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La série «LES PROFS» publiée chez Bamboo Editions est
une BD qui connaît un franc succès auprès du public réunionnais.
Les héros de cette série, professeurs, élèves, professionnels de l’éducation nationale font l’objet de gags inspirés
du quotidien des établissements scolaires de « France et
de Navarre ».
Traduire cette série en créole (l’album n°11) et lui donner une « touche locale », dans les cours d’histoire géographie ou de langues par exemple, nous a semblé une
occasion supplémentaire de faire rire les lecteurs de BD
en créole...
Pour la première fois, depuis que nous traduisons des BD
en créole, nous avons demandé aux auteurs de la série,
dessinateur et scénariste, de réaliser une couverture
spéciale DOM ainsi que trois pages de BD inédites spéciales « Océan Indien ». Jamais parues dans la série en
français ces trois pages sont présentées dans l’album de
Caraïbéditions, en français et en créole !
Avis aux amateurs et aux collectionneurs...
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Caraïbéditions est une Maison
d’édition qui souhaite ouvrir
un nouvel espace d’expression créole et plus largement
« Domien ».
Elle a été la première maison
d’édition a publier, en 2008, des
BD célèbres en créole antillais
et réunionnais.
Après la publication d’Astérix et de Titeuf en créole des AntillesGuyane et en créole de La Réunion, et la publication de Tintin et
« Les profs » en créole des Antilles-Guyane, Caraïbéditions a sorti le
premier manga en français «Les îles du vent» ; cette sortie dans les
DOM-TOM et sur la France Hexagonale a bénéficié d’une forte couverture médiatique.
En parallèle, Caraïbéditions a également re-publié deux romans de
Raphaël Confiant, « Kod Yanm » (créole) et « Le gouverneur des dés »
(français) dans sa toute nouvelle collection ayant pour objet de sortir des ouvrages d’auteurs caribéens célèbres, que l’on ne trouve
plus en librairie.
Caraïbéditions est également présent dans le genre « Polar » avec
son roman policier en français « Chacun son Tour ».
Une collection album jeunesse verra le jour dans les semaines qui
viennent avec un conte écrit par des élèves de 25 écoles de Pointe-àPitre, « Doudoudrillon et autres contes à la saveur créole ».
Au mois de septembre 2010, Caraïbéditions aura le plaisir et l’honneur de publier dans les créoles des quatre DOM, «Le Petit Prince»
de St-Exupéry.
Caraïbéditions souhaite donc publier des ouvrages en français, destinés à tout public, mêlant le texte, le dessin et la photo sous toutes
ses formes : BD, livres jeunesse illustrés, romans, essais... Pour cela,
elle souhaite mettre en avant des talents issus des Départements
d’Outre Mer, débutants ou confirmés et permettre à des auteurs
étrangers reconnus de travailler sur des projets ayant pour thème
les Antilles-Guyane, La Réunion et ses habitants.
Elle souhaite également publier des oeuvres françaises ou étrangères en créole.
Le lectorat de Caraïbéditions est tant à l’intérieur des frontières des
Antilles et de La Réunion, qu’à l’extérieur de celles-ci, cependant,
à travers sa diffusion, Caraïbéditions tente, avant tout, de toucher
les lecteurs antillo-guyanais et réunionnais, de souche ou de coeur,
basés dans les départements d’Outre-Mer, en métropole ou dans le
reste du monde.
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ERROC
Scénariste
Gilles Corre est né en 1961.
Ses études brillantes le mènent à
l’ANPE... où il travaille quelques
temps, jusqu’en 1989. Il fait alors
ses premiers pas dans le monde
de la BD professionnelle et travaille aux éditions Vaillant (les
éditeurs de Pif Gadget) pendant
trois ans.
Durant cette période, il dessine la
série Hercule avec Yannick.
Il rejoint alors Disney Hachette
Presse où il commet des articles,
des illustrations, des jeux et des scénarios mettant en scène les personnages Disney dans le Journal de Mickey. En parallèle, il collabore avec
Achdé sur la série CRS = Détresse, aux éditions Dargaud.
