Yves EBERHARD
Transcription
Yves EBERHARD
Scolarisation des élèves handicapés et éducation physique et sportive Programme National de Pilotage – Colloque national organisé par la DGESCO et l'ESEN 18 et 19 Mai 2009 – École supérieure de l’éducation nationale Table ronde 1 Éducation à la santé et à la gestion de la vie physique et sociale Yves EBERHARD, directeur UFR APS, université Joseph Fourier de Grenoble Intégrer / inclure en cours d’EPS les enfants avec des déficiences intellectuelles C’est un choix délibéré de ma part que de parler de cette question. En effet, depuis le processus de reconnaissance et d’intégration sociale de la Personne handicapée des années 75-80, la problématique posée par l’inclusion des personnes avec des déficiences intellectuelles ou mentales, dans la logique de l’intégration des différences à l’école publique, vient toujours "après les autres". Dans notre culture cartésienne, la panne d’intelligence au sens cognitif du terme semble le handicap le plus insurmontable qui soit, celui qui à jamais marginalise cette population humaine, porte ouverte à une ségrégation persistante. Mon propos sera l’inverse et tentera de montrer au final que le fait d’inclure en cours d’éducation physique et sportive (EPS) à l’école primaire, au collège, des enfants avec des déficiences et/ou des handicaps, les rétablir dans leur droit fondamental à une éducation dans les structures ordinaires, participe à un acte prometteur pour l’avenir de l’homme, "car les différences au sein de tout groupe social engendrent la diversité qui garantissent la survie". Il doit en être de même pour les enfants et adolescents avec des déficiences intellectuelles dont les parents ou tuteurs regroupés en associations s’évertuent à combler un retard sans fin. Rappel : le poids de l’histoire a été différent, pour la population des enfants avec des déficiences intellectuelles, en regard des autres catégories de déficiences-handicaps Les "freins" à l’évolution se retrouvent au début du siècle dans la description des incompétences des "débiles" pour "rééduquer les manques", avec, par exemple, la description du syndrome de débilité mentale et motrice (Dupré, 1907). En conséquence, il n’y eut naturellement pas de place pour les "débiles" à l’école publique de Jules Ferry. On relève encore, en 1948, dans un précis de psychiatrie de la Faculté de Médecine de Paris, la citation suivante : "… l’idiot, heureusement, parvient rarement à l’âge adulte…". L’espérance de vie des personnes handicapées mentales ne dépassant pas, à l’époque, l’âge de 20 ans en moyenne… trois solutions se présentèrent aux parents : l’enfermement asilaire, l’enfermement familial… ou créer un besoin comme dans les années 60 avec la création des Instituts Médico Pédagogiques (IMP) ou Instituts Médico PROfessionnels (IMPRO). Ces structures ont recruté dès l’origine des personnels du secteur médico-social (moniteurséducateurs, éducateurs spécialisés, éducateurs techniques, éducateurs scolaires…) aidés de (psycho) thérapeutes du secteur santé (orthophonistes, psychomotriciens…). En France, les soi-disant "lois" de psychomotricité, de psychocinétique, d’éducation psychomotrice, etc., considérées un moment comme des panacées, furent conseillées pour la rééducation des débiles par le mouvement (Stambak, 1968). Pour éviter de faire ombrage à ces théories, le sport fut même "déconseillé" (Zazzo, Picq et Vayer en France, mais par d’autres référents étrangers) avant qu’il ne soit récemment repris à son compte (années 90) par le pouvoir médico-social en complétant le nom d’une activité sportive ou non sportive par le substantif verbal "thérapie". École supérieure de l'éducation nationale Page 1/5 www.esen.education.fr Scolarisation des élèves handicapés et éducation physique et sportive Table ronde 1 – Éducation à la santé et à la gestion de la vie physique et sociale Qu’apporte la recherche universitaire sur ce sujet ? On se doit de rappeler que la production de la recherche universitaire est plus internationale et publiée en anglais que nationale et publiée en français. Si l’on peut retrouver dans la littérature scientifique quelques