Cours du 4 mars.wps - Cité Scolaire Marie Curie

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Cours du 4 mars.wps - Cité Scolaire Marie Curie
Cours du mercredi 04 mars
Ce que j'ai fait au début sur le Requiem de Léo FERRE est à la fin du cours du 4
février.
Mercredi prochain, on reprend notre rythme de cours normal : les 2
groupes 13h -14h et 14h -15h.
2) Une technique entre tradition et modernité : le bourdon
avec deux chansons La pluie tombe sur nous (Evelyne GIRARDON)
Quand je marche (Camille)
A) La technique du bourdon
Définition (Wikipédia)
En musique, on appelle bourdon (ou drone, du terme anglais) une ou
plusieurs cordes ou anches qui vibrent toujours sur la même note ou forment
un accord continu (vielle, harmonium, etc.) avec la tonique ou la dominante.
Ce principe est le fondement de la musique indienne, le bourdon étant créé, la
plupart du temps, avec une tampoura ou un harmonium. On le retrouve dans
la musique celtique, sur la cornemuse ou la vielle à roue, etc.
Le bourdon selon Evelyne GIRARDON (l'interprète de la chanson au
programme du bac, voir ci-après)
"Les musiques de notre tradition orale rurale, comme bien d’autres de par le
monde, se sont élaborées avec le principe de bourdon. Le bourdon est présent
dans nombre d’instruments populaires, de la Chine au Berry, de l’Inde à la
Norvège, de l’Afrique à l‘ Écosse, du monde entier au monde entier (La
musique indienne tant savante que populaire lui donne même une place
prépondérante, et ne pourrait se développer sans la tampura, cordophone dont
sa production est l’unique fonction.)
Le bourdon se rencontre aussi dans de multiples pratiques vocales
polyphoniques de traditions orales. (Souvent présenté en occident comme un
premier état quasi embryonnaire de la polyphonie, il s’agit en fait, d’une
conception “autre” de l’art de produire et d’assembler des sons.)
Si les musiques savantes s’en sont écartées tout au long de leur histoire
(même si elles y ont puisé régulièrement), les musiques traditionnelles en ont
fait un élément de continuité, objet éternellement présent et disponible."
B) Chanson : La pluie tombe sur nous
Chanson traditionnelle recueillie en Ardèche par Dominique Laperche et
Christian Oller auprès de Monsieur SALES en 1976.
La redécouverte du répertoire traditionnel français est l'œuvre d'un mouvement de
musiciens et chanteurs, apparu dans les années 1970-1980. Ces derniers ont
effectué un gigantesque travail de collectage, consistant à recueillir auprès des
"anciens" les textes et musiques de notre patrimoine.
Dans la version du bac, elle est chantée par Evelyne GIRARDON.
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-> Evelyne GIRARDON : est tout a la fois chanteuse (contralto) , musicienne et
comédienne. Elle s'est rapidement spécialisée dans le domaine de la chanson
traditionnelle française.
Fin 1999, elle crée la “COMPAGNIE BELINE”, regroupant les amoureux (ses) de
l’expression vocale “a capella”, rencontrés aux cours de ses différentes recherches et
formations pédagogiques.
Elle enregistre de nombreux disques de chansons françaises traditionnelles, fait des
tournées à travers toute la France et sera l'invitée des francofolies de La Rochelle en
juillet 2009 pour une carte blanche.
La pluie tombe sur nous figure dans le CD Répertoire édité en 2005 par la
Compagnie Beline.
Le texte comprend toutes les caractéristiques des chansons populaires
- évoque les préoccupations paysannes (s' il y a de la pluie, les vaches et les moutons
seront gras et rapporteront de l'argent à leur propriétaires) et parle d'amour.
