET AMÉNAGEMEN T
ÉQUIPEMEN T S
LOGISTIQUE ET EMBALL AGE
POSTE PUBLICATIONS N° 40069320
ENREGISTREMENT N° 2140.ISSN 1497-6714
ADRESSE DE RETOUR : 7063, RUE SAINT-DENIS, MONTRÉAL (QUÉBEC) H2S 2S5
SOMMAIRE
Volume 53 DÉCEMBRE 2013
CHRONIQUES
5
27
10
25
PETITES SURFACES
PORTRAIT
DOSSIERS
Pascal Blouin :
un rassembleur à l’œuvre
11
REPORTAGE
NACDA-ACDA :
une industrie, un sommet !
L’ALIMENTATION
Une publication des Éditions du marchand québécois,
fondée en 1961
7063, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2S 2S5
Téléphone : 514 271-6922 | Toronto : 416 283-3170
Télécopieur : 514 271-1308
www.l-alimentation.com
5
LE MAGASIN DU FUTUR
Design et aménagement
Équipements
Logistique et emballage
CARRIÈRE
Ingénieur alimentaire :
une profession
aux multiples facettes
26
Commerce : pour inviter,
il faut être invitant
SOUS LA LOUPE
Baie de goji :
rouge d’exotisme
9
GOURMANDISES
Les Moissonneurs solidaires :
du rêve à la réalité
ÉCONOMIE
2014 : sous un meilleur jour ?
8
26
RUBRIQUES
4
CALENDRIER
28
NOUVEAUTÉS
10
11
PRÉSIDENT DU CONSEIL
ÉDITRICE
RÉDACTRICE EN CHEF
COLLABORATEURS
J. Gaston Raby
Diane Beaudin | [email protected]
Karine Moniqui | [email protected]
Michèle Foreman, Josianne Haspeck, Denyse Perreault, Françoise Pitt
CONSEILLER PUBLICITAIRE
ADJOINTE AUX VENTES
Éric Faubert | [email protected]
Rosa Contrino | [email protected]
SECRÉTARIAT ET
ABONNEMENT
Nicole Pelletier | [email protected]
1 an : 45 $ + taxes
10%
INFOGRAPHIE ET CONCEPT Le trafiquant d’images
PRÉ-PRESSE ET IMPRESSION Transcontinental
POSTE PUBLICATIONS n° 40069320
ENREGISTREMENT n° 2140.ISSN 1497-6714
DÉPÔT LÉGAL : BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DU QUÉBEC
Les articles publiés dans L’alimentation relèvent de la responsabilité exclusive
de leurs auteurs. Toute reproduction de textes ou extraits n’est permise
que sur autorisation et doit porter la mention
« Reproduit de la revue L’alimentation ».
Notre magazine est imprimé sur
du papier composé de 10 % de fibres
recyclées post-consommation.
L’ALIMENTATION décembre 2013
3
Billet
LES CHIFFRES
DU MOIS
par Karine Moniqui, rédactrice en chef
2,1 %
PRÉVISIONS
OPTIMISTES ?
Au Québec, quelque 166 000 personnes travaillent dans le secteur du commerce de détail et de
gros en alimentation. À cela s’ajoutent les 65 000 travailleurs de la transformation alimentaire. Sans
oublier les postes en aval et en amont, de la production agroalimentaire au marketing.
Pas surprenant que la province soit qualifiée de géant alimentaire. L’industrie agroalimentaire représente 6,7 % du PIB total du Québec (en excluant le commerce de gros). Une performance à envier? En
période de croissance comme en récession, un fait demeure : les consommateurs mangeront toujours trois fois par jour. Cependant, quand l’économie plane dans un ciel fort nuageux, comme cela
est la cas depuis déjà cinq ans, les clients des magasins d’alimentation sont plus craintifs, plus exigeants et plus chatouilleux. Le dollar investi dans le panier d’épicerie est davantage analysé, pesé et
compté.
Un sondage réalisé en mai dernier par Ipsos Reid pour le compte de la Banque Royale du Canada
démontre cependant que les dépenses moyennes pour l’épicerie varient grandement d’une province
canadienne à l’autre. Le consommateur ontarien dépense en moyenne 379 $ par mois alors que les
Britanno-Colombiens accordent 415 $ par mois au panier d’épicerie. Et le Québec dans tout ça?
Bon premier ou bon dernier… avec 448 $ par mois. Que faut-il alors en déduire? Que le prix des aliments est peut-être plus élevé dans la province, que la concurrence entre les grands joueurs de
l’alimentation est plus forte en Ontario ou en Colombie-Britannique qu’au Québec, que le consommateur moyen accorde, volontairement, davantage d’argent à son panier d’épicerie (pour des produits plus raffinés ou de meilleure qualité)? Autant de raisons de demeurer à l’affût des fluctuations
économiques et des prévisions sectorielles qui peuvent influencer directement le panier d’épicerie
et le travail du détaillant : un aperçu des enjeux économiques pour l’année 2014 à lire en page 5.
CALENDRIER
Du 19 au 21 janvier 2014
Les 29 et 30 mars 2014
WINTER FANCY FOOD SHOW
EXPO MANGER SANTÉ
ET VIVRE VERT — QUÉBEC
Moscone Center à San Francisco
aux États-Unis
www.specialtyfood.com
Du 23 au 26 janvier 2014
CONGRÈS DE L’AIASQ
Hôtel Estérel à Estérel
450 657-8251
www.surgele.ca
Centre des congrès de Québec
www.expomangersante.com
Du 31 mars au 3 avril 2014
ALIMENTARIA
Gran Via de Fira à Barcelone en Espagne
www.alimentation-bcn.com
Du 8 au 12 mars 2014
Du 2 au 4 avril 2014
EUROPAIN
SIAL CANADA ET SET CANADA
Parc des expositions de
Paris-Nord Villepinte en France
www.europain.com
Palais des congrès de Montréal
www.sialcanada.com
Du 11 au 13 juin 2014
Les 18 et 19 mars 2014
SIAL ASEAN
CONGRÈS ANNUEL DU CQCD
World Trade Center
de Manille aux Philippines
www.sialasean.com
Palais des congrès de Montréal
514 842-6681
www.cqcd.org
Du 21 au 23 mars 2014
Du 10 au 13 juin 2014
EXPO MANGER SANTÉ
ET VIVRE VERT — MONTRÉAL
FMI 2014
Palais des congrès de Montréal
www.expomangersante.com
4
L’ALIMENTATION décembre 2013
McCormick Place (South Hall)
à Chicago aux États-Unis
www.fmiconnect.net
Le taux d’inflation prévu pour l’année 2014
au pays. Ce taux était estimé à 1,4 %
en 2013 et 1,6 % en 2012.
e
2
Le rang que devrait occuper le Canada
entre 2013 et 2018 en termes de croissance
de sa population des 20-44 ans,
tout juste derrière l’Inde.
2,1 %
La variation annuelle des dépenses
personnelles des ménages canadiens
anticipée pour 2014.
Source : Perspectives économiques,
Banque Nationale, hiver 2013.
ACTUALITÉS
SUZANNE BLANCHET
REMPORTE L’OR !
Suzanne Blanchet, présidente et chef de la direction de Cascades Groupe Tissu, a remporté un StevieMD d’or dans la catégorie
Cadre supérieure de l’année au Canada à
l’occasion de la 10e édition des Stevie Awards
for Women in Business. Ce prix de renommée mondiale lui a été remis en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à
l’industrie. Sous sa direction, Cascades Groupe Tissu est devenue un chef de file de l’industrie des papiers tissu, avec un chiffre
d’affaires d’un milliard de dollars et une offre
de produits novateurs et écoresponsables.
Enjeux
ÉCONOMIE
2014 : SOUS UN MEILLEUR JOUR ?
L’ANNÉE 2013 A ÉTÉ PLUTÔT ORDINAIRE D’UN POINT DE VUE ÉCONOMIQUE,
MAIS QUE NOUS RÉSERVE LA PROCHAINE ANNÉE? PRÉVISIONS D’ÉCONOMISTES. par Josianne Haspeck
L’
la mesure où les prix du pétrole ne s’enflamment
pas.
année 2014 s’annonce davantage prometteuse. L’économiste en chef adjoint à la
Banque TD, Derek Burleton, prévoit une amélioration modeste de
la croissance économique. « Nous anticipons
une hausse de 1,4 % pour l’année complète de
2013 qui se termine bientôt et de 2 % en 2014. Ce
serait la plus importante performance depuis
quelques années, même si elle reste tout de
même timide », signale-t-il.
Les prévisions favorables s’expliquent en partie
par la reprise de l’économie américaine. « Le rétablissement des États-Unis a été décevant jusqu’à
présent. Cependant, on remarque un regain qui
devrait soutenir l’industrie de l’exportation au
Québec et dans le reste du pays », mentionne-t-il.
Joëlle Noreau, économiste principale pour le
Mouvement Desjardins, se veut optimiste : « La
croissance sera plus affirmée, confirme-t-elle.
Les échanges commerciaux augmenteront.
L’économie canadienne sera également plus vigoureuse. Les échanges avec les autres provinces seront à la hausse, ce qui stimulera les
exportations québécoises. »
L’institution prévoyait encore, en octobre dernier, que la croissance économique américaine
(Produit intérieur brut [PIB] réel) pour 2013 et
2014 resterait respectivement à 1,7 % et 2,8 %.
Quant au scénario économique canadien, il présente toujours une hausse probable de 1,7 % du
PIB réel en 2013. L’année 2014 devrait se solder
par un gain de 2,4 %.
Les principaux indicateurs économiques, publiés
en octobre dernier par le Mouvement Desjardins,
confirment que le Québec tire cependant de la
patte : le PIB réel n’est estimé qu’à 0,9 % pour
2013 et à 1,8 % pour la prochaine année. Marc
Pinsonneault, économiste principal à la Banque
nationale, nuance cette piètre performance anticipée : « Le PIB s’aligne pour être d’un pour
cent en 2013, mais on s’attend à une remontée à
presque 2 % pour 2014. Il y a quelques années,
ce taux aurait été qualifié d’ordinaire, mais de nos
jours, c’est presque remarquable », explique-t-il.
Il précise que l’économie n’a pas crû en 2012 en
raison du taux à plat des exportations internationales, dans la plupart des secteurs manufacturiers. Le deuxième trimestre de 2013 a laissé
entrevoir une lueur d’espoir avec un nombre
d’exportations internationales intéressant. « On
se croise les doigts pour que la hausse de 2 %
Les changements les plus importants pour l’industrie alimentaire pourraient donc venir du
côté des ententes commerciales
ou, encore, d’événements politiques mondiaux. « La signature toute
récente du projet d’accord commercial
entre le Canada et l’Europe en est un exemple.
Il faut évaluer les répercussions, mais la conclusion d’ententes n’est pas sans effets, soutient
l’économiste du Mouvement Desjardins. Lorsque
certains pays décident de boycotter les produits
canadiens ou québécois pour diverses raisons,
les effets sont immédiats. On peut penser à un
changement dans les normes de production ou
des interdits quant à l’utilisation de produits,
comme la ractopamine pour le porc et l’embargo de la Russie sur les exportations de blé. »
Selon elle, l’industrie n’est pas à l’abri de tels
se concrétise et que l’augmentation des exportations soit durable », ajoute-t-il.
L’ALIMENTATION : DU SOLIDE
Le secteur de l’alimentation joue un rôle stabilisateur dans une économie et le Québec ne fait
pas exception. On observe rarement des creux
ou des sommets d’une année à l’autre puisque
l’alimentation se trouve à la base des besoins
humains et cette activité est moins bousculée
par des changements économiques importants.
Les facteurs économiques qui pourraient avoir
une influence sur l’évolution de l’industrie de la
fabrication d’aliments sont les taux d’intérêt, les
prix de l’énergie (essence, diesel, mazout, gaz
naturel et électricité) et la valeur du dollar canadien. « Pour 2014, peu de bouleversements sont
attendus. À moins d’une croissance très forte de
l’économie canadienne, ce qui n’est pas le scénario privilégié, les taux d’intérêt ne changeront
pas brusquement et demeureront près de leurs
niveaux actuels, signale Mme Noreau. Ceci sera
encore profitable aux emprunteurs et aux entrepreneurs qui souhaitent investir. » Même chose
du côté de l’énergie où l’on ne s’attend pas à des
soubresauts importants, à moins que des tensions politiques dans les pays producteurs freinent
la production, notamment du côté du pétrole.
