Echos BML 2016-1

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Echos BML 2016-1
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• P 402014 • Trimestriel • No 1 • janvier – mars 2016 • Bureau de dépôt : Namur 1 • Éd. resp. : Pierre Hupez, s.j., Rue Fauchille, 6, 1150 Bruxelles •
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Echos
de la Compagnie de Jésus
Province belge méridionale et du Luxembourg
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Echos
•
No 1
•
JANVIER
–
MARS
2 01 6
•
p. 1
Edito
« Élargis l’espace de ta tente », Fr. Janin, s.j.
Belgique méridionale & Luxembourg
90 jours dans la Province
p. 3
Nos défunts
p. 7
La chapelle de la Résurrection, T. Scholtes, s.j.
p. 9
Réseau mondial de prière du Pape, C. Jeunechamps-ienpondt
p. 11 L’Institut Lumen Vitae à Namur, R. Erpicum, s.j. et D. Martens
p. 13 En ces temps violents, Ch. Delhez, s.j.
p. 2
p. 15
p. 17
p. 20
p. 22
p. 23
p. 26
p. 28
p. 29
Initiatives & Evénements
Rencontre de la Famille ignatienne, X. Dijon, s.j.
COP 21, J. I. Garcia, s.j.
Alimentation et énergie pour tous, G. Cossée de Maulde, s.j.
Le réseau d’hospitalité du JRS prend forme,
Ph. Spegelaere et B. Van Overstraeten
Les secrets de La Viale, O. de Kerchove et G. Martinot, s.j.
SEPAC, Anne W. et SEPAC
Les réseaux sociaux : terre de mission, Chr. Renders, s.j.
30 ans du CRIABD, R. Francart, s.j.
Vie & Partenariat
Mgr Joseph De Kesel, J.-J. Durré
p. 31 Année de la Miséricorde, LICAP
p. 33 Éditions jésuites, N. Guillaume
p. 30
Jésuites & Jeunes
Un jésuite en formation témoigne, Q. Coppieters ’t Wallant, s.j.
p. 39 Pour les jeunes, C. Jeunechamps-ienpondt
p. 37
En Europe et dans le Monde
Visite du pape au Kenya, É. Triaille, s.j.
p. 42 Le P. Vincent Lebbe, Églises d’Asie avec O. Lardinois, s.j.
p. 40
p. 44
Nota bene
p. 48
Le billet d’humeur
Jean Burton, s.j.
Si vous souhaitez vous abonner
aux Échos en version classique
ou électronique, si, à l’avenir,
vous souhaitez recevoir les
Échos uniquement par courrier
électronique, faites-le savoir à
l’adresse :
[email protected]
La revue est disponible en format digital sur :
www.jesuites.be
En couverture : Ouverture de la Porte sainte à la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule par le nouvel archevêque Mgr Joseph De Kesel, le 13 décembre 2015 (photo : T. Scholtes)
Sommaire
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Editorial
« Élargis l’espace
de ta tente »
«É
largis l’espace de ta tente ». Cette injonction, le prophète Isaïe
l’adresse sans trembler et avec une audace inouïe à un peuple
abattu par l’exil, gagné par le doute sur ses capacités vitales et tenté
de se replier sur lui-même. Le prophète n’en a cure. Il ne s’agit pas
de se replier, dit-il, mais bien plutôt de se déplier. Prendre le contrepied. Saint Ignace dirait : « agir contre ». Ou encore, à la suite de saint
François : « Là où est la haine, que je mette l’amour ; là où est le doute,
que je mette la foi, là où est le désespoir, que je mette l’espérance… »
Il est question d’élargissements et de dépliements significatifs dans
ces Échos. Pour la troisième fois, tous ceux pour qui l’esprit d’Ignace
de Loyola est un moteur de vie et d’action ont été invités à se réunir.
C’était à Erpent, en novembre dernier. La « famille ignatienne » se
déploie et des ponts se lancent entre ses nombreuses composantes.
Et encore : voici qu’après plusieurs années de rencontres, de croisements, de rapprochements entre la Province jésuite de Belgique francophone-Luxembourg et celle de France, le Supérieur Général de la
Compagnie de Jésus nous demande de créer à l’horizon 2017 une
seule et nouvelle Province. Un défi audacieux pour davantage
d’échanges, de mobilité, de créativité au service de la mission. Plus
largement encore, un Compagnon nous propose son regard sur l’Islam. L’interreligieux dans nos sociétés nous provoque à la connaissance
vraie de l’autre, au refus des simplifications et des replis peureux. Bref,
à une réflexion en profondeur bien loin d’être terminée.
S’il y a une tente à sans cesse élargir, c’est bien celle de notre espace
intérieur, à rendre toujours plus accueillant, plus hospitalier. En ce
temps de Carême, nous sommes invités à y mettre un peu d’ordre,
à le rafraîchir, à lui donner de nouvelles couleurs, à le rendre plus
lumineux. Bref, plus « cordial ». Ne sommes-nous pas dans l’année
de la miséricorde ?
? Franck Janin, s.j.
Provincial
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Belgique méridionale & Luxembourg
90 jours
dans la Province
A
u Provincialat. Dans un courrier commun, les Provinciaux de France et de
Belgique francophone-Luxembourg ont
annoncé, selon la demande du Père Général,
la création d’une nouvelle Province pour l’été
2017. La structure de gouvernement doit être
précisée et un nouveau Provincial sera
nommé. Dans tous les secteurs apostoliques
et entre compagnons jésuites, les rencontres
seront intensifiées afin de préparer une véritable collaboration dans la mission.
Du 30 décembre au 2 janvier, 109 jésuites
nés après 1955, 88 venant de la Province de
France et 21 de la Province de Belgique méridionale et du Luxembourg se sont réunis au
centre spirituel du Châtelard (Lyon) pour un
temps de rencontre, de prière et de détente.
Une belle manière de faire communauté et de
mieux se connaître afin de préparer la création
de la nouvelle Province.
Les communautés de Bruxelles se sont
réunies le 10 janvier à la chapelle de la Résur-
Nouvel An au Châtelard
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Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
rection pour célébrer l’année nouvelle, à l’invitation, cette année, de la communauté SaintBenoît (jésuites européens) et de la maison
Arrupe (jésuites flamands).
A Bruxelles, la communauté Saint-Claude
La Colombière a
accueilli deux nouveaux membres : le
P. Paul Chapelle,
venant du théologat Saint-Robert
Bellarmin (Atrébates, Bruxelles) et
le P. Philippe Bacq,
venant de la maison
Saint-Ignace. Le P. P. Paul Chapelle
Albert Lorent est
allé enseigner en
Afrique de l’Ouest.
A la maison
Saint-Ignace, le P.
Étienne Triaille
séjourne depuis la
mi-décembre. Il a
eu la joie d’accueillir, dans sa
paroisse jésuite de P. Philippe Bacq
Nairobi, le pape François durant son voyage
au Kenya, fin novembre (lire p. 39 et 40). Trois
compagnons se sont engagés dans le Jubilé de
la Miséricorde, offrant une permanence de
confession à la cathédrale Saints-Michel-etGudule. Tous les membres de la communauté
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Belgique méridionale & Luxembourg
Saint-Ignace se préparent à quitter la maison
de la rue Washington d’ici la fin juin 2016,
avant la mise en vente de l’immeuble.
Le déménagement de l’école internationale
Lumen Vitae vers Namur est prévu pour l’été
2016. Le Père Richard Erpicum, son président,
et Dominique Martens, son directeur, nous
en parlent dans cette édition (voir p. 10 et 11).
La Viale Europe a accueilli, le 28 novembre,
le P. Frédéric Fornos, directeur international
du Réseau mondial de prière du Pape, pour
une conférence sur le thème « Face aux grands
défis de notre humanité, que pouvons-nous
faire ? Ne négligeons pas la force de la prière ».
La rencontre s’est déroulée à la bibliothèque de
La Viale Europe et a réuni 70 personnes. Écho
en p. 8 et 9.
En septembre 2015, la maison Saint-Pierre
Favre (Bruxelles) a eu la joie d’accueillir trois
nouveaux résidents : le P. Michel Lambotte,
suite à la fermeture de la communauté saintAlbert-Hurtado, le P. Joji Kunduru, de
l’Andhra Pradesh (Inde), qui collabore à
Lumen Vitae, enfin le P. Franck Janin, Provincial. Font aussi partie de la communauté
tout en habitant ailleurs : les Pères Henri Lambert, Michel Lejeune et Dominique Schiltz. La
maison reçoit de temps en temps un novice
en « expériment ». Suite à l’appel du JRS, la
communauté a accueilli un couple syrien et
leur petite fille, demandeurs d’asile.
L’hôtellerie de la
communauté
Saint-Michel fut
bien accueillante
pour ses hôtes
habituels ou occasionnels.
Yves
Simoens (Sèvres)
passe régulièrement au moment
des fêtes. Olivier P. Frédéric Fornos
Lardinois, de Taiwan, y a séjourné
en novembre et décembre 2015. Il a
pris la parole au
colloque « Le Père
Vincent Lebbe et
son héritage », organisé par l’UCL le
10 décembre der- P. Michel Lambotte
nier (lire p. 41 et
42). Un père brésilien est venu quelques jours
à Bruxelles pour travailler au musée de Tervuren. Et la bibliothèque des bollandistes a,
pour sa part, accueilli des spécialistes français
de l’hagiographie.
La communauté Bellarmin se compose de
vingt compagnons répartis en diverses maisonnées, dont « les Atrébates » (de la rue du
même nom) et trois en périphérie. La communauté accueille aussi, actuellement, plusieurs
compagnons et prêtres diocésains venus de
Belgique, France, Pays-Bas, Italie, Inde et Répu-
LE SEIGNEUR A ACCUEILLI DANS SA PAIX
◆ le P. Marcel Hondermarcq de la communauté
Saint-Claude La Colombière, né le 15 juillet 1913
à Casteau, est décédé le 26 janvier 2016 à Woluwe-Saint-Lambert. Il était entré dans la Compagnie le 24 septembre 1931 et il a été ordonné
prêtre le 24 août 1943.
◆ M. Fernand Coget, décédé le 23 novembre 2015,
frère du P. Marcel Coget, de la communauté de
Louvain-la-Neuve.
◆ Mme Janine Robert, décédée le 9 janvier 2016,
maman du P. Philippe Robert, supérieur de la
communauté Saint-Robert Bellarmin (Wépion).
◆ Mme Anne-Marie Triaille, décédée le 11 janvier
2016, sœur des PP. Étienne Triaille (Province
d’Afrique orientale) et Gérard Triaille (Province
d’Afrique centrale).
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Belgique méridionale & Luxembourg
tion, de son chemin œcuménique et de ses rencontres quasi familiales avec le
patriarche Athenagoras. Le
P. Tommy Scholtes a
accompagné quelques évê ques catholiques et orthodoxes belges chez le patriarche œcuménique de
Constantinople, BartholoP. Alain Mattheeuws, le Métropolite Athenagoras Peckstadt et P. Bernard Joassart
mée Ier. Lors d’un séjour à
Rome au début décembre, il a remis au pape
François les livrets du pèlerin de l’Année de
la Miséricorde publiés par la conférence épiscopale de Belgique, un ouvrage sur les Bollandistes et… le dernier numéro des Échos !
À Charleroi, dans la communauté du
Sacré-Cœur, le temps de l’Avent s’est bien vécu,
avec une conclusion heureuse lors de la veillée
du 24 décembre. La communauté d’Haine
Saint-Paul était conviée pour le repas de Noël.
Dans le cadre de l’Année jubilaire de la Miséricorde, le P. Pierre Mourlon Beernaert a été
nommé par le doyen principal de Charleroi
pour être l’un des missionnaires de la Miséricorde dans l’unité pastorale de Charleroi.
À Haine Saint-Paul, la communauté
Notre-Dame della Strada est essentiellement
engagée dans la pastorale paroissiale et dans
la participation à des groupes de foyers. En
leurs derniers mois de séjour dans la Région
Le P. Tommy Scholtes a offert au pape François des publidu Centre, les membres de la communauté
cations, parmi lesquelles… le dernier numéro des Échos !
s’efforcent à inviter les chrétiens du Centre à
vivre concrètement « l’Année de la Misériblique Démocratique du Congo. Le « jour » de
corde», par une réflexion sur les migrants,
ses membres se compose de ministères variés,
l’écologie et la préservation de la planète, les
pour la plupart à l’Institut d’études théologiques
familles, les réformes pour l’Église.
(IET) avec les directions d’études, les cours et
A Liège, vingt personnes, dont dix jésuites
exposés mais aussi les accompagnements spide la communauté Saint-Servais, se sont
rituels.
réunies autour du frère François Delperdange
Les communautés Saint-Michel et Belpour fêter ses 80 ans. La communauté de Liège
larmin ont reçu le Métropolite Athenagoras
reçoit la visite régulière d’un photographe qui
Peckstadt. Ce dernier a témoigné de sa voca-
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Belgique méridionale & Luxembourg
réalise un reportage
sur le thème de la
communauté. Le
résultat sera rendu
public au printemps. La communauté s’investit dans
l’unité pastorale
Saint-Martin. Avec
les jeunes du MEJ Fr. Delperdange
(Mouvement
eucharistique des jeunes), elle a contribué à la
réalisation de reportages vidéos.
