Lemaîtreàtisser - Le Dauphiné Libéré

Dimanche 16 septembre 2012 page 17
Le Dauphiné Libéré
BOURGOIN­JALLIEU
Disparition
de Raymond Marion
Le CSBJ lance bien sa saison
en Fédérale 1
SAPEURS-POMPIERS
n Les sapeurs­pompiers
berjalliens, retraités et actifs,
ont appris hier avec tristesse
le décès de Raymond Marion,
à l’âge de 76 ans. Ce sapeur­
pompier dirigea plusieurs
années durant le centre de
secours principal de
Bourgoin­Jallieu. En 1995, il
céda sa place au
commandant Bertrand
AGENDA
RUGBY
n Les rugbymen du CS
Bourgoin­Jallieu ont bien
débuté leur exercice 2012 ­
2013 en Fédérale 1. En effet,
les Ciel et Grenat ont dominé
hier soir leurs homologues de
La Seyne­sur­Mer sur le score
de 23­6 au stade Pierre­
Rajon. Une bonne entrée en
matière face à une équipe
adverse accrocheuse. Près de
Kaiser. Le Berjallien débuta
sa carrière comme
mécanicien avant de
s’engager chez les pompiers
volontaires en 1961. Passé
professionnel en 1965, « il a
contribué à l’évolution du
centre de secours berjallien
et de ses moyens », témoigne
Robert Aubin, adjoint chargé
des sports, qui l’a côtoyé.
Le maître à tisser
DEMAIN
n Paroisse Saint­François
d’Assise
Messes à 7 heures Clinique
Saint­Vincent­de­Paul
(Bourgoin­Jallieu) ; 10
heures église de Montceau
et Maubec ; 10h30 église
Saint­Jean­Baptiste
(Bourgoin­Jallieu).
n Église réformée
(Bourgoin­Jallieu et Nord­
Isère) Culte à 10 heures au
temple, 43 rue de la
Libération,
Tél. 04 74 93 41 55.
n Musée
Visite commentée : ‘Sur
les traces de Jean­
Jacques Rousseau” de
9h30 à 12 heures (départ
devant le musée).
Inscriptions à l’office de
tourisme,
tél. 04 74 93 47 50.
n Club Omnibus
7e grande bourse
d’échanges dédiée au
modélisme ferroviaire et
aux autos miniatures, de 9
à 16 heures à la salle
n Accueil des Villes
Françaises
Marche découverte
(2 heures environ autour
de Bourgoin­Jallieu),
rendez­vous à 13 h 30,
parking Diederichs.
n Union de quartier
de Pré­Bénit
Cours de gymnastique
volontaire, de 9 h 30 à
10 h 30, maison de
quartier.
n CSBJ Rugby association
Réunion annuelle, sous le
chapiteau, parking de Pré­
Bénit, à 19 heures,
tél. 04 74 28 01 00.
PROCHAINEMENT
n Cercle de Tir de l’Isle
Crémieu/Bourgoin­Jallieu
Entraînements ball­trap
(FU, SO, PC, CS) et cibles
(10, 25 et 50 m), stands du
Rondeau – commune de
Saint­Chef, lundi et
mercredi de 14 heures à
19 heures, le samedi de
14 h 30 à 19 heures et le
dimanche de 9 h 30 à
13 heures.
POUR NOUS JOINDRE
Le Dauphiné Libéré
19 avenue du Grand­Tissage, 38300 Bourgoin­Jallieu
Tél. 04 74 28 03 00. Fax : 04 74 28 89 95.
Courriel : [email protected].
Service clients DL : 0 800 88 70 01.
UTILE
de­Paul
(Maternité — Chirurgie)
Tél. 04 74 43 60 60
URGENCES
n Médecins de garde
Tél. 04 74 932 932
(24 heures/24 médecins)
n Pharmacie
De garde dimanche et
lundi matin, composer le
3 915
n Centre antipoison
à Lyon
Tél. 04 72 11 69 11
n Centre hospitalier
Avenue du Médipôle, Tél.
