Compte-rendu réunion du 14 avril 2016
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Compte-rendu réunion du 14 avril 2016
Projet Alimentaire de Territoire Pays du Grand Bergeracois Projet Alimentaire de Territoire Groupe « Commercialisation – Transformation » Jeudi 14 avril 2016 Présents : Arnaud Queyrel Emmanuel Chignat, Chambre d’Agriculture Dordogne Anne Le Maout, Isle Mange Bio Kevin Boisserie, JL Boisserie Foie Gras Bas Holten, chef Hôtel restaurant Château Les Merles Romain Bigot, Etablissements Leclerc de Bergerac Pierre Pellan, Sca Le Pré Vert Emmanuel Marseille, AgroBio Périgord Marie-Laure Guillemette, Ravir 24 François Queval, Pays du Grand Bergeracois Excusés : Patrice Lannes, boucherie Lannes Jean-Claude Charbonnet, Conseil départemental Dordogne Bertrand Lacombe, Chambre de Métiers et Artisanat Dordogne Laurence Moscardini, Chambre de Métiers et Artisanat Dordogne Annick Nepveu, Conseil départemental Dordogne Bertrand Razat, Communauté d’agglomération Bergeracoise Jacques Vaillant, transporteur Jacques Flashe Rappel de l’ordre du jour : 1. Présentation de la démarche « Projet Alimentaire de Territoire » 2. Précision d’éléments d’état des lieux et débat autour de deux questions : a. Comment renforcer les lieux et structures de commercialisation vers plus d’approvisionnement local ? b. Comment renforcer les liens des transformateurs locaux avec les acteurs de la filière alimentaire ? 3. Réflexion sur l’élaboration d’une Charte alimentaire * * * 1. Présentation de la démarche « Projet Alimentaire de Territoire » François Queval présente les objectifs et la proposition de méthode d’élaboration du projet alimentaire de territoire (diaporama en annexe). Pour une personne, la Charte Alimentaire pourrait identifier les acteurs, et serait une sorte de reconnaissance. Groupe « Commercialisation – Transformation » 14 avril 2016 Projet Alimentaire de Territoire Pour le Groupe de travail, l’enjeu va au-delà d’une discussion sur les objectifs du Projet Alimentaire, mais de faire l’état des lieux, de repérer les besoins et de travailler rapidement à des propositions d’actions concrètes. 2. Précision d’éléments d’état des lieux et débat autour de deux questions : a. Comment renforcer les lieux et structures de commercialisation vers plus d’approvisionnement local ? b. Comment renforcer les liens des transformateurs locaux avec les acteurs de la filière alimentaire ? Idée forte 1 : Travailler avec tous les acheteurs de produits locaux Leclerc est un magasin indépendant. Pour les deux établissements de Bergerac, sa viande par exemple est entièrement issue de la Dordogne. Beaucoup de viticulteurs viennent du Bergeracois. L’entreprise travaille avec 130 entreprises locales. Les produits agricoles proviennent d’un rayon géographique de 100 km. Toutes les grandes enseignes travaillent à des rayons ou magasins spécialisés en produits issus de l’agriculture biologique. Si les magasins, tout du moins, indépendant, n’arrivent pas à se fournir en local, ils vont se fournir à l’export. Une grande surface commerciale peut difficilement prévoir les quantités à acheter, d’un jour à l’autre. Château Les Merles à un potager pour connaitre la saisonnalité des produits. Ensuite, il se fournit auprès de producteurs à l’échelle de l’Aquitaine. Souhaite un approvisionnement de qualité. Les restaurants locaux d’un certain niveau sont tous dans cette démarche. Au sujet des besoins de restaurateurs, sensible à l’approvisionnement local et recherchant des produits locaux, les plates-formes logistiques en restauration collective serait des partenaires à étudier. Idée forte 2 : Connaitre et identifier l’offre des producteurs agricoles locaux Difficile de prévoir un approvisionnement local sans connaissance précise de l’offre. Besoin de connaitre les contraintes de tous les acteurs de la filière. Le magasin Leclerc ne peut pas prévoir ses volumes d’achat de produits alimentaires car il ne connait pas à l’avance le volume qui sera vendu en magasin. Il se base sur le résultat des années précédentes. Par exemple, pour s’approvisionner en truffe, les restaurateurs travaillent avec un nombre limité de producteurs. Or, constat que la traçabilité de ce produit n’est pas toujours connue. A contrario par exemple du cèpe car la filière a tenu compte de ce critère dans son organisation. Exemple du développement de la filière Cèpes et de la mise en place de circuits courts, comme les marchés spécialisés de Monpazier et, plus récemment, de Mussidan. L’association des chefs étoilés de Dordogne pourrait être intéressée par cette démarche d’introduction de produits locaux en restauration. Les artisans de bouche ont des besoins et des compétences. Ils regrettent la méconnaissance des produits et spécialités qu'ils peuvent proposer en circuit court. Création d’un jardin conservatoire, faisant partie d’un réseau international, pour réintroduire d’anciennes variétés potagères disparues sur notre territoire. Besoin d’une diversité légumière. Groupe « Commercialisation – Transformation » 14 avril 2016 Projet Alimentaire