livret du congrès

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livret du congrès
Congrès GFHT et de la
CoMETH TOURS
16-17-18 Novembre 2016
Comité d’organisation
Yves Gruel
Claire Pouplard
Jérome Rollin
Bénédicte Delahousse
Jean-Baptiste Valentin
Laurent Ardillon
Jury Prix GFHT
Jury Prix Poster
Cécile Denis
Christine Biron
Jean-Christophe Gris
Emmanuel De Maistre
Claude Négrier
Nathalie Hézard
Philippe Nguyen
Dominique Lasne
Jean-Philippe Rosa
Catherine Ternisien
REMERCIEMENTS
Le comité d’organisation du congrès GFHT/CoMETH 2016 remercie très
chaleureusement le Professeur Patrice Diot, Doyen de la Faculté de Médecine, et
toute son équipe pour nous avoir accueillis et permis d’organiser cet évènement
dans les meilleures conditions possibles.
Nous remercions en particulier, Madame Fanny Bobleter, responsable
administratif de notre faculté, Madame Laure Maillard pour son aide à l’organisation
matérielle de ce congrès, Madame Annabelle Broussard-Tessier et l’équipe du
service audiovisuel et communication pour leur disponibilité sur le plan logistique,
Madame Alexandra Louault du service Iconographie (SIDCOM), ainsi que le
service informatique pour son aide nécessaire à la retransmission des fichiers de
diapositives dans les amphithéâtres. Nous remercions également Monsieur Laurent
Peyre pour son soutien logistique.
Enfin, cette manifestation a été organisée grâce au soutien des laboratoires
Agrobio, Bayer, Becton Dickinson, Boehringer Ingelheim, Cryopep, CSLBehring, Daiichi-Sankyo, Hyphen, Léo Pharma, LFB, Novonordisk, Octapharma,
Pfizer, Roche, Sanofi, Shire, Siemens, Sobi, Stago, Sysmex, Tem, Werfen, et
nous les remercions très vivement.
Informations générales
Adresse du congrès :
Faculté de médecine de Tours-2 Bis Boulevard Tonnellé 37000 Tours
Accès à la faculté : Prendre la direction Tours centre et suivre les indications
« Hôpital Bretonneau ». La faculté jouxte l’hôpital.
Attention Stationnement difficile !
Navettes :
Pour rejoindre la gare de Saint Pierre des Corps, des bus seront à votre disposition
le Vendredi 18 novembre à 16h45 devant la faculté.
Bus de la ville : De la gare de Tours centre Ligne 15 direction La riche (plan du
réseau de bus page suivante)
Conférenciers : Une salle de prévisualisation sera disponible pour visualiser les
exposés avant présentation. Merci de venir déposer vos fichiers durant la ½ journée
qui précède votre présentation.
Candidats aux Prix Poster : Les candidats doivent impérativement être
présents devant leur poster vendredi 18 novembre de 12h30 à 13h30.
Pause-café : Les pauses café auront lieu dans le hall de la faculté
Déjeuner : Les déjeuners seront organisés dans le hall de la faculté
Dîner de gala :
Lieu : Les Salons de la Raynière - Lieu-dit « Le Plessis Les quatres routes » 37360
SAINT ANTOINE DU ROCHER
Départ par bus à 19h30 précises. Début de la soirée à 20h00.
Les bus partiront de la gare routière (devant la gare SNCF de Tours centre) et de la
Faculté de Médecine. Les retours sont prévus entre minuit et 1 heure avec une
arrivée à la gare de Tours.
N’oubliez pas de vous munir du carton d’invitation qui vous sera demandé lors de la
montée dans le bus.
Ligne 4 (jaune) ou ligne
15 (Violet)
Depuis la gare de Tours, prendre la
ligne 15 en direction de La Riche
GFHT
D° Saint Paul
D° La Riche
Vestiaires
WC
Salle
prévisualisation
Grand amphi
15
Posters
Posters
9
10
14
11
8
WC
7
ACCUEIL
6
12
4
3
Cafétéria
faculté
Entrée principale Bd Tonnelé
13
Espace
Pause café
5
2
1
Amphi Amphi Amphi
D
C
B
Amphi
A
Tableaux synoptiques des 3 journées
Mercredi 16 Novembre
Accueil/Enregistrement/Déjeuner
Groupes de travail GFHT et CoMETH
11h30-12h30
12h30-15h00
Etudes
multicentriques
Salle 3.6
Immunologie
plaquettaire
Salle 2.4
Pré-Analytique
Amphi A
CoMETH:
Salle U930/Salle 5.1/
Bâtiment Vialle
7è étage
Pause
Grand Amphi : Réunion CoMETH
Conférences Scientifiques
15h00-15h30
15h30-18h30
18h30-20h00
Biologie
délocalisée
Amphi B
Amphi A
Novo Nordisk
Amphi B
Octapharma
Jeudi 17 Novembre
08h15-09h45
9h45-10h15
10h15-10h30
10h30-12h30
12h30-14h00
14h00-16h00
16h00-16h30
16h3018h00
18h00-19h30
19h30
20h00
Sessions simultanées
Grand Amphi
Amphi A
Actualités des groupes de travail GFHT et Club
Actualités de la filière Mhémo
des biologistes
Pause - Visite des posters et des stands
Grand Amphi
Mot d'accueil du Doyen de la faculté de médecine : Pr Patrice Diot
Grand Amphi
Session plénière " Anticorps et Hémostase"
Conférénces Scientifiques - Pause déjeuner
Amphi B
Amphi A
Grand Amphi
Shire
CSL-Behring
Werfen
Sessions Simultanées d'actualités en hémostase
Grand Amphi
Amphi A
Actualités en Hémostase biologique et clinique
Actualités en Hémostase fondamentale
Pause - Visite des posters et des stands
Grand Amphi : Session Prix GFHT-CoMETH
Conférences Scientifiques
Amphi A
Amphi B
Sobi
Bayer
Départ des bus : devant la faculté et la gare de Tours centre ( zone gare routière)
Dîner du GFHT et de la CoMETH
Vendredi 18 Novembre
08h30-10h00
10h00-10h30
10h30-12h30
12h30-13h30
13h30-14h30
Communication orales sélectionnées
Grand Amphi
Amphi A
Session 1
Session 2
Pause - Visite des posters et des stands
Grand Amphi
Session plénière " Fc receptors and hemostasis"
Amphi A
Session prix poster-Pause déjeuner-Conférence Scientifique LFB
Grand Amphi
Assemblée générale du GFHT - Hommage à Sylviane Levy Tolédano
14h30-16h30
Grand Amphi : Communications plénières
Partie 1 : La plaquette dans tous ses états/ Partie 2 : AOD et situations particulières
16h30
Fin Congrès GFHT
MERCREDI 16 NOVEMBRE
11h30 - 12h30 : Accueil / Enregistrement / Déjeuner
12h30 - 15h00 : Groupes de Travail du GFHT et de la CoMETH
Pré-analytique (Amphi A)
Biologie délocalisée (Amphi B)
Immunologie Plaquettaire (Salle 2.4)
Etudes Multicentriques (Salle 3.6)
CoMETH :
o Salle U930 (2 groupes)
o Salle 5.1 (4 groupes)
o Salle de Réunion Bâtiment Vialle, 7ème étage (2 groupes)
15h00 - 15h30 : Pause Café
15h30 - 18h30 : Réunion CoMETH (Grand Amphi)
15H30-16H00 : Rapports des groupes de travail
16H-16H30 : Flash infos
Actualités en ETP : le site the3p (the3p.fr) ; MOOC sur l'ETP en hémophilie
mineure
La Décision Médicale Partagée (DMP)
Point sur le PRAC sur les concentrés de FVIII
Point sur le suivi neurologique des hémophiles
EAHAD 2017
16H30-17H30 : Session médicale et scientifique
16H30-16H50 : Prise en charge péri chirurgicale des thrombopathies
Pierre Sié. Toulouse
16H50- 17H10 : Diagnostic et prise en charge de la maladie de
Willebrand type 2B
Valérie Proulle. Paris
17H10-17H30 : Au-delà de la demi-vie des facteurs de coagulation
Thierry Lambert. Paris
17H30-18H30 : Assemblée générale de la CoMETH et élection du
bureau (Session réservée aux adhérents de la CoMETH)
18h30 - 20h00 : Conférences Scientifiques
Novo nordisk (Amphi A)
Octapharma (Amphi B)
1
JEUDI 17 NOVEMBRE
08h15-09h45 : Sessions Simultanées
Session « Actualités des groupes de travail du GFHT et du club
des biologistes » (Grand Amphi)
Modérateurs : Emmanuel De Maistre, Bénédicte Delahousse
8H15-8H30 : GROUPE PRE-ANALYTIQUE : Claire Flaujac
8H30-8H45 : GROUPE HEMOSTASE DELOCALISEE : Dominique Lasne
8H45-9H00 : GROUPE IMMUNOLOGIE PLAQUETTAIRE : SOUS GROUPE ALLOIMMUNISATION FOETO-MATERNELLE : Gérald Bertrand / Françoise Boehlen
9H00-9H15 : GROUPE PROTOCOLES MULTICENTRIQUES : Christine Biron
9H15-9H45 : CLUB DES BIOLOGISTES EN HEMOSTASE : Claudine Caron /
Christophe Nougier
Session « Actualités de la filière Mhémo » (Amphi A)
09h45-10h15 : Pause – Visite des posters et des stands
10h15-10h30 : Mot d’accueil du Doyen de la faculté de médecine
Pr Patrice Diot (Grand Amphi)
10h30-12h30 : Session plénière (Grand Amphi)
« Anticorps thérapeutiques et hémostase »
Modérateurs : Hervé Watier, Cécile Denis
O1
10h30-11h00 : ANTICORPS ANTI-GPVI: UN NOUVEL ANTITHROMBOTIQUE ?
Martine Jandrot-Perrus. Paris
O2
11h00-11h30 : NANOBODIES : INNOVATIVE THERAPEUTIC TOOLS FOR
HEMOPHILIA
Olivier Christophe. Paris
O3
11h30-12h00 : INHIBITION DU TFPI : UNE NOUVELLE STRATEGIE
THERAPEUTIQUE DANS L’HEMOPHILIE.
Philippe Nguyen. Reims
O4
12h00-12h30 : ACE910/EMICIZUMAB: HOW DOES IT ACTUALLY WORK?
Peter Lenting. Paris
12h30-14h00 : Conférences Scientifiques – Pause Déjeuner
Shire (Amphi A)
CSL-Behring (Amphi B)
Werfen (Grand Amphi)
2
14h00-16h00 : Sessions d’actualités en Hémostase (simultanées)
Actualités en Hémostase biologique et clinique (Grand Amphi)
Modérateurs : Thierry Lambert, Yohann Repessé
O5
14h00-14h15 : LES ANTAGONISTES SPECIFIQUES DES AOD
Isabelle Gouin-Thibault. Rennes
O6
14h15-14h30 : GESTION PERI-OPERATOIRE DES AOD. LE POINT 2016
Emmanuel De Maistre. Dijon
O7
14h30-14h45 : PRISE EN CHARGE D’UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL
ISCHÉMIQUE CHEZ UN PATIENT SOUS AOD. THROMBOLYSE ET PLACE DU
LABORATOIRE D’HÉMOSTASE. PROPOSITIONS DE LA SFNV ET DU GFHT
Sophie Susen. Lille
O8
14h45-15h00 : ACTUALITÉS SUR LES MICROANGIOPATHIES THROMBOTIQUES
– LE PURPURA THROMBOTIQUE THROMBOCYTOPÉNIQUE
Alain Stepanian. Paris
O9
15h00-15h15 :
INSUFFISANCE
HÉPATOCELLULAIRE
THROMBOTIQUE. PLACE DE LA BIOLOGIE.
Aurélien Lebreton, Clermont-Ferrand
O10
15h15-15h30 : LE DOSAGE FONCTIONNEL DU FACTEUR WILLEBRAND :
QUELLE MÉTHODE PRIVILEGIER ?
Antoine Rauch. Lille
O11
15h30-15h45 : TEG® ET ROTEM® ONT-ILS UN INTERET DANS LE DIAGNOSTIC
ET LE SUIVI DES PATHOLOGIES HEMORRAGIQUES ?
Elodie Boissier. Nantes
O12
15h45-16h00 : LES INHIBITEURS DU FACTEUR WILLEBRAND : QUAND ET
COMMENT LES RECHERCHER ?
Camille Paris. Lille
ET
RISQUE
Actualités en Hémostase fondamentale (Amphi A)
Modérateurs : Marie-Christine Bouton, Alexandre Kauskot
O13
14h00-14h20 : NOUVEAUX MECANISMES
CYCLIQUE INTRAPLAQUETTAIRE
Benoit Decouture. Paris
O14
14h20-14h40 : DESIALYLATION DES PLAQUETTES ET THROMBOPENIE
Alexandre Kauskot. Paris
O15
14h40-15h00 : LES PHOSPHOINOSITIDES DANS LA SIGNALISATION
MEGACARYOCYTAIRE ET PLAQUETTAIRE
Julien Viaud. Toulouse
3
DE
RÉGULATION
DE
L’AMP
O16
15h00-15h20 : PLATELETS AND INFECTION
Yacine Boulaftali. Paris
O17
15h20-15h40 : NEUTROPHILES ET THROMBOSES VEINEUSES
Grace M Thomas. Marseille
O18
15h40-16h00 : THROMBOSES ET VIEILLISSEMENT : DONNÉES
PHYSIOPATHOLOGIQUES RÉCENTES
Chloé James. Bordeaux
16h00-16h30 : Pause – Visite des posters et des stands
16h30-18h00 : Session prix GFHT-CoMETH (Grand Amphi)
Jury : Philippe Nguyen, Jean-Philippe Rosa (modérateurs)
et Cécile Denis, Jean-Christophe Gris, Claude Négrier
O19
16h30-16h4 : ROLE DES « NEUTROPHIL EXTRACELLULAR TRAPS » DANS LA
MALADIE DE BEHÇET.
Alexandre Le Joncour. Paris
O20
16h45-17h00 : CONTROL OF PROTEIN DISULFIDE ISOMERASE BY NITRIC
OXIDE
Roelof H Bekendam. Marseille
O21
17h00-17h15 : CARACTERISATION DE 5B9, IGG ANTI-FP4/HEPARINE AVEC UN
FRAGMENT FC HUMAIN MIMANT LES EFFETS DES ANTICORPS DE
THROMBOPENIES INDUITES PAR L’HEPARINE.
Claire Kizlik-Masson. Tours
O22
17h15-17h30 : IMPACT DES MUTATIONS EXONIQUES OU SITUEES EN 5’ DE
VKORC1 SUR LE NIVEAU DE RESISTANCE AUX AVK
Elodie Lesteven. Paris
O23
17h30-17h45 :
MACROTHROMBOCYTOPENIA
AND
DENSE
GRANULE
DEFICIENCY ASSOCIATED WITH FLI1 VARIANTS: ULTRASTRUCTURAL AND
PATHOGENIC FEATURES
Paul Saultier. Marseille
O24
17H45-18H00 :
ROLE
PARADOXAL
DES
DEVELOPPEMENT DU CANCER COLORECTAL
Léa Plantureux. Marseille
PLAQUETTES
DANS
LE
18h00-19h30 : Conférences Scientifiques
Sobi (Amphi A)
Bayer (Amphi B)
19h30 : Départ des bus (devant la faculté et gare de Tours, zone gare
routière)
A partir de 20h : Dîner du GFHT et de la CoMETH
4
VENDREDI 18 NOVEMBRE
08h30-10h00 : Communications orales sélectionnées
Session 1 (Grand Amphi)
Modérateurs : Benoît Guillet, Laurent Macchi
O25
8h30-08h42 : THROMBOELASTOGRAPHY AND THROMBIN GENERATION TEST
FOLLOW-UP IN PATIENTS DEVELOPING SYSTEMIC INFLAMMATORY
RESPONSE SYNDROME AND/OR SEPSIS
Leyla Calmette. Boulogne Billancourt
O26
08h42-08h54 : INHIBITOR DEVELOPMENT IN PREVIOUSLY UNTREATED
PATIENTS WITH SEVERE HEMOPHILIA A (HA) TREATED WITH HumanclrhFVIII:
GENA 05, THE NEW PROTECT STUDY.
Benoît Guillet. Rennes
O27
08h54-09h06 : OBSERVATOIRE DE LA PRISE EN CHARGE DES PATHOLOGIES
CARDIOVASCULAIRES ET DES TRAITEMENTS ANTITHROMBOTIQUES CHEZ
LES HÉMOPHILES : ÉTUDE « COCHE »
Jean-François Schved. Montpellier
O28
09h06-09h18 : LES MUTANTS DU FACTEUR WILLEBRAND À CLAIRANCE
ACCÉLÉRÉE, p.R1205H (VICENZA) ET p.S2179F, PRÉSENTENT UNE LIAISON
AUGMENTÉE AUX RÉCEPTEURS D’ENDOCYTOSE LRP1 ET SR-A
Vincent Muczynski. Paris
O29
09h18-09h30 : CARACTÉRISATION DE QUATRE MUTATIONS DU GÈNE F8
RESPONSABLES DE DISCORDANCE FVIII:C/FVIII:CR.
Yohann Jourdy. Lyon
O30
09h30-09h42 : THROMBOLYSE PAR LE RT-PA EN CONDITION DE FLUX : EFFET
DE MOLECULES ANTICOAGULANTES OU ANTIAGREGANTES.
Stéphane Loyau. Paris
O31
09h42-09h54 : PREDICTORS OF PER-PROCEDURAL CONCENTRATIONS OF
DIRECT ORAL ANTICOAGULANTS: A PROSPECTIVE MULTICENTER STUDY
Anne Godier. Paris
Session 2 (Amphi A)
Modérateurs : Nadine Ajzenberg, Luc Darnige
O32
8h30-08h42 : MARQUEURS DE GENERATION DE FIBRINE DANS LE CHOC
SEPTIQUE
Jean-Christophe Gris. Nîmes
O33
08h42-08h54 : INFLUENCE DU GENOTYPE DE SERPINC1 SUR LE RISQUE
THROMBOTIQUE VEINEUX DANS UNE GRANDE COHORTE D'ADULTES
PORTEURS D'UN DEFICIT CONSTITUTIONNEL EN ANTITHROMBINE
Martine Alhenc-Gelas. Paris
O34
08h54-09h06 : ASSOCIATION ENTRE FONCTION RENALE ET RISQUE DE
THROMBOSE VEINEUSE : UTILISATION D'UN SCORE DE RISQUE GENETIQUE
Romain Charmet. Paris
5
O35
09h06-09h18 : ETUDE DE L’EFFET DE NOUVEAUX VARIANTS DE
SUSCEPTIBILITE SUR LE RISQUE DE THROMBOSE VEINEUSE DANS DES
FAMILLES THROMBOPHILES
Pierre Emmanuel Morange. Marseille
O36
09h18-09h30 : EFFET PRO-COAGULANT ET PRO-INFLAMMATOIRE
L’INTERFÉRON ALPHA DANS LES NEOPLASIES MYELOPROLIFÉRATIVES.
Nadine Ajzenberg. Paris
O37
09h30-09h42 : ENDOTHELIAL CELLS ARE IMPORTANT PLAYERS IN THE
PATHOGENESIS OF THROMBOSIS IN MYELOPROLIFERATIVE NEOPLASMS
Chloé James. Bordeaux
O38
09h42-09h54 : PROPRIETES PROTHROMBOTIQUES DES MACROPHAGES M1
ET M2 CHEZ LES PATIENTS ATHEROSCLEREUX
Annabelle Dupont. Lille
DE
10h00-10h30 : Pause – Visite des posters et des stands
10h30-12h30 : Session plénière (Grand Amphi)
“Fc receptors and Hemostasis”
Modérateurs : Valérie Gouilleux-Gruart, Pierre Bruhns
O39
10h30-11h00 : ROLE OF PLATELETS IN ANAPHYLACTIC REACTIONS:
Friederike Jönsson. INSERM, U1222, Paris.
O40
11h00-11h30 : FcY RECEPTORS AND THE GENETICS OF HEPARIN-INDUCED
THROMBOCYTOPENIA
Steven E. McKenzie. University, Philadelphia, USA
O41
11h30-12h00 : FcRn, A VERY SPECIFIC RECEPTOR
E. Sally Ward-Dallas. USA
O42
12h00-12h30 : FcRn AND PREVENTION OF INHIBITOR DEVELOPMENT IN
HEMOPHILIA
Sébastien Lacroix-Desmazes. Paris
12h30-13h30 :
Session posters (Prix poster)
Conférences Scientifiques
o LFB (Amphi A)
Pause Déjeuner
13h30-14h30 : Assemblée générale du GFHT (Grand Amphi)
Hommage à Sylviane Levy Tolédano
6
14h30-16h30 : Communications plénières (Grand Amphi)
Partie 1 : La Plaquette dans tous ses états
Modérateurs : Pierre Sié, Jean-François Schved
O43
14h30-14h50 : EXPLORATION DES THROMBOPATHIES EN 2016
Marie Christine Alessi. Marseille
O44
14h50-15h10 : LES THROMBOPÉNIES CONSTITUTIONNELLES : ACTUALITÉS
DIAGNOSTIQUES CLINIQUES ET MOLÉCULAIRES
Rémi Favier. Paris
O45
15h10-15h30 :
ACTIVATION
PLAQUETTAIRE
CHRONIQUE.
QUELS
MARQUEURS ? QUELLES CONSEQUENCES PHYSIOPATHOLOGIQUES ?
Pierre Sié. Toulouse
Partie 2 : AOD et situations particulières
Modérateurs : Anne Godier, Isabelle Gouin-Thibault
O46
15h30-15h45 : AOD DANS LE TRAITEMENT DE LA MTEV CHEZ L’ENFANT
S. Meunier. Hémostase Clinique. Groupement Hospitalier Est – Hôpital cardiologique.
Lyon
O47
15h45-16h00 : AOD CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE CANCER : POSSIBILITE
OU REALITE ?
Ismail Elalamy. Paris
O48
16h00-16h15: ANTICOAGULANTS ORAUX DIRECTS ET SYNDROME DES
ANTIPHOSPHOLIPIDES
Luc Darnige. Paris
O49
16h15-16h30 : THROMBOPÉNIE INDUITE PAR L’HÉPARINE ET
ANTICOAGULANTS ORAUX DIRECTS : OÙ EN EST-ON EN 2016 ?
Yves Gruel. Tours
16h30 : Fin du congrès
16h45 : Départ des bus pour la gare de Saint-Pierre des Corps
7
POSTERS EXPOSES DURANT LE CONGRES
Les candidats à un prix doivent impérativement être présents devant leur poster
vendredi de 12h30 à 13h30 !
P1.
REACTIFS DE DOSAGES SPECIFIQUES DES ANTICOAGULANTS ORAUX
DIRECTS (AOD): COMPARAISON DE RESULTATS ENTRE REACTIFS HYPHEN BIOMED
ET WERFEN
Léna Le Flem, Diana Ahmetkadic, Céline Guinet. Ivry Sur Seine
P2.
COMPARAISON DE DEUX REACTIFS DE MESURE D’ACTIVITE ANTI-XA :
INNOVANCE HEPARIN® DE SIEMENS ET BIOPHEN HEPARIN LRT® DE HYPHEN
CANDIDATURE PRIX POSTER
M.Lleres-Vadeboin, C.Darnaud, M.Dechomet. Vienne
P3.
EVALUATION DUN REACTIF
L’ACTIVITE ANTI-Xa
Motalib Smahi, et Pierre Toulon. Nice
AUTOMATISABLE
POUR
LE
DOSAGE
DE
P4.
MESURE DE LA CONCENTRATION RESIDUELLE DE RIVAROXABAN APRES 24
A 48 HEURES D’ARRET DE LA PRISE DE TRAITEMENT ET RECHERCHE
D’ANTICOAGULANT CIRCULANT DE TYPE LUPIQUE
CANDIDATURE PRIX POSTER
S. Zia-chahabi, A. Amara, F. Ibrahim, A. Bigot, C. Flaujac, E. Mazoyer, N. Stieltjes, V.
Roussel Robert, G. Plu-Bureau, T. Szwebel, M. Fontenay, MH. Horellou, I. Gouin-Thibault.
Paris
P5.
ETUDE PROSPECTIVE DE L’UTILISATION DES MONOMERES DE FIBRINE ET
DES D-DIMERES DANS LE DIAGNOSTIC DE CIVD : CALCUL DU SCORE DE L’ISTH
M. Brionne-François; P. Kerneves ; P. Gautier ; A. Borel-Derlon ; Y. Repessé. Caen
P6.
ETUDE DE LA STABILITE DES PRINCIPAUX PARAMETRES D’HEMOSTASE SUR
6 HEURES
A.Rigolle, S.Chevalier, C.Millet, C.Maret, B.Brihaye, M-T.Albertini. Saint-Quentin.
P7.
ETUDE DE LA REPETABILITE DE 4 TROUSSES DE DOSAGES DE D-DIMERES
AF Serre-Sapin, J Brule, C Fanton D’Anton, A Trayaud, V Fourneyron, T Sinegre, A
Lebreton. Clermont-Ferrand
P8.
DEPISTAGE DES ANTICORPS ANTIPHOSPHOLIPIDES : EVALUATION DE TROIS
TECHNIQUES
CANDIDATURE PRIX POSTER
Agathe Herb, Rémy Hurstel, Dominique De Briel, Isabelle Alamome. Colmar
P9.
INTERVALLES DE REFERENCE ET COMPARAISON DE DIFFERENTS REACTIFS
POUR LA RECHERCHE D’ANTICOAGULANTS CIRCULANTS DE TYPE LUPIQUE.
CANDIDATURE PRIX POSTER
Rémy Hurstel, Maxime Maurer, Isabelle Alamome. Colmar
8
P10. DIFFICULTÉS D’INTERPRÉTATION DU TEMPS DE VENIN DE VIPÈRE RUSSELL
DILUÉ (DRVVT) ET DIAGNOSTIC D’ANTICOAGULANT CIRCULANT DE TYPE LUPIQUE :
ÉTUDE RÉTROSPECTIVE
CANDIDATURE PRIX POSTER
J. Zhu, C. Flaujac, F. Ibrahim, I. Gouin-Thibault, E. Mazoyer, N. Stieltjes, V. Roussel-Robert,
G. Plu-Bureau, T. Szwebel, M. Fontenay, V. Le Guern, MH. Horellou. Paris
P11. COMPARAISON DE TROIS METHODES DE MESURE DU FACTEUR VIII
CHROMOGENIQUE
Virginie Barbay, Lou Soret, Agnès Deshayes, Pierre Chamouni, Véronique Le Cam-duchez.
Rouen
P12. EVALUATION D’UN NOUVEAU TEST COLORIMETRIQUE POUR LE DOSAGE DU
FACTEUR VIII
Muriel Lemony, Laurent Le Bis, Manon Lejeune, Thomas Brungs, Cécile Lavenu-Bombled,
Sophie Combe, Thierry Lambert, Roseline d’Oiron, Clémentine Wahl, Camille Courboules,
Pierre-Olivier Sevenet, Valérie Proulle. Paris
P13. COMPARISON OF TWO CHROMOGENIC ASSAYS, TRINICHROM™ FVIII:C AND
BIOPHEN® FVIII:C, FOR MEASURING PLASMA FVIII ACTIVITY
Pierre-Olivier Sevenet, Fatma Bensaid, Alexandra Graziani, Claire Martin. Asnières-surSeine.
P14. EVALUATION DU STA®-Liquid Fib (Stago), REACTIF LIQUIDE ET PRET A
L'EMPLOI POUR LE DOSAGE DU FIBRINOGENE EN METHODE DE CLAUSS.
Elisabeth Debray, Marielle Fresel, Marie Hélène Chrétien, Virginie Barbay, Véronique Le
Cam Duchez. Rouen
P15. PLAQUETTES GRISES : UN PIEGE LIE A L’EDTA
J. Debus. P. Lemaire, V. Cussac, M. Sisiroi, F. Pineau-Vincent. Le Mans
P16. COMPARAISON DE TROIS TECHNIQUES IN VITRO ANALYSANT L’EFFET DES
ANTAGONISTES DES RECEPTEURS P2Y12 PLAQUETTAIRES : POSITIONNEMENT DU
TEST MULTIPLATE EN ROUTINE
N. Della-Pina, A. Debliquis, A. La Porta, B. Drenou, I. Harzallah, Mulhouse
P17. THROMBOELASTOGRAPHY AND THROMBIN GENERATION TEST FOLLOW-UP
IN PATIENTS DEVELOPING SYSTEMIC INFLAMMATORY RESPONSE SYNDROME
AND/OR SEPSIS
CANDIDATURE PRIX POSTER
L. Calmette, P. Talec, M. De Mesmay, F. Ibrahim, C. Flaujac, I Gouin-Thibault, C.M.
Samama. Boulogne Billancourt
P18. INTERET DU TEST DE GENERATION DE THROMBINE-PLASMINE CHEZ LES
PATIENTS PRESENTANT UN DEFICIT EN FACTEUR XI
Emmanuelle Jeanpierre, Sandra Giovannonni, Claudine Caron, Jenny Goudemand, Antoine
Rauch, Bénédicte Wibaut, Camille Paris, Annabelle Dupont, Sophie Susen. Lille
P19. IMPACT DU CTI SUR LES VALEURS DE REFERENCE DU TEST DE
GENERATION DE THROMBINE (TGT)
Michèle Piot, Aurélie Montmartin, Sandrine Acassat, Pierre Chelle et Brigitte Tardy. Lyon
9
P20. COMPARAISON DE DEUX TESTS FONCTIONNELS UTILISES DANS LE
DIAGNOSTIC DE THROMBOPENIE INDUITE PAR L’HEPARINE.
CANDIDATURE PRIX POSTER
MC. Gonthier, D. Faille, M. Alhenc-Gelas, C. Pouplard, N. Hezard, MG. Huisse, MC.
Bourrienne, N. Ajzenberg. Paris
P21. TESTS BIOLOGIQUES DANS LA THROMBOPENIE INDUITE PAR L’HEPARINE : A
PROPOS D’UN FAUX-POSITIF
CANDIDATURE PRIX POSTER
Laurent Sattler, Victor Cavillon, Lélia Grunebaum, Olivier Feugeas, Raoul Herbrecht,
Dominique Desprez. Strasbourg
P22. L’ADDITION DE FACTEUR PLAQUETTAIRE 4 (FP4) SENSIBILISE LA DÉTECTION
DES ANTICORPS ASSOCIÉS AUX THROMBOPÉNIES INDUITES PAR L’HÉPARINE (TIH)
PAR LE TEST DE LIBERATION DE SÉROTONINE RADIOMARQUÉE (SRA)
CANDIDATURE PRIX POSTER
Caroline Vayne, Jérôme Rollin, Eve-Anne Guery, Claire Kizlik-Masson, Yves Gruel, Claire
Pouplard. Tours
P23. MISE EN PLACE D’UN TCK DE SECONDE INTENTION DANS UN LABORATOIRE
DE CHU
Mathieu
Cauchois,
Virginie
Lheureux,
Virginie
Barbay,
Marielle
Fresel,
Marie Hélène Chrétien, Jovani Abboud, Véronique Le Cam Duchez. Rouen
P24. IMPACT DE L’HEMOLYSE SUR LES TESTS DE COAGULATION
Emilie Jousselme, Frédéric Sobas, Paulette Dijoud, Amandine Chakirian, Christophe
Nougier. Lyon
P25. EVALUATION DES PERFORMANCES ANALYTIQUES DU KIT BERICHROM® FXIII
(SIEMENS) SUR CS-5100® (SYSMEX) DANS LES VALEURS BASSES.
CANDIDATURE PRIX POSTER
M. Lejeune, C. Lavenu-Bombled, V. Proulle, S.Combe, C. Desconclois, M. Hillaire, T.
Brungs. Paris
P26. EVALUATION ET COMPARAISON DU KIT INNOVANCE FREE PROTEIN S
(SIEMENS HEALTHINEERS) SUR CS-2100I ET BCS
CANDIDATURE PRIX POSTER
Aurélie Montmartin, Michèle Piot et Brigitte Tardy-Poncet. Saint-étienne
P27. AUTOMATES SYSMEX® CS-5100 (SIEMENS) ET ACL TOP 500 CTS® (WERFEN) :
PERFORMANCES ANALYTIQUES COMPAREES
Albertine Plat, Michaela Banda, Marie El Addouli. Tarbes
P28. CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION GLANZMANN SUIVIE AU CRTH DE
STRASBOURG
Mathieu Alemann, Arnaud Dupuis, Laurent Sattler, Olivier Feugeas, Raoul Herbrecht,
Dominique Desprez. Strasbourg
P29. GESTION
PEROPERATOIRE
D’UNE
PATIENTE
ATTEINTE
DE
THROMBASTHENIE DE GLANZMANN : « HELP NOS SURRENALES »
CANDIDATURE PRIX POSTER
Mathieu Alemann, Maia Delaine, Emilie Faller, Raoul Herbrecht, Dominique Desprez.
Strasbourg
10
P30. APPORT DU PMSI (PROGRAMME DE MEDICALISATION DES SYSTEMES
D’INFORMATION) DANS LA CARACTERISATION DU PARCOURS HOSPITALIER DES
PATIENTS AVEC HEMOPHILIE ACQUISE
A. Aouba, B. Guillet, J.Y. Borg, J.F. Schved, A. Borel-Derlon, A. Gaude, B. Villette, H.
Lévesque. Caen
P31. IMMUNE TOLERANCE INDUCTION IN HAEMOPHILIA A INHIBITOR PATIENTS
WITH A SINGLE FACTOR VIII/VON WILLEBRAND FACTOR CONCENTRATE IN AN
OBSERVATIONAL IMMUNE TOLERANCE INDUCTION STUDY (OBSITI)
Claire Berger, Carmen Escuriola Ettingshausen, Erik Berntorp, Yesim Dargaud, Zeynep
Gutowski, Guido Kohla, Sebastien Lacroix-Desmazes, Claude Negrier, Johannes Oldenburg,
Anna Pavlova and the ObsITI Study Group. Saint-Etienne
P32. THE MOTHIF STUDY USE AND COSTS OF CLOTTING FACTORS IN
HAEMOPHILIA A AND B: A REVIEW FROM THE BERHLINGO DATABASE from 7
COMPREHENSIVE HEALTH CARE CENTRES IN WESTERN FRANCE
P. Beurrier, M. Pennetier, G. Chapelle, A Athouel, S. Bauer, V. Cogulet, C. Lebert, MA Clerc,
I. Vincent, Y. Poirier, N. Le Gall, V. Pacaud, S. Daubie, S. Orhon-Ménard, AL. Dubois, M.
Gaumé, P. Jaccard, M. Haudot-Lépine, J. Teil, J. Huaut-Quentel, B. Lassère, M. Kuzzay, M.
Roy, S. Allouetteau, C. Bigot, AS. Gaudy, C. Baubri, A. Courtois, I. BaudinJacquemin-Aubry ,
N. Ripoll, P. Chauvet, B. Pan-Petesch, L. Ardillon, B. Guillet, F. Pineau-Vincent, L Macchi, V.
Horvais, L. Ferrand, M. Trossaërt et le groupe BERHLINGO. Angers
P33. DAILY USE OF RECOMBINANT ACTIVATED FACTOR VII (NOVOSEVEN®) FOR
ACUTE BLEEDING IN ACQUIRED HAEMOPHILIA A (AHA): RESULTS FROM ACQUI-7, A
FRENCH PROSPECTIVE STUDY.
J.Y. Borg, A. Borel-Derlon, B. Guillet, A. Aouba, J.F. Schved, H. Schneid, B. Villette, H.
Lévesque. Rouen
P34. AFIBRINOGENEMIE CONSTITUTIONNELLE ET NECROSES CUTANEES : A
PROPOS DE 2 CAS
Soraya Hadjali-saichi – Kahina Guenounou – Jacqueline Tapon-Bretaudiere - Ouerdia
Chafa. Alger
P35. L’HETEROGENEITE CLINIQUE DE L’AFIBRINOGENEMIE DUE A UNE MEME
MUTATION
Soraya Hadjali-saichi, Kahina Guenounou, Philippe de Mazancourt, Ouerdia Chafa. Alger
P36. PERFUSION CONTINUE CHEZ UNE PATIENTE ATTEINTE D’UNE MALADIE DE
WILLEBRAND DE TYPE 2A
CANDIDATURE PRIX POSTER
Agathe Herb, Laurent Sattler, François Bonnomet, Nathalie Dumoussaud,Raoul Herbrecht,
Dominique Desprez. Strasbourg
P37. RESULTS FROM THE PUP-GCP CLINICAL TRIAL: LOW INHIBITOR RATE IN
PREVIOUSLY UNTREATED. PATIENTS WITH SEVERE HAEMOPHILIA A TREATED WITH
A PLASMA DERIVED FVIII CONCENTRATE.
