epicondylalgies d`origine tendineuse

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epicondylalgies d`origine tendineuse
EPICONDYLALGIES D’ORIGINE TENDINEUSE
Mise au point sur les traitements conservateurs
Sylvie BESCH*, Mireille PEYRE*, Maria ISGRO**
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Liées à un geste professionnel, sportif ou en rapport avec une pratique
occupationnelle, les épicondylalgies d’origine tendineuse posent le problème de leur prise en
charge lié en grande partie à une physiopathologie toujours mal comprise car, si dès 1936,
Cyriax (19) retrouvait plus d’une vingtaine d’étiologies rapportées à cette lésion, les
techniques modernes d’imagerie ou d’exploration n’ont pas encore permis de faire toute la
lumière sur l’origine des symptômes rapportés :
• Inflammation ? …Mais pas de cellules inflammatoires mises en
évidence sur les biopsies
• Dégénérescence fibreuse ?
• Modification de l’innervation locale avec apparition de
neurotransmetteurs impliqués dans les phénomènes algiques?
• Hyperplasie angiofibroblastique ?
On sait maintenant que l’évolution spontanée de cette tendinose est le plus souvent
favorable en 12 à 24 mois (plus de 80 à 90% de guérison selon les séries). Cependant, peu de
patients acceptent d’attendre sereinement l’écoulement de ce délai et cherchent, au travers
d’une prise en charge thérapeutique, à l’écourter. Aussi, pour répondre à leur demande, et
malgré un mécanisme lésionnel imparfaitement saisi, les initiatives thérapeutiques fleurissent
comme l’atteste la richesse bibliographique sur le sujet.
Nous avons tenté de faire le point sur les différentes méthodes proposées dans le
traitement conservateur.
LES INFILTRATIONS
A- LES CORTICOIDES
*Un peu d’histoire
Les infiltrations de corticoïdes sont très largement utilisées depuis 1953, année durant
laquelle Cyriax et Troisier (20) soulignent pour la première fois le bénéfice de leur usage dans
le tennis elbow (cité par Crisp (18)). Stein (90) tente alors d’en expliquer l’action par une
possible inhibition du tissu granuleux et des phénomènes nerveux et vasculaires associés,
destinée à colmater la rupture incomplète du tendon commun des épicondyliens, soi-disant à
l’origine des douleurs.
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* Sce de Rééducation Fonctionnelle et Traumatologie du Sport du Dr de Lecluse, Hôpital
National de Saint Maurice, 14 rue du Val d’Osne 94410 Saint Maurice
** Centre de rééducation Repotel, 91 Villiers sur Orge
1
L’action favorable des corticoïdes est renforcée l’année suivante par Murley (63),
Quin et Binks (76) qui rapportent de bons résultats dans cette pathologie tandis que Freeland
et Gribble (30), inspirés des travaux de Hollander en 1951, suggèrent que l’hydrocortisone est
plus efficace que la procaïne. Dès lors, portée par d’aussi bons et prompts résultats,
l’utilisation des corticoïdes en infiltration va connaitre une expansion retentissante bien que
certains auteurs signalent très vite le nombre important de rechutes
* Les infiltrations en 2011
- Un succès toujours reconnu…mais uniquement à court terme
Quelle que soit la nature des études, prospectives, rétrospectives, comparatives ou non,
randomisées (versus placebo, anesthésiant, rééducation, orthèse …) la supériorité des
corticoïdes sur l’évolution à court terme (6 semaines) n’a jusqu’à présent jamais été mise en
défaut (4, 11, 51, 52, 65).
En revanche, passé ce délai, l’effet de soulagement constaté initialement se dissipe et
l’évolution des patients infiltrés atteint, même rarement, le degré de satisfaction obtenu avec
d’autres traitements (8, 9, 11, 83). Dans ces conditions, et sachant ce procédé pas totalement
dénué de risque, il paraît raisonnable pour un certain nombre d’auteurs de ne pas avoir un
usage systématique de l’infiltration mais de la réserver aux patients très algiques dans leur vie
quotidienne.
