EntrEprisEs - Agra Alimentation

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EntrEprisEs - Agra Alimentation
www.agraalimentation.fr
alimentation
L’Agence de l’économie alimentaire et de la distribution
50e année - Semaine du jeudi 26 novembre 2015 - n°2357
Etats-Unis
Europe : les
pratiques
commerciales
déloyales font
toujours débat p.10
ITAVI : la volaille
européenne à tout
à perdre
du TTIP
p.16
Continentale
Nutrition
sur la voie du
redressement p.18
Gwenacook
une petite box
qui grimpe
p.21
Mecatherm
confirme
ses ambitions
en Afrique
p.24
Naissance de « Fou
du Sud »,
un nouveau concept
de commerce p.31
Les règles d’application
du FSMA se précisent
Début 2011, Barack Obama signait la loi de modernisation de la sécurité
sanitaire des aliments (Food Safety Modernization Act, ou FSMA) qui rénove un système de sécurité alimentaire vieux de 70 ans. Il aura fallu attendre plus de quatre ans pour que sortent les textes d’application, dont on
connaît enfin le contenu, et qui concernent notamment de nombreux produits importés (à l’exception des viandes et des produits à base de viandes).
A
ux Etats-Unis, les scandales alimentaires sont loin d’être rares. Ce
sont actuellement les restaurants Chipotle, qui ont pourtant bâti
leur réputation sur une image « éco responsable » et sur la promesse
de produits de qualité, qui font parler d’eux dans ce domaine. Plus de
quarante personnes ont été malades dans six Etats américains après avoir
mangé dans des restaurants de la chaîne et contracté une infection à Escherichia coli. Mais aucun décès n’est à déplorer, contrairement au scandale
de l’été 2011, au cours duquel une toxi-infection, due à une contamination
de melons cantaloups par listeria, a fait plus de trente morts.
Selon les chiffres des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies,
les toxi-infections alimentaires touchent environ 48 millions de personnes,
soit un Américain sur six, chaque année (période 2006-2011). Elles causent
128 000 hospitalisations et 3 000 personnes en meurent. Et le taux de
population « à risque », en forte augmentation, atteindrait maintenant
30 %. C’est pour améliorer la sécurité sanitaire des aliments aux EtatsUnis que l’administration Obama a conçu le FSMA, dont différents textes
d’application importants viennent d’être ou vont être publiés.
Inspiré des pratiques en vigueur en Europe, le FSMA fait porter les efforts
sur la prévention, et améliore les capacités de réaction de la FDA. « Cette
dernière peut désormais rappeler des aliments plus facilement en cas de
danger », explique ainsi Catherine Rogy, conseiller agricole adjoint à
l’ambassade de France aux Etats-Unis.
COMMENT FONCTIONNENT LES CONTRÔLES PRÉVENTIFS ?
La réglementation sur les contrôles préventifs pour l’alimentation humaine
et celle pour l’alimentation animale, publiées par la FDA le 17 septembre
dernier, imposent ainsi la mise en place d’un plan de maîtrise sanitaire
écrit. « Le plan HACCP (Hazard Analysis Critical Control Point ou Analyse
Suite p. 3
Sommaire
L’évéNEMENt
1
Les règles d’application du FSMa se précisent
Contrôles : pourquoi se préparer ?
6
LEaDERS
8
PoLItIqUE-PRoFESSIoNS
10
Pratiques commerciales déloyales/UE : Une loi
espagnole diversement appréciée par les
eurodéputés
10
Filière lait/Europe : les producteurs de lait
veulent la démission de Phil hogan
12
Fraude alimentaire/UE : outil informatique pour
lutter contre les fraudes transfrontalières
13
Filière porc/Crise : Porc : le plan du président
d’Inaporc pour sauver la filière
14
Colloque/Entreprises : hEC agroalimentaire
met les start-up à l’honneur
Etude/traité transatlantique - ttIP: la volaille
européenne à tout à perdre
ENtREPRISES
Pet-food/Stratégie : Continentale Nutrition
entrevoit le bout du tunnel
15
16
18
18
Industrie/volaille : La Région Bretagne octroie
1,52 M€ au groupe Doux
20
alimentation/Innovation : gwenacook, la box de
repas de chefs séduit la Bretagne
21
2 - AGRA ALIMENTATION - n°2357 - jeudi 26 novembre 2015
Partenariat/Ingrédients : Contrat de licence
entre Naturex et Barry Callebaut
22
Résultats/Champagne : bon premier semestre
pour Laurent-Perrier
22
Finance/Produits laitiers : Danone prévoit une
croissance organique supérieure à 5%
d'ici à 2020
23
Boulangerie industrielle/Financement :
Mecatherm bénéficie du premier crédit export
accordé par Bpifrance
24
Porc/Stratégie : Fleury Michon explique
sa démarche du sans-antibiotiques
25
Pologne : une onzième acquisition
pour Frutarom
27
Etats-Unis : Conagra opère une scission
28
Montpellier/Régions : Fou de Sud invente
un nouveau concept de vente de produits
régionaux
31
Résultats/Restructuration : Sodexo supprime
des postes malgré un bon exercice
32
PRoDUItS & MaRChéS
37
Conjoncture/Fêtes : les professionnels du
saumon optimiste à l’approche des fêtes
agENDa
37
39
Index des entreprises citées p.39
Reproduction interdite
L’ÉVÉNEMENT
> Etats-Unis
des dangers – points critiques pour leur maîtrise) (1), obligatoire en Europe
depuis 2004, constitue une bonne base, mais la réglementation américaine, qui
fait plus de 900 pages, comporte des différences par rapport au système européen »,
commente Béatrice Moreau, conseillère juridique chez Registrar Corp. L’une des
principales différences concerne l’exigence d’un plan de contrôle écrit de la chaîne
d’approvisionnements en matières premières. « Cette disposition vaut autant pour
les entreprises américaines que pour les fabricants étrangers, souligne Catherine
Rogy. Ce plan de contrôle écrit revient à approuver tous les fournisseurs de
matière première avec lesquels l’entreprise travaille. Pour cela, il faut mettre en
place des procédures de vérification du fournisseur avec des audits sur site si
nécessaire, des analyses et tests des matières premières, ou encore un examen
documentaire... Cette mesure risque d’être lourde à mettre en place pour les
exportateurs ; il faut voir dans la pratique comment cela va se mettre en place. »
Outre les grandes lignes, les différences peuvent concerner des détails. « On peut
citer les procédures américaines spécifiques aux produits appertisés, qui impliquent
une formation auprès d’un organisme formateur reconnu par la FDA, les emplacements des lave-mains, la présence de clapets anti-retour sur les arrivées d'eau,
les contrôles sur la qualité de l'eau selon les différents usages ou encore les limites
concernant les contaminants, comme les pesticides, qui sont parfois différentes,
de même que les ingrédients et leurs usages autorisés », explique Béatrice Moreau,
qui conseille aux entreprises de se préparer. « La réalisation d’un audit à blanc,
d’une durée de deux jours tout comme l’inspection type de la FDA, permet de
cibler quels sont les points particuliers applicables à l’activité de chaque entreprise
et qui sont à corriger ou améliorer », poursuit-elle.
Précisons que ce dispositif concernant les contrôles préventifs comprend de nombreuses dérogations, dont la connaissance implique de décrypter en détail le texte
publié par les autorités américaines.
(1) La méthode HACCP a
été développée aux EtatsUnis dans les années 60 à
la demande de la Nasa
pour garantir la sécurité
alimentaire des produits
destinés aux astronautes.
Reproduction interdite
CONTRÔLE DES FOURNISSEURS ÉTRANGERS PAR LES IMPORTATEURS
Autre réglementation phare, le programme de vérification des fournisseurs étrangers
(Foreign Supplier Verification Program, ou FSVP) concerne, comme son nom
l’indique, les importateurs. Toujours dans un objectif de prévention, la FDA leur
impose ainsi de mener un programme de contrôle strict sur tous les fournisseurs
étrangers. Diffusé par la FDA le 13 novembre, ce texte doit être publié au registre
fédéral le 27 novembre, de même que celui concernant les contrôles sanitaires
sur les fruits et légumes frais, ainsi que celui sur le système d’accréditation des
parties tierces. Le FSVP s’impose à tous les produits relevant de la compétence
de la FDA, soit la grande majorité des produits transformés (à l’exclusion des
viandes, produits de viandes et ovoproduits, des boissons alcoolisées, des certains
produits de la pêche et jus de fruits). « Dans la logique du FSMA, l’importateur
devient responsable de ce qu’il met en marché sur le sol américain suivant le
même principe que les règles en vigueur en Europe », résume Béatrice Moreau.
CONTRÔLE DES PRODUITS ET DES PERFORMANCES DU FOURNISSEUR
« L’importateur devra mener à bien une analyse de risques des produits importés,
mais aussi évaluer la performance du fournisseur étranger, explique Catherine
n°2357 - jeudi 26 novembre 2015 - AGRA ALIMENTATION -
3
L’ÉVÉNEMENT
> Etats-Unis
Into
xications aliment
aires inter-Etats
inter-Etats :
Intoxications
alimentaires
moins fréquentes
us graves
graves
fréquentes,, mais pl
plus
Les g
ermes mortels
mor tels Salmonella, E. Coli et Listeria causent 91 % des alertes
aler tes inter-Etats
inter-Etats
germes
34 % des
hospitalisations
DR
DR
11 %
des maladies
©Reussir/B. Compagnon
Seuls 3 % de toutes les aler
tes d’origine alimentaire
alimentaire aux Etats-Unis touchent
touchent plusieurs Etats,
Etats,
alertes
mais elles causent plus que leur propor
tion de maladies,
maladies, hospitalisations et décès
proportion
56 %
des décès
tes sanitaires
sanitaires inter-Etats
inter-Etats pour la période 2010/2014,
120 aler
alertes
dont 18 causées par des pr
oduits importés
impor tés
produits
Source
Source : CDC National Outbreak
Outbreak reporting
repor ting system
Rogy. Sur cette base, il mettra en place des procédures écrites de vérification du
fournisseur. Cela signifie que les activités de vérification ne porteront pas seulement
sur les aliments, mais aussi sur les procédures et pratiques du fournisseur en
matière de sécurité sanitaire et l’entité qui met en œuvre les contrôles dans ces
domaines et le suivi des réglementations FDA en vigueur. » Concrètement, les
contrôles de vérification opérés par l’importateur pourront prendre la forme, selon
les cas, d’audits annuels, de contrôles de lots réguliers et/ou de vérification documentaire, les audits étant recommandés en cas de risque sanitaire sérieux identifié
pour la santé humaine ou animale. L’ensemble des activités relevant du FSVP
devra être réalisé par une personne qualifiée, disposant d’une formation appropriée
ou d’expérience en la matière. Sont également considérés comme individus
qualifiés les organismes certificateurs et les employés des gouvernements, américain
comme étrangers.
L’importateur pourra réaliser ces vérifications lui-même s’il dispose de la
qualification nécessaire (lui-même ou ses employés), se baser sur les vérifications
d’un gouvernement étranger ou pourra choisir d’en charger un organisme certificateur
indépendant, ou encore un organisme accrédité par la FDA. Le recours à un
organisme accrédité par la FDA n'est pas une obligation (sauf dans quelques cas
très particuliers). Les audits sur sites, quand ils sont nécessaires, ne pourront être
réalisés que par des auditeurs qualifiés ; ce terme inclut en particulier les employés
des gouvernements américains et étrangers, de même que les auditeurs d’un
organisme de certification accrédité par la FDA. « Le recours à des organismes
certificateurs va avoir un coût pour les entreprises. La reconnaissance des contrôles
4 - AGRA ALIMENTATION - n°2357 - jeudi 26 novembre 2015
Reproduction interdite
L’ÉVÉNEMENT
> Etats-Unis
Part
Part des eexportations
françaises
ançaises vvers
xportations fr
ers les Etats-Unis
Etats-Unis
catégorie
produit
par ca
tégorie de pr
oduit en 2014
((Total
Tootal : 2,9 milliar
m
milliards
ds d'
d'euros)
euros)
Autres
A
utres
19 %
Huiles vvégétales
égétales 1 %
SSemences
emences 1 %
PProduits
roduits laitiers 2 %
FFruits
ruits et légumes
transformés
transfoormés 5%
essentielles 4 %
Huiles essentielles
Snacks 5 %
VVins
ins et bièr
es
bières
56 %
menés par les gouvernements étrangers
est donc une bonne nouvelle », souligne
Catherine Rogy. « Il est à noter qu’un
auditeur accrédité par la FDA devra
obligatoirement informer la FDA s’il
constate un risque sanitaire sérieux à
l’occasion d’un audit, ce qui peut
entraîner des actions de la FDA envers
l’entreprise signalée », met en garde Béatrice Moreau. Comme pour les autres
règlementations, le FSVP comporte de
nombreux cas particuliers à traquer pour
les industriels.
FFromages
romages
7%
QUELLES CONSÉQUENCES POUR
LES ENTREPRISES FRANÇAISES ?
Les échéances d’entrée en vigueur diffèrent selon les textes d’application de la FSMA considérés, mais aussi selon la
taille des entreprises. Certaines réglementations sont d’ailleurs en partie dérogatoires
pour les entreprises de très petite taille. « La FDA va publier des guides au premier
semestre 2016 pour aider l’industrie, souligne Catherine Rogy. Elle a mené à
bien un important travail de vulgarisation aux Etats-Unis et n’a pas encore fait
cette démarche auprès des pays étrangers, mais des représentants de l’Agence
doivent venir en Europe en décembre »
Reste que ce formalisme pourrait peser sur certaines entreprises exportatrices.