A. Klukowska, S. Knaub, V. Komrska, P. Laguna, V. Vdovin, M. Jansen. Warsaw, Poland
11
P38. DEFICIT ACQUIS EN FACTEUR V : CIRCONSTANCE ETIOLOGIQUE ET
EVOLUTION CLINICO-BIOLOGIQUE CHEZ DEUX PATIENTS NECESSITANT UNE
ANTICOAGULATION CURATIVE
CANDIDATURE PRIX POSTER
Stéphane Marot, Odile Pointeau, Lien Abecassis, Grégory Lazarian, Tiphaine Goulenok,
Annabelle Dupont, Sophie Lafarge, Florence Cymbalista, Sylvain Le Jeune et Elisabeth
Mazoyer. Bobigny
P39. RESOLUTION OF ACQUIRED HEMOPHILIA A IN A PATIENT WITH HCV/HIV COINFECTION AFTER C HEPATITIS TREATMENT BY DIRECT ANTIVIRAL AGENTS.
L. Mauge, M. Caseris, J. Pavie, S. Zia-Chahabi, D. Batisse, M. Alhenc-Gelas, D. Helley, M.
Karmochkine, H. Levesque, L. Weiss, L. Darnige. Paris
P40. GESTION DES DECHETS D’ACTIVITES DE SOINS PAR LES PATIENTS
HEMOPHILES – RESULTATS D’UNE ENQUETE MENEE PAR LE MULTISITE GRANDEST
Pignon B, Vuilque Hélène, Volot F, Frotscher B, Bertrand M, Nguyen P. Reims
P41. HEMORRAGIE CEREBRALE REVELANT UNE MALADIE DE WILLEBRAND
ACQUISE ASSOCIEE A UNE MGUS, AVEC EFFICACITE DES IMMUNOGLOBULINES
Rose J., Cussac V., Besançon-Bergelin A., Debus J., Moreau P., Lemaire P., Laribi K.,
Pineau-Vincent F. Le Man
P42. MARQUEURS PROTHROMBOTIQUES CHEZ LES PATIENTS AVEC DIATHESE
HEMORRAGIQUE
CANDIDATURE PRIX POSTER
Laurent Sattler, Agathe Herb, Naouel Sahli, Mathieu Alemann, Lélia Grunebaum, Raoul
Herbrecht, Dominique Desprez. Strasbourg
P43. PONTAGE CORONARIEN CHEZ UN HEMOPHILE B MINEUR : EXPERIENCE
STRASBOURGEOISE
CANDIDATURE PRIX POSTER
Laurent Sattler, Lélia Grunebaum, Olivier Feugeas, Raoul Herbrecht, Dominique Desprez.
Strasbourg
P44. ETUDE DES PROPRIETES PROTHROMBOTIQUES DES POLYNUCLEAIRES
NEUTROPHILES DANS LES NEOPLASIES MYELOPROLIFERATIVES
Deloison Laure, Guy Alexandre, Gourdou-Latyszenok Virginie, James Chloé. Bordeaux
P45. LA PRESENCE D’ANTICORPS DIRIGES CONTRE LE DOMAINE 1 DE LA β2GP1
EST ASSOCIEE AU RISQUE DE THROMBOSE
CANDIDATURE PRIX POSTER
Stéphanie Desage, Yohann Jourdy, Paulette Dijoud, Claude Négrier, Christophe Nougier.
Lyon
P46. ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL ET ANOMALIES CONSTITUTIONNELLES
DE L'HEMOSTASE.
Soraya Hadjali-saichi – Kahina Guenounou –- Ouerdia Chafa. Alger
P47. DESCRIPTION D’UN NOUVEAU VARIANT DU GENE DE LA PROTHROMBINE
C20214T
D. Jambou, L. Deluche, K. Peoc'h, A. Appert-Flory, F. Fischer, E. De Raucourt, P. Toulon.
Nice
12
P48 ASSOCIATION DE LA PROTEINE S HEERLEN AVEC LE RISQUE DE THOMBOSE
VEINEUSE CHEZ DES PATIENTS NON DEFICITAIRES EN PROTEINE S.
P Suchon, M Germain, A. Delluc, D Smadja, X Jouven, N Saut, M Ibrahim, JF Deleuze, MC
Alessi, PE Morange, DA Trégouët. Marseille
P49. UN ANTICOAGULANT PEUT EN CACHER UN AUTRE
CANDIDATURE PRIX POSTER
Fournel Alexandra, Bertrand Marie-Anne, Mourey Guillaume. Besançon
P50. UTILISATION DE L'IDARUCIZUMAB COMME ANTIDOTE DU DABIGATRAN DANS
4 CAS D'HEMORRAGIES GRAVES.
Nicolas Gendron, Anne Laure Feral-Pierssens, Igor Jurcisin, Emmanuelle De Raucourt,
Valérie Bouton, Anne Marie Fischer, Agnès Lillo-Le-Louët et David M Smadja. Paris
P51. IMPUTABILITE
POSSIBLE
DE
L’APIXABAN
DANS
DEUX
CAS
D’AGRANULOCYTOSE
Harzallah I., Della-Pina N., Gressani-Altoé F., Debliquis A., Millot-Lustig H., Ghergus D.,
Drenou B., Muhlouse
P52. SURVEILLANCE DE L’INR PAR COAGUCHEK XS CHEZ LES ENFANTS SOUS
AVK AU LONG COURS EN FRANCE : ETUDE PROSPECTIVE MULTICENTRIQUE INRCHEK
Dominique LASNE, Pascal AMEDRO, Adeline BASQUIN, Elisabeth BOURGES-PETIT,
Caroline ELIE, Damien BONNET, Fanny BAJOLLE. Paris
P53. MARQUEURS DE GENERATION DE FIBRINE DANS LE CHOC SEPTIQUE.
G. Lavigne, E. Nouvellon, E. Mercier et J.-C. Gris. Nîmes
P54. EXPERIENCE LILLOISE A PROPOS DE L’UTILISATION DE LA BIVALIRUDINE AU
COURS DE LA CEC ET DE PROCEDURES ENDOVASCULAIRES.
C Paris, G Leroy, E Robin, V Tintillier, A Vincentelli, S Haulon, S Susen, N Trillot, A Bauters.
Lille
P55. COMPLEXE PROTHROMBINIQUE & RECOMMANDATIONS HAS : 8 ANS DEJA!
QUOI DE NEUF A NANTES!
Martine Pennetier, Estelle Leroy, Apolline Serena, Valérie Horvais, Catherine Ternisien,
Laure Pavageau, Gwenaëlle Veyrac, Jérôme Connault, Dominique El Kouri, Marc Trossaert.
Nantes.
13
RESUMES DES
COMMUNICATIONS
ORALES ET
POSTERS
14
O1
ANTICORPS ANTI-GPVI: UN NOUVEL ANTITHROMBOTIQUE ?
Martine Jandrot-Perrus
UMR_S1148 INSERM, Université Paris Diderot
Il existe une demande non satisfaite de médicaments antiplaquettaires efficaces et
sûrs pour répondre au besoin médical en particulier du traitement de la phase aigüe
des accidents vasculaires cérébraux ischémiques. La glycoprotéine (GP)VI
plaquettaire est reconnue comme une cible d’intérêt pour le développement de telles
molécules en raison de son rôle pivot dans la thrombose mais accessoire dans
l’hémostase physiologique.
Nous avons précédemment produit et caractérisé un anticorps monoclonal murin
dirigé (IgG 9O12) contre le domaine extracellulaire de la GPVI de primates dont le
fragment Fab inhibe toutes les fonctions connues de GPVI, à savoir in vitro : la
liaison de GPVI au collagène et à la fibrine, l’adhésion des plaquettes à ces ligands,
la génération de thrombine, la formation et la croissance d’un thrombus fibrinoplaquettaire en condition de flux et in vivo. L’effet antithrombotique du Fab 9O12 a
été montré ex vivo chez le cynomolgus et in vivo à l’aide d’une souris humanisée
pour GPVI sans que son injection modifie le compte plaquettaire, l’expression de
GPVI et le temps et volume de saignement. Le Fab 9O12 satisfaisant aux propriétés
attendues d’un antiplaquettaire efficace et sûr, le développement d’une version
thérapeutique (Fab humanisé) sera décrit ainsi que les preuves de concept que la
molécule obtenue répond aux critères d’efficacité et de sécurité attendus pour
programmer son passage chez l’homme.
15
O2
NANOBODIES :
HEMOPHILIA
INNOVATIVE
THERAPEUTIC
TOOLS
FOR
Peter Lenting, Cécile Denis, Olivier Christophe
Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale, UMR_S 1176, Univ. Paris-Sud, Université
Paris-Saclay, 94276 Le Kremlin-Bicêtre, France
Nanobodies or Variable domain of Heavy Chain antibodies have become an elegant
alternative to conventional antibodies in both diagnostic and immunotherapy. They
are the recombinant derivatives of variable fragments of heavy chain-only antibodies
that naturally occur in camelids. Due to their small size, approximately 15 kDa,
nanobodies display unique characteristics, such as ease of engineering, expression
in microorganisms, folding capacity and stability. In addition, nanobodies have a low
immunogenic potential, need minor humanization allowing long-term treatment
without the risk of antibody-responses, and can be used for subcutaneous
administration. These combined properties allow us to develop novel innovative
approaches for the treatment of haemophilia. In a first example, we developed a
factor VIII (FVIII)-nanobody fusion protein where two copies of a non-inhibitory
nanobody recognizing human and murine VWF-D’D3 domain were engineered into
FVIII. These two nanobody domains display slow dissociation kinetics towards VWF.
By this approach we aimed to obtain a FVIII protein that is not redistributed to
endogenous VWF when co-infused with long-acting von Willebrand factor (VWF)
variants and therefore is anticipated to have a prolonged half-life beyond the limit of
the current long-acting FVIII variants. In another example, nanobodies inhibiting
antithrombin (AT) were generated in order to rebalance haemostasis in hemophilic
situations. We generated cross-reacting nanobodies blocking the activity of AT,
normalizing thrombin generation in haemophilic plasma of human and canine origin,
and restoring haemostasis in FVIII-deficient mice. Bioavailability and
pharmacodynamics, make of the nanobodies a potentially low-cost treatment
accessible to a larger part of the hemophilia population
16
O3
INHIBITION
DU
TFPI :
UNE
NOUVELLE
THERAPEUTIQUE DANS L’HEMOPHILIE
STRATEGIE
Philippe NGUYEN
CRTH de Reims, Centre de Compétence Multi-site Grand-Est
De nouvelles thérapies de l’hémophilie, non fondées sur la substitution de la protéine
déficitaire, apparaissent. Ces thérapies innovantes interfèrent avec le processus de
génération de thrombine. Les inhibiteurs du TFPI (Tissue factor pathway inhibitor)
appartiennent à cette nouvelle classe de médicament.
Le TFPI est un inhibiteur de protéases de type Künitz. Présent chez l’Homme sous 2
isoformes, sa distribution in vivo est complexe. Multivalent, le TFPI est considéré
comme l’inhibiteur du FXa, soit de façon directe, soit par l’intermédiaire de l’inhibition
du FVIIa, au sein du complexe facteur tissulaire (FT)-FVIIa. La protéine S est un
cofacteur du TFPI, dans l’inhibition du FXa. Le TFPI interagit avec le facteur V. Par
ailleurs, le TFPI est inactivé par le FXIa. Le TFPI module donc la génération de
thrombine et apparaît comme une cible intéressante puisque son inhibition renforce
l’efficacité de voies d’activation, non déficitaires chez l’Hémophile.
Différents types d’inhibiteurs du TFPI ont été développés : des aptamères, obtenus
de façon sélective, ou des anticorps monoclonaux humanisés. Différents modèles in
vitro et chez l’Animal, ont montré que ces inhibiteurs favorisaient la génération de
thrombine, chez l’Hémophile A et B. La nature de ces molécules permet d’envisager
une utilisation par voie sous cutanée, ce que confirment les études
pharmacologiques. Trois essais cliniques de phase 1 évaluent l’aptamère Bax 499
(NCT01191372), le concizumab (NCT02490787) et l’anticorps BAY 1093884
(NCT02571569). Ces essais analyseront la pharmacologie et la tolérance de ces
médicaments, chez le patient hémophile A ou B, avec ou sans inhibiteur.
17
O4
ACE910/EMICIZUMAB: HOW DOES IT ACTUALLY WORK?
Peter Lenting
During the last decade, the development of improved and novel approaches for the
treatment of hemophilia A has expanded tremendously. These approaches include
long-acting factor VIII (FVIII) variants (eg. FVIII-Fc and PEGylated-FVIII), anti-TFPI
antibodies, siRNA to reduce antithrombin expression and the bispecific antibody
ACE910/Emicizumab.
ACE910 is a bispecific antibody, with one arm recognizing the enzyme FIXa and the
other arm recognizing the substrate FX. By simultaneously binding FIXa and FX,
ACE910 mimics to some extent the function of the original cofactor FVIII, in that it
promotes co-localization of the enzyme/substrate complex at the phospholipidsurface. The aim of this presentation is to discuss in more detail the background of
this antibody. We will address the development of this antibody as well as the
biochemical and kinetic issues regarding the function of ACE910. Such knowledge
may be useful for those who might apply this antibody in the clinical practice already
or in the future.
18
O5
LES ANTAGONISTES SPECIFIQUES DES AOD
Georges Jourdi1 et Isabelle Gouin-Thibault1,2
1
INSERM UMR_S1140, Faculté de Pharmacie, Paris, 2Laboratoire d’hématologie, CHU Pontchaillou,
Rennes
Alors que les anticoagulants oraux directs (AOD) sont commercialisés depuis 2008,
ce n’est que depuis 2015 qu’un antidote spécifique du dabigatran est disponible et
aucun n’est actuellement commercialisé pour les anti-Xa directs.
L’idarucizumab (Praxbind®) est un fragment d’anticorps monoclonal (Fab) humanisé
présentant une forte affinité pour le dabigatran et indiqué chez les patients adultes
traités par Pradaxa® en cas d’urgence chirurgicale, ou de saignements menaçant le
pronostic vital ou incontrôlés. Cette AMM a été obtenue après l’analyse intermédiaire
de l’étude RE-VERSE-AD, incluant 90 patients avec saignement majeur ou
nécessitant une procédure urgente. L’administration IV en bolus de 2x2,5g a permis
de reverser immédiatement l’effet anticoagulant du dabigatran, avec un léger effet
«rebond» à 24h et sans signe d’hypercoagulabilité. L’andexanet alfa, est un facteur
Xa recombinant muté dépourvu de son Gla-domaine et de son activité catalytique
mais capable de fixer les anti-Xa directs et indirects avec une bonne affinité. Chez 46
patients traités par rivaroxaban ou apixaban avec saignements majeurs, l’analyse
intermédiaire de l’étude ANNEXA-4, montre une réversion immédiate de l’activité
anti-Xa après administration IV en bolus suivi de 2h de perfusion mais, limitée après
4h. De plus, le risque thrombotique lié à la neutralisation du TFPI est à considérer.
L’aripazine (PER977), «inhibiteur universel» en développement, neutralise les AOD,
l’HNF et les HBPM par liaisons hydrogène non-covalentes et interactions chargecharge. Enfin, le FXaI16L est un agent hémostatique court-circuitant les AOD dans
des modèles in vitro et murin.
Le bénéfice clinique de ces antidotes reste à démontrer.
19
O6
GESTION PERI-OPERATOIRE D’UN PATIENT SOUS AOD. LE POINT
EN 2016
Emmanuel de Maistre, Pierre Albaladejo, A Godier et le groupe multidisciplinaire du
Groupe d’Intérêt en Hémostase Péri-opératoire (GIHP)
CHU Dijon, CHU Grenoble, Fondation Rothschild Paris
Les anticoagulants oraux directs (AOD) sont maintenant largement prescrits chez les
patients présentant une fibrillation atriale (FA) ou un épisode thrombo-embolique
veineux. La gestion d’une chirurgie ou d’un geste invasif chez un patient sous AOD
est une situation délicate, qui nécessite une bonne coordination entre les différents
intervenants, y compris le patient. En France, la prise en charge a été facilitée par la
mise à disposition rapide de propositions du Groupe d’Intérêt en Hémostase Périopératoire (GIHP) et du GEHT/GFHT (chirurgie programmée en 2011 et situations
d’urgence en 2013) et la commercialisation de tests spécifiques pour le dosage des
AOD.
L’an dernier, le GIHP a réactualisé ses propositions pour la chirurgie programmée.
Pour les gestes à risque hémorragique faible, arrêt de 24 heures (pas de
changement). Pour les gestes à risque hémorragique élevé, arrêt de 3 à 5 jours
selon l’AOD et la fonction rénale, sans relai pré-opératoire par héparine (sauf
exceptions avec un risque thrombotique très élevé) : pour rivaroxaban et apixaban,
dernière prise à J-3 ; pour dabigatran, dernière prise à J-4 voire J-5 si clairance de la
créatinine < 50 mL/minute.
Depuis septembre dernier, de nouvelles propositions du GIHP sont publiées pour la
gestion en situation d’urgence (chirurgie, hémorragie) des patients sous dabigatran,
avec la place de l’antidote (idarucizumab : Praxbind®) dont l’utilisation doit être
réfléchie et un seuil de sécurité hémostatique fixé à 50 ng/mL (au lieu de 30 ng/mL),
sauf en cas de procédure à risque hémorragique très élevé ou de saignement non
contrôlable (neurochirurgie, gestes neuraxiaux, chirurgie hépatique), tenant compte
des dernières recommandations des SSC de l’ISTH.
20
O7
PRISE EN CHARGE D’UN ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL
ISCHÉMIQUE CHEZ UN PATIENT SOUS AOD. THROMBOLYSE ET
PLACE DU LABORATOIRE D’HÉMOSTASE. PROPOSITIONS DE LA
SFNV ET DU GFHT
Sophie Susen (Lille)
On behalf of : Emmanuel Touzé,1 Yves Gruel,2 Isabelle Gouin-Thibault,2 Emmanuel
De Maistre,2 Sophie Susen,2 Pierre Sie,2 Laurent Derex.1
1
2
pour la SFNV, pour le GFHT
Un document de propositions a été rédigé à l’initiative conjointe de la Société
Française de Neurologie Vasculaire (SFNV) et du Groupe Français d’études sur
l’Hémostase et la Thrombose (GFHT). Ce texte aborde les situations difficiles, peu
décrites mais de plus en plus fréquente de gestion de la thrombolyse cérébrale d’un
patient sous AOD.
La méthodologie appliquée pour rédiger ces propositions fut une revue des données
de la littérature préparée par les rédacteurs et un premier texte rédigé. Après
discussion entre les rédacteurs et plusieurs membres du GFHT et de la SFNV, le
texte a été amendé et soumis ensuite avant finalisation à relecture par un large panel
de membres de nos deux sociétés savantes.
La littérature étant relativement pauvre sur cette question, avec essentiellement de
petites séries de cas et une étude rétrospective, aucune recommandation ne peut
être émise et les propositions de ce texte sont donc d’un faible niveau de preuve
(avis d’experts). Néanmoins, il nous a semblé essentiel de prendre une position
relative à la gestion en urgence d’un infarctus cérébral chez un malade traité par un
AOD, cette situation étant de plus en plus fréquente et notamment de préciser
compte tenu des données disponibles, le rôle des examens de laboratoire dans ce
contexte.
21
O8
ACTUALITES SUR LES MICROANGIOPATHIES THROMBOTIQUES –
LE PURPURA THROMBOTIQUE THROMBOCYTOPENIQUE
Alain STEPANIAN
AP-HP, Hôpital Lariboisière, Service d’Hématologie biologique et laboratoire national ADAMTS13 du
CNR-MAT ; EA3518 Institut Universitaire d'Hématologie, Hôpital Saint Louis, Paris.
Le purpura thrombotique thrombocytopénique (PTT) est une microangiopathie
thrombotique associée à un déficit sévère de l’activité d’ADAMTS13, la protéase
spécifique du facteur Willebrand. Il s’agit d’une maladie rare, mais grave. L’actualité
récente de cette pathologie concerne d’une part l’épidémiologie et les mécanismes
étiologiques du déficit en ADAMTS13 et d’autre part les traitements. L’analyse de la
cohorte française (772 adultes et 45 enfants) a permis de caractériser sur un effectif
très important la présentation clinico-biologique du PTT. Au diagnostic, le PTT est
associé dans 50% des cas à un contexte pathologique particulier, alors qu’il a une
présentation idiopathique dans l’autre moitié des cas. De plus, trois formes de la
pathologie ont été mises en évidence : une forme acquise auto-immune dans 75%
des cas (auto-anticorps IgG anti-ADAMTS13), un mécanisme acquis de nature
inconnue dans 22% des cas et une forme congénitale (mutations du gène
ADAMTS13) dans 3% des cas. Par ailleurs, cette analyse a montré pour la première
fois que le PTT acquis de l’enfant présente de grandes similitudes avec le PTT
acquis observé chez l’adulte. Ce travail met également en évidence l’efficacité de
l’utilisation du rituximab tant chez les adultes que chez les enfants et il souligne
l’importance du suivi à long terme de ces patients.
Les avancées thérapeutiques, effectives ou potentielles, du PTT découlent du rôle
émergent d’agents pharmacologiques déjà connus dans d’autres contextes, comme
le bortézomib et la N-acétylcystéine, ou de nouveaux médicaments comme la
protéine ADAMTS13 recombinante et le caplacizumab, anticorps monoclonal dirigé
contre le facteur Willebrand.
22
O9
HYPERCOAGULABILITE DU CIRRHOTIQUE : INTERET DES
TECHNIQUES D’ETUDE DE LA COAGULATION ET DE LA
STRUCTURE DU CAILLOT
Aurélien Lebreton.
Service d’hématologie biologique, CHU Estaing, Clermont-Ferrand, France
La cirrhose est définie comme une atteinte irréversible du foie résultant d’un
processus diffus et caractérisé par une fibrose mutilante détruisant l’architecture
hépatique normale. L’ensemble des étapes de l’hémostase (hémostase primaire,
coagulation et fibrinolyse) est donc potentiellement affecté par la cirrhose. Pendant
de nombreuses années, le patient cirrhotique était considéré comme à risque
hémorragique mais des données issues de méta-analyses montrent que le patient
cirrhotique est également exposé à des complications thrombotiques. Ces dix
dernières années, des études menées avec des outils globaux tels que la
thrombinographie ont pu mettre en évidence une résistance à l’action de la
thrombomoduline croissante avec la sévérité de l’atteinte hépatique. Les principaux
déterminants de cette résistance à la thrombomoduline semblent être le déficit acquis
en protéine C et l’élévation acquise du FVIII. Des altérations qualitatives de la
structure du caillot de fibrine issu de patients cirrhotiques (diminution de la
perméabilité, modifications du fibrinogène) confirment également cet état
prothrombotique. Des travaux récents commencent à rattacher ces anomalies à des
événements thrombotiques. Ces données suggèrent que l’équilibre hémostatique du
patient cirrhotique doit être considéré comme précaire.
23
O10
LE DOSAGE FONCTIONNEL DU
QUELLE METHODE PRIVILEGIER ?
FACTEUR
WILLEBRAND:
A.Rauch1,2, Caron C1, Jeanpierre E1, Dupont Annabelle1,2, Zawadski C1,2,
Goudemand J 1, Susen S 1,2
Institut d’Hématologie-Transfusion, CHU Lille; 2Univ. Lille, Inserm, CHU Lille, Institut Pasteur
de Lille, U1011- EGID, F-59000, Lille;
1
La mesure de l’activité fonctionnelle du facteur Willebrand est un test de premier
niveau pour le diagnostic de maladie de Willebrand (VWD) et sa caractérisation
quantitative ou qualitative. Le dosage fonctionnel du facteur Willebrand repose
traditionnellement sur une évaluation de la liaison du VWF à la GPIbα plaquettaire
par la mesure de l’activité cofacteur de la ristocétine (VWF:RCo), la technique de
référence. Ce test est cependant limité par des performances analytiques
insuffisantes et l’existence de polymorphismes au niveau des sites de liaison à la
ristocétine. De nouvelles méthodes fonctionnelles automatisées ont été développées
en vue d’améliorer les performances analytiques, en s’affranchissant de l’utilisation
de plaquettes humaines lyophilisées voire même de ristocétine, tout en permettant
un diagnostic fiable de VWD. Une revue des différents tests se présentant comme
une alternative au VWF:RCo sera effectuée afin d’identifier la (les) méthode(s) de
dosage fonctionnel à privilégier.
24
O11
TEG® ET ROTEM® ONT-ILS UN INTERET DANS LE DIAGNOSTIC ET
LE SUIVI DES PATHOLOGIES HEMORRAGIQUES ?
Elodie BOISSIER1, Jean-Christophe RIGAL2, Bertrand ROZEC2
Service d’Hématologie Biologique, Centre Hospitalier Universitaire de Nantes,
Service d’Anesthésie-Réanimation, Hôpital Laënnec, Centre Hospitalier Universitaire
de Nantes
En cas d’hémorragie, le diagnostic précoce d’une coagulopathie est nécessaire au
traitement rapide et ciblé. Cela pourrait réduire les besoins transfusionnels et
améliorer le pronostic. La thromboélastographie (TE), technique ancienne
d’évaluation de l’hémostase [1], bénéficie d’un regain d’intérêt depuis les années
2000 avec la commercialisation de 2 dispositifs de biologie déportée mesurant les
propriétés viscoélastiques du caillot : le TEG® (thromboélastographie) et le RoTem®
(thromboélastométrie rotationnelle). Ces techniques séduisent par leur approche
globale de la coagulation (étude de la dynamique de la formation, stabilisation et
dissolution du caillot), leur rapidité (30 à 60 min gagnées par rapport aux tests
conventionnels [2]) et leur diagnostic précis des hyperfibrinolyses [3].
L’épargne transfusionnelle permise par des stratégies guidées par la TE a conduit les
sociétés savantes à préconiser les tests viscoélastiques pour diagnostiquer une
coagulopathie en contexte péri-opératoire [4], notamment en chirurgie cardiaque [5]
et pour guider le traitement de la coagulopathie post-traumatique [6].
Cependant, malgré un usage et une littérature en plein essor, l’utilité de la TE reste
débattue. Le niveau de preuve des recommandations reste faible (études
principalement rétrospectives, souvent limitées au contexte particulier de la chirurgie
cardiaque). Ainsi, même si l’effet de la TE semble favorable sur la consommation de
produits sanguins labiles, l’impact sur le pronostic des patients reste controversé.
L’impact d’une stratégie reposant sur la thromboélastographie/métrie sur le pronostic
des patients et sur la consommation, le coût, voire la morbidité des produits sanguins
labiles doit être évalué de manière plus poussée dans différents contextes
hémorragiques (obstétrique, chirurgie, traumatologie).
1.
Hartert, H., Blood coagulation studies using thromboelastography, a new evaluation
technique. Klin Wochenschr, 1948. 26(37-38): p. 577-83.
2.
Haas, T., et al., Comparison of thromboelastometry (ROTEM(R)) with standard plasmatic
coagulation testing in paediatric surgery. Br J Anaesth. 108(1): p. 36-41.
3.
Levrat, A., et al., Evaluation of rotation thrombelastography for the diagnosis of
hyperfibrinolysis in trauma patients. Br J Anaesth, 2008. 100(6): p. 792-7.
4.
Practice guidelines for perioperative blood management: an updated report by the American
Society of Anesthesiologists Task Force on Perioperative Blood Management*. Anesthesiology, 2015.
122(2): p. 241-75.
5.
NICE, Detecting, managing and monitoring haemostasis: viscoelastometric point-of-care
testing (ROTEM, TEG and Sonoclot systems). NICE diagnostics guidance 13, 2014.
6.
Rossaint, R., et al., The European guideline on management of major bleeding and
coagulopathy following trauma: fourth edition. Crit Care, 2016. 20: p. 100.
25
O12
LES INHIBITEURS DU FACTEUR WILLEBRAND : QUAND ET
COMMENT LES RECHERCHER
Camille Paris, Antoine Rauch, Claudine Caron, Christophe Zawadzki, Jenny
Goudemand, Sophie Susen
Institut Hématologie Transfusion, CHRU de Lille
Les anticorps anti-facteur willebrand (VWF) doivent être recherchés en cas de
suspicion i) d’allo-immunisation chez un patient traité par concentrés de VWF
(inefficacité, faible récupération, ou réaction anaphylactique), et ii) de syndrome de
Willebrand acquis (AVWS) afin d’apporter un argument au diagnostic différentiel avec
la maladie de Willebrand (VWD) car les implications et notamment les approches
thérapeutiques sont différentes. En effet, la mise en évidence d’anticorps aurait un
intérêt diagnostique mais aussi prédictif de l’efficacité de l’administration des
Immunoglobulines intraveineuses et de l’inefficacité probable de la DDAVP ou du
WILFACTIN*. Les anticorps anti-VWF peuvent être : i) neutralisants, interférant avec
la liaison du VWF aux plaquettes, mis en évidence par test de mélange et
neutralisation de l’activité et notamment du VWF:RCo, technique qui s’avère peu
sensible, ou ii) non-neutralisants, formant des complexes immuns favorisant
l’élimination du VWF. Les anticorps dans leur ensemble ont été mis en évidence par
enzyme-linked immunosorbent assay (ELISA) en utilisant le VWF plasmatique
comme substrat, mais ce test n’est pas standardisé, et est à l’origine de faux positifs
chez les sujets de groupe O, en raison de la glycosylation de la molécule de VWF
plasmatique par les glycosyl-transferases ABO. En 2016, la disponibilité de VWF
humain recombinant non soumis à ces glycosyl transferases en fait un substrat de
choix pour améliorer les performances d’un test de mise en évidence de ces
anticorps. Nous avons donc développé un test ELISA utilisant comme substrat le
VWF recombinant. Ce test apparait plus sensible et plus spécifique que le précédent.
26
O13
NOUVEAUX MECANISMES DE REGULATION DE L’AMP CYCLIQUE
INTRAPLAQUETTAIRE
Benoit Decouture1,2, Tiphaine Belleville-Rolland1-3, Elise Dréano1,2, Blandine Dizier1,2,
Amine Bazaa4, Berard Coqueran2,5, Anne-Marie Lompre6,7, Cecile V. Denis4, JeanSebastien Hulot6,7, Christilla Bachelot-Loza1,2, and Pascale Gaussem1-3.
1
2
INSERM Unité Mixte de Recherche S1140, Faculté de Pharmacie, Paris, France; Université Paris
3
Descartes, Sorbonne Paris Cité, Paris, France; Assistance Publique–Hôpitaux de Paris, Hôpital
4
Européen Georges Pompidou, Service d’Hématologie Biologique, Paris, France; INSERM Unité Mixte
5
de Recherche S1176, Université Paris-Sud, Le Kremlin-Bicêtre, France; Equipe d’Accueil 4475,
6
Faculté de Pharmacie, Paris, France; Sorbonne Universités, Université Pierre et Marie Curie Univ
Paris 06, Faculté de Médecine, Unité Mixte de Recherche S1166, Institute of Cardiometabolism and
7
Nutrition, Paris, France; Assistance Publique–Hôpitaux de Paris, Hôpital Pitié-Salpêtrière , Service de
Pharmacologie et Centre d’Investigation Clinique 1421, Paris, France.
Les nucléotides cycliques cytosoliques (AMPc, GMPc) sont les principaux inhibiteurs
de l’activation plaquettaire. Cet effet inhibiteur résulte d’un équilibre entre leur
synthèse, leur dégradation, mais également leur localisation intra-plaquettaire. Ainsi,
tous les mécanismes intervenant sur le taux de nucléotides cycliques cytosoliques
peuvent interférer sur la réactivité plaquettaire. Lors notamment de l’activation
plaquettaire, c’est l’ADP sécrété des granules denses plaquettaires qui active, via le
récepteur P2Y12, la sous-unité α de sa protéine Gi, et consécutivement inhibe
l’adénylate cyclase (AC) et la synthèse d’AMPc.
Des mécanismes récemment identifiés proposent le concept de la répartition et du
stockage des nucléotides dans divers compartiments cellulaires qui moduleraient la
réactivité plaquettaire. Nos travaux sont en faveur d’un rôle de la protéine MRP4,
protéine d’efflux et transporteur des nucléotides, dans le contrôle de ces
mécanismes. MRP4 permet l’influx des nucléotides, dont l’AMPc cytosolique, dans
les granules denses, et limite ainsi l’inhibition plaquettaire due à l’AMPc cytosolique.
Son rôle dans l’action du GMPc reste à déterminer. D’autres systèmes sont en cours
d’étude, dont les microdomaines sous-membranaires. En effet, ils joueraient un rôle
important dans la compartimentation de l’AMPc plaquettaire et le contrôle de l’activité
de son principal effecteur, la protéine kinase A.
En conclusion, la compartimentation intra-plaquettaire pourrait représenter un
nouveau mécanisme de la régulation de l’AMPc en tant qu’inhibiteur de l’activation
plaquettaire.
27
O14
DESIALYLATION DES PLAQUETTES ET THROMBOPENIE
Alexandre KAUSKOT
INSERM UMR-S 1176 Univ. Paris-Sud, Université Paris-Saclay, 94276 Le Kremlin-Bicêtre
La désialylation (perte de l’acide sialique) des plaquettes est un mécanisme
physiologique impliqué dans la régulation du compte plaquettaire. Les plaquettes
vieillies, désialylées sont phagocytées par le récepteur Ashwell-Morel au niveau
hépatique. Par feedback positif, les hépatocytes vont produire de la thrombopoïètine
stimulant ainsi la production de nouvelles plaquettes au niveau de la moelle osseuse.
En physiopathologie ce mécanisme peut être exacerbé et aboutir à une clairance
accélérée des plaquettes et ainsi à une thrombopénie. Nous discuterons différentes
pathologies décrites dans la littérature ainsi que les nouvelles hypothèses originales
que nous développons dans notre laboratoire. Au niveau thérapeutique, l’utilisation
de l’oseltamivir (Tamiflu®) qui est utilisé originellement dans la prévention des
grippes en bloquant les fonctions de la neuraminidase virale, empêchant ainsi la
désialylation des cellules hôtes, pourrait être une alternative dans les thrombopénie à
désialylation.
28
O15
LES
PHOSPHOINOSITIDES
DANS
LA
MEGACARYOCYTAIRE ET PLAQUETTAIRE
SIGNALISATION
Julien Viaud1, Frédérique Gaits-Iacovoni1 et Bernard Payrastre1,2
1
INSERM U1048 and Université Toulouse 3, I2MC, Avenue Jean Poulhès BP84225, 31432 Toulouse
2
Cedex 04, France. CHU (Centre Hospitalier Universitaire) de Toulouse, Laboratoire d'Hématologie,
31059 Toulouse Cedex 03, France
De nombreuses fonctions cellulaires sont régulées par une classe minoritaire de
lipides membranaires, les phosphoinositides (PI), qui ont la capacité d’interagir avec
des protéines pour organiser de manière spatio-temporelle des complexes
hautement fonctionnels. Ils sont caractérisés par un métabolisme extrêmement actif,
grâce à l'action d’un ensemble de PI-kinases et -phosphatases spécifiques qui
contribuent fortement au maintien des identités membranaires. Au cours de cette
présentation, je reviendrai sur l'importance des PI dans la signalisation
mégacaryocytaire et plaquettaire et sur l'intérêt de comprendre la spécificité
d'interaction des protéines pour les PI afin d'identifier précisément leur implication
dans la signalisation cellulaire en condition physiologique et pathologique.
29
O16
PLATELETS AND INFECTION
Yacine Boulaftali, Martine Jandrot-Perrus, Marie-Christine Bouton and Benoit Ho-TinNoé.
LVTS INSERM 1148, CHU Xavier Bichat, 46 rue Henri Huchard. 75018 Paris
Platelets play a central role in the maintenance of hemostasis. Over the past few
years, platelets have emerged as important immune modulators and effectors. To
date, the role of platelets in response to invading pathogens is not fully understood.