A la communauté du ChristRoi (Luxembourg),
l’engagement en
faveur des migrants
et des réfugiés se
poursuit : services
de repas, cours de
français, activités
culturelles et autres
services adminis- P. Vincent Klein
tratifs sont proposés avec beaucoup de foi et d’enthousiasme
par une équipe de bénévoles et de jésuites,
sous la coordination du P. Vincent Klein.
Le 21 novembre, à Erpent, la famille ignatienne s’est rassemblée en nombre autour de
la thématique « C’est par un regard que tout
(re)commence ». Vous en lirez le compte rendu
p. 14 et 15.
Des jésuites et laïcs ignatiens ont participé
à une « marche pour la paix en Syrie et dans
le monde » à Bruxelles, le 1er janvier. Le Centre
Avec, le JRS et Justice et Paix faisaient partie
des organisateurs et organisations partenaires.
De janvier à octobre 2016, le Centre Avec
propose un « certificat interuniversitaire en
analyse sociale et développement d’alternatives en contexte socio-professionnel ». Cette
Marche pour la paix en Syrie et dans le monde
première édition, composée de 35 sessions,
sera animée par des experts jésuites et laïcs.
? Caroline Jeunechamps-ienpondt
Pierre Hupez, s.j.
Roland Francart, s.j.
avec les supérieurs des communautés
Ceux qui nous ont quittés
Le Père Marcel Hondermarcq
Marcel Hondermarcq est né à Casteau, le 15 juillet 1913.
Après ses humanités au collège de
Mons, il entre au
noviciat d’Arlon, le
24 septembre 1931.
C’est ensuite le juvénat à Suarlée, de
1933 à 1935 et la philosophie à Eegenhoven, de 1935 à 1937. Pendant
sa régence, il enseigne la 6e latine à Godinne
pendant un an, puis la 5e à Tournai pendant
deux ans. éologie à Louvain de 1941 à 1945 ;
il est ordonné prêtre le 24 août 1943. Après une
année à Mons comme surveillant, il retrouve
sa classe de prédilection, la 5e latine, celle où
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Belgique méridionale & Luxembourg
l’élève fait « les premiers pas en grec » ; il
publiera dans la revue Études classiques un
article sous ce titre. C’est d’abord à Liège, de
1947 à 1950, puis à Tournai, jusqu’en 1957 (dernière année de la présence jésuite dans ce collège) et enfin à Charleroi jusqu’en 1959. Après
cette date, toujours à Charleroi, il continue
encore à donner des cours de sciences et de
religion jusqu’en 1963. Mais il commence déjà
à exercer le ministère paroissial qui remplira
la seconde partie de sa vie. C’est d’abord comme
vicaire dominical à Pont-de-Loup, puis de 1964
à 1968, à Bouffioulx, « la Blanche Borne », un
coron ouvrier. C’est là qu’il apprend l’italien
afin de pouvoir parler avec les nombreuses
familles italiennes qui habitent le quartier. Il
devient ensuite curé à Châtelet-Boubier, jusqu’en 1974. En 1974, il retourne dans la région
de Mons. Rattaché à la communauté de Mons,
il est curé à Horrues jusqu’en 1982. Après cela,
il est « prêtre auxiliaire », successivement à
Ghlin, à Lens et à Quévy-Aulnoye et aumônier
de homes. En 2000, il rejoint la communauté
Saint-Claude La Colombière.
Après cette double carrière, les tâches successives de professeur et de pasteur qu’il a assumées fidèlement, le bon serviteur va vivre
encore de longues années paisibles, dans la
diminution progressive de ses forces. Notre
centenaire est resté jusqu’au bout une présence
souriante au milieu de la communauté. Il nous
a quittés paisiblement avant l’aube de ce 26 janvier.
? Jean-Marie Faux, s.j.
Sœur Marie (Camilla Vanheule)
Avec le décès de Sœur Marie, une page de La
Pairelle s’est tournée en décembre dernier. Sœur
Marie (Camilla Vanheule de son nom de naissance), qui a rendu le service de maîtresse de
maison pendant 21 ans à la Pairelle (1984-2005),
s’est éteinte le 11 décembre 2015 dans sa 94e année.
Née le 9 février 1922 à Staden, elle est entrée dans
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Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
la congrégation des
Sœurs de la Charité
de Jésus et de Marie
à Gand et a prononcé ses vœux le 19
mars 1959. Elle est
décédée à Bertem le
11 décembre 2015,
dans la communauté « Huize Vaerenberg » où elle résidait. La
liturgie des funérailles a eu lieu le 19 décembre
2015 à Bertem.
Nous nous rappelons avec gratitude son
attention délicate pour chacun des retraitants,
sa foi profonde, son accent du plat pays et son
bon sourire, et nous rendons grâce à Dieu
pour le don de sa vie.
M. Alain Deghelt
Avec le décès
inopiné de M.
Alain Deghelt, c’est
une figure bien
connue des familiers de La Pairelle
qui s’en est allée le
25 septembre 2015.
Né à Namur le 27
septembre 1959, Alain Deghelt est décédé peu
avant son 56e anniversaire. Durant presque
trente ans, il rendit au Centre spirituel de multiples services comme la préparation des salles,
le rangement, le tri des déchets ou encore la
tonte des pelouses. Son humour et son regard
espiègle manquent assurément à tous ceux
qui lui furent proches et à toute l’équipe du
Centre spirituel de Wépion, sous le choc de
ce départ si soudain. Ses funérailles ont eu
lieu le 28 septembre à Belgrade. Nous le portons dans notre prière.
? Christophe Renders, s.j.
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Belgique méridionale & Luxembourg
La chapelle de
la Résurrection
Au cœur du Quartier européen
La chapelle de la Résurrection est un espace œcuménique de célébration et de rencontre au cœur du
Quartier européen de Bruxelles. Elle a aussi un visage, celui du Père Krystian Sowa (51 ans).
Portrait du Père Sowa
Krystian Sowa,
s.j., est polonais par
sa mère, allemand
par son père. Deux
nationalités, deux
passeports et deux
familles : voilà qui
en dit déjà beaucoup de notre compagnon jésuite, lui
qui connut « l’interculturalité » dès sa naissance… Comme il aime à le dire : « La chapelle
de la Résurrection est un espace pour mélanger les gens. »
Sa formation d’ingénieur en électronique
l’amène à voyager. En 1991, il vient en Belgique,
à Louvain, pour une année de programme
Erasmus et travaille sur l’intelligence artificielle. Après ses premières années dans la
Compagnie à Cracovie, Krystian vient encore
à Bruxelles, pour se former à l’IET et à Lumen
Vitae. Ordonné prêtre en 2000, il termine une
Licence en théologie à Frankfurt. La vie en
Allemagne le rend davantage attentif au
contexte œcuménique catholiques-protestants. Une année de stage professionnel au
Brésil lui apprend à mieux connaître les pro-
testants. Dans ce pays, ceux que l’on appelle
les « croyants » sont en fait les protestants…,
et les catholiques sont appelés « catholiques ».
Tout est dans les nuances et dans le « vivre
ensemble » sans se juger les uns les autres.
Krystian Sowa est amené à travailler en Silésie dans une maison de formation « Bildungshaus », avec des jeunes de 16 à 25 ans issus de
plusieurs pays. Ce travail le sensibilise à la pédagogie et à la politologie, mais notre compagnon
jésuite s’intéresse tout autant à une « Fondation
pour l’éducation technique » où il introduit
une présence jésuite dans l’enseignement technique. Le Père Sowa acquiert ainsi des compétences en management et crée des liens entre
la spiritualité ignatienne et le monde technique.
C’est après le 3e an, dernière année de la formation jésuite, que Krystian Sowa découvre
le projet européen dans toute son universalité.
Il apprend à connaître l’univers des
fonctionnaires
européens à la chapelle de la Résurrection. Un lieu où
il vit pleinement
non seulement l’interculturalité mais
encore l’interdisci-
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
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Belgique méridionale & Luxembourg
plinarité à laquelle il est déjà préparé !
Une petite chapelle en pierres
blanches de style classique, accolée
à un ancien couvent en briques
rouges, enchâssée dans un quartier
des plus modernes : une vue qui ne
laisse aucun passant indifférent !
La chapelle pour l’Europe, également
connue comme « Chapelle de la Résurrection », est un lieu de prière et de célébration,
mais aussi de réflexion et de dialogue, qui
accueille avant tout les fonctionnaires européens et tous ceux qui sont engagés dans le
projet européen. Le projet de la chapelle est
basé sur les valeurs inspirées par l’Évangile,
la solidarité et la recherche du bien commun.
La chapelle est une reconstruction à l’identique d’un édifice remontant au xve siècle, profondément restauré au xviiie siècle, qui se situait
au centre de Bruxelles, à proximité de la gare
• Activités pastorales régulières
- Prière quotidienne
- Prière hebdomadaire et lunchs œcuméniques (le jeudi à 13 h 00)
- Liturgies catholiques et protestantes
- Méditation chrétienne et prière ignatienne
- Groupes de prière du soir
• Conférences du soir
• Événements artistiques
- Expositions
- Concerts : classique, gospel, chorales
• « Jeunes professionnels européens
- Ateliers spirituels, récollections, pélés
- Soirées film et jazz
- Rencontres au Parlement européen
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Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
© Chapel for Europe
Chapelle de la
Résurrection, chapelle
pour l’Europe
centrale. En 1999 et 2000, la restauration et l’aménagement du bâtiment furent financés par les
dons de nombreux partenaires œcuméniques.
La chapelle fut officiellement inaugurée par le
cardinal Godfried Danneels, le 25 septembre
2001, lors d’une cérémonie œcuménique.
L’AISBL (association internationale sans
but lucratif, de droit belge) « Chapelle pour
l’Europe » a pour but « de contribuer au service
pastoral et liturgique des milieux européens
dans le cadre du mandat reçu des Évêques
catholiques par la Compagnie de Jésus, de promouvoir la coopération et la réalité œcuméniques et de développer des activités cultuelles,
sociales et culturelles » (art. 3 des Statuts).
Dans ce milieu interculturel et interconfessionnel, la chapelle conduit des nombreuses
activités spirituelles, culturelles, éducatives
et sociales.
? Tommy Scholtes, s.j.
Chapelle de la Résurrection
Chapelle pour l’Europe
22-24, rue van Maerlant • 1040
Bruxelles
Infos et agenda
www.resurrection.be
www.facebook.com/chapelforeurope
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Belgique méridionale & Luxembourg
Réseau mondial
de prière du Pape
« La vidéo du Pape » et « Click to Pray »
L’Apostolat de la Prière, devenu le « Réseau mondial de prière du Pape », a pour mission de prier
pour les défis de l’humanité, mis en avant dans les intentions mensuelles du pape François. Le P.
Thierry Monfils, s.j., en est le responsable pour la Belgique francophone. Fin novembre 2015, le P.
Frédéric Fornos, s.j., son directeur international, donnait une conférence à Bruxelles. Et en ce début
d’année, deux initiatives ont été lancées : « La vidéo du Pape » et l’application « Click to Pray ».
Prier peut changer le monde
Le Réseau mondial de prière du Pape,
autrefois appelé l’Apostolat de la Prière, est au
service des défis de l’humanité et de la mission
de l’Église. Sa mission est de prier et de vivre
les défis de l’humanité qui préoccupent le
Saint-Père et qui s’expriment dans ses intentions mensuelles. Nous sommes tous invités
à devenir « apôtres » dans la vie quotidienne
à travers un chemin spirituel appelé « chemin
du cœur », qui transforme notre manière
d’être au service de la mission du Christ.
Quatre-vingt-neuf pays du monde disposent
d’une équipe au service de l’Apostolat de la
Prière.
La vidéo du Pape
Début janvier, le Réseau mondial de prière
a lancé « la vidéo du Pape » via les réseaux
sociaux (Facebook et YouTube). Par ce nouvel
outil audiovisuel, le pape François invite,
chaque mois, les hommes et les femmes du
monde entier à s’unir à ses intentions pour les
défis de l’humanité. Ces intentions concernent
toutes les traditions religieuses et toutes les
personnes de bonne volonté. La première
vidéo, sortie en janvier 2016, se centrait sur le
thème du dialogue interreligieux.
Cet outil audiovisuel « viral » (susceptible
d’être partagé de proche en proche) est l’un
des projets de conscientisation et de sensibilisation les plus emblématiques de 2016. Les
vidéos sont diffusées chaque mois en dix
langues, dont l’anglais, le français mais aussi
le néerlandais, le chinois et l’hébreu et atteindront une communauté virtuelle de 30 millions de personnes dans le monde.