- Le protocole idéal est toujours indéterminé
Dans la littérature le site des injections est souvent imprécis : …dans la région
sensible… aussi profond que possible mais pas dans le tissu sous-cutané… aux points
douloureux… au point douloureux à l’origine de l’extenseur…ou demeure non consensuel
(Torp-Petersen (98): injection dans le tendon commun; Lin (55): injection dans le muscle
ECRB; Lindenhovius (56) : injection au niveau de l’enthèse, Fichez (28): injection en
péritendineux).
Il en va de même des doses utilisées (0.5 à 2 ml), du nombre d’infiltrations pratiquées
(Fichez (28) à propos de l’étude multicentrique de Smidt (83): 1 seule injection dans 58% des
cas, 2 injections dans 27% des cas, 3 injections dans 15% des cas ), des produits utilisés
(triamcinolone, hydrocortisone), de la technique de réalisation (criblage, injection
péritendineuse, injection intra-articulaire) du protocole proposé après l’injection (simple
repos de quelques jours, orthèse, rééducation… ).
- Les échecs sont toujours possibles
On sait maintenant depuis plus de 30 ans que les épicondylalgies tendineuses n’ont pas
pour substratum histologique un processus inflammatoire d’où le nombre important de
rechutes après infiltration. Celui-ci varie de 15 à 66% selon la taille des échantillons et/ou le
délai de recul des séries. Cependant, devant la mise en évidence d’une hyperactivité à
l’échodoppler suggérant l’existence d’un processus inflammatoire en début d’évolution avec
possibles néovaisseaux disparaissant après infiltration, certains auteurs préconisent leur
utilisation préférentiellement à la phase initiale ; mais, ne disposant d’aucune preuve
histologique confirmant cette hypothèse physiopathologique, faute de chirurgie pratiquée à
ce stade, cette attitude ne fait pas l’unanimité.
- Les effets secondaires sont le plus souvent bien connus
Douleurs au point d’injection, atrophie du tissu sous cutané, dépigmentation locale
sont les effets néfastes les plus fréquemment rencontrés.
Dans les années 70, le report de cas de rupture du tendon calcanéen après injection
locale ou administration orale de corticoïdes a soulevé la question de savoir si les stéroïdes
pouvaient être la cause des déchirures tendineuses. Depuis, le spectre de cette complication
2
se retrouve dans tous les travaux relatifs aux traitements des tendinopathies. Cependant, bien
que souvent citée, sous réserve d’un respect d’une technique de réalisation extra-tendineuse,
cette complication est fort heureusement rarement rencontrée, en particulier dans le tennis
elbow. Ainsi, Assenfeldt en 1996 (4), dans une revue de la littérature, ne retrouve aucun cas
de rupture tendineuse post infiltration. Nos propres recherches allant jusqu’en 2010
aboutissent au même constat. Coombes (16), relisant 10 études animales, n’a pu, lui non
plus, établir avec certitude que les infiltrations provoquaient des dommages tendineux.
Par conséquent, s’il convient toujours d’informer le patient sur les risques potentiels
encourus lors du geste effectué, la réalité statistique doit aussi faire partie des données à
transmettre.
B-LES AUTRES PRODUITS
* Plaquettes ou sang autologue
Les plaquettes contiennent des substances nécessaires à l’hémostase, du calcium,
cofacteur essentiel à l’agrégation plaquettaire, des facteurs de fibrinolyse et de croissance.
L’hypothèse thérapeutique justifiant l’usage de cette méthode dans les tendinopathies
est que l’injection locale d’un concentré de plaquettes ou de sang autologue pourrait
provoquer une cascade de réactions cellulaires et humorales conduisant à la cicatrisation
tendineuse. Quelques travaux ont montré des résultats encourageants dans les
épicondylites (23, 46, 61, 71). Ils sont cependant encore trop peu nombreux pour confirmer
sur une plus grande échelle l’avantage de ce nouvel outil thérapeutique.
* Toxine botulique (26, 40, 45, 54, 75, 102, 104)
C’est Morré en 1997 (62) qui, pour la 1ère fois, a publié un travail sur l’utilisation de la
toxine botulique dans les épicondylites, partant du principe que l’induction d’une paralysie
transitoire des extenseurs du poignet pourrait diminuer les contraintes sur le tendon, facilitant
ainsi la cicatrisation des lésions préexistantes. Les quelques séries ayant expérimenté ce
principe rapportent des résultats hétérogènes : tantôt une amélioration sensible de la douleur
est perçue, tantôt l’évaluation en fin de protocole s’avère identique à celle ayant utilisé un
placebo. D’autres études doivent être menées afin de prouver l’intérêt de l’usage de la toxine
botulique dans le tennis elbow, d’autant que ce traitement a un coût élevé et n’est pas dénué
d’effets secondaires qui peuvent perdurer quelques semaines (faiblesse des extenseurs,
douleur au point d’injection, paresthésies).