By communicating with leukocytes, platelets have been shown to directly recognize,
sequester and kill pathogens at sites of infection and inflammation. The best
understood mechanism by which platelets entrap pathogens is Neutrophil
Extracellular Traps (NETs) formation. However, platelet - pathogen interactions are
presumably beneficial for the virus or bacteria, as platelets provide shelter against
leukocytes, antiviral agents, and antibiotics. This ambiguous response
to infection and inflammation may be partially explained by the release of a variety of
soluble mediators and receptors expressed by platelets. From an evolutionary point
of view, platelets have emerged as key regulators of host intravascular immunity and
inflammation. The role of pathogens has become the focus of many laboratories
particularly with respect to thrombo-inflammatory diseases. In this overview, we will
discuss the different mechanisms by which platelets interact with pathogens.
Additionally, we will highlight these findings in vascular thrombotic diseases
associated with infection.
30
O17
NEUTROPHILES ET THROMBOSES VEINEUSES
Grace M Thomas
Inserm UMR1062 NORT / Aix-Marseille Université
Les thromboses veineuses présentent un problème majeur de santé publique. Or,
depuis quelques années de nouvelles pistes de réflexion ciblant les neutrophiles se
sont ouvertes, avec à la clé de nouvelles voies thérapeutiques prometteuses à
explorer. Le premier rôle évoqué des neutrophiles est de piéger et de tuer les microorganismes, ralentissant ainsi leur dissémination à partir du foyer infectieux.
Aujourd'hui, les neutrophiles sont également reconnus comme des acteurs
déterminants de la thrombose, et ceci grâce en partie à la découverte d'un processus
de défense particulier du neutrophile qui est la formation de "Neutrophil Extracellular
Traps" ou NETs. La "NETose" est un processus actif nécessitant l'activation des
neutrophiles par des micro-organismes ou différents stimuli pro-inflammatoires. Elle
aboutit dans le relargage dans le milieu extracellulaire de l’ADN des neutrophiles,
sous forme de filaments décorés du contenu antibactérien de leurs granules. Les
NETs représentent une stratégie efficace dans l'élimination d'agents pathogènes,
cependant, un excès peut avoir des effets délétères sur l'hôte en induisant une
réponse auto-immune, cytotoxique ou prothrombotique. La formation de NETs a été
décrite dans de nombreuses maladies inflammatoires mais également dans la
thrombose veineuse via l'utilisation de modèles animaux. Les NETs ne sont pas
seulement un élément structurel du thrombus, ils ont également une fonction
thrombogène et permettent la capture de cellules circulantes telles que les globules
rouges et les plaquettes tout en potentialisant l'activation des plaquettes, de
l'endothélium et de la cascade de coagulation.
31
O18
THROMBOSES ET VIEILLISSEMENT : PHYSIOPATHOLOGIQUES
RECENTES
Chloé James
Inserm 1034, Biologie des maladies cardiovasculaires, Pessac, Laboratoire d’hématologie, CHU de
Bordeaux
L’âge est un facteur de risque bien connu de thrombose veineuse et artérielle. Mais
pour quelles raisons ? Est-ce réellement le vieillissement en lui-même (et dans ce
cas par quel mécanisme ?) ou est-ce l’apparition au cours de la vie de facteurs de
risque de thrombose (tels que le tabac, le diabète, l’obésité...)? Au cours de cette
communication, nous passerons en revue les données physiopathologiques récentes
obtenues notamment chez l’animal qui permettent de penser que le vieillissement est
en soi un facteur de risque de thrombose. Nous détaillerons successivement les
modifications des facteurs de la coagulation et du facteur von Willebrand au cours du
vieillissement, les altérations vasculaires et notamment endothéliales et enfin les
altérations récemment décrites des fonctions plaquettaires qui pourraient participer à
l’augmentation de l’incidence de thrombose chez les sujets vieillissants.
32
CANDIDATURE PRIX GFHT
O19
ROLE DES « NEUTROPHIL EXTRACELLULAR TRAPS » DANS LA
MALADIE DE BEHÇET.
Alexandre LE JONCOUR1,2, Stéphane LOYAU2, Nicolas LELAY2, Laurence
VENISSE2, Marie-Christine BOUTON2, Antoine DOSSIER3, Martine JANDROTPERRUS2, Nadine AJZENBERG 2,4, David SAADOUN1, Yacine BOULAFTALI2.
1
Service de Médecine Interne et Immunologie Clinique, AP-HP, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière,
2
83 Boulevard de l'Hôpital, 75013, Paris, France. Unité INSERM 1148 CHU Xavier Bichat, 46 rue
3
Henri Huchard, 75018, Paris, France. Service de Médecine Interne, Hôpital Bichat, 46 rue Henri
4
Huchard, 75018, Paris, France. Laboratoire d'hématologie, Hôpital Bichat, 46 rue Henri Huchard,
75018, Paris, France.
La maladie de Behçet (MB) est une affection inflammatoire systémique et chronique
caractérisée par des thromboses veineuses et artérielles. La physiopathologie de la
MB est largement méconnue mais une activation des polynucléaires neutrophiles
(PNN) est établie. L’implication des « Neutrophil Extracellular Traps » (NETs),
thromboses veineuses, n’est pas, établie dans la MB. L’objectif de cette étude est
d’évaluer la présence de NETs et leur rôle dans les thromboses associées à la MB.
Nous avons montré que Le taux d’ADN libre, mesuré par fluorescence est
significativement plus élevé dans le plasma des patients (n = 40) que celui des
témoins (n=9) (928 ± 36.7ng/ml vs 711 ± 28.4ng/ml, p=0,0005). Les complexes
myéloperoxydase-ADN, dosés par ELISA, indiquent un taux plus élevé de NETs
dans le plasma des patients que celui des témoins (0.30 ± 0.06 UDO vs 0.07 ± 0.01
UDO, p=0,0039). In vitro, Le co-marquage de l’ADN et de la myéloperoxydase révèle
que les PNN de patients forment plus de NETs que ceux des témoins (31,7 ± 4.4%
vs 5.4 ± 1.9% p=0,004). D’autre part, la génération de thrombine, analysée par
thrombinographie sur plasma pauvre en plaquettes, est significativement augmentée
chez les patients. L’addition de DNase réduit la génération de thrombine de manière
plus importante chez les patients que les témoins, suggérant un rôle procoagulant de
l'ADN libre dans la MB.
En conclusion, les NETs sont augmentés dans la maladie de Behçet et pourraient
contribuer aux complications thrombotiques associées à la pathologie.
33
CANDIDATURE PRIX GFHT
O20
CONTROL OF PROTEIN DISULFIDE ISOMERASE BY NITRIC OXIDE
Roelof H Bekendam1,2, David Iyu2, Freda Passam3, Karen Deceunynck2, Celine
Garnier2, Lydie Crescence1, Christophe Dubois1 and Robert Flaumenhaft2
1
2
Aix Marseille Université, INSERM UMR-S1076, Vascular Research Center Marseille. Department of
3
Hemostasis and Thrombosis, Beth Israel Deaconness Medical Center, Boston. St George Clinical
School, St George Hospital, Kogarah, New South Wales, Australia.
Protein disulfide isomerase (PDI) serves an essential role in thrombus formation and
PDI inhibition is being evaluated in clinical trials as an anticoagulant. Yet little is
known about endogenous regulation of PDI in the vasculature. We determined
whether PDI and other vascular thiol isomerases are controlled by nitric oxide (NO)
through S-nitrosylation and assessed whether thiol isomerases are effectors of NO in
maintaining vascular quiescence. The effect of S-nitrosylation of PDI on platelet and
endothelial cell function as well as on thrombus formation in vivo was evaluated.
Cysteines within the CGHC motif of PDI perform disulfide shuffling. Studies with PDI
active site mutants showed that thiols within this motif bind NO, forming Snitrosylated PDI (SNO-PDI). Functional studies showed that SNO-PDI has decreased
oxidoreductase activity. S-nitrosylation of ERp5 and ERp57 also reduced their
oxidoreductase function. Modulation of NO levels in endothelium using eNOS
inhibitors and substrates showed that NO levels are inversely proportional to
endothelial surface thiol isomerase activity. Inhibition of PDI by small molecules or by
exposure to NO donors blocked thrombin generation on endothelium or induced by
platelets. Evaluation of the effect of NO on PDI function in platelets showed that
platelet PDI can be S-nitrosylated. Addition of NO to resting platelets abolished
reductase activity on the platelet surface. Purified SNO-PDI inhibited platelet
aggregation and P-selectin expression. Infusion of SNO-PDI into mice blocked laserinduced thrombus formation as evaluated by intravital microscopy. These studies
demonstrate regulation of PDI function as a new mechanism by which NO maintains
vascular quiescence.
34
CANDIDATURE PRIX GFHT
O21
CARACTERISATION DE 5B9, IGG ANTI-FP4/HEPARINE AVEC UN
FRAGMENT FC HUMAIN MIMANT LES EFFETS DES ANTICORPS DE
THROMBOPENIES INDUITES PAR L’HEPARINE.
C. Kizlik-Masson1, J. Rollin1-2, S. McKenzie3, A. Poupon4, Y. Zhou3, C. Vayne1-2, G.
Champier5, C. Pouplard1-2, Y. Gruel1-2
1
2
UMR CNRS 7292, Université François Rabelais, Tours, France.
Laboratoire d’Hématologie3
Hémostase, CHU Tours, France. Cardeza Foundation for Hematologic Research, Thomas Jefferson
4
5
University, Philadelphia, USA. PRC, INRA, CNRS, Université de Tours, Nouzilly, France. B-Cell
Design, Limoges, France.
Les thrombopénies induites par l’héparine (TIH) sont dues à des IgG spécifiques du
complexe facteur plaquettaire 4 (FP4)/héparine (H), qui activent les plaquettes via
FcγRIIA. De nombreux patients synthétisent des taux significatifs d'IgG anti-PF4/H
sans TIH et les mécanismes qui régulent la pathogénicité de ces anticorps ne sont
pas clairement définis. Pour étudier la physiopathologie des TIH, nous avons
développé un anticorps monoclonal (5B9) avec un fragment Fc humain et spécifique
du complexe FP4/H. 5B9 induit une activation plaquettaire dépendante de FcγRIIA
en présence d'héparine. L'injection de 5B9 et d'héparine à des souris exprimant
hFcγRIIA et hFP4 induit une thrombopénie et des thromboses. En ELISA compétitif,
60% des plasmas de TIH testés inhibent la liaison de 5B9 à FP4/H alors qu’une
inhibition n’est observée qu’avec 12% des plasmas contenant des anticorps non
pathogènes. Enfin, un modèle de docking montre que 5B9 interagit avec 16 aa du
monomère B du PF4 (notamment Asp-7, Gln-9, Pro-34 et Pro-37) et 12 aa du
monomère D. En conclusion, 5B9 est le premier anticorps monoclonal anti-FP4/H
avec un Fc humain, et mimant l'effet des anticorps de TIH. Nos résultats suggèrent
que trois régions du PF4 sont essentielles à la pathogénicité des anticorps de TIH.
35
CANDIDATURE PRIX GFHT
O22
IMPACT DES MUTATIONS EXONIQUES OU SITUEES EN 5’ DE
VKORC1 SUR LE NIVEAU DE RESISTANCE AUX AVK
1,2
LESTEVEN E, 3FRECHAUD J., 3BABAYAN M., 1GILLET E.,
C.,1,2VEYRADIER A., 5GOLMARD J-L., 3GAUSSEM P, 4LORIOT M-A.,
V. et les membres du GFHT
1
4
MOREAU
SIGURET
1,3
2
Service d’Hématologie biologique, Hôpital Lariboisière, AP-HP, Université Paris Diderot,
4
UMR_S1140-Inserm Université Paris-Descartes, Service de Biochimie – UF de Pharmacogénétique,
4
Hôpital européen Georges Pompidou, AP-HP, Paris, UMR_S1147-Inserm, Université Paris6
Descartes, Département de Biostatistiques–Université UPMC
3
Sous l’égide du GFHT, nous avons conduit depuis 2009 une étude collaborative
prospective chez des patients recevant des doses d’AVK supérieures à une dose
seuil prédéfinie pour chaque molécule. L’objectif était d’identifier les causes
génétiques contribuant à une résistance pharmacodynamique partielle ou totale aux
AVK.
Pour chaque patient, nous avons défini un indice de résistance (IRes) comme le
rapport de la dose maximale observée sur la dose seuil spécifique de chaque AVK.
Le recueil des caractéristiques du patient a été effectué via un questionnaire
standardisé. Les 3 exons du gène codant la vitamine K oxydo-réductase-VKORC1 et
la partie 5’ non codante (2 kb en amont) ont été séquencés. L’influence des
caractéristiques génétiques et non génétiques des patients sur l’indice de résistance
a été évaluée en analyse univariée et multivariée.
Sur les 273 patients analysés, 94(33,8%) présentaient au moins une variation
génétique de VKORC1, dont 57(20,9%) avec au moins une mutation dans le
promoteur (hors polymorphisme -1639G>A associé à une hypersensibilité aux AVK).
Nous rapportons 8 mutations exoniques et 4 variants du promoteur non décrits dans
la littérature. Etre non Caucasien ou porteur d’une mutation exonique de VKORC1
est significativement associé à un IRes plus élevé (p=0,0123 et p<10-4). De manière
intéressante, la présence d’une mutation exonique et d’un variant du promoteur est
associée à un IRes plus faible qu’une mutation exonique isolée (p=0,005). Des
études fonctionnelles préliminaires in vitro confortent ces observations.
Ainsi, la présence d’une mutation dans VKORC1, selon sa localisation, module le
niveau de résistance aux AVK.
36
CANDIDATURE PRIX GFHT
O23
MACROTHROMBOCYTOPENIA
AND
DENSE
DEFICIENCY
ASSOCIATED
WITH
FLI1
ULTRASTRUCTURAL AND PATHOGENIC FEATURES
GRANULE
VARIANTS:
Paul Saultier,1 Léa Vidal,1 Matthias Canault,1 Denis Bernot,1 Céline Falaise,2 Katia
Pouymayou,2 Jean-Claude Bordet,3 Noémie Saut,1,2 Agathe Rostan,1,2 Véronique
Baccini,1,2 Franck Peiretti,1 Marie Favier,1 Pauline Lucca,4,5,6 Jean-François
Deleuze,7 Robert Olaso,7 Anne Boland,7 Pierre Emmanuel Morange,1,2 Christian
Gachet,8,9,10,11 Anita Eckly,8,9,10,11 David-Alexandre Trégouët,4,5,6 Marjorie Poggi,1,*
and Marie-Christine Alessi1,2,*
1
2
Aix Marseille Univ, INSERM, INRA, NORT, Marseille, France APHM, CHU Timone, French
3
Reference Center on Inherited Platelet Disorders, Marseille, France Unité d’Hémostase Biologique,
4
5
Bron, France ICAN Institute for Cardiometabolism and Nutrition, Paris, France Inserm, UMR_S 1166,
6
Team Genomics and Pathophysiology of Cardiovascular Diseases, Paris, France Sorbonne
Universités, Université Pierre et Marie Curie (UPMC Univ Paris 06), UMR_S 1166, Paris, France
7
8
Centre National de Génotypage, Institut de Génomique, CEA, Evry, France UMR_S949 INSERM,
9
10
Strasbourg, France Etablissement Français du Sang (EFS)-Alsace, Strasbourg, France, Fédération
11
de Médecine Translationnelle de Strasbourg (FMTS), Strasbourg, France Université de Strasbourg,
Strasbourg, France *These authors contributed equally to this work.
Congenital macrothrombocytopenia is a family of rare diseases characterized by a
bleeding tendency, of which a significant fraction remains to be genetically
characterized. To analyze cases of unexplained thrombocytopenia, 27 individuals
from a patient cohort of the Bleeding and Thrombosis Exploration Center of the
University Hospital of Marseille were recruited for a high-throughput gene sequencing
study. This strategy led to the identification of two novel FLI1 variants (c.1010G>A
and c.1033A>G) responsible for macrothrombocytopenia. Precise ultrastructural
analysis of platelet content was performed using transmission electron microscopy
and focused ion beam/scanning electron microscopy. Remarkably, dense granules
were nearly absent in the carriers’ platelets, presumably due to a biogenesis defect.
Additionally, 25-29% of the platelets displayed giant alpha-granules, while a smaller
proportion displayed vacuoles (7-9%) and autophagosome-like structures (0-3%). In
vitro study of megakaryocytes derived from circulating CD34+ cells of the carriers
revealed a maturation blockage and reduced proplatelet formation potential. The
study of the FLI1 variants revealed a significant reduction in protein nuclear
accumulation and transcriptional activity properties. Flow cytometry analysis
efficiently detected an intraplatelet increase in MYH10, a biomarker of FLI1/RUNX1
alterations, constituting a useful diagnostic tool. Overall, this study provides new
insights into the pathophysiology and diagnosis of FLI1 variant-associated
thrombocytopenia.
37
CANDIDATURE PRIX GFHT
O24
ROLE
PARADOXAL
DES
PLAQUETTES
DEVELOPPEMENT DU CANCER COLORECTAL
DANS
LE
Léa Plantureux1, Lydie Crescence1, Françoise Dignat George1, Laurence PanicotDubois1, Christophe Dubois1
1
Aix Marseille Université, INSERM UMR-S1076, Marseille, France.
La relation entre thrombose et cancer ainsi que le rôle des plaquettes dans le
développement tumoral et la formation de métastases sont maintenant bien établis.
Cependant, à ce jour, il n’existe aucune donnée sur la présence ou même le rôle des
plaquettes dans le microenvironnement tumoral. Dans cette étude, nous faisons
l’hypothèse que les plaquettes sont présentes dans le microenvironnement de la
tumeur primaire et participent activement à son comportement. Nous avons
développé un modèle syngénique orthotopique de cancer colorectal (CCR) chez la
souris. Par immunofluorescence, nous avons pu détecter la présence de plaquettes
isolées au sein de la tumeur primaire. Dans un modèle ectopique de CCR, nous
avons pu montrer que l’interaction entre les plaquettes présentes dans le
microenvironnement tumoral et les cellules cancéreuses semblait réduire la
croissance tumorale in vivo et induit l’infiltration dans la tumeur primaire de cellules
immunitaires CD11a positives. L’interaction entre plaquettes et cellules cancéreuses
est dépendante de la liaison entre cadhérines et induit l’activation puis l’étalement
des plaquettes à la surface de la tumeur. L’ensemble de ces résultats semblent
montrer le rôle paradoxal des plaquettes dans le développement tumoral du cancer
colorectal : fonction anti-tumorale dans la tumeur primaire et pro-tumorale dans le
système vasculaire.
38
CANDIDATURE PRIX GFHT
O25
THROMBOELASTOGRAPHY AND THROMBIN GENERATION TEST
FOLLOW-UP
IN
PATIENTS
DEVELOPING
SYSTEMIC
INFLAMMATORY RESPONSE SYNDROME AND/OR SEPSIS
Calmette L.1, Talec P.2, De Mesmay M.3, Ibrahim F.4, Flaujac C.5, Gouin-Thibault I.6,7,
Samama C.M.2,7
1
2
Ambroise Paré University Hospital, Hematology, Boulogne Billancourt, France; Cochin University
3
Hospital, Dept of Anaesthesiology & Intensive Care, Paris, France; Rothschild Institute, Dept of
4
Anaesthesiology & Intensive Care, Paris, France; Cochin University Hospital, Hematology, Paris,
5
6
France; Versailles Hospital Center, Hematology, Versailles, France; Pontchaillou University Hospital,
7
Hematology, Rennes, France; UMR_S1140, Paris Descartes, Paris, France
Background: Thromboelastography has been mostly used to detect
hypocoagulability but only few data are available, on the performance of this method
to diagnose an hypercoagulable state.
Aim: The objective of this study was to evaluate the changes in the
thromboelastography (TEG®)-kaolin profile, over a 7-day follow-up period, in
comparison with thrombin generation test (TGT) and standard coagulation tests in
surgical patients at high risk of developing an hypercoagulable state.
Method: This is a prospective observational pilot study performed in Cochin
University Hospital Intensive Care Unit. All consecutive patients who underwent
surgery at high risk of post-operative systemic inflammatory response syndrome
(SIRS) or sepsis were included. (TEG®)-kaolin, TGT, fibrinogen concentration and
blood cells count were performed. Three to 5 samples per patient were taken over
the 7-day follow-up period.
Results: Fourteen patients were included (12 SIRS and 9 sepsis). They all received
a thromboprophylaxis. The values of TEG and TGT parameter measured the day
before surgery and the last day of the follow-up were compared. The TEG-maximum
amplitude increased in correlation with fibrinogen, platelets and leucocytes. All TGT
parameters were unchanged during the follow-up except the TGT-time to peak which
increased probably in relation to the effect of UFH/LMWH as well as the TEGreaction time.
Conclusions: We observed an hypercoagulable TEG® profile correlated with
fibrinogen and platelets, and no changes in thrombin generation peak height and
endogenous thrombin potential. Further data are required to better assess the
relationship between TEG profile and clinical outcome.
39
O26
INHIBITOR
DEVELOPMENT
IN
PREVIOUSLY
UNTREATED
PATIENTS WITH SEVERE HEMOPHILIA A (HA) TREATED WITH
HumanclrhFVIII: GENA 05, THE NEW PROTECT STUDY.
Benoît Guillet, MD1, Raina Liesner, MD2*, Marina Abashidze3*, Olga Aleinikova, PhD4*,
Carmen Altisent, PhD5*, Mark J. Belletrutti, MD, MSc6, Annie Borel-Derlon, MD, PhD7,
Manuel Carcao, MD8, Hervé Chambost9*, Anthony Chan, MBBS, FRCP(C), FRCPath10,
Leonid Dubey, MD, PhD11*, Jonathan M. Ducore, M.D., M.P.H.12*, Fouzia Nambiathayil
Abubacker, DM13*, Michael Gattens14*, Yves Gruel, MD15, Natalya Kavardakova16*, Mohamed
Khorassani17*, Anna Klukowska18*, Christoph Königs, MD, PhD19*, Thierry Lambert20*, Sunil
Lohade21*, Marianne Sigaud, MD22*, Valentin Turea23*, John K. Wu, MBBS, MSc, FRCPC24
and Vladimir Vdovin25*
1
Centre Régional de Traitement de l’Hémophilie, Hématologie clinique , CHU Pontchaillou, Rennes, France,
3
Great Ormond Hospital for Children NHS Trust Haemophilia Centre, London, United Kingdom; JSC Institute of
4
Haematology and Transfusiology, Tbilisi, Georgia; Hematology and Immunology, Republican Scientific and
5
Practical Centre of Children Oncology, Minsk, Belarus; Hospital Vall D’Hebron, Unitat d’Hemofilia, Barcelona,
6
7
Spain; Department of Hematology Research, Edmonton, Canada; CRMW, Hôpital de la Côte de Nacre, Caen,
8
France; Paediatrics; Division of Haematology/Oncology and Child Health Evaluative Sciences, Research
9
Insititute, Hospital for Sick Children, Toronto, ON, Canada; APHM and Aix Marseille University, Hôpital la
10
Timone, Marseille, France; Division of Pediatric Hematology/ Oncology, McMaster University, Hamilton,
11
12
Canada; Western Ukrainian Specialized Children’s Medical Centre, Lviv, Ukraine; Division of Hematology and
13
14
Oncology, Sacramento, CA; Christian Medical College, Vellore, India; NHS Foundation Trust, Cambridge
15
University Hospital, Cambridge, United Kingdom; Centre Régional de Traitement de l'Hémophilie, Hôpital
16
17
Trousseau, Tours, France; National Children’s Specialized Clinic “OHMATDET”, Kiev, Ukraine; CHU IBn Sina,
18
Centre d’hématologie et d’oncologie pédiatrique, Rabat, Morocco; Warsaw Medical University, Warsaw, Poland;
19
20
Department of Pediatrics, University Hospital Frankfurt, Frankfurt am Main, Germany; Centre de Référence
21
pour le Traitement des Hémophiles, Hôpital de Bicêtre AP-HP, Le Kremlin Bicêtre, France; Sahyadri Speciality
22
23
Hospital, Pune, India; Centre Régional de Traitement de I'Hémophilie, Nantes, France; Scientific Research
24
Institute of Mother and Child Health Care, Chişinău, Moldova, The Republic of; B.C. Children's Hospital,
25
Vancouver, Canada; Morozovskaya Children's Hospital, Moscow, Russia.
2
Background: Incidence of inhibitor development varies between FVIII concentrates.
Some studies suggest that recombinant FVIII (rFVIII) concentrates pose a greater
risk of inhibitor development than plasma-derived (pd) products. These studies did
not include new generation rFVIII produced in human cell lines. The NuProtect study
evaluates here the immunogenicity of HumanclrhFVIII.
Methods: This worldwide multicenter study is evaluating 100 male PUPs with
severe HA of all ages and ethnicities for 100 EDs or maximum 5 years. The primary
objective of the study is to assess the immunogenicity of HumanclrhFVIII by
determining inhibitor activity (≥ 0.6 BU). Results: 85 treated PUPs data have been
included in the first pre-planned interim analysis, 66 had ≥ 20 EDs. 59 patients have
available F8 gene mutation analysis: 1 (1.7%) had no identifiable mutation, 44
(74.6%) had mutations conferring a high risk of inhibitor development. Data analysis
showed that only 8 /66 PUPs (≥ 20 EDs) had developed a high-titer inhibitor after a
median of 11.5 EDs (range 6–24). 5 /66 PUPs developed a low-titer inhibitor, 4/5
were transient. Only 2 patients developed an inhibitor (1 high-titer) after 20 EDs
(maximum 25 EDs). The cumulative incidence of high and low-titer inhibitors in PUPs
treated with HumanclrhFVIII is 12.8% and 8.4% respectively, and of all inhibitors is
20.8%. 12 of 13 patients who developed inhibitors had the causative null F8 gene
mutation detected. Conclusion: These interim data support the low rate of inhibitor
development in PUPs treated with HumanclrhFVIII (final data are expected in 2018).
40
O27
OBSERVATOIRE DE LA PRISE EN CHARGE DES PATHOLOGIES
CARDIOVASCULAIRES
ET
DES
TRAITEMENTS
ANTITHROMBOTIQUESCHEZ LES HEMOPHILES ETUDE « COCHE »
Auteurs : Jean-François SCHVED1 ; Thierry LAMBERT2 ; Fabienne VOLOT3 ;
Marianne SIGAUD4; Benoit GUILLET5, Céline FALAISE6, Bénédicte WIBAUT7,
Guillaume CAYLA8.
1
2
Hématologie, Hôpital Saint Eloi, Montpellier, France ; Hématologie, Centre Hospitalier De Bicêtre,
3
4
Le Kremlin Bicêtre, France ; Hématologie, Hôpital du Bocage, Dijon, France ; Hématologie, Hôpital
5
6
Hôtel Dieu, Nantes, France ; Hématologie, Hôpital Pontchaillou, Rennes, France ; Hématologie
7
pédiatrique, Hôpital de la Timone, Marseille, France ; Hématologie, Hôpital Jeanne de Flandre, Lille,
8
France ; Cardiologie, CHU de Nîmes, Nîmes, France
Méthode : Observatoire ayant pour objectif de décrire la prise en charge et les
complications hémorragiques ou ischémiques de patients hémophiles hospitalisés
pour patrologies cardiovasculaire graves.
Résultats : L’étude porte sur 41 HA et 7 HB (33 mineurs, 8 modérés et 7 sévères),
âgés de 69±12 ans, hospitalisés pour prise en charge invasive d’une maladie
coronaire stable ou instable. Sur les 41 hémophiles fréquemment substitués, 37
étaient à la demande. Les facteurs de risque cardiovasculaires étaient : HTA (n=33),
dyslipidémie (n=21), tabagisme (n=11), hérédité coronaire (n=10), DNID (n=8) et DID
(n=3). Parmi les 36 patients avec coronaropathie, on relevait 15 syndromes
coronariens aigus sans sus-décalage, 13 angors d’effort stable, 6 ischémies
myocardiques silencieuses et 2 IDM sans sus-décalage. Les gestes invasifs réalisés
ont été 17 angioplasties et 15 pontages. Sept patients n’ont reçu que des traitements
médicaux. Des médicaments antithrombotiques ont été administrés : 14 traitements
anticoagulants pour la coronarographie, 8 pendant l’angioplastie, 9 pendant le
pontage et 4 patients ont reçu un anti-IIbIIIa. Au cours de l’hospitalisation, la plupart
ont reçu des antiplaquettaires : aspirine (n=31) et/ou clopidogrel (n=19). Des
complications hémorragiques sévères ont été constatées chez 11 patients, 1 patient
a eu une ischémie récidivante sans IDM. Un traitement anti-hémophilique a été
prescrit chez 13 patients dont 8 quotidiennement.
Conclusion : Sur cette série, plus large que celles publiées dans la littérature, la
prise en charge de la coronaropathie chez l’hémophile est comparable à celle du
sujet non hémophile mais les complications hémorragiques sont fréquentes.
41
O28
LES MUTANTS DU FACTEUR WILLEBRAND A CLAIRANCE
ACCELEREE, p.R1205H (VICENZA) ET p.S2179F, PRESENTENT
UNE LIAISON AUGMENTEE AUX RECEPTEURS D’ENDOCYTOSE
LRP1 ET SR-A
Vincent Muczynski, Peter J. Lenting, Nikolett Wohner, Gabriel Aymé, Judicael
Fazavana, Cécile V. Denis, Olivier D. Christophe
Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale, UMR_S 1176, Univ. Paris-Sud, Université
Paris-Saclay, 94276 Le Kremlin-Bicêtre, France
Une clairance accélérée du facteur Willebrand (VWF) contribue aux taux réduits
détectés dans la maladie de Willebrand type 1 et 2. Pour le type 2B, nous avons
montré qu’une liaison augmentée des mutants à LRP1 explique partiellement la
réduction de VWF. Nous avons voulu savoir si un mécanisme similaire explique
également la réduction des taux antigéniques pour d’autres mutants de VWF, les
mutants VWF/p.R1205H et VWF/p.S2169F, associés à une clairance augmentée.
Nous avons d’abord confirmé que le VWF sauvage (wt-VWF) ne liait pas
spontanément LRP1. A contrario, les mutations p.R1205H ou p.S2179F induisent
une liaison à LRP1 suggérant le démasquage de sites d’interaction. L’expression du
wt-VWF et des deux mutants dans des souris déficientes ou non en LRP1
macrophagique (macLRP1) ainsi que l’étude de leur clairance ont permis de montrer
que si LRP1 contribue effectivement à l’augmentation de clairance des mutants par
rapport au wt-VWF, d’autres récepteurs semblent également impliqués. Basé sur
l’observation que le VWF se lie aux macrophages indépendamment de LRP1, SR-AI,
récepteur scavenger spécifique des macrophages a retenu notre attention. In vitro, le
VWF se lie spécifiquement et spontanément à SR-AI via différents domaines. In vivo,
l’utilisation de souris déficientes en SR-AI a montré un rôle proéminent de SR-AI par
rapport à LRP1 dans la clairance du wt-VWF et aussi des variants VWF/p.R1205H et
VWF/p.S2179F. SR-AI est donc un nouveau récepteur de clairance du VWF qui avec
LRP1 possède une liaison augmentée aux mutants p.R1205H et p.S2179F,
expliquant ainsi les taux circulants diminués de ces variants.
42
O29
CARACTERISATION DE QUATRE MUTATIONS DU GENE F8
RESPONSABLES DE DISCORDANCE FVIII:C/FVIII:CR
JOURDY Yohann1,2, NOUGIER Christophe 1,2, FRETIGNY Mathilde1, ROUALDES
Olivier1, NEGRIER Claude1,2, VINCIGUERRA Christine1,2.
1
Hospices Civils de Lyon, Hôpital Edouard Herriot, Service d’hématologie Biologique, Lyon, France
EAM 4174 Hémostase, Inflammation et Sepsis, Université Claude Bernard Lyon 1, France.
2
Introduction : les mutations faux-sens peuvent avoir différentes conséquences :
anomalies de synthèse, anomalies de fonction, anomalies d’épissage ou être de
simples polymorphismes. De nouvelles mutations faux-sens du gène F8 sont
régulièrement mises en évidence chez des patients hémophiles A (HA). Il est
important de pouvoir déterminer leur pathogénicité.
Objectif : Etude in silico et in vitro de 4 mutations faux-sens (deux non décrites),
mises en évidence chez 4 HA mineurs ou modérés présentant une discordance entre
les dosages coagulométrique (FVIII:C) et chromogénique (FVIII:CR) du facteur
Facteur VIII (ratio FVIII:C/ FVIII:CR >1,5).
Matériels et Méthodes : les variations nucléotidiques identifiées ont été étudiées à
l’aide de techniques in silico et in vitro (expression de variants du FVIII dans des
cellules COS-1).
Résultats : Les 4 variants étudiés affectent des acides aminés très conservés entre
les espèces. L’analyse in silico considèrent ces variants comme délétères. Les
résultats de l’étude in vitro mettent en évidence une diminution dans les surnageants
cellulaires du taux de FVIII:C (entre 64% à 19% du FVIII sauvage (WT), p<0.01) et
de FVIII:CR (entre 33% et 8% du WT, p<0.01). Les ratios FVIII:C/ FVIII:CR ont été
calculés : 1,94, 2,45, 2 et 1,77 respectivement pour les variants p.Pro283Leu,
p.Gly694Glu, p.Ser714Leu et p.Ala1993Glu.
Conclusion : Les variations nucléotidiques étudiées semblent bien responsables
des phénotypes cliniques observés chez les patients. La démonstration in vitro de la
pathogénicité des variants du gène F8 peu ou pas décrits est indispensable afin
d’améliorer le conseil génétique donné aux familles.
43
O30
THROMBOLYSE PAR LE RT-PA EN CONDITION DE FLUX: EFFET
DE MOLECULES ANTICOAGULANTES OU ANTIAGREGANTES.
Stéphane Loyau1, Yacine Boulaftali1, Nadine Ajzenberg1-2, Benoit Ho Tin Noé1,
Martine Jandrot-Perrus1.
1-UMRS-1148, INSERM-Université Paris Diderot, Laboratoire des Sciences Vasculaires
Translationnelles, Hôpital Bichat, Paris. 2-Département d’Hématologie et d’Immunologie Biologiques,
HUPNVS, Bichat.
Introduction: Nous avons développé un modèle d’étude de la fibrinolyse en flux qui
permet d’analyser l’efficacité du thrombolytique rt-PA.
Objectif: Evaluer l’impact de l’association du rt-PA à des molécules anticoagulantes
ou antiagrégantes sur la thrombolyse.
Méthodes : La perfusion de sang citraté contenant du fibrinogène fluorescent sur une
surface de collagène et facteur tissulaire permet la formation de caillots fibrinoplaquettaires. Dans une deuxième étape, la lyse d’un thrombus fibrino-plaquettaire
caractéristique est induite par la perfusion à flux artériel de sang citraté contenant
des plaquettes fluorescentes et le rt-PA (15µg/mL) associé ou non à d’une part de
l’héparine (20U/mL), de l’hirudine (20U/mL) ou de l’argatroban (1µg/mL), ou d’autre
part à de abciximab (3µg/mL), du ticagrélor (50µg/mL) ou un anti-GPVI (50µg/mL).
L’évolution du caillot est suivie pendant 10 min avec la mesure en temps réel de la
fluorescence de la fibrine et des plaquettes.
Résultats et Conclusions: Le rt-PA induit une lyse progressive de la fibrine et la
mesure de la fluorescence indique qu’elle est >50% (p=0,0026 comparé au contrôle).
Cependant le rt-PA ne supprime pas l’accumulation de nouvelles plaquettes sur le
caillot en cours de lyse. Les molécules anticoagulantes ne modifient pas la quantité
de plaquettes recrutées mais la fibrinolyse est accélérée et augmentée par l’hirudine
(+50%) et l’argatroban (+10%). Les antiagrégants plaquettaires inhibent 30 à 50% du
recrutement plaquettaire, et de plus l’abciximab et le Fab anti-GPVI potentialisent la
fibrinolyse. Ces résultats montrent la pertinence d’associer le rt-PA à des molécules
antiplaquettaires pour induire une thrombolyse optimale.