04 69 15 70 00
n Clinique Saint­Vincent­
n ERDF
Tél. 0810 761 773
n Commissariat
Tél. 04 74 43 97 17
n Police
municipale
Tél. 04 74 43 30 50
n Cabinet de permanence
“Traumatologie”
du Médipôle
Tél. 04 74 93 94 95
(24 heures/24)
n Chirurgiens­Dentistes
De garde, appeler le
04 76 00 06 66
fois d’un cran quand les
Berjalliens ont pris le meilleur
sur leurs adversaires. Un
essai concluant donc, qu’il
faudra tenter de transformer
lors du prochain rendez­vous
à Rajon face à Châteaurenard
le week­end des 29­30
septembre.
Lire également en pages 31
et 33.
FIGURE BERJALLIENNE Jacques Némoz, ancien de Diederichs et Ami du musée
polyvalente, avenue
Professeur Tixier.
AUJOURD’HUI
2 000 spectateurs (notre
photo) ont effectué le
déplacement afin de soutenir
leurs protégés tout au long du
match. Un chiffre intéressant
pour une première à ce
niveau et ce d’autant que la
rencontre était diffusée en
direct sur la chaîne Eurosport.
Dans les travées, l’ambiance
est même montée plusieurs
«V
ous allez
évoquer les
copains ? »
Avant d’ac­
cepter qu’on
lui tire le portrait, Jacques Né­
moz s’assure qu’on ne parlera
pas exclusivement de lui. Mais
avant tout de l’usine Diede­
richs. Son usine et celle de ses
collègues, “les copains”.
« Diederichs a été mon seul
et unique employeur », confie
ce Berjallien pure souche. Il a
consacré à la fabrique de mé­
tiers à tisser près de 40 ans de
sa vie. « Je suis parti du bas de
l’échelle, avec un simple certi­
ficat d’études. Mes parents
étaient de pauvres ouvriers
travaillant dans une usine
d’impression sur étoffe ».
« J’ai eu la chance de
me balader dans le
monde entier »
Le Berjallien, entré à l’usine
à 14 ans, y a fait tous les mé­
tiers : balayeur, ajusteur, mon­
teur, régleur, commercial et
enfin cadre. Les dernières an­
nées, le technico­commercial a
eu la direction de 110 person­
nes.
« Mon patron n’aimant pas
trop voyager, j’ai eu la chance
de me balader dans le monde
entier, en URSS, en Afrique et
jusqu’en Chine. J’y ai supervi­
sé le montage de milliers de
métiers à tisser ». Bien qu’il
n’ait pas pris de vacances pen­
dant 20 ans, Jacques Némoz se
considère comme un privilé­
gié.
Mais comme les 1 300 autres
salariés de l’usine, le Berjallien
a finalement été licencié. En
1994, il a été le dernier à partir
quand Diederichs a fermé. Un
souvenir au goût amer : « j’ai
dû licencier des gens que
j’avais embauchés, avec qui
j’étais allé à l’école… »
Aussi, Jacques Némoz ne
s’est­il pas fait prier lorsqu’en
1995, Alain Cottalorda l’a solli­
cité pour faire revivre les mé­
tiers à tisser, au sein du nou­
veau musée de Bourgoin­Jal­
lieu. « J’ai battu le rappel. Une
dizaine d’anciens ont répon­
du ». Il a fallu plusieurs mois de
travail, dans les locaux de Dol­
beau, pour remettre en état de
vieilles machines récupérées
auprès d’industriels, puis il a
fallu les démonter pour les fai­
re rentrer dans la chapelle du
musée, avant de les remonter,
juste à temps pour l’inaugura­
tion.