* Acide hyaluronique
Tout récemment, Petrella (73), dans une étude comparative multicentrique randomisée
versus placebo (N=160 par groupe), a évalué l’efficacité de 2 injections d’acide hyaluronique
à une semaine d’intervalle dans le tissu sous cutané et les muscles épicondyliens. L’effet
attendu était une amélioration du taux de polysaccharides, composant majeur du liquide
articulaire et des structures péri-articulaires. Les résultats (douleurs, force de serrage) à 1
mois, 3 mois et 1 an se sont montrés supérieurs dans le groupe traité.
Là aussi, l’unicité des travaux de référence sur ce produit impose un droit de réserve
avant d’étendre l’usage de l’acide hyaluronique, produit couteûx, dans cette pathologie.
* Glucosaminoglycane, lauromacrogol, aprotinine (77)
Pour l’instant, l’utilisation de ces produits n’a pas dépassé le stade expérimental.
3
LA REEDUCATION
Elle regroupe plusieurs formes de prise en charge (massages, stretching, renforcement
musculaire, laser, ultra-sons, ionisation, phonophorèse), plus ou moins associées entre elles
selon les protocoles.
- LES MASSAGES
Dans le cadre des épicondylalgies, les massages utilisés sont principalement des
massages transverses profonds (MTP) décrits par Cyriax. Dans sa description princeps, cet
auteur associait les MTP à des étirements tendineux (manœuvre de Mill).
* Principe d’action :
Il s’agit d’effectuer une friction du tendon, perpendiculaire à sa direction, au point le
plus douloureux. La genèse de l’effet antalgique ressenti chez certains patients reste
discutée (14, 34, 44, 87) :
- amélioration de l’alignement du tissu fibreux ?
- effet de ‘’gate control’’ sur le message nociceptif transmis au niveau de la corne
postérieure de la moelle ?
- effet anesthésiant sur les terminaisons nerveuses locales ?
- libération locale de β endorphines ?
- diminution des neurotransmetteurs locaux agissant sur l’intensité de la douleur ?
- libération d’adhérences ?
- amélioration de la circulation locale facilitant l’évacuation d’irritants chimiques
locaux, l’arrivée de substances opiacées endogènes, le drainage du liquide
interstitiel ?
* Résultat des études expérimentales :
Plusieurs revues de la littérature ont été faites (8, 11, 12, 82, 87) sur le traitement des
épicondylites.
Malgré de larges champs de recherches (medline, Embase, Web of science, Allied and
Complimentary Medicine, Sportdiscus, Physiotherapy Evidence Database) on ne retrouve
cependant qu’une seule étude (101) comparant spécifiquement la méthode Cyriax (massages
transverses profonds + étirements) aux infiltrations locales. Dans ce travail, les patients ayant
reçu une infiltration étaient globalement plus satisfaits à 6 semaines que le groupe ‘’Cyriax’’.
Cependant, une évaluation faite à 1 an retrouvait des taux similaires de satisfaction dans les
deux groupes.
Une autre étude (83) a utilisé la méthode Cyriax mais en association avec d’autres
méthodes, rendant difficile l’appréciation de l’efficacité de cette technique de massage.
Brosseau (13) dans sa méta-analyse portant sur les massages transverses profonds n’a
pas retrouvé d’études prouvant le rôle bénéfique des massages transverses profonds dans les
souffrances tendineuses. Ce constat se retrouve également dans les études de Verhaar (101),
Stanisopoulos (87, 88) et Nagrale (64).
D’autres modalités de massage sont citées dans la littérature (effleurage, pétrissage)
mais aucune n’a fait l’objet d’études.
- ETIREMENTS (stretching) + TRAVAIL MUSCULAIRE EXCENTRIQUE
* Principe d’action des étirements : diminution de la tension sur le tendon commun
des épicondyliens. Les étirements doivent être passifs, progressifs et répétés. Ils sont réalisés
4
le coude en extension, l’avant-bras en pronation, le poignet en flexion palmaire (manœuvre de
Mill).