44
O31
PREDICTORS OF PER-PROCEDURAL CONCENTRATIONS OF
DIRECT
ORAL
ANTICOAGULANTS:
A
PROSPECTIVE
MULTICENTER STUDY
Godier A1,2, Dincq AS3, Martin AC2,4, Radu A5, Leblanc I6, Antona M7, Vasse M8,
Golmard JL9, Mullier F10, Gouin-Thibault I2,11
2
1
Fondation Rothschild, Service d’Anesthésie-Réanimation, Paris. Inserm UMR-S1140, Faculté de
3
Pharmacie, Université Paris Descartes, Paris. Université catholique de Louvain, CHU UCL Namur,
4
Namur Thrombosis and Hemostasis Center, Department of Anesthesioloy, Yvoir, Belgium. Hôpital
d’Instruction des Armées Percy, Service de Cardiologie, Service de Santé des Armées, Clamart.
5
6
Hôpital Foch, Service d’Anesthésie, Suresnes. Institut Mutualiste Montsouris, Service d’Anesthésie,
7
8
Paris. AP-HP, Hôpital Cochin, Service d’Anesthésie-Réanimation, Paris. Hôpital Foch, Service de
9
Biologie Clinique, Suresnes and INSERM UMR-S1176, Université Paris-Sud, Le Kremlin-Bicêtre. AP10
HP, GH Pitié-Salpêtrière, Département de biostatistiques, Paris. Université catholique de Louvain,
CHU UCL Namur, Namur Thrombosis and Hemostasis Center, Hematology Laboratory, Yvoir,
11
Belgium. AP-HP, Hôpital Cochin, Laboratoire d’hématologie, Paris.
Background: Management of patients who are receiving direct oral anticoagulants
(DOACs) and require an elective invasive procedure is challenging. The aim of the
study was to determine the optimal duration of DOAC discontinuation that ensures a
minimal anticoagulant effect during the procedure.
Methods and Results: We performed a prospective multicenter observational study
of DOAC-treated patients requiring an invasive procedure. A blood sample was taken
at the beginning of the procedure to measure DOAC concentration and perform usual
hemostasis tests. Demographic and clinical parameters were recorded. In the 422
included patients, the duration of DOAC discontinuation ranged from 1 to 218 hours
and per-procedural DOAC concentrations from ≤30 to 527 ng/mL. DOAC
concentrations were ≤30 ng/mL in 95% of the patients after a 49 to 72-hour
discontinuation. A 72-hour discontinuation predicted concentrations ≤30 ng/mL with a
specificity of 91%. Duration of DOAC discontinuation, creatinine clearance ≤50
mL/min and antiarrhythmic treatment were independent predictors of DOAC
concentrations ≤30 ng/mL. The combination of a normal PT and aPTT was a poor
predictor of DOAC concentrations ≤30 ng/mL. Thrombin Time and LMWH-anti-Xa
activity were only reliable to exclude residual DOAC concentrations. Creatinine
clearance ≤50 mL/min, antiplatelet therapy and high bleeding risk procedures were
independent predictors of bleeding events, which occurred in 31 patients.
Conclusion: A 72-hour discontinuation of DOACs resulted in minimal per-procedural
anticoagulant effect for almost all patients. Moderate renal impairment, especially in
dabigatran-treated patients, and antiarrhythmic treatment should be considered in
pre-procedural management. Routine hemostasis assays should not replace DOAC
concentration measurement.
45
O32
MARQUEURS DE GENERATION DE FIBRINE DANS LE CHOC
SEPTIQUE
G. Lavigne, E. Nouvellon, E. Mercier et J.-C. Gris pour le groupe SepsiCoag
CHU de Nîmes, Montpellier, Marseille, Clermont-Ferrand, Saint-Etienne et Nice.
L’activation de l’hémostase est associée au choc septique, sa valeur pronostique est
encore discutée. Une cohorte de dérivation nous a permis de décrire des scores
pronostics du décès à J7 et J30 qui contiennent des paramètres de l’hémostase (J
Thromb Haemost 2008;6:645-53). Nous avons conduit une cohorte prospective
multicentrique de validation (SepsiCoag, PHRC IR 2008, NCT01231672) et
n’analysons ici que l’apport des marqueurs de génération de fibrine.
780 patients ont été inclus entre juillet 2009 et septembre 2013, 18,5% seront
décédés à J7 et 38.6% à J30, ces premiers résultats ciblent le prélèvement de
l’entrée en réanimation pour choc septique. Paramètres analysés : D-dimères D-Di
(STA®-Liatest® D-Di), monomères de fibrine FM (STA®-Liatest® FM), produits de
dégradation de la fibrine et du fibrinogène FPD (STA®-Liatest® FDP), Stago,
Asnières France, pris isolément ou intégrés à leurs scores de CIVD respectifs
(« DIC-score » DDi, FM ou FDP).
DDi et FDP sont très corrélés (0.943), la relation DDi et FM (0.690) et FM et FDP
(0.678) est plus dispersée. Les taux initiaux de DDi, FM et FDP sont diversement
associés à la survie à J7 (p=0.0061, <0.0001, 0.0179) et à J30 (p=0.0804, 0.0001,
0.0760) avec un avantage pour les FM. Les aires sous ROC sont variables, à J7
(0,563 ; 0,647 ; 0,565) comme à J30 (0,525 ; 0,617 ; 0,531), avec là aussi avantage
aux FM. Les DIC-scores respectifs sont associés à la survie, avec avantage au DICscore FM à J7 comme à J 30.
Parmi les marqueurs de génération de fibrine analysés, les FM, isolés ou intégrés au
DIC-score, sont les plus corrélés au pronostic clinique.
46
O33
INFLUENCE DU GENOTYPE DE SERPINC1 SUR LE RISQUE
THROMBOTIQUE VEINEUX DANS UNE GRANDE COHORTE
D'ADULTES PORTEURS D'UN DEFICIT CONSTITUTIONNEL EN
ANTITHROMBINE
M Alhenc-Gelas1, G Plu-Bureau2, J Hugon-Rodin3, V Picard4, MH Horellou5 et
investigateurs GFHT de la thrombophilie*
1
2, 3
Labo Hématologie, APHP HEGP Paris.
Unité Hémostase, Unité Gynécologie endocrinienne,
4
5
APHP CHU Cochin Paris. Labo Hématologie, APHP CHU Bicêtre. Labo hématologie, APHP CHU
Cochin Paris.
* APHP Paris: Abecassis L, Ajzenberg N, Ankri A, Boudaoud L, Combe S, Conard J, Darnige L, Drouet L, Dreyfus
M, Elalamy I), Emmerich J, Fontenay M, Gerotzafias G, Gouault-Heilmann M, Hurtaud MF, Martin-Toutain I,
Matheron C, Mazoyer E, Peynaud E, Planche V, Proulle V, Roussel-Robert V, Stieltjes N, Verdy E; APHP
Marseille: Barthet MC, Brunet D, Morange P; Amiens: Roussel B; Annecy: Blanc-Jouvan F; Besançon: Mourey G;
Bordeaux: Boiteux-Vergnes C; Brest: Le Gal G; Chambery: Gay V; Clermont-Ferrand: Marques-Verdier A;
Grenoble: Pernod G; Le Mans: Pinault-Vincent F; Lille: Jude B, Trillot N; Limoges: Donnard M. Lyon: Dargaud Y,
Girault V, Piquet P, Rugeri L; Nïmes: Lavigne G; Montpellier: Biron-Andreani C, Schved JF; Nancy: Devisgne J,
Lecompte T; Nantes: Ternisien C; Poitiers: BoinotC, Duchemin J; Pontoise: Mallet D. Reims: Hezard N, Rouen:
Barbay V, Borg JY; St Etienne: Meley R, Tardy B; Toulouse: Sié P; Tours: Delahousse B, Gruel Y, Valentin JB;
Valenciennes: Quemeneur T, Versailles: Bastenaire B.
L'antithrombine, codée par le gène SERPINC1 est le principal inhibiteur des
protéases de la coagulation. Le déficit constitutionnel en antithrombine (AT) est un
facteur de risque établi de thrombose veineuse (TV). Cependant, il existe différentes
formes de déficit (quantitatif (type I), qualitatif type II:HBS, RS, PE) et les
informations concernant le degré de risque induit par ces différentes formes
obtenues à partir d'études s'intéressant à des individus génotypés sont peu
nombreuses. Nous rapportons les résultats d'une étude des relations génotypephénotype réalisée dans une grande cohorte de 528 sujets porteurs à l'état
hétérozygote de mutations délétères de SERPINC1. Le risque de 1ère TV a été
trouvé équivalent chez les porteurs de mutations de type I (faux-sens, ou non-sens)
IIRS et IIPE, plus faible chez les porteurs de mutation de type IIHBS [0.34 (95%IC:
0.25-0.48), par rapport aux type I], mutation Budapest 3 (p.Leu131Phe) exceptée
[0.77 (95%IC: 0.39-1.52)]. Parmi les mutations de type I, certaines induisent un
risque modéré (Cambridge II, Dublin). Le risque de récidive chez les porteurs de
mutations qui augmentent le risque de 1ère TV est de l'ordre de 3. Les résultats de
cette étude démontrent l'importance du génotypage dans la caractérisation des
déficits en AT. Il est en effet indispensable pour diagnostiquer l'AT Budapest 3 et
aussi des variants (Dublin, Cambridge II..) qui ont des effets faibles sur les taux d'AT
mais ne sont probablement pas neutres sur le plan du risque thrombotique.
47
O34
ASSOCIATION ENTRE FONCTION RENALE ET RISQUE DE
THROMBOSE VEINEUSE: UTILISATION D'UN SCORE DE RISQUE
GENETIQUE
Romain Charmet (1), Astrid van_Hylckama_Vlieg (2), Marine Germain (1), Pierre
Suchon (3), Samy Hadjadj (4), Frits Rosendaal (2), Pierre-Emmanuel Morange (3),
David-Alexandre Trégouët (1)
1) Université Pierre et Marie Curie, Paris, France ; 2) Université de Leiden, Leiden Pays-Bas ;3) AixMarseille Université, Marseille, France ;4) Université de Poitiers, Poitiers, France
Des associations entre une fonction rénale diminuée et un risque accru de
thrombose veineuse (TV) ont déjà été rapportées, cependant les données restent
parcellaires. Dans cette étude, nous avons examiné l'effet sur le risque de TV des
polymorphismes (SNPs) connus pour être associés à une diminution du taux de
filtration glomérulaire (eGFR), un marqueur de la fonction rénale. 51 SNPs ayant une
association établie avec l'eGFR dans la littérature ont été testés pour leur association
avec le risque de TV dans un échantillon cas-témoin de 1953 patients et 2338
témoins d'origine Française. Une analyse avec un modèle de régression logistique a
été réalisée pour identifier les SNPs associés au risque de TV. Les SNPs identifiés
ont été inclus dans une analyse de score génétique afin d'estimer leur effet cumulatif
sur le risque. La validité du score génétique ainsi défini a ensuite été testée dans un
échantillon indépendant de 1289 patients et 1049 témoins, issus de l'étude MEGA
(Leiden). Le score de risque génétique dérivé à partir des 9 SNPs associés à l'eGFR
est significativement associé (p = 1.44 10-7) à un risque accru de TV (OR = 1,09
[1,06 - 1,15]) dans l'échantillon Français. Ce score est retrouvé associé
significativement (p = 7.64 10-3) a une augmentation du risque (OR = 1,15 [1,04 1,28]) dans l'étude MEGA. Ces deux ORs ne sont pas significativement différents (p
= 0.44) et leur méta-analyse donne un OR global de 1.11 [1.07 - 1.15] (p = 4.97 10-9).
Les individus ont ensuite été séparés en fonction de leur quintiles de score.
Comparés au premier quintile, les individus présentant un score génétique dans les
troisième, quatrième et cinquième quintiles sont à risque de TV, OR = 1,40 (p = 1.41
10-3), 1,36 (p = 2.80 10-3) et 1,58 (p = 1.08 10-5), respectivement.
En ayant recours à une approche basée sur la randomisation Mendelienne, notre
travail apporte des éléments en faveur d'une association entre une fonction rénale
diminuée et le risque de thrombose veineuse.
48
O35
ETUDE
DE
L’EFFET
DE
NOUVEAUX
VARIANTS
DE
SUSCEPTIBILITE SUR LE RISQUE DE THROMBOSE VEINEUSE
DANS DES FAMILLES THROMBOPHILES
P Suchon1,2; A Robin1; D Brunet1; MC Barthet1; MF Aillaud1; M Ibrahim1,2; MC
Alessi1,2; PE Morange1,2
2
1
Service d’hématologie biologique, Hôpital de la Timone, Marseille, France; Institut National pour la
Santé et la Recherche Médicale (INSERM), Unité Mixte de Recherche en Santé(UMR_S) 1062,
Nutrition Obesity and Risk of Thrombosis, Marseille, France; Aix-Marseille University
La pénétrance de la thrombose veineuse (TV) dans les familles thrombophiles (déficit
constitutionnel en inhibiteur, facteur V Leiden, mutation G20210A du gène de la
prothrombine) est incomplète. Cette variabilité d’expression clinique s’explique
probablement, en partie, par l’existence d’autres facteurs de risque génétiques
actuellement non dépistés.
L’objectif de notre étude était d’évaluer l’effet des facteurs génétiques de risque
(polymorphismes) récemment décrits comme associés à la TV au sein de familles
thrombophiles.
Les familles étaient éligibles à notre étude si un cas index (propositus) présentait à la
fois une TV documentée et une anomalie du bilan de thrombophilie et si un
apparenté présentait la même anomalie. Dix polymorphismes ont été génotypés.
Au total, 651 familles ont été incluses, totalisant 2865 sujets. Deux polymorphismes
étaient associés au risque de TV : rs2036914 situé sur le gène du F11 (hazard ratio
(HR)=1,30 [1,06-1,60], p=0,0120) et rs2066865 situé sur le gène FGG (HR=1,19
[1,01-1,39], p=0,0274). Il existait par ailleurs une augmentation du risque de TV chez
les apparentés de groupe sanguin non O (HR=1,54 [1,29-1,83], p<0,0001).
L’incidence annuelle de la TV était de 0,19% chez les apparentés qui ne présentaient
pas de thrombophilie biologique ; 0,34% chez les apparentés présentant une
thrombophilie modérée ; et 0,60% chez ceux qui portaient une anomalie sévère du
bilan de thrombophilie. A noter que l’incidence était fortement modulée par le nombre
de facteurs génétiques de risque à effet faible (rs2036914 de F11, rs2066865 de
FGG, groupe sanguin non O). Par exemple, dans le groupe thrombophilie sévère,
l’incidence annuelle était de 0,47% en présence d’un facteur de risque, 0,67% en
présence de 2 facteurs et 0,76% en présence des 3 facteurs de risque.
En conclusion, cette étude confirme l’association entre les polymorphismes
rs2036914 (F11) et rs2066865 (FGG) ainsi que le groupe sanguin non O et le risque
de TV dans les familles thrombophiles. La prise en compte de ces facteurs de risque
pourrait permettre de mieux évaluer le risque individuel de TV dans les familles
thrombophiles.
49
O36
EFFET
PRO-COAGULANT
L’INTERFERON
ALPHA
MYELOPROLIFERATIVES.
ET
PRO-INFLAMMATOIRE
DE
DANS
LES
NEOPLASIES
Nadine Ajzenberg1,2,3, Dorothée Faille1,2,3, Lamia Lamrani1,2, Stéphane Loyau1,2,
Marie-Geneviève Huisse1,2,3, Nicolas Dumontier1,2,3, Martine Jandrot-Perrus1,2,
Sawsaneh Alkhaier4 Bruno Cassinat2,4, Christine Chomienne2,4,5, Christine
Dosquet2,4,5.
1
2
3
INSERM U1148 ; Université Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité ; Département d’Hématologie et
4
d’Immunologie Biologiques, HUPNVS, Bichat, Service de Biologie Cellulaire, Hôpital Saint-Louis.
5
UMRS1131- Institut Universitaire d'Hématologie.
Myeloproliferative neoplasms (MPN) are associated with an increased risk of arterial
and venous thrombosis. Pegylated-interferon alpha (IFN) has obviously a great
therapeutic efficacy on hematopoietic cell proliferation but its effects on hemostasis
and inflammation have not been studied. The aim of the study was to determine
whether IFN impacts the biological profile of MPN patients comparing endothelial,
platelet and coagulation parameters in IFN-, hydroxyurea (HU) - or non-treated (NT)
patients. Eighty-eight patients were included: 28 treated by IFN (20 polycythemia
vera (PV) and 8 essential thrombocythemia (ET), 38 treated by HU (27 PV and 11
ET) and 22 NT (6 PV and 16 ET). We observed significant effects of IFN on platelets
with a decreased GPVI expression compared to HU- and NT-patients (2448152
GPVI/platelet vs 3158 ±165 and 2939 ±148, p<0.01); increased levels of Willebrand
(vWF) antigen (227 ±17.1 % vs 162.9 ±10.3 and 111.79.5, p<0.01) and activity;
decreased protein S activity (62.2 ±2.5% vs 87.5 ±2.4 and 88.7 ±3.9 NT, p<0.01) and
increased levels of factor VIII:C and fibrinogen. Ten patients were tested at least 6
months after IFN discontinuation. GPVI expression, VWF activity and antigen, protein
S activity, FVIII:C and fibrinogen returned to levels similar to those of NT-patients. In
conclusion, we observed an increase of procoagulant and inflammatory markers in
IFN-treated MPN patients that could be considered as a part of IFN biological activity.
Though minimal, these alterations could require more intensive antithrombotic
prophylaxis than aspirin alone, especially in MPN treated with additional biological
risk factors such as heterozygous FV Leiden or FII G20210A mutation.
50
O37
ENDOTHELIAL CELLS ARE IMPORTANT PLAYERS IN THE
PATHOGENESIS OF THROMBOSIS IN MYELOPROLIFERATIVE
NEOPLASMS
GUY Alexandre1,2; GOURDOU-LATYSZENOK Virginie1,2 ; VIEIRA DIAS Juliana1,2 ;
KILANI Badr1,2 ; LOISSAU Camille1,2 ; PEGHAIRE Claire1,2; DUPLAA Cécile1,2 ;
COUFFINHAL Thierry1,2 ; JAMES Chloé1,2,3
1
2
University of Bordeaux, Bordeaux, France. INSERM U1034, Biology of Cardiovascular Diseases,
3
Pessac, France. Laboratory of hematology, University Hospital Center of Bordeaux, Pessac, France.
Background: BCR-ABL-negative Myeloproliferative Neoplasms (MPN) are acquired
haematological diseases bearing a JAK2V617F point mutation in most cases. Events
causing clotting abnormalities during JAK2 positive MPN remain unclear. Recent
studies have demonstrated the presence of JAK2V617F in endothelial cells (EC) in
patients with thrombotic complications.
Aim: To assess whether JAK2V617F ECs promote a prothrombotic phenotype and
participate to thrombus formation.
Methods: We used in vitro and in vivo models. HUVECs were stably transfected with
human JAK2V617F or JAK2WT allowing us to assess human leukocytes adhesion and
expression of adhesion molecules. We used Pdgfb-iCreERT2;JAK2V617F/WT mice
which allow the specific and efficient expression of JAK2V617F in EC. We studied 1)
leukocyte rolling and adhesion by intravital microscopy of mesenteric venules 2)
thrombus formation and 3) the mechanisms responsible for the abnormal phenotype.
Results: We showed that 1) mononuclear cells and polymorphonuclear neutrophils
are significantly more adhesive on HUVEC JAK2V617F in static condition; 2) P-selectin
and vWF expression are increased at the surface of JAK2V617F HUVEC; 3)
Pretreating HUVEC JAK2V617F with anti-P-Selectin blocking mAb reduces MNC and
PMN adhesion; 4) Leukocyte rolling and adhesion are significantly increased in
Pdgfb-iCreERT2;JAK2V617F/WT mice versus controls ; 5) Thrombus formation is
significantly increased in Pdgfb-iCreERT2; JAK2V617F/WT mice versus controls. 6) In
vivo blockade of P-Selectin abolished increased leuckocyte rolling and adhesion in
Pdgfb-iCreERT2; JAK2V617F/WT mice.
Conclusion: This study demonstrates that JAK2V617F ECs have a proadhesive
phenotype due to P-Selectin overexpression, in vitro and in vivo. Altogether, our
results suggest that JAK2V617F ECs contribute to thrombotic complications in MPN.
51
O38
PROPRIETES PROTHROMBOTIQUES DES MACROPHAGES M1 ET
M2 CHEZ LES PATIENTS ATHEROSCLEREUX
Charlotte Roma-Lavisse1,2,3,4; Madjid Tagzirt1,2,3,4, Christophe Zawadzki1,2,3,4,5;
Emmanuelle Jeanpierre,5; Stephan Haulon6; Francis Juthier1,2,3,4,6; Antoine
Rauch1,2,3,4,5, Bart Staels1,2,3,4; Eric Van belle1,2,3,4,6,;Sophie Susen1,2,3,4,5; Annabelle
Dupont1,2,3,4,5
1 European Genomic Institute for Diabetes (E.G.I.D.), FR 3508, F-59000 Lille, 2 UNIV LILLE, F-59000
Lille, 3 Inserm UMR 1011, F-59000 Lille, 4 Institut Pasteur de Lille, F-59000 Lille, 5 Pole
d'hématologie, Service de d’hémostase et transfusion, CHRU, 2, avenue Oscar Lambret, 59000 Lille,
6 Pole cardiovasculaire et pulmonaire, CHRU, 2, avenue Oscar Lambret, 59000 Lille, France
Les thrombi à la surface des plaques d’athérosclérose jouent un rôle majeur dans les
complications cardiovasculaires ischémiques aigues. Ces processus thrombotiques
se déclenchent après une rupture ou érosion de plaque et mise en contact du sang
avec les éléments thrombotiques intra-plaques, comme le facteur tissulaire (FT) ou le
PAI-1 (plasminogen activator inhibitor-1), produits essentiellement par les
macrophages intra-plaques. Deux sous-types de macrophages sont décrits dans les
plaques, les M1 et les M2. Leur rôle respectif dans la thrombogénicité de la plaque
n’est pas connu.
Des macrophages dérivés des monocytes circulants de 36 patients athéroscléreux
ont été cultivés en présence d’IL-1β ou d’IL-4 pour induire un phénotype M1 ou M2.
L'expression du FT, du TFPI (Tissue Factor Pathway Inhibitor) et du PAI-1 par les
macrophages M1 ou M2 a été mesurée par qRT-PCR et ELISA et la thrombogénicité
globale des macrophages par un test de génération de thrombine (TGT).
Nous observons que les macrophages M2 expriment plus de TFPI que les M1, que
l’expression du FT et du PAI-1 est plus importante dans les M1 vs. M2, tout comme
le ratio FT/TFPI. Par ailleurs, les profils de TGT montrent que le pic de thrombine
généré par les M1 intervient plus précocement que pour les M2 et que la quantité de
thrombine générée, la hauteur du pic et l’index de vélocité sont plus élevés pour les
M1 que pour les M2. Ainsi les macrophages M1 présentent des propriétés
prothrombotiques plus importantes que les M2 pouvant expliquer leurs effets
délétères dans l’athérosclérose.
52
O39
ROLE OF PLATELETS IN ANAPHYLACTIC REACTIONS
Héloïse Beutier1,2,3, Caitlin M. Gillis1,2, Béatrice Hechler4, Ophélie Godon1,2, Christian
Gachet4, Pierre Bruhns1,2 and Friederike Jönsson1,2
1
Institut Pasteur, Dept of Immunology, Unit of Antibodies in Therapy and Pathology, Paris, France;
3
4
INSERM, U1222, Paris, France; Université Pierre et Marie Curie, Paris, France; INSERM,
UMR_S949, Strasbourg, France
2
Background: Anaphylaxis is generally considered to depend on mast cell/basophil
activation through IgE antibodies and their receptors. However, anaphylaxis can also
be induced by IgG immune complex-dependent aggregation of IgG receptors (FcγRs)
on myeloid cells1. Using mice transgenic for human FcγRIIA and deficient for
endogenous FcγRs, we found that anaphylaxis was more severe in hFcγRIIAtg mice
than in wild-type mice. Indeed, platelets from wild type mice do not express any
FcγR, while hFcγRIIAtg mice reproduce the human FcγRIIA expression pattern,
including its expression on platelets2. We therefore hypothesized that platelets could
play a pivotal role in IgG IC- induced anaphylaxis.
Materiel & Methods: Passive systemic anaphylaxis was induced by intravenous
injection of heat aggregated hIgG and body temperature is monitored over time. To
assess platelet contribution: 1) platelet counts were determined during anaphyalxis ;
2) the effect of platelet depletion and thombocytemia on anaphylaxis severity was
analyzed and 3) hFcγRIIA blockade was evaluated. For in vitro assays, washed
mouse platelets were incubated with different stimulants/inhibitors and their
activation/aggregation status was determined by flow cytometry and aggregometry,
respectively.
Results: We found that numbers of circulating platelets dramatically drop during
anaphylaxis, specifically when these express human FcγRIIA. Platelet depletion
ameliorated anaphylaxis whereas enhanced thrombocythemia drastically worsened
anaphylaxis. Platelet activation correlated with anaphylaxis severity, and plateletmyeloid cell aggregates rapidly formed in circulation
Conclusion: Together our results give new insights into the mechanisms underlying
anaphylaxis as it may occur in humans and determine platelets and their mediators
as critical players in this process.
1.
Finkelman, F.D., Khodoun, M.V. & Strait, R. Human IgE-independent systemic
anaphylaxis. The Journal of allergy and clinical immunology 137, 1674-1680 (2016).
2.
Taylor, S.M., et al. Thrombosis and shock induced by activating antiplatelet
antibodies in human Fc gamma RIIA transgenic mice: the interplay among antibody,
spleen, and Fc receptor. Blood 96, 4254-4260 (2000).
53
O40
FCY RECEPTORS AND THE GENETICS OF HEPARIN-INDUCED
THROMBOCYTOPENIA
Steven E. McKenzie, MD, PhD. Cardeza Foundation for Hematological Research, Thomas
Jefferson. University, Philadelphia, PA 19107 USA
Heparin-induced thrombocytopenia (HIT) is a life-threatening immune-mediated
thrombocytopenia and thrombosis disorder. HIT is a complex phenotype, with three
discrete pathologic components: 1. formation of IgG antibodies directed against
complexes of heparin (hep) and platelet factor 4 (PF4) upon exposure to heparin; 2.
assembly of the immune complexes (IgG/hep/PF4) into a cell-activating form; and, 3.
activation of platelets, monocytes and other blood and vascular cells to cause plateletfibrin thrombi. Recent progress has been made in the biology of steps 1 and 2. Genetic
approaches have been used for the third step, an intermediate phenotype. Studies of
patients, many led by Drs. Gruel, Pouplard and Rollin, have identified variants in Fcγ
receptors, especially FcγRIIa found on human platelets and monocytes, and in signaling
molecules (CD148) as contributing to the risk of thrombosis in HIT. We studied the
genetics of platelet aggregation in response to HIT-like immune complexes, verified the
role of Fcγ receptor variants, and discovered the roles of TULA-2 and microRNA-148a.
We are interested in the platelet and monocyte cross-talk that generates fibrin, and have
begun to explore genetic contributions to that phenotype. Improved understanding of the
genetics of HIT will improve diagnosis, risk assessment and therapy.
Co-investigators: Mortimer Poncz, Lubica Rauova, Doug Cines, Gow Arepally, Adam Cuker,
Yuhang Zhou, Shaji Abraham, Stephanie Renna, Alex Tsygankov, Satya Kunapuli, Chad Shaw, Paul
Bray, and Len Edelstein
54
O41
TARGETING FCRN FOR THERAPY AND DIAGNOSIS
E. Sally Ward
Texas A&M University Health Science Center, College Station, TX, USA
The central role of FcRn in regulating IgG persistence and transport provides opportunities
for targeting this receptor in multiple different diagnostic and therapeutic situations. The
engineering of IgGs with higher affinity for FcRn can be used to produce antibodies with
longer in vivo half-lives, but only if the pH dependence of the IgG-FcRn interaction is
retained. Conversely, engineered IgGs with increased affinity for FcRn at both acidic and
near neutral pH act as potent inhibitors of FcRn. Consequently, such engineered antibodies
(‘Abdegs’, for antibodies that enhance IgG degradation) can lower the levels of endogenous
IgG. Several application areas for the use of Abdegs in therapy and diagnosis will be
discussed.
The induction of antigen-specific tolerance remains an attractive possibility for the treatment
of autoimmunity and avoidance of transplant rejection. However, the dynamic properties of
antigen delivery that result in antigen-specific T cell tolerance induction are poorly
understood. Fusion proteins comprising antibody Fc fragments connected to
immunodominant T cell epitopes can be designed with a range of pharmacokinetic properties
by using Fc fragments with different binding affinities for FcRn. The tolerogenic activities of
such Fc-epitope fusions have been investigated in a model of multiple sclerosis, murine
experimental autoimmune encephalomyelitis. These studies, combined with mechanistic
analyses of tolerance induction, will be presented.
55
O42
FCRN AND PREVENTION OF INHIBITOR DEVELOPMENT IN
HEMOPHILIA
Sébastien Lacroix-Desmazes
Paris
Replacement therapy using factor VIII (FVIII) in hemophilia A is a life-long treatment
that requires multiple weekly injection to ensure optimal protection of the patients. To
reduce the frequency of injections of therapeutic FVIII and improve the quality of life
of the patients, different strategies to increase the residence time of therapeutic FVIII
have been developed recently. These include the grafting of PEGylated chains to
FVIII or the fusion to FVIII of the Fc fragment of the human IgG1. Both strategies
have yielded an approximately 1.5-fold increase in FVIII half-life in the patients, thus
reducing the frequency of injections by nearly two-folds. The addition of a Fc moiety
to FVIII allows the interaction of FVIII with the neonatal Fc receptor (FcRn) that is
involved in the recycling of IgG and albumin. The FcRn is expressed by different cells
in the organism including different types of immune cells. Besides, addition of an Fc
moiety to FVIII presumably fosters the binding of the molecule to a variety of innate
and adaptive immune cells that express receptors for the Fc fragment, as well as
interactions with molecules of the complement system. The available data on the
interaction of FVIII-Fc with the immune system in preclinical models of severe
hemophilia A will be presented together with the putative impact on the induction of
FVIII-specific tolerance. Strategies by which Fc-fused FVIII or FVIII domains may be
exploited to induce FVIII-specific tolerance during the fetal life, that reduces the risk
for development of FVIII inhibitors at the adult age, will also be described.
56
O43
EXPLORATION DES THROMBOPATHIES EN 2016
MC Alessi
Département d’hématologie Nord Timone, Centre de référence des pathologies plaquettaires
héréditaires, unité inserm 1062 Aix Marseille université, Marseille
Les dysfonctions plaquettaires héréditaires, ou thrombopathies constitutionnelles
constituent un groupe hétérogène de pathologies plaquettaires entraînant des
syndromes hémorragiques de sévérité variable. La caractérisation moléculaire et
cellulaire de ces pathologies a progressé ces dernières années permettant
d’individualiser de nouvelles thrombopathies et par voie de conséquence de mieux
interpréter les résultats de l’exploration plaquettaire.
L’état actuel des connaissances permet de distinguer 25 gènes à l’origine de
thrombopathies syndromiques et non syndromiques. Plusieurs thrombopénies
héréditaires s’associent à des dysfonctions plaquettaires qu’il est nécessaire de
reconnaitre pour mieux évaluer le risque hémorragique.
Dans cette présentation nous décrirons les caractéristiques des principales
thrombopathies constitutionnelles en soulignant l’apport de certaines méthodologies.
Nous examinerons les recommandations internationales récemment formulées pour
l’exploration des thrombopathies. Les fonctions plaquettaires sont imparfaitement
explorées par les techniques dont disposent les laboratoires hospitaliers et le
diagnostic des thrombopathies reste encore difficile. Nous verrons comment l’accès à
de nouvelles approches pour identifier les bases génétiques de ces pathologies
devraient permettre des avancées rapides et transformer considérablement le
diagnostic et la prise en charge des patients dans les années à venir.
57
O44
LES THROMBOPENIES CONSTITUTIONELLES :
DIAGNOSTIQUES CLINIQUES ET MOLECULAIRES
ACTUALITES
Remi FAVIER et le Centre de Reference des Pathologies Plaquettaires
Service d’Hématologie Biologique, Hôpital Armand Trousseau, 75012, PARIS.
Les thrombopénies constitutionnelles longtemps restées à part dans les entités
cliniques d’intérêt en hématologie ont bénéficié depuis une dizaine d’années d’un
regain d’attention du fait en particulier de la création en France de centres de
référence et de compétence en 2004 dans le cadre du premier plan sur les maladies
rares. Parallèlement un tournant majeur dans leur approche diagnostic a été pris lors
de l’année 2011 avec l’apport de la technique dite séquençage de nouvelle
génération (NGS) permettant la découverte du gène NBEAL2 impliqué dans une
maladie phare : le syndrome des plaquettes grises. Depuis régulièrement de
nouvelles entités cliniques sont individualisées et on compte désormais près d’une
trentaine de thrombopénies génétiquement identifiées. C’est ainsi que de nouveaux
gènes tels que RBM8A, GFI1B, ACTN1, DIAPH1, FYB, SRC, TRPM7, SFLN14,
MECOM parfois non soupçonnés comme impliqués dans la mégacaryopoïèse ou la
biologie plaquettaire ont été décrits. Cependant il persisterait près de 45% de
thrombopénies constitutionnelles dont le gène est inconnu. Toutes ces découvertes
ont donc grandement contribué à la connaissance des différents événements
moléculaires régulant les étapes de maturation et différentiation mégacaryocytaire et
la production plaquettaire. Un second aspect clinique qui s’est fait jour est la
fréquence des formes modérées avec un score de saignement faible ou nul mais
aussi l’apparition possible de complications hématologiques ou non dans le cours de
leur évolution rendant le pronostic de certaines formes considérées à tort comme
bénignes beaucoup plus compliqué et impliquant donc un suivi et une prise en
charge particulière . Apres avoir rappelé dans une première partie comment évoquer
le diagnostic de thrombopénie constitutionnelle qui nous semble une question qui
reste posée, nous focaliserons la deuxième partie de notre intervention sur les
nouveaux gênes d’intérêt décrits en concluant sur les perspectives interessantes
d’utilisation des agonistes de la thrombopoïétine dans certaines formes.
58
O45
ACTIVATION PLAQUETTAIRE CHRONIQUE. QUELS MARQUEURS ?
QUELLES CONSEQUENCES PHYSIOPATHOLOGIQUES ?
P Sié
Lab HématologieCHU de Toulouse et UMR-INSERM-UPS 1048.
L’activation des plaquettes est associée à plusieurs événements cellulaires
proportionnels à l’intensité de la stimulation et médiateurs de multiples fonctions
physiologiques: hémostase, inflammation, régénération tissulaire, défense innée, etc.
Ces marqueurs, utiles à la recherche clinique, incluent la sécrétion de très nombreux
composés granulaires, de natures chimiques et origines diverses, de lipidiques
bioactifs et des altérations membranaires moléculaires (changements de
conformation, dynamique des complexes membranaires, redistribution des
phospholipides) ou microscopiques (émission de microvésicules). Ils constituent un
ensemble riche et relativement complet après une activation in vitro mais, in vivo,
chaque marqueur a une dynamique propre. L’expression des fonctions adhésives,
qui concernent les plaquettes et les microvésicules dérivées, est responsable
d’associations homotypiques (« agrégation ») ou hétérotypiques avec les matrices
vasculaires et les leucocytes. Les plaquettes les plus fortement activées, quand elles
ne sont pas séquestrées dans les microcirculations, échappent ainsi à l’analyse du
sang par des techniques focalisées sur les cellules individuelles. L’activation
plaquettaire est réversible, voire régulée négativement, lorsque le stimulus n’est pas
maintenu, ce qui est le cas général en circulation. Enfin, les marqueurs plasmatiques
(issus des membranes, des granules et métabolites d’activation) sont ré-internalisés
ou rapidement éliminés du plasma par des mécanismes divers. Au total, un petit
nombre seulement de marqueurs d’activation sont suffisamment robustes pour
témoigner d’une activation plaquettaire chronique de bas grade. Pour autant, le
maintien sur de longues périodes de taux plasmatiques élevés de marqueurs
bioactifs solubles et/ou d’une activation cellulaire réciproque au sein des complexes
leuco-plaquettaires peut intervenir dans la progression des pathologies chroniques.