« Les grandes entreprises disposent généralement de certifications dans le cadre
de dispositifs d’accréditation reconnus internationalement, mais pour les petites,
ce dispositif risque de représenter un surcoût si l’importateur demande à un
organisme certificateur de prendre en charge le programme de vérification des
fournisseurs étrangers », estime Catherine Rogy, qui souligne la complexité des
règles établies par la FDA pour les primo-exportateurs. Si la préoccupation des
Etats-Unis est légitime, l’attention
particulière portée aux produits
CONTRÔLES PRÉVENTIFS : EXEMPLES
importés peut paraître excessive. La
majorité des incidents sanitaires liés
- nécessité d'un « food safety plan » - nécessité de contrôles préventifs
- volet formation du personnel
en plus des contrôles sur les points
à la consommation d’aliments apparus
- nécessité d'avoir un plan de rappel critiques
ces dernières années ont été rapportés
des produits et de le tester
à des produits américains.
MD
SSource
ource : A
Ambassade
mbassade de FFrance
rance aux EEtats-Unis
tats-Unis
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n°2357 - jeudi 26 novembre 2015 - AGRA ALIMENTATION -
5
L’ÉVÉNEMENT
> Etats-Unis
Contrôles : pourquoi se préparer ?
Depuis 2002, toutes les entreprises qui souhaitent exporter des produits agroalimentaires relevant de la compétence de la FDA aux Etats-Unis (tous les aliments
sauf les viandes, produits de viande et ovoproduits) doivent être enregistrées
auprès de la FDA ; depuis trois ans, cet enregistrement doit être renouvelé tous
les deux ans. Cela signifie aussi, pour ces entreprises, qu’elles peuvent être
contrôlées. « Avant, les inspections américaines en France ne concernaient que
le fromage. Maintenant, tous les secteurs sont concernés, aussi bien les purées
de fruits que les huiles, la confiserie ou encore le chocolat... », énumère Catherine
Rogy. La FDA avait fixé des objectifs de contrôles à l’étranger très ambitieux.
De 600 en 2011, ils devaient doubler tous les ans pour atteindre 19 200 en 2016.
Faute de moyens, à peine 1 400 ont été menés en 2014, mais la progression
continue et la FDA « prévoit de nombreuses inspections en France entre janvier
et mars 2016 », souligne Béatrice Moreau. En Europe, les observations de la FDA
portent le plus souvent sur le plan HACCP. « Les réglementations américaines
peuvent différer en ce qui concerne les points critiques et la validation de la
conformité de chaque lot (le monitoring) notamment pour les produits appertisés,
les fruits transformés et les produits de la mer », poursuit-elle. Les contrôles, qui
fonctionnent un peu comme une certification, sont importants parce que leurs
résultats entreront en ligne de compte dans l’évaluation que l’importateur fait de
ses fournisseurs. « Si la FDA estime qu’une entreprise doit mener des actions
correctives mais que cette dernière ne
communique pas de plan d’action sous
quinze jours suite à cette décision,
POUR ALLER PLUS LOIN
elle sera classée dans la catégorie
– Pour suivre les nouveautés régle- Amérique du Nord, qui renvoie vers
“action
officielle indiquée” et cela
mentaires du FSMA (avec une note à une documentation importante sur
risque certainement de rebuter les
paraître prochainement sur le les Etats-Unis : http://fr.ambafranFSVP) : http://fr.ambafrance-us.org ce-us.org/spip.php?article4539
importateurs », explique Béatrice
/spip.php?article4554
– Pour des alertes sur les nouveauMoreau. Mieux vaut donc être prêt en
– Pour se documenter sur l’export en tés réglementaires relevant de la
cas
de contrôle, même si c’est un peu
Amérique du Nord, la page du Club FDA : http://fda-news.registrardes exportateurs alimentaires en corp.com
lourd, que risquer de voir le marché
américain se fermer.
MD
@
6 - AGRA ALIMENTATION - n°2357 - jeudi 26 novembre 2015
Reproduction interdite
présentent
CAP AGRO ASEAN
LES 1RES RENCONTRES INTERNATIONALES
DE L’AGRICULTURE ET L’AGROALIMENTAIRE
Informez-vous sur les spécificités et opportunités d’affaires de cette puissance
économique et rencontrez des acheteurs étrangers.
Vendredi 4 décembre 2015 de 8h30 à 17h
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Tables-rondes
Produits transformés : l’ASEAN : 1 zone, 6 marchés
Vins & Spiritueux : exporter en Asean via Singapour ou directement
dans les pays consommateurs ?
Agroéquipements, agrofournitures : comment profiter d’une agriculture émergente ?
Produits alimentaires : savoir répondre aux exigences sanitaires et religieuses
Interventions confirmées de (sous réserve de modification) :
Philippe VARIN, Représentant spécial
du ministre des Affaires étrangères et du
développement international pour l’ASEAN
Frédéric GRIMAUD, Président Groupe Grimaud
Farah ALLOUCHE, Économiste sectoriel
Groupe Euler Hermes
Frédéric ROSSI, Directeur de la zone ASEAN,
Business France
Catherine CHAVRIER, Directrice du
développement international Charles & Alice
Paul TENG, Professeur spécialiste de la sécurité
alimentaire en ASEAN, Singapour
Hervé LECESNE, Président directeur général
Nactis Flavours
Jean-Philippe GIRARD, Président de l’ANIA
et Président directeur général d’Eurogerm
Rendez-vous avec les bureaux Business France, les partenaires et des acheteurs étrangers
(inscription impérative)
Partenaires Premium :
INFORMATIONS ET INSCRIPTIONS
events-export.businessfrance.fr/cap-agro-asean/
#CapAgroAsean
AGRA1504-02
Partenaires Privilège :
EN VUE
> Les nominations
Lionel Deloingce
, nouveau président de l’Association nationale de la
meunerie française (ANMF)
Lionel Deloingce, président des Moulins Paul Dupuis (76), a été élu président
du conseil d’administration de l’Association nationale de la meunerie française (ANMF) le 18 novembre. Il succède à Joseph Nicot qui occupait cette
fonction depuis 2006. Diplômé de l’Ensmic (Ecole nationale supérieure de
meunerie et des industries céréalières – 1986), Lionel Deloingce est administrateur de l’ANMF depuis 6 ans en tant que président de l’Association des
meuniers de Normandie et vice-président du conseil d’administration de
l’ANMF depuis 3 ans. Il a également présidé aux destinées du Club des jeunes
meuniers français de 2005 à 2007 et assure depuis 2006, la vice-présidence
de l’Association des anciens élèves de l’école de meunerie (AEMIC). Le conseil
d’administration de l’ANMF est composé des présidents des 13 régions meunières, aux contours spécifiques à la profession, qui ont organisé leurs élections régionales en octobre 2015, de 6 membres de droit et de 3 membres
cooptés.
Laurent Perrier
Changements au sein du conseil de surveillance de
Lors de sa séance du 19 novembre, le conseil de surveillance Laurent Perrier
a pris acte de la démission de François Philippoteaux de ses mandats de membre
et vice-président du conseil de surveillance pour des raisons personnelles.
La vice-présidence du conseil a été confiée à Patrick Thomas, déjà membre
du conseil de surveillance du groupe depuis 2011, gérant d'Hermès International de 2003 à 2014 et actuellement président du conseil et administrateur
de Shang Xia Trading (Shanghai), filiale du groupe de luxe.
Le conseil de surveillance a également décidé de coopter Bernard Rascle en
qualité de nouveau membre. Sa nomination sera soumise à la ratification de
l'assemblée générale qui se tiendra en juillet 2016.
Le conseil de surveillance est désormais composé de neuf membres, dont
une moitié d'indépendants : Maurice de Kervénoaël, président, Patrick Thomas,
vice-président, Marie Cheval, Bernard de La Giraudière, Claude de Nonancourt, Yann Duchesne, Éric Meneux, Jean-Louis Pereyre, Bernard Rascle.
Le conseil d’administration du Fonds français pour l’alimentation et la santé
accueille de nouveaux membres
Le FFAS, présidé par Christian Babusiaux, a annoncé un élargissement de
son conseil d’administration, qui passe ainsi de 8 à 14 membres. Les nouveaux venus sont : Jérôme Bédier, secrétaire général de Carrefour, Dehaumont, directeur général de l’alimentation, Jacques Delarue, président du Collège des enseignants en nutrition, André Renaudin, directeur général d’AG2R,
Gilles Trystram, directeur général d’AgroParisTech et Bernard Vallat, président du Conseil national de l’alimentation. Le Fonds a également renforcé son
Conseil scientifique et éthique, présidé par Claude Fischler, qui passe quant
à lui de 6 à 12 membres avec l’arrivée notamment de Didier Sicard, président
d’honneur du Comité consultatif national d’éthique, Stéphane Martin, directeur général de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité et Jacques Lucas, vice-président du Conseil national de l’Ordre des médecins.
8 - AGRA ALIMENTATION - n°2357 - jeudi 26 novembre 2015
Reproduction interdite
EN VUE
> Les nominations
Transgourmet France
Nouvelles nominations au sein de
(groupe COOP)
A compter du 1er janvier 2016, Eric Decroix (48 ans) directeur général de
Transgourmet Opérations depuis juin 2013, assurera la présidence de Transgourmet France. Il présidera le comité de direction du groupe Transgourmet
France et dirigera les filiales Transgourmet Opérations, Transgourmet Fruits
et Légumes et Transgourmet Seafood. Il remplacera Jean-Christophe Adouritz
(52 ans) dont la succession à ce poste depuis 2005 était préparée de longue
date et qui se verra confier de nouvelles missions pour le groupe COOP.
Edith Hertz (47 ans) est nommée au poste de vice-présidente du groupe Transgourmet France et sera en charge au sein du comité de direction des services Finances, Contrôle de gestion, Juridique, Qualité, Contrôle interne et
des Ressources Humaines.
Yves Cebron de Lisle (44 ans) est nommé au poste de directeur commercial
et de l’Offre du groupe Transgourmet France.
BULLETIN D’ABONNEMENT
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et je choisis une offre ci-contre.
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BIC CMCIFR2A
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Je souhaite recevoir une facture.
Ville
www.agraalimentation.fr
alimentation
Date et signature obligatoires :
Pays
L’Agence de l’économie alimentaire et de la distribution
50e année - Semaine du jeudi 5 février 2015 -
n°2320
Communication
Tél.
Port
45 n°/an
Ouverture
du 8e round
des négociations
sur le TTIP
p.9
La Brasserie de
Champigneulles
innove dans les
bouteilles PET p.18
Ferme Margerie
E-mail (obligatoire pour la version numérique)
investit dans le petit
conditionnement p.19
McCain ferme
une usine
en Belgique
p.20
Vers un
rapprochement
Tereos/Cristal
Union ?
p.28
SIRET
Les PME anglaises
victimes de la guerre
des prix dans
la distribution p.32
Code APE
N° TVA intra
En finir
fin avec Martine
à la ferme
fe
Voilà b
bientôt
entôt deux ans, tout le secteur agroalimentaire
était secoué par la
crise
cr se de la viande
vi
de cheval. Certains acteurs ne sont pas remis de
cette
crise (Delpeyrat
(Delpey Traiteur ou Barral par exemple). Certes,
la fraude n’a pas
entraîné de risque
r
sanitaire en France. Mais dans l’opinion publique,
les
dégâts sont les
le mêmes : une défiance généralisée vis-à-vis
des industries
agroalimentaires,
agroal menta
relancée à chaque fois que survient une nouvelle
crise.
Alors que s’ouvre prochainement le Salon de l’agriculture,
qui véhicule globalement une image d’Epinal du métier, on peut
s’interroger ce que mettent en avant par les secteurs agricole et agroalimentaire.
Un récent avis
du Conseil national pour l’alimentation (CNA, avis
n° 73, 11 décembre 2014)
explore d’ailleurs les enjeux de la communication
sur l’alimentation.
N
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PAPIER
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n°2357 - jeudi 26 novembre 2015 - AGRA ALIMENTATION -
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POLITIQUE - PROFESSIONS
Europe
PRATIQUES COMMERCIALES DÉLOYALES/UE > L'expérience espagnole visant à
lutter contre les pratiques commerciales déloyales dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire a fait l'objet d'un débat au sein de la commission de l'agriculture du Parlement européen. Si la présentation de cette initiative législative par la
ministre espagnole de l'agriculture a été saluée par un certain nombre d'eurodéputés, elle a en revanche été critiquée par d'autres pour certaines lacunes mais
surtout pour ses dispositions à caractère volontaire et non obligatoire.
Une loi espagnole diversement
appréciée par les eurodéputés
C
(1) Elle ne propose
aucune action
réglementaire au niveau
de l'UE, mais encourage
les États membres à
s'assurer qu'ils ont mis en
place des mesures
appropriées pour lutter
contre ce phénomène,
compte tenu de leur
situation nationale. Ses
suggestions s'articulent
autour de trois grands
axes: Soutien à «
l'initiative volontaire
relative à la chaîne
d'approvisionnement
alimentaire » (voir cidessous), adoption de
normes européennes pour
les principes de « bonnes
pratiques » et application
effective des règles au
niveau national.
omme on le sait, la Commission européenne a adopté, le 15 juillet 2014, une
communication qui encourage les États membres à chercher des moyens d’améliorer la protection des producteurs et petits détaillants de denrées alimentaires contre les pratiques déloyales de leurs partenaires commerciaux (transformateurs et distributeurs) parfois bien plus puissants (1). C'est dans ce contexte qu' Isabel
García Tejerina, la ministre espagnole de l'agriculture, a participé, le 11 novembre à
Bruxelles, à un échange de vues avec les membres de la commission de l'agriculture
du Parlement européen sur l'expérience espagnole dans la mise en œuvre de la législation nationale sur la chaîne d'approvisionnement alimentaire. Selon la ministre, la
loi espagnole (n° 12/2013), qui a été adoptée en août 2013, vise à améliorer le fonctionnement et la structure de la chaîne d'approvisionnement alimentaire en réduisant
les déséquilibres dans les relations commerciales entre les différents opérateurs de la
chaîne d'approvisionnement alimentaire. « La loi espagnole du 2 août 2013 est une
loi pour tous et dont l'objectif principal est de mettre en œuvre un cadre juridique plus
équilibré en faveur des producteurs et des consommateurs qui sont le maillon faible
de la chaîne. Nous considérons que nous avons fait œuvre de pionnier en la matière
en Europe. »
QUE PRÉVOIT CETTE LOI ESPAGNOLE ?
