Cahier sectoriel Industrie hôtelière
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Cahier sectoriel Industrie hôtelière
Marché du travail Cette partie vise à caractériser les besoins en recrutement des entreprises du secteur et à décrire la structure de la demande d'emploi sur les métiers de l'hôtellerie-restauration. Des déclarations d'embauche en hausse Près de 70 000 projets de recrutement ont été formulés par des entreprises du secteur au cours de l'année 2001, ce qui représente près de 20% de l’ensemble des embauches envisagées en Bretagne alors que l'hôtellerie-restauration n'emploie que 5% des salariés bretons. Ces intentions d'embauche portent sur tous types de contrats de travail : extras, contrats saisonniers, en alternance, à durée indéterminée… Par ailleurs, elles concernent à plus de 70% des actifs de moins de 30 ans contre 63% en moyenne, toutes activités confondues. Le volume de recrutements prévus par les entreprises du secteur, en hausse de 12% depuis 1999, est fortement impacté par la saison touristique. Ainsi plus du tiers des embauches annuelles sont programmées au cours de la période estivale (soit environ 25 000). Cette saisonnalité est particulièrement marquée sur les territoires du littoral et dans les activités de l’hôtellerie et de la restauration de type traditionnel (restaurant, brasserie, cafétéria, crêperie, pizzeria…), où plus d’un salarié sur deux, employé au cours de l’été, est un travailleur saisonnier. 250 Le secteur est donc amené à recruter, outre des salariés sur des emplois pérennes, trois types de travailleurs saisonniers : - en premier, les saisonniers professionnels, titulaires d’un diplôme et de plusieurs expériences professionnelles dans le secteur, mobiles géographiquement ; - en second, les saisonniers locaux pluri-actifs qui cumulent dans l’année plusieurs emplois dans et hors secteur et qui, au fil du temps, deviennent des bi-professionnels au regard de l’ancienneté acquise dans la profession ; - en troisième, les saisonniers “de passage“ qui intègrent le secteur par opportunité (étudiants…) et pour une durée limitée. Pour faire face aux recrutements massifs de travailleurs saisonniers, l'ANPE a mis en place, en collaboration avec les professionnels du secteur, des services spécialisés dans les zones touristiques, tels que par exemple les points “Neptune“. 200 150 100 50 4 3 -T 01 20 2 -T -T 20 01 1 01 20 4 -T -T 01 20 3 20 20 00 -T 2 Secteur de l'hôtellerie-restauration 00 1 -T -T 00 20 4 -T 00 20 3 99 19 2 -T -T 99 19 99 99 19 19 -T 1 0 Ensemble de l'économie (hors agriculture) Tendance (Secteur de l'hôtellerie-restauration) Source : URSSAF DUE - GREF Bretagne De fortes difficultés de recrutements Libellé des emplois-métiers Somme dont offres des offres déposées par le enregistrées secteur hôtellerieen 2003 restauration Evolution des offres enregistrées 1996-2003 Rapport offres/demandes en 2003 Serveur de café et de restaurant Aide de cuisine Employé polyvalent de restauration Cuisinier (cuisinier, crêpier, pizzaïolo, grilladin…) Employé d'étage Employé du hall - Réceptionniste en établissement hôtelier Maître d'hôtel Chef de cuisine Maîtrise du hall et des étages (gouvernante, chef de réception…) Cadre de l'hôtellerie et de la restauration 7 086 2 131 2 590 4 183 1 269 538 100 143 77 165 5 739 1 636 1 378 3 142 1 073 398 63 114 21 80 33,6% 39,3% 45,6% 28,9% 25,4% 143,4% 53,8% 52,1% 175,0% -11,8% 1,1 1,2 1,4 1,2 1,2 0,6 0,3 0,5 0,6 0,3 Principaux emplois-métiers du secteur hôtellerie-restauration 18 282 13 644 35,8% 1,1 Tous métiers confondus 134 336 14 416 30,7% 0,5 Source : ANPE - INSEE - GREF Bretagne 19 Au cours de l’année 2003, plus de 18 000 offres d’emploi ont été déposées auprès de l'ANPE sur les métiers de l’hôtellerierestauration (soit 11% de l'ensemble des offres enregistrées par les services de l'ANPE). Les profils les plus recherchés sont des serveurs de restaurant ou de café (39%) et des cuisiniers (23%). 75% de ces offres sont déposées par une entreprise du secteur de l'hôtellerie-restauration Ces offres correspondent pour 70% à des emplois à temps plein. Par ailleurs, deux tiers des postes proposés sont à durée déterminée dont la moitié ont une durée inférieure à 3 mois. Les contrats en CDI concernent une offre d'emploi sur trois. Le nombre d'offres déposées sur ces métiers n'a cessé de progresser depuis 1996 (+36%), ce qui fait figure d'exception au regard de l'ensemble du marché qui, après avoir progressé entre 1996 et 2001, est depuis orienté à la baisse. Avec en moyenne 1,1 offres pour un demandeur d’emploi, les entreprises qui recrutent du personnel sur les métiers de l'hôtellerie-restauration connaissent des difficultés pour pourvoir certains emplois vacants, en particulier sur des postes de cuisiniers, d’employés d'étages et de serveurs de café et de restaurant. Ces difficultés n’ont par ailleurs pas cessé de s'accroître depuis 1996 (rapport offre demande égal à 0,35) et se trouvent exacerbées à l’approche et au cours de la saison estivale. De plus, depuis quelques années, le secteur connaît des difficultés en tout début de saison (avril-mai) du fait de l’allongement de la saison hivernale qui induit un chevauchement avec la saison estivale pouvant aller de 4 à 6 semaines. Ce phénomène conduit parfois certains exploitants à devoir diminuer temporairement leur capacité d’accueil et/ou à reculer la date d’ouverture de leur établissement. Ces difficultés sont variables dans le temps et d’un territoire à l’autre. Elles sont particulièrement prégnantes sur les pays d’Auray, de Saint-Malo et du Trégor-Goélo. Ces tensions tiennent entre autres à un déficit d’image, à des conditions de travail particulières au regard des autres secteurs, à une pénurie de personnels qualifiés et à des difficultés à loger le personnel saisonnier. 