59
O46
AOD DANS LE TRAITEMENT DE LA MTEV CHEZ L’ENFANT
S. Meunier
Hémostase Clinique
Groupement Hospitalier Est – Hôpital cardiologique
Hospices Civils de Lyon – BRON
La maladie thromboembolique veineuse est de plus en plus admise comme une
cause de morbidité et de mortalité en pédiatrie. Les progrès dans la prise en charge
de maladies auparavant létales et l’amélioration des procédures diagnostiques ont
conduit à une augmentation du nombre de diagnostic. Selon les registres l’incidence
varie de 0.07 à 0.5 /104chez l’enfant et de 1.5 à 14.5 / 104en période néonatale (pic
de fréquence en pédiatrie). Chez l’enfant, elle survient le plus souvent en période
néonatale, à l’adolescence et dans un contexte particulier : voies veineuses
centrales, infections, néoplasies, maladies auto-immunes, pathologies digestives
chroniques…Dans ce contexte l’utilisation des anticoagulants « traditionnels »
(héparine non fractionnée (HNF) ou de bas poids moléculaire (HBPM), antivitamines
K (AVK)) s’est développée. En dehors de l’HNF ces molécules n’ont pas d’AMM en
pédiatrie en raison de l’absence de données suffisantes. Les protocoles d’utilisation
sont largement extrapolés des études adultes et reposent sur des études
d’observation de petites cohortes pédiatriques et des opinions d'experts. Mais sur le
plan pratique l’utilisation de ces thérapeutiques est loin d’être aisée :
pharmacocinétique différente, voie d’administration, absence de conditionnement
adapté, surveillance biologique et interaction médicamenteuse. Les nouveaux
anticoagulants récemment mis sur le marché, pourraient offrir des avantages
potentiels par rapport aux traitements disponibles particulièrement en pédiatrie
(forme orale, absence de surveillance et d’adaptation). Toutefois, il reste des
questions essentielles concernant leur utilisation dans la maladie thromboembolique
pédiatrique : pharmacocinétique selon les âges, effet doses-poids, surveillance
biologique…. les résultats des études en cours devront répondre à ces questions
pour une utilisation courante en pédiatrie.
60
O47
AOD CHEZ LES PATIENTS ATTEINTS DE CANCER : POSSIBILITE
OU REALITE ?
ELALAMY I, GKALEA V, PAPAGEORGIOU L, LARSEN AK, GEROTZIAFAS GT
Hôpital TENON Paris INSERM UMRS 938
L’indication d’un traitement anticoagulant est relativement fréquente chez les patients
atteints de cancer. Ces patients au risque thrombotique accru justifiant une
thromboprophylaxie peuvent aussi bénéficier d’une anticoagulation curative
prolongée, pour une thrombose évolutive ou une fibrillation atriale par exemple. Les
anticoagulants oraux directs (AOD) ont démontré leur bénéfice clinique net par
rapport aux traditionnels antagonistes de la vitamine K (AVK). Leur simplicité
d’emploi, sans nécessité de surveillance biologique itérative, combinée à l’absence
d’interférence alimentaire sont des avantages appréciés des patients et des
prescripteurs. Mais les AOD peuvent –ils constituer un nouveau paradigme pour la
gestion de la maladie thromboembolique veineuse chez le patient atteint de cancer ?
Les profils thrombotique et hémorragique des patients ayant un cancer si différents
de la population générale, les comorbidités nombreuses et les atteintes digestives
fréquentes, les interférences pharmacologiques potentielles avec les protocoles de
chimiothérapie ou les stratégies anti-tumorales via les Cytochromes hépatiques et/ou
les transporteurs P-glycoprotéine, les altérations fonctionnelles rénales et/ou
hépatiques soudaines et l'absence d’agent de réversion spécifique sont autant de
freins qui soulèvent des inquiétudes concernant l'utilisation des AOD dans ce groupe
de patients à haut risque.
Actuellement en l’absence de données documentées dans ce contexte si particulier,
ces anticoagulants de nouvelle génération ne sont donc pas recommandés chez les
patients ayant un cancer actif. Seule leur évaluation prospective, randomisée et
holistique des risques et des avantages pour ces patients permettra de les proposer
en pratique clinique.
61
O48
ANTICOAGULANTS ORAUX DIRECTS ET SYNDROME DES
ANTIPHOSPHOLIPIDES
Luc Darnige
Hématologie Biologique, Hôpital Européen Georges Pompidou, AP-HP Paris
L'avènement des anticoagulants oraux directs (AOD) et leur utilisation croissante ont
des conséquences sur la prise en charge du syndrome des antiphospholipides
(SAPL) au niveau du diagnostic et de la thérapeutique. La recherche d'un
anticoagulant circulant de type lupique ou lupus anticoagulant (LA) ne peut être
effectuée chez les patients en cours de traitement par les AOD qui induisent un
résultat faussement positif des tests de coagulation recommandés pour la recherche
de LA. La prévention secondaire des évènements veineux thrombo-emboliques dans
le SAPL actuellement recommandée est le traitement par antivitamines K (AVK) au
très long cours avec un INR entre 2 et 3.En cas de récidives en territoire veineux
sous AVK avec un INR entre 2 et 3 et pour la prévention secondaire des thromboses
artérielles un INR entre 3 et 4 est recommandé. Compte tenu de leur facilité
d'utilisation et de la difficulté du suivi des AVK par l'INR de certains patients avec LA,
les AOD ont été utilisés chez les patients avec SAPL et plus de 100 observations ont
été rapportées sous formes de cas cliniques ou de courtes séries de cas. Une étude
anglaise a rapporté que le Rivaroxaban diminuerait l'activation du complément dans
le SAPL. L'étude randomisée RAPS comparant Rivaroxaban 20 mg/j (n=54) et
Coumadine INR 2 à 3 (n=56) a montré que le Rivaroxaban réduisait moins la
génération de thrombine à J42 mais aucun évènement thrombotique n'était observé.
L'étude prospective italienne TRAPS en cours compare Rivaroxaban et AVK chez les
patients SAPL avec triple positivité des marqueurs biologiques. L'étude ASTRO-APS
comparait Warfarin et Apixaban 2,5 mg deux fois par jour. Les AOD ne doivent bien
entendu par être utilisés chez la femme enceinte pour prévenir les complications
obstétricales du SAPL.
62
O49
THROMBOPENIE INDUITE PAR L’HEPARINE ET ANTICOAGULANTS
ORAUX DIRECTS : où en est-on en 2016 ?
Yves Gruel
Tours
La thrombopénie induite par l’héparine (TIH) est une complication grave du
traitement par l’héparine, et bien qu’elle soit aujourd’hui assez rare, elle est associée
à une morbidité et une mortalité essentiellement dues aux thromboses et qui
demeurent élevées. Ceci explique la nécessité de prescrire chez tout malade avec
une TIH un antithrombotique très efficace et sûr après arrêt de l’héparine.
L’argatroban (antithrombine directe) et le danaparoïde sodique sont aujourd’hui les
deux médicaments les plus utilisés en France dans cette indication, en dehors du
fondaparinux souvent prescrit hors AMM, mais ils ne sont pas dénués de risque,
notamment hémorragique chez les patients fragiles avec insuffisance rénale et/ou
hépatique. Quatre anticoagulants oraux directs sont désormais disponibles en
France et leur utilisation dans la TIH a rapidement été proposée, d’autant plus qu’in
vitro il a été montré que les anticorps anti-FP4 n’induisaient pas d’activation
plaquettaire en leur présence. Toutefois, les études significatives sont très rares bien
que plusieurs publications aient rapporté des cas ou petites séries de patients traités
par le dabigatran, le rivaroxaban, ou l’apixaban, avec des évolutions biocliniques
favorables. Une seule étude prospective a évalué l’efficacité et l’innocuité du
rivaroxaban dans le traitement d’une TIH (Linkins et al J.Thromb. Haemost 14 :120610, 2016). 22 malades adultes consécutifs avec une suspicion ou une TIH confirmée
ont été traités par 15 mg de rivaroxaban 2 fois par jour jusqu’à évaluation biologique.
Cette posologie a été poursuivie en cas de test biologique positif (n=12) jusqu’à
correction de la thrombopénie ou pendant 21 jours en cas de thrombose associée,
puis la posologie a été réduite à 20 mg par jour jusqu’à J30. L’évolution a été
marquée par une correction de la numération plaquettaire chez 9 des 10 patients
pour lesquels une TIH a été confirmée biologiquement et avec thrombopénie. Par
ailleurs, une extension de thrombose veineuse profonde dans 1 cas et une
amputation bilatérale des membres inférieurs chez un autre patient avec une
thrombose artérielle bilatérale et sévère ont été observées. Au total, cette étude
suggère que le rivaroxaban est efficace pour traiter les patients avec une TIH
confirmée, mais il faut souligner le petit nombre de patients inclus et évaluables.
D’autres études seraient nécessaires pour confirmer que les anticoagulants oraux
directs sont utilisables pour le traitement d’une thrombopénie induite par l’héparine.
63
HÉMOPHILIE
L’innovation
au service
*
Bayer HealthCare SAS
Division Pharmaceuticals
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France
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des patients
P1
REACTIFS DE DOSAGE SPECIFIQUES DES ANTICOAGULANTS
ORAUX DIRECTS (AOD): COMPARAISON DE RESULTATS ENTRE
REACTIFS HYPHEN BIOMED ET WERFEN
Léna Le Flem, Diana Ahmetkadic, Céline Guinet
Laboratoire Eurofins Biomnis, 78 av de Verdun, Ivry Sur Seine, France
Le but est de comparer les résultats des dosages d’AOD obtenus avec les réactifs
spécifiques Hyphen Biomed versus Werfen sur ACLTOP.
Matériel et méthodes : Les dosages d’activité anti-IIa et anti-Xa sont réalisés sur des
plasmas de patients en cours de traitement par Pradaxa, Eliquis ou Xarelto (n=6 à 8).
Pour les anti-Xa, le Biophen Dixal (Hyphen Biomed) est comparé au Liquid anti-Xa
(Werfen). Direct Thrombin Inhibitor (Werfen) et HemoClot Thrombin Inhibitors
(Hyphen Biomed) sont utilisés pour le dosage du dabigatran. Des dosages
« croisés » sont réalisés afin de vérifier la spécificité des méthodes de dosage.
Les résultats sont présentés, par médicament, sous forme d’étude de corrélation
entre les tests spécifiques Hyphen versus Werfen. Les concentrations en dabigatran
et rivaroxaban mesurées avec les réactifs Hyphen sont supérieures à celles
obtenues avec les réactifs Werfen. Les concentrations d’apixaban sont sensiblement
superposables entre les deux fournisseurs. Les équations des droites de corrélation
pour chaque comparaison sont : (y=1,0471x + 39,8; R2=0,97), (y=1,1338x + 33,3;
R2=0,95), (y=0,9474x + 6,42; R2=0,95) pour dabigatran, rivaroxaban et apixaban
respectivement. Les résultats croisés montrent des activités non-spécifiques
inattendues en technique Hyphen.
Conclusion : Les dosages d’activité spécifique testés pour chaque molécule ne sont
pas comparables entre les deux fournisseurs. Ces différences observées sur des
plasmas de patients sont cohérentes avec les résultats rapportés lors des
évaluations externes de la qualité (UK NEQAS, ECAT).
Ces résultats préliminaires montrent une bonne spécificité des réactifs Werfen.
L’étude pourrait être poursuivie avec un plus grand nombre d’échantillons.
64
CANDIDATURE PRIX POSTER
P2
COMPARAISON DE DEUX REACTIFS DE MESURE D’ACTIVITE
ANTI-XA : INNOVANCE HEPARIN® DE SIEMENS ET BIOPHEN
HEPARIN LRT® DE HYPHEN
M.Lleres-Vadeboin, C.Darnaud, M.Dechomet
Laboratoire du Centre Hospitalier Lucien Hussel, Vienne, France
Objectif : Nous avons comparé le nouveau réactif Innovance Heparin®, à celui utilisé
actuellement au laboratoire de l’hôpital de Vienne, Biophen Heparin LRT®. Nous
avons également étudié la corrélation des réactifs avec le TCA, avec pour objectif
d’établir des normes de ratio TCA correspondant à une héparinémie comprise entre
0,3 et 0,7 UI/mL.
Méthode : Les dosages ont été effectués sur l’automate Sysmex® CS-2100i
(Siemens Healthcare), la mesure du TCA réalisée avec le réactif Actin FSL®. Le
nombre de mesures était de 32 avec 15 patients sous HNF inclus, ayant un TP
supérieur à 70%, une antériorité normale de TCA, avec un dosage du TCA réalisé
dans les 2 heures après le prélèvement et dans les 4 heures pour l’héparinémie.
Résultats : La comparaison des techniques a montré une bonne corrélation (r :
0,996) mais des valeurs significativement plus basses avec le réactif Innovance
Heparin®. Nous avons estimé des bornes de ratio TCA correspondant aux bornes
thérapeutiques d’activité anti-Xa comprises entre 1,82 et 2,70 UI/mL pour le réactif
Biophen Heparin LRT® et comprises entre 2,00 et 2,79 UI/mL pour le réactif
Innovance Heparin®.
Discussion : Le biais significatif trouvé entre les réactifs, à l’origine de différences
dans les bornes de ratio TCA calculées, montre qu’il est nécessaire de calculer les
bornes thérapeutiques de ratio TCA dans le suivi d’un traitement par héparine, pour
chaque association réactif de TCA/automate mais également pour chaque
association réactif de TCA/réactif d’activité anti-Xa.
65
P3
EVALUATION DUN REACTIF AUTOMATISABLE POUR LE DOSAGE
DE L’ACTIVITE ANTI-Xa
Motalib SMAHI, et Pierre TOULON
Laboratoire d’Hématologie, Hôpital Simone Veil, Eaubonne, et Laboratoire d’Hématologie, Hôpital
Pasteur, Nice.
L’utilisation de l’activité anti-Xa (héparinémie) est de plus en plus fréquente pour
surveiller l’efficacité biologique des traitements par héparine non fractionnée (HNF),
ainsi que certains traitements par héparines de bas poids moléculaire (HBPM). Le
but de ce travail était d’évaluer les performances d’une trousse réactif destinée à la
mesure de l’activité anti-Xa (Innovance Heparin, Siemens), utilisant une gamme
unique de calibration entre 0.0 et 1.52 UI/mL, automatisable sur les automates CS5100 et CS-2100i du même fournisseur.
La précision intra-série (n=30) a été mesurée sur les deux automates en utilisant 4
plasmas lyophilisés de contrôle UFH1 et UFH2, LMWH1 et LMWH2, et les
coefficients de variation (CV%) étaient <2.0% sur le CS-5100 et <3.5% sur le CS2100i. La précision inter-série (n=10) a été évaluée avec ces mêmes plasmas, les
CV% étant <4.4% sur le CS-5100 et <5.0% sur le CS-2100i.
Les résultats obtenus en analysant des plasmas congelés de 58 patients traités par
HNF et de 60 patients sous HBPM sur les deux automates étaient très
significativement corrélés (r=0.998, p<0.0001). Si la comparaison analytique des
résultats obtenus sur le CS-5100 (médiane=0.53 UI/mL, valeurs extrêmes:0.10 et
2.54) et le CS-2100i (médiane=0.52 UI/mL, valeurs extrêmes:0.10 et 2.50) était
statistiquement significative (p<0.0001, test de Wilcoxon), la comparaison des
résultats selon Bland-Altman montrait un biais très faible de +0.01 IU/mL (IC95%=0.03 +0.05), soit 2.3% (IC95%=-5.0 +9.6).
En conclusion, les performances du réactif Innovance Heparin autorise le dosage de
l’activité anti-Xa en routine clinique sur les automates CS-5100 et CS-2100i avec des
résultats similaires.
66
CANDIDATURE PRIX POSTER
P4
MESURE
DE
LA
CONCENTRATION
RESIDUELLE
DE
RIVAROXABAN APRES 24 A 48 HEURES D’ARRET DE LA PRISE DE
TRAITEMENT ET RECHERCHE D’ANTICOAGULANT CIRCULANT DE
TYPE LUPIQUE
S. Zia-chahabi1, A. Amara1, F. Ibrahim1, A. Bigot1, C. Flaujac 1, E. Mazoyer1,2, N.
Stieltjes2, V. Roussel Robert2, G. Plu-Bureau2,3, T. Szwebel2,5, M. Fontenay1,2,3, MH.
Horellou
1,2,3
, I. Gouin-Thibault
1,3,4
.
1
Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, Hôpitaux Universitaires Paris Centre, Service d’hématologie biologique,
3
AP-HP, Hôpitaux Universitaires Paris Centre, Unité fonctionnelle d’hémostase clinique,
Université Paris
4
5
Descartes, Sorbonne Paris Cité, INSERM UMR-S1140, Paris, France, AP-HP, Hôpitaux Universitaires Paris
Centre, Service de médecine interne.
2
Introduction. Les anticoagulants oraux directs (AOD) interfèrent avec le dRVVT
(temps de venin vipère Russel dilué), recommandé pour la recherche d’anticoagulant
lupique, conduisant à de faux positifs, même à des concentrations plasmatiques
inférieures à la limite de quantification. L’objectif est d’évaluer la relation entre la
concentration d’AOD au moment du test et le délai depuis la dernière prise.
Matériels et méthodes. Etude rétrospective incluant 373 patients, d’âge moyen 47
(±16 SD) ans, traités par rivaroxaban, adressés en consultation pour recherche de
facteurs de risque biologiques de thrombose, auxquels il était demandé de ne pas
prendre de rivaroxaban le matin du prélèvement.
La concentration de rivaroxaban était mesurée sur STA-R Evolution® avec le STAliquid anti-Xa et calibrants/contrôles spécifiques (Stago®) (limite de quantification: 18
ng/mL).
Résultats. Le délai moyen depuis la dernière prise de rivaroxaban était de 19,67
(±13,25 SD) heures. La proportion de patients avec une concentration <18 ng/mL en
fonction du délai est présentée ci-dessous.
Délai depuis la dernière prise (heures) Patients avec une concentration en
rivaroxaban <18ng/mL %(n)
<12
.
0 (0/85)
12 à 24
2,9 (4/140)
24 à 36
12 (14/117)
36 à 48
19 (4/21)
>48
70 (7/10)
Les TP et TCA (Néoplastine®CI Plus, TriniCLOT aPTT, Stago®) étaient normaux
chez 58% des patients présentant une concentration quantifiable de rivaroxaban.
Conclusion. Un arrêt de 48h n’est pas suffisant pour obtenir une concentration de
rivaroxaban permettant la mesure du dRVVT dans notre population. Cette étude
montre l’importance de la mesure de la concentration du rivaroxaban avant
réalisation du dRVVT.
67
P5
ETUDE PROSPECTIVE DE L’UTILISATION DES MONOMERES DE
FIBRINE ET DES D-DIMERES DANS LE DIAGNOSTIC DE CIVD :
CALCUL DU SCORE DE L’ISTH
M. Brionne-François (1) ; P. Kerneves (1) ; P. Gautier (1) ; A. Borel-Derlon (1) ; Y.
Repessé (1)
(1) Laboratoire d'hématologie, CHU Caen
Introduction : L’algorithme diagnostic de CIVD de l’ISTH repose sur la détermination
de quatre paramètres biologiques : Temps de Quick, numération plaquettaire,
fibrinogène et un marqueur de fibrinoformation ou fibrinolyse. Nous avons
récemment déterminé les seuils de FM permettant l’intégration au score diagnostic
de l’ISTH. Une approche similaire a été utilisée afin de déterminer des seuils de D-Di.
L’évolution des FM chez les patients présentant une CIVD a été évaluée de manière
prospective.
Patients et méthodes : De Juillet à Aout 2016, nous avons réalisé les dosages des
FM et des D-Di sur toutes les demandes de recherche de CIVD, de manière
prospective. Les dosages des FM et des D-Di ont été réalisés sur STA-Compact
Max® avec les kits STA-Liatest FM et STA-Liatest DDi Plus (Stago®). Les scores de
l’ISTH ont été déterminés avec les seuils de FM suivant : augmentation modérée (10
µg/mL<FM< 50µg/mL) et augmentation forte (FM≥50 µg/mL).
Résultats : Sur 440 dossiers, 58 (13%) avaient un score de l’ISTH supérieur ou égal
à 5 (CIVD-pos) et 382 étaient négatifs (CIVD-neg). Les seuils D-Di déterminés par
une courbe ROC (AUC=0.73, p<0.0001) sont : augmentation modérée 4µg/ml<DDi<10µg/mL et augmentation forte D-Di≥10 µg/mL. L’utilisation de ces deux seuils
permettait d’obtenir une valeur prédictive positive de 97% et une valeur prédictive
négative de 93%.
Conclusion. Cette étude nous a permis de définir des seuils de D-Di, adaptés à
notre méthodologie, intégrables au score CIVD de l’ISTH. Le suivi prospectif des FM
et D-Di permet d’évaluer leur évolution notamment dans les pathologies obstétricales
et hématologiques.
68
P6
ETUDE DE LA STABILITE DES PRINCIPAUX PARAMETRES
D’HEMOSTASE SUR 6 HEURES
A.Rigolle1, S.Chevalier1, C.Millet1, C.Maret1, B.Brihaye2, M-T.Albertini1
1
Laboratoire de biologie médicale – Centre hospitalier de Saint-Quentin,
médecine interne et polyvalente - Centre hospitalier de Saint-Quentin
2
Service de
Introduction : La phase pré-analytique est une étape primordiale de la réalisation de
l’examen d’hémostase. En 2007 le GEHT recommandait un délai entre le
prélèvement et la réalisation de l’analyse de 4h sur tube CTAD. Au laboratoire du
centre hospitalier de Saint-Quentin, 22% des bilans quotidiens sont rendus au-delà
des 4h préconisées, ceci remet en question la fiabilité du résultat et entraine un
risque d’écart critique lors de l’accréditation. L’objectif de cette étude était de vérifier
la stabilité des principaux paramètres d’hémostase à 6h.
Matériel et méthode : Nous avons prélevé 3 tubes CTAD en un prélèvement chez
37 patients. Sur ces tubes ont été réalisées les analyses TP, TCA ratio, fibrinogène,
D-dimères et antithrombine à T1h, T4h et T6h avec différents temps de centrifugation
à partir du prélèvement. Les limites d’acceptabilité ont été calculées selon l’erreur
totale minimale deRicos.
Résultats : En comparant les résultats à T1h et T6h, nous avons constaté que pour
l’ensemble des paramètres étudiés, les coefficients de corrélation étaient proches de
1. Nous avons également constaté que les différences entre les résultats étaient
comprises pour la majorité des points dans les limites d’acceptabilité fixées. Lorsque
ces points sortaient de ces limites, cela n’engendrait pas de modification de
l’interprétation clinique mis à part pour le TCA ratio chez 2 patients.
Conclusion : Cette étude nous permet de réaliser les analyses de TP, TCA ratio,
fibrinogène, D-Dimères et antithrombine dans les 6h qui suivent le prélèvement.
Mots-clés : Hémostase, Stabilité, Délai, Pré-analytique
69
P7
ETUDE DE LA REPETABILITE DE 4 TROUSSES DE DOSAGES DE
D-DIMERES
AF Serre-Sapin, J Brule, C Fanton D’Anton, A Trayaud, V Fourneyron, T Sinegre, A
Lebreton
CHU Clermont-Ferrand, Université d’Auvergne
Le dosage des D-dimères est utilisé en pratique courante pour l’exclusion de la
maladie thromboembolique veineuse. La méthode Elisa Vidas est souvent
considérée comme la méthode de référence. Nous avons comparé la répétabilité de
quatre réactifs en conservant les couples réactif-automate.
- Innovance Siemens, automate Siemens CS 2100i
- Liatest D-Di Plus Stago, automate STAR-Max
- D-Dimer HS 500 IL Instrumentation Laboratory, automate ACL Top 500
- Vidas D-dimer Exclusion II Biomérieux, automate Vidas
Nous avons évalué la répétabilité sur deux pools plasmatiques l’un à 0,4 µg/mL,
l’autre à 0,6 µg/mL et avec un plasma certifié par l’ECAT foundation à 0,7 µg/mL. Les
pools ont été préparés en ajustant par dilution deux types de plasmas : négatif à 0,2
et positifs avec des valeurs entre 5 et 6 µg/mL. Pour chaque couple automate-réactif,
les plasmas ont été passés 31 fois le même jour par la même technicienne.
Automate
Pool nég
(0,4)
moyenne
ET
CV %
Pool pos
(0.6)
moyenne
ET
CV %
ECAT
(0,7)
moyenne
ET
CV %
Innovance Ddimère
CS
2100i
Siemens
Liatest D-DI
PLUS
STAR-max
Stago
D-dimer
Exclusion
Vidas
Biomérieux
HemosIL DDimer
ACL TOP 500
IL
0,42
0,02
3,9
0,5
0,08
17
0,37
0,01
3,1
0,43
0,03
6,2
0,68
0,02
3,3
0,8
0,05
6,1
0,59
0,02
3,2
0,7
0,03
3,6
0,68
0,02
3,3
0,77
0,05
6,6
0,71
0,03
4,8
0,74
0,03
4,4
Les D-dimères ne font pas partie des paramètres pour lesquels le GFHT a édité des
normes d’acceptabilité (2014). Toutefois un CV < 10 % semble un objectif
raisonnable. L’ensemble des réactifs présente de bonnes performances pour l’ECAT
et le pool à 0,6 µg/mL. Pour le pool à 0,4 µg/mL, avec le réactif Stago, un tiers des
valeurs sont au-delà de 0,5 µg/mL et le CV est > 10%.
Il apparait que les réactifs actuels présentent de bonnes performances. Une
amélioration du kit Stago visant à améliorer les valeurs basses serait souhaitable.
70
CANDIDATURE PRIX POSTER
P8
DEPISTAGE
DES
ANTICORPS
EVALUATION DE TROIS TECHNIQUES
ANTIPHOSPHOLIPIDES :
Agathe Herb, Rémy Hurstel, Dominique De Briel, Isabelle Alamome
Laboratoire d’hématologie, Hôpitaux Civils de Colmar, France
Le syndrome des antiphospholipides est une entité caractérisée, d’une part, par des
manifestations thrombotiques, et d’autre part par la présence d’anticorps
antiphospholipides, dont les anticorps anticardiolipines et anti-β2GP1. Il est ainsi
essentiel de disposer d’une méthode permettant un dépistage optimal de ces
anticorps, afin d’améliorer le diagnostic et la prise en charge des patients qui en sont
atteints.
Nous rapportons ici l’évaluation de plusieurs techniques dans le dépistage des
anticorps anticardiolipines et anti-β2GP1. Le kit QUANTA Lite (Inova Diagnostics,
Etats-Unis), qui fonctionne par mesure de la densité optique, a été évalué sur un
automate BEP (Siemens, Etats-Unis). Deux autres techniques, dont la détection est
assurée par chimiluminescence, ont également été évaluées, à savoir le kit QUANTA
Flash (Inova Diagnostics, Etats-Unis) sur un automate Bioflash (Werfen, Espagne) et
le kit Zenit RA (Menarini, Italie) sur un automate IDS-ISYS (IDS, Royaume-Uni).
Vingt-huit échantillons issus de notre sérothèque ont été testés dans l’évaluation du
dépistage des IgG anti-β2GP1, 32 pour les IgM anti-β2GP1, 21 pour les IgG
anticardiolipines et 31 pour les IgM anticardiolipines. Les valeurs obtenues ont été
analysées en fonction du seuil du fournisseur du kit, puis interprétées en fonction du
contexte clinico-biologique de chaque patient.
Nos résultats mettent en lumière une meilleure spécificité des techniques utilisant la
détection par chimiluminescence, ce qui est probablement dû aux interférences
inhérentes à la mesure de la densité optique.
71
CANDIDATURE PRIX POSTER
P9
INTERVALLES
DE
REFERENCE
ET
COMPARAISON
DE
DIFFERENTS
REACTIFS
POUR
LA
RECHERCHE
D’ANTICOAGULANTS CIRCULANTS DE TYPE LUPIQUE.
Rémy Hurstel, Maxime Maurer, Isabelle Alamome
Hôpitaux civils de Colmar
La recherche d’anticoagulants circulants (ACC) réalisée dans le cadre d’une
suspicion de syndrome des antiphospholipides (SAPL) repose sur l’utilisation de
tests de coagulation de dépistage (pauvre en phospholipides) et de tests de
confirmation (enrichis en phospholipides).
Afin de faire évoluer les pratiques de notre laboratoire, les performances de plusieurs
réactifs ont été comparées :
- TCA de dépistage : PTT-LA (Diagnostica Stago), HemosIL APTT-SP (Werfen),
Hemosil SynthAsIL (Werfen),
- TCA de confirmation : Staclot-LA (Diagnostica Stago),
- Silica clotting time (SCT) :Hemosil Silica Clotting Time (Werfen),
- DRVVT : STA-Staclot DRVV (Diagnostica Stago), DRVVT Confirm HemosIL
(Werfen)
- DRVVT Screen HemosIL (Werfen)
Des essais de fidélité intermédiaire et de répétabilité réalisés sur échantillons de CIQ
étaient conformes aux exigences du laboratoire. Des intervalles de référence ont été
calculés avec chaque réactif testé à l’exception du Staclot-LA sur une population de
40 témoins sains. 46 échantillons de patients pour lesquels des demandes d’ACC
étaient parvenues au laboratoire ont été analysés. Les résultats des différents tests
ont été comparés par catégorie de tests. Les échantillons de patients présentant des
SAPL vrais se sont avérés positifs avec l’ensemble des tests utilisés. Des
discordances ont principalement été observées chez les patients présentant des
syndromes inflammatoires pour l’ensemble des réactifs testés, avec notamment des
différences marquées entre les trois TCA de dépistage et les deux kits de DRVVT.
D’autres discordances ont été notées et portent à discussion.
72
CANDIDATURE PRIX POSTER
P10
DIFFICULTÉS D’INTERPRÉTATION DU TEMPS DE VENIN DE
VIPÈRE
RUSSELL
DILUÉ
(DRVVT)
ET
DIAGNOSTIC
D’ANTICOAGULANT CIRCULANT DE TYPE LUPIQUE : ÉTUDE
RÉTROSPECTIVE
J. Zhu1, C. Flaujac1, F. Ibrahim1, I. Gouin-Thibault1,2,3, E. Mazoyer1,4, N. Stieltjes4, V.
Roussel-Robert4, G. Plu-Bureau2,4, T. Szwebel4,5, M. Fontenay1,2,4, V. Le Guern5,
MH. Horellou1,2,4
1
2
AP-HP, Hôpitaux Universitaires Paris Centre, Service d’hématologie biologique, Université Paris
3
4
Descartes, Sorbonne Paris Cité, INSERM UMR-S1140, Paris, France, AP-HP, Hôpitaux
5
Universitaires Paris Centre, Consultation Hémostase-Thrombose, AP-HP, Hôpitaux Universitaires
Paris Centre, Service de médecine interne
Introduction : Le temps de venin de vipère Russell dilué (dRVVT) est un test
recommandé pour le diagnostic d’anticoagulant circulant de type lupique (LA).
Toutefois son interprétation peut être délicate, notamment pour les LA de faible
intensité.
Matériels et méthodes : Étude rétrospective, sur deux ans, de 5653 recherches de
LA avec le dRVVT (Siemens). Un ratio normalisé (RN) ≥ 1,2 sur le premier
prélèvement a été retrouvé 692 fois (12,2%) soit chez 560 patients. Cette population
positive a été séparée en deux groupes selon la valeur du RN : LA faible (RN entre
1,2 et 1,3 : 310 recherches chez 277 patients) et LA fort (RN ≥ 1,3 : 382 recherches
chez 283 patients) afin de comparer les profils biologiques et cliniques.
Résultats :
LA faible
LA fort
p
1,2 ≤ RN <1,3
RN ≥ 1,3
Revus
132/277 (47,7%)
168/283 (59,4%)
0,005
Confirmés
79/132 (59,8%)
143/168 (85,1%)
<0,001
TCA (TriniCLOT aPTT™) allongé
64/258 (24,8%)
125/225 (55,6%)
<0,001
Anti-cardiolipine et/ou anti-β2GPI positifs
51/242 (21,1%)
118/254 (46,6%)
<0,001
Triple positifs
9/242 (3,7%)
65/254 (25,6%)
<0,001
Evènement thromboembolique
133/277 (48%)
152/283 (53,7%)
0,18
Complication obstétricale
32/277 (11,5%)
34/283 (8,5%)
0,87
Maladie auto-immune
127/277 (45,8%)
195/283 (68,9%)
<0,001
La comparaison des deux populations limitée aux patients revus montre des résultats identiques.
Conclusion. Nos résultats confirment la robustesse du dRVVT dans la population LA fort. Cette
robustesse est plus difficile à affirmer pour les LA faibles, mais leur persistance sur deux
prélèvements à 12 semaines d’intervalle, leur association à la présence d’anti-cardiolipine et/ou
d’anti-β2GP1 sont des arguments en faveur de leur intérêt clinique et de leur considération par le
clinicien.
73
P11
COMPARAISON DE TROIS METHODES DE MESURE DU FACTEUR
VIII CHROMOGENIQUE
Virginie BARBAY1,2, Lou SORET1, Agnès DESHAYES1, Pierre CHAMOUNI2,
Véronique LE CAM DUCHEZ1,2, Jeanne Yvonne BORG2
1
2
Service d’Hématologie Biologique, CHU de ROUEN. CRTH, CHU de ROUEN
L’objectif de cette étude est de comparer 3 kits de dosage du FVIII chromogénique :
Factor VIII Chromogenic-SIEMENS, Chromogenix-Coamatic Factor VIII- IL/Werfen et
BIOPHEN FVIII:C-HYPHEN BioMed sur automate BCS XP-Siemens.
Les résultats ont été comparés aux valeurs obtenues par méthode chronométrique
(Pathromtin SL, Coagulation Factor VIII Deficient Plasma-Siemens) et
immunologique (Asserachrom VIII:Ag-Stago).
Les dosages de FVIII chromogénique effectués sur un pool de plasma de sujets
sains montrent une perte de 20% d'activité 3h après décongélation pour les 3 kits.
Pour les plasmas d’hémophiles A mineurs, modérés et sévères, les taux de FVIII
obtenus avec les réactifs Siemens sont souvent les plus bas et les plus proches de la
méthode chronométrique. Les ratios FVIII coagulant/FVIII chromogénique sont >1
avec cette technique. Les taux de FVIII sont plus élevés avec les réactifs Werfen.
Les réactifs Hyphen donnent souvent des résultats intermédiaires par rapport aux 2
autres techniques.
Nous avons également testé des plasmas de patients présentant une hémophilie A
acquise, un lupus anticoagulant et un anticorps anti-FV puissant.
Enfin, nous avons dosé un plasma surchargé en Turoctocog alfa (Novoeight®) et un
patient traité par Novoeight®. Les taux de FVIII obtenus sont très proches entre les 3
techniques chromogéniques et supérieurs d’environ 20% par rapport au FVIII
coagulant pour les valeurs >75%.
En conclusion, la technique de FVIII chromogénique présente de nombreux
avantages en comparaison de la technique chronométrique. L’étude comparative
devra aussi inclure les produits long acting.
74
P12
EVALUATION D’UN NOUVEAU TEST COLORIMETRIQUE POUR LE
DOSAGE DU FACTEUR VIII
Muriel Lemony1, Laurent Le Bis1, Manon Lejeune1, Thomas Brungs1,2, Cécile
Lavenu-Bombled1,2,3, Sophie Combe1, Thierry Lambert4, Roseline d’Oiron4,
Clémentine Wahl1, Camille Courboules1, Pierre-Olivier Sevenet5, Valérie Proulle1,2,3
1
Service d’Hématologie Biologique, CHU Bicêtre, Hôpitaux Universitaires Paris Sud, AP2
3
4
HP, UniversitéParis-Sud, Université Paris-Saclay, Inserm UMR-S 1176, Centre de Référence et de
5
Traitement de l’Hémophilie, Le Kremlin-Bicêtre, DiagnosticaStago, Développement Clinique,
Asnières-sur-Seine, France.
Introduction: La mesure de l’activité coagulante du Facteur VIII (FVIII:C) permet le
diagnostic, la caractérisation et le suivi des traitements substitutifs des patients
atteints d’hémophilie A. Les dosages de FVIII:C incluent des méthodes
chronométriques et colorimétriques.