- alternance de vers de 6, ou 7 ou 8 pieds
- présence de rimes non régulières
- présence de l'onomatopée "rantanplan"
- 3 strophes composées d'un couplet et d'un refrain
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La musique est elle aussi tout à fait caractéristique du style populaire :
- C'est toujours la même musique pour chaque couplet et chaque refrain
- mélodie simple faite d'intervalles conjoints et d'un ambitus restreint (10ème)
- mélodie écrite sur le mode de ré = mode dorien (à partir de mi)
= mode au caractère mélancolique et quelque peu étrange
(le do# disparait ensuite , car on utilise le mineur mélodique descendant).
L'arrangement qu'en fait la chanteuse :
- Cette chanson est chantée par 5 voix:
° Evelyne GIRARDON qui fait la mélodie (alto)
° Une voix qui tient un bourdon (une note tenue tout au long de la chanson)
° une autre voix (alto) qui double la mélodie à la quarte inférieure à partir de la
moitié du couplet
° Deux autres voix (plutôt sopranos) qui chantent un petit motif en tierces parallèles
sur le refrain (comme un écho).
-> La chanson est transposée en sib m
Ci-dessous, transcription personnelle de l'arrangement de E. GIRARDON:
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A la suite de cette chanson, on entend un "briolage". Le terme a été introduit dans la
langue littéraire par George Sand. Il s'agit d'un mode de communication par le chant entre
hommes et boeufs pendant le travail, en particulier le labour.
Il est chanté en force avec une voix dure et virile (chant de paysans dans les champs),
toujours sur un bourdon.
Le tempo est lent et le rythme très libre.
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Il est traité dans la même tonalité que "la pluie tombe sur nous", soit en sib m.
La chanteuse chante en patois et avec l'accent.
Texte :
Et montez donc, voir là mes grands boeufs,
Mon Cadet, mon Joli, mon Varné, mon Taupin, mon Paillau, mon Charbounio
Hardis, hardis les gars , Ah…
Hardis les gars !
R’montez là donc les deux derriés,
Ah ! les deux vieux ! Allons Allons !
Ah ! bottez là donc là, Ah r’montez là donc là ! Ah… Hardis les gars !
Mon Cadet, mon Joli, mon Varné, mon Taupin, mon Paillau, mon Charbounio
Tirouli tant ! Allez, ah !
Et la la la…
C) Chanson : Quand je marche de Camille
-> Camille, de son vrai nom Camille Dalmais, est une chanteuse française, née le
10 mars 1978 à Paris. Elle est également auteur et compositeur.
Fille d'une mère enseignante et d'un père musicien, elle entre en hypokhâgne au lycée
Henri-IV de Paris. Elle est ensuite admise à l'Institut d'études politiques de Paris, où
elle consacre son stage à la production de son premier opus, Le Sac des filles, en 2002.
À sa sortie fin 2002, l'album connaît un accueil mitigé de la critique, ce qui n'empêche
pas plusieurs titres d'intégrer la playlist de France Inter ou de FIP (Paris, Le sac des
filles, Les ex) .
Les multiples collaborations suivant cette première parution attirent l'attention sur la
jeune chanteuse. En plus des albums de Magic Malik, Gérard Manset ou Sébastien Martel,
elle fait une prestation remarquée sur l'album-DVD de Jean-Louis Murat, Parfum d'acacia au
jardin (2004). Elle collabore ensuite au projet Nouvelle Vague[1], se proposant de reprendre
des classiques new wave en version bossa nova. Chanteuse principale de l'album (4 chansons
pour elle seule), elle est une artisane majeure du succès que rencontre l'album et la tournée
estivale qui suivit où son extravagance ravit.
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La chanson "Quand je marche " est extraite de l'album "Le fil", sorti en 2005
C'est un album au concept étonnant, construit sur le « fil » ou le « bourdon » : une seule note,
un si en l'occurrence, qui forme un long segue du début à la fin de l'album (toutes les
chansons sont donc reliées entre elles). Co-arrangées par le réalisateur anglais MaJiKer,
toutes les chansons sont construites sur une exploration de la voix, avec pour seul instrument
une contrebasse et parfois un clavier. Sur scène, Camille reproduit ce minimalisme. Elle
utilise l'oversampling pour retrouver la complexité des arrangements vocaux de l'album. Sly
(beatbox), MaJiKer (piano, accordéon) et Martin Gamet (contrebasse, basse) l'accompagnent.