Cinq éléments principaux peuvent caractériser cette loi espagnole :
– Obligation de signer un contrat écrit entre les différents opérateurs et respect des
délais de paiement.
– Imposition de sanctions financières qui se veulent dissuasives pour les auteurs de
pratiques commerciales déloyales (sanctions qui peuvent aller jusqu'à un million
d'euros) sous la supervision de la « Agencia de Informacion y Control Alimentarios »
(Agence d'information et de contrôle alimentaires) créée à cet effet. Celle-ci peut initier elle-même des procédures de sanctions et peut recevoir des plaintes aussi bien de
la part des entreprises que des consommateurs et cela de manière anonyme. Les litiges
doivent être résolus dans un délai maximum de six mois.
– Système privé d'auto-réglementation grâce à la mise sur pied d'un « code de bonnes
pratiques » dans la chaîne d'approvisionnement alimentaire. L'adhésion à ce code est
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Europe
LES INITIATIVES VOLONTAIRES PAS
CONVAINCANTES POUR LUTTER CONTRE LES
PRATIQUES ABUSIVES
Le projet d'avis de la commission de
l'agriculture à l'intention de la commission du marché intérieur et de la
protection des consommateurs
(responsable au fond sur le dossier
des pratiques commerciales déloyales) de la députée PPE irlandaise,
Mairead McGuinness, a été adopté à
une confortable majorité. Celui-ci
attire l'attention sur les imperfections de l'initiative relative à la chaîne
d'approvisionnement ("Supply Chain
Initiative ») (2) et notamment sur
l'absence d'organisations d'agriculteurs due à un manque de confiance,
aux restrictions posées aux plaintes
anonymes, à l'inexistence de mécanismes utiles pour lutter efficacement contre les pratiques commerciales déloyales (PCD) avérées et, en
particulier, de mesures coercitives et
de sanctions. L'auteure du projet
(2) La « Supply Chain
Initiative » est une
initiative conjointe lancée
par 8 associations
au niveau de l'UE
(FoodDrinkEurope,
les fabricants de
marchandises de marque
(AIM), le secteur du détail
(l'European Retail
Round Table (ERRT),
EuroCommerce,
Eurocoop et Independent
Retail Europe),
l'UEAPME, et les
négociants agricoles
(CELCAA). Les
agriculteurs refusent d'y
adhérer tant que leurs
intérêts ne seront pas pris
en compte.
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d'avis n'est pas convaincue que les
initiatives volontaires soient suffisantes pour résoudre le problème
des PCD et dissiper le sentiment de
crainte affiché dans la chaîne d'approvisionnement, qui émane d'un
rapport de forces déséquilibré entre
agriculteurs et détaillants. Elle remet en cause le soutien indéfectible
de la Commission à la « Supply Chain
Initiative », étant donné la réticence
des agriculteurs à y prendre part. La
députée irlandaise déplore aussi que
la Commission européenne ait hâtivement conclu de ne pas élaborer de
réglementation à l'échelle de l'Union. La commission Imco (marché
intérieur et protection des consommateurs) doit adopter son propre
rapport d'initiative sur les pratiques
commerciales déloyales en décembre 2015.
volontaire mais des instruments seront
créés en vue d'y faire adhérer un
maximum d'opérateurs.
– Création d'un système de résolution
des conflits par des procédures dites
« de bonne foi » avec un coût faible ou
nul pour les plaignants.
– Mise sur pied d'un « Observatoire de
la chaîne d'approvisionnement alimentaire » pour assurer le suivi du règlement des conflits au sein de la chaîne
d'approvisionnement alimentaire.
RÉACTIONS CONTRASTÉES DES
EURODÉPUTÉS
Mairead McGuinness (PPE, Irlande),
rapporteure elle-même de l'avis de la
commission de l'agriculture (Comagri)
à l'intention de la commission du marché
intérieur et de la protection des consommateurs (Imco) (responsable du rapport
d'initiative du Parlement européen sur
les pratiques commerciales déloyales) a salué la présentation de la ministre espagnole.
Elle s’est notamment réjouit du fait que la loi espagnole sur les pratiques commerciales déloyales « a fait l'effort de combiner législation et auto-réglementation ». Idem
pour Czelaw Siekierski (PPE, Pologne), président de la Comagri, lequel a considéré
que l'Espagne « est le seul pays de l'UE qui soit allé aussi loin dans le dossier des
pratiques commerciales déloyales » et que les autres Etats membres seraient bien
inspirés « de suivre l'exemple ». Le vice-président de la Comagri, le socialiste français, Eric Andrieu, a quant à lui souligné qu'il est « tout-à-fait nécessaire dans le dossier des pratiques commerciales déloyales de passer de “dominant-dominé” à “gagnantgagnant” ».
Un député allemand a exprimé son pessimisme sur la lutte contre les pratiques commerciales déloyales, affirmant « qu'en dépit des efforts des autorités espagnoles, les
producteurs et les consommateurs ne seront jamais gagnants face aux grosses pointures de la grande distribution ». Quant à un député vert allemand, Martin Häusling,
il a qualifié la loi espagnole de « législation inutile dans la mesure où sa force est
limitée par le fait que le code de bonnes pratiques n'est pas obligatoire mais seulement volontaire ». Un autre député originaire d'un ex-pays de l'Est a indiqué pour sa
part « que si la loi espagnole va dans le bon sens, une directive européenne serait préférable à une réglementation nationale ». A une question d'un député allemand qui
lui demandait comment ont réagi les principaux acteurs de la chaîne d'approvisionnement alimentaire aux dispositions de la loi espagnole, Isabel García Tejerina, a précisé que « cette loi a été faite avec l'accord de la grande distribution qui a accepté
de modifier certaines de ses pratiques commerciales ». Selon elle, « toutes les parn°2357 - jeudi 26 novembre 2015 - AGRA ALIMENTATION -
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Europe
ties prenantes ont accepté le code de bonnes pratiques volontaire. » Elle a ajouté que
la mission de l'Agence d'information « est en révision permanente et que ses plans de
contrôle s'adaptent à toutes les situations qui se présenteraient, comme cela a été le
cas par exemple avec l'embargo russe sur les fruits et légumes ».
Quant à une question du socialiste italien Paolo de Castro qui se désolait du fait que
la grande distribution, par sa toute puissance, aura toujours la possibilité de modifier
unilatéralement et à son avantage un contrat avec un fournisseur, la ministre a répondu
qu'en ce qui concerne la situation en Espagne : « Ce type de pratiques dans mon pays,
c'est fini, car avant de signer un contrat il y a des exigences minimales à respecter
qui doivent être insérées dans le contrat ». Et à une autre question sur les sanctions
financières prévues dans la loi, la ministre a précisé que « celles-ci se concentrent
Aziz Ben Marzouq
notamment sur les très grandes entreprises ».
FILIÈRE LAIT/EUROPE
Les producteurs de lait
veulent la démission de Phil Hogan
Dans une lettre ouverte publiée le 24 novembre, l'alliance syndicale européenne European Milk Board (EMB), qui regroupe des producteurs de lait de quinze pays, demande
la démission du commissaire chargé de l'Agriculture, incapable selon eux de résoudre
la crise du secteur. « Phil Hogan n'a pas de solution et ne veut pas de solution », accuse
l'EMB, qui représente 100 000 producteurs, dans cette lettre adressée au président de
la Commission européenne Jean-Claude Juncker. Selon l'EMB, qui milite en faveur
d'un outil de gestion de crise portant sur une réduction volontaire des volumes, le secteur laitier n'est pas sorti d’affaire, contrairement aux récentes déclarations du commissaire Hogan.
« Depuis des mois, dans de nombreux pays, le prix du lait payé aux producteurs ne
se situe plus qu'entre 25 et 30 centimes par kilo, tandis qu'il est avéré que les coûts
de production s'élèvent à au moins 40 centimes. Les premières exploitations ont déjà
déposé le bilan », déplorent les producteurs de lait. « D'autres ne peuvent maintenir
la production qu'à l'aide de crédits supplémentaires de dizaines ou centaines de milliers
d'euros », avancent-ils encore.
L'EMB demande une réponse de Jean-Claude Juncker « d'ici le 4 décembre ». Avec Afp
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Europe
FRAUDE ALIMENTAIRE/UE
Outil informatique pour lutter
contre les fraudes transfrontalières
La Commission européenne a lancé officiellement le 18 novembre un outil informatique visant à faciliter l'échange des informations administratives entre les autorités
nationales pour lutter contre les fraudes alimentaires transfrontalières en Europe.
Dans le sillage du scandale de la viande de cheval de l'année 2013, la Commission
européenne a élaboré un Plan d'action pour renforcer les contrôles de la chaîne d'approvisionnement alimentaire. Une de ces mesures consistait à mettre en place un mécanisme pan-européen pour assurer l'échange rapide d'informations entre les autorités
nationales et la Commission européenne dans les cas de fraude alimentaire présumés.
C'est dans ce contexte que le « Food Fraud Network » (Réseau européen des fraudes
alimentaires) a été mis sur pied et sa mission principale a consisté à traiter les demandes
de coopération transfrontalière. Chaque État membre a désigné une structure chargée
de traiter les demandes de points de contact dans les autres États membres qui font
partie du réseau de contact. Ce réseau est opérationnel depuis juillet 2013 et depuis
sa création, la Commission européenne a observé une augmentation marquée du
nombre des échanges d'informations, ceux-ci passant de 30 en 2013 à 90 à ce jour en
2015, soit quelque 180 cas au total depuis sa création. Selon les experts de la Commission européenne, la coopération transfrontalière est en mesure de contribuer à améliorer la capacité des autorités nationales dans la détection et la prévention des violations transfrontalières des règles de la chaîne d'approvisionnement alimentaire de l'UE.
Si nécessaire, cette coopération peut aussi contribuer à recueillir l'information indispensable pour renvoyer une affaire pour complément d'enquête ainsi qu’à assurer les
mesures coercitives appropriées. Les experts européens assurent que le nouvel outil
informatique fera en sorte que le « Food Fraud Network » devrait fonctionner encore
plus efficacement et qu'il pourrait donner des réponses encore plus rapides.
L'ÉTIQUETAGE, OBJET PRINCIPAL DES DEMANDES D'INFORMATIONS
Le rapport d'activité du « Food Fraud Network » (FFN) pour 2014 a révélé que les
échanges d'informations sur les fraudes présumées concernent principalement les étiquetages (par exemple, en ce qui concerne le datage, l'ajout d'eau ou d'ingrédients), la
falsification des certifications et / ou des documents ainsi que les substitutions (remplacer une espèce ou un ingrédient à plus forte valeur par une espèce ou un ingrédient
de faible valeur). Le nouveau système informatique sera utilisé dans une première phase
par le « Food Fraud Network ». À un stade ultérieur, il sera également disponible pour
les organismes de liaison travaillant sur des affaires d'assistance administrative et de
coopération qui ne sont pas liées à des pratiques frauduleuses.
Aziz Ben Marzouq
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n°2357 - jeudi 26 novembre 2015 - AGRA ALIMENTATION -
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POLITIQUE - PROFESSIONS
France
FILIÈRE PORC/CRISE > Pour le patron de l’interprofession porcine, Guillaume
Roué, la filière française sortira de la crise en nouant « des partenariats extrêmement forts entre les différents maillons ». Ces partenariats, ou contrats, verront le
jour à condition que plusieurs mesures soient mises en œuvre : la mise en place
d’un fonds de modernisation lié à une démarche de progrès qualitative, la mise en
avant du porc français et un accompagnement fort des pouvoirs publics (étiquetage
de l’origine, fiscalité…).
Porc : le plan du président
d’Inaporc pour sauver la filière
D
ans une lettre ouverte diffusée le 18 novembre, le président de l’Interprofession porcine (Inaporc), Guillaume Roué, propose une feuille de route de sortie
de crise à la filière porcine française. Dans une filière décrite comme tiraillée
par des « intérêts divergents », prise en étau par l’Allemagne et l’Espagne, et même
largement investie par des groupes étrangers (Campofrio chez Aoste, Tönnies avec
Avril, Nestlé avec Herta), il plaide pour la création de « partenariats extrêmement
forts entre les différents maillons » français : « Que l’on appelle cela contractualisation ou contrat de filière, peu importe, l’essentiel c’est qu’il y ait une vraie prise de
conscience de la filière porcine française […] pour garder sur notre territoire une
certaine autonomie alimentaire », plaide-t-il.
FONDS DE MODERNISATION ET DÉMARCHE DE PROGRÈS
La mesure emblématique, soutenue par l’Inaporc depuis de nombreux mois mais mise
en sommeil par la politique du 1,40 €/kg durant l’été, c’est la création d’un fonds de
modernisation de la filière porcine, financé par la grande distribution. « Il n’est pas
du tout insensé d’imaginer que le consommateur puisse payer un peu plus pour que
l’ensemble des maillons de la filière soient à même d’équilibrer ses comptes », explique
Guillaume Roué. La contrepartie proposée par l’Inaporc, « c’est une démarche de progrès concertée qui engage les éleveurs et la filière vers l’excellence ». Une mesure
dont le fonctionnement semble calqué sur l’initiative lancée en 2012 en Allemagne
sur le bien-être animal (Zum Tierwohl). Celle-ci concerne aujourd’hui 85 % de la
filière et se finance par un prélèvement de 4 cents/kg de la grande distribution sur la
viande fraîche et les saucisses.
DES INITIATIVES DOIVENT ÉMERGER DE L’AVAL
En matière de qualité, c’est à l’aval de faire le premier pas, estime l’Inaporc. « Les
producteurs sont toujours prêts à évoluer pour améliorer encore la qualité souhaitée
par leurs clients », explique-t-il. A l’industrie, il demande donc qu’elle innove et mette
en avant « la France et sa notoriété » en faisant pour cela « des arbitrages courageux ».
A ceux qui regrettent que les Français n’aient pas su développer de filières d’exception comme l’ont fait l’Italie et l’Espagne, Guillaume Roué répond : « Dans ce domaine,
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France
chacun ses responsabilités. C’est l’industrie de la viande et de la charcuterie qui doit
savoir innover ».