But: Evaluer les performances du nouveau test colorimétriqueTriniCHROM™ FVIII:C
(Tcoag) pour le dosage du FVIII:C à des taux compris entre 1 et 35%.
Méthodes: La répétabilité (n=20) etla reproductibilité (n=13) ont été évaluées sur le
contrôle bas (40%). Quarante-trois plasmas de patients hémophiles ont été testés en
parallèle sur automate STA-RMax® selon les recommandations du fournisseur
(Stago) avec les techniques colorimétrique (TriniCHROM™ FVIII:C) et
chronométrique (plasma déficient STA®-ImmunoDefVIII et céphaline STA®C.K.Prest). Quinze dosages colorimétriques ont aussi été réalisés en parallèle avec
les réactifs BIOPHEN®-FVIII:C (Hyphen-BioMed).
Résultats: Les coefficients de variation de répétabilité et de reproductibilité sont de
5% et 10% respectivement. La corrélation entre les tests chronométriques et
colorimétriques proposés par le fournisseur sur STA-R Max® est bonne
(R²=0.88,régression Passing-Bablok y=1.0x). La corrélation des tests colorimétriques
entre les deux fournisseurs est excellente (R²=0.97, régression PassingBabloky=1.1x-0.3). Le test de Bland&Altman trouve une surestimation non
significative du test TriniCHROM™ FVIII:C.
Conclusion:
Nos
résultats
montrent
que
le
nouveau
test
colorimétriqueTriniCHROM™ FVIII:C sur automate STA-RMax® est un test fiable et
parfaitement corrélé avec les dosages chronométriques et chromogéniques
disponibles dans notre laboratoire. Ces résultats encourageants doivent être
confirmés sur une population de patients hémophiles plus large, notamment après
traitement substitutif par des produits à demi-vie prolongée.
75
P13
COMPARISON OF TWO CHROMOGENIC ASSAYS, TRINICHROM™
FVIII:C AND BIOPHEN® FVIII:C, FOR MEASURING PLASMA FVIII
ACTIVITY
Sevenet Pierre-Olivier1, BensaidFatma2, Graziani Alexandra2, Martin Claire2
1
2
DiagnosticaStago, Clinical Development, Asnières-sur-Seine, DiagnosticaStago R&D, Gennevilliers,
France.
Background: Chromogenic assays are complementary to clotting assays for the
assessment of Factor VIII level in haemophiliac patients. In addition, the potential of
Factor VIII chromogenic assays has recently been reemphasized by the European
Medicines Agency for new long-acting recombinant therapy monitoring.
Aim: To compare TriniCHROMTM FVIII:C assay with Biophen® FVIII:C assay.
Methods: Forty-four patients plasma samples including low (haemophilia A patients),
normal and high FVIII:C values (between 1 and 217%) were compared using both
TriniCHROMTM FVIII:C (Tcoag) and Biophen® FVIII:C (Hyphen-BioMed) assays, on
STA R Max® analyzer (Stago). TriniCHROMTM FVIII:C assay is calibrated against
STA®-Unicalibrator; the working range of the assay allows the use of a single curve
covering the range 0-200%. Biophen® FVIII:C is calibrated against Biophen® Plasma
Calibrator; the assay requires the use of a low curve for measurement of low levels
(0-25%) in addition to a standard curve for higher levels (20-200%).
Results:Good correlation is observed along the whole range of FVIII:C (R²= 0.92,
Passing-Bablok regression y=0.95x-0.56). Bland&Altman representation shows no
positive nor negative bias. Performances of the two methods are equivalent.
Measurement ranges are 0.8-280% for TriniCHROMTM FVIII:C and 1-25% (low
calibration curve) and 5-200% (high calibration curve) for Biophen® FVIII:C assay.
Conclusion: The two chromogenic assays show avery goodcorrelation between
them. Nonetheless, TriniCHROMTM FVIII:C assay only needs one calibration curve
for a wide measurement range, instead ofbothlow and normal ranges calibration
curves for Biophen® FVIII:C kit. Both assays are suitable for measuring plasma FVIII
activity in patients.
76
P14
EVALUATION DU STA -Liquid Fib (Stago), REACTIF LIQUIDE ET
PRET A L'EMPLOI POUR LE DOSAGE DU FIBRINOGENE
EN METHODE DE CLAUSS.
®
Elisabeth Debray, Marielle Fresel, Marie Hélène Chrétien, Virginie Barbay, Véronique
Le Cam Duchez
Unité d’hémostase - Hématologie Biologique – CHU de Rouen
Introduction :
Le fibrinogène est un composant essentiel de la coagulation : précurseur de la
fibrine. La méthode de Clauss est considérée comme la méthode de référence de
dosage de l'activité du fibrinogène. La société STAGO présente un nouveau réactif,
le STA®-Liquid Fib : liquide, prêt à l'emploi, pré-calibré et stable 10 jours à bord des
automates STAGO dont nous avons évalué les performances.
Matériel et Méthodes :
Notre étude a porté sur 74 échantillons : 6 avec un taux < 2g/L, 35 entre 2 et 4g/L et
33 avec un taux > 4g/L.
Les échantillons sanguins ont été recueillis et pré-traités selon les recommandations
du GFHT. Ils ont été dosés avec 2 réactifs :
- STA®- Fibrinogen 5 (STAGO) utilisé en routine au laboratoire
- STA®-Liquid Fib (STAGO)
Résultats :
La comparaison de méthodes sur les deux STAR EES du laboratoire montre une
excellente corrélation entre elles avec un coefficient de régression linéaire
respectivement de 1 et 0,99 (r). Les résultats obtenus avec les 2 réactifs sont
parfaitement comparables sur les deux instruments du laboratoire (y=0.964x+0.147
et y=0.977x+0.0896) avec des coefficients de régression respectivement de 1 et
0,99. De plus, les coefficients de variation des données de Répétabilité et de Fidélité
Intermédiaire sont en accord avec les recommandations du GFHT.
Conclusion
Les résultats de cette étude montrent une parfaite équivalence entre les deux
réactifs. Le réactif STA®-Liquid Fib permet une utilisation aisée en routine,
compatible avec notre activité de CHU.
77
P15
PLAQUETTES GRISES : UN PIEGE LIE A L’EDTA
DEBUS J.* LEMAIRE P.* CUSSAC V.* SISIROI M. ** PINEAU-VINCENT F.*
*Laboratoire d’hématologie-hémostase ; Centre Hospitalier Le Mans. **Service de médecine
polyvalente ; Centre Hospitalier Le Mans
Mme A. 71 ans, est hospitalisée pour prise en charge diagnostique d’une néoplasie.
Elle ne présente pas d’antécédent hémorragique familial ou personnel ni de
traitement.
La numération formule sanguine prélevée sur tube EDTA (Ethylène Diamine TétraAcétate) révèle une thrombocytose avec volume moyen plaquettaire normal. Sur le
frottis sanguin coloré au May-Grünwald-Giemsa (MGG), les plaquettes apparaissent
uniformément grises sans amas plaquettaires, après vérification de l’absence de
caillot. Simultanément sont réalisés un prélèvement de contrôle sur tubes EDTA et
citraté 0,109M et une agrégation plaquettaire.
Les plaquettes grises confirmées à plusieurs reprises sur EDTA ne sont pas
retrouvées sur citrate. L’agrégation plaquettaire (ADP, collagène, acide
arachidonique et ristocétine à 2 concentrations) élimine une thrombopathie avec les
inducteurs utilisés.
Dans les plaquettes, le MGG colore uniquement les granules α ; l’observation de
plaquettes grises sur le frottis sanguin s’explique par leur absence. Outre le
syndrome des plaquettes grises, cette anomalie est notée dans diverses
circonstances pathologiques (syndromes myélodysplasiques ou myéloprolifératifs,
lupus, insuffisance rénale…) avec coexistence de plaquettes normales et de
plaquettes grises au frottis sanguin.
Par ailleurs, il existe un artéfact rarement décrit lié à l’EDTA dans lequel les
plaquettes s’activent in vitro et apparaissent agranulaires sur le frottis. Le diagnostic
de syndrome des plaquettes grises est peu probable devant l’âge de la patiente,
l’absence d’antécédent hémorragique, la thrombocytose et l’agrégation plaquettaire
normale. La différence de morphologie plaquettaire entre les tubes EDTA et citraté
permet de retenir la présence d’un artéfact lié à l’EDTA, à bien différencier du
syndrome des plaquettes grises.
78
P16
COMPARAISON DE TROIS TECHNIQUES IN VITRO ANALYSANT
L’EFFET DES ANTAGONISTES DES RECEPTEURS P2Y12
PLAQUETTAIRES : POSITIONNEMENT DU TEST MULTIPLATE EN
ROUTINE
Della-Pina N.1, Debliquis A.1, La Porta A.2, Drenou B.1, Harzallah I.1
1
2
Laboratoire d’hématologie, GHRMSA (Mulhouse), Service de neurologie, GHRMSA (Mulhouse)
Le test d’agrégation plaquettaire par luminescence (LTA) est la technique de
référence de suivi de traitement par les antagonistes du récepteur P2Y12. Nous
avons comparé la LTA au VASP et au « Multiplate » d’indication identique.
Les tests sont effectués dans les trois heures sur 21 prélèvements (clopidogrel n=20,
prasugrel n=1). La LTA est réalisée sur du PRP (plasma riche en plaquettes) sur
l’agrégomètre Chrono-log® (Stago ; ADP 5millimolaires). Les deux autres tests sont
effectués sur sang total (citrate 0.129M) selon les recommandations du fabricant. Les
valeurs seuils utilisées sont celles de la littératurei: LTA 46%, VASP 50% et celles de
Roche pour le Multiplate 38.3U.
Les trois techniques ne sont pas corrélées deux à deux (r²<0.4). L’étude retrouve
38% de non répondeurs (NR) en LTA, 76% avec le VASP et 33% avec le Multiplate.
Les pourcentages de NR ne sont pas corrélés ni entre LTA et VASP ( χi2c =2.17;NS),
ni entre LTA et Multiplate (χi2c =3.04;NS). Néanmoins, contrairement au test VASP
qui est beaucoup plus sensible (double des NR), avec le Multiplate les cas dissociés
sont plus près des seuils. Ceux-ci doivent être redéfinis au sein du laboratoire
(effectifs, contrôles) et l’homogénéisation inter-manipulateur doit être travaillée.
Malgré la littérature non conclusive, ce test global comme le LTA, semble ainsi
pouvoir être implémenté en routine pour monitorer les traitements anti-plaquettaires,
sous réserve d’une certaine prudence dans les interprétations pour les valeurs
limites.
79
CANDIDATURE PRIX POSTER
P17
THROMBOELASTOGRAPHY AND THROMBIN GENERATION TEST
FOLLOW-UP
IN
PATIENTS
DEVELOPING
SYSTEMIC
INFLAMMATORY RESPONSE SYNDROME AND/OR SEPSIS
Calmette L.1, Talec P.2, De Mesmay M.3, Ibrahim F.4, Flaujac C.5, Gouin-Thibault I.6,7,
Samama C.M.2,7
1
2
Ambroise Paré University Hospital, Hematology, Boulogne Billancourt, France; Cochin University
3
Hospital, Dept of Anaesthesiology & Intensive Care, Paris, France; Rothschild Institute, Dept of
4
Anaesthesiology & Intensive Care, Paris, France; Cochin University Hospital, Hematology, Paris,
5
6
France; Versailles Hospital Center, Hematology, Versailles, France; Pontchaillou University Hospital,
7
Hematology, Rennes, France; UMR_S1140, Paris Descartes, Paris, France
Background: Thromboelastography has been mostly used to detect
hypocoagulability but only few data are available, on the performance of this method
to diagnose an hypercoagulable state.
Aim: The objective of this study was to evaluate the changes in the
thromboelastography (TEG®)-kaolin profile, over a 7-day follow-up period, in
comparison with thrombin generation test (TGT) and standard coagulation tests in
surgical patients at high risk of developing an hypercoagulable state.
Method: This is a prospective observational pilot study performed in Cochin
University Hospital Intensive Care Unit. All consecutive patients who underwent
surgery at high risk of post-operative systemic inflammatory response syndrome
(SIRS) or sepsis were included. (TEG®)-kaolin, TGT, fibrinogen concentration and
blood cells count were performed. Three to 5 samples per patient were taken over
the 7-day follow-up period.
Results: Fourteen patients were included (12 SIRS and 9 sepsis). They all received
a thromboprophylaxis. The values of TEG and TGT parameter measured the day
before surgery and the last day of the follow-up were compared. The TEG-maximum
amplitude increased in correlation with fibrinogen, platelets and leucocytes. All TGT
parameters were unchanged during the follow-up except the TGT-time to peak which
increased probably in relation to the effect of UFH/LMWH as well as the TEGreaction time.
Conclusions: We observed an hypercoagulable TEG® profile correlated with
fibrinogen and platelets, and no changes in thrombin generation peak height and
endogenous thrombin potential. Further data are required to better assess the
relationship between TEG profile and clinical outcome.
80
P18
INTERET DU TEST DE GENERATION DE THROMBINE-PLASMINE
CHEZ LES PATIENTS PRESENTANT UN DEFICIT EN FACTEUR XI
Emmanuelle Jeanpierre, Sandra Giovannonni, Claudine Caron, Jenny Goudemand,
Antoine Rauch, Bénédicte Wibaut, Camille Paris, Annabelle Dupont, Sophie Susen
Laboratoire d’hémostase, Institut d’Hématologie Transfusion, CHRU de LILLE
La prise en charge des patients présentant un déficit constitutionnel en facteur XI
demeure compliquée du fait de l’absence de corrélation entre le taux de facteur XI et
la symptomatologie hémorragique. Les localisations des hémorragies dans des sites
de forte activité fibrinolytique et l’efficacité des antifibrinolytiques rendent l’utilisation
du test de génération simultanée de thrombine-plasmine intéressant.
Nous avons réalisé une étude rétrospective, sur 70 patients présentant un déficit
constitutionnel en facteur XI, répartis en 2 groupes : groupe 1= 19 patients avec
FXI<10% et groupe 2 = 51 patients avec FXI 10-50%. Les profils ont été comparés à
ceux d’un groupe témoin. Chez les patients du groupe 1, le pic et l’aire sous la
courbe (AUC) de thrombine sont significativement diminués par rapport au groupe
témoin (377 vs 1304nM et 15490 vs 27818nM*min respectivement), le pic de
plasmine significativement plus important (5 vs 3.29nM) et le temps de lyse est
significativement plus précoce (5.55vs 7.52 min). Chez les patients du groupe 2, les
différences sont moins marquées (pic thrombine 982nM, AUC 25417nM*min, pic
plasmine 4.69nM et temps de lyse 7.59min). Ces profils ne sont cependant pas
corrélés au taux de facteur XI ni au type de mutation responsable du déficit, mais
sont propres à chaque patient et reproductibles.
Ces profils de base devront être confrontés à la symptomatologie hémorragique de
chaque patient, afin de définir un ou plusieurs paramètres permettant d’évaluer le
risque hémorragique des patients (avant toute intervention) et d’évaluer le traitement
substitutif ou antifibrinolytique.
81
P19
IMPACT DU CTI SUR LES VALEURS DE REFERENCE DU TEST DE
GENERATION DE THROMBINE (TGT)
Michèle Piot1, Aurélie Montmartin2, Sandrine Acassat2, Pierre Chelle3 et Brigitte
Tardy1
1
2
INSERM, U1059, équipe DVH, Faculté de Médecine J. Lisfranc, Université de Lyon ; CIC 1408,
3
CHU Saint-Etienne ; Ecole Nationale Supérieure des Mines, Saint-Etienne, F-42023, France
Introduction. La mesure de génération de thrombine par thrombinographie (TGT)
permet l’évaluation du potentiel hémostatique des patients. L’utilisation d’un
inhibiteur de la phase contact dans le prélèvement (CTI) est préconisée par l’ISTH
lorsque la GT est initiée par une faible concentration de facteur tissulaire (FT).
Objectifs de l’étude. Evaluer l’impact du CTI dans la détermination des valeurs de
référence des paramètres de GT mesurés en PRP et en PPP.
Matériel et méthode. Prélèvement de deux tubes S monovette citrate (Sarstedt)
contenant ou non du CTI (1.45 µM) chez 40 volontaires sains (hommes, 18-45
ans).TGT réalisé par méthode CAT (Diagnostica Stago, FT 1pM) en PRP frais et en
PPP congelé. Comparaison des paramètres de GT mesurés en présence et en
absence de CTI (paired t-test).
Résultats. En PRP frais, le CTI induit une diminution significative (≥20%) des
paramètres de GT (ETP : 1164 vs 1450 nmol*min ; Pic : 89.1 vs 116.7 nmol ;
Vélocité : 9.1 vs 13.3) ainsi qu’un allongement du LT (9.2 vs 7.3 min). En PPP, le CTI
induit une diminution significative (≥35%) des paramètres de GT (ETP : 521 vs 802 ;
Pic : 42.7 vs 83.9 ; vélocité : 6.9 vs 17.2), le LT n’est pas modifié (7.4 min). On
observe une variabilité interindividuelle de l’effet du CTI, plus marquée en PPP.
Conclusion. L’inhibition de la phase contact entraine une modification significative du
profil thrombinographique mesuré en PRP et en PPP chez le sujet sain. La
détermination des valeurs dites « normales » doit-elle être réalisée en présence de
CTI ?
82
CANDITATURE PRIX POSTER
P20
COMPARAISON DE DEUX TESTS FONCTIONNELS UTILISES DANS
LE DIAGNOSTIC DE THROMBOPENIE INDUITE PAR L’HEPARINE.
Gonthier MC1 • Faille D1 • Alhenc-Gelas M2 • Pouplard C3 • Hezard N4 • Huisse MG1 •
Bourrienne MC1 • Ajzenberg N1
1
Département d’hématologie et d’immunologie biologiques, INSERM U1148, Hôpital Bichat APHP,
2
Université Paris Diderot, Sorbonne Paris Cité. Laboratoire d’hématologie, Hôpital Européen Georges
3
Pompidou APHP, Paris, France. Laboratoire d’hématologie hémostase CHRU Tours, France.
4
Laboratoire d’hématologie, CHU Robert Debré Reims, France
Diagnosis of Heparin-induced thrombocytopenia (HIT) is difficult to achieve especially
in cardiac surgery and requires laboratory confirmation using functional tests. The
aim of the study was to compare the performance of 2 functional assays: serotonin
release assay (SRA) and heparin-induced platelet activation test (HIPA) in patients
suspected of HIT in cardiac surgery and medical setting. 88 patients suspected of
HIT were included between 2010 and 2015. Patients were included if they had
positive anti-PF4/heparin IgG (OD>0.5, Zymutest®IgG, Hyphen). Two senior
hematologists established final clinical diagnosis. Criteria considered for final
diagnosis were: kinetics of platelet count, existence of any other cause of
thrombocytopenia than HIT, occurrence of any thrombotic event under heparin
treatment, recovery of platelet count after discontinuation of heparin treatment, antiPF4/heparin IgG levels, HIPA and SRA results. Among the 88 patients, 44 (50%) had
a final diagnosis of HIT. Sensibility and specificity for SRA were 0.93 and 0.91, and
for HIPA 0.85 and 1, respectively. Positive and negative predictive value of HIPA and
SRA were similar. In 8 patients with HIT diagnosis, discordant results were observed:
SRA was the only positive test in 5 out of the 8 and HIPA in 3 others. We observed
good and similar performances of HIPA and SRA. Interestingly, sensibility and
specificity of both tests seem better in cardiac surgery than in medical setting.
Comparison head-to-head of HIPA and SRA suggests that HIPA could be used to
establish HIT diagnostic in all clinical settings. These results need to be confirmed on
a larger number of patients.
83
CANDIDATURE PRIX POSTER
P21
TESTS BIOLOGIQUES DANS LA THROMBOPENIE INDUITE PAR
L’HEPARINE : A PROPOS D’UN FAUX-POSITIF
Laurent Sattler 1, Victor Cavillon 2, Lélia Grunebaum 1, Olivier Feugeas 3, Raoul
Herbrecht 3, Dominique Desprez 3
1
2
Laboratoire d’hématologie, HUS, Strasbourg, France, Service de gynécologie, HUS, Strasbourg,
3
France, Centre de compétence des troubles de l’hémostase, HUS, Strasbourg, France
Nous rapportons le cas d'une patiente (4 geste) enceinte de 35 SA adressée pour
une thrombopénie isolée d'apparition récente. Des anticorps anti-PF4/héparine
d’isotype IgG (demandés par erreur) se sont avérés fortement positif à deux reprises
(DO à 1.4 seuil à 0.230) par ELISA (Asserachrom HPIA-IgG, Stago). Plus curieux a
été la positivité du test d'activation plaquettaire (test de libération de la sérotonine
radiomarquée en cours). Devant cette positivité inattendue, les anticorps anti
PF4/héparine ont été recherchés par un autre kit (Zymutest HIA IgG, Hyphen), et se
sont révélés négatifs. La différence notable entre les 2 kits ELISA réside dans le
mode de coating des plaques de titration. L'interrogatoire n'a mis en évidence qu'une
exposition à l'Enoxaparine datant de 20 ans, un score des 4T à 2 (faible), rendant le
diagnostic de thrombopénie à l'héparine improbable malgré la positivité des tests. Le
bilan auto-immun a mis en évidence des anticorps anti-prothrombine (32.5 UI) et des
anti-nucléaire d’allure mouchetée type pseudo PCNA. L'accouchement s'est déroulé
sans complication thrombotique ni hémorragique. Six semaines après
l'accouchement, les plaquettes se sont normalisées, alors que les anticorps antiPF4/héparine sont toujours très élevés avec le kit Stago, évoquant clairement un
faux positif, le reste du bilan auto-immun demeurant inchangé.
Les causes de faux-positif décrites dans la littérature sont le diabète, les anticorps
anti-phospholipides et la grossesse. Notre cas illustre l'importance du coating des
plaques de titration en ELISA dans l’optimisation de la spécificité du test, et la
nécessité parfois d'utiliser plusieurs kits de méthodologie différente.
84
CANDIDATURE PRIX POSTER
P22
L’ADDITION DE FACTEUR PLAQUETTAIRE 4 (FP4) SENSIBILISE LA
DÉTECTION DES ANTICORPS ASSOCIÉS AUX THROMBOPÉNIES
INDUITES PAR L’HÉPARINE (TIH) PAR LE TEST DE LIBERATION
DE SÉROTONINE RADIOMARQUÉE (SRA)
Caroline Vayne (1-2), Jérôme Rollin (1-2), Eve-Anne Guery (1-2), Claire KizlikMasson (2), Yves Gruel (1-2), Claire Pouplard (1-2).
(1) Service d’Hématologie-Hémostase, Hôpital Trousseau, CHRU de Tours. (2) UMR CNRS 7292,
Université François Rabelais, Tours
Introduction : Le test de libération de sérotonine radiomarquée (SRA) est le test
fonctionnel de référence qui permet de confirmer le diagnostic de TIH. Cependant, la
concentration de FP4 à la surface des plaquettes lavées pourrait influencer
l’activation plaquettaire induite par les anticorps au cours de ce test. Nous avons
donc recherché si lors de la réalisation d’un SRA, l’addition de FP4 pouvait
sensibiliser la détection des anticorps associés aux TIH.
Patients et méthodes : Les plasmas de 51 patients ayant une suspicion de TIH, et
des taux significatifs d’IgG anti-FP4/H, ont été étudiés. Un SRA a été
systématiquement réalisé avec et sans addition de FP4 à une concentration de 10
µg/mL. Cette concentration « optimale » avait été au préalable identifiée comme
induisant une activation plaquettaire héparine-dépendante en présence de faibles
concentrations de 5B9 (anticorps monoclonal mimant les anticorps de TIH).
Résultats : Le SRA sans FP4 était positif dans 17 cas sur 51 (groupe SRA+), avec
des plasmas contenant des taux élevés d’IgG spécifiques anti-FP4 (médiane DO=
2,6). L’addition de FP4 au cours du SRA a permis de positiver le test avec 10 autres
plasmas (Groupe SRAPF4+), tandis que 24 échantillons étaient négatifs en SRA avec
ou sans FP4 (Groupe SRA PF4-). Les taux d’IgG spécifiques anti-FP4/H étaient
similaires dans les groupes SRAPF4+ et SRA PF4- (médiane DO = 1,6 vs. 1,3
respectivement ; p = 0.3). Le score de probabilité clinique de TIH (score des 4Ts’)
était intermédiaire ou élevé dans les groupes « SRA+ » et «SRAPF4+», alors qu’il était
faible dans plus de 30% des cas avec un SRA négatif.
Discussion : L’addition de FP4 au cours du SRA semble potentialiser la détection
d’anticorps pathogènes de TIH. Ces résultats, associés à un contexte clinique
pertinent (score des 4Ts’ intermédiaire ou élevé) illustrent l’intérêt d’ajouter du FP4
exogène pour améliorer les performances du SRA.
85
P23
MISE EN PLACE D’UN TCK DE SECONDE INTENTION DANS UN
LABORATOIRE DE CHU
Mathieu Cauchois, Virginie Lheureux, Virginie Barbay, Marielle
Marie Hélène Chrétien, Jovani Abboud, Véronique Le Cam Duchez
Fresel,
Unité d’hémostase - Hématologie Biologique – CHU de Rouen
Introduction :
Pour diminuer le nombre de dosages de facteurs de la voie endogène, nous avons
souhaité mettre en place un TCK de seconde intention pour les « bilans de TCA
allongé ». Le réactif utilisé en routine pour le TCA est le PTTA (Stago) ; le temps
témoin est de 33 sec. et le TCA est considéré comme allongé au-dessus de 1,15 de
ratio.
Matériel et Méthodes :
Afin de définir notre stratégie d’utilisation du TCK nous avons réalisé la mesure de ce
TCK a posteriori sur 147 “bilans de TCA allongé”, avec le réactif CKPrest (Stago). Le
temps témoin du TCK a été établi sur 30 plasmas normaux, à 31.1 sec [26.4 – 35.8]
et le TCK est considéré comme allongé pour un ratio > 1,15.
Résultats :
Sur 149 « bilans de TCA allongé », 55 avaient aussi un TCK allongé. En revanche 94
(63%) avaient un TCK normal. Parmi ceux-ci :
1 avait un dosage de VIIIc à 64% avec un XIc = 60%
7 avaient un facteur IXc < 70 % mais tous ≥ 60%
9 avaient un facteur XIc < 70 % mais tous ≥ 60%
33 avaient un facteur XIIc < 70% (de 32 à 68%)
Nous avons ensuite testés quelques patients hémophiles A et B connus. Chez les
hémophiles B mineurs avec un TCA entre 1,15 et 1,22, le TCK est parfois normal.
Conclusion
La stratégie que nous avons adoptée est donc la suivante : pour une demande de
« bilan de TCA allongé » :
Si TCA entre 1,15 et 1,25 : dosages des facteurs de la voie endogène
Si TCA est > 1,25 : TCK et poursuite de l'exploration si TCK>1.15
86
P24
IMPACT DE L’HEMOLYSE SUR LES TESTS DE COAGULATION
Emilie Jousselme1, Frédéric Sobas1, Paulette Dijoud1, Amandine Chakirian2,
Christophe Nougier1
1
Service d’hématologie biologique, Groupement hospitalier Est, Hospices Civils de Lyon,
France
2
Werfen,
Introduction : Les échantillons hémolysés représentent une cause fréquente de
rejet dans les laboratoires. En raison des risques d’activation de la coagulation, le
CLSI propose de rejeter les spécimens dont l’hémolyse est visible pour le TP et TCA.
Objectif : Détecter de façon standardiser l’hémolyse et connaître l’impact de
l’hémolyse sur les tests de coagulation.
Méthodologie : Chaque prélèvement reçu est séparé afin de constituer un
échantillon hémolysé et non hémolysé. L’hémolyse est obtenue grâce à un
homogéniéiseur de tissu. L’hémolyse est détectée sur un Architect CI4100(Abott) et
ACLTOP750 (Werfen). Les dosages d’ INR, TCA, fibrinogène sont réalisés sur les 2
aliquots sur ACL TOP 750 et STA-R en utilisant les mêmes réactifs chez 3 groupes
de patients : Témoins (n=30), patients traités par AVK (n=30) et par héparine (n=30).
Résultats : La détection de l’hémolyse est concordante entre le CI4100 et l’ACLTOP
750 sur une large gamme de mesure (Hémoglobine : [1.59-18.9 g/L]). Sur les
échantillons hémolysés, les résultats sont concordants entre les 2 analyseurs (STA-R
vs ACLTOP 750) :
- les résultats ne sont pas significativement différents (hémolysés vs non hémolysés)
pour l’INR et le fibrinogène quel que soit le taux d’hémolyse.
- il existe un raccourcissement significatif du ratio TCA sur les échantillons
hémolysés (dès 1.5 g/L) dans le groupe héparine où le TCA est utilisé pour la
surveillance d’un traitement par héparine.
Conclusion : L’hémolyse est un paramètre important à détecter. Au-dessus de 1.5
g/L c’est un motif de rejet notamment pour le TCA et la surveillance des traitements
par héparine.
87
CANDIDATURE PRIX POSTER
P25
EVALUATION DES PERFORMANCES ANALYTIQUES DU KIT
BERICHROM® FXIII (SIEMENS) SUR CS-5100® (SYSMEX) DANS
LES VALEURS BASSES.
Lejeune M.1, Lavenu-Bombled C.1,2,3, Proulle V.1,2,3, Combe S.1, Desconclois C.4,
Hillaire M.5, Brungs T.1,2
1
Service d’Hématologie Biologique, CHU Bicêtre, Hôpitaux Universitaires Paris Sud, AP-HP,
3
4
Université Paris Sud, Université Paris-Saclay, Inserm UMR-S 1176, Le Kremlin-Bicêtre, Service
d’Hématologie Biologique, Hôpital Antoine Béclère, Hôpitaux Universitaires Paris Sud, AP-HP,
5
Clamart, Siemens Healthcare S.A.S, Saint Denis, France.
2
Introduction: Le kit Berichrom® FXIII (Siemens) sur CS-5100® (Sysmex) permet le
dosage qualitatif et automatisé du facteur XIII (FXIII) plasmatique par lecture
photométrique à 340nm, longueur d’onde d’absorption du NADH. Les données du
fournisseur sont: domaine de lecture de 5.5% à 200%, coefficient de variation (CV) à
2.9% et 3.2% respectivement pour des niveaux à 101% et 30% en reproductibilité.
Objectif: Etudier les performances analytiques pour des faibles taux de FXIII.
Méthodes: Répétabilité et reproductibilité ont été étudiées sur des mélanges
[plasmas témoin + déficient XIII (Hyphen)] avec des concentrations allant de <1% à
15%. Pour chaque niveau, la distribution des résultats a été déterminée en
considérant la moyenne et le CV du taux de FXIII, ainsi que la valeur de l’activité non
spécifique (mesure avec tampon + iodoacétamide, concentration finale 1mM) avec le
CV correspondant.
Résultats: Les valeurs extrêmes pour les différents niveaux (14%, 10%, 7%, 4%,
2%, 1%, déficient XIII) ont été calculées après soustraction de l’activité non
spécifique:
- En répétabilité (n=20): 14±2.8%, 10.6±2.9%, 8.8±3.2%, 4.4±3.0%, 2.9±2.9%,
2.0±2.0%; 1.0±1.0%;
- En reproductibilité (n=20): 13.7±2.6%, 10.5±1.9%, 8.8±2.9%, 4.7±2.7%, 2.4±2.4%,
2.2±2.2%; <1%.
Conclusion: L’utilisation d’iodoacétamide, préconisée pour des valeurs de
FXIII<15%, permet de s’affranchir de l’activité non spécifique. Cependant, dans notre
expérience, le coefficient de variation appliqué au blanc limite la détermination
exacte du taux de FXIII.
Le dosage qualitatif garde sa place en 1ère intention devant une symptomatologie
évocatrice. La mesure antigénique et l’étude en biologie moléculaire du FXIII
participent également à la caractérisation de la maladie hémorragique.
88
CANDIDATURE PRIX POSTER
P26
EVALUATION ET COMPARAISON DU KIT
INNOVANCE FREE
PROTEIN S (SIEMENS HEALTHINEERS) SUR CS-2100I ET BCS
Aurélie Montmartin, Michèle Piot et Brigitte Tardy-Poncet
INSERM U1059, Sainbiose, DVH, Université Jean-Monnet, CIC1408, CHU Saint-Etienne, 42055
Saint-Etienne
Objectif : Evaluer et comparer le kit Innovance Free Protein S (Siemens
Healthineers) sur CS-2100i et BCS. Evaluer la corrélation de ces deux méthodes
avec le kit Asserachrom Free Protein S (Diagnostica Stago).
Matériels et méthodes : La protéine S libre (fPS) a été dosée sur 350 plasmas sur
CS-2100i et BCS selon les procédures Siemens. Parmi ces 350 plasmas, 75 valeurs
de fPS comprises entre 10.3 et 137.2 ont été mesurées avec le Kit Asserachrom fPS.
Les corrélations et comparaisons ont été évaluées via les coefficients de corrélation
r2 (Excel), les graphiques de Bland Altman ; mesure du biais entre deux méthodes, et
le paired-t test (GraphPad-prism).
Résultats : Les deux méthodes sont bien corrélées (r2=0,97) mais les moyennes de
fPS obtenues avec le CS-2100i et BCS sont différentes (respectivement 102,7 et
97,5(p<0,0001)) ; le biais de mesure entre les deux tests est de 5,1 (ET=4,4).
Les fourchettes des valeurs normales (moyenne ± 2 ET) établies sur 45 hommes et
30 femmes sont respectivement de [81.1-149.0] et [63.1-133.1] pour le CS2100i et
de [72.2-143.4] et [56.3-125.9] pour le BCS (hommes et femmes : p<0,0001).
Le CS-2100i et le BCS sont bien corrélés avec le kit Asserachrom (r2 proche de 1)
mais le CS-2100i donne un biais de mesure de 7,1 (ET=7,8), plus important que le
BCS (biais de 1,3 (ET=5,6)).
Conclusion : Les valeurs de fPS obtenues avec le kit Innovance fPS sont plus
hautes sur le CS-2100i. Un changement de réactif et/ou de couple réactif/machine
doit conduire à la détermination de nouvelles valeurs de référence.
89
P27
AUTOMATES SYSMEX® CS-5100 (SIEMENS) ET ACL TOP 500 CTS®
(WERFEN) : PERFORMANCES ANALYTIQUES COMPAREES
Plat Albertine (1), Bandac Mihaela (1), El Addouli Marie (1), Le Coustumier Alain (1)
(1) Laboratoire, Centre Hospitalier de Bigorre (Tarbes)
Introduction : Les performances analytiques du CS-5100 (Siemens) sont évaluées,
Comparativement à celles de l’ACL TOP 500 CTS (Werfen), utilisé en routine et ne
disposant pas du module pré-analytique HIL.
Matériels et méthodes : Les tests TCA, TP, Fibrinogène et D-dimères sont
pratiqués sur chaque automate, sur une gamme d’hémolyse comparativement au
plasma natif.
Les alarmes H et L sont évaluées sur le CS-5100 (n=100), indice ictère non étudié.
Un test de répétabilité (n=30) est effectué sur deux pools de plasmas citratés avec
des valeurs de D-dimères proches de 0,5 mg/L et 0,7 mg/L. Une comparaison des
couples réactifs/automates est réalisée sur des échantillons analysés sur l’ACL TOP
500 puis, sur CS-5100.
Résultats : Il n’a pas été retrouvé d’impact de l’hémolyse jusqu’à H3 sur le CS-5100
et sur l’ACLTOP 500. 2% des 109 échantillons sont assortis d’une alarme H>2.
Au seuil diagnostique, la répétabilité du réactif Innovance® D-dimer est légèrement
meilleure (CV 5,31% versus 8,68%) et équivalente aux valeurs plus élevées (CV
3,68% versus 3,58%).Les résultats de TP, INR et TCA obtenus avec Dade Innovin et
Actin FSL/CS-5100sont parfaitement corrélés à ceux obtenus avec Recombiplastin
2G et SynthasIL/ACLTOP, sauf quelques points non corrélés pour des valeurs de
TCA allongés. La seule exploration possible retrouve un déficit en Facteur XII.
Conclusion : Le taux d’alarme >H2 sur CS-5100 est élevé dans cette population.