Cette fois la critique est unanime et salue l'originalité de l'œuvre. Le single Ta douleur fait un
carton et Camille enchaine interwiews et passages télévisés. Douze mois après sa sortie,
l'album est disque de platine, il approche les 500 000 exemplaires vendus. Tandis que le prix
Constantin puis deux Victoires de la musique confirment l'adhésion de la profession, la
longue tournée qui suit démontre l'engouement du public.
Depuis, elle a sorti 2 autres albums "Live au Trianon" en 2006 et "Music Hole" (en anglais)
en avril 2008.
Le texte :
Quand je marche je marche
Quand je dors je dors
Quand je chante je chante
Je m'abandonne...
Quand je marche, je marche droit
Quand je chante, je chante nue
Et quand j'aime, je n'aime que toi
Quand j'y pense
Je ne dors Plus
Je suis ici
Je suis dedans
Je suis debout
Je ne me moquerais plus de tout
Entends tu (m'as tu dit)
(Le chant du monde) alors depuis
Quand l'aube se lève je la suis
Et quand la nuit tombe
Je tombe aussi
Je suis ici
Je suis dedans
Je suis debout
Je ne me moquerai plus de tout
-> Onomatopées
Quand j'ai faim, tout me nourri
Le cri des chiens et puis la pluie
Quand tu pars, je reste ici
Je m'abandonne
Et je t'oublie
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- Texte faussement naïf
- il est composé de 6 strophes qui alternent 4 et 5 vers
- il y a quelques rimes mais elles ne sont pas systématiques
- style : langage courant
La musique :
- C'est chanté a cappella avec 2 voix qui font un bourdon (un si tenu), une voix
masculine qui réalise un beatbox et Camille qui chante les paroles (voix un peu
éthérée, de timbre soprano)
- structure : alternance de couplets et de refrains (tous les couplets sont écrits sur la
même musique
C1 / C2 / Refrain / C3 / Refrain / passage en onomatopées / C4
- Au début de la chanson et à la fin, on entend bien le bourdon et les harmoniques qui
en découlent. C'est chanté à la manière du chant diphonique de certaines musique du
monde
Le chant diphonique est un terme générique désignant toute technique vocale permettant à
une personne de produire plusieurs notes simultanément et donc de faire du chant
polyphonique (à plusieurs voix) au moyen d'un seul organe vocal combinant d'une part
divers types de voix (de gorge, de tête, etc.) et d'autre part divers positionnements de la
langue ou des lèvres. (extrait de wikipédia)
-> Ecoute : Chant diphonique mongol (vidéo You Tube Huun Huur ou music of
mogolia)
-> Autres écoutes sur le bourdon : en fait, il y a des musiques utilisant un bourdon à
toutes les époques et dans tous les pays
-> de nombreux exemples sont cités sur le site de la médiathèque de la cité de
la musique (http://mediatheque.cite-musique.fr/)
° musique traditionnelle française : Bourrée jouée par une vielle à roue (You Tube)
° musique du Moyen Age: Communion (messe de Pâques à la cathédrale de
Benevento VIIème s.)
° musique baroque (Site de la médiathèque de la cité de la musique)
Le tambourin de Rameau
Le titre de l'oeuvre fait référence à la danse appelée ainsi. La main gauche du
claveciniste rappelle le bourdon de la musette - petite cornemuse à réservoir d'air.
° musiques de monde (site de la médiathèque de la cité de la musique):
Chant byzantin
Musique irlandaise à la cornemuse
Musique indienne (vidéo)
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