ETIQUETAGE DES PRODUITS TRANSFORMÉS ET TVA À L’ALLEMANDE
Aux pouvoirs publics, Guillaume Roué demande la mise en place de l’étiquetage obligatoire de l’origine de la viande dans les produits transformés, mais également des
mesures qui mettent fin aux distorsions de concurrence en Europe. « En attendant
l’harmonisation des charges sociales et fiscales au niveau européen, nous demandons que le coût du travail soit allégé en France par la prise en charge des cotisations sociales salariales dans les entreprises », demande-t-il. Pour alléger les charges
des éleveurs, l’interprofession demande que « le système de TVA appliqué en Allemagne soit également mis en place en France à défaut d’être démantelé en Allemagne ».
Et de conclure : « Il est plus que temps d’arrêter les réflexes bourgeois d’une société
qui a trop longtemps jeté le bébé avec l’eau du bain. Alors nous disons "Oui" bien sûr
aux enjeux sociaux et sociétaux mais également "Oui" à l’économie. C’est la base ».
RETOUR D’UN PRIX DIRECTEUR ET MISE EN AVANT DU PORC
FRANÇAIS
À destination de l’Ouest, l'Inaporc plaide aussi pour le retour d’un prix directeur :
« Cotation de Plérin ou prix défini par une commission reconnue par l’ensemble des
acteurs, l’essentiel c’est qu’une cotation soit affichée chaque semaine et tenant compte
de l’évolution des marchés concurrents ». À la grande distribution, il demande de
mettre plus en avant le porc français afin d’assurer la fluidité des départs d’élevage.
« Depuis l’été dernier, rien ne se fait à la distribution, ce n’est pas normal, estime
Guillaume Roué. Si cette règle n’existe pas, le résultat, c’est la situation britannique
ou suédoise, c’est-à-dire 50 % d’autosuffisance qui correspond à la demande des
consommateurs qui font le choix d’achter un produit national ». Enfin à sa propre
structure l’Inaporc, il demande d’accentuer ses efforts commerciaux à l’export : « Les
forces de vente collective sont toujours de nature à donner un pouvoir commercial
plus efficace », estime-t-il.
MR (Agra Presse)
COLLOQUE/ENTREPRISES
HEC agroalimentaire
met les start-up à l’honneur
Il n’y a pas d’âge pour lancer une start-up. C’est l’un des enseignements du second
colloque HEC agroalimentaire auquel ont assisté environ 250 personnes, le 24 novembre
à Paris. Renaud Paquin, l’un des intervenants, créateur de mon-marche.fr, qui livre
des produits frais en direct de Rungis, a ainsi créé l’entreprise à plus de cinquante ans,
poussé par sa fille de sept ans qui ne comprenait pas que seule sa maman travaille.
De nombreuses starts-up étaient à l’affiche de l’événement, et elles ont, chacune à
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n°2357 - jeudi 26 novembre 2015 - AGRA ALIMENTATION -
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POLITIQUE - PROFESSIONS
Monde
leur façon, raconté leurs succès et leurs difficultés. Le témoignage de Gaétan Laederich, créateur de Vaïvaï (eau de coco), a mis l’accent sur un incident qui peut frapper
des produits nouveaux. Un concurrent a ainsi profité de la jeunesse de l’entreprise
pour tenter de faire croire aux distributeurs que l’aventure Vaïvaï était terminée. Une
mésaventure qui a fait finalement plus de peur de que mal, mais qui montre bien que
l’éclosion d’une start-up ne tient parfois qu’à un fil. D’autant que la plupart des intervenants ont fait état de la frilosité des banques à leur égard. La présence d’Antoine
Baule, directeur général de Lesaffre, venu expliquer le fonctionnement de petites unités
innovantes très autonomes au sein du groupe, prouve que l’« esprit start-up » peut
aussi irriguer des entreprises multinationales, à condition de leur laisser une très grande
liberté. Parmi les autres temps forts du colloque, on retiendra l’intervention de Louis
Le Duff, dont le franc-parler assure toujours le succès lors de ce genre d’interventions, et celle de Jean-Louis Beffa, président d’honneur de Saint-Gobain. En forme
de clin d’œil aux nombreux HEC présents dans la salle, Louis Le Duff a rappelé que
les meilleurs élèves issus des meilleures écoles devenaient prisonniers du système des
MD
grands groupes et n’entreprenaient pas. À bon entendeur…
ETUDE/TRAITÉ TRANSATLANTIQUE
TTIP: la volaille européenne a tout à perdre
Dans le cadre du partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP
en anglais) entre l’Europe et les Etats-Unis, FranceAgriMer a demandé aux instituts
techniques de filières (ITAVI en volaille, IFIP en porc et IDELE en ruminant) d’étudier les conséquences de l’ouverture des frontières de part et d’autre de l’Atlantique.
En volaille, dit l’ITAVI, un pareil accord serait bénéfique avant tout aux Etats-Unis.
Leurs 20 millions de tonnes produites en 2014 (40 % à l’exportation) coûtent 25 %
de moins à fabriquer qu’en Europe, compte tenu « des coûts de matières premières et
de main d’œuvre bas aux USA » et des surcoûts européens « (directive Nitrates,
contrôle des salmonelles, interdiction des farines animales et facteurs de croissance,
OGM) ». Aujourd’hui, « les échanges entre les Etats-Unis et l’Europe sont (…) inexistants en matière de volailles, notamment en raison de barrières non tarifaires, poursuit l’ITAVI. La décontamination chimique des carcasses en bout de chaîne d’abattage est une pratique largement répandue aux Etats-Unis, ce qui est totalement interdit
dans l’Union européenne et pose donc problème dans le cadre des négociations de
l’accord de libre-échange. » Les exportateurs nord-américains (3,7 millions de tonnes,
à 97 % de la viande et 3 % de préparations) privilégient le Mexique pour les Viandes
Séparées Mécaniquement, le Canada et la Russie jusqu’à la mise en place en 2014 de
l’embargo. Si la hauteur des barrières tarifaires européennes envers les produits américains venait à être abaissée, « il conviendrait de classer les filets de dinde et de poulets en produits sensibles ainsi que les cuisses », conclut l’ITAVI. Selon une simulation établie sur la période 2010-2014, le prix des filets congelés de poulet américain
rendus aux portes de l’Europe est en effet inférieur de 13 % « au prix du filet échangé
16 - AGRA ALIMENTATION - n°2357 - jeudi 26 novembre 2015
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POLITIQUE - PROFESSIONS
Monde
sur le marché intracommunautaire et celui des cuisses de 26 %. (…) L’Union européenne est aujourd’hui le seul bloc mondial qui importe du filet avec des contingents
à tarif réduit. Ces contingents sont déjà remplis. » Quant aux possibilités de vendre
de la viande de volaille aux Etats-Unis, elles sont minces « en raison d’un manque de
compétitivité et d’une confiance supérieure accordées par les consommateurs aux produits étatsuniens même si certains produits de niche pourraient bénéficier de certaines
opportunités. »
Franck Jourdain
EN BREF
ENQUÊTE
Travail forcé avéré dans le milieu de la
pêche en Thaïlande
Des migrants ont été soumis à du travail forcé dans le milieu de la pêche en
Thaïlande, selon une enquête menée par
l’ONG Vérité pour le compte de Nestlé,
amenant le groupe suisse à mettre en
place un plan d'action. Les violations
sévères des droits humains constatés
dans ce rapport constituent « un défi
urgent pour toute société s'approvi-
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sionnant en fruits de mer », a noté Vérité
dans ses recommandations. Le groupe
d’alimentation avait chargé l'organisation d'enquêter alors qu'il fait l'objet
d'une plainte en nom collectif aux EtatsUnis, l’accusant d'avoir consciemment
soutenu l'esclavage dans les milieux
de la pêche en Thaïlande en s'approvisionnant auprès de Thai Union Frozen
Products PCL. A la suite de la publication de ce rapport, « Nestlé s'est engagé
à éliminer le travail forcé dans notre
chaîne d'approvisionnement en Thaïlande », a déclaré Magdi Batato, viceprésident opérationnel au sein du
groupe, cité dans un communiqué.
n°2357 - jeudi 26 novembre 2015 - AGRA ALIMENTATION -
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EntrEprisEs
industrie > France
pEt-Food/stratégiE > Plus de 18 mois après avoir été repris par le fonds Alandia
et après une sévère cure d’amaigrissement, Continentale Nutrition, le spécialiste
du pet food à marque distributeur, regagne progressivement la confiance de ses
clients et fournisseurs. Son plan de redressement est en ligne avec les prévisions.
Continentale nutrition
entrevoit le bout du tunnel
C
hez Continentale Nutrition, la page « Delpierre » est définitivement tournée.
« Pour une entreprise familiale, c’est forcément très compliqué », analyse Francis
Nouvier, nouveau président du directoire. « L’entreprise a subi une énorme cure
d’amaigrissement. Mais les fondamentaux sont désormais rétablis et nous sommes en
train de regagner progressivement la confiance de nos clients », poursuit-il avec un
certain optimisme, non sans reconnaître que cette nouvelle phase de restructuration
de l’entreprise boulonnaise n’a pu s’opérer qu’avec « l’approbation de tous les collaborateurs, même s’il est toujours difficile d’en voir quitter l’entreprise. Je dois saluer
l’intelligence des syndicats qui ont compris qu’il fallait faire des efforts ».
INVESTISSEMENTS POUR AMÉLIORER LA PRODUCTIVITÉ
« Notre plan est en ligne avec nos prévisions », poursuit le dirigeant arrivé fin mars
2014 (Agra Alimentation du 27 mars 2014). Côté emplois, le PSE, achevé en juin dernier, a conduit à la suppression de 145 des 511 postes (le plan prévoyait de 140 à 180
suppression d’emplois). L’endettement a été ramené à 40 M€ (contre près de 100 M€
au moment de la reprise par Alandia) et 8 M€ ont été investis cette année dans l’amélioration de la productivité.
Une nouvelle ligne de production automatisée a été installée pour la mise en pochons
sur le site Marengo de Capécure (coût de 3,5 M€), permettant de porter la capacité de
production à 300 millions d’unités/an. 2 M€ ont également été investis dans la remise
à niveau du site voisin (Montebello). En outre, 800 000€ ont permis à l’équipe du
conditionnement à façon (panachage de boîtes dans un coffret unique) de rejoindre
le centre de conditionnement de Wimille, situé sur les hauteurs de Boulogne/Mer et
où Continentale Nutrition possède en effet de vastes entrepôts de stockage (40 000m2).
Enfin, 1 M€ a été investi dans un nouveau système informatique ERP en place depuis
mai 2015, « un outil unique qui permet de remettre de la méthode dans l’entreprise ».
« Mais ce n’est pas sans conséquences », insiste Francis Nouvier. « Ce système oblige
des changements d’attitude, des façons de procéder…et a un impact direct sur le personnel, présent depuis 20 ans en moyenne dans l’entreprise ! ».
(1) La France, avec
11,3 millions de chats, se
classe au 3e rang mondial
derrière les Etats-Unis et
le Japon et au 8e rang
mondial avec 7,3 millions
de chiens.
A LA CONQUÊTE DES CLIENTS
Ces investissements permettent désormais à Continentale Nutrition de regagner des
gains de productivité et de retrouver progressivement la confiance perdue de ses
clients. « Nous avons d’ores et déjà retrouvé celle de nos fournisseurs, mais celle de
18 - agra alimentation - n°2357 - jeudi 26 novembre 2015
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EntrEprisEs
industrie > France
nos clients qui s’étaient sécurisés au
plus haut de la crise en répartissant nos
volumes chez des concurrents, sera plus
en pesant 4,1mds d’euros en 2013 (parmi lesquels Continentale nutri(23,5 mds€ en europe), le secteur tion) et entre lesquels la concurrence
longue à restaurer. C’est un long combat
français du pet food a connu une fait rage.
qui demande habituellement deux à trois
croissance annuelle de 2,7% sur les en europe, le secteur s’équilibre
ans », explique-t-il. Dès son arrivée,
cinq dernières années, notamment entre sec (51%) et humide (49%) princhez les chats et petits chiens (1). cipalement les boîtes fer, les pochons
Francis Nouvier est parti à la (re)
Dominé dans les produits de mar- et les snacks, ces derniers étant en
conquête de nouveaux clients ou des
que par nestlé et mars, le secteur forte progression.
clients perdus, principalement en Allecompte également une petite dizaine Des chiffres qui ne devraient pas ford’opérateurs européens spécialisés tement varier dans le futur.
magne et en Grande Bretagne (Contidans les marques distributeurs
nental Nutrition avait perdu l’enseigne
Tesco qui représentait 20% de sa production). « On vient de décrocher un nouveau distributeur allemand qu’on doit livrer
dès janvier 2016 », se réjouit-il, reconnaissant toutefois que les choses seront plus
longues au Royaume-Uni.
Un sECtEUr toUjoUrs En CroissanCE
OBJECTIFS DE CROISSANCE PRUDENTS
Depuis 2013, Continentale Nutrition s’est séparée de deux sites de production : celui
de Wimille, cédé au belge United Petfood Producers en août 2013 et sa filiale Villeneuve Pet Foods de Villeneuve-sur-Lot en mai 2014, tous deux spécialisés dans les
produits secs. « On ne possède plus de produits secs dans notre portefeuille », reconnaît ainsi Francis Nouvier. Un handicap maintes fois souligné ces dernières années
par les observateurs. Mais le président du directoire tempère néanmoins : « On assiste
à un rééquilibrage sec-humide à la faveur notamment des observations des vétérinaires qui ont relevé des déséquilibres alimentaires fréquents chez les animaux se
nourrissant exclusivement de produits secs ».
Avant ces cessions, Continentale Nutrition affichait un chiffre d’affaires de 130M€.
à 90-95M€ (dont 70% à l’exportation). Elle dispose désormais de trois sites : deux
dans la zone Capécure (fabrication) et un à Wimille (conditionnement). Elle possède
une capacité totale de production de 200 000 t/an de boîtes fer (79%) et de 300 millions
de pochons (21%) et emploie actuellement 357 salariés. Le président escompte un
chiffre d’affaires de 90/95 M€ cette année, sur la base du nouveau périmètre de consolidation.
