presse Minimânsno.pub - Théâtre de Galafronie

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presse Minimânsno.pub - Théâtre de Galafronie
« La Galafronie », avec « Minimânsno » se situe entre l’imaginaire mythique et le réel omniprésent des dictatures et des génocides
de notre actualité. Ce conte, proche du fantastique légendaire, bascule sans cesse vers le tragique via les personnages du père tyrannique, à la glaciale cruauté, colonisateur mercantile, massacreur de populations, exploiteur de main d’œuvre étrangère, et de sa peste
de fille, capricieuse, méprisante, égocentrique, sadique.
Un spectacle ou l’étrange s’allie au sensible, l’émotif et vise à rejoindre c equi devrait être le meilleur de l’homme.
Michel Voiturier
21 août 2001 – Vers l’Avenir
Fidèle à lui-même, le Théâtre de Galafronie a présenté le Minimânsno, un monstre rouge de sang, qui rôde au nord et incarne l’univers galafronien, dense et surtout incomparable.
Perdue sur une île où les oiseaux paelent leur langue, une princesse naine, aux boucles anglaises et à la robe de dentelle, s’apprête à
sortir de l’emprise de son tyran de père, roi dévoré par le feu de la colère.
On en ressort interpellé et habité par le Minimânsno qui rôde alors en notre for intérieur.
Laurence Bertels
22 août 2001 – La Libre Belgique
e Minimânsno rode au nord. Boucles anglaises, robe blanche, Malika est fille de roi dévoré par le feu de la colère. Des oiseaux dociles ou révoltés sont prêts à lui raconter en indo-français l’histoire de sa mère perdue en mer. Univers galafronien, bois mort et peinture expressive baladent l’enfant (…) vers ces colonisations, ces tyrannies qui se répètent. Jusqu’à la vérité. Récit imaginé par Marianne Hansé, mis en scène par Didier de Neck, le Minimânsno rôde dans notre intériorité.
Laurence Bertels
29 août 2001 – La Libre Culture
Au premier abord, le spectacle semble touffu. Sur scène, on découvre deux femmes à plumes (Marianne Hansé et Vera Van Dooren), parlant un langage voisin de l’indien. L’une fait la cuisine en râlant dans son coin, l’autre peint des figures au sol. On frappe à
la porte (sur roulettes) : une filette (jouée par Dominique Baeyens) glisse la tête et dévoile un costume à dentelles muni de petites
jambes qui rapetissent la comédienne. Son père (David Strosberg) est lui aussi raccourci, comme Bouba (Blaise Ludik), le petit garçon indien qui surgira de dessous la galise. Confus ? Ca ne durera guère. La Galafronie va nous surprendre en suscitant des sentiments d’une rare intensité, grâce à une approche complexe et polyphonique. Pleine d’humour et de malice – de sain cynisme aussi –,
la mise en scène de Didier de Neck crée une émouvante réflexion sur l’amour paternel, sur l’amitié, sur le théâtre et même sur la
colonisation. Un projet tout simplement épatant.
Laurent Ancion
12 septembre 2001 – Le Soir
Un pays totalement imaginaire où l’homme s’est taillé un royaume par la seule puissance de son commerce. La population locale est
réduite en esclavage, asservie par la guerre. Il faut à tout prix que les productions locales prennent le bateau pour Ostende. Nous
sommes dans la demeure du maître. En présence, le tyran, sa fille Malika, deux esclaves. Théâtralement c’est très beau. Décor, costumes, acteurs incarnent avec pertinence la complexité de leurs peurs et de leurs colères. C’est fort aussi. Malika petite fille gâtée et
insupportable, va peu à peu se libérer du deuil de sa mère et grâce à Bouba, un enfant du pays meurtri par la guerre, accéder à la
conscience, à la remise en cause du père, à la liberté. L’exotisme n’a rien de racoleur. Il est ici poésie qui hisse subtilement le conte
au niveau de la fable. Une véritable leçon contre les oppressions d’aujourd’hui et le difficile chemin qui mène à la liberté sans jamais
tomber dans le discours simplificateur et verbeux. Une initiation à la révolution nécessaire en nous, autour de nous.
Phillipe Mathy
19 septembre 2001 – Le Ligueur
C’est un univers étrange, où des êtres-oiseaux, au langage coloré, s’occupent d’une petite fille gâtée, lui racontent, pour endormir ses
chagrins, l’histoire de ce monstre cracheur de feu, le Minimânsno. Mais le monstre n’est-il que dans le conte ? (…)
Cette pièce, d’une grande intensité, parle de thèmes profonds comme le rapport au père, la violence, la colonisation, la différence de
culture et le droit d’être soi-même. Mais elle le fait dans un monde imaginaire cohérent et remarquablement construit, qui permet au
jeune spectateur de n’y prendre pour lui que ce qu’il est prêt à comprendre. Un très beau spectacle, où la tendresse et l’espoir ont le
dernier mot.
Anne Dominique Derroitte
9 novembre 2001 – Dauphin Ed. Averbode
Monstre rouge, qui es-tu ?
Quand les oiseaux de profonde sagesse veillent sur le monde, tout à son heure se met en place… Dans un univers étrange où les signes du destin se peignent au quotidien, une petite fille cherche le chemin de son avenir entre ses gardiens ailés, sa maman engloutie
et son papa Roi, perdu dans sa passion de feu dévorant.
Faire le deuil du passé… Laisser là celui qui refuse de changer… Accepter la tyrannie… Refuser d’être esclave… Ecouter la statue
de boue en qui se cache une vie… Dans toutes ces questions, comment arriver à se mettre en route, à faire un premier pas vers un
monde nouveau ?
Ce spectacle touche avec beaucoup de compassion un thème fort : comment aimer un monstre, même si c’est son père, ou quels sont
les enjeux humains de toutes les colères et tyrannies qui habitent notre humanité ?
Sybille Wolfs
Septembre 2001 – présentation de Pierre de Lune