Idem pour le dollar canadien qui ne devrait pas
non plus s’apprécier de façon importante, dans
Me Carole Fortin MBA
se joint au Conseil canadien
du commerce de détail
Me Carole Fortin se joint à l’équipe du Québec
du Conseil canadien du commerce de détail
à titre de Directrice, Relations gouvernementales et Affaires publiques, Division de
l’alimentation. Carole détient de nombreuses
années d’expérience dans le secteur bioalimentaire et une connaissance approfondie
de ses acteurs et de ses enjeux. Fondé en
1963, le Conseil a pour mission d’être la voix
du commerce de détail et de la distribution
alimentaire en offrant un large éventail de
services de représentation, de recherche,
d’éducation ainsi que d’autres services destinés à favoriser la réussite de ses membres
et à mieux faire connaître leur contribution
auprès des collectivités et des consommateurs qu’ils servent.
L’ALIMENTATION décembre 2013
5
Enjeux
bouleversements même si les indicateurs économiques n’annoncent pas, à ce moment-ci, de
chambardements pour l’année qui vient.
Au cours des derniers mois, le gouvernement du
Québec et le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) ont mis en
place plusieurs programmes pour soutenir les
producteurs et les transformateurs alimentaires.
Il est trop tôt pour en prévoir les effets sur l’industrie. Néanmoins, l’économiste de la Banque
TD remarque que l’accent porté sur l’achat local
s’observe à travers le pays et que cela fournit
une nouvelle raison pour affirmer que la prochaine année sera meilleure que 2013.
Le directeur de l’amélioration de la compétitivité
et des analyses stratégiques au MAPAQ, Denis
6
L’ALIMENTATION décembre 2013
Desrosiers, rappelle en ce sens l’annonce du
programme Levier, un outil de développement
de l’industrie de la transformation alimentaire
québécoise. L’objectif? Mettre en place les conditions gagnantes pour accroître sa compétitivité
et accélérer son développement, dans un contexte de mondialisation des marchés. Diverses
campagnes promotionnelles mettant à l’avantscène les produits québécois ont également été
orchestrées, sans que le ministère n’ait « d’objectifs précis de croissance ».
Résultat des efforts consentis par tous les intervenants de l’industrie? « L’année 2013 va assez
bien. Selon Global Trade Atlas, les exportations
bioalimentaires du Québec ont fait un bond de
9 % en 2012 et ont augmenté de 3,5 % pour les
six premiers mois de 2013. On est vraiment sur
une lancée positive à ce niveau-là », signale
M. Desrosiers.
« Il faut espérer que l’industrie alimentaire se stabilise. Les entreprises exportatrices peuvent s’attendre à une amélioration graduelle, mais continue,
de l’économie américaine », estime Marc Pinsonneault.
UN POUVOIR D’ACHAT STABLE
Pour la prochaine année, le pouvoir d’achat des
consommateurs devrait rester stable. « Les revenus des ménages, après impôts, ont été stables durant les trois derniers trimestres de 2012
et ont connu une légère augmentation au premier trimestre de 2013 », indique Marc Pinsonneault.
Enjeux
L’économiste du Mouvement Desjardins, Joëlle
Noreau, estime que « les consommateurs demeureront prudents face à leurs dépenses ». Selon
elle, l’emploi continuera de progresser au Québec, mais à basse vitesse, tandis que le taux de
chômage devrait baisser, passant de 7,7 % en
2013 à 7,5 % en 2014. « On ne verra pas d’effets
importants sur le secteur de l’alimentation »,
note-t-elle cependant. « De janvier 2011 à septembre 2013, nous constatons une croissance
annuelle de 0,6 % du nombre d’emplois. Ce taux
n’est pas suffisant pour que le taux de chômage
reste stable. Nous sommes en principe en période d’expansion économique, pourtant le taux
de chômage est en hausse depuis deux ans et
demi au Québec », signale M. Pinsonneault. En
cette période de rétrospection et de résolutions,
souhaitons-nous la bonne année!
L’EMPLOI DANS TOUT ÇA
Quelques données intéressantes : Emploi-Québec prévoyait une hausse de 22 400 emplois
entre 2011 et 2016 au Québec dans le secteur du commerce de détail. Or le quart des emplois
de ce secteur se trouvent dans les magasins d’alimentation. Les postes les plus recherchés
restent ceux de gérants, d’aides-gérants et de bouchers. La grande région de Montréal demeure très active sur le plan de l’emploi en transformation alimentaire. « On remarque que
l’industrie de la fabrication d’aliments connaît une croissance de 1,3 % du nombre d’emplois
en comparant 2011 à 2010 », fait savoir Lise Perron, directrice générale du Comité sectoriel
de main-d’œuvre en transformation alimentaire. Selon les perspectives sectorielles d’EmploiQuébec, l’industrie des aliments, des boissons et des produits du tabac devrait enregistrer
un gain de 3 400 emplois entre 2011 et 2016.
Une croissance plus soutenue de l’emploi dans le secteur alimentaire pourrait cependant
avoir comme effet de rendre l’enjeu du recrutement de main-d’œuvre encore plus déterminant pour les détaillants, manufacturiers et grossistes. De beaux défis à l’horizon.
L’ALIMENTATION décembre 2013
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Sous la loupe
ACTUALITÉS
BAIE DE GOJI
ROUGE D’EXOTISME
LE ROUGE DU TEMPS DES FÊTES SE RETROUVE BIEN SOUVENT
DANS NOS ASSIETTES AVEC LA SAUCE AUX CANNEBERGES.
MAIS LA BAIE DE GOJI GAGNE EN POPULARITÉ ET SON EXOTISME
EN SÉDUIT PLUS D’UN… DE QUOI ROUGIR DE PLAISIR! par Josianne Haspeck
L
a baie de goji est un petit fruit rouge
originaire du Tibet. Il fait partie de la famille des solanacées, comme la tomate, la pomme de terre et l’aubergine.
Son goût est plus amer que sucré, entre
la saveur de la canneberge et de la cerise.
Très populaire dans toute l’Asie, ce petit fruit est
utilisé en médecine traditionnelle chinoise pour
ses propriétés. Il protégerait plusieurs organes
comme le foie, les reins et les yeux. Lorsque
consommé comme aliment, il combattrait également la fatigue, contribuerait à traiter l’infertilité
et les troubles respiratoires, en plus de stimuler
le système immunitaire. Toutefois, aucune étude
scientifique n’a réussi à démontrer clairement,
du moins jusqu’à maintenant, l’une ou l’autre de
ces propriétés.
Selon certains distributeurs, la baie de goji renfermerait 18 sortes d’acides aminés, 21 minéraux
et oligo-aliments, dont le zinc, le fer, le cuivre et le
phosphore. La consommer favoriserait la croissance des os et des dents, aiderait à réduire la
pression artérielle, le cholestérol et le taux de sucre dans le sang, en plus d’améliorer l’assimilation
du calcium. La nutritionniste Julie DesGroseilliers
met un bémol à toutes ces promesses puisque
rien ne permet de corroborer ces dires, d’autant
plus que la baie de goji ne figure pas dans le Fichier canadien sur les éléments nutritifs.
On peut toutefois affirmer qu’elle est très riche
en antioxydants, dont des caroténoïdes, la
zéaxanthine et la vitamine C. Une propriété qui
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L’ALIMENTATION décembre 2013
lui a valu le nom de « fruit de la longévité ». Rappelons que les antioxydants aident à prévenir les
maladies associées au vieillissement comme les
maladies cardiovasculaires et le cancer. Selon
bien des nutritionnistes, ce petit fruit ne propose
rien de plus, sinon son côté exotique, que les
petites baies locales telles que les framboises,
les bleuets et les canneberges qui en contiennent
tout autant.
LA TOUTE PREMIÈRE GAMME
DE PRODUITS DU CHEF
JÉRÔME FERRER DISTRIBUÉE
EN EXCLUSIVITÉ CHEZ IGA
Sobeys et le Groupe Jérôme Ferrer annonçaient, le 1er novembre dernier, une entente d’exclusivité pour la distribution de la
toute première gamme de produits de
prêt-à-manger signée Jérôme Ferrer dans
tous les IGA du Québec. Ce partenariat est
le fruit d’une collaboration et d’un partage
d’expertise entre deux organisations qui se
sont données comme objectif d’amener la
catégorie du prêt-à-manger à un autre niveau. La philosophie qui guide le développement de la toute nouvelle gamme de
prêt-à-manger est en adéquation avec celle
pratiquée dans les restaurants du Groupe
Ferrer. Ainsi, qualité, créativité, ingrédients
du Québec, sans additif ou agent de conservation, sont autant d’éléments à concilier dans la conception des premiers produits
qui seront lancés sous peu.
CONSERVATION ET UTILISATION
La baie de goji séchée se conserve 12 mois dans
un endroit frais et sec, à l’abri de la lumière. Pour
l’utiliser, on suggère de la faire tremper dans de
l’eau pendant 10 minutes. Une fois qu’elle est charnue et juteuse, il est alors facile de l’ajouter à sa
recette de frappé. Parce qu’elle accompagne
bien les noix, les graines et les autres fruits séchés, on peut l’ajouter à son mélange du randonneur. D’une texture moins humide qu’un
raisin sec, la baie de goji s’apprête bien dans des
mélanges humides comme des céréales chaudes ou froides, des salades, des soupes et même
du thé. Une autre façon de la réhydrater.
BIENTÔT UNE BAIE DE GOJI
QUÉBÉCOISE ?
Sur une terre à bois, à Newport, Gérard Lafontaine s’est lancé dans la culture du lyciet commun, l’arbuste qui produit la baie de goji. L’homme
croit être en mesure de cueillir ses premiers petits fruits à l’été 2014, mais pour cela, il faudra
que cet arbuste s’adapte au sol plus acide de la
Gaspésie.
ALCOOLS QUÉBÉCOIS :
CE N’EST PAS L’ENVIE
QUI MANQUE !
L’Association des détaillants en alimentation
du Québec a lancé, le 22 octobre dernier,
la campagne « Ce n’est pas l’envie qui manque! », en appui au regroupement Le Québec dans nos verres. L’objectif : rappeler
au gouvernement que les détaillants en alimentation sont prêts à en faire plus pour
promouvoir les alcools québécois. Le réseau des détaillants en alimentation est tout
désigné pour servir de porte d’entrée aux
producteurs qui le souhaiteraient : « Nous
permettre de vendre les alcools québécois,
comme on le fait pour tous les autres produits d’ici, s’inscrirait dans la continuité de
nos activités. Ça fait longtemps que nous
souhaitons pouvoir le faire et les producteurs disent que c’est ce dont ils ont besoin. Le gouvernement du Québec ne peut
continuer d’ignorer les besoins légitimes
de débouchés pratiques pour les producteurs d’alcool québécois », déclarait Annick
Gazaille, propriétaire du IGA Gazaille de
Magog. Le réseau des détaillants en alimentation est complémentaire à l’offre de
la SAQ. Pourquoi ne pas utiliser les deux
réseaux à leur plein potentiel?