* Principe d’action du travail excentrique : grâce aux travaux de Stanish (86), on
connaît l’effet favorable de cette méthode sur l’augmentation du nombre de fibroblastes et
l’orientation des fibres de collagène.
* Résultat des études expérimentales :
Bien que souvent citées dans les articles (11,29, 32, 53, 72, 81), la revue de
bibliographie retrouve néanmoins peu de travaux ayant étudié ces deux techniques.
Sölveborn (85), dans une étude prospective faite chez 185 patients souffrant
d’épicondylalgies depuis environ 11 mois, a comparé l’efficacité du stretching (apprentissage
en 6 séances avec un kinésithérapeute puis auto-réalisation par le patient à son domicile)
versus le port d’un brassard au niveau de l’avant-bras. Les évaluations successives faites à 1,
3 et 9 mois ont montré des résultats meilleurs dans le groupe stretching notamment au niveau
de la douleur (EVA). A l’évaluation finale faite entre 33 et 44 mois, 85% des patients du
groupe stretching s’estimaient guéris contre 70% dans le groupe brassard.
Pienimaki (74) a étudié 39 patients répartis en 2 groupes thérapeutiques, stretching
associé à des exercices de renforcement des épicondyliens versus un traitement par ultrasons.
A 8 semaines, le groupe stretching + renforcement obtenait de meilleurs résultats que le
groupe ultrasons, tant au niveau de la douleur que de la force de préhension.
Svernlöv (97) a comparé deux programmes de rééducation chez 124 patients : dans un
groupe étaient réalisées des contractions couplées à des étirements des extenseurs du poignet ;
dans l’autre groupe on ajoutait à ce programme un travail de renforcement excentrique. Les
deux protocoles ont été appliqués pendant 12 semaines. L’évaluation s’est faite à 3, 6 et 12
mois sans mettre en évidence de différence significative entre les deux groupes.
Martinez-Silverstrini (60) a réparti 94 patients souffrant d’épicondylalgies rebelles en
trois groupes afin d’évaluer l’efficacité de trois programmes différents de rééducation :
stretching versus stretching plus renforcement concentrique versus stretching plus
renforcement excentrique. Aucune différence n’a pu être notée à l’évaluation à 6 semaines
entre les 3 groupes.
Croisier (17) a étudié chez 92 patients répartis en 2 groupes, l’efficacité d’un
traitement comprenant cryothérapie, courants de basse fréquence, ionisations, MTP et
étirements versus le même programme associé à un entraînement isocinétique excentrique des
extenseurs du poignet et des supinateurs de l’avant-bras. En moyenne, 25 séances ont été
faites avec une fréquence tri-hebdomadaire. A la fin des soins, le groupe « excentrique » a
montré de meilleurs résultats quant à la douleur ressentie et sur les performances
isocinétiques.
Tyler (99), dans une petite série (N=21) a comparé un traitement conservateur
‘’standard’’ (étirements, ultrasons, MTP) associé ou non à un travail excentrique. Les patients
en ayant bénéficié ont été plus améliorés que les autres (douleur, force de serrage).
5
LE LASER
* Principe d’action : les études in vitro lui ont trouvé un effet sur l’accélération de la
synthèse du collagène ainsi qu’une augmentation de la sérotonine (effet antidouleur).
* Résultat des études expérimentales :
Vasseljen (100), chez 45 patients répartis en 3 groupes a comparé un traitement par
laser versus un traitement par laser-placebo versus un traitement par physiothérapie (MTP +
ultrasons). Chaque patient recevait 8 séances de soins à raison de 3 fois par semaine. A
l’évaluation (douleurs, force de serrage, de soulèvement) en fin de traitement et 1 mois après
l’arrêt de celui-ci le groupe physiothérapie montrait des résultats significativement supérieurs
au groupe laser.
Basford (5) a comparé l’efficacité du laser versus placebo chez 52 patients souffrant
d’épicondylalgie. L’étude a été faite en double aveugle. Le traitement a été effectué 3 fois par
semaine pendant 4 semaines. A l’évaluation à 2 mois (douleur, force de serrage,
consommation médicamenteuse) aucune différence entre les deux groupes n’a été enregistrée.