Frédéric Fornos, jésuite à Rome, directeur
général délégué du Réseau mondial, parle de
cette première vidéo : « En un monde où tout
nous pousse à nous éparpiller, à nous opposer
et à nous diviser, il est plus que jamais nécessaire que les religions et les personnes animées
par un désir de paix, de fraternité et de solidarité dans le monde, se mobilisent ensemble
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Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page10
Belgique méridionale & Luxembourg
dans des projets communs. Le pape François
propose chaque mois un défi de l’humanité
qui concerne tout le monde. Les religions,
plus que jamais, doivent montrer qu’elles peuvent se mobiliser ensemble via des réseaux
communs de l’humanité au service de la paix,
de la fraternité et de la solidarité. »
Découvrez la vidéo et interagissez sur :
www.facebook.com/lavideodupape
www.facebook.com/DeVideovandePaus
L’application « Click to Pray »
L’Apostolat de la Prière a également développé une application téléphonique « Click
to Pray » (clicktopray.org) pour prier pour les
intentions de l’Église universelle. Cette application est devenue en février 2016 la plateforme numérique du Réseau mondial de
prière du Pape. Initialement prévue pour les
« smartphone » (iPhone, Android, Windows
Phone), elle se complète d’un blog, d’une page
Facebook, d’un compte Twitter, d’une page
YouTube et d’une lettre d’information.
L’application est disponible en français, en
anglais, espagnol et portugais. Avec « Click
to Pray », de nombreuses personnes, et en particulier les jeunes, pourront prier avec le pape
François pour les grands défis de notre
monde.
Le P. Fornos à Bruxelles
Le P. Frédéric Fornos, s.j., était en Belgique
fin novembre dernier. Durant son séjour, il a
rencontré le Père Provincial, Franck Janin,
s.j., et les représentants du MEJ (Mouvement
eucharistique des jeunes). Le 28 novembre, il
donnait une conférence intitulée : « Face aux
grands défis de notre humanité, que pouvonsnous faire ? Ne négligeons pas la force de la
prière. » Plus de septante personnes ont participé à la conférence, en dépit des conditions
de sécurité difficiles. Le P. ierry Monfils
10
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
conclut à propos de la conférence : « Cette
conférence était un moment de grâce, une
promesse. Alors, la prière est-elle “efficace” ?
Peut-être, en quelque sorte, mais pas d’abord.
Je retiens de la conférence que la prière agit
comme une germination et peut alors apporter la fécondité. »
? Caroline Jeunechamps-ienpondt
avec ierry Monfils, s.j.
www.apmej.org et www.apmej.net/fr
ierry Monfils, s.j.
Responsable du
Réseau mondial de prière du Pape
– Belgique –
+32 (0)2 640 79 67
+32 (0)498 73 90 22
[email protected]
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page11
Belgique méridionale & Luxembourg
L’Institut Lumen
Vitae à Namur
En septembre 2016, l’Institut international Lumen Vitae s’installera dans l’environnement de l’Université de Namur. Le P. Richard Erpicum, président de l’Institut, et Dominique Martens, son directeur,
nous en parlent.
D
epuis quelques années, Lumen Vitae a
connu de profonds remaniements,
avec le départ de l’Institut de catéchèse et les
Éditions Lumen Vitae, à Namur. Aujourd’hui,
c’est l’Institut international, chargé de la formation continue en pastorale et catéchèse
d’agents pastoraux du monde entier, qui déménage. En septembre prochain, 45 étudiants
feront leur rentrée à Namur.
Le déplacement de l’Institut international à
Namur présente énormément d’avantages. L’environnement universitaire immédiat sera tout
bénéfice et offrira la possibilité de nombreuses
collaborations. Les différents partenaires
namurois — université, diocèse, grand séminaire, etc. — accueillent très positivement cette
arrivée : ainsi, l’Université met des locaux à disposition (auditoire de 120 places, parfaitement
équipé, salles de séminaires et de documenta-
P. Richard Erpicum
Dominique Martens
tion) et offre l’accès à la bibliothèque Moretus
Plantin. Les étudiants bénéficieront des mêmes
services sociaux que les étudiants de l’Université. Ils auront accès à certains cours et profiteront de la riche vie culturelle du campus.
De son côté, l’institut apportera à l’Université, au monde étudiant et à la ville, la présence
d’un centre de formation jésuite, renommé
sur le plan international, ouvert à l’interculturalité et à l’écoute des défis de la mondialisation. Sur le plan liturgique, par le biais de la
chapelle universitaire, l’Institut sera impliqué
dans l’animation religieuse et liturgique.
Lumen Vitae gardera son entière autonomie. Il s’agira d’une insertion, et celle-ci sera
source de synergies et de collaborations nouvelles.
Avec le grand séminaire, des contacts et
collaborations sont aussi envisagés.
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
11
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page12
Belgique méridionale & Luxembourg
L’équipe de Lumen Vitae est actuellement
en pleine phase de préparation : déménagement, aménagement des locaux, réflexion sur
les programmes. Une équipe relativement
jeune a pris la responsabilité du projet. Elle
est diverse, comprenant des hommes et des
femmes, des prêtres et de laïcs.
Lumen Vitae, c’est un riche héritage au service de l’Église ; ce sont aussi de belles promesses pour l’avenir !
? Richard Erpicum, s.j.
et Dominique Martens
Deux vidéos pour présenter
Lumen Vitae
Deux vidéos de présentation sur l’Institut
international (respectivement de 6 et 8
12
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
minutes) ont récemment été réalisées par
André Fossion s.j. La première énonce les raisons et les intentions du déplacement de l’Institut à Namur. La deuxième vidéo décrit les
modalités et les finalités de la formation à l’Institut. A découvrir !
www.youtube.com/
watch?v=miSnmnydYkc
ou requête Google :
« youtube Lumen Vitae à Namur »
www.youtube.com/
watch?v=FG2bkhdOepY
ou requête Google :
« youtube la formation à Lumen Vitae »
www.lumenvitae.be
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page13
Belgique méridionale & Luxembourg
En ces temps
violents
Le Père Charles Delhez, s.j., nous livre ses réflexions à propos des événements récents, sous l’angle
de l’histoire des religions.
Sourates mecquoises et
médinoises
Nul ne peut nier qu’il y ait un lien avec la
religion. Encore faut-il bien le situer. Considérons le Coran. Ses sourates relèvent de deux
ensembles historiques. Les sourates mecquoises, davantage religieuses et mystiques,
correspondent à la période où Mohamed prêchait le monothéisme à La Mecque. En 622,
début de l’ère musulmane, il s’enfuit à Médine
et y constitua un État islamique. C’est de cette
seconde époque, période de razzias, que
datent les sourates médinoises (qui évoquent
notamment les questions du partage du
butin). Mohamed est devenu chef d’État et de
guerre.
Les sourates mecquoises et médinoises se
retrouvent dans le Coran, sans y être distinguées. A cela s’ajoutent, pour former la Sunna,
les milliers de Hadiths qui relatent des faits et
gestes du prophète. Leur rédaction s’étale sur
une longue période et a pu servir de caution
à la politique omeyyade (661-750).
L’islam,
entre soufisme et salafisme
L’islam actuel reste polarisé par ces deux
tendances. D’un côté, la minorité soufie, un
islam mystique non politique, volontiers dialoguant avec les chrétiens (et si bien présenté
par Eric-Emmanuel Schmitt dans Ibrahim et
les fleurs du Coran) et, à l’autre extrême, l’islam
salafiste où religion et politique — « Dieu et
César » — se confondent. C’est sur lui que se
greffe le djihadisme. Selon que le curseur se
déplace d’un côté ou de l’autre, nous nous
© T. Scholtes
L
a page historique que nous voyons s’écrire
sous nos yeux est celle d’une nouvelle
guerre mondiale, tout autant internationale
qu’interne au monde musulman. Plus de 78 %
des victimes du terrorisme se trouvent en Irak,
en Afghanistan, au Nigeria, au Pakistan et en
Syrie.
Sainte-Sophie, à Istamboul
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
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Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page14
trouvons face à un autre islam. Entre ces deux
pôles, se trouvent la plupart des musulmans
que nous croisons dans nos rues et qui, eux,
sont pacifistes : « Pas en mon nom ! »
Un bon tiers des sourates coraniques datent
de la période médinoise (622-632). Elles organisent politiquement, militairement, pénalement la communauté de premiers croyants,
à Médine, en vue de la conquête finale de La
Mecque qui aura lieu en 630. La bataille de
Badr en 624 sera la première victoire militaire.
Et l’on ne peut passer sous silence le massacre
de la tribu juive de Médine qui refusa de se
ranger au côté de l’islam naissant. S’inaugurait
ainsi la rapide expansion arabe. Quinze
années après la mort du Prophète en 632, le
Moyen-Orient était conquis par les armes et
le commerce, de la Perse à l’Égypte. Daech —
une toute petite minorité musulmane — n’a
donc pas de peine à se réclamer des origines
pour justifier l’État islamique.
Refuser la violence au nom de la
religion
Nos sociétés ont aujourd’hui fait leur l’idéal
de la non-violence, même si elles ne s’y conforment pas toujours. Plus rien ne peut justifier
la violence. Aucune religion ne peut l’appuyer.
C’est un progrès d’humanité. Quand on tue
au nom de Dieu, ce n’est en fait pas de la religion, mais de la politique. Que certaines réactions armées se justifient par le droit à la légitime défense n’a pas besoin de légitimation
divine, c’est une question de choix stratégique.
Ne donnons pas la victoire aux djihadistes
en sombrant dans la peur, dans des divisions
politiques entre nous, dans une islamophobie
aveugle qui ne ferait que justifier davantage
encore leur haine de l’Occident. Quant à la
question d’une riposte militaire, elle relève de
la politique et de la stratégie militaire, laissées
à notre responsabilité. Le message que Dieu
14
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
© T. Scholtes
Belgique méridionale & Luxembourg
Sainte-Sophie, à Istamboul
nous adresse est celui de la paix, et les religions
doivent être à son service. Dieu n’a rien à nous
dire d’autre sinon que l’objectif demeure la
réconciliation entre les nations.
Plaider le dialogue
En attendant, faisons le choix du dialogue.
Si l’islam peut nous rappeler la place de Dieu
— qui se fait très étroite chez nous —, nous
pouvons aider ses fidèles à mieux articuler
religion et modernité et, notamment, à revoir
leur manière de lire les textes sacrés pour ne
pas se laisser séduire par une lecture violente
du Coran. Le dialogue n’est peut-être pas productif à court terme, mais il empêche une
escalade et surtout, permet d’envisager le long
terme.
? Charles Delhez, s.j.
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Initiatives & Evénements
Rencontre de la
Famille ignatienne
C’est sur le thème « C’est par un regard que tout (re)commence ! » que, deux ans après sa première
rencontre, la Famille ignatienne s’est retrouvée au collège d’Erpent le samedi 21 novembre 2015.
Plus de 150 participants ont participé à l’événement : jésuites, membres de la CVX, Université de
Namur, Communion de la Viale, Éditions jésuites, JRS-Belgium, MEJ, Centre Avec, Lumen Vitae,
Communauté du Chemin Neuf, religieuses du Sacré-Cœur, de Saint-André… Autant de noms qui
témoignent de la taille, de la diversité et de la vitalité de la famille ignatienne.
D
ans leur invitation, les organisateurs
nous invitaient à renouveler notre
regard : chausser les lunettes qui permettent
de porter un regard plus ajusté sur le monde.
Peut-être grâce à la Contemplation de l’Incarnation, à laquelle Ignace nous invite au
début de la Seconde semaine des Exercices et
que Françoise Lempereur avait illustré par
une magnifique peinture : les trois personnes
divines, la barque de l’humanité, passablement
secouée, portant tout de même en son milieu
une vive flamme.
Après une méditation sur ce thème conduite par le P. Franck Janin, les 150 participants
étaient invités à se répartir dans les 25 groupes
pour y exprimer de façon créative les fruits de
cette méditation et pour les partager. Vinrent
ensuite trois prises de parole, d’abord d’Annick
Sartenaer, professeur et présidente de l’assemblée générale, de l’Université de Namur, qui
nous a donné — exemple à l’appui —, un beau
morceau de cura personalis ignatienne (ndlr :
un respect et une attention à chaque personne,
dans toutes les dimensions de son être), puis
du Père Jean-Louis Van Wymeersch, accompagné d’Andréa et Isabelle sur les diverses
dimensions de la vie à La Viale Europe : communication, contemplation, recherche de
sens…, enfin du Père Pierre
Sauvage, sur la manière dont
les Éditions jésuites tentent
de répondre, à partir de
notre tradition ignatienne,
aux questions du monde.
Après le repas qui rassemblait en un seul buffet
les apports de chaque participant, et avec les interludes soigneusement ménagés par la dynamique
chorale de jeunes, voici les
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
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Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page16
Initiatives & Evénements
« nouvelles de famille » : de
Natalie Lacroix sur le chemin ignatien (Loyola et
Manrèse) l’été dernier ; du
Père Christophe Renders
sur une formation aux
réseaux sociaux ; d’Isabelle
Gaspard, Présidente de la
CVX et du Centre Avec, sur
le partenariat «écologie»
lancé par la CVX, le Centre
Avec et La Pairelle ; de Baudouin Van Overstraeten et
Philippe Spegelaere sur le
projet de communautés d’hospitalité Up together, récemment lancé par les JRS Belgium.
Enfin, dans un enseignement substantiel,
magnifiquement illustré, Denis Dobbelstein
et le Père Bernard Peeters ont tricoté pour nous
la tradition prophétique et la voie de la sagesse.