Portrait
PASCAL BLOUIN
UN RASSEMBLEUR À L’ŒUVRE
EFFICACITÉ, HUMOUR, CRÉATIVITÉ : LES MOTS-CLÉS QUI ONT PERMIS À PASCAL BLOUIN DE MAINTENIR
LE MAXI DE LÉVIS PARMI LES PLUS IMPORTANTS DE L’ENSEIGNE EN VOLUME DE VENTES. par Françoise Pitt
A
ux destinées de ce magasin depuis
trois ans, il a aboli quelque peu les
distances entre la direction et les
80 employés. Il n’hésite pas, par
exemple, à passer une nuit avec
son équipe de nuit, ou à arriver à 5 h 30 du matin
pour la rencontrer avant son départ à 6 h. « Cela
a fait toute la différence, confie-t-il. L’équipe de
nuit ne se sent plus délaissée. » Et il a réussi à
assouplir l’organisation opérationnelle du magasin;
ainsi, plusieurs employés sont aptes à passer d’un
rayon à l’autre, si le besoin s’en fait sentir. « Il a
fallu du temps, avoue-t-il. Mais ils ont compris
que, dans un contexte de concurrence féroce, il
leur fallait mettre la main à la pâte et faire preuve
de flexibilité pour aller chercher des ventes maximales afin de protéger leurs emplois. »
TOUCHE PERSONNELLE ET CRÉATIVITÉ
C’est en vendant des fruits et légumes dans un
kiosque au bord de la route, propriété de sa tante,
que Pascal Blouin, alors étudiant au secondaire,
s’initie au domaine alimentaire. Tout en poursuivant plus tard des études en administration des
affaires à l’Université de Rimouski, campus de
Lévis, il travaille à temps partiel dans des supermarchés jusqu’à l’obtention de son baccalauréat.
Puis, en 1999, il entre à temps plein comme gérant
des fruits et légumes au Maxi de Saint-Romuald.
On le retrouve ensuite assistant-directeur du Maxi
de Sainte-Foy, puis successivement directeur
des magasins de Montmagny et de Beauport,
avant de prendre la direction du Maxi de Lévis
en 2010. « Je suis natif de Lévis, indique-t-il. Je
connais beaucoup de monde, ce qui n’est pas
négligeable pour la bonne marche des affaires. »
Pascal Blouin apprécie que, malgré un rigoureux
encadrement par la haute direction, il y ait place
à la liberté d’ajouter sa touche personnelle dans
la gestion du magasin, donc de faire preuve de
créativité. Il voit son poste comme un rassembleur,
sachant rallier son monde vers l’objectif ultime,
la réussite. Pour ce faire, il met à profit son sens
de l’humour. « Et ça fonctionne, assure-t-il. Ici,
tout le monde travaille de bonne humeur. »
UNE ATTITUDE POSITIVE EN TOUT TEMPS
L’ambiance qui règne dans le magasin contribue
grandement à son succès. Pascal Blouin entretient
ce climat de bonne entente au moyen d’une rencontre matinale quotidienne où, outre de déterminer les objectifs de la journée, on parle des
actualités dans le domaine alimentaire, des problèmes et des bons coups de chacun des départements, etc. « Cela crée un sentiment d’appartenance et de proximité bénéfique, indique-t-il.
Beaucoup de décisions sont ainsi prises en équipe.
Chacun se sent concerné et partie prenante de
la bonne gestion opérationnelle. » Il va sans dire
que les clients apprécient au plus haut point la
gentillesse des employés et leur disponibilité.
Pour les années à venir, Pascal Blouin situe la
clé du succès dans la capacité qu’auront les magasins à escompte à garder leurs bons employés.
« Toutes les grandes enseignes alimentaires sont
présentes à Lévis, reconnaît-il. La concurrence
fait en sorte que nos employés sont constamment sollicités. Mon truc pour les retenir et les
fidéliser? Leur offrir la possibilité de développer
leurs compétences et même d’atteindre des postes
supérieurs. Les bons employés, il faut tout mettre
en œuvre pour les garder. »
Avoir une attitude positive au travail, prêcher par
l’exemple, assurer le bon fonctionnement du magasin par le biais de rencontres quotidiennes qui
scellent de surcroît la bonne entente, ce sont là
les balises qui permettent à Pascal Blouin de
mener sa barque dans la bonne direction.
L’ALIMENTATION décembre 2013
9
Carrière
INGÉNIEUR ALIMEN TAIRE
UNE PROFESSION
AUX MULTIPLES FACETTES
PEU DE PROFESSIONS OFFRENT UN TAUX DE PLACEMENT DE 100 %.
LE GÉNIE ALIMENTAIRE EST DE CELLES-LÀ. EMPLOIS GARANTIS POUR LES DIPLÔMÉS! par Françoise Pitt
O
n les trouve désormais un peu
partout, dans les PME alimentaires, les entreprises manufacturières et pharmaceutiques, les
multinationales de l’alimentation,
les entreprises de services-conseils ou de recherche, les ministères provinciaux et fédéraux.
« Ce que j’aime de mon métier, c’est la diversité
des projets qu’on mène à terme, confie AndréeAnne Verreault, ingénieure chez Laporte Experts
Conseils, une firme de consultants en ingénierie
de Québec. Bachelière en génie alimentaire depuis 2008, elle a d’abord travaillé chez Fruit d’Or
à titre de chargée de projets et a ensuite mis le
cap sur l’Australie pour un contrat en procédés
avec Tetra Pak. « Mon travail n’est pas du tout
routinier, enchaîne-t-elle. Cela va de la conception initiale jusqu’à la phase détaillée de construction. »
Même son de cloche chez Caroline Houle-Paradis,
ingénieure de projets pour Aliments Fontaine
Santé. « J’aime travailler sur du concret et en équipe, indique-t-elle. Je passe de petits projets en
usine, pour l’amélioration continue par exemple,
à de plus gros projets, comme l’installation de
nouveaux équipements, toujours dans le but de
bonifier la productivité. » Elle est particulièrement fière d’avoir récemment participé à toutes
les étapes visant à implanter dans l’entreprise
une chaîne de lavage automatisée.
OPTION : GÉNIE ALIMENTAIRE
Le programme de génie de la Faculté des
sciences de l’agriculture et de l’alimentation de
l’Université Laval nécessite l’obtention d’un DEC
en sciences, lettres et arts, ou sciences de la nature. Il faut avoir réussi les cours de base suivants : trois en maths, trois en physique, deux en
chimie et un en biologie. Le programme compte
120 crédits, soit huit sessions de 15 crédits, pour
un total de quatre années bien remplies. En
moyenne, de dix à quinze étudiants s’inscrivent
en génie alimentaire chaque année. La profession devient de plus en plus valorisée et recherchée. Les salaires sont à l’avenant; ils tournent
facilement autour de 50 000 $ en partant, et
même au-delà.
MULTIPLES DÉBOUCHÉS
La demande est grande pour des ingénieurs alimentaires, qui sont formés à la fois en génie chimique, génie mécanique, techniques sanitaires, etc.
« Il y en a encore peu et bon nombre d’entreprises alimentaires réclament dorénavant l’expertise
de ces diplômés, précise Damien de Halleux, directeur du programme de génie alimentaire à
l’Université Laval. Les procédés de transformation des produits à l’échelle industrielle requièrent maintenant les connaissances d’un ingénieur
alimentaire. » Aussi, les débouchés sont-ils fort
intéressants. Les entreprises qui touchent de loin
ou de près à la transformation des aliments sont
toutes des employeurs potentiels : PME, fabricants de produits et d’équipements, firmes de
génie-conseil, fabricants de produits naturels,
biologiques et nutraceutiques, industrie pharmaceutique, etc.
10
L’ALIMENTATION décembre 2013
DÉFIS ET CONTRAINTES
« Multidisciplinaire, la profession d’ingénieur alimentaire renferme plein de beaux défis, poursuit
Damien de Halleux. Une fois en poste, le diplômé
doit faire, entre autres tâches, de la gestion de
projets, du développement et du contrôle de
procédés, des mises aux normes, comme il doit
se tenir à l’affût des nouvelles technologies. À
mesure qu’il progresse dans sa carrière, il aura
aussi à gérer des équipes, d’où la nécessaire formation en gestion des ressources humaines,
partie intégrante du programme. » La diversification des tâches est l’un des nombreux attraits de
la profession.
L’ingénieur alimentaire doit aussi s’attendre à
faire preuve de mobilité. Son travail l’amènera souvent à se déplacer. Les multinationales exigeront
aussi qu’il maîtrise l’anglais. Dans la majorité des
entreprises requérant la présence d’un ingénieur
alimentaire, les possibilités d’avancement sont
quasi illimitées.
Bref, une profession sur mesure pour les gens
avides de défis et ennemis de la routine. Et pour
ceux qui, comme les ingénieures alimentaires
Caroline Houle-Paradis et Andrée-Anne Verreault, aiment se creuser la tête en quête de LA
solution.
DOSSIER
LE MAGASIN
DU FUTUR
Design et aménagement
Équipements
Logistique et emballage
DOSSIER
Design et aménagement
STRUCTURER L’ESPACE
POUR METTRE EN VALEUR LES QUELQUES MILLIERS DE PRODUITS ALIMENTAIRES
QUI SE TROUVENT EN MAGASIN D’ALIMENTATION, LES DESIGNERS FONT PREUVE DE CRÉATIVITÉ
ET D’UNE VISION SANS CESSE RENOUVELÉE. par Denyse Perreault
M
ettre l’humain au cœur du développement. Voilà la proposition de
Simon Bérubé, vice-président développement stratégique chez Carnot Réfrigération, qui a, au fil des
années, accumulé un savoir à saveur environnementale allant bien au-delà du strict domaine de
la réfrigération. « Nous devons réinventer nos façons de faire. Les épiciers sont, j’en suis persuadé, particulièrement bien placés pour contribuer au reverdissement global, estime-t-il. Les
épiceries ont tout ce qu’il faut pour devenir des
lieux à potentiel éducatif branché sur la vie, tout
en contribuant à la diminution des rejets de gaz
à effet de serre », explique-t-il.
Simon Bérubé est loin d’exagérer puisque de
nombreuses actions ont été entreprises en ce
sens. Les professionnels du design et de l’aménagement disposent d’ailleurs de nombreux outils, à commencer par les murs verts et autres
toits blancs, auxquels on a recours de plus en
plus fréquemment.
L’aménagement extérieur des commerces d’alimentation au détail peut prendre une tout autre
allure si l’on plante des arbres le long des trottoirs et des murs, pour contribuer à la réduction
des îlots de chaleur. « Avec les heures d’ouverture des commerces prolongées, l’achalandage
s’étale sur une plus grande période de temps,
rappelle M. Bérubé. Aménager des stationnements plus petits libère l’espace pour créer des
allées de circulation protégées pour les piétons.
Il est très facile d’y planter des arbres sans nuire
au déneigement. »
Pour économiser l’eau nécessaire à l’arrosage
du gazon, il suggère carrément de transformer
les espaces gazonnés en mini potagers pour
plantes comestibles. Compliqué? Pas du tout. Il
suffit de prévoir des projets estivaux avec des
étudiants. « Je rêve un peu, concède-t-il en terminant. Mais toute évolution ne commence-telle pas par un rêve? »
EN TOUTE SOBRIÉTÉ
Entrons maintenant à l’intérieur. Selon Bess Pappas, associée et directrice à la création chez
Pappas Design Studio, la tendance privilégie une
sorte de retour aux sources. « Le design est devenu
12
L’ALIMENTATION décembre 2013
Les fruits et légumes, les surgelés et les vins : comment bien mettre en valeur les produits.
Un concept de Groupe Chagall Design pour le IGA Marché Clément de St-Nicéphore.
un élément de soutien au marchandisage des
produits pour les mettre en valeur, fait-elle valoir.
Durant la dernière décennie, on avait opté pour
des concepts d’habillage de grands espaces,
puisque la plupart des supermarchés étaient
logés dans de très vastes bâtiments. Propriétaires et designers estimaient que les grandes
surfaces, murs, plafonds et planchers devaient
être fortement décorés pour créer des atmosphères chaleureuses. Autrement dit, on travaillait le décor.
« Nous sommes passés à une approche de mise
en marché plus contemporaine puisque les
consommateurs d’aujourd’hui, mieux informés
grâce aux voyages, aux médias et à Internet, manifestent un intérêt grandissant pour la qualité, y
compris au chapitre du design. Il faut donc faire
plus avec moins d’éléments et remplacer les
plus théâtraux par des composantes plus sobres. Cette approche est devenue monnaie courante tant dans les commerces grand public de
type McDonald que les restaurants branchés…
et les supermarchés. »
LA LUMIÈRE POUR SCULPTER L’ESPACE
Alors qu’aux yeux de plusieurs les tons foncés,
sinon carrément noirs, sont tout à fait dans la
tendance, Gestion IDS Design travaille à l’inverse
avec les teintes claires, les jeux de lumière et les
effets de transparence. Courbes et retombées
arrondies, parfois lumineuses, sont également
au rendez-vous. On joue avec la luminosité pour
créer des effets de profondeur et façonner l’ambiance.