traces "antiques" posant les premières relations soit entre "le mental et la croissance physique" (Abernathy, 1936) ou encore "la valeur motrice et l’intelligence" (Sloan, 1951), les années 50-60 (et même 70) seront surtout marquées par des travaux mettant en évidence les inaptitudes psychomotrices des déficients mentaux jusqu’au début des années 80, (Francis & Rarick, 1959 ; Howe, 1959 ; Corder, 1966 ; Josef, 1967 ; Keogh & Oliver, 1968 ; Levarlet-Joye & Ribauvillé, 1981). Bien avant les investigations expérimentales, les premiers travaux – consistant en des données empiriques qui mélangeaient des niveaux de quotient intellectuel (QI) différents – ont montré de "pauvres" performances psychomotrices. En fait, il fut rapporté des déficits de l’équilibre statique, de la force musculaire et de la coordination motrice qui influençaient défavorablement les tests de performance motrice et les mesures de condition physique. Les scores les plus mauvais concernaient les items qui exigeaient des apprentissages et des coordinations neuromusculaires. De plus, à la déficience mentale furent associés de lents processus de croissance et de maturation (les enfants avec des déficiences intellectuelles ont, en général, une taille inférieure par rapport à l’âge) qui surajoutent encore un retard de développement aux habiletés motrices ontogénétiques. À l’époque, ces carences furent relevées plus importantes chez les sujets dits non éducables (déficits intellectuels de niveaux sévères et profonds) que chez les sujets éducables. Les sujets porteurs de trisomie 21, sans pour autant constituer un groupe à part, ont été remarqués comme particulièrement désavantagés pour la vitesse de course, l’équilibre, la force, le contrôle visuo-moteur, la motricité fine et les grandes habiletés motrices, etc., l’environnement éducatif ou parental leur donnant peu d’occasions d’exercer ces habiletés motrices. L’excès de masse grasse fut relevé chez tous les enfants et adolescents déficients intellectuels, mais surtout chez les enfants porteurs de trisomie 21, vis-à-vis desquels certains auteurs émirent des hypothèses sur une éventuelle déficience dans l’activation musculaire (par exemple un déficit cérébral de sérotonine). Mais en résumé, tous les auteurs pionniers notèrent des traits comportementaux récurrents : grande impulsivité, manque permanent de concentration à l’abord d’une tâche, attitudes fréquentes de découragement. Que retenir des travaux sur la condition physique permettant une connaissance approfondie des enfants avec des déficiences intellectuelles ? En premier lieu, des retards de condition physique générale furent recensés : • • chez des déficients intellectuels légers, garçons et filles, de tranche 8-18 ans d’âge réel, le retard est de 2 à 4 ans par rapport à un groupe contrôle du même âge (Rarick et al., 1970) ; chez des déficients intellectuels moyens, garçons et filles, de tranche 6-19 ans d’âge réel, le niveau est encore inférieur aux déficients intellectuels légers (Londeree & Johnson, 1974). Sur des tests de course et de marche (600 yards) avec des déficients intellectuels de moins de 12 ans, les valeurs sont moindres par rapport aux contrôles, les garçons sont supérieurs aux filles, les déficients intellectuels légers sont meilleurs que les déficients intellectuels moyens (Stein, 1965 ; Sengstock, 1966 ; Rarick et al., 1970 ; Londeree & Johnson, 1974). En deuxième lieu, de "faibles" aptitudes physiques furent constatées, les dimensions corporelles anthropométriques étant plus ou moins responsables des "faiblesses de performance". Rappelons-en quelques traits caractéristiques. La composition corporelle indique une tendance à l’obésité. Kelly et al., 1986, ont montré que sur 553 adultes institutionnalisés, 45 % des hommes et 51 % des femmes étaient obèses. La force est faible au niveau respiratoire, au niveau musculaire isométrique comme pour les muscles de la motricité fine et une hypotonicité de la sangle abdominale est généralement constatée. La condition physique aérobie est plus faible de 8 à 12 % par rapport à des sujets contrôles du même âge. Les raisons évoquées sont un problème de compréhension des tests (ou des tests pas adaptés), des difficultés pour obtenir la fréquence cardiaque maximale (FC max.) théorique, une faible libération de catécholamines... Pour des enfants de 10-13 ans le VO2 max. reconnu fut inférieur à 40 ml/kg/min. - chiffre de 39 ml/kg/min.