86% des offres, déposées sur ces métiers en 2003, ont été satisfaites. Les emplois de cuisiniers et de services à la clientèle, nécessitant un niveau de compétences élevé et/ou d'expériences sont les plus difficiles à pourvoir. Enfin, il convient de noter qu'au delà des personnes exerçant un métier de l'hôtellerie-restauration, les entreprises du secteur recherchent également des agents d'entretien, des agents de sécurité, des employés administratifs ou des poly-mainteniciens. Une demande d'emploi qui progresse après plusieurs années de forte baisse Après avoir diminué de 27% entre 1996 et 2002, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits sur les métiers de l'hôtellerierestauration a progressé de 5% en 2003. Cette inversion de tendance intervient près de 2 ans après celle observée au niveau régional, tous métiers confondus. Libellé des emplois-métiers Serveur de café et de restaurant Aide de cuisine Employé polyvalent de restauration Cuisinier (cuisinier, crêpier, pizzaïolo, grilladin…) Employé d'étage Employé du hall - Réceptionniste en établissement hôtelier Maître d'hôtel Chef de cuisine Maîtrise du hall et des étages (gouvernante, chef de réception…) Cadre de l'hôtellerie et de la restauration Principaux emplois-métiers du secteur hôtellerie-restauration Tous métiers confondus Par ailleurs, l'évolution de la demande d'emploi sur les métiers de l'hôtellerie-restauration est marquée par d'importantes fluctuations au cours d'une même année. Ces variations structurelles dépendent de l'évolution de la fréquentation touristique en Bretagne. Ainsi, par exemple, le nombre de demandeurs d'emploi est passé de 7 600 en décembre 2002 à 5 400 en juin 2003 avant de remonter à 8 000 en décembre 2003. Répartition des inscriptions par métier en 2003 % de femmes % de 30 ans et moins Taux de primodemandeurs d’emploi 37,7 10,5 11,1 21,3 6,1 5,1 1,9 1,8 0,8 3,8 55,2 46,7 59,6 14,5 97,6 76,9 25,5 4,0 78,1 34,7 74,0 49,9 51,7 63,8 37,6 65,0 56,1 17,1 43,8 26,4 4,2 5,8 4,7 2,2 4,4 3,5 1,3 0,3 2,2 1,1 100,0% 47,8% 60,8% 3,7% - 51,3% 54,7% 6,6% Source : INSEE - ANPE - GREF Bretagne Au cours de l'année 2003, 17 000 demandes d'emploi ont été enregistrées par l'ANPE sur les métiers de l'hôtellerie-restauration. Les principaux emplois recherchés sont des postes de serveurs de restaurant et de café (38% des inscriptions) et des postes en cuisine (21%). 20 Au regard de l'ensemble de la demande d'emploi, la population inscrite sur les métiers de l'hôtellerie-restauration se compose d'une forte proportion de jeunes (61% ont 30 ans et moins contre 55% tous métiers confondus) et compte peu de primo demandeurs d'emploi (4% contre 7%). Les femmes représentent 48% des inscrits (contre 51% en moyenne). Cette mixité apparente cache cependant d'importantes disparités selon le type d'emploi recherché : les femmes représentent 15% des effectifs inscrits sur les métiers de la cuisine contre 98% sur les postes d'employés d'étage. 60% des demandeurs d'emploi inscrits sur les métiers de l'hôtellerie-restauration ont déclaré avoir occupé leur dernier emploi dans le secteur. En revanche, il convient de noter que, parmi l'ensemble des personnes déclarant avoir précédemment travaillé dans le secteur, ils ne sont que 47% à s'être de nouveau inscrits sur un métier de l'hôtellerie-restauration. Ce phénomène met en évidence la difficulté à fidéliser des personnes ayant acquis des compétences sur les métiers de l'hôtellerie-restauration, mais aussi le caractère attractif du secteur. Les difficultés des établissements du secteur à couvrir leurs besoins en personnel, alliées à la saisonnalité du marché du travail sur ces métiers (50% des personnes inscrites comme demandeurs d’emploi l’ont été suite à une fin de contrat de travail contre 39% dans l’ensemble), entraînent un renouvellement rapide du stock de demandeurs d’emploi. Ainsi sur 100 personnes inscrites comme demandeurs d'emploi en 2003, 68 ont retrouvé un emploi au cours de la même année contre 64 en moyenne, tous métiers confondus. Par ailleurs, très peu restent au chômage plus d’un an (19% contre 32% dans l'ensemble). • Des professionnels ayant des besoins croissants en personnel. • Un marché du travail marqué par la saisonnalité de l'activité : plus du tiers des embauches ont lieu Points clés sur le marché du travail en été. • Des demandeurs d’emploi de moins en moins nombreux, au profil sociodémographique proche de celui des salariés, qui cumulent des contrats de travail courts mais fréquents. • Des difficultés de recrutements variables au cours de l’année et selon les territoires qui tiennent notamment à un déficit d’image, à un manque de personnels qualifiés, à des difficultés de logement... • Près de 70 000 déclarations préalables d’embauche sont effectuées chaque année. 21