Célyne Lavigne, présidente d’IDS, évoque les travaux effectués au Metro Plouffe, situé à Rock
Forest en Estrie, dont l’image très nouvelle est à
l’avant-garde. « Le parcours du client a été remodelé, résume-t-elle. Il entre directement dans
la boulangerie/pâtisserie, qui précède les sections destinées à la fromagerie, à la charcuterie,
etc. Après les grandes retombées lumineuses
tout en courbes, nous avons misé sur des contrastes carrés pour la boucherie et la poissonnerie, avec de hautes chambres froides, des
comptoirs et des éléments visuels rectangulaires. »
Design et aménagement
Gestion IDS Design a aussi mené à bien le changement de look des Rachelle-Béry pour le
compte de Sobeys Québec. « Les produits biologiques connaissent un regain de popularité et
il fallait rafraîchir l’image, explique la présidente.
Nous avons aussi redonné une âme aux Halles
Saint-Jean, un marché privé de Saint-Jean-surRichelieu, en utilisant la lumière pour littéralement sculpter l’espace. Les gens se sentent chez
eux dans les décors avant-gardistes. Un look
chaleureux ne passe plus strictement par le bois
et les textures. Aux Halles, nous avons opté pour
des profondeurs différentes, des matériaux nobles, des avancées et des marquises afin d’obtenir un décor moderne comportant néanmoins
une touche chaleureuse. »
Pour concevoir des concepts à l’image des entreprises, IDS mise également sur les bandes de
céramique lustrées encastrées dans les murs, les
jeux de volumétrie pour enchâsser ou côtoyer
des panneaux parfois iridescents, des bâtonnets
lumineux servant de cadres aux photos… Que la
lumière soit!
Le concept de l’épicerie fine Les 5 saisons à Montréal repensé par l’équipe de Pappas Design.
Depuis quelques années, Johanne Bousquet, présidente du Groupe Chagall Design, parcourt le
monde pour identifier les tendances et dénicher
de nouveaux matériaux. « Nos designers les scrutent à la loupe, les testent et partagent leurs meilleures découvertes, afin d’obtenir un équilibre
entre beau, bon, pas trop dispendieux et offrir
un service et des produits clé en main », fait-elle
remarquer.
le Grab’n Go, nom qui coiffe une nourriture
préemballée, bien tempérée, fraîche et nutritive,
prête à être croquée, sans besoin d’être réchauffée.
Wraps, poulet cuit et salades aux saveurs parfois
orientales ou méditerranéennes entrent dans
cette catégorie. « Ce type de nourriture très prisé
à New York est de plus en plus populaire ici,
commente Johanne Bousquet. La plupart des
commerçants souhaitent donc aménager une
section spécifique attrayante pour satisfaire cette
clientèle pressée. »
Entre autres tendances prédominantes, Johanne
Bousquet mentionne le « Grab’n Go ». Manger
santé, sur le pouce, quand on manque de temps,
ce n’est pas toujours évident. D’où l’intérêt pour
Conséquence prévisible de l’engouement pour
les émissions télévisées portant sur la bouffe, le
marchandisage croisé gagne en popularité. Tandis
que les aliments étaient auparavant catégorisés
DEVANCER LES TENDANCES
14
L’ALIMENTATION décembre 2013
et mis en montre par sections, ces dernières
collaborent de plus en plus, en tenant compte
de l’ambiance personnalisée du commerce. Objectif : mieux cibler la clientèle et répondre à ses
attentes. Avant d’amorcer un projet, l’équipe de
Chagall Design analyse le profil et les habitudes
des clients. Qui sont-ils? Quel est leur âge? Leur
nationalité? Leur mode de vie? Les designers
créent et conceptualisent ensuite l’espace en répondant à ces critères de façon optimale, tout
en reflétant la stratégie de l’entreprise et son
image de marque.
Johanne Bousquet mentionne le nouvel aménagement du IGA de la Place Alexis Nihon, près de
l’avenue Atwater, à Montréal, conçu selon une
Design et aménagement
peuvent choisir des matériaux nobles et durables.
Le marbre et l’acier inoxydable gagnent en popularité, entre autres pour les comptoirs-caisses.
Les designers de Chagall ont récemment craqué
pour les bois exotiques recyclés. Écorces de
palmier, cumaru et coquilles de noix de coco
composent des revêtements chaleureux et un
décor relaxant. Plusieurs options de finis sont
disponibles, tant pour un meuble que pour un
muret. « En plus, c’est écolo», précise la présidente,
qui mentionne que la mélamine et le stratifié, autrefois choisis pour des considérations plus économiques qu’esthétiques, se sont refaits une
beauté. Ils reviennent en force avec une quantité
phénoménale de finis. Motifs et textures offrent
un look naturel, imitant entre autres celui du
bois. Il existe aussi des finis lustrés.
contre, le présentoir est souvent de mise pour
attirer l’attention sur un produit particulier dans
un environnement chargé. Chagall Design connaît
bien les spécifications et les restrictions au niveau de l’espace. Les petits présentoirs sont très
efficaces pour le marchandisage croisé et la
mise en évidence d’offres promotionnelles.
Autre nouveauté intéressante : la porcelaine NEOLITH, disponible en épaisseur de 3, 5 ou 10 millimètres. Très mince, elle est idéale pour les
comptoirs de cuisine, planchers, murs et même
à l’extérieur. Comme elle est anti égratignure,
étanche à l’eau et hygiénique, on peut couper
des aliments directement sur sa surface sans
l’abîmer. C’est léger, facile à installer et sans entretien. Il existe aussi une céramique mince,
épaisse de 3,5 millimètres, pratique pour coller
sur une ancienne céramique. D’où l’économie
de temps pour les travaux et… de poussière.
Chagall Design rénove depuis plus de 20 ans
des magasins d’alimentation. Chaque mètre
carré de la surface à améliorer est analysé et
l’équipe n’hésite pas à conserver les éléments
existants les plus pertinents pour maximiser le
résultat final tout en répartissant le budget de
manière optimale. Les commerçants désireux de
limiter la fréquence des épisodes de rénovation
Johanne Bousquet mentionne enfin les tuiles de
céramique surdimensionnées disponibles en
formats de 32 X 32 pouces et de 48 X 48 pouces.
Petits bémols : les coûts d’installation plus élevés
et une main-d’œuvre compétente pouvant être
difficile à trouver pour une installation dans les
règles de l’art. Mais quels résultats spectaculaires!
Décor époustouflant au Metro Plouffe de Rock Forest : une création de Gestion IDS Design.
thématique urbaine qui tient compte des préférences d’une clientèle composée de travailleurs
professionnels et d’étudiants de l’Université McGill.
Une clientèle qui aime magasiner rapidement et
découvrir des nouveaux produits. Le commerce
est aussi fréquenté par des personnes retraitées
à la recherche d’aliments plutôt traditionnels.
L’accent a été mis sur la fraîcheur, la diversité et
la convivialité.
Chagall Design cherche aussi à faire parler les
produits. Les emballages attirent l’attention avec
leurs couleurs ou leurs formats. D’où la nécessité de les mettre en valeur en éliminant les détails superflus qui les entourent. Le mobilier sobre
et fonctionnel constitue une bonne option. Par
L’ALIMENTATION décembre 2013
15
DOSSIER
Équipements
EN FONCTION !
ESSENTIELS AU BON FONCTIONNEMENT D’UN MAGASIN D’ALIMENTATION,
LES ÉQUIPEMENTS SE TARGUENT AUJOURD’HUI D’ÊTRE PERFORMANTS,
ÉCOLOGIQUES ET AVANT-GARDISTES. par Denyse Perreault
L
e mot équipement était autrefois strictement associé à la marine. Il fallait
armer et équiper les navires pour effectuer correctement les manœuvres et
prévoir le nécessaire pour la subsistance des marins. On parlait aussi d’équiper les
soldats. Puis, le terme s’est insinué dans maints
autres domaines et corps de métier. De l’équipement, il y en a partout, de toute nature. De
nos jours, un commerce bien équipé sera en
mesure de mieux naviguer sur les eaux souvent
agitées de la concurrence.
Voici donc un aperçu de ce que l’on peut trouver
chez un manufacturier ou dans un commerce de
détail, depuis l’entrée du magasin à l’entrepôt,
sans oublier la surface de vente. Bien visible de
la clientèle ou totalement discret, l’équipement
est là, incontournable!
PLEIN D’INNOVATIONS!
Concepteur et fabricant d’équipement de réfrigération, Arneg Canada développe ses produits
en tenant compte de la demande, du volume et
des dernières percées technologiques. L’entreprise a, par exemple, conçu un système d’éclairage à DEL exclusif, pour lequel elle est en
instance de brevet. Marc Pinsonneault, directeur
18
L’ALIMENTATION décembre 2013
des ventes, explique que, pour gagner de l’espace
tout en fournissant un meilleur éclairage dans les
espaces réfrigérés, on a intégré les éléments de
l’éclairage à DEL directement dans les moulures
sur lesquelles les prix sont affichés. Le produit
est mieux éclairé et le client n’est pas aveuglé.
Arneg a aussi planché sur la mise au point de
comptoirs dotés d’angles arrondis, escamotant
du même souffle les angles à 90° ou 45°. Arneg
tourne en quelque sorte les coins, ou plutôt les
angles, ronds dans ses comptoirs innovants. Du
côté des vitrines, ce sont les modèles carrés qui
Équipements
tiennent le haut du pavé. La maison propose également un nouveau réfrigérateur multifonction.
Le département de recherche et développement
poursuit systématiquement ses efforts pour coller aux tendances et aux besoins du marché. En
février prochain, l’entreprise prévoit une porte
ouverte pour la visite de l’agrandissement de ses
installations, à Lacolle. « Nous avons investi 4 millions de dollars dans l’usine, notamment pour la
doter d’équipement dernier cri, dont un robot qui
nous permettra à la fois d’améliorer la qualité des
produits et de réduire les délais de livraison »,
précise Marc Pinsonneault.
TRAÇABILITÉ… DES DOCUMENTS
Pour élaborer le logiciel AQF, BGR Informatique
est partie d’un constat simple : les procédures
d’audits fournisseurs et d’audits internes requièrent la gestion d’importantes quantités de documents et les entreprises fonctionnent pour la
plupart avec des formulaires papier ou Excel. Il
n’est pas rare que les documents se perdent et
que la traçabilité soit difficile à établir. Le logiciel
AQF, système qualité, est doté d’une interface
qui permet de gérer l’ensemble de la documentation liée aux audits. BGR Informatique s’affaire
à l’implanter dans le milieu de l’agroalimentaire.
Prenons l’exemple des certifications de qualité
(HACCP, SQF, GFSI, etc.), dont l’obtention réclame temps et énergie. Grâce à ce logiciel, les
contrôleurs qualité ont accès à tous leurs échanges fournisseurs à l’aide d’une seule interface.
Les questionnaires en ligne facilitent les procédures et représentent un important gain de temps
pour les professionnels concernés, qu’ils soient
fournisseurs ou contrôleurs qualité. Les salariés
de l’entreprise en profitent dans le cas d’audits
internes.
Le recours à AQF permet l’émission de certains
signaux par courriel. Un fournisseur qui n’a pas
envoyé les documents requis ou qui a répondu
de façon incorrecte au questionnaire en ligne sera
considéré comme non conforme. Le contrôleur
qualité sera avisé de la non-conformité de son
fournisseur. Modernité oblige, l’information est
accessible via un téléphone intelligent ou une tablette.
Autre avancée intéressante : le contrôleur qualité
peut classer les fournisseurs selon le degré de
risque. Dans un contexte où le client final se veut
plus exigeant sur la qualité des produits et où les
procédures judiciaires pour des problèmes de
sécurité alimentaire menacent les entreprises, le
contrôle de la qualité est devenu une pierre
angulaire pour quiconque souhaite perdurer
dans le domaine agroalimentaire. AQF représente aujourd’hui un progrès et un outil intéressant pour tous les professionnels du secteur.