En 1999 débute l’aventure des Profs, dont il assure le scénario, avec son
compère PICA au dessin. D’abord dans le journal de Mickey, la série connaît très vite le succès en albums chez Bamboo. En outre, il anime, seul
cette fois (dessin et scénario), les aventures de Raoul et Fernand.
Dans un registre réaliste, il est également l’auteur du scénario du Dessinateur.
PICA
Dessinateur
Né le 21 Janvier 1953 à SaintEtienne.
Après son diplôme d’architecte
obtenu en 1977, Pica, de son vrai
nom Pierre Tranchand, devient
dessinateur professionnel de bandes dessinées en 1978. Il a publié
plus de 3700 pages dans divers
journaux : Djin, Trio, Pistil, Formule 1, Pif, Tintin, Circus, Gomme, Triolo, Hello Bédé, Le journal
de Mickey, Spirou, Chut ! je lis,
Bleu Blanc Foot...
Toutes les semaines il collabore avec le journal de Mickey où il anime « Les
profs » sur le scénario d’Erroc.
Il réalise en outre de nombreux travaux publicitaires pour des grandes
marques et chaînes de magasins (Les GUM’S pour les cafétérias CASINO
notamment).
Le cinquième album : « Chute des cours » et le sixième album : « Classe touriste » ont été classés dans les 25 meilleures ventes de bandes dessinées
de l’année 2003 et 2004 (source : journal LIVRE HEBDO). À ce jour la
série « Les profs » s’est vendue à plus de 1400 000 exemplaires pour les
huit tomes.
La série a été nominée 3 fois pour le prix jeunesse 9/12 ans à Angoulême
(2001-2004-2005).
Il a publié à ce jour une cinquantaine d’albums chez différents éditeurs :
Glénat - Hachette BD - Lombard - Dargaud - Soleil - Vents d’Ouest - Casterman - Bamboo - Clair de Lune.
Ses albums ont été traduits dans une quinzaine de pays.
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- M. Tranchant, comment devient on dessinateur de BD avec un
diplôme d’architecte en poche et surtout, à une époque où la BD
n’était pas encore vraiment bien en vue (fin des années 70) ?
Ma passion c’était la BD, j’ai passé un diplôme d’architecte pour
rassurer mes parents. Des amies de ma mère m’avait offert : « Astérix chez les bretons » en 1966, ça été un tel choc que j’ai voulu en
faire mon métier, mais j’avais 13 ans et étais en 4ème, on m’a dit :
passe ton bac d’abord, c’est ce que j’ai fait. Après le bac avec toujours l’idée d’être dessinateur j’ai choisi des études longues pour
me donner le temps de réussir à percer et à me perfectionner...
En 1976 je suis monté à Paris montrer mes BD aux journaux de
l’époque et j’ai décroché mon premier contrat dans le journal « Djin »
des éditions Fleurus (où travaillaient Juillard, Convard, Bourgeon,
Dermaut, Rossi...). Comme j’étais en 5ème année d’archi (archi
c’était en 6 ans) j’ai fini mes études pour ne pas avoir fait cinq années pour rien... Le diplôme en poche (le 4 Juillet 1977) je me suis
lancé à fond dans la BD et les contrats se sont enchaînés (Pif, Formule 1, Trio, Circus, Gomme, le journal de Mickey...)
- Ce diplôme d’architecte vous a t’il véritablement aidé dans votre carrière ?
Difficile à dire mais les études servent toujours à quelque chose...
- Comment est née la série « Les Profs » ?
De façon difficile car personne n’en voulait, la première page a
été dessiné en Juillet 1977 et le premier album est sorti en Juin
2000 !
C’est grâce à Jean-Luc Cochet, rédacteur BD du journal de Mickey
qui a publié les premières planches, en Décembre 1998 pour la toute première, que la série a vu le jour...Olivier Sulpice, jeune éditeur,
a vu les pages dans le journal et nous a convaincu de signer avec
lui, comme tous les grands éditeurs (Dupuis, Dargaud, Lombard,
Glénat, Casterman) avaient refusés le projet au début on a signé
avec lui...
- Avez vous des proches, professeurs ou instituteurs, dont vous
vous inspirez ?
Pas vraiment, c’est surtout une série d’imagination (Erroc est vraiment très fort!)
- Faites vous appel, avec Erroc, le scénariste, à vos propres souvenirs de collégiens et lycéens ?