- (vs contrôle 48-56 ml/kg/min.). L’ensemble les décrit comme un véritable "modèle" des conséquences néfastes de la sédentarité au point de les citer comme une population "à risque" (Pitetti, 1991) de maladies cardiovasculaires, expliquant chez eux une mortalité précoce. École supérieure de l'éducation nationale Page 2/5 www.esen.education.fr Scolarisation des élèves handicapés et éducation physique et sportive Table ronde 1 – Éducation à la santé et à la gestion de la vie physique et sociale Par contre, la période des années 80-90 fut le véritable "déclencheur" de l’évolution avec la recherche et la mise en évidence de "capacités" chez tous les enfants et adolescents présentant des déficiences et/ou handicaps, même s’il existe des "incompétences" originelles graves. On reconnaît enfin qu’il y a tout intérêt à vaincre, en premier lieu, les tendances de surprotection familiales et institutionnelles (Eberhard et al., 1989, 1991). La volonté politique d’intégration (loi française dite de l’intégration de 1975, année internationale sur la personne handicapée en 1981, loi Avice de 1984, les différentes résolutions européennes, les embryons de réseaux universitaires européens et thématiques, la mise en place de diplômes européens en activité physique adaptée (APA), etc. de la période 1990-2000) donna plus d’importance au principe universel de "vie active". En effet, une "vie active" permet de "tirer des bénéfices pour la santé physique et morale, le bien être individuel et social et la qualité de vie". Cette affirmation a été confortée par des preuves, c’est-à-dire d’après des résultats de recherches mettant en relation la dépense énergétique lors de protocoles d’effort (ayant pour support l’exercice musculaire) avec les indicateurs de santé. Les STAPS, et plus particulièrement la filière APA intégrée à un rayonnement européen et nord-américain, ont participé à cette évolution depuis l’introduction du concept APA en Europe (Bruxelles, 1979). Par exemple, dans les STAPS, si Grenoble afficha à la fin des années 80 (et affiche toujours) des thématiques d’études sur les "aptitudes physiques des trisomiques 21 à l’effort" (Bricout et al., Eberhard et al., Flore et al.), Montpellier développa et développe les aspects intégration, motivation, estime de soi d’adolescents déficients intellectuels dans des clubs sportifs (Ninot et al.), ParisX-Nanterre des recherches sur l’autisme, etc. Bien entendu, sous la montée en puissance d’un mouvement sportif et fédératif (la Fédération Française du Sport Adapté ou FFSA) parallèle à la production scientifique universitaire, le "sport" devint naturellement dans le milieu médico-social un moyen d’intégration, d’épanouissement. Un membre de l’UNAPEI, parent d’un adolescent avec un handicap lourd, résume bien cette évolution en affirmant que, pour un enfant ou un adolescent avec une déficience intellectuelle, "se mettre en mouvement : • • • • c’est déjà le début d’une vie de relation… vers l’autre, avec ou contre lui ; c’est ouvrir les portes du monde et évoluer tout au long de la vie, c’est avoir des raisons d’exister ailleurs que dans la famille, c’est créer une autre famille ; c’est s’insérer aussi dans la société de loisirs, acquérir la capacité à garder une activité au cours du vieillissement et la possibilité de s’enthousiasmer à l’idée d’un prochain entraînement, d’un prochain match ou simplement de remplir le rôle de supporter ; c’est enfin l’espoir, pour nous parents, le moment venu, de pouvoir partir tranquilles". (Bellier, 1997, Journée URAPEI, CREPS de Voiron) Les préconisations qui sont admises actuellement au plan comportemental global La plupart des enfants avec des déficiences intellectuelles réagissent physiologiquement de manière "normale", mais il y a un retard généralisé (dans les stimulations précoces de l’enfance, dans le développement de la