ÉQUIPEMENTS SCIENTIFIQUES
Garantir la salubrité des aliments de la ferme à
la fourchette requiert notamment le maintien
d’une température adéquate, et ce, tout au long
du processus. Les règles édictées par l’Agence
canadienne d’inspection des aliments (ACIA) et
par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries
et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) constituent des garde-fous externes. À l’interne, il doit
également en exister.
« Tous les intervenants devraient être en mesure
d’assurer et de prouver la continuité de la chaîne
de froid à toutes les étapes, depuis la réception
de la matière première, en passant par la transformation, la cuisson, le refroidissement, le stockage
et le transport, jusqu’à la mise en place dans les
étalages, mentionne Tarik Berdous B.Sc., directeur des ventes Biotech & Internationales chez
Geneq. Le contrôle de la température demeure
une composante critique permettant d’assurer la
salubrité et la durée de vie des aliments transformés.
L’ALIMENTATION décembre 2013
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Équipements
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L’ALIMENTATION décembre 2013
« Geneq propose les nouveaux enregistreurs de température sans fil de
TandD (T&D), qui permettent d’assurer le suivi et la traçabilité de cet important paramètre, et ce, à toutes les étapes du processus. Ces enregistreurs sans fil peuvent être installés en des endroits fixes en usine, dans les
entrepôts et les étalages, ainsi que dans les camions. Ils recueillent les informations à distance à des intervalles programmés et donnent l’alerte
sitôt que les limites prédéfinies sont dépassées. Grâce à ce moyen simple,
efficace et peu dispendieux de garantir la non-interruption de la chaîne de
froid, on évite de coûteux rappels. » Et tout un tas de problèmes!
CAFÉS ET THÉS À CONSOMMER SUR PLACE
Puisque la possibilité de faire halte en épicerie pour consommer un breuvage chaud est devenue monnaie courante, nombreux sont les clients qui
se prévalent de cette opportunité. Il n’y a pas si longtemps encore, les
cafés dits de spécialité séduisaient principalement « l’élite », c’est-à-dire
les personnes qui, peu désireuses d’accepter des compromis, les recherchaient systématiquement. Depuis quelques années, les latte, espresso et
cappucino, régulier ou glacé, se démocratisent à la vitesse grand V, tant
et si bien qu’ils colorent aujourd’hui la tendance, même hors des temples
dédiés au café ou au thé, jusque dans les réseaux de restauration rapide.
Et, de plus en plus, dans les épiceries, à grandes ou petites surfaces.
« Les programmes de café de spécialités étaient auparavant réservés aux
commerces qui en faisaient leur pain et leur beurre, notamment parce qu’il
existait une barrière opérationnelle aujourd’hui dépassée, explique Alain
Larocque, directeur général chez Laniel Canada. Préparer la mouture, infuser le café, faire mousser le lait, assembler le breuvage, cela requérait
autrefois plus de temps et de manipulations. Aujourd’hui, grâce aux nouvelles générations d’appareils super automatiques préprogrammés, avec
Équipements
moulin à café intégré, il suffit de presser un bouton pour obtenir le café désiré en 30 secondes.
Un appareil correctement calibré, du bon café
et de bonnes recettes permettent d’offrir un plus
grand choix à la clientèle, à un prix qui n’est pas
beaucoup plus élevé que celui du café filtre traditionnel. De plus, la marge de profit du marchand est nettement supérieure et le retour sur
investissement assez rapide. »
Alain Larocque rappelle que le nettoyage des
machines, plus robustes, a été grandement simplifié, ce qui les rend plus accessibles aux sections de prêt-à-manger. « Depuis un an, de nombreux épiciers s’intéressent aussi à nos programmes de thés de spécialité, mentionne-t-il.
Nous proposons des appareils dotés de distributrices d’eau chaude programmées électroniquement, qui permettent de maintenir l’eau à
des températures variables, dans des tours distinctes, afin d’obtenir celle qui convient le mieux
d’une tasse à l’autre, en fonction de la variété de
thé. L’eau devra par exemple atteindre 95 °C pour
un thé noir, tandis qu’il suffira de 75 °C pour un
thé vert de Chine, plus délicat. »
Laniel Canada, qui agit à titre de distributeur,
offre une assistance technique et un entretien
préventif annuel.
DES TUYAUX BIEN PROTÉGÉS
Tout système de réfrigération nécessite l’emploi
de tuyauterie qu’il importe de protéger. Christian
Montplaisir, vice-président et copropriétaire de
TB Concept, rappelle que la mise au point du
support Insuguard4Clevis, employé avec les attaches Clevis standard, a suivi celle du premier
support mis au point par l’entreprise, l’Insuguard
régulier.
« Les deux modèles ont été conçus spécifiquement pour protéger la tuyauterie de réfrigération,
mentionne M. Montpaisir. Tous deux favorisent le
mouvement, le retrait et la dilatation des tuyaux
sans qu’il y ait risque d’endommager le matériel
isolant. Le pont thermique reste intact. De plus,
l’emploi des supports protecteurs Insuguard élimine le déplacement ou la chute des supports
qui peuvent être provoqués par les mouvements
de la tuyauterie. En l’absence de support adéquat, cette dernière peut être sévèrement endommagée. »
Entre autres avantages, l’installation de ce dispositif ne requiert aucun outil. Insuguard4Clevis est
en effet muni d’une porte pivotante dotée d’un
loquet. Cet apport facilite les manœuvres lors de
l’installation ou du retrait du support. TB Concept
a également élaboré un dispositif magnétique
optionnel pour la détection de choc, afin de signaler les coups de bélier et d’aviser le technicien à temps pour prévenir les dégâts. Le vieil
adage le dit : mieux vaut prévenir!
FAIRE BONNE IMPRESSION
Un autre dicton bien connu indique qu’il ne faut
pas se fier aux apparences. Le premier coup
d’œil pèse lourd quand un client entre dans un
commerce, dont l’entrée se doit d’être impeccable. Dans le secteur de l’alimentation au détail,
cet espace est souvent réservé, du moins en
partie, à des services tels que la récupération de
bouteilles et de contenants consignés, qui avoisinent une ou des poubelles.
Alain Nault, vice-président-directeur général de
Tomra Canada, explique qu’il y a trois ans,
L’ALIMENTATION décembre 2013
21
Équipements
l’entreprise a amorcé une petite enquête sur le
terrain, afin de vérifier si les gobeuses répondaient
aux attentes des usagers… et à celles des commerçants. « Il nous est arrivé de repérer des clients
frustrés devant le refus de la machine d’avaler
un contenant et de rencontrer des gestionnaires
un brin impatients devant la nécessité d’intervenir à tout bout de champ pour vider les sacs ou
“débloquer” la gobeuse, résume M. Nault. D’où
notre décision de moderniser notre offre de service, ainsi que certains équipements, pour faciliter la tâche des gestionnaires et leur permettre
de consacrer du temps à ce qu’ils font le mieux :
la vente des produits mis en montre. »
Tomra a également pensé à rendre la présence
des gobeuses plus profitable. D’où les tests actuellement menés aux États-Unis, avec des appareils dotés d’un écran sur lequel le commerçant
peut choisir d’afficher des rabais maison, inviter
le client à participer à un concours ou à consacrer
une part ou la totalité des sommes récupérées
à une fondation. Un autre écran, installé celui-là
au comptoir de service, émet un signal lorsque
le sac de la gobeuse est plein ou qu’un contenant
est refusé.
« Toujours pour le comptoir de service, nous
avons conçu un système de gestion pour les retours manuels, afin de limiter les pertes et d’éliminer les risques de fraude, en fournissant un
code d’accès et une limite de transactions pour
chaque membre du personnel », ajoute Alain Nault.
Récemment, Tomra a fait l’acquisition d’une entreprise qui fabrique des compacteurs pour la
section entrepôt. Tomra en propose 35 modèles
qui engrangent les rebuts en plus grandes quantités. Ça ne diminue pas leur poids, mais ça influence le nombre de levées à la baisse, ce qui
n’est pas négligeable. Dernier élément à signaler :
la modification du design des poubelles de compaction installées dans l’entrée, qui se referment
automatiquement afin d’éviter les problèmes
d’insalubrité et d’odeurs nauséabondes. Pour un
magasin propre comme un sou neuf!
ÉCLAIRER EN ÉCONOMISANT
Introduire une source de chaleur dans une zone froide (congélateur vertical à porte
en verre, réfrigérateur horizontal ou à comptoir ouvert, chambre froide, etc.) est essentiel
pour éclairer adéquatement la marchandise ou permettre au personnel de travailler de
façon sécuritaire. Grâce aux récents développements technologiques dans les systèmes
d’éclairage à DEL, il est désormais possible d’économiser sur ces coûts d’énergie.
Gerry Brunette, vice-président ventes et marketing chez Posilight, rappelle que les détaillants,
peu importe la taille du commerce, font entre autres face à une augmentation des coûts
énergétiques et à la nécessité d’adopter des pratiques respectueuses de l’environnement.
« Dans une épicerie, plus de la moitié de la consommation énergétique est dédiée
à la réfrigération et à la congélation. L’éclairage des zones froides représente de 12 à 13 %
de cette part en coûts d’électricité. En plus d’augmenter la consommation d’énergie,
la présence de tubes fluorescents traditionnels dégage de la chaleur et force
les compresseurs à travailler pour assurer le maintien de la température adéquate.
Voilà qui peut faire augmenter les coûts de 25 %. »
Entre autres caractéristiques, ajoutons que le tube fluorescent, moins performant à basse
température et doté d’une espérance de vie plus courte, consomme jusqu’à 75 % plus
d’énergie que les systèmes d’éclairage à DEL proposés par Posilight, dont le pourcentage
d’efficacité énergétique atteint 90 %. Leur durée de vie est de 50 000 heures et de 70 000
pour la toute nouvelle génération de produits. Tous sont adaptés aux variations de température
et le démarrage à froid est possible jusqu’à -40 °C. Tout cela sans plomb ni mercure,
ce qui rend ces systèmes lumineux plus respectueux de l’environnement.
Supérieur à celui dispensé par les tubes fluorescents, l’éclairage fourni par les systèmes
à DEL minimise les pertes de lumière, réduit l’éclat de la luminosité et élimine
les ombrages, tout en fournissant une distribution lumineuse uniforme. Tout ce qui améliore
le look des produits favorise l’expérience d’achat… et l’augmentation des ventes.
« Les avantages de recourir à Posilight sont nombreux : augmentation des revenus, durabilité,
diminution des coûts d’entretien et de la consommation d’énergie, résume Gerry Brunette.
Sans oublier les gains importants en matière de respect de l’environnement, puisqu’il y a
aussi diminution des émissions de carbone et donc de l’empreinte écologique.
En prime, la période de retour sur l’investissement est relativement courte. »
Posilight est en mesure d’intervenir tant dans les constructions neuves que lors de
la rénovation de bâtiments existants ou tout simplement au moment de remplacer
un tube fluorescent, puisque les formats sont compatibles.
22
L’ALIMENTATION décembre 2013
DOSSIER
Logistique et emballage
DE L’AMONT À L’AVAL
LES PRODUITS ALIMENTAIRES TRANSITENT PAR DIFFÉRENTS LIEUX AVANT D’ATTERRIR
SUR LES TABLETTES DES ÉPICERIES. AVEC D’EFFICACES EMBALLAGES, ILS Y PROVIENNENT SANS DÉGÂTS.