Ces machines, Jacques Né­
moz en connaît tous les roua­
ges : « celle­ci qui date de 1953
est une merveille ! Elle est
constituée de 5 000 pièces dif­
férentes. Elle est entièrement
automatique, et sans électroni­
que ! » Chaque semaine, le vi­
ce­président des Amis du mu­
sée passe voir ses machines
pour vérifier leur fonctionne­
ment. D’un geste assuré, il en­
clenche le métier à tisser et re­
trouve le fracas familier des
pièces métalliques. « Ça me
fait du bien de venir ici. »
Lui et ses copains se relaient
pour assurer ­bénévolement­
des démonstrations à l’occa­
sion du Printemps des musées,
de portes ouvertes comme ce
week­end pour les Journées
du patrimoine. « Le public est
souvent surpris de voir les ma­
chines fonctionner. C’est un
musée vivant. J’ai vu défiler
tous les anciens ».
Pour Jacques Némoz, c’est
presque une nécessité de venir
au musée et de trouver quel­
qu’un pour prendre la relève.
« Il faut garder une trace de
cette usine qui a fait vivre la
ville pendant plus de 100 ans. »
Et surtout conserver le souve­
nir de tous ceux qui l’ont fait
tourner.
Bénédicte DUFOUR
Coup de gueule
n « Je n’aime pas l’injustice et les magouilles, en
politique notamment. Je ne regarde d’ailleurs plus la
télévision. Je n’apprécie pas non plus qu’on me dicte ma
conduite, courber l’échine. Je suis une sorte de
rebelle ! »
Avec d’autres anciens de l’usine Diederichs, Jacques Némoz fait revivre
bénévolement les vieux métiers à tisser au musée. Il cite en particulier :
Christian Riolet, Christiane Annequin, Henri Bichon, sans oublier Max
Guallo et Marcel Calloud. Le DL/Jean-François SOUCHET
Coup de cœur
n « Hormis mon potager et mes chevaux, j’adore la
peinture. Je cours toutes les expositions. Depuis 12 ans,
notamment, j’organise chaque année un voyage à
Martigny en Suisse pour aller voir les expositions de la
Fondation Gianadda. Pour moi, le summum, c’est Van
Gogh, un maître absolu. Je suis parti à plusieurs reprises
dans le Lubéron, sur ses traces, voir les paysages qui
l’ont inspiré. J’ai plusieurs ouvrages de sa peinture en
livres de chevet. »
REPÈRES
BIO EXPRESS
n 1941 Naissance à Bourgoin
n 1957 Premier stage chez
Diederichs
n 1959 Embauché à
Diederichs
n 1974 Devient cadre
n 1977 Achète une maison à
Salagnon où il réside toujours
n 1988 Directeur technicocommercial
n 1994 Fermeture de l’usine
Diederichs
n 2001 Prend sa retraite,
après une fin de carrière dans
le groupe textile ICBT
n Actuellement vice-président
des Amis du musée et trésorier
des Amis de Louis Chanoz,
ancien peintre bergusien.
COMPÉTITION Le tournoi est désormais ouvert aux amateurs
Toutes les générations réunies
au 12e open international d’échecs
L
PORTES OUVERTES aujourd’hui Dimanche 16 Septembre
NISSAN BOURGOIN-JALLIEU
25, rue de la Bourbre
RUY-MONTCEAU
322365703
e tournoi annuel d’échecs
organisé par le club de la
Dame blanche se déroule à la
salle Grenette ce week­end.
Désormais, cette compétition
est ouverte aux amateurs afin
de limiter le niveau. Si de
nombreux participants vien­
nent des régions lyonnaise et
grenobloise, le club berjal­
lien aligne pas moins de 22
membres sur un effectif de
92. A noter que 34 jeunes de
10 à15 ans sont inscrits pour
ce tournoi dont la remise des
prix aura lieu ce dimanche à
la salle Grenette à 17 heures.
De nombreuses récompen­
ses sont prévues pour les di­
verses catégories. Le vain­
queur empochera la somme
de 300€.
o
Jeunes et moins jeunes s’affrontent encore aujourd’hui à la salle Grenette.
38C-1