« L’entreprise est sauvée. Nous sommes à la frontière de l’équilibre chaque mois et
avons même connu un mois excédentaire en avril dernier. On table l’an prochain sur
un chiffre d’affaires de 110M€ et demain, nous pouvons même imaginer des alliances.
C’est une option à ne pas négliger, car il serait illusoire de croire que dans ce secteur on puisse rester seul durablement », conclut Francis Nouvier. Au bout de 18 mois,
il aperçoit le bout du tunnel.
thierry Becqueriaux
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n°2357 - jeudi 26 novembre 2015 - agra alimentation -
19
EntrEprisEs
industrie > France
indUstriE/VolaillE > L'industriel de la volaille Doux a reçu le soutien de la
Région Bretagne pour ses prochains investissements dans ses sites de production,
visant à l'amélioration des conditions de travail et à la modernisation de son outil
de production. À terme, il espère que cela conduira à des embauches.
la région Bretagne octroie
1,52 M€ au groupe doux
l
e volailler breton a décidé d'investir massivement dans ses outils de production
en Bretagne. Et notamment dans l'amélioration des conditions de travail de ses
salariés. Au printemps dernier, Doux a contracté un emprunt de 5 M€ auprès de
BPI France (Agra Alimentation du 26 mars 2015) lui permettant d'engager rapidement un investissement de 40 M€ sur trois ans dans ses sites en Bretagne et en Vendée.
Au total, Doux a annoncé son souhait d'investir 110 M€ sur dix ans dans ses sites de
production en France. En Bretagne, la Région soutient les efforts de Doux en lui
octroyant 1,52 M€ de subventions.
AMÉLIORATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL À CHÂTEAULIN ET À
PLOURAY
A Châteaulin, dans le Finistère, Doux s'apprête ainsi à augmenter ses capacités de
production afin « d'élargir sa gamme de poulets entiers congelés et de lancer un nouveau produit à destination de l'Arabie Saoudite », indique le communiqué de la Région
Bretagne. Pour Doux, cet investissement doit permettre de faire monter « en qualité
ses poulets congelés, de gagner en productivité et surtout en compétitivité face à la
concurrence brésilienne ». Par ailleurs, cet investissement doit également améliorer
les conditions de travail des salariés.
La réduction de la consommation énergétique fait également partie des enjeux du
groupe Doux. De fait, la Région Bretagne l’aide financièrement à hauteur de 1,24 M€
pour investir dans ce cadre à Châteaulin. Une seconde enveloppe de 280 000 € est
également versée pour l'amélioration des conditions de production et de travail sur le
site de Plouray dans le Morbihan. Il s'agit là de « moderniser le site, en installant un
système d'aspiration de la poussière, en reconfigurant la ligne de production et en mettant en place un îlot de palettisation automatisé ainsi qu'une pompe à chaleur et un
contrôle qualité par caméra », est-il précisé. Pour ce site, la création de 22 nouveaux
emplois en équivalent temps plein est également au programme sur les trois ans à
venir. Le groupe Doux emploie 2 200 personnes et prévoit de réaliser 500 M€ de
chiffre d'affaires en 2015.
Vp
20 - agra alimentation - n°2357 - jeudi 26 novembre 2015
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EntrEprisEs
industrie > France
aliMEntation/innoVation > La box Gwenacook lancée en juillet 2015 dans le
Finistère réinvente les repas de chefs à domicile.
gwenacook, la box de repas
de chefs séduit la Bretagne
E
n moins de quatre mois de lancement, la box de plats de chefs, née à Plogonnec
dans le Finistère, a déjà conquis une trentaine de clients et est distribuée (conditionnée dans un sac isotherme) dans 25 points relais dans le département. Incubée
par Produit en Bretagne et Initiative Cornouaille, soutenu par Entreprendre au Féminin
Bretagne, le projet Gwenacook a l'ambition de réaliser 140 000 € de chiffre d'affaires
cette première année et de créer trois à quatre emplois dès 2016. Pour Catherine
Gadais, la fondatrice, il faut aller vite. « J'ai déjà des demandes pour implanter Gwenacook dans les autres départements bretons et même jusqu'à Nantes », indique-telle.
DES RECETTES À CUISINER CHEZ SOI
Son concept ? Trois chefs bénévoles, et bientôt six, élaborent chaque semaine des
recettes savoureuses, faciles à cuisiner chez soi par le consommateur. « On n'utilise
aucun jargon technique, pas d'ustensiles. Il faut que la recette soit compréhensible
par un enfant de douze ans », explique Catherine Gadais, qui a invité les chefs à travailler dans un laboratoire pareil à une cuisine d'étudiant. « Avec des poêles qui accrochent et pas de mandoline... » En moins de 30 minutes, le plat doit être prêt à déguster.
« Je suis la première cliente de ce type de box : j'aime bien manger, j'aime les bons
produits mais je n'ai aucun talent et je ne sais pas cuisiner. Pour autant, je suis sensible à l'environnement local et au travail des producteurs ».
En effet, Catherine Gadais s'approvisionne localement en matières premières et déniche
dans les épiceries fines des condiments fabriqués dans le Finistère qui rehaussent les
plats. Chutneys de légumes, huile d'olive marine, vinaigre balsamique râpé, perles de
saveurs... « Généralement, on n'achète pas ces produits car on ne sait pas quoi en
faire », reconnaît-elle. C'est tout le défi des chefs en cuisine.
Proposés en box prêts à être cuisinés, préparés à la commande, les ingrédients sont
dosés et calibrés pour une à douze personnes. « Les gens choisissent ensuite le jour
et le lieu de livraison. La box devient même plus économique que l’achat de ces mêmes
produits dans la grande distribution, à partir de 5 € la part, car la quantité est adaptée
et il n'y a pas de gaspillage », note Catherine Gadais, qui a investi 40 000 € dans son
projet. Gwenacook envisage déjà d'avoir recours à un laboratoire de recherche, développement et innovation en 2016, ainsi qu'un lieu de stockage et de logistique dans
le Centre Bretagne pour essaimer aux quatre coins de la région.
Violaine pondard
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n°2357 - jeudi 26 novembre 2015 - agra alimentation -
21
EntrEprisEs
industrie > France
partEnariat/ingrédiEnts
Contrat de licence entre naturex
et Barry Callebaut
Depuis 2013, Barry Callebaut peut utiliser une allégation santé validée par l’Efsa
(European Food Safety Authority) pour certains produits à base de cacao. Obtenue au
départ pour la poudre de cacao et le chocolat noir, et étendue aux extraits de cacao
cette année, elle stipule que « les flavanols du cacao contribuent à préserver l’élasticité des vaisseaux sanguins, ce qui favorise une circulation sanguine normale ». Autrement dit, les flavanols du cacao peuvent se prévaloir d’une promesse marketing intéressante, mais peu adaptée au chocolat. Barry Callebaut a ainsi trouvé un partenaire
en Naturex, groupe auquel il concède une licence portant sur l’allégation concernant
les flavanols présents dans les produits à base d’extraits de cacao. Dans le cadre de
cet accord, le géant du chocolat fournira des fèves de cacao naturellement riches en
flavanols, à partir desquelles Naturex produira un extrait de cacao pur pour « proposer des extraits de flavanols sous forme de compléments alimentaires présentés en
petites portions adaptées aux besoins des consommateurs, apportant la dose journalière recommandée de 200 mg de flavanols de cacao », indique un communiqué. « Ce
partenariat d’innovation ouvert avec Barry Callebaut constitue une excellente opportunité de commercialiser sur le marché des compléments alimentaires un ingrédient
révolutionnaire, pur et naturel, bénéficiant pour les cinq prochaines années d’une
allégation exclusive au titre de l’article 13.5, approuvée par l’Efsa. Il nous aidera à
renforcer notre position de leader mondial du segment des phyto-actifs, l’une des
quatre principales catégories mises en évidence dans notre plan stratégique Bright2020
», a commenté Olivier Rigaud, directeur général de Naturex, cité dans le communiqué.
Barry Callebaut, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 6,2 milliards de francs suisses
en 2014/2015 (5,6 milliards d’euros), emploie 9 000 personnes. Naturex a pour sa
part réalisé un chiffre d’affaires de 327,4 millions d’euros en 2014, avec 1 700 perMd
sonnes.
résUltats/ChaMpagnE
Bon premier semestre pour laurent-perrier
Pour le premier semestre de son exercice 2015/2016, le producteur de champagne
Laurent-Perrier a annoncé un chiffre d'affaires en hausse de 7,6 % à taux de change
courants, à 101,6 millions d'euros, « grâce notamment à une bonne activité européenne », indique le communiqué publié le 24 novembre. La contribution des cuvées
haut de gamme a également tiré les ventes de la marque Laurent Perrier. Le résultat
opérationnel courant a de son côté augmenté de 1,3 % à 20,5 millions d'euros, soit
22 - agra alimentation - n°2357 - jeudi 26 novembre 2015
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EntrEprisEs
industrie > France
une marge de 20,2 % à taux de change courants (contre 21,4 % à la même période de
2014/2015).
La dette nette du groupe au 30 septembre s'affichait en baisse de 9,8 millions d'euros
par rapport à fin septembre 2014 et ne représente plus que 85% des fonds propres,
contre 94% un an plus tôt, indique par ailleurs Laurent-Perrier. Le groupe qui souhaite
« consolider les leviers de son développement » prévoit de lancer de nouveaux programmes de productivité et de renforcer l'action commerciale. A noter que le premier
semestre n’est généralement pas représentatif pour les groupes de champagne qui réalisent une part importante de son activité sur la seconde moitié de l’année (lire aussi
page 8).
aFp
FinanCE/prodUits laitiErs
danone prévoit une croissance organique
supérieure à 5% d'ici à 2020
Danone a dévoilé ses prévisions à l'horizon 2020 lors d'un séminaire investisseurs à
Evian mi-novembre. Le groupe prévoit une croissance organique de son chiffre d'affaires dépassant les 5% pour l'ensemble de son activité d'ici 2020. Un objectif que le
groupe n’atteindra que « si nous avons durablement relancé les produits laitiers
frais,notamment en Europe », a précisé Emmanuel Faber, le directeur général de Danone
dans une interview aux Echos le 25 novembre.
Pour le pôle produits laitiers frais, sa principale activité, Danone prévoit une croissance
(à périmètre comparable) de 3 à 5% du chiffre d'affaires et une amélioration de la marge
opérationnelle courante supérieure à 200 points de base entre 2015 et 2020. Pour les
pôle Eaux et Nutrition infantile, il vise 7 à 10% de croissance des ventes et 6 à 8% pour
la Nutrition médicale. Le groupe avait confirmé en octobre ses objectifs pour 2015, qui
incluent une croissance organique de son chiffre d'affaires comprise entre 4% et 5% et
une légère progression de sa marge opérationnelle courante qui était de 12,59 % en 2014.
Le 23 novembre 2015, Danone a par ailleurs annoncé le succès du lancement, d’une
émission obligataire d’un montant de 750 millions d’euros, visant à allonger la maturité de sa dette. Cette émission « à un taux équivalent à mid-swap +67 points de base
et un coupon de 1,25%, a été largement souscrite par une base d’investisseurs diversifiée », a précisé le groupe.
pdf
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n°2357 - jeudi 26 novembre 2015 - agra alimentation -
23
EntrEprisEs
industrie > France
BoUlangEriE indUstriEllE/FinanCEMEnt > En accordant son premier crédit
export à la société Mecatherm, Bpifrance lui permet de financer l’exportation de
deux lignes de fabrication de pain au Mozambique. Cette opération ne devrait pas
rester isolée, la société ayant encore de nombreux projets à l’international.
Mecatherm bénéficie du premier
crédit export accordé par Bpifrance
l
e groupe Mecatherm, leader mondial des équipements pour la boulangerie industrielle, vient de se voir accorder le premier crédit export mis en place par Bpifrance en mars dernier (1). Grâce à cette nouvelle solution de financement, Mecatherm va pouvoir livrer deux lignes de fabrication de pain à son client, le groupe
Premier, un distributeur local, « qui veut équiper son hypermarché à l’enseigne Spar,
situé dans le centre de Maputo, et de nombreux autres points de vente au Mozambique », selon le communiqué publié le 19 novembre. En permettant à des entreprises
françaises de proposer des solutions de financement à leurs clients étrangers, Bpifrance facilite ainsi grandement l’internationalisation de leur activité. Un « projet
emblématique » de ce que peut faire la France dans sa conquête des marchés internationaux, selon Olivier Sergent, président de Mecatherm, qui précise que les perspectives offertes par ce projet au Mozambique « sont révélatrices de ce que nous
souhaiterions réaliser dans de nombreux pays ». À noter que les PME allemandes qui
bénéficient de systèmes de crédit assez similaires à celui mis en place par Bpifrance,
sont de fait déjà très actives à l’international.
L’AFRIQUE, LE MARCHÉ DE DEMAIN
Si l’Afrique, en particulier francophone – les pays anglophones étant déjà très industrialisés – représente un énorme potentiel de développement pour elle, la société a des
projets dans le monde entier. « Plus gros consommateur de pain au monde, l’Afrique,
est pour nous le marché de demain », explique Raymond Nogael, directeur du marketing et du business development de Mecatherm. Le groupe qui a vendu trois lignes
de production de pain en Algérie l’an dernier, en compte déjà une dizaine sur l’ensemble de ce continent, où il réalise 10 % de son chiffre d’affaires. « Il existe de forts
développements en Europe de l’Est, notamment en Pologne. En Asie, nous sommes
en cours d’installation d’une ligne au Vietnam pour un groupe local. Et nous avons
aussi des projets en Australie et au Brésil, pays pour lequel nous avons créé une ligne
de fabrication industrielle spécifique pour leur petit pain rond, le Pão francês », énumère Raymond Nogael. En Chine, enfin, le groupe a récemment installé pour le groupe
Danco une ligne pour la fabrication d’une biscotte, la Baledge, vendue en paquet individuel et portant le sigle de Mecatherm.