ET S’Y PRÉSENTENT PARÉS DE LEURS PLUS BEAUX ATOURS! par Denyse Perreault
S
eul centre collégial de transfert de
technologie du Québec, l’Institut de
technologie des emballages et du
génie alimentaire a reçu du gouvernement la mission de développer des
pratiques innovantes en matière d’emballage et
de procédés alimentaires. Il loge au Collège
Maisonneuve, à Montréal.
sont disponibles en provenance des deux paliers
de gouvernement. « Grâce à ces programmes, il
est possible d’abaisser considérablement la
mise de fonds requise pour le soutien technique
et la formation en entreprise, explique-t-il. La
subvention peut atteindre de 80 % à 100 % des
coûts. Les entreprises peuvent aussi se prévaloir
de crédits d’impôt intéressants dans un contexte
de recherche appliquée. »
Louis Papineau, conseiller en emballage et développement des affaires, indique que la demande pour améliorer la durée de vie et la
conservation des aliments grandit constamment.
« Nous développons et partageons de nouvelles
pratiques à l’aide de conférences et de formations en entreprise. Les organisations desservies
doivent pouvoir se démarquer, tant sur le plan
économique que social ou environnemental. Au
final, il s’agit d’accroître la compétitivité des entreprises du Québec. »
Entre autres projets de recherche ayant porté
leurs fruits, mentionnons celui qui a contribué à
augmenter de 25 % la durée de vie des légumes
emballés et à diminuer le nombre de retours
d’invendus. La mise au point d’emballages actifs
et intelligents dotés de puces fraîcheur pour les
mélanges de laitues figure au palmarès des
UN NOUVEAU PORTAIL
Fin octobre 2013, Éco Entreprises Québec a
lancé le premier portail d’optimisation des emballages, contenants et imprimés (CEI) au Canada. L’objectif : outiller les entreprises et les
aider à entreprendre une démarche d’optimisation
qui contribuera à l’amélioration de leur performance environnementale, dans une perspective
de développement durable.
recherches appliquées innovantes. La présence
d’un indicateur colorimétrique informera les
consommateurs sur les différents stades d’évolution du produit, pour contribuer à la réduction
du gaspillage.
Louis Papineau signale que c’est le temps de
profiter de la manne, puisque des subventions
Le portail OptimEco.ca s’adresse aux entreprises
qui fabriquent, conçoivent ou distribuent contenants, emballages ou produits emballés. La démarche s’appuie sur l’approche cycle de vie de
tout contenant ou produit emballé, depuis l’approvisionnement jusqu’à sa fin de vie utile, potentiel de réemploi par recyclage inclus. Le tout
basé sur des normes et standards reconnus
L’ALIMENTATION décembre 2013
23
Logistique et emballage
internationalement. L’outil interactif OptimAction,
offert sur le portail, aide aussi les entreprises à
mesurer les retombées de leur démarche.
Maryse Vermette, présidente-directrice générale
d’Éco Entreprises Québec, précise que le portail
sera des plus utiles aux entreprises québécoises
qui génèrent des CEI et doivent compenser 100 %
des coûts nets des services municipaux de collecte sélective, soit plus de 100 millions de dollars annuellement. « L’optimisation est une avenue
prometteuse, porteuse d’économies, d’innovation
et de réduction de l’empreinte environnementale »,
ajoute-t-elle.
Éco Entreprises Québec a collaboré avec deux
partenaires chevronnés en écoconception : Quantis, dirigé par Édouard Clément, et l’Institut de
développement de produits, dirigé par Bertrand
Derome. Entre autres gains obtenus : réduction
des émissions de gaz à effet de serre, de la
consommation d’énergie et d’eau et des intrants
de matières premières, ce qui se répercute sur
les coûts d’approvisionnement, les coûts de
transport et les frais de gestion en fin de vie. Le
tout couronné par un positionnement concurrentiel
auprès des consommateurs de plus en plus informés et conscientisés. « Selon nos études, précise M. Derome, la majorité des entreprises sont
À EMPORTER
Les cartons multicouches conçus par
Tetra Pak permettent d’emballer nombre
de breuvages. Pour se maintenir à la fine
pointe, Tetra Pak se tient au fait
des tendances qui colorent le monde de
l’alimentation, entre autres du point de
vue des consommateurs. À l’heure
actuelle, ceux qui contiennent de l’eau
de noix de coco, du thé prêt-à-boire,
des jus et des breuvages énergétiques
ont la cote. Tout comme le format,
la facilité d’entreposage et la possibilité de
recycler le contenant constituent
d’importants critères de choix de produits.
En 2012, aux États-Unis, dans le secteur
des breuvages, les ventes des emballages
de type « Grab and Go » (à emporter, en
français) ont connu une hausse de 6 %
dans les épiceries conventionnelles et
de 11 % du côté des dépanneurs.
Les meilleures performances dans
le prêt-à-boire? Hausse de 12,3 % pour
les cafés et de 10,1 % pour les thés,
alors que la catégorie des breuvages
s’accroissait de seulement 2,6 %.
Selon les données de juin 2013 publiées
par Eurometer, les consommateurs
canadiens recherchent aussi les breuvages
prêts à emporter en format individuel.
plus profitables après avoir commercialisé des
produits éco-conçus. »
Toute la démarche s’inscrit dans le cadre de travaux et d’engagements avec les partenaires de
l’industrie en collaboration avec le Conseil canadien
des ministres de l’Environnement.
DES EMBALLAGES PLUS LÉGERS
Les investissements récemment annoncés par
A. Lassonde dans ses usines de Rougemont reflètent en partie la stratégie de développement
durable de l’entreprise, qui vise la réduction du
poids des emballages. « Une priorité claire, confie
Jean Gattuso, président et chef de l’exploitation.
L’implantation de deux lignes de production de
préformes permettra de fabriquer des bouteilles
de plastique PET tout en réduisant le poids des
contenants et des bouchons de 16 %. Ce qui équivaudra à retirer annuellement 1,2 million de kilos
des bacs de collecte sélective. » En matière de protection de l’environnement, chaque geste compte.
PLACE AUX MATIÈRES RECYCLÉES
Grand progrès à signaler du côté des omniprésentes barquettes en mousse de polystyrène
employées pour l’emballage des viandes, poissons, poulets et autres produits frais. Pour une
première fois en Amérique du Nord, Cascades
a réussi à intégrer 25 % de matière recyclée dans
ses barquettes EVOKMC. Leur fabrication a entraîné
24
L’ALIMENTATION décembre 2013
une diminution des rejets de gaz à effet de serre
de l’ordre de 20 %, comparativement aux émissions générées par les barquettes traditionnelles
de ce fabricant.
Dans le site de l’entreprise, on fait état de la pétition en ligne sur le site de l’Assemblée nationale
du Québec, qui réclamait le bannissement des
emballages de plastique de type 6. On spécifiait
que, selon une étude menée par CIRAIG à la demande de Cascades, la mousse de polystyrène,
composée à 90 % d’air, offre des avantages écologiques en dépit du fait qu’elle ne soit pas aisément recyclable, puisqu’elle génère moins de
gaz à effet de serre que les autres types de plastique. Légère, elle est aussi moins coûteuse à
transporter.
Le site de Cascades précise que l’emballage d’un
aliment est devenu pour plusieurs « un facteur de
prise de décision lors de l’achat d’un produit alimentaire, tout comme le type d’aliment, sa provenance et sa méthode de production ».
Emballages Carrousel compte au nombre des
distributeurs d’EVOKMC. Richard Blais, directeur
des ventes, ajoute qu’il valait certainement la
peine de verdir un tant soit peu la mousse en
polystyrène, qui compte parmi les emballages
les plus prisés. « Les personnes qui ont un discours plus vert s’intéressent à tous les progrès
en la matière et on nous questionne régulièrement sur ces sujets. D’où l’importance d’offrir cette
nouveauté dans notre portfolio. »
À BON PORT
Une fois le produit emballé, il faut le transporter.
Mais, quelle option choisir? C’est un pensez-ybien, étant donné les nombreuses avancées
technologiques sophistiquées et la règlementation plus sévère, y compris au chapitre environnemental. Voilà pourquoi de nombreux fabricants et commerçants optent pour la location.
Jérôme Léonard, vice-président principal et directeur général de Location Brossard, mentionne
que l’entreprise offre un service de location de
un à dix ans qui englobe tout, depuis les pièces
et la main-d’œuvre, jusqu’à l’entretien et la réparation. Le véhicule requis et le service qui s’y
rattache sont élaborés sur mesure. « Nous posons au préalable des questions sur le nombre
de livraisons, leur fréquence et les températures
requises, résume M. Léonard. S’agit-il de livrer
d’un entrepôt à l’autre? D’aller dans un centre
d’achat ou de desservir de petits commerces?
Entre autres spécifications plus pointues, il faut
évaluer s’il y a lieu de prévoir une porte sur le
côté, un ou des rails intérieurs, un éclairage particulier, etc. »
Pour compléter le tout, Location Brossard livre
des véhicules qui sont également personnalisés
à l’image du client. Bien véhiculer son image… ça
aussi, c’est important.
Reportage
ACTUALITÉS
NAC DA-ACDA
UNE INDUSTRIE,
UN SOMMET !
INAUGURATION
D’UNE NOUVELLE USINEENTREPÔT POUR STOCKER
LE SIROP D’ÉRABLE
POUR UNE PREMIÈRE FOIS DANS L’HISTOIRE, LE SOMMET CANADIEN
DE L’INDUSTRIE DES DÉPANNEURS AYANT EU LIEU RÉCEMMENT
REGROUPAIT TOUS LES ACTEURS DE LA CHAÎNE D’APPROVISIONNEMENT :
LES GROSSISTES, LES FABRICANTS ET LES DÉTAILLANTS. par Diane Beaudin
L’
Association nationale des distributeurs aux petites surfaces alimentaires
(NACDA) s’est donc associée, pour
l’occasion, à l’Association canadienne
des dépanneurs en alimentation (ACDA).
Les quelque 175 délégués partenaires se sont
réunis du 22 au 24 octobre dernier à Montréal,
au Marriott Château Champlain.
UNE INDUSTRIE OUVERTE
AU CHANGEMENT
En ouverture, l’ACDA a divulgué son rapport
2013 portant sur l’industrie canadienne. Présenté
en survol par Jean-François Ouellet, professeur
agrégé en marketing à HEC Montréal, ce rapport
a fait état des défis et des opportunités qui guettent les détaillants de petites surfaces. Fait est de
constater que le changement et l’innovation
s’imposent pour la survie dans cette industrie
qui continue de se battre pour garder sa place.
Expérience à l’appui, Alain Bouchard, président
et chef de direction d’Alimentation Couche-Tard,
est venu confirmer ces dires. Il a clairement affirmé que, selon lui, l’avenir de l’industrie des dépanneurs est aux produits frais, car la clientèle
recherche des solutions rapides. Ce qui fait du
prêt-à-manger, préparé sur place ou en concession, un secteur d’avenir prometteur. Cette catégorie de produits est d’ailleurs en bonne
croissance depuis déjà quelques années aux
États-Unis et en Europe.
LES PILIERS
DE L’INDUSTRIE
ALIMENTAIRE
L’Association nationale des distributeurs
aux petites surfaces alimentaires profitait
du rendez-vous annuel de tous les acteurs
de l’industrie pour remettre ses Prix Excellence 2013.
• Prix distributeur de l’année :
Core-Mark International
• Prix chef de file de l’industrie :
Jean-François Turcotte (Compagnie
de tabac sans fumée nationale)
• Prix partenaire par excellence :
Hershey Canada
• Prix Peter Gorman pour son implication
sociale : Compagnie de tabac sans
fumée nationale pour avoir réussi
son objectif de donner 1 % de
ses profits à des œuvres de charité
• Prix Robert Beaudry pour l’ensemble
de ses réalisations : John R. Barnett
(Rothmans, Benson & Hedges)
• Prix reconnaissance :
Raymond Bouchard, président sortant
du conseil d’administration NACDA
Par ailleurs, bien que certaines catégories de
produits dominent dans les résultats de vente à
l’échelle nationale, en revanche, selon une étude
menée par Nielsen, le lait, l’eau et les revues et
journaux accusent un déclin continu de leurs
ventes. L’industrie de l’essence ressent également de façon graduelle les effets d’une
conscience environnementale de plus en plus
importante chez les consommateurs.
Les dépanneurs font face à plusieurs autres défis
d’importance. Ce Sommet de l’industrie s’avère
être, tous les ans, le lieu approprié pour entamer
la discussion et en venir à des solutions communes. Prêts à affronter 2014?