Non à part des détails, pour le dessin je m’inspire de mes souvenirs
et de photos de collège.
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- La série « Les Profs » a déjà été traduite dans plusieurs langues,
aujourd’hui, c’est la version créole qu’un éditeur des DOM-TOM,
Caraïbéditions, décide de publier ; qu’en pensez vous ?
Ça fait plaisir d’être publié dans d’autres langues et d’être lu par des
personnes qui vivent à des milliers de kilomètres de chez nous...
- Vous avez dessiné une couverture spéciale La Réunion ainsi
que 3 pages inédites pour cette traduction de l’album n°11. On
sent comme du « vécu »... racontez nous !
Avec Erroc nous avons fait un voyage aux Antilles en Novembre
2007, et personnellement je me suis rendu à la Réunion il y a quelques années. C’est là que nous avons fait provision d’anecdotes et
d’images (photos).
- Pourriez vous imaginer de « délocaliser » une partie des gags
d’un des futurs albums en français dans un de nos Départements
d’Outre-Mer ?
Ça me semble difficile car notre «lycée» est basé en France et on ne
peut délocaliser tous nos «profs», un à la rigueur mais la série est
basée sur plusieurs profs, il n’y a pas un seul héros !
- Dans la série « Les Profs », la prof « top-canon » qui plaît à tous
les élèves est issue des DOM-TOM, est ce un hasard ?
Nous voulions une prof de couleur sexy, nous voulions des profs de
toute race, en fait elle est la seule de couleur, c’est un peu juste à la
réflexion...
- Que conseilleriez vous à un jeune réunionnais qui voudrait devenir dessinateur de BD ?
De beaucoup travailler et de vivre ça avec passion, c’est un métier
très difficile surtout aujourd’hui où il y a beaucoup de très bons
dessinateurs , de faire la BD qu’il a envie de faire sans suivre les
modes, on ne fait bien que ce qu’on a vraiment dans les tripes...
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Jean-Régis Ramsamy
Jean-Régis Ramsamy est né à La Réunion en 1966. Marié et père
de trois enfants, il est Docteur en Histoire contemporaine.
Il a travaillé dans diverses rédactions radio et presse écrite de La
Réunion et assure les fonctions de rédacteur-reporter à RFO-Réunion depuis plus de 10 ans.
Il a récemment publié « Nalgon » en 2009 et « La galaxie des noms
Malabar » en 2006.
Il est depuis toujours un vif défenseur de la langue créole et suit
l’évolution de cette langue sur RFO tout en présentant le JT créole
de la chaîne.
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JRR, comment un écrivain et journaliste tel que vous s’est retrouvé embarquer dans cette aventure de traduction d’une BD ?
Une aventure stimulante. En tant qu’expérimentateur de la langue
Créole, au quotidien, à travers un journal télévisé, j’avais envie de
tenter ce challenge. Ce n’est pas le même exercice, sans doute plus
délicat. Car selon la formule « les écrits restent, etc… ». Nous devions donner le meilleur de nous-mêmes. Tout le monde sait aussi,
qu’on n’écrit pas comme on parle...
- La série LES PROFS, très connue en français des lecteurs réunionnais, traite sur le ton de l’humour, de l’univers des lycées.
Est ce un univers que vous avez l’habitude de fréquenter ?
L’univers des lycées, il est connu de tous, en général par notre passage à un moment dans un « bahut ». Justement même pour une
BD il ne fallait pas non plus tomber dans les clichés. Puis mes comparses Isabelle Testa, et Luçay Permalnaick sont des membres des
enseignants.
Pour ce qui est de l’humour, mon esprit taquin, a été d’un grand
secours. C’est une question de personnalité, aussi je pense. On doit
camper un peu les personnages, on ne traduit pas impunément une
Bande dessinée. On ne s’y prend pas de la même manière que pour
discours politique ou tout autre texte.
- A quelles difficultés avez vous été confrontées pour cette traduction ?
On ne se rend pas compte, mais la partie la plus délicate pour moi,
a été de traduire les mélopées, genre « hou... hou... », « aargl », « bouhou... houhou.. ». Parfois les auteurs/traducteurs créés également
des mots qui n’existent pas dans la langue, mais nous n’avons pas
eu réellement à passer par cette étape.