Boisaubert (11), dans sa revue de littérature, rapportait deux autres études comparant
le laser de faible énergie à un placebo (36, 49). Aucune n’a pu objectiver la supériorité d’un
des deux traitements par rapport à l’autre.
Bisset (8) citait également Lundeberg (58) dont l’étude ne montrait aucune efficacité
du laser.
Enfin, dernièrement Oken (68) n’a pas non plus trouvé de supériorité du laser comparé
aux ultrasons ou au port d’un brassard anti-épicondylalgie.
LES ULTRA SONS
* Principe d’action : par un effet combiné thermique et mécanique, ils semblent
favoriser la détersion inflammatoire par vasodilatation et élévation de la circulation locale, le
drainage des liquides extravasculaires et s’opposent également aux phénomènes de fibrose
(78).
* Résultats des études expérimentales
Ernst (24) a démembré 4 études ayant évalué l’efficacité des ultra-sons dans les
épicondylalgies (1, 7, 37, 57, 66) :
- Pour cet auteur, 2 études (1, 7) se sont avérées largement insuffisantes en
méthodologie pour rendre leurs conclusions fiables.
- Deux autres études (37, 66) comparant les ultra-sons versus placebo n’ont
pas retrouvé de différence significative entre les deux traitements.
Labelle (51), dans sa méta-analyse, n’a pas retrouvé non plus d’étude démontrant
l’efficacité de cette méthode dans les épicondylalgies (7, 35, 59, 42).
6
IONOPHORESE - PHONOPHORESE
* Principe d’action de l’ionophorèse : outre l’effet antalgique et trophique du
courant galvanique, elle pourrait augmenter le taux de pénétration d’anti-inflammatoires
administrés localement.
* Principe d’action de la phonophorèse : association d’ultra-sons et de gel antiinflammatoire local dans le but d’augmenter l’efficacité de chacune des deux méthodes.
* Résultat des études expérimentales
Trois auteurs (35, 66, 79) ont étudié l’efficacité de la ionophorèse dans les
épicondylalgies :
- Nirschl (66), comparant une solution de corticoïde versus placebo sur 199 patients
n’a pas retrouvé de différence entre les deux groupes, en fin de traitement ou à un mois de
l’arrêt des séances.
- Runeson (79), dans une étude similaire portant sur 41 patients a retrouvé les mêmes
résultats que Nirschl (66).
- Grossi (35) comparant l’application d’un anti-inflammatoire non stéroidien versus
placebo retrouve une amélioration significativement supérieure dans le groupe traité lors de
l’évaluation à 2 semaines
-Hoppenrath (42) a récemment étudié la littérature sur l’utilisation de la phonophorèse
dans les épicondylalgies. Il a recensé 4 études abordant ce sujet:
- Strattford (91) comparant les ultra-sons seuls, les ultra-sons + massage, la
phonophorèse seule, la phonophorèse + massage n’a pas retrouvé de différence entre les 4
groupes, préconisant donc l’utilisation isolée des ultra-sons.
- Halle (39) comparant les ultra-sons seuls, la phonophorèse par
hydrocortisone, la stimulation électrique transcutanée et l’infiltration a retrouvé une efficacité
de la phonophorèse mais la méthodologie de l’étude semblait discutable.
- Deux autres études (6, 47) se sont révélées d’interprétation difficile, soit
parce qu’il n’y avait pas de groupe témoin ‘’ultra-sons seuls’’ (6), soit parce que les
pathologies incluses intéressaient d’autres localisations que l’épicondyle (47).
L’ISOCINETISME
Bien que cette méthode ait pu montrer une certaine efficacité, elle ne dépasse guère
celle des autres techniques. Par ailleurs, elle a un coût élevé et/ou est inaccessible pour de
nombreux patients d’où une utilisation à un public très restreint.
LES ORTHESES
Le principe a été introduit par Morris en 1882 qui notait : « …les symptômes
disparaissent si les mouvements de pronation et de supination sont limités pour quelques
semaines et l’avant-bras enveloppé dans un bandage élastique ».
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Sous ce même vocable la littérature récente (3, 21, 27, 31, 48, 67, 84, 89, 92-95, 103,
105) rassemble différents procédés : bandage, bracelet, orthèse statique, orthèse dynamique.