Points forts du CS-5100 : standardisation pré-analytique, mise en oeuvre facile des
tests de répétabilité, traçabilité des résultats, performances analytiques du réactif
Innovance® D-Dimer.
90
P28
CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION GLANZMANN SUIVIE AU
CRTH DE STRASBOURG
Mathieu Alemann 1, Arnaud Dupuis 2, Laurent Sattler 1, Olivier Feugeas 3, Raoul
Herbrecht 3, Dominique Desprez 3
1
2
Laboratoire d’hématologie, HUS, Strasbourg, France. Etablissement Français du Sang, Strasbourg,
3
France. Centre de compétence des troubles de l’hémostase, HUS, Strasbourg, France.
Près de 180 patients atteints de thrombasthenie de Glanzmann (TG)
constitutionnelles sont répertoriés en France, 36 patients atteints de TG sont suivis
au centre de compétence des troubles de l’hémostase de Strasbourg, dont 30 types
1, 5 type 2 et 1 type 3. 90% des types 1 sont d’origine manouche. Du point de vue
épidémiologique, la moyenne d’âge de notre cohorte est de 32 ans (6-59 ans). Le
sexe ratio est de 1 pour les Glanzmann manouches ; qui sont tous apparentées
entre le 2 et le 4ème degré.
Par ailleurs, 83% de nos patients ont adopté un mode de vie sédentaire, la grande
majorité d’entre eux vivent d’allocation diverses. Près de la moitié d’entre eux ont des
enfants (1 à 7). Tous vivent dans des foyers comptant en moyenne 7 membres.
L’extrême majorité de nos patients parlent le manouche. Enfin l’illettrisme touche
35% d’entre eux. Tous les adultes fument et boivent de l’alcool, seul 10% pratique
une activité sportive. Sur le plan cardiovasculaire, 25% sont atteints de DNID, 12 %
sont hypertendus et leur BMI moyen atteint 33.
Leur suivi est celui d’une maladie hémorragique avec néanmoins beaucoup de social
pour l’hémostasien en charge du Centre. En moyenne, les patients TG consultent 4
à 5 fois l’an et bénéficient de cycle d’éducation thérapeutique.
Enfin, des consultations pluridisciplinaire avec différents médecins de spécialités
diverses ont été mises en place, reflétant l’adaptation du réseau de soin à la
spécificité de ces patients.
91
CANDIDATURE PRIX POSTER
P29
GESTION PEROPERATOIRE D’UNE PATIENTE ATTEINTE DE
THROMBASTHENIE DE GLANZMANN : «HELP NOS SURRENALES»
Mathieu Alemann1, Maia Delaine2, Emilie Faller2, Raoul Herbrecht3, Dominique
Desprez3
1
2
Laboratoire d’hématologie, HUS, Strasbourg, France. Service de gynécologie, HUS, Strasbourg,
3
France. Centre de compétence des troubles de l’hémostase, HUS, Strasbourg, France
La thrombasthénie de Glanzmann (TG) est un trouble plaquettaire constitutionnel
rare pour lequel il n’existe pas réellement de consensus thérapeutique.
Nous rapportons le cas d’une patiente atteinte de TG âgée de 54 ans, hypertendue,
diabétique, emphysémateuse qui a développé un kyste de l’ovaire compressif.
L’annexectomie par coelioscopie s’est déroulée sans complication sous Novoseven®
(eptacog alfa activé) 100 µg/kg toutes les 2h.
A H10, la patiente présente un choc hémorragique qui nécessite une reprise
chirurgicale qui se déroule cette fois sous concentrés plaquettaires et Novoseven®.
Les suites immédiates sont favorables avec espacement rapide des injections de
Novoseven®.
A H72, la patiente présente une confusion avec un ralentissement latéralisé à l’EEG.
Un AVC ischémique gauche est mis en évidence à l’IRM. Du Kardegic 75 mg, soit la
moitié de la dose usuelle est administrée, permettant un amendement des signes
neurologiques. L’anti-agrégation est néanmoins suspendue au bout de quelques
jours en raison de crachats hémoptoïques et d’un iléus traité médicalement. Enfin, la
patiente fragilisée développe un abcès pelvien à Klebsiella multi-résistante qui
nécessite plusieurs drainages sous Novoseven® et une antibiothérapie par
Tienam®. L’évolution clinico-biologique est lentement favorable.
L’hospitalisation a duré 5 semaines. Il s’agit à notre connaissance du seul cas d’AVC
répertorié chez une patiente Glanzmann. Le Novoseven®, bien que molécule
prothrombotique ne peut être incriminé qu’au même titre que les autres facteurs de
risques cardio-vasculaires de la patiente dans la pathogénie de cet AVC. Ce cas
souligne la complexité de la prise en charge de ces patients spécifiques et souvent
polypathologiques.
92
P30
APPORT DU PMSI (PROGRAMME DE MEDICALISATION DES
SYSTEMES D’INFORMATION) DANS LA CARACTERISATION DU
PARCOURS HOSPITALIER DES PATIENTS AVEC HEMOPHILIE
ACQUISE
A. Aouba1, B. Guillet2, J.Y. Borg3, J.F. Schved4, A. Borel-Derlon5, A. Gaude6, B.
Villette6, H. Lévesque7
1
2
Département de Médecine Interne, Hôpital Universitaire de Caen, France. Centre de Traitement
des Hémophiles, Hôpital Universitaire de Rennes et INSERM U1085, Université de Rennes 1,
3
Rennes, France. Centre de Traitement des Hémophiles, Hôpital Universitaire de Rouen et INSERM
4
CIC-CRB 0204, Rouen, France. Centre de Traitement des Hémophiles, Hôpital Universitaire St Eloi,
5
Montpellier, France. Centre de Traitement des Hémophiles et de la Maladie de Willebrand, Hôpital
6
Universitaire de Caen, Caen, France. Département Affaires Médicales Biopharm, Novo Nordisk, La
7
Défense, France. Département de Médecine Interne, Inserm U1096, IRIB, Hôpital Universitaire de
Rouen, Rouen, France
Les données épidémiologiques sont habituellement obtenues à partir de registres
nationaux/internationaux. L’originalité de l’étude est d’utiliser les données nationales
du PMSI, recueillies auprès de l’ensemble des établissements de santé français
publics et privés. Le recueil de données épidémio-cliniques solides sur cette
pathologie est difficile, celle-ci se prêtant mal au recueil classique de cohorte. Le
PMSI pourrait être une alternative aux registres pour la caractérisation du parcours
des patients.
L’objectif du travail est de déterminer le parcours de soins des patients atteints
d’hémophilie acquise au travers du PMSI, du premier séjour jusqu’au dernier (fin de
la prise en charge ou décès) entre 2010 et 2014. Le parcours hospitalier est analysé
en identifiant les points d’arrivée des patients, les raisons de leur(s)
hospitalisation(s), leur(s) comorbidité(s), les transfusions et gestes chirurgicaux
éventuels, les traitements spécifiques (agents by-passants ou rituximab).
L’hémophile acquise ne disposant pas d’un code spécifique dans le PMSI, cette
affection est incluse dans différentes affections hémorragiques acquises.
Initialement, l’incidence de la maladie est mesurée à partir du premier séjour
d’hospitalisation d’un patient unique avec un diagnostic principal, relié ou associé
répondant aux codages des pathologies hémorragiques, retenus par le comité
scientifique, quel que soit le lieu d’hospitalisation ou l’administration éventuel d’un
agent by-passant. Après identification de la population cible, une confrontation des
données à la réalité des pratiques médicales est réalisée dans quatre régions à partir
des centres spécialisés dans cette pathologie pour valider la méthodologie et
proposer une analyse des données nationales avec une étude détaillée du parcours
de soins.
93
P31
IMMUNE TOLERANCE INDUCTION IN HAEMOPHILIA A INHIBITOR
PATIENTS WITH A SINGLE FACTOR VIII/VON WILLEBRAND
FACTOR CONCENTRATE IN AN OBSERVATIONAL IMMUNE
TOLERANCE INDUCTION STUDY (OBSITI)
Claire Berger1, Carmen Escuriola Ettingshausen2, Erik Berntorp3, Yesim Dargaud4,
Zeynep Gutowski2, Guido Kohla5, Sebastien Lacroix-Desmazes6, Claude Negrier4,
Johannes Oldenburg7, Anna Pavlova7 and the ObsITI Study Group
1
2
CHU Nord Saint Etienne, Saint Etienne, France, HZRM – Haemophilia Centre Rhine Main, Frankfurt3
4
Morfelden, Germany, University Hospital Malmo, Malmo, Sweden, University Lyon, Lyon, France,
5
6
7
Molecular Biochemistry Octapharma, Berlin, Germany, INSERM, Paris, France, University Hospital
Bonn, Bonn, Germany.
Introduction: The ongoing international, open-label, uncontrolled multicenter study
ObsITI (Clin.Trial.Gov. NCT 02207894) evaluates immune tolerance induction (ITI),
the standard of care in inhibitor patients, focused on patient and therapy related
variables on ITI outcome. ObsITI satellite studies additionally look at other factors
related to tolerization. Patients: As of February 2016, a total of 166 patients from 18
countries have been recruited. A subgroup of 72 prospective patients treated
exclusively with a single FVIII / VWF concentrate (Octanate®, Octapharma) was
evaluated (snapshot analysis). 11 patients were low responders (>0.6-5 BU/ml), 61
were high responders (>5 BU/ml). Patients started ITI at the age of 5.8 years (range
0.8-64) using mainly the Bonn protocol. 93% of all patients had at least one poor
prognosis factor for ITI failure. Results: This interim analysis of 72 inhibitor patients
using exclusively Octanate® reported complete success in 74% of the patient cohort.
3% reached partial response and 23% failed. A negative inhibitor <0.6 BU/ml was
achieved after 3.9 months (median) and complete success after 9.4 months
(median). Significant predictors of ITI outcome and duration were bleeding rate and
peak inhibitor titer (both at start and during ITI). Age at start of ITI and time from dx of
inhibitor to start of ITI did not influence outcome. First line ITI was significantly more
successful than second line ITI. No releapses during the 12-months post-ITI
observation. Conclusion: ITI with a single pdFVIII/VWF concentrate octanate® was
highly effective, showing a success rate of 74%.
94
P32
THE MOTHIF STUDY USE AND COSTS OF CLOTTING FACTORS IN
HAEMOPHILIA A AND B: A REVIEW FROM THE BERHLINGO
DATABASE from 7 COMPREHENSIVE HEALTH CARE CENTRES IN
WESTERN FRANCE
Beurrier P1, Pennetier M2, Chapelle G3, Athouel A4, Bauer S5, Cogulet V6, Lebert C7,
Clerc MA8, Vincent I9, Poirier Y10, Le Gall N11, Pacaud V12, Daubie S13, OrhonMénard S14, Dubois AL15, Gaumé M16, Jaccard P17, Haudot-Lépine M18, Teil J19,
Huaut-Quentel J20, Lassère B21, Kuzzay M22, Roy M23, Allouetteau S24, Bigot C25,
Gaudy AS3, Baubri C26, Courtois A27, BaudinJacquemin-Aubry I28, Ripoll N29,
Chauvet P30, Pan-Petesch B31, Ardillon L32, Guillet B33, Pineau-Vincent F34, Macchi
L35, Horvais V36, Ferrand L36, Trossaërt M37et le groupeBERHLINGO37
1
2
3
4
5
CHU d’Angers, CTH, CHU Nantes, PUI, CHU de Poitiers, PUI, CH Le Mans, PUI, CHU de
6
7
8
9
Tours, PUI, CHU de Brest, PUI, CHU de Rennes, PUI, CHU d’Angers, PUI, CH des Pays de
10
11
12
Morlaix, PUI, CHD de Vendée, PUI, CHBS, PUI, LORIENT, CH du Pays de Retz, PUI, PORNIC,
13
14
15
CH Loire et Sillon, PUI, SAVENAY, CH Saint Nazaire, PUI, SAINT NAZAIRE, CH Orléans, PUI,
16
17
18
19
CH de Cholet, PUI, CH de Redon, PUI, HI de La Presqu'Ile, PUI, GUERANDE, CH de Saumur,
20
21
22
PUI, CH Châteaubriant/Nozay/Pouancé, PUI, CH Nord Deux-Sèvres, PUI, THOUARS, CH Blois,
23
23
24
25
PUI,
CH Bourges, PUI,
CH Châteauroux, PUI,
CH Bourges, PUI,
CHI Amboise Château26
27
Renault, PUI,
Saint Jean d'Angély, PUI, SAINT JEAN d'ANGELY, CH Francis Robert, PUI,
28
29
30
ANCENIS, CH Angoulême, PUI, CH Sarthe et Loire, PUI, LA FLECHE, Clinique Jules Verne,
31
32
33
34
PUI, NANTES, CHU de Brest, CRTH, CHU de Tours, CRTH, CHU de Rennes, CRTH, CH Le
35
36
37
Mans, CTH, CHU de Poitiers, CRTH, CHU de Nantes, DRC, CHU de Nantes, CRTH, et réseau
BERHLINGO.
OBJECTIVES: Haemophilias A and B are rare coagulation disorders that often
require a lifelong substitutive treatment with clotting factors VIII or IX (CF). This work
studied the details of their use and their cost in Western France.
METHODS: We investigated consumptions/costs of CF from patients with
Haemophilia A and B followed in 7 centres in Western France (6 months-study,
2015); data were obtained from hospital pharmacies and from the research database
BERHLINGO. We compared the results based on type/severity of haemophilia, type
of CF and in-/out-patients’ management.
RESULTS: The preliminary results from 34 pharmacies show that 231 patients with
haemophilia received CF on the study period: 84% patients with haemophilia A and
16% with haemophilia B, 62% of which suffering of severe haemophilia. 81%
received CF as out-patients’ treatments for a total of 9,796,380 EUR (13,875 EUR
per delivery). Most influential cost factor was the severity of the pathology: 83% of the
costs were consumed by patients with severe hameophilia, mainly because of a
prophylactic therapy for 63% of them (n = 77; 5,083,338 EUR). One hundred patients
received CF as in-patients’ treatments for a total of 1,753,758 EUR that is 10,694
EUR per hospital stay (data being analysed).
CONCLUSIONS: The preliminary results of the MOTHIF study are encouraging.
More data are needed to provide a real in-depth analyse; this study will also be
extended to serve as solid background for a future budget impact analysis relating to
the launch on the market of new long-acting clotting factors.
95
P33
DAILY USE OF RECOMBINANT ACTIVATED FACTOR VII
(NOVOSEVEN®)
FOR
ACUTE
BLEEDING
IN
ACQUIRED
HAEMOPHILIA A (AHA): RESULTS FROM ACQUI-7, A FRENCH
PROSPECTIVE STUDY.
J.Y. Borg1, A. Borel-Derlon2, B. Guillet3, A. Aouba4, J.F. Schved5, H. Schneid6,B.
Villette6, H. Lévesque7
1
Haemophilia Treatment Centre, University Hospital of Rouen and INSERM CIC-CRB 0204, Rouen,
2
France. Haemophilia and von Willebrand Disease Centre, University Hospital of Caen, Caen,
3
France. Haemophilia Treatment Centre, University Hospital of Rennes and INSERM U1085,
4
University of Rennes 1, Rennes, France. Department of Internal Medicine, University Hospital of
5
Caen, France. Regional Haemophilia Treatment Center, University Hospital St Eloi, Montpellier,
6
7
France. Medical Affairs Biopharm, Novo Nordisk, La Défense, France. Department of Internal
Medicine, Inserm U1096, IRIB, University Hospital of Rouen, Rouen, France.
The efficacy and safety of recombinant factor VIIa (rFVIIa, NovoSeven) in patients
AHA are well established. The objective of this French prospective observational
multicentre study (ACQUI-7) was to describe the use of NovoSeven in the
haemostatic management of patients with AHA in real-life situation. Twenty sites
were involved.
Twenty-seven patients (18 males) with AHA (59% idiopathic, 22% with autoimmune
pathology, 19% with malignancy), aged 76 years (± 14 SD), were treated with rFVIIa
for 27 bleeds (89% severe). Bleeds leading to rFVIIa treatment were: muscle
(44.4%), gastrointestinal tract (11.1%), urinary tract (11.1%), and cutaneous (7.4%),
pleural and retroperitoneal area (both 7.4%), oropharyngeal, joint and dental
extraction (3.7% each).
rFVIIa was effective for 89% of the bleeds. Median timing between diagnosis and
treatment was 1.5 days. The initial dose was 90.5 µg/kg [83.2; 100.0]. Duration of
treatment was 4 days [2;11] with a total number of 12 injections [5;21] and a
cumulative dose of 0.90 mg/kg [0.48;1.79].
During treatment, 19 patients needed change of dose and/or frequency of injection:
an increase for 6 patients, a decrease for 16 patients.
On the first 5 days of treatment the median number of injections per day varied
between 2 to 3.
No serious adverse event related to rFVIIa was described. Six deaths were reported
(sepsis, bleeding, general deterioration of health [2], neoplasia [2]).
Data are in line with other real world data (EACH2, SACHA, HTRS…) and provide
additional information on the daily use of NovoSeven in the treatment of AHA.
96
P34
AFIBRINOGENEMIE
CONSTITUTIONNELLE
CUTANEES : A PROPOS DE 2 CAS
Soraya .HADJALI-SAICHI* - Kahina.GUENOUNOU*
BRETAUDIERE** - Ouerdia .CHAFA*
ET
-
NECROSES
Jacqueline.TAPON-
* : Centre d’Hémobiologie Transfusion Sanguine CHU Mustapha Alger Centre. ** : Laboratoire
d'Hématologie Biologique Hôpital Européen Georges Pompidou
Introduction : L’afibrinogénémie constitutionnelle est une pathologie rare de la
coagulation, responsable de manifestations hémorragiques et thrombotiques.
L’apparition de thrombose veineuses ou artérielles chez les patients déficitaires en
fibrinogène peut survenir spontanément ou quand les patients sont substitués de
manière excessive.
Matériels et méthodes : Nous rapportons ici 2 cas de déficits en fibrinogènes
présentant des nécroses cutanées au niveau des extrémités des membres
supérieurs et inférieurs. Le patient AB-Y, a présenté un saignement à la chute du
cordon ombilical, des hématomes musculaires spontanés et des nécroses cutanées
au niveau des extrémités du membre inférieur. Le patient I-A présentant une
afibrinogénémie constitutionnelle, avec antécédents d’hémorragies. A l’âge de 33
ans, il présente une volumineuse mucocèle frontale droite évoluant depuis 3ans. Le
patient a été transfusé au cours de son intervention chirurgicale avec du concentré
de fibrinogène. Deux semaines après le traitement, le patient développe des
nécroses des extrémités du membre supérieur.
Un bilan complet d’hémostase ainsi qu’un test de génération de thrombine ont été
réalisé chez les deux patients et les autres membres de leurs familles.
Résultats : Les résultats biologiques étaient en faveur d’un déficit sèvre retrouvé
chez les deux patients et certains membres de leurs familles avec une génération de
thrombine différente chez les deux patients.
Conclusion : L’afibrinogénémie congénitale est une maladie rare, à transmission
autosomique récessive, qui se traduite par des manifestations hémorragiques
multiples pouvant engager le pronostic vital. La survenue de thrombose reste
exceptionnelle, peut survenir spontanément ou après transfusion excessive avec du
concentré de fibrinogène. Le respect des doses à transfusé et la surveillance du
traitement à base de concentré de fibrinogène est indispensable pour prévenir les
séquelles thrombotique du traitement.
97
P35
L’HETEROGENEITE CLINIQUE DE L’AFIBRINOGENEMIE DUE
UNE MEME MUTATION
SORAYA.HADJALI-SAICHI*,
KAHINA.GUENOUNOU*,
MAZANCOURT**, OUERDIA.CHAFA*
PHILLIPE.
A
DE
* CHTS Mohamed Bénabadji CHU Mustapha, Alger. ** CHU Saint-Germain en Lay- Poissy, Paris
Introduction : L’afibrinogénémie constitutionnelle est une pathologie rare de la
coagulation, 150 cas rapportés dans le monde, sa prévalence est de 1 sur 1000000.
Les manifestations cliniques sont variables, allant du saignement minime ou modéré
à l’hémorragie catastrophique associée de façon paradoxale à des complications
thrombotiques veineuses et artérielles. Ces complications pourraient survenir
spontanément ou quand les patients sont substitués de manière excessive. La
mutation FGA V20fsX+31 est une mutation non sens récurrente portant sur l’exon 2,
rapportée pour la premières fois en Italie par Asselta et al en 2001.
Matériels et méthodes : Nous rapportant ici deux cas dont le premier est une
patiente âgée de 7 ans, présentant un retard psychomoteur par hémorragie
cérébrale à la naissance. Son père, afibrinogénémique, avait présenté un
saignement à la chute du cordon ombilical. Il est décédé à l’âge de 34 ans d’une
thrombose cérébrale. Le 2éme cas est un patient âgé de 35 ans présentant un
syndrome hémorragique depuis son jeune âge. Il n’a pas thrombosé mais il a perdu
un frère de 6ans, afibrinogénémique, des suites d’une thrombose mésentérique
grave. Cet enfant avait reçu un concentré de Fg pour couvrir une intervention
chirurgicale abdominale. L’autopsie a révélé l’existence de plusieurs thromboses au
niveau du mésentère. Un bilan d’hémostase et une étude génétique ont été réalisé
chez les deux patients ainsi que les autres membres de leurs familles.
Résultats : L’étude phénotypique et génotypique ont révélé un déficit sévère en
fibrinogène (Fg) (Fg < 0,1 g/l en activité et en antigène) ainsi que la mutation FGA
V20fsX+31 chez les deux patients et certains de leurs apparentés.
Conclusion : L’afibrinogénémie est cliniquement hétérogène et l’étude génétique ne
met pas en évidence de corrélation entre le génotype et le risque de thrombose. La
mutation FGA V20fsX+31est retrouvée à l’état homozygote chez 11 patients
algériens afibrinogénémiques qui présentent tous un syndrome hémorragique grave
et certains des thromboses. Un effet fondateur peut être évoqué sur la base de la
proximité géographique.
98
CANDIDATURE PRIX POSTER
P36
PERFUSION CONTINUE CHEZ UNE PATIENTE ATTEINTE
D’UNE MALADIE DE WILLEBRAND DE TYPE 2A
Agathe Herb 1, Laurent Sattler 1, François Bonnomet 2, Nathalie Dumoussaud 2,
Raoul Herbrecht 3, Dominique Desprez 3
1
2
Laboratoire d’hématologie, HUS, Strasbourg, France.
Servie d’orthopédie, HUS, Strasbourg,
3
France. Centre de compétence des troubles de l’hémostase, HUS, Strasbourg, France
Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 65 ans, Willebrand de type 2A,
devant subir une prothèse de genou gauche totale. La patiente a déjà bénéficié
d’une prothèse du côté controlatéral en 2009.
Forts de notre expérience en chirurgie hémophilique, nous avons opté pour une
substitution de facteur de Willebrand administré en perfusion continue.
Après un bolus initial de 40 UI/Kg de combiné facteur VIII-Willebrand (Wilstart, LFB),
nous avons instauré une perfusion de facteur de Willebrand avec un débit initial de
2,8 UI/heure. Des contrôles réguliers des taux de facteur de Willebrand
(VWF:RCO et VWF:Ag) et de facteur VIII:C ont été effectués quotidiennement afin
de régler le débit de la perfusion. Une couverture continue a été maintenue pendant
5 jours. Aucune complication hémorragique ni thrombotique n’a été observée chez
cette patiente atteinte de Willebrand de type 2 A polyvasculaire.
La perfusion continue de facteur de Willebrand, peu répandue à l’heure actuelle,
utilisée pour la couverture d’interventions chirurgicales chez des patients Willebrand
sévères, est une alternative au schéma classique d’injections multiples. Il s’agit de la
2ème intervention pour laquelle nous avons eu recours à ce mode de substitution pour
une chirurgie majeure chez des patients atteints de maladie de Willebrand.
Clairement, la perfusion continue a pour objectif d’éviter les fluctuations du taux
plasmatique de facteur de coagulation, assurant des conditions d’hémostase
optimales et permet également de diminuer la quantité de facteur de Willebrand
perfusée.
99
P37
RESULTS FROM THE PUP-GCP CLINICAL TRIAL: LOW INHIBITOR
RATE IN PREVIOUSLY UNTREATED. PATIENTS WITH SEVERE
HAEMOPHILIA A TREATED WITH A PLASMA DERIVED FVIII
CONCENTRATE.
A. Klukowska (1), S. Knaub (2), V. Komrska (3), P. Laguna (1), V. Vdovin (4), M.
Jansen (5)
(1) Dept. of Paediatrics, Haematology and Oncology, Warsaw Medical University, Warsaw, Poland, (2)
Clinical R&D Haematology, Octapharma AG, Lachen, Switzerland, (3) Dept. of Pediatric Haematology
and Oncology, Hospital Motol, Prague, Czech Republic, (4) Paediatrics and Haematology,
Morozovskaya Children’s Hospital, Moscow, Russian Federation, (5) Octapharma, Vienna, Austria
Introduction: This human, plasma-derived, von Willebrand factor-stabilised
coagulation factor VIII (pdFVIII/FVW) concentrate demonstrated haemostatic efficacy
in previously treated patients with haemophilia A.
Aim/Methods: This prospective, open-label study assessed this pdFVIII/FVW
immunogenicity in previously untreated patients (PUPs) by monitoring development
of FVIII inhibitors in 51 PUPs. Tolerability, virus safety, FVIII recovery, and efficacy of
this pdFVIII/FVW for the prevention and treatment of bleeds and in surgical
procedures were also assessed.
Results: Five (9.8%) of the 51 patients developed inhibitors during the study, four of
which (7.8%) were high-titre. Of these, three (5.9%) were considered to be clinically
relevant; the other two were transient inhibitors that disappeared during regular
treatment with this pdFVIII/FVW without change in dose or treatment frequency. All
clinically relevant inhibitors developed within 20 exposure days of on-demand
treatment. No inhibitors developed in PUPs receiving prophylactic pdFVIII/FVW
therapy. All patients who developed inhibitors had either intron 22 inversions or large
deletions. Irrespective of the reason for administration, this pdFVIII/FVW haemostatic
efficacy was rated as ‘excellent’ in 99.6% of all infusions (4700 of 4717 infusions),
and no complications were reported in the 23 surgical procedures included in the
study. Mean incremental in vivo recovery was 2.0%/IU/kg (± 0.7) and 1.9%/IU/kg (±
0.5) for the first and second assessments, respectively. Asymptomatic parvovirus
B19 seroconversion occurred in sixteen patients. This pdFVIII/FVW tolerability was
rated ‘very good’ in 99.9% of infusions. Conclusion: In PUPs with severe
haemophilia A, this pdFVIII/FVW demonstrated haemostatic efficacy with a low rate
of inhibitor development.
100
CANDIDATURE PRIX POSTER
P38
DEFICIT ACQUIS EN FACTEUR V : CIRCONSTANCE ETIOLOGIQUE
ET EVOLUTION CLINICO-BIOLOGIQUE CHEZ DEUX PATIENTS
NECESSITANT UNE ANTICOAGULATION CURATIVE
Stéphane Marot1, Odile Pointeau2, Lien Abecassis1, Grégory Lazarian1, Tiphaine
Goulenok3, Annabelle Dupont4, Sophie Lafarge1, Florence Cymbalista1, Sylvain Le
Jeune2 et Elisabeth Mazoyer1.
1
2
Service Hématologie Biologique , Service Médecine Interne et HTA , Hôpital Avicenne, Bobigny,
3
4
93003. Service Médecine Interne , Hôpital Bichat, 75018. Institut d’hématologie , CHRU de Lille,
59003.
Introduction: Le déficit acquis en facteur V (FV), est une pathologie rare,
d’expression clinique variable, asymptomatique ou associée à des hémorragies
parfois sévères. En dehors d’une cause idiopathique, les principales étiologies sont
médicamenteuses, néoplasiques, auto-immunes, et chirurgicales (colle biologique).
Nous rapportons le cas de deux patients ayant développé un déficit acquis en FV.
Mr K (77 ans), est hospitalisé pour décompensation cardiaque globale sur fibrillation
atriale, compliquée d’un thrombus intra-auriculaire, nécessitant un traitement par
fluindione. INR équilibré à 2,6. A J16, apparition d’un INR à 8,6 réfractaire à l’arrêt de
la fluindione et à l’administration de vitamine K, sans symptomatologie hémorragique.
L’exploration retrouve un déficit isolé en FV (2%) et un titre d’anti-FV à 4 Unité
Bethesda/mL (UB/mL). L’évolution clinico-biologique est marquée par une correction
fluctuante du taux du FV et du titre de l’anti-FV, associée à l’apparition d’un
hématome profond.
Mr B (51 ans), sous fluindione pour thromboses veineuses profondes récidivantes,
est hospitalisée pour prise en charge d’une oligo-arthrite bilatérale des genoux. INR
d’entrée à 1,54. A J10 d’une antibiothérapie par amoxicilline, découverte d’un taux de
prothrombine à 16% avec un déficit isolé en FV (5%) et un titre d’anti-FV à 8 UB/mL,
sans symptomatologie hémorragique. Devant une forte imputabilité, arrêt de
l’amoxicilline et à J16 correction du taux du FV et négativation du titre de l’anti-FV
(<0,4 UB/mL).
Discussion: Ces observations illustrent la variabilité clinique et étiologique d’un
déficit acquis en FV. La difficulté diagnostique et l’attitude thérapeutique seront
discutées chez ces patients nécessitant parallèlement une anticoagulation curative.
101
P39
RESOLUTION OF ACQUIRED HEMOPHILIA A IN A PATIENT WITH
HCV/HIV CO-INFECTION AFTER C HEPATITIS TREATMENT BY
DIRECT ANTIVIRAL AGENTS.
L. Mauge1,2,3, M. Caseris4, J. Pavie4, S. Zia-Chahabi1, D. Batisse4, M. Alhenc-Gelas1,
D. Helley1,2,3, M. Karmochkine4, H. Levesque5, L. Weiss2,4, L. Darnige1
1- Service d’Hématologie biologique, AP-HP, Hôpital européen Georges Pompidou 2- Université Paris
Descartes, Sorbonne Paris Cité, 3- UMR-S970, Centre de Recherche Cardiovasculaire de Paris,
INSERM, 4- Service d’Immunologie clinique, AP-HP, Hôpital européen Georges Pompidou, Paris, 5Service de médecine interne, CHU de Rouen, France
Acquired hemophilia A (AHA) can be idiopathic or associated with modification of the
immune system like peri-partum, lymphoproliferative disorders or long term
immunosuppressive treatments. A few cases of AHA have also been observed in
HCV infections that could be involved in anti-FVIII auto-antibody production,
independently of an interferon alpha-based treatment. Since a few years, HCV can
be eradicated thanks to direct antiviral agents (DAA). We report here the first case of
AHA resolution in a HCV/HIV coinfected patient after HCV eradication by DAA. AHA
was diagnosed fortuitously on abnormal coagulation testing, with FVIII at 2% and
auto-antibody titer at 5 UB. At this time, HIV was controlled by a highly active
antiretroviral therapy. Interferon alpha and ribavirin used for HCV (genotype 1a) had
been arrested for five years because of hematological toxicity. After two events of
post-traumatic deep hematoma, for which by-passing agents were administrated, a
partial remission of AHA obtained with a unique corticotherapy and C hepatitis
cirrhosis evolution, the patient was elected for a 3-month HCV treatment by DAA
(sofosbuvir + daclatasvir). An immunosuppressive bitherapy (corticotherpay and
cyclophosphamid) could then be introduced. Since then, the level of FVIII evolved
inversely to that of HCV RNA: it decreased during the first 3-months, was stable
around 50% when HCV viral load relapsed, normalized during a second course of 6month DAA treatment. This observation suggests the involvement of HCV itself in this
coagulopathy, although the role of cyclophosphamid in AHA resolution cannot be
excluded.
102
P40
GESTION DES DECHETS D’ACTIVITES DE SOINS PAR LES
PATIENTS HEMOPHILES – RESULTATS D’UNE ENQUETE MENEE
PAR LE MULTISITE GRAND-EST
PIGNON B1, VUILQUE Hélène1, VOLOT F2, FROTSCHER B3, BERTRAND M4,
NGUYEN P1
1
2
3
4
CRTH, Reims - CRTH, Dijon - CRTH, Nancy - CRTH: Besançon.
Les patients hémophiles sont concernés par la législation relative à l‘élimination des
déchets de soins à risque infectieux (DASRI). En cas d’intervention d’un
professionnel de santé, c’est à celui-ci que revient la prise en charge des DASRI. En
cas d’auto-traitement, la gestion des DASRI « piquants, coupants, tranchants » est
bien réglementée ; elle l’est moins pour la gestion des DASRI « mous ».
Nous avons réalisé une enquête auprès de 103 patients hémophiles suivis par les
CRTH de Dijon, Besançon, Nancy et Reims (34 enfants, 69 adultes). Chez 35
patients le traitement à domicile est administré par une infirmière. Dans 49 % de ces
cas celle-ci ne prend pas en charge les déchets. Le devenir des déchets est alors du
même ordre que lorsque le patient est en auto-traitement : dans 95 % des cas les
aiguilles sont éliminées dans un container, dans 5% des cas dans la poubelle
ménagère; les seringues dans la poubelle ménagère (53%) ou dans le container
(47%); les flacons dans la poubelle ménagère (89%) ou dans le container (11%); les
compresses dans la poubelle ménagère (86%) ou dans le container (14%). Le
container est remis en pharmacie hospitalière (66%), en pharmacie de ville (21%),
dans l’une ou l’autre (4%) ou en déchetterie (9%).
Conclusions : l’élimination des aiguilles est conforme à la réglementation ; les raisons
de non prise en charge des déchets par les infirmières, lorsqu’elles interviennent à
domicile, sont à analyser et la gestion des déchets mous à mieux préciser.
103
P41
HEMORRAGIE CEREBRALE REVELANT UNE MALADIE DE
WILLEBRAND ACQUISE ASSOCIEE A UNE MGUS,
AVEC
EFFICACITE DES IMMUNOGLOBULINES
Rose J.* Cussac V.* Besançon-Bergelin A.** Debus J.* Moreau P.** Lemaire P.*
Laribi K.** Pineau-Vincent F.*
*Hématologie biologique/CTH Centre Hospitalier Le Mans, **Hématologie clinique Centre Hospitalier
Le Mans
Mme L., 77 ans, G3P3, hypertendue, sans antécédent familial hémorragipare, a eu
des interventions chirurgicales sans complications et une hémorragie de la
délivrance. TP et TCA étaient connus sans anomalie.
En 2012, survient un hématome intra cérébral spontané ; en 2014, un hématome du
mollet gauche après traumatisme minime avec nécrose tissulaire et une hémorragie
sous-arachnoïdienne postérieure gauche récidivant en 2015.
La NFS et le TP sont normaux. Les ratios des TCA et TCK sont respectivement à
1.62 et 1.59, et les facteurs VIIIc, vWF :Rco et vWF :Ag à 9%, 2% et 8%, sans
inhibiteur. La capacité hémostatique plaquettaire est anormale. L’agrégation
plaquettaire (ADP, collagène, acide arachidonique, ristocétine à deux concentrations)
est normale. L’immunofixation retrouve en faible concentration deux bandes
monoclonales IgG kappa et IgM kappa (ratio kappa/lambda normal). La
plasmocytose médullaire est à 2%, sans anomalie cytogénétique. La présence
d’anticorps anti-mitochondries de type 2 isolés est notée.
L’examen clinique est sans particularité.
Des concentrés de facteur Willebrand sont administrés avec une récupération faible.
Le diagnostic de maladie de Willebrand acquise (MWa) secondaire à une MGUS est
porté, les autres étiologies étant éliminées. Les troubles de l’équilibre, les
ecchymoses au moindre choc font administrer des immunoglobulines intraveineuses
(IgIV) 0,4 mg/kg/J/4 jours. La réponse clinique et biologique (vWF :Rco > 100%,
retour au taux basal à 6 semaines) est bonne.
Cette observation de MWa avec MGUS révélée par une symptomatologie
neurologique, rarement décrite, montre l’efficacité du traitement par IgIV en accord
avec les données de la littérature.