fonction ludique avec les autres ou avec les parents, le peu de loisirs actifs, etc.) d’où des fonctions métaboliques aggravées par une surprotection parentale et/ou institutionnelle. Les préconisations psychopédagogiques actuelles insistent sur le fait de : • vaincre leur inertie originelle ; • mettre en place de véritables "stratégies pédagogiques de motivation", problème "clé" et à la base de tout apprentissage ; • individualiser le plus possible les programmes de soutien, car les enfants avec une trisomie 21 réagissent différemment au plan comportemental que les porteurs d’X-fragile, que les autistes, que les jeunes filles 45X0 (syndrome de Turner) que les garçons 47 XXY (syndrome de Klinefelter, fréquence de 1 % dans les établissements spécialisés, mais peu détectés), que les filles avec un syndrome de Rett, etc.) ; • ne jamais se décourager au plan psychopédagogique et penser aux bénéfices de l’effet Hawthorne (voir ciaprès). Quelques suggestions princeps pour la conception des séances d’activité physique adaptée par le mouvement Si l’on recherche des progrès qualitatifs de la part de l’élève, dans le déroulement de toute activité physique (d’essence sportive ou non sportive), correspondant à un seuil minimum de motivation participative de la part du sujet, et ce dans un cadre collectif (classe ou groupe de niveau), il est recommandé de : École supérieure de l'éducation nationale Page 3/5 www.esen.education.fr Scolarisation des élèves handicapés et éducation physique et sportive Table ronde 1 – Éducation à la santé et à la gestion de la vie physique et sociale • • • • privilégier un travail postural, les ajustements posturaux, les contrôles corporels dans toute situation reliant intention de mouvement et mouvement volontaire (Debû, 2001) ; centrer l’attention en insistant sur l’information dominante dans l’exécution d’une tâche ; construire des exercices avec des résolutions de problèmes simples, c’est-à-dire avec un ou deux choix maximum, car dès que la solution passe par plus de trois choix possibles, c’est toujours le dernier présenté qui est retenu par une personne déficitaire sur le plan intellectuel ; les conflits sensoriels sont caractéristiques de la déficience intellectuelle ("overselectivity", Meisel, 1981), ce qui entraîne une dispersion des entrées sensorielles sur des indices inutiles. En conséquence, il y aura nécessité de (re)centrer l’attention en quasi permanence. Des aides s’avèrent possibles : • • • comme les élèves avec des déficiences intellectuelles semblent moins sensibles aux consignes verbales, on utilisera de manière prioritaire le canal visuel et on associera des démonstrations (par leur pairs lors de situation d’intégration-inclusion), des images, des croquis, avec la possibilité d’utiliser des posters ou de la vidéo ; il faut admettre qu’il leur faudra beaucoup, beaucoup… de répétitions (Almeida, 2000) et que leurs acquisitions seront dépendantes de "l’hétérochronie de développement" au fil du temps, signalée par Zazzo, 1965 ; on aura recours à des tâches partagées avec les autres (dans le cadre de l’intégration-inclusion) : - • pour tirer bénéfice de l’effet Hawthorne (effet psychologique positif, d’origine affective, engendré à partir du moment où une personne s’adresse ou tente de communiquer avec une autre) ; pour la valeur du lien social futur : l’intégration-inclusion dès l’école permet la reconnaissance mutuelle des différences entre valides et non-valides ; respecter le rythme de fonctionnement propre à chaque étiologie en opposition aux théories du "patterning" qui semblent donner des effets secondaires négatifs (instabilités de comportement et/ou replis sur soi). Au plan bioénergétique, on rappellera simplement que programmer une vie physique plus active, c’est-à-dire : • • • une dépense énergétique de 1500 à 2000 Kcal/ semaine ; sous la forme de trois séquences par semaine d’activités physiques variées, motivantes pour la personne, d’une durée de 45’ à 1 heure, à une intensité de 60 % VO2 max., en respectant la fréquence cardiaque cible du sujet ; tout en surveillant la nutrition… entraîne, comme pour tout un chacun, des