de Territoire L’opération Saveurs du Périgord est un moyen pour identifier des produits agricoles du Périgord dans les magasins et les artisans partenaires. Or, le développement de cette initiative manque de moyens humains et financiers. Idée forte 3 : Permettre la rencontre entre l’offre et de la demande Organiser des conventions d’affaires, afin de permettre la rencontre entre l’offre et la demande. Beaucoup de concurrence entre les acteurs, ce qui les empêcheraient de se rencontrer. Il serait intéressant de diminuer le nombre d’intermédiaires dans les circuits commerciaux. Beaucoup de producteurs agricoles, jusqu’à très récemment, ne connaissaient pas leurs circuits de distribution. Nécessité de faire évoluer les systèmes de production, afin de fournir plus de volumes de produits aux structures de commercialisation. Idée forte 4 : Connaitre les besoins et renforcer les outils de transformation du territoire Ouvrir la gestion des abattoirs publics au-delà de la seule commune d’implantation du site. En effet, l’outil est d’échelle territoriale, il serait logique que les autres communes de ce territoire puissent le co-financer. Le veau sous la mère est uniquement abattu à Ribérac, et non à Bergerac. Il existe des abattoirs dont la gestion est déléguée à un opérateur privé. C’est une possibilité. Exemple de l’abattoir d’Eymet. Des acteurs ont identifié un besoin d’un « atelier de découpe viande » sur le territoire. Le groupement d’artisans de bouche RAVIR, fort de ses 160 adhérents sur l’ensemble de la Dordogne, pourrait également travailler avec les éleveurs et l’économie locale. Les artisans de bouche souhaitent, si un groupe de travail réfléchit au montage d’un atelier de découpe de viande, être associé à ce projet. En effet, des complémentarités d’intérêt pourraient peut-être être trouvées entre artisans de bouche et éleveurs. Besoin d’une transparence sur la constitution des marges financières, au niveau de tous les acteurs des filières. Dans la filière lait, il y aurait une opportunité pour la création d’une unité de transformation locale avec les producteurs. Exemple en région Pays de La Loire. Or, ce sont les fonds financiers qui manquent pour réaliser ce projet. Il serait intéressant de faire un état du secteur de la transformation, pour connaitre les problématiques et les besoins. Idée forte 5 : Eduquer la population et les consommateurs / Communiquer auprès de la population / former les restaurateurs Organisation d’ateliers du goût à l’école de Creysse, en partenariat, entre la commune et un maîtrerestaurateur. Groupe « Commercialisation – Transformation » 14 avril 2016 Projet Alimentaire de Territoire Pour travailler les produits agricoles, il serait nécessaire de réapprendre à cuisiner des produits de saison et d’introduire des « ateliers cuisines » en temps scolaire, afin de réapprendre à cuisiner à l’école. Isle Mange Bio constate que, actuellement, les collectivités locales achètent des produits bios malgré les prix plus élevés des produits que la moyenne. Le prix des produits. Le Bergeracois n’aurait pas assez de population aux forts revenus pour acheter des produits locaux au prix fort. Les acteurs locaux ressentent une augmentation de la demande des consommateurs et des producteurs en produits agricoles locaux. Il serait intéressant d’identifier les producteurs lorsque leurs produits sont vendus en magasin. Pour cela, il s’agit d’être simple et clair, car, tout du moins en grande et moyenne surface commerciale, les clients lisent peu les supports de communication. Proposition de mettre en avant des producteurs sur les supports dit d’arrière de caisse. Travailler les étiquettes des produits, pour aller vers un meilleur affichage de l’origine des produits. Eduquer les publics à consommer des produits alimentaires peu connus à ce jour, par exemple des variétés anciennes. Aux établissements Leclerc de Bergerac, tous les produits, relevant de la charte de retrait, sont donnés aux associations locales habilitées à distribuer de l’aide alimentaire. Constat des crises agricoles qui déstabilisent les filières économiques agricoles. Conclusions : Les membres du Groupe de travail ont principalement exprimé ses besoins. Plusieurs idées forces en sont ressorties : Les différents acteurs de la filière alimentaire doivent se rencontrer. Le Groupe de travail peut y contribuer. L’une des tâches du Groupe de travail pourrait être de travailler sur l’exemplarité, en rédigeant des fichesexpériences. Des magasins ont modifié leur approvisionnement en produits agricoles, pour être plus local. Exemple du magasin Sodi à Mouleydier. Par ailleurs, celui-ci a gardé sa clientèle et en a attiré une nouvelle. Le point 3 (charte alimentaire), sera traité ultérieurement. Perspectives : Réunions thématiques production / installation et restauration collective / consommateurs mi-avril Nouvelle réunion du Groupe de travail sur les priorités soulevées ce jour et les éléments quantitatifs qui seront fournis. Forum participatif. Groupe « Commercialisation – Transformation » 14 avril 2016