Pour tous les détails sur les activités organisées
par NACDA, visitez le www.nacda.ca.
On aperçoit, sur la photo, Jean-François
Turcotte, Compagnie de Tabac Sans Fumée
Nationale; Eric Rolheiser, Core-Mark International; Raymond Bouchard, Metro Richelieu;
John R. Barnett, Rothmans, Benson & Hedges;
et Laurens Gerlings, Hershey Canada.
La Fédération des producteurs acéricoles du
Québec a officiellement inauguré, le 18 octobre dernier, une installation à la vocation
tout à fait unique sur la planète, soit sa nouvelle usine-entrepôt de la Réserve stratégique mondiale de sirop d’érable. Grâce à
elle, les acériculteurs d’ici pourront mieux
gérer le risque que représentent les aléas
de la météo. Située à Laurierville, dans la
MRC de l’Érable, dans la région Centre-duQuébec, cette usine-entrepôt de 235 000
pieds carrés sert à recevoir, à pasteuriser
et à stocker les dizaines de millions de livres de sirop d’érable destinées à constituer la Réserve mondiale. Grâce à elle, les
consommateurs de partout pourront toujours compter sur un approvisionnement
constant et à bon prix de produits de l’érable, peu importe la générosité de Dame
Nature!
CUISINEZ FUTÉ !
Les animatrices de
l’émission Cuisine
futée, parents pressés à Télé-Québec,
Alexandra Diaz et
Geneviève O’Gleman, signaient dernièrement un tout
nouveau guide pratique sur l’alimentation et l’éducation des enfants intitulé Famille futée. De
son côté, Geneviève y propose 75 recettes
rapides, économiques, santé, testées par
des parents... et approuvées par leurs enfants! Pour sa part, Alexandra y partage le fruit
de 35 entrevues sur le thème de la famille
avec des chefs, des experts (psychologue,
médecin, coach) et des artistes, dont Rafaële
Germain, Josée Boudreault, Jonathan Painchaud, Rita Lafontaine, Patrick Marsolais,
Chantal Lamarre, Kim Thúy et Claudette
Taillefer. Les auteures reprendront l’animation de leur émission à Télé-Québec en
janvier 2014.
L’ALIMENTATION décembre 2013
25
Gourmandises
LES MOISSONNEURS SOLIDAIRES
DU RÊVE À LA RÉALITÉ
RONALD LUSSIER SOUHAITAIT GARNIR LE GARDE-MANGER DU PAUVRE. IL A FALLU PRÈS DE SIX ANS POUR METTRE
SON PROJET SUR LES RAILS. LES MOISSONNEURS SOLIDAIRES ONT VU LE JOUR EN 2006. par Michèle Foreman
E
n 2001, lors d’une émission télévisée,
Ronald Lussier entend parler d’aliments déshydratés envoyés à l’étranger
pour nourrir des populations en déplacement, victimes de catastrophes. « Dès
lors, j’ai voulu poser un geste concret pour les
gens d’ici, déclare-t-il. Dans l’Ouest canadien, on
récupérait des légumes difformes ou en perte
de fraîcheur. Une fois déshydratés, on fabriquait
une soupe en sac, emballée sous vide. Au bout
du monde, seul l’ajout d’eau était nécessaire
pour constituer un repas pour toute une famille. »
que la culture maraichère, voilà ce qui leur est
offert chez les Moissonneurs Solidaires. Véritable bouée pour les banques alimentaires, cet organisme assure 60 % de l’approvisionnement en
légumes de Moisson Mauricie. Dans la MRC de
Lotbinière, 18 villages reçoivent 75 % de leurs légumes destinés aux démunis, et cela, toute l’année.
C’est ainsi que Ronald Lussier, épaulé d’une poignée de ses hommes, gère cette entreprise uniquement grâce à des dons, sans subvention.
LES MOISSONNEURS EN CHIFFRES
En 2006, Moisson Québec souhaitait assurer la
culture de légumes frais. Grâce à la détermination
de Ronald Lussier et un peu de financement, le
projet a vu le jour. C’est dans le beau comté
rural de Lotbinière qu’un an plus tard, la première récolte de 100 000 kilos a eu lieu, une
première québécoise. L’option « culture » a prévalu sur le circuit de récupération. De plus, en
cultivant, on fournissait aussi du travail à l’année
aux étudiants du Centre Défi Jeunesse.
En 2012, les 510 000 kilos produits ont représenté près de 4 000 000 de portions de légumes dans les assiettes de Québécois dans le
besoin. « Quelque part, ça change la vie des
gens. Et je réussis avec des jeunes que je prends
dans la rue. Avec des objectifs, ils apprennent à
conduire un tracteur, à opérer de la machinerie,
à semer, à planter, à sarcler… à s’épanouir avant
de repartir riche d’un bagage de connaissances
en agriculture par surcroît », dit-il.
TOUT UN DÉFI!
De 5,8 hectares cultivés en 2002, ce chiffre a
bondi à 18 hectares en 2013. En 2012, année exceptionnelle, on a produit 511 692 kilos sur la
ferme et récupéré 2 013 kilos, afin de venir en
aide à plus de 310 000 personnes, dont plus de
100 000 enfants mensuellement.
« Défi Jeunesse, centre unique au Québec, est
un lieu d’entraînement aux bonnes habitudes
pour ces jeunes qui ont besoin d’encadrement
et d’encouragement pour développer une vision,
poursuit Ronald Lussier. Dans l’année que dure
le programme, ils sont accompagnés dans la
réussite. Comme nous sommes installés sur une
ferme, avec un élevage de petits animaux pour
nourrir et occuper nos étudiants, c’était un débouché tout naturel. »
Plusieurs de ces jeunes sont restés après le programme, soit pour finir leurs études secondaires,
soit pour compléter un DEP à l’École d’agriculture de Nicolet. « Certains ont obtenu un permis
de conduire, d’autres se sont initiés à l’informatique. Tout est mis en œuvre pour assurer l’aboutissement de leur projet », ajoute-t-il.
L’étudiant assiste aux cours, travaille, pratique
des sports. Selon son progrès, il peut devenir employé ou administrateur avec un statut à partir
du moment où il est prêt à assumer ses responsabilités envers ce statut. C’est un port d’attache
pour ceux qui n’en ont pas. « Ce sont des mendiants d’espoir, d’écoute, d’amour… Ici, ils trouvent la clé du bonheur », précise Ronald Lussier.
Ici sont produits majoritairement des légumes
racines, conservation oblige. « Aussi parce que
la personne démunie ne vit pas dans un château
avec son cuisinier. Du navet, des carottes, du
chou, voilà qui est simple à préparer », ajoute
Ronald Lussier, qui travaille surtout avec des
gars. Des petits fruits ou des haricots, c’était un
peu trop fragile et long à ramasser pour eux! « Le
chou, c’est mieux. On a essayé les oignons, mais
on a opté pour les poireaux avec de bons résultats.
On n’est pas bio, mais écologiques », précise-t-il.
Tout le travail se fait manuellement sauf pour la
carotte, mais la semence est mécanisée, exception faite de celle de la courge. « Et puis, on est
vraiment très bien équipés, sans dette, sauf pour
la dernière ferme acquise. » Celle-là possède un
entrepôt pour 1000 bennes de légumes dans
cinq réfrigérateurs. L’organisme devait jadis louer
de l’espace; c’est maintenant un centre de distribution pour la MRC.
BÉNÉVOLAT ET CULTURE
Un toit, du pain, des études selon leurs aptitudes
et du travail, dont une activité aussi valorisante
26
L’ALIMENTATION décembre 2013
Ronald Lussier exerce son bénévolat à Défi Jeunesse depuis 1987; il en est le directeur général
Ronald Lussier, fier de son projet
Photo : Michèle Foreman
« toujours bénévole » depuis 2004. Une carrière
à la Sûreté du Québec lui a appris à côtoyer les
gens, à motiver les troupes. Aujourd’hui, le bénévolat lui donne de la liberté en campagne de
financement. Cet argent fait tourner le Centre
Défi Jeunesse et les Moissonneurs Solidaires
qui font une différence dans la société.
Et Ronald Lussier compte rester actif pendant
encore 20 ans. La relève aura des projets forts
ambitieux à réaliser : augmenter les superficies
de culture, développer un réseau de distribution
des denrées conjointement avec les centres de
formation de routiers. « Plutôt que de se promener
avec des blocs de béton, ce sera avec les légumes des Moissonneurs Solidaires », explique-t-il.
Il travaille aussi à consolider un partenariat avec
l’ensemble des banques alimentaires, pour le
transport de légumes frais, même en hiver, et à
démarrer une autre entité, soit Moissonneurs
Sans Frontières, visant la déshydratation de légumes destinés à l’étranger.
Doté d’une patience sans borne, Roland Lussier
connaît les règles du jeu. « L’important, c’est de
définir des objectifs clairs et marcher droit devant. Je suis heureux, parce que je suis passionné. C’est un projet de vie. On se demande
souvent ce qu’on va laisser en héritage? Moi, je
le sais : du travail et des projets! »
Pour obtenir des renseignements supplémentaires
au sujet des producteurs cités dans cet article,
nous vous invitons à communiquer avec l’auteure
à l’adresse [email protected].
Petites surfaces
COM MERC E
POUR INVITER, IL FAUT ÊTRE INVITANT
LE CONSOMMATEUR QUI FRÉQUENTE UN PETIT COMMERCE VEUT UNE EXPÉRIENCE HUMAINE ET SOCIALE.
CETTE OFFRE FAIT LA DIFFÉRENCE AVEC LA GRANDE SURFACE ET ELLE PASSE BIEN SOUVENT
PAR LA MOBILISATION DES DÉTAILLANTS. par Josianne Haspeck
L
e commerce de proximité doit son
succès au respect de plusieurs facteurs, dont l’ambiance proposée à l’intérieur de ses murs, mais également
celle que le client vit avant même qu’il
ne franchisse la porte.
Le président de l’Association des sociétés de développement commercial de Montréal, Mike Parente, convient d’emblée que les commerces
offrant un service de proximité sont importants
pour la vitalité d’un quartier. « Le marché d’alimentation reste toujours compétitif. Il faut toujours mieux accueillir et servir sa clientèle, offrir
des produits frais, avoir une mise en marché intéressante. On ne veut pas vivre la même expérience de magasinage en petite surface qu’en
grande », souligne-t-il.
« Les sociétés de développement commercial
(SDC) offrent un outil de plus pour assurer que
l’artère sur laquelle le détaillant est établi soit visitée par le consommateur », poursuit-il. Les SDC
ont pour mission d’encourager la vitalité commerciale, de mobiliser le milieu des affaires ou
de la culture et les paliers gouvernementaux afin
de créer des projets dynamiques, notamment.
Ce sont les SDC qui s’occupent des décorations
florales et qui soutiennent l’organisation d’événements culturels ou commerciaux. La création
d’événements (comme les concours), la propreté et l’accueil d’une artère commerciale peuvent jouer à la faveur des détaillants, estime
M. Parente. Sur l’avenue du Mont-Royal, à
Montréal, plusieurs activités sont organisées en
cours d’année. En septembre dernier, un parcours gourmand avait été orchestré. Le propriétaire du Kiosque Mont-Royal, situé près de la
station de métro du même nom, John Fogarty,
faisait déguster une variété de pomme notamment. « Ça permet de gâter notre clientèle habituelle et ça ne peut pas nuire aux affaires, bien
qu’il soit difficile de savoir si cela a permis de
m’amener de nouveaux clients », mentionne-t-il.
Ce genre d’événements contribue à un climat
propice au magasinage. « C’est un ensemble de
facteurs. Si les prix sont exagérés, même si l’expérience client est exceptionnelle, ça n’aura pas
l’effet escompté. Tout le monde a un budget à
respecter. Il faut s’assurer d’être concurrentiel »,
fait remarquer M. Parente, également directeur
général de la SDC Plaza St-Hubert.