Au terme de cette journée, notre regard
était-il mieux ajusté sur la situation à la fois
dramatique et magnifique de notre monde ?
En tout cas, nous avons terminé cette rencontre par l’eucharistie. C’était la célébration
du Christ Roi. Une occasion de comprendre
16
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
une nouvelle fois que c’est dans ce monde qu’il
nous faut travailler à un autre Royaume.
? Xavier Dijon, s.j.
Découvrez les photos sur
www.jesuites.be/Rencontre-de-laFamille-Ignatienne-680.html
ou sur Facebook :
« famille ignatienne »
(24 et 26 novembre 2015)
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page17
Initiatives & Evénements
COP 21
À la recherche de l’avenir
de notre « maison commune »
Du 29 novembre au 11 décembre, les 195 États de notre planète mais aussi une grande partie de
la société civile se sont retrouvés à Paris autour des négociations sur le climat de la COP21, la
« Conférence des Parties » à la Convention des Nations Unies. José Ignacio Garcia, s.j., directeur du
JESC (Jesuit European Social Centre) était présent avec une équipe de jésuites et de collaborateurs
laïcs venant de trois continents (Afrique, Asie, Europe), d’œuvres et de générations diverses. Voici
son compte rendu.
L
e pape François, dans l’encyclique Laudato sí, le déclare : « Il existe un consensus scientifique très solide qui indique que nous
sommes en présence d’un réchauffement préoccupant du système climatique. Au cours des
dernières décennies, ce réchauffement a été
accompagné de l’élévation constante du niveau
de la mer, et il est en outre difficile de ne pas le
mettre en relation avec l’augmentation d’événements météorologiques extrêmes, indépendamment du fait qu’on ne peut pas attribuer
une cause scientifiquement déterminable à
chaque phénomène particulier. L’humanité est
appelée à prendre conscience de la nécessité de
réaliser des changements de style de vie, de production et de consommation, pour combattre
ce réchauffement ou, tout au moins, les causes
humaines qui le provoquent ou l’accentuent. Il
y a, certes, d’autres facteurs (comme le volcanisme, les variations de l’orbite et de l’axe de la
terre, le cycle solaire), mais de nombreuses
études scientifiques signalent que la plus grande
partie du réchauffement global des dernières
décennies est due à la grande concentration de
gaz à effet de serre (dioxyde de carbone,
méthane, oxyde de nitrogène et autres) émis
surtout à cause de l’activité humaine (no 23) ».
En ces mots, le pape François reconnaît les
conclusions de nombreuses années de travail
scientifique sur les changements de notre climat et leur relation à l’activité humaine. La
COP 21, soit la Conférence des Parties à la
Convention des Nations Unies sur le changement de climat, a été l’événement le plus marquant au sein de la communauté politique
engagée à s’occuper de ce phénomène.
Un groupe international de jésuites,
accueilli généreusement par la Province française, a assisté à cette Conférence à Paris et,
pendant deux semaines, a participé, en de
nombreuses occasions, à des discussions avec
des membres de la société civile, parmi lesquels nous voulons souligner le travail remarquable de la CIDSE, l’alliance internationale
d’agences de développement catholiques. À
l’issue de cette conférence, voici quelques
points proposés sous la forme de conclusions
rapides.
Trouver un accord est toujours un bienfait. Après plusieurs années d’une « impasse
sur le climat », parvenir à un accord est un
signal très positif. Alors que nous sommes
spectateurs face à un monde bouleversé par
les conflits et sans réel progrès tendant vers
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
17
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page18
Initiatives & Evénements
une gouvernance mondiale indispensable,
nous devons admettre qu’un accord — unanime — de 195 pays, sur un sujet aussi sensible
que les impacts climatiques, est un fait très
positif. Nous savons ce qu’aurait impliqué une
absence d’accord : pas de capacité de développement de politiques efficaces, une impuissance à rassembler les fonds nécessaires, plus
de chaos et d’incertitude, et finalement l’imposition d’une solution par les plus forts et
jamais au profit des plus vulnérables. Un
accord comme celui-ci, avec toutes ses imperfections, nous rappelle la supériorité morale
du consensus, et l’importance des processus
préalables qui l’ont permis.
Nous savons où se trouvent les frontières.
En fixant à 2 °C, et en insistant clairement sur
le seuil désirable de 1,5 °C, la limite de l’accroissement de la température moyenne de
la planète, l’accord reconnaît que le seul chemin de sécurité possible pour la planète, est
la réduction totale des émissions de gaz à effet
de serre. Et cela signifie que nous devons avancer vers un monde où les combustibles fossiles
ne peuvent plus faire partie de notre brassage
énergétique. Nous pourrions très bien réussir,
ou non ; peut-être cela prendra-t-il plus de
temps que ce qui est souhaitable ; tout est possible mais nous savons maintenant où se trouvent les limites.
Les responsabilités diffèrent, mais tous
ont des responsabilités. La reconnaissance
au niveau politique des différentes responsabilités ne peut être utilisée comme une exemption de telles responsabilités. Et nous parlons
de responsabilités à de nombreux et différents
niveaux : national, régional et aussi local. L’accord de Paris prévoit une progression à deux
et même à trois vitesses, à la fois en proposant
des objectifs et en les contrôlant. Ce ne sera
pas aisé : avec des prix du pétrole sous les
50 USD, il faudra beaucoup de courage poli-
De gauche à droite : P. Xavier Savarimuthu (Calcutta) ; P. Jaime Tatay (Espagne) ; P. Pedro Walpole (Philippines) ;
P. José Ignacio Garcia (JESC, Bruxelles) ; Xavier de Benaze (France) ; Mme Sylvia Miclat (Philippines) et Mme Paula
Sendin (JESC, Bruxelles)
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Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page19
Initiatives & Evénements
tique pour promouvoir les énergies renouvelables dans les quantités requises. La transition
énergétique exigera que les gouvernements
soient très courageux, et, chacun a ses propres
responsabilités, bien qu’elles soient différentes.
La cohérence est la seule base solide et suffisante. Un accord de ce genre est de toute évidence très fragile, et pas seulement à cause de
manquements internes (si on fixe des buts très
bas, si on n’établit pas des mécanismes de
contrôle de façon homogène ou simplement
si un État ne remplit pas ses objectifs), mais
encore parce que d’autres accords internationaux (sur le commerce, la biodiversité, les brevets…) peuvent limiter ou réduire les hautes
visées de cet Accord ou même le rendre non
pertinent. Ceci fait partie de la gouvernance
mondiale et doit être inséré dans le cadre cohérent des relations internationales. Seule la cohérence permettra aux Parties de réaliser l’Accord
en respectant les ambitions souhaitées
La transparence est aussi fondamentale.
Il ne suffit pas de créer un fonds, qui d’ailleurs
ne pourra pas faire face à tous les engagements
financiers nécessaires. Il doit y avoir, de surcroît, un système qui assure la transparence
dans l’usage de ces fonds. Bien plus encore,
nous réclamons que ces fonds aient un impact
positif sur la vie des communautés, surtout
des plus vulnérables. Nous ne pouvons tolérer
encore une fois que ces ressources soient
dépensées dans la construction de vastes
infrastructures au seul profit de compagnies
de construction occidentales, ou encore pis,
au maintien au pouvoir de dirigeants cruels
et dictatoriaux. Le Fonds vert ne peut être un
mécanisme qui perpétue les situations de pauvreté. Il doit être un vecteur de transformation
sociale et environnementale. Pour mettre en
application toutes ces démarches, il faut une société
civile forte et bien soudée,
capable de faire les contrôles
nécessaires.
Nous aimerions conclure
avec les mots du pape François, encore une fois dans
son encyclique Laudato sí
(no 49) : « Mais aujourd’hui,
nous ne pouvons pas nous
empêcher de reconnaître
qu’une vraie approche écologique se transforme toujours en une
approche sociale, qui doit intégrer la justice
dans les discussions sur l’environnement, pour
écouter tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres. » De nouveau, à la COP 21,
ces mots se sont révélés très pertinents. L’avenir que nous souhaitons est l’avenir de la planète et l’avenir de toute vie humaine dans la
dignité.
? José Ignacio Garcia, s.j.,
directeur du Jesuit European Social Centre
(JESC), Bruxelles
Traduction : Jean De Ridder, s.j.
www.jesc.eu
www.ecojesuit.com
www.cidse.org
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
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Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page20
Initiatives & Evénements
Alimentation et
énergie pour tous
Congrès Eurojess 2015 à Milan
Venant de neuf pays d’Europe, 24 jésuites et laïcs se sont retrouvés, du 24 au 28 août 2015, à Milan,
ville où se tenait l’Expo universelle : « Nourrir la planète, énergie pour la vie ». Objectif : réfléchir
ensemble à ces questions vitales de l’alimentation et de l’énergie pour tous. Ces questions touchent
notre humanité entière et concernent le devenir de notre planète.
E
n introduction, deux centres sociaux ont
fait état de leur réflexion-action sur ces
deux questions. Marie Drique (CERAS, Paris)
a fait part de la démarche entreprise par le
CERAS depuis deux ans, sur la transition
énergétique. Chiara Tintori (Aggiornamenti
Sociali, Milan) a exposé trois grands axes de
la recherche menée sur le thème de l’Expo :
nourriture, environnement et styles de vie ;
droit à la nourriture et droits humains ; nourriture, cultures et religions.
De ces exposés, je retiens trois faits interpellants. Selon la FAO et l’OMS : 800 millions
d’habitants de notre terre endurent la faim ;
500 autres millions souffrent d’obésité ; chaque
année, un tiers de la production alimentaire
destinée à la consommation humaine est perdue ou gaspillée. La façon de produire peut
avoir des répercussions désastreuses : accaparement des terres arables par de grands
consortiums, au détriment des populations
locales ; technologies inadaptées, destructrices
du sol, de la biodiversité, du climat. Les inégalités sociales causent de graves problèmes tant
alimentaires qu’énergétiques : ainsi, une personne en situation de précarité est dans l’incapacité d’adopter les mesures permettant
20
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
d’économiser l’énergie et se voit souvent obligée de choisir entre se nourrir, se chauffer ou
se déplacer. Voici des données paradoxales
qui donnent à réfléchir tant sur le style de vie
que sur la gouvernance locale et mondiale.
La visite, brève mais instructive, de l’Expo
universelle, a montré la pauvreté de la réponse
des États et grandes institutions face à ces défis.
Le congrès a, ensuite, croisé exposés plus généraux et réflexions en petits groupes. Michel
Griffon, ancien haut fonctionnaire français,
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page21
Initiatives & Evénements
a rappelé l’acuité des menaces qui pèsent sur
notre planète et ses habitants. Philippe Lamberts, député belge au Parlement européen, a
mis en évidence que l’action politique, malgré
un climat de défiance, demeurait à la fois possible et nécessaire pour que les choses changent. Mais elle a besoin d’être stimulée, soutenue, et aussi provoquée et critiquée par l’ensemble des citoyens et de la société civile. Les
électeurs ont un rôle à jouer, bien au-delà du
jour de l’élection !
La dimension philosophique et théologique était bien présente. Cette responsabilité
commune, l’encyclique Laudato sí nous y
appelle, elle qui unit si bien le voir, le juger et
l’agir. Parmi les nombreux aspects à méditer,
Grégoire Catta (CERAS et Centre Sèvres,
Paris) a souligné la façon dont le pape François
approfondit l’option pour les pauvres. Celleci est inséparable d’une option pour notre
« sœur » et « mère » la terre (Laudato sí, no 1) ;
les pauvres n’en appellent pas seulement à
notre responsabilité sociale, ils nous enseignent et ont beaucoup à nous apprendre
(Evangelii gaudium, no 198).
La dimension proprement spirituelle est
également essentielle. Pour Peter Balleis (JRS
international), trois attitudes intérieures s’avè-
rent indispensables :
éprouver la compassion
du Christ pour le proche ;
avoir foi, confiance : Dieu
est présent au pauvre
comme à nous ; garder
espérance : sans elle on ne
fait rien…
Au terme de la rencontre, marquée aussi par
beaucoup d’échanges
informels et de beaux
temps de prière, l’ampleur
du travail à accomplir
saute aux yeux ! Tant pour notre vie personnelle que pour nos Centres sociaux… Laudato
sí nous y pousse et nous y encourage. Il me
paraît clair que, tous et chacun, nous avons
intérêt à « étudier » cette encyclique en profondeur, et à « nous laisser inspirer » par elle.
? Guy Cossée de Maulde, s.j.
Centre Avec, Bruxelles
EUROJESS
(European Jesuits in Social Sciences)
Depuis 1949, Eurojess rassemble, tous les
deux ans, pendant 4 à 5 jours, les jésuites
et leurs collaborateurs qui, en divers pays
d’Europe, travaillent sur les questions
sociales. La dernière rencontre a eu lieu
en 2013 et portait sur le thème « Sécularisation, contexte de l’évangélisation.
La rencontre de Milan : 24 participants,
venant d’Allemagne, Belgique (3), Croatie,
Espagne, France, Grande Bretagne,
Irlande, Italie, Suisse, ainsi qu’un jésuite
indien, professeur à la Grégorienne.