OBJECTIFS 2020
Entreprise alsacienne fondée en 1964, Mecatherm a rejoint depuis 2011 les partici24 - agra alimentation - n°2357 - jeudi 26 novembre 2015
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EntrEprisEs
industrie > France
pations de la société holding Wendel. L’entreprise qui compte 470 salariés affichait en
2014 un chiffre d’affaires de 104,7 millions d’euros, dont 85 % réalisé à l’export et
même la moitié hors d’Europe. A ce jour, Mecatherm a installé environ 655 lignes de
production dans plus de 50 pays. Dans le cadre de son plan stratégique de développement, Mecatherm s’est fixée pour objectif d’atteindre en 2020 un chiffre d’affaires de
400 millions d’euros et un Ebitda de 70 millions, soit une marge de 18 %.
pdf
porC/stratégiE > L’ensemble du staff de Fleury Michon et Avril avait donné rendez-vous à la presse, le 23 novembre chez un éleveur de porcs des Côtes-d’Armor,
pour lancer officiellement la gamme « j’aime », des jambons et rôtis de porcs élevés sans antibiotiques (après sevrage). Le groupe annonce des perspectives de
croissance encourageantes de cette gamme.
Fleury Michon explique sa démarche
du sans-antibiotiques
l
e leader incontesté du marché français de la charcuterie traiteur en libre-service
(21,8 % de parts de marché pour le seul jambon cuit) a lancé fin septembre sa
gamme « j’aime », pour l’heure constituée de deux références, du jambon et du
rôti de porc en deux et quatre tranches (Agra Alimentation du 1er octobre 2015). « Les
référencements progressent rapidement », dit le groupe familial. Un développement
de la gamme « j’aime » qui pourrait suivre celle du « venez vérifier » dans le surimi.
Après la mise en place de ce dispositif (transparence des pratiques, engagement environnemental et sociétal), les ventes de surimi Fleury Michon ont spectaculairement
progressé, selon le directeur-général, Régis Lebrun. Peut-être en sera-t-il de même
cette fois avec le jambon sans antibiotiques. Fleury Michon l’envisage sérieusement,
estimant possible qu’à terme, « les ventes de la gamme représentent 20 % voire plus
de l’ensemble de la branche », explique Alex Jouannis, directeur de Fleury Michon
Charcuterie. Fleury Michon traite chaque semaine 100 000 à 150 000 jambons par
semaine selon la saison, à 70 % d’origine France, le reste venant majoritairement
d’Espagne.
(1) Bpifrance a lancé en
mars 2015 une offre
nouvelle de crédit export
couvert par Coface
(crédit acheteur et crédit
fournisseur) centrée sur
les PME et les ETI, pour
des montants de 1
à 25 millions d’euros
en prêteur seul et de 25
à 75 millions d’euros
en cofinancement.
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« UNE AUTRE VOIE POSSIBLE EN MATIÈRE D’ÉLEVAGE »
Ces produits de charcuterie issus de porcs élevés sans antibiotiques et nourris sans
OGM proviennent de vingt-trois élevages de Porc Armorique Evolution, groupement
de producteurs partenaire du groupe Avril. Le quatrième groupement porcin français
(six cents éleveurs, 1,8 million de porcs charcutiers produits dans l’année) peut monter
en puissance selon la demande. La vertu de cette gamme ? « Répondre aux besoins
du consommateur en matière de nutrition-santé et démontrer qu’une autre voie est
possible en matière d’élevage », explique Régis Lebrun directeur-général de Fleury
n°2357 - jeudi 26 novembre 2015 - agra alimentation -
25
EntrEprisEs
industrie > France
Michon (707 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014 avec 3 800 salariés). Par
nouvelle voie, le dirigeant de l’entreprise familiale vendéenne entend adaptation de
l’élevage au risque d’antibiorésistance, un problème sanitaire majeur par lequel des
bactéries peuvent muter au contact de molécules antibiotiques censées les combattre.
Depuis les années 2000, l’usage des antibiotiques en élevage est de plus en plus réglementé. La France a lancé en 2012 son plan Ecoantibio 2017. Cooperl Arc Atlantique
a orienté sa marque Brocéliande en charcuterie LS sur ce créneau. Fleury Michon y
arrive maintenant.
Mettre sur pied cette filière a pris trois ans. Les vingt-trois éleveurs « j’aime » de Porc
Armorique Evolution, quatrième groupement de producteurs de France (1,8 million de
porcs charcutiers produits par an dans six cents élevages) ne sont pas entrés dans la
démarche par hasard. Ils ont déjà travaillé sur des filières spécifiques ou sous signes de
qualité et disposent d’un vrai savoir-faire en matière de biosécurité et de conduite d’élevage pour s’affranchir de tout traitement antibiotique. « Quand un animal tombe
malade, je le soigne avec un antibiotique. Dans ce cas, il est bouclé à l’oreille et retiré du
circuit Fleury Michon », explique Roland Lefeuvre, éleveur. L’aliment est fabriqué par
Sanders, marque du groupe Avril. Dans cette démarche, l’éleveur reçoit 7 centimes du kilo
Franck jourdain
de porc de FleuryMichon pour compenser les surcoûts de production.
En BrEF
ogM
les conditions du maintien de la
recherche de limagrain en France
C’est désormais la mutagénèse qui
retient toute l’attention de limagrain.
« en europe, le blocage sur les oGm
est complet, sauf dans quelques pays,
et nous ne sommes pas sûrs que cela
se débloquera un jour », a déclaré Daniel
Chéron, directeur général de limagrain,
lors du colloque HeC agroalimentaire
le 24 novembre à Paris. « mais la transgénèse n’est qu’une technologie parmi
d’autres, comme la mutagénèse. la
question, c’est de savoir si l’europe va
bloquer les “novel breeding technologies” ». Si c’était le cas, et qu’une autorisation de mise sur le marché était
nécessaire, « ce serait une catastrophe
pour la recherche scientifique dans nos
métiers et nous serions obligés d’aller
ailleurs », a prévenu Daniel Chéron. le
groupe a pour l’instant maintenu d’importantes activités de recherche en
26 - agra alimentation - n°2357 - jeudi 26 novembre 2015
France, tandis que les essais doivent être
réalisés aux etats-Unis. alors que la
Cop 21 va s’ouvrir, le dirigeant estime
que des meilleurs rendements pour les
plantes permettent de capter davantage de gaz à effets de serre.
inVEstissEMEnt
investissement majeur de Cooperl
à plestan
Cooperl va construire une nouvelle unité
industrielle à lamballe, selon une information publiée par ouest France le 23
novembre. le groupe coopératif achète
environ 19 hectares et devrait investir
plusieurs dizaines de millions d’euros
sur le site, autour d’une quarantaine
selon nos confrères, qui indiquent que
Cooperl ne souhaite pas communiquer
sur le projet. « il s’agit d’un projet moteur
et moderne, d’une usine de demain »,
qualifie-t-on en coulisses. les abattoirs devraient être réorganisés sur le
site de la Ville-es-lan, à lamballe. l’entreprise de Plestan, qui s’étalerait sur
8 ou 9 ha dans un premier temps, serait
dédiée à la logistique et à la transformation, indique le quotidien breton.
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EntrEprisEs
industrie > Europe
aCqUisition
sevenday dans le giron de nimbus
nimbus a repris le fabricant alsacien
de céréales petit déjeuner Sevenday,
spécialisé dans les mDD, à la barre du
tribunal de commerce début novembre.
l’offre du fonds néerlandais, déjà entré
au capital de la Chocolaterie de Bourgogne dans les mêmes circonstances,
a été préférée à celle de moulin des
moines (produits d’épicerie bio). Une
quarantaine de salariés sur les quelque
110 personnes employées par Sevenday
devrait être licenciée, selon la presse
locale. Sevenday a réalisé un chiffre
d’affaires atteignant près de 35 millions
d’euros à pleine capacité en 2011, pour
descendre à 27 millions avant sa mise
en cessation de paiement, en juin 2015,
rapporte l’Usine nouvelle, qui mentionne un plan de redémarrage à 20
millions d’euros de chiffre d’affaires.
polognE
Une onzième acquisition pour Frutarom
Frutarom, le spécialiste des arômes et des ingrédients, a annoncé la signature d’un
accord pour acheter 75 % du capital du polonais Amco pour 20,7 millions de dollars
(19,4 M€). Cette opération, qui sera financée par dette bancaire constitue une bonne
porte d’entrée pour profiter du dynamisme du marché polonais, avec à la clé un site
de production moderne. Une option d’achat permettra à la multinationale d’acquérir
le solde dans deux ans et demi. Fondé en 1998, Amco (70 salariés) est spécialisé dans
la production et la commercialisation de solutions (assaisonnement, marinades… )
pour l'industrie alimentaire. Sur son exercice 2014/2015, l’entreprise a réalisé un
chiffre d’affaires d’environ 71 millions de PLN (environ 16,6 M€). Frutarom réalise
ici sa onzième opération de croissance externe de l’année. Ori Yehudai, son président,
prévoit d’effectuer « d’autres acquisitions stratégiques dans nos domaines d'activité
sur les marchés présentant des taux de croissance élevés », indique le communiqué
du 11 novembre. Une politique d’acquisitions qui, combinée à la croissance interne
doit permettre à Frutarom d’atteindre ses objectifs d’au moins 1,5 milliard de dollars
de chiffre d’affaires avec une marge d'EBITDA de plus de 22% des activités de base
d'ici à 2020.
pdf
En BrEF
royaUME-Uni
Bon premier semestre
pour real good Food Company
Spécialiste de la décoration de gâteaux
et des ingrédients, le groupe britannique Real Good Food Company a amélioré ses comptes semestriels grâce à
de l’exceptionnel. après une perte de
Reproduction interdite
4,7 m£ (6,65 m€) sur les six premiers
mois de 2014/2015, l’entreprise a
annoncé un bénéfice après impôts de
9,3 m£ (13,17 m€). Un résultat dû en
partie à la vente de sa société napier
pour 44,4 m£ (62,89 m€), indique le
groupe dans un communiqué. Dans le
même temps, les ventes affichent une
légère progression à 46,65 m£ (66,08 m€)
contre 45,56 m£ (64,53 m€). le groupe
qui emploie près de 1 000 personnes
au travers de six sites en Grande-Bre-
n°2357 - jeudi 26 novembre 2015 - agra alimentation -
27
EntrEprisEs
tagne a fait part de son intention d'investir encore dans la pâtisserie premium et d'explorer de nouvelles opportunités de rachats. Real Good Food est
assez confiant sur l’évolution de ses
résultats pour l’ensemble de l’exercice.
princes group investit dans son site de
mise en bouteille d'Eden Valley
Princes Group prévoit d’agrandir son
site de mise en bouteille d'eau minérale naturelle à Cumbria dans l'eden
Valley, dans le nord-est de l'angleterre,
dès juin 2016. l'investissement qui porte
sur 15 m£ (21,37 m€) prévoit notamment
la mise en place d'une nouvelle ligne
d'embouteillage et d’un atelier de
recherche et développement. Quatre
postes d'ingénieurs seront d'ailleurs
industrie > Europe
créés pour compléter l'équipe de 130
personnes. Ce projet s'inscrit dans un
marché porteur où les ventes d'eau en
bouteilles auraient progressé de 12 %
en supermarché à 871 m£ (1,241 mrd€)
de janvier 2014 à janvier 2015, indique
le communiqué de l’entreprise. Une
autre enveloppe de 3,6 m£ (5,13 m€)
vient également d'être injectée pour le
réaménagement du site de long Sutton
dans le lincolnshire qui emploie 660
personnes à la fabrication de conserves
de fruits, légumes, pâtes et boulettes
de viandes.
Princes Group, qui emploie 8 000 personnes dans le monde, a réalisé un
c h i f f re d ’ a f fa i re s d e 1 , 6 1 m rd £
(2,29 mrd€) au 31 mars 2014.
Etats-Unis
Conagra opère une scission
Après avoir cédé ses activités MDD à TreeHouse, Conagra a annoncé, le 18 novembre,
son projet de scission. Les produits à marque à destination du retail, mais aussi certains produits à destination de la restauration, seront baptisés Conagra Brands tandis
que les activités de pommes de terre surgelées à destination du foodservice seront
appelées Lamb Weston. L’opération devrait être finalisée à l’automne 2016. « La décision de se séparer en deux société spécialisées reflète notre engagement actuel pour
mettre en œuvre des changements audacieux afin de délivrer une croissance durable
et davantage de valeur pour les actionnaires », a commenté Sean Connolly, p.-d.g.,
cité dans le communiqué. Pour rappel, la vente des activités MDD à TreeHouse, qui
doit rapporter 2,7 milliards de dollars (2,5 milliards d'euros), servira au désendettement (Agra Alimentation du 5 novembre). Entre l’intégration ratée des activités MDD
de Ralcorp, acquises il y a deux ans, et le report des consommateurs vers des produits
moins industrialisés (selon Reuters), les défis que doit relever Conagra sont importants. Ils ont incité Sean Connolly, arrivé en avril, à prendre des décisions radicales
comme le désengagement des MDD et à la suppression de 1 500 emplois dans le cadre
d’un plan d’économies de 300 millions de dollars par an (280 millions d’euros).
Les activités hébergées à l’avenir par Conagra Brands ont réalisé un chiffre d’affaires
de 7,2 milliards de dollars en 2014 (6,7 milliards d’euros). Elles réunissent des marques comme Chef Boyardee, Slim Jim, Marie Callender’s ou encore Hunt’s. La future
société, également cotée, Lamb Weston, réunit les activités de pomme de terre surgelée, patate douce, et d’autres produits végétaux, qui ont réalisé un chiffre d’affaires
de 2,9 milliards d’euros sur le dernier exercice (2,7 milliards d’euros).