Sur un autre plan, il a fallu se conformer à un registre de langue.
Jusqu’ici je ne m’étais, jamais poser la question réellement de me
définir par rapport aux différentes graphies, (Lékritir 77, graphie
83 KWZ ou le Tangol). Il a fallu se jeter à l’eau. Ce qui donne un
résultat mixe, qui prend en compte les résolutions de telle ou telle
forme.
Enfin pour les gags, il a fallu les rendre aussi hilarants qu’en français. Il n’en avait pas un dans chaque bulle. Mais à chaque fois, on a
voulu tenter d’obtenir le même niveau de surprise ou d’hilarité.
- Avec ce premier exercice de traduction de BD, avez vous le
sentiment de continuer, comme vous l’avez fait pour les livres
que vous avez écrit, à servir la langue créole et la culture réunionnaise ?
Fort de ma casquette de journaliste, je crie encore haut et fort que
je ne sers pas la langue, mais que la langue nous sert de vecteur,
fut-elle française, tamoule, anglaise ou créole. Il (ce vecteur) nous
sert de véhicule pour transmettre une information.
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- Si oui, de quelle manière ?
Ne jurons de rien, mais pour l’instant, je ne vois pas d’autres projets
personnels dans ce sens. Quant à l’information télévisée en langue
créole, je n’exclu rien.
- Pensez vous que le fait de traduire des BD célèbres en créole
telles que Astérix, Titeuf ou maintenant la série « Les Profs »,
peut contribuer à démocratiser le créole ?
Oui dans le sens à le rendre accessible à un plus grand nombre. Je
parle de la langue pas des bandes dessinées, mais c’est un peu la
même chose. Si dans le sens de démocratiser, vous voulez dire, la
rendre plus populaire. Car la langue n’était pas enfermée, mais elle
restait parfois confinée à certains locuteurs, de plus en plus son
usage se généralise.
- Pensez vous que de telles BD peuvent servir d’outil pédagogique pour l’enseignement du créole à l’école ?
Oui, et pas seulement le tome « les Profs », sur lequel nous venons de
sévir. Je sais que d’autres séries, ont été traduites par des experts
du créole réunionnais.
- Cette traduction est elle une traduction «pure et dure» ou plutôt une « adaptation » ? Autrement dit, les professeurs de cette
BD racontent ils l’histoire de France ou celle de notre île ?
Nous avons traduit dans la manière de rendre compte le plus fidèlement de l’histoire ou des histoires. On a adapté à dose homéopathique... Nous restons sur un fond de société française (voire métropolitaine), sur lequel nous avons enduit une couleur locale, quant cela
coulait de source.
- Il semblerait que les auteurs de la série aient dessiné des planches spéciales La Réunion, que pouvez vous nous en dire ?
Oui, ces pages correspondent à un coup de pub pour le tourisme
réunionnais. Des profs veulent tous se rendre dans l’île. Dans la
pratique, c’est vrai en plus.
- Les traducteurs du premier Titeuf traduit en réunionnais
s’étaient fait aider de jeunes collégiens pour être sûr d’avoir le
créole le plus proche de celui parlé dans les cours d’école. Pour
votre traduction, vous êtes vous fait aider par des professeurs ?
- Nos deux aide de camps sont des enseignants. Pourtant au départ,
ce n’est pas tant leur statut professionnel qui m’a intéressé. Isabelle Testa, possède une expérience par le biais d’une formation en
LCR (Langues et Cultures régionales), c’était capital. Luçay Permalnaick, de son côté est un écrivain, de langue créole et française.
Sa pratique de langue créole, m’a intéressée.
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DATE DE LANCEMENT
Le 6 mai 2010 à la Réunion, dans les autres
DOM ainsi qu’en France hexagonale. Un prélancement est prévu au Salon du Livre de
Paris, le 26 mars 2010.
CONTACT PRESSE
Pour tout renseignement complémentaire,
visuel ou tout demande d’interview, merci de
contacter Florent Charbonnier dont les coordonnées suivent :
Mobile : 0690 12 12 12 ou 06 50 49 85 86
email : [email protected]
site : www.caraibeditions.fr
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