bénéfices sur la santé (mise au vert des indicateurs de santé) et un bien-être individuel (par sécrétion appropriée de β endorphines) qui rejaillit sur l’intégration sociale. Quelques réflexions pour le futur. La culture française est cartésienne. L’école publique n’y échappe pas et le "socle fondamental : lire, écrire, compter" l’emportera toujours et encore pendant de longues décennies sur les apports des enseignements de la musique, de la peinture ou de l’EPS (stigmatisés par l’adage "pipeaux, pinceaux, galipettes"). Cependant, la formation des étudiants en STAPS aujourd’hui et plus particulièrement en spécialité APA-S, fortement pluridisciplinaire dans les apports scientifiques en Sciences de la Vie (SV) et en Sciences Humaines et Sociales (SHS), normalement objectivée par des enseignements fondés sur des résultats de recherches, humaniste dans sa conception, devrait changer la donne dans les années à venir. En conséquence, un choc culturel est à attendre entre les anciens (tenant des acquisitions purement scolaires) et les modernes plus enclins à la valeur du développement de la personne. L’avantage de la corporation des enseignants d’EPS est que, parmi ses objectifs éducatifs, elle ne poursuit pas obligatoirement celui de la performance. L’EPS est la discipline de choix par excellence pour espérer des progrès comportementaux par les apprentissages moteurs. De plus, elle permet d’intégrer / inclure les différences (Block, 2000), de promouvoir chez les enfants et adolescents avec des déficiences intellectuelles un développement comportemental, (Brinkworth, 1983), en regard de performances purement cognitives. Elle devrait permettre de proposer à l’Éducation nationale d’autres regards, d’autres approches, d’autres voies dans les programmes, d’autres évaluations, plus adaptées au monde des humains avec des déficiences intellectuelles, qui ne représentent cependant que 3 % de la population globale. École supérieure de l'éducation nationale Page 4/5 www.esen.education.fr Scolarisation des élèves handicapés et éducation physique et sportive Table ronde 1 – Éducation à la santé et à la gestion de la vie physique et sociale Bibliographie • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • Abernathy, E.M. (1936). Relationships between mental and physical growth. Monographs of the Society for Research in child Development, 1 (7). Almeida, G.L. & Marconi, N.F., Tortoza, C & Ferreira, S.M.S., Gottlieb, G.L. & Corcos, D.M. (2000). Sensorimotor deficits in D.S : implications for facilitating motor performance. In Perceptual-Motor Behavior in Down Syndrome. Chapter 7, 151-171. Block, M.E. (2000). A teacher’s guide to Including Students with Disabilities in General Physical Education (2nd edition). Paul H Brookes C°, Baltimore, London, Sydney, Toronto. 397 pages. Bricout, V., Flore, P., Eberhard, Faure, P., Guinot, M., Favre-Juvin, A. (2008). Maximal and submaximal treadmill tests in a young adult with fragile-X syndrome. Annales de réadaptation et de médecine physique, doi:10.1016/j.annrmp.2008.06.001. Bricout, V., Guinot, M., Flore, P., Eberhard, Y., Garnier, P., Faure, P., Laporte, F., Favre-Juvin, (2008). A. Are hormonal responses to muscular exercise in young men with Down’s syndrome normal? Journal of Neuroendocrinology, 20, 558-565. Bricout, V.A, Flore, P., Guinot, M., Faure, P., Garnier, P., Eberhard, Y., Favre-Juvin, A. (2007). Réponses hormonales et métaboliques de jeunes adultes trisomiques à une épreuve d’effort sous-maximale. Science & Sports, 22, 293-296. Brinkworth, R. (1983). Helping the child with Down’s syndrome. Midwife Health Visitor & Community Nurse, 19,3, 90-96. Corder, W.O. (1966). Effects of physical education on the intellectual, physical and social development of educable mentally retarded boys. Exceptional Children, 32, 357-364. Debû, B., Eberhard, Y. (2001). Enseigner les Activités Physiques Adaptées aux Trisomiques 21. In sous la direction de A. Varray, J. Bilard, G. Ninot (Eds). Enseigner et animer les activités physiques adaptées. (pp; 128-133) Dossiers EP.S n° 55. Editions Revue EP.S. 180 pages. Dupré, E. (1907). Préface. In E. Kraepelin (Ed). Introduction à la psychiatrie (traduit par A. Devaux & P. Merklen). Paris : Gainche. Eberhard, Y., Eterradossi, J., Rapacchi, B. (1989). Physical aptitudes to exertion in children with Down's syndrome. Journal of Mental Deficiency Research, 33, 167-174. Eberhard, Y., Eterradossi, J., Therminarias, A. (1991). Biochemical changes and catecholamine responses in Down's syndrome adolescents in relation to incremental maximal exercise. Journal of Mental Deficiency Research, 35, 140-146. Eberhard, Y., Eterradossi, J., Debû, B. (1997). Biological changes induced by physical activity in individual with Down’s syndrome. Adapted Physical Activity Quaterly, 14, 166-175. Eberhard, Y., Eterradossi, J., Rapacchi, B. (1989). Physical aptitudes to exertion in children with Down's syndrome. Journal of Mental Deficiency Research, 33, 167-174. Eberhard, Y., Favre-Juvin, A., Bricout, V., Flore, P., Garnier, P. Guinot, M., Van Biesen, D., Van de Vliet, P. (2006). Fitness scorers variability of two young active men with Down Syndrome during an intensive treadmill test. Acta Kinesiologiae, 11, 719. Flore, P., Bricout, V., Van Biesen, D., Guinot, M., Laporte, F., Pépin, J.L., Eberhard, Y., Favre-Juvin, A., Wuyam, B., Van de Vliet, P., Faure, P. (2008). Oxidative stress and metabolism at rest during exercise in persons with Down Syndrome. European Journal of Cardiovascular Prevention and Rehabilitation, 15(1): 35-42. Francis, R.J., & Rarick, G.L. (1959). Motor characteristics of the mentally retarded. American Journal of Mental Deficiency, 63, 792-811. Hawthorne. (1996). Cité par JR Thomas & JK Nelson (Ed) in Research methods in physical activity (3rd edition, pp. 348-350). Champaign, IL: Human Kinetics. Howe, C. (1959). A comparison of motor skills of mentally retarded and normal children. Exceptional Children, 25, 352-354. Josef, K. (1967). Musik als hilfe in der erziehung geistig behinderter (Music as an aid to training the moderately retarded). Berlin: Marhold. Kelly L.E., Rimmer, J.H., Ness, R.A. (1986). Obesity levels in institutionalized mentally retarded adults. Adapted Physical Activity Quaterly, 3: 167-176. Keogh, J.F., & Oliver, J.N. (1968). Physical performance of retarded children: diagnosis and prescription. In G.A. Jervis (Ed.), Expanding concepts in mental retardation. Springfield, IL: Charles C Thomas. Levarlet-Joye, H. & Ribauvillé, A. (1981). Les aptitudes sportives et les possibilités motrices des handicapés mentaux de 12 à 13 ans. In J.C. De Potter (Ed.), Activités Physiques Adaptées (pp. 51-57). Bruxelles: ULB. Londeree, B.R., & Johnson, L.E. (1974). Motor fitness of TMR vs EMR and normal children. Medicine and Science in Sports and Exercise, 6:247-252. Meisel, CJ. (1981). Stimulus overselectivity by mentally retarded adolescents : effects of pretraining on cue identifications. American Journal of Mental Deficiency, 86, 317-332. Ninot G., Bilard J., Delignières D., Sokolowski M. (2000). The effects of sport participation in perceived competence for mentally retarded adolescents. Adapted Physical Activity Quaterly, 17, 184-197. Picq, L. & Vayer, P. (1965). Education psycho-motrice et arriération mentale. Paris : Doin. Pitetti, K.H., & Campbell, K.D. (1991). Mentally retarded individuals: a population at risk? Medicine and Science in Sports and Exercise, 23(5), 585-593. Rarick, G.L, Widdop, J.H., & Brodhead, G.D. (1970). The physical fitness and motor performance of educable mentally retarded children. Exceptional Children, 36, 509-519. Sengstock, W.L. (1966). Physical fitness of mentally retarded boys. Research Quaterly, 37, 113-120. Sloan, W. (1951). Motor proficiency and intelligence. American Journal of Mental Deficiency, 55, 394-406. Stambak, M. (1968). La motricité chez les débiles mentaux. Revue Psychiatrie de l’enfant, 11/2, 371-468. Stein, J.U. (1965). Physical fitness of mentally retarded relative to national age norms. Rehabilitation Literature, 26, 205-208. Zazzo, R. (1965). La notion d’hétérochronie dans le diagnostic de la débilité mentale. Revue Neuropsychiatrique Infantile, 13, 4/5, 241-246. École supérieure de l'éducation nationale Page 5/5 www.esen.education.fr