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
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Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page22
Initiatives & Evénements
JRS-Belgium
Le réseau d’hospitalité prend forme
D
ans le précédent numéro des Échos, le
JRS-Belgium annonçait le lancement
du projet « Up Together », version belge des
« Communities of Hospitality » du JRSEurope. Voici quelques informations sur l’évolution de ce projet.
Pour rappel, « Up Together » propose à des
familles ou communautés d’offrir un logement,
un accompagnement ou des services ponctuels
à des demandeurs d’asile déboutés… mais non
pas oubliés, grâce à la solidarité !
Le premier réseau local a été lancé à
Bruxelles. Il rassemble des familles et une communauté religieuse. Une première personne,
Flavia, fut accueillie très cordialement. Brigitte
(notre photo) fut la première dans cette chaîne
de l’accueil, pour une période de deux mois.
Un accompagnateur référent fait le lien entre
les différents foyers et aide la personne accueillie
à devenir autonome : utiliser les transports en
commun, accompagnement aux cours de
langue ainsi que chez des acteurs sociaux divers.
Flavia (m.) avec son accompagnateur Louis D’Or (g.) et
Brigitte (d.) qui l’accueille.
22
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
Vous trouverez de plus amples informations
sur ce projet dans « Up-Dates ». Cette nouvelle
lettre d’information de « Up Together » vous
tient au courant de l’évolution du projet et des
expériences des différents acteurs. Vous y trouverez les lieux et dates des séances d’information
et les nouvelles concernant le démarrage de nouveaux réseaux locaux de solidarité. Vous pouvez
vous y abonner en le mentionnant sur le formulaire d’inscription à www.jrsbelgium.org. Un
dépliant « Up Together » est également à votre
disposition via [email protected]. C’est sans
doute un support pratique pour parler de notre
projet.
? Philippe Spegelaere,
responsable de projet
Baudouin Van Overstraeten,
directeur
Jesuit Refugee Service Belgium
www.jrsbelgium.org
[email protected]
02 738 08 18
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Initiatives & Evénements
Les secrets de
La Viale
Chacun des pôles de La Viale vit d’un secret. Vous les découvrirez dans cet article.
La Viale Europe (1997)
Depuis dix-huit ans, des jeunes de tous pays
viennent à la Viale Europe pour y vivre, durant
quelques mois, une expérience de communauté, de prière et de simplicité de vie. Comme
(Ora et labora), l’expérience que chaque jeune
peut apporter de son pays.
La Viale Europe
205, chaussée de Wavre • 1050
Bruxelles, tél. : +32 (0)2 640 79 67
[email protected]
Béguinage Viaduc (2006)
les moines d’autrefois, la communauté prie
quatre fois par jour, au cœur du quartier européen et à côté des quartiers africains Matonge
et maghrébin. Une cinquantaine de personnes, originaires de huit pays, logent dans
la maison. Selon la coutume de La Viale, nous
voulons vivre une vie simple : tout l’entretien
et la rénovation sont faits par les jeunes. De
beaux concerts et des conférences animent
les lieux pour la plus grande joie des habitants
et amis de la Viale. Cette vie prépare les jeunes
stagiaires, futurs « fonctionnaires », à vivre
leurs responsabilités selon l’Évangile. Elle leur
offre aussi un « réseau ».
Les secrets de La Viale Europe : les quatre
offices de prière, le travail manuel partagé
Nous avons la joie de vous annoncer la naissance d’un nouveau pôle de la Communion
de La Viale : le Béguinage Viaduc, habitat
groupé chrétien collaboratif de vingt logements à côté de La Viale Europe, en face du
Parlement européen. Le « baptême » est prévu
à la Noël 2016.
Un projet : habiter ensemble pour vivre
l’Évangile au cœur du Quartier européen. Un
défi : vivre simplement, expérimenter la com-
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
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Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page24
Initiatives & Evénements
plémentarité et la solidarité dans la diversité.
Une mission : collaborer à la pastorale de
l’église.
Vingt unités d’habitation de une à six
chambres et deux maisons d’accueil social,
avec une grande mixité sociale et une variété
d’âges, une solidarité et une vie communautaire, un engagement des personnes dans la
vie de l’église du Saint-Sacrement.
Pourquoi le « Béguinage » : au xvie siècle
en Europe, des centaines de milliers de personnes vivaient dans des béguinages, dont nos
villes conservent encore de beaux sites architecturaux. « Viaduc » est le nom de la rue où
le futur Béguinage sera situé, au no 128.
des quatre côtés par la forêt. Les vaches, les
moutons, l’âne, les lapins et le chien y courent
en liberté. Le secret de ce lieu, c’est une vie
simple dans la campagne ardennaise. Des
classes de jeunes viennent y vivre leur retraite
de fin d’études et des adultes y font leur retraite
personnelle. Les résidents accueillent toute
l’année. Des réfugiés et des SDF y ont vécu des
séjours réparateurs.
La Viale Quartier Gallet
1, chemin de Vonêche • 5570 Sevry
tél. : +32 (0)82 71 42 33
[email protected]
P. Philippe Marbaix s.j.
Pour les cadeaux au « nouveau-né », un don
à la Fondation Roi Baudouin sera le bienvenu,
IBAN BE10 0000 0000 0404-BIC BPOTBEB1
avec la communication : « L82316 IXELLES Église du Saint-Sacrement La Viale Europe »
(exonération fiscale possible) ou un prêt de
cinq à huit ans avec un intérêt de 1 %.
Béguinage Viaduc
128, rue du Viaduc 128 • 1050 Ixelles
P. Guy Martinot, s.j.
[email protected]
tél. : 02 640 79 67
La Viale Quartier Gallet
(1991)
La vie à Quartier Gallet est à l’image du lieu :
une grande prairie en pente douce entourée
24
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
La Viale Opstal (1980)
Maison-chapelle fondée il y a trente-cinq
ans, construite de « briques et de broc » par la
ténacité de Pierre van Stappen s.j. et de tous
ceux qui se sont ralliés autour de lui. Les temps
forts sont certainement les célébrations eucharistiques, animées par les compagnons
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Initiatives & Evénements
jésuites, le dimanche avec les enfants et les
tout-petits, et le samedi avec les fidèles de la
Communion de partage.
La Viale Opstal
Opstalweg 49 • 1180 Bruxelles
tél. : +32 (0)2 374 76 53
[email protected]
La Viale Lozère (1968)
Chaque année, près d’un millier de personnes viennent vivre une expérience d’Évangile, soit dans le village soit en ermitage. Le
secret de la Viale Lozère, depuis plus de quarante ans ? « Les arbres et les rochers t’apprendront ce qu’aucun maître ne pourrait t’ensei-
sement d’une œuvre accomplie ;
- par une vie simple où l’argent n’a pas de
place, échapper temporairement aux ambiguïtés des classes sociales ;
- par certains versets des psaumes cités à la
chapelle, chacun peut exprimer discrètement son histoire personnelle reliée à l’Histoire sainte et ainsi partager en communauté.
La dimension communautaire est essentielle pour chacune de ces étapes. Comme le
disait un jeune à la fin de son séjour : « Le
secret de La Viale Lozère ce sont les gens qui
s’aiment » !
La Viale Lozère
FR-48800 Villefort
tél. : +33 (0)4 66 46 83 13
[email protected]
Silence, paix et prière : voilà les « secrets » qui
font vivre les pôles de La Viale.
? Olivier de Kerchove
et Guy Martinot, s.j.
gner » (saint Bernard). Cette pédagogie en
quatre temps, est proche de celle des Exercices
spirituels de saint Ignace :
- par la beauté de la nature et la fécondité de
la terre, découvrir et rencontrer Dieu Créateur avant de recevoir la révélation de Dieu
Père ;
- par le travail manuel, chacun peut redécouvrir le bienfait de l’autorité qui aide à
grandir. En contemplant le mur reconstruit,
la toiture achevée ou la rangée de plantations, il est aussi possible de connaître l’apai-
www.laviale.be
(Lettre trimestrielle de La Viale
disponible sur le site)
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
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Initiatives & Evénements
SEPAC
Les Semaines de prière accompagnée :
une « miniretraite » dans la vie
L
es contraintes de temps et d’engagement
professionnel limitent souvent les possibilités de dégager quelques jours pour nourrir sa foi, sa relation à Dieu, ou pour voir plus
clair dans une situation de vie. La Semaine de
prière accompagnée est une manière simple
et accessible de faire retraite au milieu de ses
occupations quotidiennes. La SEPAC se
déplace pour aider les groupes à organiser
cette démarche courte, intense et personnelle,
de miniretraite dans la vie.
en outre à réserver
chaque jour une
autre plage de 30
minutes pour parler de sa prière avec
un accompagnateur ou une accompagnatrice : oreille
discrète et attentive à repérer avec elle les traces
de Dieu dans sa vie.
Déroulement de la semaine
Les origines
L’initiateur de cette démarche, en 1983, est
le P. Feltre, s.j., de Loyola House, au Canada.
En passant par l’Irlande, elle est arrivée chez
nous, tant en Flandre qu’en Wallonie et à
Bruxelles.
Goûter la Parole dans
l’aujourd’hui de sa vie
La SEPAC se vit à partir d’un lieu de vie
(paroisse, communauté, mouvement, paroisse
universitaire, centre scolaire…). Elle s’adresse
à toute personne désireuse de nourrir sa relation
à Dieu et prête à s’engager dans l’expérience.
Il s’agit d’une vraie retraite, qui se déroule
dans la vie. Comme son nom le suggère, cette
semaine invite à prier la Parole. Durant cinq
jours, chaque personne s’engage à une demiheure de prière personnelle chaque jour, que
ce soit chez elle, sur son lieu de travail ou dans
une église ou chapelle voisine. Elle s’engage
26
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
Le lancement, souvent le dimanche, s’articule en trois temps : la présentation de la
démarche et de l’accompagnement ; un temps
d’entrée dans la prière ; une première rencontre du retraitant avec son accompagnant.
Le premier texte à prier est commun à tous,
mais dès le lendemain, les textes sont adaptés
aux personnes.
La semaine. Du lundi au vendredi, chaque
priant choisit le moment de la journée consacré à la prière et rejoint son accompagnant au
lieu et au temps fixé.
La clôture, le samedi suivant, est consacrée
à la relecture globale de la démarche, à un partage en petits groupes et à la mise en commun
des attentes personnelles de chacun. Cette
rencontre de clôture est ouverte à toute personne intéressée (amis, famille, voisins…)
? L’équipe coordinatrice de la SEPAC
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page27
Initiatives & Evénements
La fête des vendanges
D
ans cet article, c’est le très beau cadeau
de la rencontre de deux branches de
la famille ignatienne, grâce à la SEPAC, que
je voudrais vous partager. Désir d’être au service de l’Église, plusieurs CVX de Bruxelles
ont participé aux SEPAC de la chapelle de la
Résurrection et à celle de l’unité paroissiale
d’Etterbeek, au printemps 2014. Ensemble,
nous nous sommes mis en route vers le Seigneur sous l’œil bienveillant de l’Esprit Saint.
En une courte semaine, Il n’a pas faibli : les
fruits sont généreux et la prière de clôture
devient une véritable fête des vendanges.
A la merci d’une multitude de défaillances
possibles, les Pères de La Colombière répondent
à cet appel de la famille ignatienne. Certains le
feront par « communion par la diminution »
(Pierre Teilhard de Chardin), d’autres par l’engagement à accompagner deux ou trois personnes pendant la semaine.
Si nous récolterons des bénédictions, c’est
que ces aînés de la Colombière possèdent l’une
des choses les plus rares et les précieuses : du
temps ! Pendant la semaine de la SEPAC, ils
nous portent dans la prière et à chaque Eucharistie, la SEPAC est mentionnée dans les intentions de prière. D’autres acceptent d’accompagner, et dans leur faiblesse éclate la jeunesse
de leur être profond. Leur écoute est pleine
des fruits d’une vie rythmée par la prière, les
sacrements. Cette sagesse, cette expérience
de vie, leur permet d’entendre le doux murmure de l’Esprit Saint qui ouvre les portes.
Quelques réactions
« La SEPAC, une semaine de merveilleuses
découvertes : les couleurs et les senteurs de
l’Évangile, l’accompagnement tout en écoute
et discrétion, des textes choisis pour chacun
et qui nous rejoignent là où nous sommes, le
dialogue avec Jésus, compagnon de notre
route… »
« Le Père de la Colombière a été pour moi
un cadeau du Ciel. « Le Seigneur écoute aux
portes » et aussi vite on lui ouvre, il connaît
nos besoins et y répond. »
« La sobriété, la régularité dans les rencontres, m’ont aidé à entrer plus profondément
dans la joie. »
« J’ai fait cette expérience de sentir la présence et l’action de Dieu dans mes journées.
J’ai découvert combien mes questions étaient
importantes pour lui. »
Nous rendons grâce pour ces fruits : le vin
de la fête est bon pour nos paroisses, pour
notre apostolat en CVX, pour nos aînés dans
la famille ignatienne.
? Anne W.
CVX et SEPAC, avril 2014
Cette expérience vous tente ?
Vous souhaitez accueillir une SEPAC ?