* Principe d’action : l’idée clé est fondée sur la mise au repos, autant que faire se
peut, des muscles épicondyliens. On distingue deux grands principes :
- celui des bandages et bracelets : ils sont sensés, en théorie, limiter
l’expansion musculaire locale entraînant une limitation de la force développée et donc
indirectement de la force de traction exercée au niveau de la zone d’insertion (des études
électromyographiques ont retrouvé une diminution de la force dans le 2ème radial de 13 à
15%). Par ailleurs ils permettraient une diffusion des contraintes en traction à une zone plus
large de l’enthèse ;
- celui des orthèses statiques ou dynamiques du poignet : en plaçant
passivement le poignet en légère flexion dorsale, les sollicitations actives des muscles
épicondyliens, notamment les stabilisateurs du poignet (2ème radial) n’existent quasiment plus,
facilitant une possible cicatrisation des lésions.
* Résultats des études expérimentales :
Struijs, en 2001 et 2002, a revu toute la littérature sur le sujet (93, 94). En appliquant
des critères rigoureux de méthodologie, il n’a finalement retenu que 5 études (15, 22, 25, 27,
38) parmi toutes celles publiées. L’analyse de ces travaux montre que :
- aucune étude n’a prouvé l’effet supérieur des orthèses par rapport aux antiinflammatoires locaux (15) ou à la physiothérapie (22).
- L’ajout d’une orthèse en complément d’autres mesures thérapeutiques (38,
41), ne semble pas influencer les résultats.
L’auteur conclut quant à l’absence d’un nombre suffisant d’étude permettant d’établir
l’efficacité d’un procédé orthétique sur l’évolution des épicondylalgies.
Plus récemment (96), ce même auteur a mené une étude sur 170 patients évaluant 3
modalités thérapeutiques : rééducation ‘’classique’’ (ultrasons + MTP + exercices d’autorééducation de stretching et de renforcement excentrique) versus port d’un brassard au niveau
de l’avant-bras versus combinaison des deux traitements. L’évaluation faite à 6, 26 semaines
et 1 an a montré que la rééducation classique obtenait de meilleurs résultats que le port du
brassard. La combinaison des deux traitements n’augmentait pas les performances.
Derebery (21) dans une étude rétrospective de grande échelle (N=4614) a étudié
l’efficacité et l’impact professionnel du port de systèmes de contention variés (orthèse,
bandage, strapping) chez des sujets souffrant d’épicondylalgie, comparés à une population
témoin présentant la même pathologie. L’étude, menée sur 1 an, a montré que l’utilisation
d’un moyen de contention entraînait un surplus d’arrêt de travail, un allongement de la durée
de la prise en charge sans améliorer significativement les patients.
Dernièrement, un nouveau concept d’orthèse avec rappel dynamique en flexion
dorsale du poignet a été expérimenté (27). S’il est encore trop tôt pour conclure, les résultats
de l’étude se montrent prometteurs avec une efficacité démontrée sur la douleur se
prolongeant lors de l’évaluation faite à 3 mois de l’arrêt du traitement.
D’autres auteurs ont cherché à comparer orthèse du poignet versus brassard (2, 33,
43). Les résultats (contrôle de la douleur), ne sont pas convergents, privilégiant tantôt l’attelle,
tantôt le brassard.
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LES ONDES DE CHOC
*Un peu d’histoire
Introduites dans les années 80 pour traiter les lithiases rénales, les auteurs allemands
commencent à étudier leur effet sur la consolidation osseuse dix ans plus tard, étendant par la
suite leur domaine de recherche aux lésions tendineuses. C’est, aujourd’hui, un outil
thérapeutique d’usage assez répandu dans les tendinopathies en général.