Md
28 - agra alimentation - n°2357 - jeudi 26 novembre 2015
Reproduction interdite
EntrEprisEs
industrie > Monde
EMirats araBEs Unis
En BrEF
argEntinE
Marfrig veut se recentrer
sur le marché américain
le président de l’entreprise, martin
Secco veut se retirer du marché argentin,
afin de concentrer ses efforts sur le
marché américain. en effet, les autorités sanitaires des USa viennent d’accorder à quatre installations de marfrig au Brésil la possibilité d’exporter
vers ce pays. le groupe entend donc se
séparer de ses unités de production en
argentine, dont une seule sur les huit
que compte le groupe est encore en
activité aujourd’hui. marfrig était entré
sur le marché argentin en 2006 en rachetant les abattoirs Hughes et ab&P. l’entreprise est également en négociation
« avancée » pour céder la fabrication
du bœuf sous marque « beef Jerky ».
Brésil
jBs a triplé son bénéfice
au troisième trimestre
le bénéfice net du géant brésilien JBS
a bondi au troisième trimestre à 3,44
milliards de reais (contre 1,1 milliard
un an plus tôt, 860 m€ contre 278 m€)
dépassant ainsi les prévisions des analystes. Dans le même temps, son chiffre
d’affaires a progressé de 40 % à 43
milliards de reales (10,7 mrd€). Ces
performances s’expliquent principalement par des effets de change favorables, sachant que 80 % des ventes du
groupe sont effectués en dollars et que
le réal a perdu près d'un tiers de sa
valeur cette année. la dette reste est
restée inchangée à 10,5 milliards de
dollars (9,9 milliards d’euros).
le groupe a par ailleurs confirmé que
l’acquisition de l’activité porcs de Cargill lui permettait non seulement d’élargir sa clientèle mais aussi de renforcer son portefeuille marques et
produits préparés (agra alimentation du
5 novembre).
Reproduction interdite
Brasil Foods (BrF) continue son
développement au Moyen-orient
Présente depuis plusieurs années dans
les pays du Golfe, l’entreprise brésilienne Brasil Foods compte porter la
capacité de son usine d’abu Dhabi, située
à Kizad, de 72 000 à 100 000 tonnes d’ici
à fin 2016. le président de BRF, Pedro
Faria, a expliqué que cet investissement
devait permettre de continuer à alimenter les marchés en demande croissante que sont les Émirats arabes, mais
aussi l’ensemble de l’afrique du nord
et les autres pays africains et voire
même asiatiques. Cette usine est également vouée à devenir un centre d’exportation des produits vers le reste du
monde. l’investissement atteint 160 m$
(150 m€).
Etats-Unis
tyson ferme deux usines de produits
transformés
tyson a annoncé vouloir fermer deux
usines qu’elle possède à Jefferson (Winsconsin) et à Chicago (illinois). les lignes
de transformations de produits seront
réparties dans d’autres installations de
l’entreprise. Ces deux unités, qui doivent fermer avant le 1er octobre 2016
étaient spécialisées dans la production
de plats pour la restauration hospitalière (omelettes, poulet mariné, soupes,
sauces, cordons bleus, pizzas, salamis
et poivrons émincés). 880 emplois sont
concernés. le coût prohibitif d’une rénovation des deux sites devenus vétustes
et l’éloignement des centres de matières
premières pour l’usine de Chicago ont
motivé ces décisions.
jaMaïqUE
l’usine de produits laitiers de nestlé
rachetée par Musson
nestlé Jamaica devrait céder son activité de produits laitiers fabriqués localement à musson international Dairies,
une filiale du Groupe musson, un puissant conglomérat présent dans les
n°2357 - jeudi 26 novembre 2015 - agra alimentation -
29
EntrEprisEs
industrie > Monde
Caraïbes. la transaction comprend les
marques de boissons Supligen et de lait
condensé Betty, ainsi que l’unité de
fabrication de Bybrook, près de Kingston.
les 130 salariés concernés se verront
offrir un emploi dans la nouvelle organisation, précise le groupe suisse dans
un communiqué publié le 18 novembre.
la filiale de nestlé en Jamaïque prévoit à l’avenir de concentrer ses efforts
sur la distribution de ses marques internationales, milo, maggi, nescafé,
Gloria…
BULLETIN D’ABONNEMENT
FRANCE
1 530,03 €
TTC
Dom Tom
1 514,29 €
TTC
Autres Pays
1 498,56 €TTC
2 950,38 €
TTC
2 974,81 €
TTC
2 943,90 €TTC
MES COORDONNÉES
Nom
Prénom
Société
Adresse
L’HEBDO + AGRAFIL
100% DIGITALE
2 536,14 €
TTC
2 510,06 €
TTC
2 483,98 €TTC
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Les
Européens
veulent des
garde
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Des éleveurs
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avant la nouvelle
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L'ÉCONOM
Tél.
Port
3 page(s)
MERCREDI 11
FÉVRIER
2015
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ordonne l'expulsion
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d'Albi a ordonné,
octobre 2013
des zadistes
le site du projet
le 10 février,
l'expulsion d'une
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partie des zadistes
qui se sont exprimés de retenue d'eau à Sivens
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selon l'AFP.
ceux-ci attendent
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du Conseil général
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de l'Ecologie,
de retenue d'eau.
Le débat et le
Intercéréales
Code APE
N° TVA intra
AGRA1412-07C - Offre valable jusqu’au 15/11/2015.
L’HEBDO PAPIER
+ AGRAFIL
AGRAFIL
lance une nouvelle
Un accord au
classification
sein de
du blé tendre
annonce Intercéréales. l'interprofession céréalière
est intervenu
« Les quatre
le 4 février sur
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classes définies,
la qualité de
une nouvelle
qui correspondent
la production
classification
aux
du blé tendre,
française »,
explique la directrice besoins du marché, visent
à donner plus
adjointe Solenn
de
Le Boudec.
D'application
1
A retourner à : AGRA Service abonnements - 2 avenue du Pays de Caen, Colombelles - 14902 CAEN CEDEX 9
Tél. 02 31 35 77 02 - Fax : 02 31 35 77 18 - [email protected]
TVA à 2,1% pour la France métropolitaine et 1,05% pour les DOM TOM. Version numérique monoposte non transférable.
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30 - agra alimentation - n°2357 - jeudi 26 novembre 2015
Reproduction interdite
ENTREPRISES
Commerce > France
MONTPELLIER/RÉGIONS > La marque Sud De France va inaugurer sa maison à
Montpellier. Avec un lieu unique de mise en valeur et de vente des produits régionaux inventés par les grands acteurs de l’agroalimentaire.
Fou de Sud invente un nouveau
concept de vente de produits
régionaux
I
ls l’ont fait. Les patrons de sept groupes alimentaires et viticoles régionaux ont
fédéré leur expertise et leur passion pour inventer un nouveau concept de commerce. Il s’agit de Fou de Sud, installé au rez-de-chaussée de la maison Sud de
France qui sera inaugurée le 2 décembre prochain. L’établissement se veut l’ambassade opérationnelle de Sud De France, la marque ombrelle des produits régionaux du
Languedoc-Roussillon. Pour organiser les 930 m2 de surface commerciale, les sept
de Fou de Sud ont phosphoré pendant deux années pleines sur le projet initié par
Xavier Danjou (Confiserie du Tech), Didier Barral (la Compagnie des Desserts) et
Ivan Borel (Les Maisons des producteurs). Yannick Chevrier (La Sica du Caroux),
Frédéric Jeanjean (maison Jeanjean, groupe Advini), Christian Paré (maison Paré,
boucherie) et Florent Tarbouriech (Médithau) ont rallié ce projet. Ils ont imaginé dans
un lieu unique, une brasserie, un restaurant, une épicerie, des halles (boucherie-charcuterie, poissonnerie, fromagerie, écailler) un caveau de dégustation et un espace pour
accueillir les animations des petits producteurs qui sont invités à proposer leurs articles (2 500 références) dans des domaines aussi divers que la cosmétique, la brasserie
artisanale, la biscuiterie, les jus de fruits naturels.
« SANS INTERMÉDIAIRE »
« On a créé autre chose que la grande distribution et les épiceries fines qui existaient
déjà. Ici, on joue la carte de la transparence, de la fraîcheur, de la proximité et des
produits locaux à 100 %. Les poissons frais arrivent directement de la criée. Les
salades, des maraîchers de l’Hérault. Sans intermédiaire », explique Ivan Borel,
directeur général de la structure, qui décline l’articulation maison : promotion, consommation sur place et vente à emporter. « Les cuisiniers du restaurant font leur marché
dans les rayons. Ils peuvent aussi répondre directement à la sollicitation du client.
On a voulu ressusciter ce qui existait naguère, la cuisine sur le lieu même du marché.
Et on propose au moins trois offres du jour à partir de paniers de produits frais »,
ajoute Xavier Danjou, le p.-d.g. de la Confiserie du Tech. Lui est convaincu que Fou
de Sud va jouer un rôle majeur dans le développement des différents acteurs et la
défense des emplois qu’ils représentent. « Je voulais ouvrir un point de vente à Montpellier mais tout seul, c’était trop lourd à porter », poursuit-il.
« C’est une histoire d’amitiés entre des hommes qui sont des vrais amoureux de la
région et qui cherchent à faire partager leur passion et leur savoir-faire », estime FréReproduction interdite
n°2357 - jeudi 26 novembre 2015 - AGRA alimentation -
31
ENTREPRISES
Commerce > France
déric Jeanjean qui a piloté le comité de dégustation afin de choisir les 180 premières
références de vins du caveau, des bouteilles qui ne sortent pas toutes de la Maison
Jeanjean.
Pour monter l’opération, les sept de Fou de Sud ont investi de manière égalitaire :
50 000 € chacun. De la même manière, ils ont cautionné les emprunts bancaires. La
SAS au capital de 350 000 € a ainsi investi 1 300 000 € avec dans le viseur un chiffre
d’affaires prévisionnel de 2 700 000 € dés la première année d’exercice. Fou de Sud est
implanté à Pérols, en bordure du parc des expositions, à mi-chemin entre la ville de Montpellier et le gisement touristique du littoral. Le « Fou » est ouvert jusqu’à vingt heures,
six jours sur sept. Et plus si affinités avec les clients « Fous de Sud » ! Christian Goutorbe
RÉSULTATS/RESTRUCTURATION > Dans un environnement qualifié de « très volatil », Sodexo a annoncé, le 19 novembre, une nouvelle vague de suppression d’emplois malgré des résultats 2014/2015 en forte progression.
Sodexo supprime des postes
malgré un bon exercice
S
odexo, spécialiste des services aux entreprises, notamment en restauration, a
annoncé le 19 novembre la suppression de 1 200 à 1 500 postes sur les 18 prochains mois, bien que les résultats annuels présentés le même jour se soient
révélés supérieurs aux attentes du marché. Cette restructuration intervient dans le
cadre d’un plan d’économies de 200 millions d’euros étalé sur deux ans. « Les tendances restent favorables pour l'exercice 2015/16 mais nous sommes dans un contexte
économique mondial très volatil, avec une prévision de croissance du PIB faible à
court terme dans les économies en développement, en particulier au Brésil, des secteurs pétrolier et minier fortement “impactés” par la baisse des prix des matières premières, des incertitudes sur les évolutions des devises, et, une reprise qui reste toujours hésitante en Europe », a rappelé le directeur général Michel Landel, lors de la
présentation des résultats annuels du groupe. Implanté dans 80 pays, Sodexo emploie
420 000 personnes. Le dirigeant n'a pas précisé la répartition géographique de ces
suppressions d'emplois. Mais il a assuré à l'AFP que « ce programme ne sera pas particulièrement axé sur la France » qui a déjà connu des réductions d'effectifs. 217
départs volontaires y ont été enregistrés en 2013, dans le cadre d’un plan d’économies de 170 millions d’euros qui a notamment consisté à supprimer 700 emplois.
PLUS DE 1 MILLIARD D’EUROS DE RÉSULTAT OPÉRATIONNEL
En 2014/2015 (exercice clos fin août), le chiffre d’affaires de Sodexo, à 19,8 milliards
d’euros, a progressé de plus de 10 % (dont 2,5 % de croissance interne). Le résultat
opérationnel, à 1,143 milliard d’euros, affiche une progression de 21,7 % (+ 11,9 %
32 - AGRA alimentation - n°2357 - jeudi 26 novembre 2015
Reproduction interdite
ENTREPRISES
Commerce > France
hors éléments exceptionnels et effets de change). Enfin le résultat net part du groupe,
à 700 millions d’euros, a progressé de 42,9 % (32,4 % hors effets de change). Sur la
période, « Sodexo bénéficie d'écarts de conversion positifs qui “impactent” favorablement le chiffre d'affaires ainsi que tous les autres postes du compte de résultat »,
précise le groupe dans un communiqué.
Sodexo proposera à son assemblée générale du 26 janvier un dividende de 2,20 euros
par action, en hausse de 22,2 % sur le précédent. Lors de ce rendez-vous, Sophie
Bellon doit prendre les rênes de l'entreprise fondée par son père Pierre Bellon dans
les années 60.
OBJECTIFS AMBITIEUX
Pour 2015/16, le groupe vise une « croissance interne du chiffre d'affaires de 3 % et
une progression du résultat opérationnel de 8 % ». A plus long terme, Sodexo prévoit
« une croissance annuelle moyenne du chiffre d'affaires, hors effet de change, comprise entre 4 et 7 %, ainsi qu'une augmentation annuelle moyenne du résultat opérationnel, hors effet de change, de 8 à 10 % ». Le groupe a par ailleurs annoncé la mise
en œuvre durant l'exercice 2015/16, d'un programme de rachat d'actions en vue de les
annuler, sur environ 2,4 % du capital.
MD, avec AFP
EN BREF
FINANCEMENT
Frichti lève un million d’euros
Frichti, start-up de livraison de repas
fondée cette année par Julia Bijaoui, a
récemment levé un million d’euros
auprès d’alven Capital, selon le Journal
du net. Contrairement à des systèmes
comme allo Resto ou Deliveroo, qui
assurent la livraison pour des restaurants, Frichti imagine les repas en
interne. Plus de 10 000 ont été élaborés
et livrés en trois mois.