Contactez :
Irmgard Böhm : 010 84 22 97
[email protected]
P. Pierre Ferrière :
[email protected]
La Pairelle : 081 46 81 11
[email protected]
www.lapairelle.be/spip.php?article119
Prochaine SEPAC :
du 13 au 19 mars 2016 à Laeken (Bxl)
Contact : [email protected]
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
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Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page28
Initiatives & Evénements
Les réseaux sociaux :
terre de mission
L
’an dernier, au Centre spirituel La Pairelle,
nous nous demandions comment
offrir une meilleure diffusion aux activités
proposées tout au long de l’année. Rapidement, nos regards se sont tournés vers les
réseaux sociaux : Facebook, Twitter, YouTube… Nous nous rendions compte qu’il y
avait là un formidable espace d’échanges et
de rencontres pour faire entendre la voix de
l’Évangile. En même temps, nous nous sentions intimidés par les codes et le langage de
ces nouveaux moyens de communication.
Surgit alors l’idée de nous former à cette
grammaire particulière du Web 2.0. Et pourquoi ne pas le faire avec d’autres ? Ce serait
déjà une belle manière de faire réseau. Nous
avons donc partagé à d’autres membres de la
famille ignatienne notre question et notre proposition. L’écho fut positif et enthousiaste.
C’est ainsi qu’au cours de l’automne 2015, une
formation à l’usage des réseaux sociaux a été
organisée, à laquelle ont participé quinze
« communicateurs » de différentes organisations ignatiennes : Anciens des collèges,
Centre Avec, CVX, Éditions jésuites, église
Saint-Jean Berchmans, IET, JRS-Belgium, La
Pairelle, Lumen Vitae, Réseau jeunesse, Service de communication des Jésuites.
Une belle découverte pour moi qui me sentais analphabète en la matière. Outre une
connaissance accrue sur les entrailles de Facebook, j’en retiens surtout une invitation à la
créativité et au déplacement que suppose la
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Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
mission en terre étrangère : ne restons pas
embastillés dans notre
langage propre mais
cherchons plutôt à
nous glisser dans la
peau de ceux que nous
voulons toucher, à communiquer avec les mots
de ceux qui ont soif du trésor que nous portons
mais qui ne le savent sans doute pas… La communication sur les réseaux sociaux n’est pas à
sens unique : le message que je transmets, je
l’expose, j’accepte qu’il soit commenté, aimé
ou vilipendé, que d’autres s’en emparent et le
transmettent à leur tour. Voilà un risque d’incarnation à prendre à la suite du Verbe, Dieucommunication, qui se fait chair. Les réseaux
sociaux nous offrent une merveilleuse opportunité de descendre de la « chaire de vérité »
et de nous ouvrir au dialogue.
? Christophe Renders, s.j.
Quelques pages et groupes Facebook
d’inspiration jésuite à découvrir :
jesuites.be, Famille ignatienne,
Anciens élèves des Collèges jésuites de
Belgique francophone, Centre Avec,
Fidélité-Éditions jésuites, Église SaintJean Berchmans, IET-Institut
d’Études théologiques, JRS Belgium,
La Pairelle, Lumen Vitae
international, Réseau Jeunesse, etc.
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page29
Initiatives & Evénements
30 ans du CRIABD
Le dimanche 22 novembre 2015, le Centre religieux d’information et d’analyse de la BD (CRIABD)
fêtait ses 30 ans. Cet événement, prévu de longue date, débutait par la Messe festive des artistes à
12 h 30 en la cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles présidée par le Fr. Alain Arnould, o.p.,
aumônier des artistes. Ensuite, le doyen Claude Castiau nous invitait tous à un buffet campagnard
dans ses salons. De 15 h 00 à 18 h 00 a eu lieu une conférence, une remise de prix, des expos et une
rencontre avec des dessinateurs.
L
e 22 novembre, c’était aussi neuf jours
après les attentats de Paris, l’alerte 4 de
« menace imminente » a marqué de son em preinte les festivités. Si la Messe des artistes fut
maintenue, des invités ont eu peur de s’y rendre.
Et le Centre belge de la BD (musée de la BD,
rue Sables, non loin de la cathédrale), qui devait
nous accueillir l’après-midi, a dû fermer ses
portes. Un « plan B » a toutefois permis de
réunir la soixantaine de participants dans les
locaux du Centre international d’études et de
la formation religieuse Lumen Vitae, situé dans
un quartier d’Ixelles plus sécurisé.
Les dédicaces de Jean-François Kieffer,
Gaëtan Evrard, Dominique de Haan, Serdu,
Lévi Lemaire et Béatrice Beaumarais ont
enchanté les petits comme les grands. Une
nouvelle expo de six dérouleurs sur saint François d’Assise, créés pour l’occasion, et un
La Messe des artistes
Jean-François Kieffer et son Loupio
« Gabriel » collector distribué à chaque invité
firent la joie de tous. Le Père Michel Manguy,
Doyen d’Angoulême, a parlé de 75 ans de BD
chrétiennes et de ses souvenirs, devant un
public attentif où se trouvaient six de ses
paroissiens angoumoisins. Le président du
CRIABD, Philippe de Mûelenaere, a remis le
prix du 30e anniversaire à Jean-François et
Fabienne Kieffer.
Le verre de l’amitié a clôturé cette journée où
l’on oubliait les blindés et les militaires dans les
rues et la peur véhiculée par les médias. La veille,
devant un groupe de trente invités, le clown
Gabidou, venu de Suisse avec son fils Dimitri,
nous avait déjà persuadés, avec humour, de
suivre Jésus, même comme 72e disciple.
Quelques-uns continueront la fête à Angoulême
fin janvier 2016. Rendez-vous à tous les autres
pour le 31e anniversaire et les suivants !
? Roland Francart, s.j.
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
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Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page30
Vie & Partenariat
Mgr Joseph De Kesel
Nouvel archevêque de Malines-Bruxelles
Le 12 décembre dernier, Mgr De Kesel a mis en évidence ses priorités, dans sa première homélie prononcée à Malines en tant qu’archevêque : une grande joie, mais aussi une grande responsabilité.
« La joie caractérise le chrétien »
Car la joie est ce qui caractérise le chrétien,
a estimé le nouvel archevêque. « À la question :
“Que devons-nous faire ?”, la réponse de Jean
est étonnante. Il ne demande rien d’extraordinaire ou de sensationnel. Partage ce que tu as.
Il ne faut pas donner tout, mais donne de ce
que tu as. Cela vaut pour le vêtement, cela vaut
aussi pour la nourriture : partage ton superflu.
Et aux collecteurs d’impôts, il ne demande pas
d’abandonner ce métier mais “n’exigez rien de
plus que ce qui vous est fixé”. Et aux soldats, Il
demande simplement : ce que tu fais, fais-le
correctement, sans abuser de ta position, sans
recours à la violence arbitraire (Lc 3, 10-18) ».
Le successeur de Mgr Léonard dit ne pas
vouloir d’une Église qui se replie sur elle-même
mais au contraire d’une Église qui partage les
joies et les souffrances de ce monde. « Solidaire
du sort réservé aux humains, quels qu’ils soient.
[…] Nous estimer et nous respecter les uns les
autres. Proclamer cette miséricorde de Dieu
et appeler au respect et à l’amour, voilà la mission de l’Église. Voilà l’espace qu’elle recherche
dans notre société pluraliste et moderne. Rien
de plus, mais aussi rien de moins. C’est dans
une culture sécularisée, qu’elle peut et qu’elle
doit faire entendre sa voix. Et cela d’autant plus
qu’un fondamentalisme religieux constitue à
l’heure actuelle une menace vraiment réelle »,
a-t-il ajouté.
30
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
Mgr De Kesel appelle les chrétiens à ne pas
être indifférents face aux autres, particulièrement envers les pauvres, les personnes plus
vulnérables dont celles qui fuient les guerres
et les violences. Pour lui, la mondialisation de
l’indifférence constitue actuellement la menace
la plus sérieuse. Il demande aux chrétiens de
respecter les convictions religieuses et philosophiques de chacun. Il invite à ne jamais
oublier que nous sommes des humains comme
les autres. « Celui qui est baptisé ne se distancie
pas des autres. Nous sommes renvoyés à la responsabilité et à la solidarité que nous partageons avec tous les hommes, de quelque religion ou conviction qu’ils soient », a-t-il conclu.
? Jean-Jacques Durré de Cathobel
avec Tommy Scholtes, s.j.
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page31
Vie & Partenariat
Année de la
Miséricorde
Durant cette Année jubilaire, nous sommes invités à nous ouvrir à la Miséricorde divine. Petit rappel
de ce que sont les « œuvres de miséricorde » et informations pratiques sur le Jubilé.
Un apostolat missionnaire
de miséricorde
L’Église a pour mission d’annoncer la miséricorde de Dieu, cœur battant de l’Évangile,
qu’elle doit faire parvenir au cœur et à l’esprit
de tous. Elle adopte l’attitude du Fils de Dieu
qui va à la rencontre de tous, sans exclure personne. De nos jours, où l’Église est engagée
dans la nouvelle évangélisation, le thème de
la miséricorde doit être proposé avec un
enthousiasme nouveau et à travers une pastorale renouvelée.
La vérité première de l’Église est l’amour
du Christ. L’Église se fait servante et média-
trice de cet amour qui va jusqu’au pardon et
au don de soi. En conséquence, là où l’Église
est présente, la miséricorde du Père doit être
manifeste. Dans nos paroisses, les communautés, les associations et les mouvements,
en bref, là où il y a des chrétiens, quiconque
doit pouvoir trouver une oasis de miséricorde.
Des œuvres corporelles et
spirituelles de miséricorde
Au cours de cette Année sainte, nous pourrons faire l’expérience d’ouvrir le cœur à ceux
qui vivent dans les périphéries de notre exis-
Rome, ouverture de la Porte sainte par le pape François
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
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Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page32
Vie & Partenariat
tence, que le monde moderne a souvent créées
de façon dramatique. Combien de situations
de précarité et de souffrance n’existent-elles
pas dans le monde d’aujourd’hui ! Au cours
de ce Jubilé, l’Église sera encore davantage
appelée à la solidarité et à l’attention. Ne tombons pas dans l’indifférence qui humilie, dans
l’habitude qui anesthésie l’âme et empêche de
découvrir la nouveauté, dans le cynisme destructeur. Ouvrons nos yeux pour voir les
misères du monde et entendons le cri des
frères et sœurs qui appellent à l’aide.
Puisse le peuple chrétien réfléchir, durant le
Jubilé, sur les œuvres de miséricorde corporelles
et spirituelles. Ce sera une façon de réveiller
notre conscience souvent endormie face au
drame de la pauvreté, et de pénétrer toujours
davantage le cœur de l’Évangile, où les pauvres
sont les destinataires privilégiés de la miséricorde divine. Redécouvrons les œuvres de miséricorde corporelles : donner à manger aux affamés, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir
ceux qui sont nus, accueillir les étrangers, assister les malades, visiter les prisonniers, ensevelir
les morts. Et n’oublions pas les œuvres de miséricorde spirituelles : conseiller ceux qui sont
dans le doute, enseigner les ignorants, avertir
les pécheurs, consoler les affligés, pardonner
les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants
et pour les morts.
Au terme de notre vie, aurons-nous donné
à manger à qui a faim et à boire à qui a soif ?
Aurons-nous accueilli l’étranger et vêtu celui
qui était nu ? Aurons-nous pris le temps de
demeurer auprès de celui qui est malade et prisonnier ? (Mt 25, 31-45). De même, il nous sera
demandé si nous avons aidé à sortir du doute
qui engendre la peur, et bien souvent la solitude ;
si nous avons été capables de vaincre l’ignorance
dans laquelle vivent des millions de personnes,
surtout des enfants privés de l’aide nécessaire
32
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
pour être libérés de la pauvreté, si nous nous
sommes faits proches de celui qui est seul et
affligé ; si nous avons pardonné à celui qui nous
offense ; si nous avons rejeté toute forme de rancœur et de haine qui porte à la violence ; si nous
avons été patients à l’image de Dieu, si patient
envers nous ; si enfin, nous avons confié au Seigneur, dans la prière nos frères et sœurs. N’oublions pas les paroles de saint Jean de la Croix :
« Au soir de notre vie, nous serons jugés sur
l’amour ».
Extraits du livret
du pèlerin, Année
de la Miséricorde,
LICAP, 2015
www.licap.be
En Belgique et au Luxembourg
Une démarche de miséricorde ou un parcours de pèlerinage peut être vécu dans les
cathédrales, basiliques et certaines églises
de Belgique. Au total, 46 églises sont
concernées. Au Luxembourg, la cathédrale, la basilique d’Echternach et l’église
des Trinitaires, à Vianden, proposent une
démarche similaire. A cette occasion, des
prêtres, et notamment des jésuites,
accueillent les pèlerins pour le sacrement
de réconciliation et pour donner l’indulgence du Jubilé de la Miséricorde.
www.im.va
www.misericordia.be
www.cathobel.be
www.cathol.lu
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Vie & Partenariat
En route
vers Pâques
Les Éditions jésuites
L
’Année sainte de la Miséricorde s’est
ouverte le 8 décembre, peu après les
événements dramatiques qui ont secoué
l’Hexagone. Aujourd’hui, plus que jamais, la
miséricorde est ce dont le monde a tant besoin.