*Principe d’action
Il s’agit de créer des microlésions (cavitation) au sein du tissu endommagé afin de
provoquer une cascade de réactions cellulo-chimiques secondaires favorables à la réparation
tissulaire. Comme le soulignent Sablayrolles (80) et de Labareyre (50), en réalité, les
mécanismes précis d’action demeurent encore incertains au vu des nombreux phénomènes
explicatifs proposés dans la littérature :
- augmentation de la circulation sanguine locale et création d’une néo-vascularisation
dans la zone traitée ;
- augmentation de certains facteurs de croissance dans les tendons et le tissu osseux ;
- augmentation du cal osseux ;
- analgésie par hyperstimulation (théorie du Gate Control);
-modification de l’environnement chimique cellulaire, ex. effet sur l’oxyde nitrique
impliqué dans la guérison tendineuse et osseuse ou déplétion des neuropeptides (ex.
substance P, CGRP) impliqués dans la douleur ;
- accroissement de la diffusion des cytokines à travers les parois vasculaires, ce qui
accélérerait la guérison ;
- bris des dépôts calcaires de façon à promouvoir leur réabsorption.
- altération des fibres nerveuses amyéliniques conductrices de la douleur
*Résultats des études expérimentales
Trois importantes revues de la littérature ont été publiées (10, 50, 80). Il ressort :
- que le manque de méthodologie scientifique fait discuter dans un certain nombre
d’études les résultats avancés,
- que l’absence pour l’instant de protocole standardisé rend impossible la
comparaison des différents travaux,
- enfin, parmi les différentes tendinopathies soumises aux TOC, l’épicondylite
latérale n’est pas celle qui rapporte le plus de succès : sur les douze dernières études publiées
depuis 2000, 5 ont obtenu un résultat favorable (entre 56 et 83% de patients satisfaits), 6 n’ont
aucune amélioration et, dans 1 étude, la douleur s’est aggravée.
L’APPLICATION DE PRODUITS LOCAUX
1- les anti-inflammatoires
Automédication très répandue parce que facile à réaliser et, dans l’esprit des usagers,
sans risque majeur (gare cependant aux allergies cutanées !!), on trouve peu d’études
permettant d’évaluer l’efficacité réelle de cette méthode. Boisaubert (7) cite la méta-analyse
de Green où 3 travaux montraient une amélioration à court terme (1 semaine) pour les patients
traités par AINS en application locale versus placebo.
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2- Les patchs de trinitrine
Pariant sur un possible effet vasodilatateur local et une stimulation fibroblastique
démontrée chez l’animal, on trouve dans la littérature quelques essais menés sur les
épicondylalgies (69, 70). Si les premiers résultats se montrent encourageants (à 6 mois, 81 %
des patients asymptomatiques dans la vie quotidienne versus 60 % dans le groupe
rééducation), l’usage reste encore trop peu répandu pour conclure.
CONCLUSIONS
Infiltrations, rééducation, orthèse (au sens large du terme), TOC … sont souvent citées
dans les publications et/ou utilisées par de nombreux praticiens. Cependant, l’analyse de la
littérature, pourtant abondante, laisse en demeure bien des incertitudes car aucune efficacité
flagrante n’a pu, à l’heure actuelle, être démontrée pour l’une ou l’autre de ces méthodes.
Quelles en sont les raisons ? On peut en voir plusieurs :
- Celles retrouvées dans d’autres méta-analyses : les biais de méthodologie des études,
l’hétérogénéité des populations étudiées, l’absence de protocoles standardisés d’un travail à
l’autre, le recul insuffisant, etc…qui viennent entacher notablement la validité des conclusions
de chacune d’entre elles. On ne peut dans ce domaine qu’espérer une amélioration de la
rigueur des études afin que le praticien puisse appuyer ses pratiques sur des résultats
scientifiquement démontrés.
- Une physiopathologie de la lésion encore mal comprise, expliquant un éventail, de ce
fait, trop empirique des mesures thérapeutiques proposées.
Mais outre ces considérations, se pose une question de fond : avons-nous à l’heure
actuelle les moyens thérapeutiques permettant d’accélérer le processus de cicatrisation des
tendinoses des épicondyliens, qui, dans la majorité des cas, surviendra spontanément (cf les
travaux sur la ‘’wait and see’’ attitude)? La preuve, aujourd’hui, n’est pas faite dans la
littérature qu’il existe une thérapie conservatrice réellement efficace influençant l’évolution
de cette lésion. En attendant des éléments de réflexion plus tangibles, le praticien, s’appuyant
sur ses convictions, connaissances et expérience personnelles, le profil de son patient, le coût
du traitement engagé, semble être, pour l’instant, le décideur le plus fiable quant au choix de
la méthode à proposer.
BIBLIOGRAPHIE
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