DISTRIBUTION
Grand Frais débarque en Bretagne
inspiré de l'ambiance et de la configuration d'un marché traditionnel sous
des halles couvertes, les magasins
Grand Frais font leurs premiers pas en
Bretagne. Près de Rennes, l'enseigne
a ouvert fin octobre sur 1 000 m2 à
Cesson-Sévigné avec une quarantaine
d'employés. a Quimper, un projet est à
Reproduction interdite
l'étude pour une ouverture fin 2016 ou
début 2017. Fondée à lyon en 1992,
Grand Frais compte 157 magasins en
France et réalisait 400 m€ de chiffre
d'affaires en 2012. l'enseigne réunit
dans un même lieu cinq professionnels
des métiers de bouche : primeur, épicier, boucher-charcutier, fromager et
poissonnier.
RESTAURATION
Buffalo Grill est à vendre
Buffalo Grill, la chaîne de restauration
spécialisée dans la grillade, est à vendre,
a indiqué à l'aFP le 12 novembre une
source proche du dossier, confirmant
une information de presse. Selon le quotidien les echos, les fonds français
abenex et nixen, qui possèdent Buffalo
Grill, ont confié un mandat à la banque
DC advisory pour engager la vente des
restaurants, pour une valorisation
estimée à 400 millions d'euros. Buffalo
Grill est le leader de la restauration à
thème en France avec 331 restaurants
(succursales et franchisés), 522 millions
d'euros de chiffre d'affaires en 2014 et
6 560 collaborateurs. les propriétaires
n°2357 - jeudi 26 novembre 2015 - AGRA alimentation -
33
ENTREPRISES
ont reçu « des marques d'intérêt de
fonds français et anglo-saxons », précisent les echos. Contacté par l'aFP,
Buffalo Grill n'a pas souhaité confirmer.
Groupe Flo triple sa perte nette sur
neuf mois
Groupe Flo (Hippopotamus, tablapizza,
Bistrot Romain) a triplé sa perte nette
au 30 septembre, à 14,9 millions d'euros,
selon un communiqué du 10 novembre.
Sur la même période, l’excédent brut
d’exploitation a chuté de 69,17 %, à 4,1
millions d’euros et la perte opérationnelle courante s’est établi à 7,8 millions,
soit un retrait de plus de 300 %. Si le
groupe, qui a récemment renégocié sa
dette, estime que l’évolution du chiffre
d’affaires de ses ventes (217 millions
d’euros sur neuf mois) s’est amélioré
en tendance (avec une baisse moindre
au troisième trimestre qu’au premier
semestre), Vincent lemaître, son directeur général, a déclaré que « le niveau
de fréquentation au niveau groupe reste
encore insuffisant pour couvrir correctement les frais fixes », selon les propos
rapportés par l’aFP.
Zenchef lève 6 millions d’euros
la start-up Zenchef (site internet pour
les restaurants indépendants) a annoncé
le 4 novembre avoir levé 6 millions
d'euros. les fonds elaia Partner et l'accélérateur de Capital Partner, déjà présents depuis 2013, le « business angel
» Xange, metro et edenred ont participé à l’opération. Zenchef propose un
site internet personnalisable, un système de gestion des réservations, une
veille sur les sites évoquant le restaurant et des outils de marketing direct.
l'entreprise réalise actuellement un
chiffre d'affaires de 2 millions d'euros
en France, en Grande-Bretagne et en
espagne, et vise 25 millions d’euros
d’ici à 2018, grâce notamment à l’implantation dans de nouveaux pays. Zenchef avait déjà levé plus de 1,6 million
d'euros en 2012 et 2013.
34 - AGRA alimentation - n°2357 - jeudi 26 novembre 2015
Commerce > Monde
FINANCEMENT
Deliveroo lève 100 millions de dollars
le service de livraisons de plats à domicile Deliveroo, créé en 2013 au RoyaumeUni et présent en France depuis avril,
a annoncé une levée de fonds de 100
millions de dollars (94 millions d'euros)
et la poursuite de son expansion à l’international. la start-up avait déjà levé
70 millions de dollars (65 millions
d'euros) en juillet dernier, après 25
millions de dollars (23 millions d'euros)
en janvier. elle a reçu le soutien « des
investisseurs historiques accel, Hummingbird Ventures et index Ventures »,
i n d i q u e u n co m m u n i q u é d u 2 4
novembre. la plateforme web et mobile
de Deliveroo propose un « service de
livraison à domicile des meilleurs restaurants de quartier ». la société qui
compte 5 000 restaurants partenaires
dans le monde, 500 en France, 300 à
Paris, compte se développer en dehors
de l'europe avec l'ouverture de son service « dans cinq nouvelles grandes
métropoles mondiales: Dubaï, HongKong, Singapour, melbourne et Sydney
», poursuit-elle. la start-up ne communique pas son chiffre d'affaires.
ETATS-UNIS
Elior acquiert ABL Management
le spécialiste de la restauration collective et commerciale poursuit ses
emplettes aux etats-Unis. elior a
annoncé le 23 novembre l’acquisition
d’aBl management, spécialiste américain de la restauration collective en
milieux carcéral et universitaire, pour
un montant non dévoilé. Fondée en 1990,
aBl management (siège basé à louisiane), emploie 800 personnes et compte
près de 200 clients des secteurs pénitentiaires et de l'enseignement supérieur. l’entreprise a généré un chiffre
d'affaires de près de 60 millions de dollars (56,4 m€) en 2014. « nous continuerons de saisir les opportunités de
cette qualité aux États-Unis pour réaliser notre ambition, qui est d'accroître
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ENTREPRISES
Commerce > Monde
notre présence dans cette région du
monde en ciblant des marchés de
niche », a prévenu Philippe Salle, président-directeur général d'elior, dans
le communiqué.
elior qui a réalisé un chiffre d'affaires
de 5,341 milliards d'euros en 2014, est
présent sur le marché de la restauration collective aux États-Unis depuis
2013, date de l'acquisition du groupe
trustHouse Services.
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n°2357 - jeudi 26 novembre 2015 - AGRA alimentation -
35
Pourquoi nos lecteurs nous lisent :
Un journal qui donne une information claire et précise sur l’actualité agroalimentaire. L’analyse du contexte et des grandes tendances d’évolution des IAA côtoie une
information documentée sur les entreprises du secteur.
Ludovic Spiers, Directeur Général - Agrial
Acteur majeur de l’industrie agroalimentaire, le groupe Bonduelle suit de près son
actualité. L’exhaustivité de l’information et la qualité de l’analyse que je trouve
dans Agra alimentation, me sont précieuses.
Christophe Bonduelle, PDG - Groupe Bonduelle
Agra alimentation est une source d’information essentielle pour les professionnels.
J’apprécie notamment la qualité des analyses .
François Moury, Directeur du Pôle Agriculture et Agroalimentaire - Crédit Agricole S.A.
Véritable outil de travail, la revue Agra alimentation apporte une vision stratégique sur l’industrie agroalimentaire. A travers un équilibre parfait entre analyses
macro-économiques, actualités réglementaires et témoignages de grands dirigeants, elle permet d’anticiper les tendances du secteur et les problématiques de
mes clients.
Yves Pelle, Associé, Responsable des secteurs Agroalimentaire et Coopératives Agricoles - PwC
Agra alimentation constitue pour moi un outil précieux qui offre une analyse riche
et complète du secteur de l’agroalimentaire. Son format pratique permet de l’avoir
toujours sur soi.
Olivier Clanchin, Président - Triballat Noyal
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AGRA1504-02
Les lecteurs d’Agra alimentation en savent plus.
PRODUITS - MARCHÉS
CONJONCTURE/FÊTES
Les professionnels du saumon optimistes
à l’approche des fêtes
Après une fin d’année 2013 et un début d’année 2014 catastrophiques, le marché du
saumon fumé a retrouvé des couleurs en GMS. Selon les chiffres Iri communiqués
par les Entreprises du Traiteur Frais dans un dossier de presse récent, à fin octobre les
ventes avaient progressé de 1,7 % en valeur sur un an, sur un marché des produits de
grande consommation en progression de 0,8 % seulement. Le 13 novembre au matin,
la profession se montrait très optimiste à l’approche des fêtes, faisant état de commandes en hausse par rapport à 2014 pour les fêtes de fin d’année. Reste à savoir
quelles pourront être les conséquences des attentats sur la consommation, notamment
hors foyer. Sur les dix premiers mois de l’année en tout cas, le marché s’est caractérisé par une montée en gamme et une diversification des origines. Les ventes de
saumon Pacifique ont ainsi augmenté de 174 % (même période), celles de saumon
d’Alaska de 26,6 % et celles de saumon d’Irlande de 23,6 %. Dans le même temps,
les ventes de saumon bio et sauvage ont progressé de respectivement 37,4 % et 32 %.
L’optimisme affiché par la profession fait suite à deux années difficiles. Après la diffusion d’un reportage à charge sur le saumon, les volumes de vente avaient reculé de
8 % sur la dernière période de 2013. Et la baisse avait continué en 2014, avec des
ventes en recul d’environ 10 % en volume sur les onze premiers mois de l’année (Agra
Alimentation du 12 janvier 2015). La croissance en valeur du marché cette année est
donc une bonne nouvelle, même si cet indicateur ne préjuge en rien de l’évolution des
volumes (que l’Adepale ne nous a pas communiquée). En 2014, la production française de saumon fumé, à 29 000 tonnes, était toujours en décrue par rapport à 2012
(31 300 tonnes), selon le rapport économique saumon et truites fumées de l’Adepale.
Il faut remonter à 2008 pour avoir un niveau de production inférieur (28 700 t). MD
EN BREF
CLASSEMENT
Le top 10 des entreprises de
productions de porcs mondiaux
Pig International a publié les résultats
de sa deuxième enquête mondiale sur
les entreprises transnationales de production de porcs. Pour élaborer son
classement, Pig International et Watt
global media se sont basés sur le
nombre de truies détenues ou exploitées. De par ce système, des grands
Reproduction interdite
noms de la filière porc dont l’élevage
n’est pas intégré, tels que Danish Crown,
l’allemand Tönnies, ou encore le français Bigard, sont donc exclus de cette
enquête. Ainsi dans le top ten des éleveurs de porcs mondiaux selon Pig International, figurent quatre entreprises
asiatiques, trois entreprises américaines, une sud-américaine et deux
européennes. Ainsi, WH group (Chine)
est leader avec 1,11 million de truies,
devant CP Group (Thaïlande) avec 544
000 truies, Wen’s Food Group (Chine)
avec 500 000 truies, Triumph Foods
(USA) avec 408 000 truies, BRF (Brésil)
n°2357 - jeudi 26 novembre 2015 - AGRA ALIMENTATION -
37
PRODUITS - MARCHÉS
avec 380 000 truies, NongHyup Agribusiness (Corée du Sud) avec 280 000
truies, Cooperl (France) avec 250 000
truies, The Maschhoffs (USA) avec 218
000 truies, Seaboard Corp. (USA) avec
217 000 truies et le catalan Valls Companys, avec 195 000 truies.
EVENEMENT
4 décembre : Cap sur l’ASEAN
avec Business France
Avec une population de 615 millions
d’habitants et une croissance économique annuelle de 5,5 %, l’Association
des nations de l’Asie du Sud-Est (Asean)
affiche un potentiel de croissance quasi
unique pour des entreprises exportatrices. Comptant dix pays membres, il
s’agit de la première zone de libre
échange en Asie.
38 - AGRA ALIMENTATION - n°2357 - jeudi 26 novembre 2015
D'ici 2020, le marché des produits alimentaires au sein de l'Asean-5 (Indonésie, Malaisie, les Philippines, Singapour et Thaïlande) devrait dépasser 600
Mds USD, notamment sous l'effet de
l'augmentation des classes moyennes
et de la population urbaine.
Business France et Agra Presse organisent, avec la participation d’Agra Alimentation, une table ronde intitulée :
« Produits transformés : l'Asean : une
zone, six marchés », le vendredi 4
décembre à Paris, dans le cadre des
premières rencontres internationales
de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire.
Renseignements : Axelle Chrismann :
[email protected] ; +33(0)
42742907
Site : http://events-export.businessfrance.fr/cap-agro-asean/
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AGENDA
Hebdomadaire édité par
AGRA, SAS au capital
de 330 846 euros
RCS Caen 538 582 636
Code APE 6391Z
2, av. du Pays de Caen Colombelles
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RÉDACTION
Rédacteur en chef :
Perrine Delfortrie
Rédacteurs
Marine Digabel,
NOVEMBRE
26-30
Salon Provence Prestige 2015
(Palais des Congrès d’Arles)
Rencontres Internationales
de l’Agriculture et
l’Agroalimentaire Cap Agro
Asean à Paris
JANVIER
17-19
agenda
Sial Moyen-Orient, Abu Dhabi
Congrès international sur les
algues, Lisbonne
Fancy Food Show, San
Fransisco
24-26
10
Food Ingredients Europe,
Villepinte
1-3
(OIE, 12 rue de Prony, à Paris).
7-9
DÉCEMBRE
1-3
4
Colloque du CNA sur le thème
"Communication et
alimentation, les conditions
de la confiance »
Sirha Genève
Aziz Ben Marzouq
Secrétaire de rédaction :
Matthieu Brocart
Éditrice commerciale:
Axelle Chrismann
01 42 74 29 07
SERVICES
Fax 01 42 74 29 35
Directeur
de la publication :
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Principaux actionnaires :
Réussir SA &
Agra Investissement
Secrétariat général :
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(01 42 74 28 16)
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Frutarom
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Real Good Food
Company
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M
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Marfrig
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Musson
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Dairies
3
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24
31
29
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S
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Sevenday
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Sica du Caroux 31
Sodexo
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T
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TrustHouse
Services
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U
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I
29
27
Index Ventures 34
P
JBS
Jeanjean
Porc Armorique
Evolution
25
Princes Group 28
J
29
31
28
35
29
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Producers
19
V
INDEX
Deliveroo
Reproduction interdite
Doux
E
Villeneuve Pet
Foods
19
Z
Zenchef
jeudi 26 novembre 2015 - n°2357 - AGRA ALIMENTATION -
34
39
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