Afin de mieux comprendre cette compassion
et ce pardon, Fidélité propose à ses lecteurs
deux ouvrages.
Le premier, préfacé par
le cardinal Danneels, a
pour titre 100 textes sur la
miséricorde. Il s’agit d’un
recueil de textes du pape
François sur la miséricorde, thème qui lui a toujours été cher. Sa devise
n’était-elle pas déjà, lorsqu’il était évêque, Miserando atque eligendo
(« il le regarda avec un sentiment d’amour et
le choisit »), faisant allusion à la miséricorde
de Jésus lorsqu’il appelle saint Matthieu. La
miséricorde et l’amour ont en effet partie liée.
Le second ouvrage,
« Que penser de… ? » La
miséricorde, de Philippe
Cochinaux, nous rappelle
que la miséricorde est l’essence même de Dieu.
L’auteur aborde ensuite les
questions éthiques de
l’échec et de la transgres-
sion ainsi que la manière pastorale de les
accompagner.
De nombreux chrétiens, lorsqu’ils parlent de
la miséricorde divine,
mais aussi de bien d’autres
sujets, semblent avoir de
la peine à rendre compte
de leur foi. Cette difficulté,
lancinante, Dominique
Degoul la prend à bras-le-corps dans son
Schéma de la foi chrétienne. À l’usage de ceux
qui ne savent pas par où commencer. Éminemment pédagogique, cet ouvrage est destiné aux chrétiens qui cherchent à comprendre
ce qu’ils croient ; à ceux qui, encombrés et
comme empêchés par les vieux schémas dont
ils ont hérité sans inventaire, ont perdu la joie
d’en témoigner ; à ceux dont l’espérance est
en contradiction avec ce qu’ils s’imaginent
devoir croire.
François
Durand,
quant à lui, nous invite à
réfléchir sur Le témoignage du Ressuscité :
contribution à une théologie fondamentale de l’expérience pascale. Comment dire aujourd’hui que
Dieu agit sans tomber
dans un mauvais providentialisme ou dans
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
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Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page34
Vie & Partenariat
un fidéisme trompeur ? Comment rendre
compte de la puissance actuelle de la Résurrection ? L’auteur répond en se situant au plus
près du nœud où s’agencent la christologie et
l’ecclésiologie, notamment chez Karl Barth.
La résurrection de Jésus est ici considérée,
depuis Pâques jusqu’à Pentecôte, à la charnière
de l’évangile de Luc et des Actes des apôtres.
Pour reconnaître cette
présence de l’Esprit dans
la vie de tous les jours et y
répondre concrètement,
nous conseillons la lecture
d’un manuel pratique paru
dans la collection « Vie
chrétienne » : Con duits par
l’Esprit. Devenir des con tem platifs dans l’action, de Richard J. Hauser.
Les lecteurs désireux d’une union plus profonde avec Dieu par la fidélité quotidienne à
l’Amour et dans le service du frère y trouveront
conseils et méthodes traduisant l’idéal apostolique d’Ignace de Loyola de « trouver Dieu
en toutes choses ». éologie de l’Esprit Saint
et principes ignatiens du discernement des
esprits et de la découverte de la volonté de Dieu
sont explicités de manière simple et claire. En
complément, les exercices proposés par l’auteur
permettent une relecture personnelle de notre
chemin sous la conduite de l’Esprit.
Toujours dans la collection « Vie chrétienne »,
après le premier tome
publié il y a quelques mois,
voici le second volume de
Pour que vous croyiez. Les
récits dans l’évangile selon
saint Jean. Ces deux ou vrages ont vu le jour à partir d’une série de causeries faites par PierreMarie Hoog, s.j., aux paroissiens de SaintIgnace, à Paris, sur les récits de saint Jean. En
34
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
habitant ces récits, le P. Hoog invite le lecteur
à se demander jusqu’où va l’engagement de sa
vie pour le Dieu de Jésus Christ.
Dieu est toujours présent, au cœur même de la
maladie et des souffrances, Il est avec nous,
comme en atteste Christian Vinel dans son récit
poignant La maladie peut
faire grandir. Témoignage
et réflexions, préfacé par
Mgr Jean Kockerols. « Que me reste-t-il à
vivre ? Quelques mois sans doute, sauf
miracle, ce que je n’écarte pas car Dieu reste
le Maître de la vie et de la mort. Je souhaite ne
pas subir d’acharnement thérapeutique ni
souffrir. Je voudrais prendre le temps de revoir
ceux que j’aime. Comme je suis vite fatigué,
je me limite à une rencontre par jour, afin de
profiter de leur présence aimante, comme de
celle omniprésente de Dieu. Je tiens donc à
rester ouvert à son Amour dans toutes les
petites choses de la vie. Autrement dit, il est
bon de vivre de la joie que Dieu suscite par sa
présence tout au fond de notre cœur. C’est une
« joie imprenable » ! »
Mots de Dieu pour les
maux de la vie, d’Agnès
ill, est aussi un livre
plein de réconfort. Évoquant des situations
vécues, l’auteur nous
montre combien le Seigneur tout Amour ne
demande qu’à aimer chacun d’entre nous et espère que chacun, tel qu’il
est, se laissera aimer et L’aimera, sans attendre
d’être parfait, malgré ses faiblesses, ses lâchetés, ses misères, malgré les vicissitudes de la
vie, ses angoisses et ses souffrances.
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page35
Vie & Partenariat
Encore dans le do maine de la théologie pratique, Un christianisme
infiniment précieux. Mé langes de théologie pratique offerts au Père André
Fossion a vu le jour, sous
la direction d’Henri Derroitte, Jean-Paul Laurent
et Gilles Routhier. Cet ouvrage rend hommage
au P. Fossion qui fut directeur du Centre
Lumen Vitae et président de l’Équipe européenne de catéchèse. Signe du rayonnement
international de ses travaux, ses collègues les
plus réputés, issus de plusieurs continents et
pays occidentaux, ont voulu contribuer à cet
hommage.
L’ouvrage collectif,
Paroles de foi et réalités
éthiques. Quelles voies et
quelles voix, s’interroge
quant à lui sur le regard
théologique que l’on peut
apporter à des questions
éthiques de plus en plus
complexes, sur fond d’actualité brûlante, et sur les mutations qui peuvent en résulter dans un contexte marqué par
l’héritage chrétien, souvent oublié ou mal
invoqué.
La revue Lumen Vitae
propose une réflexion
indispensable dans son
numéro consacré à « L’É glise au défi de l’interculturalité ». Si l’Église a été
confrontée à l’interculturalité à de nombreuses
reprises au long de son
histoire, cette fois, il ne s’agit plus de la prédominance d’une seule culture mais plutôt des
rapports nouveaux entre les cultures diffé-
rentes qui la composent. Ce numéro de Lumen
Vitae entend éclairer cette situation de l’Église
d’aujourd’hui.
L’interculturalité nous
amène tout naturellement
à penser au dialogue
interreligieux qui ne peut
être vraiment fécond sans
une connaissance approfondie de la religion de
son interlocuteur. « Que
penser de… ? » L’islamisme d’Emilio Platti étudie le radicalisme
musulman, appelé « islamisme », qui est à
mettre en lien avec la pluralité de groupes et
de mouvements qui se rattachent à l’islam.
Bien que multiforme, il a des bases idéologiques assez claires : il s’agit de revitaliser la
communauté musulmane, trop longtemps
obsédée par la modernité à l’occidentale. Pour
atteindre ce but, les islamistes propagent une
identité simple, avec une pratique bien définie,
qui rendrait la communauté musulmane
homogène, en éliminant toute pluralité — or,
l’islam est amplement pluriel — et en usant
parfois d’une violence extrême. Les mouvements qui adhèrent à ce courant de pensée et
d’action se caractérisent par un exclusivisme
excessif, qui n’est pas uniquement anti-occidental.
Dans un tout autre
registre, celui de l’enfance,
nous voudrions vous présenter L’enfant théologien.
Godly Play : une pédagogie de l’imaginaire de
Richard Gossin. Godly
Play est apparu au cours
de ces trente dernières
années comme une vraie promesse ensoleillée
et vivifiante dans le paysage œcuménique de
la théologie et de la pédagogie. Si Godly Play
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
35
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page36
Vie & Partenariat
s’est propagé dans les pays anglophones et
nordiques, il est encore discret en France et
en Belgique. Mais plus que les frontières linguistiques, c’est la référence au jeu, la redéfinition des relations éducatives ainsi que le
recours à l’imaginaire qui ont fait obstacle.
Obstacle que l’auteur aimerait contribuer à
lever grâce à son ouvrage.
Déjà le temps du Carême est venu. Un
temps béni pour arrêter quelque peu la course
effrénée vers la productivité, le rendement,
les résultats…
Cinq minutes pour
Dieu. Carême 2016, de
l’Unité pastorale NotreDame-des-Champs de
Hannut, nous propose de
nous recentrer sur l’essentiel, de remettre Dieu au
centre de nos vies, d’accorder du temps à la prière…
www.editionsjesuites.com
36
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
Arrêtons-nous un moment pour Le rencontrer.
Arrêtons-nous pour L’entendre et Lui parler.
Offrons-Lui — offrons-nous — cinq minutes,
cinq toutes petites minutes, environ un demicentième de notre temps
disponible chaque jour.
Anne Brisbois nous
invite à l’accompagner
tout au long du chemin à
travers Cheminons en semble vers Pâques. Calendrier de Carême 2016.
Les Éditions jésuites vous souhaitent une
route paisible et heureuse en compagnie de
livres à foison !
? Nadège Guillaume
Communication & Promotion
des Éditions jésuites
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page37
Jésuites & Jeunes
Jésuite en formation
Témoignage
Quentin Coppieters ’t Wallant, scolastique belge, est à Paris depuis septembre 2015. Il achève au
Centre Sèvres (Facultés jésuites) le premier « cycle intégré de philosophie et théologie », soit les 4e
et 5e années d’études. Il nous parle de son quotidien et rappelle le parcours de formation du jésuite.
M
e voici donc de retour en France. Pour
rappel, la vie de jésuite commence
par deux années de noviciat, le temps pour le
novice de mûrir avec toute la profondeur
requise son choix d’entrer dans la Compagnie.
Ce temps révolu, commencent les études en
vue de la prêtrise. Ces études comprennent la
philosophie et la théologie, sur une durée de
cinq ans. J’étudie ces matières au Centre Sèvres
(Facultés jésuites, Paris VI). Je suis maintenant
dans la quatrième année de ce parcours
d’études. Je suis « de retour en France », à
Vanves, au sud-ouest de Paris, puisque je
reviens de Madrid — où j’ai séjourné durant
un an pour l’équivalent d’un programme
« Erasmus ».
Cette quatrième année à Sèvres est aussi
communément appelée « l’année du mémoire », puisqu’une partie importante du
temps d’études sera consacrée à l’approfon-
Quentin Coppieters ’t Wallant
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
37
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page38
Jésuites & Jeunes
La messe qui prend son temps à l’église Saint-Ignace
dissement d’une thématique. Idéalement,
celle-ci fera la synthèse entre différents points
d’attention du parcours d’études. Tel est mon
cas. J’approfondis en effet ce que l’on peut
entendre par « providence divine » aujourd’hui, sous l’angle de la prière de demande :
Demander à Dieu ? Qu’attendre en réponse ?
L’« accouchement » du travail est prévu pour
ce mois de mars 2016…
Le parcours à Sèvres laisse également une
certaine marge de temps pour suivre l’une ou
l’autre formation spécifique à l’extérieur. C’est
ainsi que je me forme à la musique au conservatoire de Vanves.
Si les études sont ma mission principale,
elles seraient incomplètes et probablement
déconnectées de la vie réelle sans quelque activité de terrain. C’est toute la raison d’être de
mon envoi en mission apostolique. Mon principal champ d’activité apostolique est l’aumônerie auprès des étudiants de Supélec, « grande
école d’ingénieurs française, […] la référence
dans le domaine des sciences de l’information,
de l’énergie et des systèmes : informatique,
télécommunications, électronique, traitement
du signal, automatique, génie électrique… ».
Le terme « grande école » signifie notamment
un recrutement des étudiants sur la base d’un
concours, en vue d’une formation de haut
38
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
niveau. J’ai donc une mission d’aumônier auprès des
étudiants de cette école, en
collaboration avec d’autres
jésuites, et en réseau avec les
aumôneries des autres
grandes écoles. L’école
Supélec se situe sur le plateau de Saclay, (un peu au
sud de Paris). Actuellement,
l’activité la plus emblématique est la réunion régulière autour du livre « Joie
de croire, joie de vivre », de Fr. Varillon, s.j.
Un livre qui forme au contenu de la foi tout
en interpellant le lecteur intérieurement. C’est
l’occasion aussi de prendre un simple temps
de partage et de fraternité. Figurent également
au programme de ma mission d’aumônier, et
ce, avec les autres « CGE » (chrétiens des
grandes écoles), le week-end de rencontre
nationale, le pèlerinage à Chartres, l’Ascension
au Mont Saint-Michel, les JMJ de Cracovie,
et d’autres projets en cours de détermination.