104
CANDIDATURE PRIX POSTER
P42
MARQUEURS PROTHROMBOTIQUES CHEZ LES PATIENTS AVEC
DIATHESE HEMORRAGIQUE
Laurent Sattler 1, Agathe Herb 1, Naouel Sahli 2, Mathieu Alemann 1,Lélia Grunebaum
1
, Raoul Herbrecht 3, Dominique Desprez 3
1
2
Laboratoire d’hématologie, HUS, Strasbourg, France, Centre de compétence des troubles de
3
l’hémostase, Constantine, Algérie,
Centre de compétence des troubles de l’hémostase, HUS,
Strasbourg, France
La maladie cardiovasculaire est à l’origine de 30% des décès en Europe. L’état
prothrombotique d’un sujet peut être évalué par son taux de microparticules
circulantes, issues du flip-flop de la phosphatidylsérine membranaire.
Récemment a été mis sur le marché un test chronométrique, corrélé aux taux des
microparticules circulantes : le STA-Procoag-PPL. L’objectif principal de notre étude
a consisté en l’établissement des valeurs normales de ce paramètre chez des
patients atteints de pathologie hémorragique constitutionnelle.
Nous avons donc évalué le taux des micropraticules par le STA-Procoag-PPL, ainsi
que les D-Dimères, l'antigène de Willebrand et l’inhibiteur de l'activateur du
plasminogène, chez 41 Hémophiles sévères ; 41 hémophiles modérés/ mineures, 76
patients
Willebrand, 22 patients avec déficit factoriel ,11 patients atteints de
thrombopathies diverses et enfin chez 18 patients atteint de thrombasthénie de
Glanzmann.
A l'exclusion des patients atteints de thrombasthénie de Glanzmann, les patients de
notre cohorte ont des temps statistiquement plus court que les témoins, Nous
n’avons mis en évidence aucune différence significative entre les taux des
microparticules entre les différents types et sévérité d’hémophilie et entre les formes
qualitatives et quantitatives de maladie de Willebrand. Par ailleurs, les taux des DDimères et de l'inhibiteur du plasminogène ne sont corrélés qu'avec l’âge et le poids
pour toutes les catégories de patient.
En conclusion, le phénotype hémorragique des patients atteints de pathologies
hémorragiques constitutionnelles serait compensé en partie par leur taux plus élevé
de microparticules qui seront intègres dorénavant au bilan en cas de facteur de
risque associé.
105
CANDIDATURE PRIX POSTER
P43
PONTAGE CORONARIEN CHEZ UN HEMOPHILE B MINEUR :
EXPERIENCE STRASBOURGEOISE
Laurent Sattler 1, Lélia Grunebaum
Dominique Desprez 2
1
, Olivier Feugeas
2
, Raoul Herbrecht
2
,
1 Laboratoire d’hématologie, HUS, Strasbourg, France, 2 Centre de compétence des troubles de
l’hémostase, HUS, Strasbourg, France
La maladie cardiovasculaire devient aujourd’hui une réalité chez les patients atteints
de pathologies hémorragiques constitutionnelles après 40 ans, d’autant que
l’espérance de vie, notamment celle des hémophiles, a largement progressé. En
l’absence de recommandation, le traitement des hémophiles se rapproche de celui
des patients non hémophiles, une fois substitués.
Nous rapportons le cas d’un patient hémophile B mineur âgé de 57 ans (facteur IX à
10%) qui a bénéficié d’un triple pontage et d’une cure d’un anévrysme de l’aorte
thoracique. Le patient, hypertendu et dyslipidémique, a des antécédents familiaux
cardiovasculaires et rapporte une thrombose surale sur terrain variqueux datant de
20 ans.
L’intervention a débuté par un bolus de facteur IX plasmatique (80 UI/kg), suivi d’une
perfusion continue (5 UI/Kg/h). Malgré la longueur de l’intervention (12h), aucun
bolus supplémentaire n’a été nécessaire. La perfusion fut maintenue 5 jours, les
contrôles quotidiens de facteur IX montrant une grande stabilité des taux, toujours
compris entre 80 et 100%. Aucune complication hémorragique ni thrombotique n’est
survenue, et l’évolution clinique fut favorable. Un traitement par Kardégic 75mg fut
instauré, sans prophylaxie anti-hémophilique.
L’originalité du cas réside dans le fait qu’il s’agisse d’un hémophile B, le registre
COCHE (Comorbidités Cardiovasculaires chez les patients Hémophiles) n’en
répertoriant en effet que 2. Par ailleurs, dans la majorité des cas la substitution se fait
par injection discontinue, et chez notre patient le geste fut particulièrement compliqué
car associant un pontage et une cure d’anévrysme de l’aorte. Une coordination
optimale pluridisciplinaire a permis la gestion de ce cas particulier.
106
P44
ETUDE
DES
PROPRIETES
PROTHROMBOTIQUES
DES
POLYNUCLEAIRES NEUTROPHILES DANS LES NEOPLASIES
MYELOPROLIFERATIVES
DELOISON Laure1, 2, GUY Alexandre1, 2, GOURDOU-LATYSZENOK Virginie1, 2,
JAMES Chloé1, 2, 3
1
2
Université de Bordeaux, U1034, F-33600 Pessac, France. INSERM 1034, Biologie des
3
maladies cardiovasculaires, Pessac, France ; CHU de Bordeaux, Laboratoire d’hématologie,
Pessac, France
Introduction : Les néoplasies myéloprolifératives (NMP) BCR-ABL négatives sont
des maladies hématologiques acquises. La thrombose en est la complication la plus
fréquente, mais sa physiopathologie reste encore floue.
Objectifs : Déterminer si les neutrophiles de patients ayant une NMP BCR-ABL- ont
un phénotype plus activé et plus enclins à émettre des NETs et déterminer si des
nouveaux biomarqueurs de NETs (ADN libre plasmatique, complexes MPO-ADN)
corrèlent avec la thrombose.
Méthodes : Chez 58 patients, nous avons mesuré l’expression de 3 marqueurs
d’activation des neutrophiles (facteur tissulaire, CD11b et PSGL-1) et quantifié la
proportion de NETs émis après activation des neutrophiles par du PMA ou du LPS.
Nous avons aussi quantifié la concentration d’ADN circulant plasmatique et mesuré
les taux de complexes MPO-ADN plasmatiques.
Résultats : Nous avons observé1) une augmentation de l’expression du CD11b pour
l’ensemble des patients ; 2) une augmentation de l’expression du facteur tissulaire
chez les patients ayant un antécédent de thrombose. 3) des concentrations d’ADN
libre plasmatique plus élevées pour l’ensemble des patients (p<0,0001) ; 4) des taux
des complexes MPO-ADN augmentés chez les patients ayant un antécédent de
thrombose par rapport aux témoins (p<0,02).
Conclusions : Nos résultats montrent une hyperactivation des neutrophiles dans les
NMP, et notamment chez les patients qui thrombosent, suggérant que les
polynucléaires neutrophiles joueraient un rôle important dans la survenue des
thromboses associées aux NMP BCR-ABL-. Ce travail ouvre la perspective d’une
étude clinique prospective pour trouver des biomarqueurs prédictifs de thrombose
(complexes MPO-ADN plasmatiques, FT) dans les NMP.
107
CANDIDATURE PRIX POSTER
P45
LA PRESENCE D’ANTICORPS DIRIGES CONTRE LE DOMAINE 1
DE LA β2GP1 EST ASSOCIEE AU RISQUE DE THROMBOSE
Stéphanie DESAGE1, Yohann Jourdy1,2, Paulette Dijoud1, Claude Négrier1,2,
Christophe Nougier1,2
1
2
Service d’hématologie biologique, Groupement hospitalier Est, Hospices Civils de Lyon. EA 4609
Hémostase et cancer, Université Claude Bernard Lyon 1, France.
Introduction : Parmi les anticorps recherchés pour le diagnostic du syndrome des
antiphospholipides (SAPL), les anticorps dirigés contre la β2 Glycoprotéine 1
(aβ2Gp1) peuvent cibler différents épitopes. La présence d’auto-anticorps dirigés
contre le domaine 1 de la β2Gp1 (aβ2Gp1-Dm1) serait associée à un risque
augmenté de thromboses et de complications obstétricales.
Objectif : Etudier la relation entre les antécédents thrombo-emboliques et la
présence d’aβ2Gp1-Dm1.
Méthode : Dans cette étude rétrospective, les IgG aβ2Gp1-Dm1 ont été mesurées
par chimiluminescence (HemosIL Acustar* β2Gp1-Domain 1, Werfen) chez des
patients (n=91) ayant des IgG aβ2Gp1 positifs détectés à deux reprises à 12
semaines d’intervalle. Ces patients ont été classés en différents groupes en fonction
de la présence associée ou non d’anticoagulant circulant lupique (LA) et d’anticorps
anti-cardiolipine (aCL) : triples positifs (LA+, aCL+, aβ2Gp1+ ; n=43), doubles positifs
(aCL+, aβ2Gp1+ / LA+, aβ2Gp1+; n=23) et simples positifs (aβ2Gp1+ ; n=25). La
présence d’antécédents thrombo-emboliques ou de complications obstétricales a été
recherchée dans les dossiers cliniques.
Résultats : Les taux d’aβ2Gp1-Dm1 exprimés en unité de chimiluminescence (UC)
sont (médiane, [1er percentile ; 3ème percentile]) : 142,4 [21,6-271] ; 9,1 [3,6-54] ; 3,6
[3,6-10,0]. Les médianes sont significativement différentes (p<0.0001). Un résultat
positif pour les IgG aβ2Gp1-Dm1 (résultats > 8,8UC) a été trouvé pour 57 patients
(62,6%). Il y a une association significative entre la présence d’aβ2Gp1-Dm1 et la
présence d’antécédents thrombo-emboliques ou de complications obstétricales (p =
0,0147).
Conclusion : Les aβ2Gp1-Dm1 semblent être un bon marqueur pour identifier les
patients à haut risque thrombotique.
108
P46
ACCIDENT
VASCULAIRE
CEREBRAL
CONSTITUTIONNELLES DE L'HEMOSTASE.
ET
ANOMALIES
SORAYA.HADJALI-SAICHI, KAHINA.GUENOUNOU, OUERDIA.CHAFA
CHTS Mohamed Bénabadji, CHU Mustapha, Alger.
Introduction : L’accident vasculaire cérébral (AVC) est défini par l’installation brutale
d’un déficit neurologique focal soudain d’origine vasculaire. En Algérie, l’AVC touche
7 millions de personnes soit, 35% de la population chez les personnes de plus de 18
ans et la moitié de la population de plus de 50 ans. Les AVC sont représentés dans
85% par des AVC ischémiques et 15 % par des AVC hémorragiques. Les causes
d’AVC ischémique ou hémorragique sont multiples et diverses dont les plus
fréquentes sont représentées par l’athérosclérose des artères à destinée cérébrale,
les cardiopathies emboligènes, l’HTA et les malformations vasculaires cérébrales.
Néanmoins, les anomalies constitutionnelles de l’hémostase sont responsables dans
certains cas d’AVC ischémique et hémorragique.
Matériels et méthodes : Notre étude a porté sur 2 cas : Le premier cas est une
patiente, âgée de 2 ans ayant présenté à J 5 de vie un (infarctus hémorragique)
confirmé par angio IRM, associé à une thrombose du sinus veineux longitudinal. Le
papa et les autres membres de sa famille paternelle sont connus déficitaires en
Antihrombine III. Le deuxième cas est une patiente, âgée de 26 ans, décédée suite à
un AVC ischémique grave, avec hémiplégie et coma initialement stade II. Un bilan
complet d’hémostase a été réalisé chez les deux patientes ainsi que les autres
membres de leurs familles.
Résultats : Le bilan de thrombose a révélé chez la petite patiente un déficit en ATIII
comme les autres membres de sa famille paternelle, et revenue sans anomalies chez
la deuxième patiente et les membres de sa famille, par contre le dosage des
facteurs de la coagulation a retrouvé un déficit sévère en fibrinogène chez le
propositus et certains membres de sa famille.
Conclusion : Les anomalies constitutionnelles de l’hémostase représentent une des
rares étiologies des AVC ischémique ou hémorragique selon le facteur d’hémostase
déficient. Leur recherche est indispensable en absence d’autres facteurs de risque
fréquent d’AVC.
109
P47
DESCRIPTION D’UN NOUVEAU VARIANT DU GENE DE LA
PROTHROMBINE C20214T
D. Jambou1, L. Deluche2,3, K. Peoc'h3, A. Appert-Flory1, F. Fischer1, E. De
Raucourt2,3, P. Toulon1
1
CHU de Nice Hôpital Pasteur, Laboratoire d'Hématologie - Pôle Laboratoires Biologie-Pathologie,
2
3
Nice, France, APHP Hôpital Beaujon, Service d'Hématologie biologique, Clichy, France, APHP,
UPNVS, Hôpital Beaujon, Département de Génétique, UF de Génétique hématologique, Clichy,
France
Le variant 20210G>A du gène de la prothrombine (F2) a été associée à un risque
accru de maladie thromboembolique veineuse (MTV). D'autres polymorphismes
rares de F2 ont été rapportés depuis, mais leur fréquence dans la population
générale et leur association potentielle avec une MTV demeurent inconnus. Nous
rapportons ici un nouveau variant de F2 chez une jeune femme de 23 ans, sans
antécédents personnels mais ayant des antécédents familiaux de MTV, adressée
pour un bilan de thrombophilie. Les taux plasmatiques des facteurs (FII, FV, FVII,
FX) et inhibiteurs physiologiques (antithrombine, protéines C et S) de la coagulation
étaient dans les limites de la normale. La recherche de polymorphismes des gènes
F5 et F2, réalisée par PCR sur LightCycler® (analyse des courbes de fusion) a
révélé un génotype sauvage pour F5, mais une courbe de fusion anormale pour
20210G>A sur F2 : Tm à 59,5°C et 53,5°C; les températures de fusion
correspondant au type sauvage et à l’allèle 20210A étant définies par le fournisseur
à 59°C (56,5-62) et 49°C (46,5-51,5). Le séquençage de la région 3'UTR de F2
englobant la position 20210, réalisé sur séquenceur ABI 3130® a retrouvé une
transition C>T hétérozygote en position 20214, 4 pb en aval de la position 20210. Ce
nouveau variant s’est avéré inconnu des bases de données Exome Variant Server
et 1000 Genomes. Les méthodes utilisées (LightCycler et séquençage) ont permis de
caractériser ce nouveau variant 20214C>T, là où d’autres techniques (RFLP,
GeneXpert®) auraient échoué.
110
P48
ASSOCIATION DE LA PROTEINE S HEERLEN AVEC LE RISQUE DE
THOMBOSE VEINEUSE CHEZ DES PATIENTS NON DEFICITAIRES
EN PROTEINE S.
P Suchon1,2, M Germain3,4,A. Delluc5,D Smadja6, X Jouven7,8, N Saut1, M
Ibrahim1,2,JF Deleuze9,10, MC Alessi1,2, PE Morange*1,2,DA Trégouët*3,4
1
2
Service d’hématologie biologique, Hôpital de la Timone, Marseille, France; Institut National pour la
Santé et la Recherche Médicale (INSERM), Unité Mixte de Recherche en Santé(UMR_S) 1062,
3
Nutrition Obesity and Risk of Thrombosis, Marseille, France; Aix-Marseille University; Sorbonne
Universités, UPMC Univ. Paris 06, INSERM, UMR_S 1166, Team Genomics & Pathophysiology of
4
Cardiovascular Diseases, Paris, France; ICAN Institute for Cardiometabolism and Nutrition, Paris,
5
6
France; Université de Brest, EA3878 and CIC1412, 29238 Brest, France Service d'hématologie
biologique, AP-HP, Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris, France, Université Paris Descartes,
7
Sorbonne Paris Cité, France, Inserm UMR-S1140, Paris, France; INSERM, UMR-S970, Department
of Epidemiology, Paris, France; Université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, Faculté de
8
Médecine, Paris, France; APHP, Georges Pompidou European Hospital, Department of Cardiology,
9
Paris, France ; Centre National de Génotypage, Institut de Génomique, CEA, 91057 Evry,
10
France; CEPH, Fondation Jean Dausset, Paris, France.
Le déficit héréditaire en protéine S (PS) est une anomalie rare de la coagulation
associée au risque de thrombose veineuse (TV). La PS Heerlen (PSH)
(rs121984472) a été initialement considérée comme un polymorphisme neutre.
Cependant, la PSH est associée à une demi-vie réduite in vivo, ce qui pourrait
expliquer les taux modérément diminués de PS chez les patients mutés. Cette
diminution des taux de PS n’est pas suffisante pour atteindre le seuil définissant le
déficit en PS associé au risque de TV. L’objectif de notre étude était d’analyser
l’association entre PSH dans 4 études cas-témoins françaises, totalisant 4267
patients non sélectionnés pour le taux de PS et 5982 témoins. Dans les 4 études
(EOVT, MARTHA12, FARIVE, EDITH), les cas présentaient un antécédent de TV
documentée. Tous les participants ont été génotypés pour la PSH. Les taux
plasmatiques de PS libre étaient connus chez 1257 patients issus de l’étude
MARTHA12. Aucun sujet homozygote pour la mutation PSH n’a été observé. Quand
l’analyse portait sur l’ensemble des patients, la mutation était plus fréquente chez les
cas que chez les témoins : 2,2% vs 0,4%, et était associée à une augmentation du
risque de TV estimé à 6,61 [4,04-10,81] (p<10-4). Ces résultats étaient homogènes
dans les différentes études à l’exception de l’étude FARIVE dans laquelle la mutation
était retrouvée chez 1,1% des cas et 1,8% des témoins. Chez les cas ne présentant
pas de déficit en PS, les taux plasmatiques de PS libre étaient significativement
inférieurs chez les patients mutés pour la PSH, comparativement à ceux qui ne
l’étaient pas : 72 vs 91 UI/dl, p=1,86.10-6.
En conclusion, la PSH était associée au risque de TV ainsi qu’à des taux diminués
de PS libre chez des patients ne présentant pas de déficit en PS. Les mécanismes
responsables de l’association entre la PS Heerlen et le risque de TV méritent d’être
étudiés plus en détail.
111
CANDIDATURE PRIX POSTER
P49
UN ANTICOAGULANT PEUT EN CACHER UN AUTRE
FOURNEL Alexandra1, Dr BERTRAND Marie-Anne1, Dr MOUREY Guillaume1, 2
1
Centre Régional de Traitement de l’Hémophilie, CHRU, Besançon.
Etablissement Français de Sang, Besançon.
2
Laboratoire d’Hémostase,
Un patient de 94 ans est accueilli aux urgences pour une hémoptysie évoluant
depuis 6 jours. Principal antécédent : ACFA emboligène avec AVC ischémique sous
PRADAXA® en 2012, relayée d’abord par PREVISCAN® puis ELIQUIS® (5mg X
2/jour depuis plus d’un an).
A l’arrivée :
- syndrome hémorragique : crachats hémoptoïques, hématome extensif de l’épaule,
déglobulisation
- hémorragie intra-alvéolaire à l’angioscanner
- perturbation franche du bilan d’hémostase : TP <10%, TCA > 180 sec (ratio >5),
facteur II : 2%, facteur V : 46%, facteur VII < 2%, facteur X : 2%, Fibrinogène :
4,3g/L, activité anti-Xa APIXABAN : 199 ng/ml.
Les urgentistes considèrent les résultats comme ininterprétables sous APIXABAN et
retiennent le diagnostic de surdosage en ELIQUIS®. Ils prescrivent des Concentrés
de Complexe Prothrombinique à deux reprises. Les cardiologues confirment le
diagnostic et valident la prise en charge.
A J3, le syndrome hémorragique et les troubles de la coagulation persistent (TP :
11%, rTCA : 1,97 et diminution de l’ensemble des facteurs vitamine K dépendants)
malgré une activité anti-Xa APIXABAN à 35ng/ml. Un avis d’hémostase est
finalement demandé. Le diagnostic evoqué est celui d’une intoxication par une
molécule à activité AVK.
Le prélèvement effectué à J5, permet l’identification de la molécule de FLUINDIONE
à une concentration encore très élevée.
Le diagnostic retenu est une intoxication (accidentelle ou volontaire) au
PREVISCAN® chez un patient âgé sous ELIQUIS®.
Ce cas illustre les éventuelles difficultés d’interprétation des tests d’hémostase sous
AOD par les collègues non spécialistes, et l’intérêt d’un avis spécialisé d’hémostase.
112
P50
UTILISATION DE L'IDARUCIZUMAB COMME ANTIDOTE DU
DABIGATRAN DANS 4 CAS D'HEMORRAGIES GRAVES.
Nicolas GENDRON1,2,3, Anne Laure FERAL-PIERSSENS4, Igor JURCISIN5, Emmanuelle DE
RAUCOURT6, Valérie BOUTON7, Anne Marie Fischer1,2,8, Agnès LILLO-LE LOUËT9et David
M SMADJA1,2,3
1
2
AP-HP, European Hospital Georges Pompidou, Hematology Department, Paris, France. Université Paris
3
4
Descartes, Sorbonne Paris Cite, Paris, France. Inserm UMR-S1140, Paris, France. AP-HP, European Hospital
5
Georges Pompidou, Emergency Department, Paris, France. AP-HP, Beaujon Hospital, Intensive Care Unit,
6
7
Paris, France. AP-HP, Beaujon Hospital, Hematology Department, Paris, France. AP-HP, Beaujon Hospital,
8
9
Pharmacy Department, Paris, France. Inserm UMR-S970, PARCC, Paris, France. AP-HP, European Hospital
Georges Pompidou, Regional Center of Pharmacovigilance, Paris, France.
Introduction. Le premier antidote spécifique des anticoagulants oraux directs à avoir été disponible
est l’idarucizumab et son développement afin de reverser les effets anticoagulants du dabigatran est
une avancée thérapeutique majeure. Observations. Nous rapportons l’utilisation de l’idarucizumab
dans 4 cas d’épisodes hémorragiques sévères chez 4 patients traités par dabigatran
étexilate(tableau). L’administration intraveineuse de 5g d’idarucizumab a rapidement et complètement
reversé l’activité anticoagulante du dabigatran évaluée par les tests globaux de la coagulation, le
temps de thrombine et le dosage spécifique. Chez les patients 1 et 2, présentant des taux sériques
>300 ng/ml, un rebond des concentrations circulantes de dabigatran a pu être observé après 22 et
24h respectivement mais sans qu’une réinjection ne soit nécessaire. Chez les patients 2 et 3, une
élévation des D-dimères a été observée de 258% en 5 jours et de 627% en 27 heures
respectivement, mais pouvant correspondre à la co-administration de CCP dans un cas et à une
thrombose veineuse superficielle concomitante dans l’autre. Une anticoagulation a été reprise après
l’évènement hémorragique dans 3 cas. Conclusion. Ces 4 observations confirment l’efficacité de
l’idarucizumab dans la prise en charge des saignements majeurs sous dabigatran.Un suivi des
concentrations sériques de dabigatran doit être réalisé dans les premières heures après
administration d’idarucizumab et devrait être poursuivi pendant 96 heures du fait d’un possible rebond.
Une étude biologique d’évaluation des concentrations sériquesest nécessaire pour standardiser
l’utilisation de l’idarucizumab et permettre d’ajuster d’éventuelles réinjections et de discuter la reprise
d’une anticoagulation quand cela est nécessaire.
Patients
1
2
3
4
Age (ans)
Sexe
Poids (Kg)
Hémoglobine (g/L)
CHA2DS2-VASc
Clairance de la créatinine, Cockcroft et Gault
(ml/min)
Posologie de dabigatran étexilate
150mg x2/j
110mg x2/j
Indication du traitement
Type de saignements
Intracrânien
77
F
60
39
3
96
F
42
137
3
80
M
79,5
98
5
88
M
60
66
6
66,6
16
64
45,1
110mg x2/j
FANV
110mg x2/j
FANV
110mg x2/j
FANV
Gastrointestinal
Gastrointestinal
330
NA
>150
455
75,61
354
108
42,81
149
159
47,6
NA
24
104
NA
>150
43
51,23
37,6
94
40
<30
32,6
27,5
NA
NA
NA
NA
Gastro-intestinal
Concentration de dabigatran à l'entrée
Concentration (ng/ml)
TTd (s)
TT (s)
Rebond maximal de dabigatran
Temps post-reversion (h)
Concentration (ng/ml)
TTd (s)
TT(s)
Reprise de l'anticoagulation
HBPM
AVK
Dabigatran etexilate
Délai
150mg x2/j
FANV
Intracrânien
Gastrointestinal
HBPM
3 jours
113
HBPM
AVK
Dabigatran etexilate
1 mois
5 jours
P51
IMPUTABILITE POSSIBLE DE L’APIXABAN DANS DEUX CAS
D’AGRANULOCYTOSE
Harzallah I.1, Della-Pina N.1, Gressani-Altoé F.2, Debliquis A.1, Millot-Lustig H.2,
Ghergus D.3, Drenou B.1
1. Laboratoire d’hématologie, GHRMSA (Mulhouse), 2. Service de pharmacie, GHRMSA (Mulhouse),
3. Service d’hématologie clinique, GHRMSA (Mulhouse)
L’apixaban, nouvel anticoagulant oral à activité anti-Xa, est connu pour donner
anémie et thrombopénie. Nous rapportons deux cas d’agranulocytose pour lesquels
l’imputabilité de l’apixaban est envisagée.
Le premier patient (89 ans) est admis à J0 pour un AVC. A J4, son traitement
comprend héparine non fractionnée (HNF), paracétamol, atorvastatine, métoprolol.
Parmi ces nouveaux traitements, aucun ne donne d’agranulocytose. L’hémogramme
demeure normal (PNN à 5.6G/L). A J9, l’héparine est remplacée par l’apixaban. Les
PNN sont à 15G/L à J15 et à 0.45G/L à J17. Il développe une hypothermie, puis une
hyperthermie et un choc septique dont il décède.
Le second patient (76 ans) est admis (J0) pour une fibrillation auriculaire avec
bronchopneumopathie. A J0, une HNF, des bronchodilatateurs, et une
antibiothérapie (ceftriaxone, spiramycine) sont ajoutés au traitement habituel
(bisoprolol, valsartan, rosuvastatine, hydrochlorothiazide, manidipine). A J1,
l’héparine est remplacée par l’apixaban. Une neutropénie apparaît à J15 (0.8 G/L) et
est à 0.42 G/L à J19. L’apixaban est remplacé par la fluindione. Deux myélogrammes
montrent une lignée granuleuse pauvre ou en voie de régénération. La pousse des
CFU-GM est à la limite inférieure de la normale. Du G-CSF est administré entrainant
une correction rapide de la neutropénie en 24h. Les sérologies virales et les
anticorps anti-neutrophiles sont négatifs, la CRP est à 9mg/L. Une agranulocytose
aiguë médicamenteuse est suspectée.
Ces deux EI ont été déclarés à la pharmacovigilance. Si dans le premier cas,
l’infection peut gêner l’interprétation, la cinétique des deux observations permet
raisonnablement de s’interroger sur l’imputabilité de l’apixaban.
114
P52
SURVEILLANCE DE L’INR PAR COAGUCHEK XS CHEZ LES
ENFANTS SOUS AVK AU LONG COURS EN FRANCE : ETUDE
PROSPECTIVE MULTICENTRIQUE INR-CHEK
Dominique LASNE (1), Pascal AMEDRO (2), Adeline BASQUIN (3), Elisabeth
BOURGES-PETIT (4), Caroline ELIE (5), Damien BONNET (6), Fanny BAJOLLE (6)
(1) Laboratoire d'hématologie générale, AP-HP, Hôpital Necker, Paris ; (2) Service de cardiologie
pédiatrique, CHU Montpellier ; (3) Service de cardiologie pédiatrique, CHU de Rennes ; (4) Service de
cardiologie pédiatrique, CHU Nord Amiens (5) Service de biostatistiques, AP-HP, Hôpital Necker,
Paris ; (6) Service de cardiologie pédiatrique, centres de référence des malformations cardiaques
congénitales complexes (M3C), AP-HP, Hôpital Necker, Paris
Introduction : CoaguChek XS® (CCXS), dispositif d’automesure de l’INR, est
remboursé chez les enfants sous AVK. L’étude INR-CHEK (promoteur : Roche
Diagnostics) est non interventionnelle, prospective et multicentrique réalisée pour
prolonger le remboursement de CCXS.
Objectifs : Décrire :
- les caractéristiques des enfants équipés de CCXS
- la formation initiale et continue
- les conditions d’utilisation de CCXS
- la surveillance de l’INR par CCXS
- les complications hémorragiques et thrombotiques
Patients et méthodes : Les centres de compétence des malformations cardiaques
congénitales complexes (M3C) (n=22) ont été sollicités pour inclure les enfants
formés aux AVK et au CCXS juste avant l’inclusion (T0). Les données analysées ont
été recueillies à T0, 6 et 12 mois (logiciel SAS (v9.2)). Les résultats sont présentés
en médiane [min-max].
Résultats : Entre Mai 2013 et Févier 2014, 77 enfants (8 [0,27-17,8] ans) ont été
inclus par 17 centres. La formation initiale était majoritairement réalisée en séances
individuelles (55%) durant 165 [26-590] min. Au moins 1 contrôle continu a été
réalisé dans 67% des cas (durée 30 [10-180] min). 3482 INR ont été mesurés. Le
délai entre 2 INR consécutifs était de 4 [0-108] jours. Le temps passé dans la zone
thérapeutique était de 65 [0-100]%. 234 enfants ont eu 1 INR-CCXS et 1 INR au
laboratoire le même jour. Le biais moyen était de 0,08 ± 1,2. Une complication grave
a été rapportée chez 3 enfants.
Conclusion : L’encadrement médical des enfants équipés de CCXS pour la
surveillance de l’INR est conforme aux recommandations des autorités de santé.
115
P53
MARQUEURS DE GENERATION DE FIBRINE DANS LE CHOC
SEPTIQUE.
G. Lavigne, E. Nouvellon, E. Mercier et J.-C. Gris pour le groupe SepsiCoag
CHU de Nîmes, Montpellier, Marseille, Clermont-Ferrand, Saint-Etienne et Nice.
L’activation de l’hémostase est associée au choc septique, sa valeur pronostique est
encore discutée. Une cohorte de dérivation nous a permis de décrire des scores
pronostics du décès à J7 et J30 qui contiennent des paramètres de l’hémostase (J
Thromb Haemost 2008;6:645-53). Nous avons conduit une cohorte prospective
multicentrique de validation (SepsiCoag, PHRC IR 2008, NCT01231672) et
n’analysons ici que l’apport des marqueurs de génération de fibrine.
780 patients ont été inclus entre juillet 2009 et septembre 2013, 18,5% seront
décédés à J7 et 38.6% à J30, ces premiers résultats ciblent le prélèvement de
l’entrée en réanimation pour choc septique. Paramètres analysés : D-dimères D-Di
(STA®-Liatest® D-Di), monomères de fibrine FM (STA®-Liatest® FM), produits de
dégradation de la fibrine et du fibrinogène FPD (STA®-Liatest® FDP), Stago,
Asnières France, pris isolément ou intégrés à leurs scores de CIVD respectifs
(« DIC-score » DDi, FM ou FDP).
DDi et FDP sont très corrélés (0.943), la relation DDi et FM (0.690) et FM et FDP
(0.678) est plus dispersée. Les taux initiaux de DDi, FM et FDP sont diversement
associés à la survie à J7 (p=0.0061, <0.0001, 0.0179) et à J30 (p=0.0804, 0.0001,
0.0760) avec un avantage pour les FM. Les aires sous ROC sont variables, à J7
(0,563 ; 0,647 ; 0,565) comme à J30 (0,525 ; 0,617 ; 0,531), avec là aussi avantage
aux FM. Les DIC-scores respectifs sont associés à la survie, avec avantage au DICscore FM à J7 comme à J 30.
Parmi les marqueurs de génération de fibrine analysés, les FM, isolés ou intégrés au
DIC-score, sont les plus corrélés au pronostic clinique.
116
P54
EXPERIENCE LILLOISE A PROPOS DE L’UTILISATION DE LA
BIVALIRUDINE AU COURS DE LA CEC ET DE PROCEDURES
ENDOVASCULAIRES.
C Paris*, G Leroy*, E Robin*, V Tintillier*, A Vincentelli*§, S Haulon*§, S Susen*§,N
Trillot*, A Bauters*
*CHRU Lille, Université de Lille 2
But : Evaluation de la surveillance biologique par l’ACT et par la quantification de
l’activité anti-IIa d’un traitement par bivalirudine dans le contexte de la TIH.
Matériel et méthodes. L’anticoagulation de 3 CEC et de 2 traitements
endovasculaires d’un anévrysme aortique a été réalisée par bivalirudine. La mesure
de l’ACT ainsi que la quantification de la bivalirudine (anti-IIa) étaient réalisées après
le bolus et toutes les 30 minutes jusqu’à la fin du geste.
Résultats / Discussion : Comme alternative à l’héparine, la bivalirudine est une
option intéressante en raison d’un délai d’action rapide et d’une demi-vie très courte.
Deux niveaux d’anticoagulation ont été étudiés, celui de la CEC avec un ACT cible
>400 s, et celui de la procédure endovasculaire avec un ACT cible >250 s.
En début de CEC, l’ACT varie entre 430 et 450 secondes pour des anti-IIa entre 11
et 39 µg/mL. En fin de CEC, l’anti-IIa décroit alors que l’ACT reste élevé.
Au cours des 2 procédures endovasculaires, l’ACT varie de 264 à 352 secondes
avec des anti-IIa entre 5.3 et 7.5 µg/mL. L’ACT apparait plus adapté à la
surveillance des niveaux plus faibles d’anticoagulation requis pour la pose
d’endoprothèses.
Conclusion Le manque de sensibilité de l’ACT aux fortes concentrations de
bivalirudine, associé à la persistance d’un ACT allongé en fin de CEC malgré une
anticoagulation réduite souligne l’insuffisance de l’ACT pour monitorer
l’anticoagulation par bivalirudine de la CEC. Au contraire des procédures
endovasculaires plus courtes et nécessitant une anticoagulation plus faible, pour
lesquelles l’ACT apparait mieux adapté.
117
P55
COMPLEXE PROTHROMBINIQUE & RECOMMANDATIONS HAS : 8
ANS DEJA ! QUOI DE NEUF A NANTES!
Martine Pennetier1, Estelle Leroy1, Apolline Serena1, Valérie Horvais2, Catherine
Ternisien2, Laure Pavageau3, Gwenaëlle Veyrac4, Jérôme Connault5, Dominique El
Kouri3, Marc Trossaert2
1
2
Pharmacie Clinique, CHU de Nantes, Centre Régional Maladies Rares Hémophilie & Willebrand,
3
4
CHU de Nantes,
Médecine Polyvalente d’Urgence, CHU de Nantes,
Centre Régional de
5
Pharmacovigilance, CHU de Nantes, Médecine Interne, CHU de Nantes
En septembre 2008, à l’occasion du changement de référencement du Complexe
Prothrombinique (CCP) et du constat préalable de schéma posologique non
conforme aux recommandations de la Haute Autorité de Santé, le groupe de travail
multidisciplinaire « Coagulation » du Comité du Médicament et des Dispositifs
Médicaux Stériles a mis en ligne sur l’intranet du CHU de Nantes une actualisation
des Recommandations de Bon Usage de ce Médicament Dérivé du Sang hors
Groupe Homogène de Séjour.
Un Plan d’Assurance Qualité (PAQ) a été initié en collaboration avec le service des
Urgences du CHU de Nantes. Les objectifs sont d’informer, de former les différents
Professionnels de Santé (PS) impliqués dans la prise en charge des hémorragies
menaçant le pronostic vital et d’en évaluer l’impact.
L’arrivée des Anticoagulants Oraux Directs a été l’occasion de valider un thésaurus
d’indications de recours au CCP.
Suite à la mise en place aux urgences du Dossier Médical Partagé pour chaque
patient sur le système d’information hospitalier CERNER MILLENNIUM®, l’ensemble
des prescriptions multimodales est accessible à tous les PS autorisés.
Une Evaluation des Pratiques Professionnelles (EPP) a permis une meilleure
analyse des Facteurs de Risque de Comorbidité (FRC) et l’élaboration d’une Fiche
Informative Patient (FIP) jointe au courrier de sortie adressé au médecin traitant et au
pharmacien.
L’évolution du PAQ vers un Plan de Gestion du Risque, associant le Centre Régional
de Pharmacovigilance de Nantes, vise à réduire le risque de récidive d’accidents
hémorragiques chez les Patients Préalablement Traités sous anticoagulants oraux
ayant reçu une injection de CCP.
118