Réunion fédération SGEN 27 septembre 2012 CNAM
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Réunion fédération SGEN 27 septembre 2012 CNAM
Orléans-Tours Préparation des Assises de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche 27 septembre 2012, au CNAM, Paris Compte rendu Le Sgen-CFDT Orléans-Tours était représenté par Pascale GILLON (CNRS Orléans) et Véronique CASTELLOTI (Université de Tours) Environ 85 participants à ces assises fédérales. Introduction par le Secrétaire Général de la Fédération des Sgen-CFDT Thierry CADART qui rappelle les objectifs et les enjeux de la journée : Porter la parole SGEN au niveau des Assises avec des points à prendre en compte : démocratisation des structures et du fonctionnement simplification du paysage clarification des relations entre établissements et organismes territorialisation Mieux s’appuyer sur les syndicats régionaux pour organiser la vie syndicale territoriale Le matin : 3 thèmes sont débattus dans 3 ateliers : « réussite étudiante », « recherche », « paysage et gouvernance ». Synthèse par atelier. « Réussite étudiante » : - Nécessité de définir la notion de réussite et d’échec, en particulier, cela ne se mesure pas qu’à l’obtention du diplôme - Le plan de réussite en licence doit être évalué et les résultats devront être pris en compte dans le nouveau dispositif - Nécessité de mutualiser les expériences - La question de la formation tout au long de la vie avec la notion de continuum de formation de l’initiale à la formation continue a été soulevée - Nécessite d’un maillage de l’orientation de la fin du collège au lycée à l’université - Avec la question de la formation actualisée des COP - Impliquer les entreprises dans le dispositif d’orientation Dans le débat qui a suivi, a été soulignée l’importance du manque de financement des études supérieures pour l’étudiant qui est souvent une cause d’échec. La particularité du taux d’échec au concours en L1 de médecine et professions de santé n’est pas prise en compte. La question de la formation des enseignants par des universitaires a été soulevée. Enfin, la multiplication du nombre de diplômes rend l’orientation difficile. « Recherche » Différents points du document fédéral faisant consensus n’ont pas été abordés dans le débat, comme les principes de l’évaluation, le lien entre recherche et formation, la nécessaire collégialité. L’atelier a dégagé 4 priorités : 1. Financement de la Recherche Diminution de la part de financement sur projets dans le financement des labos avec le respect du temps de la recherche (qui n’est pas compatible avec des projets sur 3 ans). Le financement de la recherche devrait garantir l’autonomie des établissements, le rôle de l’Etat étant de favoriser la structuration nationale et garantir le continuum des disciplines 2. Le personnel de la recherche avec : Un consensus sur la nécessite de lutter contre la précarité avec des embauches au plus près de la thèse et l’importance de créer des liens directs avec le secteur privé pour l’embauche de docteurs. Le renforcement de la part des IT et ITRF dans les laboratoires. L’idée d’une convention collective des personnels hors statut, avec reconnaissance de la thèse pour les postes de chercheurs contractuels. Des mesures pour les jeunes embauchés telles des décharges d’enseignement et des moyens financiers mais aussi la mise en place d’un accompagnement pour le retour à la recherche pour les enseignants chercheurs en difficulté. Enfin, l’idée de privilégier la collégialité et la coopération aux dépens de la compétition (exacerbée ces dernières années). 3. Simplification du paysage : Il est demandé : une diminution du nombre des structures, une révision des modes de décisions, collégialités, procédures, évaluation, au plus prés des acteurs de reprendre l’ensemble du dispositif législatif et réglementaire et de proposer une loi cadre qui ne soit pas contraignante (pas de modèle unique) 4. Un partenariat équilibré entre les universités et les organismes de recherche pour la définition de la politique de recherche à partir d’une vision nationale et d’une vision régionale pour le pilotage des unités mener une réflexion sur la mise en place d’une instance destinée à élaborer une stratégie nationale de la recherche avec tous les acteurs prenant en compte la demande sociétale et économique Dans le débat, la question s’est posée de l’évaluation des pôles de compétitivité, du CIR, de l’évaluation en particulier de l’enseignement des enseignants chercheurs, de la valorisation de la recherche, et un questionnement sur une instance de répartition des moyens. Il a aussi été question de la distance entre résultats de la recherche et applications dans les entreprises. L’atelier « Paysage et gouvernance » a beaucoup débattu de la situation des universités dans le cadre de la LRU avec des propositions pour introduire les acteurs et les usagers dans les processus de décisions, avec aussi la place des BIATOSS. Le plus important a été de souligner l’importance de la mise en place de contre-pouvoirs. Deux grands points ont été abordés successivement : 1) la gouvernance et l’autonomie Un questionnement sur la taille critique pour une université autonome et sur le poids pris par les services administratifs, du fait de leurs compétences « techniques », bien souvent au détriment des élus. Une vraie question concerne donc les compétences, les moyens et les outils pour réaliser les objectifs de l’autonomie, en particulier du point de vue de la formation, du statut et de la protection des élus. Il est suggéré le maintien d’un cadrage national, pour éviter notamment certaines « dérives » (par exemple avec l’embauche de « stars » scientifiques ou dans les services centraux). Pour la gouvernance des universités il est proposé de réfléchir à un « modèle » avec deux types de « conseils » : un CA (les grandes orientations et le budget) et une sorte de « sénat académique » ayant en charge les questions de recherche et de formation. A voir si des représentants des composantes doivent aussi faire partie de ce « sénat » ou constituer une 3ème instance, sous forme de conseil des composantes 2) le paysage de l’ESR et la territorialisation Il a été assez peu débattu des PRES, excepté pour regretter que l’idée, bonne en soi, ait été très mal mise en œuvre dans la plupart des cas. Les participants semblent tous d’accord pour insister sur la place des Régions dans la recomposition du paysage, sans toutefois en faire un préalable : dans certains cas, le niveau pertinent est plus petit ou plus grand qu’une Région, voire à l’articulation de plusieurs « portions » de Régions. Il faut laisser les établissements décider eux-mêmes des formes territoriales de leur coopération, tout en explicitant peu à peu une « carte » des recherches et des formations. Le choix est à faire entre une structuration en pôle ou en réseau. Il a été question aussi du projet ESPE (« Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education ») : flou et manque d’information pour le moment. La synthèse finale a fait état du traumatisme de la communauté suite aux réformes subies. La future loi devra répondre au besoin de stabilisation avec une simplification des structures pour mieux vivre nos métiers et mieux réaliser nos missions. Il est essentiel de garder un niveau national et un niveau régional ou de site respectant les diversités des acteurs ; Apparaît un besoin de clarification des processus de décisions, en particulier sur l’allocation des moyens. Dégager trois priorités par thème est un exercice difficile aussi parce que le cadre fixé par le Ministère n’est pas bien défini qui conduit à une juxtaposition de propositions sans remise à plat et reconstruction du dispositif. Acte III de la décentralisation : rôle de la Région dans notre champ de compétences ? Démocratie : on est pour mais où s’investit-on ? Il faut faire vivre les CT dans les Universités = contre pouvoir. Partenariats : Universités- organismes Formation lien avec les scolaires, de la 2nde à la licence, la place des classes prépa et des BTS. Comment s’organiser ? Le Rectorat est-il l’interlocuteur ? Partenariat à l’international ?