L’ambiance et l’expérience proposées influencent
l’avenir du commerce de proximité, puisqu’elles
contribuent à un service personnalisé et à la
fidélisation de la clientèle. « Pour notre association, l’expérience client commence avant que le
consommateur n’ait franchi la porte du commerce. Pour le commerçant, cela commence lorsque le client arrive à sa porte. La vitrine joue un
rôle important pour inciter la clientèle à entrer »,
précise Mike Parente.
LE CENTRE-VILLE DE BANLIEUE
En banlieue, le défi est tout aussi grand, compte
tenu de la présence des nombreux magasins de
grande surface, comme les Costco, Walmart et
Target. À Sainte-Thérèse, en banlieue nord de
Montréal, la municipalité travaille à dynamiser
son centre-ville, avec entre autres la mise en
place d’un programme de restauration des façades de bâtiments. « Devant la compétition des
grandes surfaces qui se multiplient à l’extérieur
de notre territoire, il fallait améliorer notre vitalité
commerciale, avec nos rues étroites et notre
quartier à échelle humaine », mentionne Nicola
Cardone, directeur de l’urbanisme et du développement durable à la Ville de Sainte-Thérèse.
Pour dynamiser son centre-ville, la Ville est partie de la prémisse que « pour inviter, il faut être
invitant ». « Ça passe par le design. De là le programme de restauration. Un commerce attrayant,
beau et propre favorise l’expérience client. Le
client a tendance à entrer plus facilement. Une
fois le client entré, le boulot de la Ville est fait.
C’est au commerçant de le garder à l’intérieur et
de le faire consommer. Ça passe par le design
intérieur et la chaleur qui se dégage du commerce entre autres », indique M. Cardone.
Établi depuis plus de 40 ans à Sainte-Thérèse,
le Marché de Blainville investit justement ses
énergies dans l’accueil et le design intérieur de
sa petite épicerie et de son coin boucherie. « Il
importe pour nous de connaître les habitudes
de notre clientèle », convient Nancy Gélinas, copropriétaire. Étant locataire du bâtiment, il lui est
difficile de donner une personnalité à l’enveloppe
extérieure de son commerce, mais elle participe
cette année au concours La Magie du blanc,
lancé par la Ville, qui invite les commerçants à
décorer leur devanture. « Nous avons participé
à la Fête des Papilles, à la fin de l’été. Certains
consommateurs ne savaient pas que nous offrions
de la saucisse et du ragoût de boulettes maison.
En les faisant déguster, nous nous sommes fait
connaître », ajoute-t-elle.
La particularité du centre-ville térésien, avec son
cégep, son CHSLD et son hôtel de ville, c’est qu’il
se vide après 17 heures. Pour attirer une clientèle
en dehors des heures de bureau et la fin de semaine, des activités culturelles gratuites sont organisées tout au long de l’année. L’été, de la danse
et de la musique animent le quartier. Ce mois de
décembre, le marché de Noël prend d’assaut
une rue avec quinze maisonnettes où artisans et
commerçants offrant des biens à consommer sur
place ou pour emporter s’installent pour quelques
jours. Plus de 200 000 dollars ont été investis
en lumières décoratives pour illuminer le quartier
de novembre à mars environ. « Tout ça a permis
un renouveau motivateur. Un local vacant ne le
reste pas longtemps », remarque M. Cardone.
Pour les grands centres urbains comme les banlieues, le combat reste le même : assurer une
qualité de vie et se mettre en valeur pour attirer
les commerçants et les consommateurs. « Les
gens recherchent plusieurs commerces d’un
même type à proximité, comme une boucherie,
une boulangerie et une fromagerie, fait savoir
John Fogarty, administrateur à la Société de développement de l’avenue Mont-Royal. Cette
avenue ne serait pas ce qu’elle est sans une SDC
qui organise des activités et donne une vision à
son développement. » Et vous, est-ce que la
mobilisation fait partie de votre stratégie commerciale?
INDEX DES ANNONCEURS
Abeilles Busy Bees...................................................3
Arneg Canada inc. ..................................................19
Broue Alliance ..........................................................2
Conseil canadien du commerce de détail ..........5
Emballages Carrousel inc.....................................24
Financement agricole Canada...............................6
Gestion IDS Design inc. .........................................15
Groupe Chagall Design..........................................13
Kraft Canada inc. ...............................16, 17, 30 et 31
Laniel Canada inc. .................................................20
Location Brossard inc............................................23
Mondelez Canada inc. ..........................................32
Montour limitée .......................................................9
Pappas Design Studio inc. ....................................14
Posilight....................................................................18
Reseau Promarket inc. ..........................................10
SIAL Canada............................................................22
TB Concept..............................................................21
TFB & Associates Ltd...............................................7
L’ALIMENTATION décembre 2013
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NOUVEAUTÉS
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la puissance de NABOB au sein de TASSIMO.
NABOB domine le café à la demande,
selon les ventes et la part en dollars*.
RENSEIGNEMENTS :
VOTRE REPRÉSENTANT KRAFT
* Nielsen MarketTrack, 52 dernières semaines,
BA + PHARM + GS, juillet 2013.
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L’ALIMENTATION décembre 2013
RENSEIGNEMENTS :
TFB & ASSOCIATES LIMITED,
www.fishermansfriend.ca
SYSTÈMES D’ÉCLAIRAGE À DEL
POUR RÉFRIGÉRATEURS COMMERCIAUX
Les systèmes d’éclairage à DEL de Posilight, conçus
et fabriqués au Canada, vous permettent d’épargner
jusqu’à 75 % sur votre consommation énergétique. De plus,
Posilight s’insère directement dans vos fiches existantes,
ce qui facilite l’installation. Avec une utilisation de 15 heures
par jour, le produit à une durée de vie de 12 ans. Retour
sur investissement rapide : entre 2 et 3 ans généralement.
RENSEIGNEMENTS :
514 667-9899, www.posilight.com
NOUVEAUTÉS
UN NOUVEAU PRODUIT À FAIRE CONNAÎTRE ? COÛT : 600 $ | TÉLÉPHONE : 514 271-6922
NOUVEAUX SACS BIO-VERT
SENA distribution, en collaboration avec Bio-Vert,
lance 4 nouveaux produits de sacs à ordure résistants
et robustes pour la cuisine et l’extérieur, faits de
matières recyclées. La gamme comptera également
un sac compostable.
RENSEIGNEMENTS :
ROBERT NAUD, SENA DISTRIBUTION,
450 681-0400
LA MEILLEURE BALANCE ALIMENTAIRE
COMPACTE DE SA CATÉGORIE !
La balance alimentaire compacte OHAUS Valor 7000 est
la dernière-née de la gamme de produits fiables et durables
OHAUS qui amélioreront votre productivité en matière
de pesage et de dosage alimentaires. Deux afficheurs et
des capteurs sans contact, un menu et une configuration
conviviaux ainsi que des résultats rapides et précis garantissent
à chaque utilisateur une expérience d’une facilité et d’une qualité
incomparables. Approuvée par Mesures Canada.
RENSEIGNEMENTS : [email protected]
NOUVEAUX FROMAGES RÂPÉS
KRAFT AVEC UN SOUPÇON
DE PHILADELPHIA !
Nous avons spécialement mélangé notre
fromage râpé Kraft naturel avec une touche
de Philadelphia pour créer une texture
fondue plus douce et crémeuse. Lancement
de trois saveurs délicieuses : Mozza crémeux,
Herbes et ail crémeux ainsi que Mexicana
crémeux. Profitez du succès de deux marques
renommées, le fromage naturel râpé Kraft
et Philadelphia, pour stimuler la croissance
en 2014! Début des expéditions :
le 20 janvier 2014
RENSEIGNEMENTS :
CONTACTEZ VOTRE REPRÉSENTANT
KRAFT DÈS AUJOURD’HUI!
LEBON, DES PRODUITS GAGNANTS !
Attrait visuel et maniement facile ont valu deux prix OR
aux bouillons à fondue et sauces-marinades LEBON
lors du concours Gaïa, qui récompense l’excellence et
l’innovation dans le domaine de l’emballage alimentaire.
Ces produits de grande qualité ne renferment aucun
colorant, arôme artificiel, allergène, agent de conservation
ou gluten. Les bouillons à fondue se déclinent en trois
saveurs qui réchaufferont l’hiver de vos clients :
Authentique, Vin rouge, Bœuf et oignon.
RENSEIGNEMENTS :
[email protected], www.le-bon.ca
LES TREMPETTES À BARRETTE
Juste à temps pour les fondues et les raclettes,
les populaires Trempettes à Barrette de
Rimouski sont disponibles dans la plupart
des grandes surfaces. Faites sans gluten,
sans lactose, sans noix, sans arachides
et avec des ingrédients de qualité supérieure,
ces trempettes sont disponibles en 11 variétés
telles que piquante, cari, gingembre, poivre
rose, curcuma, érable, fines herbes ou ail.
Nous avons une Trempette à Barrette
pour vous!
RENSEIGNEMENTS :
FÉLIX NITIWÉ, 1 855 265-8200,
www.saucesettrempettes.com
LE FUTUR EST ARRIVÉ !
Reliance Protectron vous propose maintenant
de nouveaux services interactifs à la fine pointe
de la technologie qui vous font profiter au maximum
de votre système de sécurité : gérer à distance
la sécurité de plusieurs sites; recevoir des notifications
d’activité même lorsque le système n’est pas armé;
voir des séquences de télésurveillance vidéo
en temps réel; accroître le niveau de sécurité
de vos magasins grâce à la transmission sans fil
(cellulaire).
RENSEIGNEMENTS :
1 800 811-1818, www.protectron.com
L’ALIMENTATION décembre 2013
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Fromages râpés Kraft avec un soupçon de Philadelphia
Lancement de trois nouvelles saveurs :
Mozza crémeux, Herbes et ail crémeux et Mexicana crémeux.
Nous avons ajouté un soupçon de Philadelphia
à notre fromage naturel râpé Kraft pour créer des fromages
à la texture plus crémeuse et veloutée.
Profitez du succès de deux marques puissantes,
fromage râpé Kraft et Philadelphia,
pour stimuler la croissance en 2014 !
COMMUNIQUEZ AVEC VOTRE REPRÉSENTANT
1. Nielsen, MarketTrack, bannières d’alimentation, pharmacies et grandes surfaces à l’échelle nationale, SAUF T.-N., 52 dernières semaines prenant fin le 24 août 2013.
2. Nielsen, MarketTrack, bannières d’alimentation, pharmacies et grandes surfaces à l’échelle nationale, SAUF T.-N., 52 dernières semaines prenant fin le 28 septembre 2013, catégorie des produits laitiers réfrigérés
non méditerranéens, marque occupant la principale part de marché.
3. Nielsen, MarketTrack, bannières d’alimentation, pharmacies et grandes surfaces à l’échelle nationale, SAUF T.-N., 52 dernières semaines prenant fin le 24 août 2013.
Cheddar Cracker Barrel
avec herbes et ail
Profitez du succès phénoménal du fromage cheddar
Cracker Barrel Jalapeno grâce au fromage
Cracker Barrel avec herbes et ail, un cheddar
doux et crémeux parfaitement assaisonné
d’un mélange de persil, d’ail et d’oignon.
Dépassant tous les indicateurs de réussite
des produits en ce qui a trait à la saveur,
à la satisfaction générale et à l’intention d’achat,
cette nouveauté a clairement remporté
la faveur des consommateurs !
Tranches de fromage
Mozzarella naturel Cracker Barrel
Marque chef de file, Cracker Barrel est le choix no 1
des consommateurs côté tranches ! Tirez parti
du fromage Mozzarella Cracker Barrel pour
consolider la croissance impressionnante
de la gamme des tranches Cracker Barrel,
qui affichent une hausse des ventes de 83 %
depuis le début de l’année et stimulent de 28 %
l’expansion du marché1.
Trempette Oignon à la française
Philadelphia
Misez sur la position de chef de file2 de la marque
Philadelphia pour augmenter les ventes et stimuler
la consommation avec la populaire saveur Oignon
à la française ! La trempette Oignon à la française
Philadelphia est la seule faite de fromage
à la crème Philadelphia nourrissant.
KRAFT DÈS AUJOURD’HUI !
Début des expéditions :
20 janvier 2014