J’assure encore une participation régulière
à l’équipe musique de la messe des jeunes à
l’église Saint-Ignace de Paris, la fameuse
« messe qui prend son temps » ou « MT », dont
la liturgie de la Parole est déployée dans le
temps et inclut une longue intériorisation. La
musique contribue fortement à l’atmosphère
de prière et de rencontre de la célébration.
Aussi, les diverses compétences musicales
(acquises ou en cours d’acquisition) en chant,
instruments et direction sont chaleureusement sollicitées. Et comme musiciens, c’est
tout simplement une heureuse manière de se
rencontrer en se mettant au service des autres.
? Quentin Coppieters ’t Wallant, s.j.
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page39
Jésuites & Jeunes
Pour les jeunes
Les jésuites proposent des activités nombreuses et variées pour les jeunes. Festival Choose Life,
Journées mondiales de la Jeunesse : voici quelques suggestions proposées aux 16-35 ans, pour le
printemps et l’été 2016. Enfin, la brochure Horizons pour tes vacances 2016 du Réseau Jeunesse
vient de paraître. Voilà plein d’idées alliant plaisir, détente… et sens !
Festival Jeunes « Choose Life »
du 4 au 8 avril 2016
Depuis 13 ans, le Festival Choose Life réunit
une centaine de jeunes chrétiens de Bruxelles,
de Wallonie et de Flandre, offrant l’occasion
à chacun d’oser vivre des temps forts de prière,
de fête, de musique et de concerts, des témoignages, des ateliers sportifs et artistiques, et
des partages. Il offre un visage d’Église jeune
et dynamique.
Du 4 au 8 avril 2016, à Soignies (Hainaut)
P. Éric Vollen, s.j.
tél. : 0474 45 24 46
P. Xavier Léonard, s.j.
tél. : 0499 25 73 94
[email protected]
www.festivalchooselife.be
Horizons pour tes vacances 2016 :
c’est parti !
Horizons pour tes vacances, c’est la brochure
de présentation des activités du Réseau Jeunesse. Quelques chiffres pour vous présenter
son programme : 35 activités d’année et d’été,
170 animateurs et 3.500 jeunes participants.
Pour découvrir le programme complet de
l’année 2016, rendez-vous sur le site
www.reseaujeunesse.be. Pour recevoir gratuitement un ou plusieurs exemplaires de la
brochure, contactez le Réseau Jeunesse. À diffuser sans modération dans votre paroisse,
votre école ou auprès des jeunes que vous
côtoyez !
Partir aux JMJ de Cracovie avec
les jésuites : MAGIS
Petit rappel des trois formules pour participer aux JMJ 2016.
1. MAGIS : avec 2000 jeunes du monde entier,
du 14 juillet au 2 août 2016, pour les 18-30 ans.
2. Avec les diocèses de Belgique francophone.
Rencontres et échanges, moments de vie en
famille, services aux quatre coins du diocèse
de Lublin, du 16 juillet au 2 août 2016, pour
les 16-30 ans.
3. Formule express à Cracovie, du 28 juillet
au 1er août 2016, pour les 18-30 ans.
P. Benoît Willemaers, s.j.
0486 79 97 23
[email protected]
P. Jean-Louis Van Wymeersch, s.j.
0472 496 457 [email protected]
www.reseaujeunesse.be/jmj2016
www.facebook.com/jmj2016.sj.be
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
39
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page40
La Compagnie en Europe et dans le monde
Visite du pape
au Kenya
Le Père Étienne Triaille, qui travaille à la nonciature de Nairobi, relate la visite du pape François dans
la capitale kenyane. Le pape s’est notamment rendu au bidonville de Kangemi et dans la paroisse
Saint-Joseph, tenue par les jésuites.
E
n novembre dernier, le pape François a
passé deux journées à Nairobi, à la joie
de toute la population kenyane. Le programme, préparé en accord avec les autorités
du Vatican, le nonce apostolique au Kenya et
les autorités locales, s’est parfaitement déroulé.
Soulignons d’abord l’engagement des autorités publiques qui ont voulu faire de cette
visite un événement national. Tout avait été
mis en œuvre, même financièrement, pour
en faire un succès. Le président Uhuru
Kenyatta et son épouse, fidèles catholiques,
ont tenu à être présents à quasi toutes les acti-
40
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
vités. La soirée du 25 novembre, jour de l’arrivée du souverain pontife, fut réservée aux
rencontres officielles : le Président et le gouvernement, les membres de l’Assemblée nationale et le corps diplomatique.
Mais le pape avait aussi souhaité rencontrer
les responsables d’autres confessions religieuses, les membres du clergé, des religieux
et religieuses, sans oublier les jeunes et les
habitants les plus pauvres des bidonvilles.
Le 26 novembre, le pape François a rencontré une délégation d’une cinquantaine de
représentants des cultes, à la nonciature apos-
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page41
La Compagnie en Europe et dans le monde
Le pape François salue le P. Étienne Triaille
tolique où il résidait. Nairobi est en effet une
ville ouverte et tolérante, où l’on rencontre un
grand nombre de confessions, chrétiennes ou
autres. Les membres des communautés religieuses et du clergé ont rencontré le pape à
l’école Sainte-Marie. Tous ont été marqués par
l’appel exigeant de son intervention. Le témoignage religieux reste de première importance
et doit être donné dans toute sa vérité.
La rencontre avec des milliers de jeunes,
au grand stade de Kasarani, avait été préparée
avec soin à travers les diocèses. Les questions
à soulever et les attentes des jeunes furent présentées par deux jeunes, fille et garçon, qui
l’ont fait avec grande maîtrise. Tous les échos
ont souligné le sérieux et la qualité de leurs
présentations. Le pape, fidèle à sa réputation,
s’est donné de tout cœur, malgré une fatigue
apparente. C’est le moment où la jeunesse en
lui reprend le dessus et donne à son message
un impact marqué. Il a invité les jeunes à se
donner avec joie au service des plus pauvres.
La paroisse Saint-Joseph Ouvrier, gérée par
les jésuites, avait été retenue pour accueillir
les délégués des nombreux bidonvilles de Nai-
robi. Plus d’un millier furent
envoyés par leurs paroisses
respectives. Les quelque cinquante jésuites de Nairobi
s’y sont retrouvés pour une
rencontre privilégiée avec le
pape. Cela leur a valu des
mots d’encouragement et
une photo de groupe avec le
pape, ancien de la Compagnie de Jésus.
L’événement central de la
visite, fut assurément la
grand-messe solennelle du
26 novembre. Plus de
800 000 personnes se sont
rassemblées au campus de
l’Université de Nairobi malgré la pluie. Près
de 400 prêtres ont concélébré la messe. Une
répétition avait même été organisée la veille
pour la distribution de la communion ! La célébration, minutieusement préparée, s’est donc
déroulée dans l’ordre et la paix. A travers son
message, le pape invita les chrétiens du Kenya
à approfondir la vie de famille, cellule d’une
société paisible et épanouie.
A noter enfin, la visite au Quartier général
des Nations Unies pour l’Environnement et
pour l’Habitat. Le pape François y a planté un
arbre, selon une coutume bien établie et pleine
de symboles, et s’est adressé aux ambassadeurs
et représentants de nombreux pays. Son insistance en faveur d’un accord à la COP21 qui se
tenait peu après à Paris, a convaincu les participants de l’engagement sérieux du pape François pour la sauvegarde de la « maison commune de l’humanité ».
? Étienne Triaille, s.j.
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
41
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page42
La Compagnie en Europe et dans le monde
Le P. Vincent Lebbe
Vu par Olivier Lardinois, s.j.
Originaire de Bruxelles et membre de la Compagnie depuis 1986, le P. Olivier Lardinois, s.j., est
membre de la Province de Chine. Il est actuellement responsable de la formation des jeunes jésuites
de cette Province et il enseigne la théologie. Au cours d’un séjour en Belgique, il a participé à un
colloque sur le P. Vincent Lebbe. Il nous présente ici quelques réflexions sur la pensée et l’œuvre de
ce missionnaire belge en Chine.
D
eux colloques universitaires ont récemment eu lieu pour rendre hommage au
P. Vincent Lebbe, à l’occasion du 75e anniversaire de son décès. Ce missionnaire belge,
lazariste, né à Gand en 1877 et mort à Chongqing en 1940, occupe une place particulière
dans l’histoire de l’Église en Chine, tant il est
resté dans les mémoires comme un grand avocat de l’ordination des premiers évêques
autochtones, le fondateur d’un quotidien
patriotique très populaire dans la Chine du
nord des années 1920, l’initiateur de deux congrégations religieuses locales toujours fort
actives, et le promoteur d’une devise choc
encore enseignée dans les grands séminaires
de la Chine populaire contemporaine : « Sacrifice plénier, amour authentique, joie quotidienne ».
Le premier colloque, organisé par le département de littérature française de l’Université
catholique Fujen, à Taipei, les 27 et 28 novembre
derniers, s’est attaché aux fondements et développements humanistes, culturels et spirituels
de la pensée et de l’œuvre du P. Lebbe. La première journée, consacrée aux recherches
menées par des chercheurs taiwanais ou étrangers, a été marquée par une intervention du
supérieur majeur local des lazaristes, le prêtre
indonésien Bintoro Kunsko, qui insista sur la
réhabilitation du missionnaire belge au sein
42
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
de sa congrégation. La deuxième journée a
donné la parole aux représentants et experts
des quatre fondations initiées par le P. Lebbe
au service de l’Église de Chine : les Petits Frères
de Saint Jean-Baptiste (CSJB), les Petites Sœurs
de Sainte érèse de l’Enfant Jésus (CST), la
Société des Auxiliaires de Missions (SAM) et
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page43
© www.vincentlebbe.org
La Compagnie en Europe et dans le monde
lique chinoise ; l’œuvre du
missionnaire belge s’avère
un excellent exemple d’inculturation de la foi et de
promotion de la justice au
service d’une population
locale en crise ; bien des
aspects méconnus de l’héritage du Père Lebbe méritent une redécouverte : son
lien avec l’action catholique
internationale de la première partie du xxe siècle,
sa contribution au dévelop1918 à Shaoxing : le P. Vincent Lebbe brandissant un numéro d’I-che-pao (« le bien
pement des médias chinois,
public »), entouré de trois prêtres chinois
l’originalité des constitucelle des Auxiliaires Féminines Internationales
tions des deux congrégations religieuses
(AFI).
autochtones qu’il a fondées, la spiritualité aposLe deuxième colloque a été organisé le
tolique et la remarquable pédagogie qui se
10 décembre dernier par le Centre de recherdégage de son abondant courrier, etc.
che Vincent Lebbe de l’Université catholique
Les actes du colloques feront prochainede Louvain et a rassemblé quelque 80 audiment l’objet d’une publication bilingue franteurs à Louvain-la-Neuve pour une série de
çaise-chinoise sous la direction des profesconférences à orientation plus théologique et
seurs Arnaud Join-Lambert, Isabelle Parmenpastorale : une solide description du contexte
tier, Paul Servais, Éric de Payen et Shen
ecclésial dans lequel a mûri la vocation
Chung-heng.
missionnaire de Vincent Lebbe par Mgr JeanPierre Delville, évêque de Liège ; deux ré? Églises d’Asie
flexions sur l’actualité du missionnaire belge
avec
dans le contexte ecclésial chinois contem Olivier Lardinois, s.j.
porain par Olivier Lardinois (faculté de théologie de Fujen) et Jean-Pierre Wieger (centre
de recherche en études chinoise de Pékin) ;
enfin une présentation de l’ecclésiologie du
Père Lebbe et de sa missiologie, respectivement présentée par Joseph Famerée et Henri
P. Olivier Lardinois
Derroitte (faculté de théologie de l’UCL).
Les conclusions de ces colloques ouvrent
de nouveaux horizons pour de futures
recherches : la pensée et l’action du P. Lebbe
constituent un excellent antidote contre une
récurrente tentation de repli de l’Église catho-
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
43
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page44
Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene
LA PAIRELLE
Centre spirituel ignatien
25, rue Marcel Lecomte
5100 Wépion
081 46 81 45 & 081 46 81 11
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www.lapairelle.be
DURANT LE TEMPS PASCAL
◆ Les mardis 15 mars, 12 avril, 10 mai, 7 juin.
Après-midi « Pause arc-en-ciel » – Pendant le
temps pascal, prendre un après-midi de pause
avec un texte de l’Écriture, vivre un moment
d’intériorité et d’expression artistique. Se laisser rejoindre par le Christ, laisser la vie jaillir
et déployer l’arc-en-ciel des couleurs de notre
prière. Possibilité de participer à une ou plusieurs séances. Avec : Dominique Bokor-Rocq,
aquarelliste, et Sr Renée Parent ssmn.
MARS 2016
◆ Du Ve. 18 au Di 20 mars. « Comment faire
des choix dans sa vie ? » Pour les 18-35 ans –
Des outils pratiques pour bien poser ses choix,
petits et grands, dans la vie : études et profession, relations amicales ou amoureuses, orientations de vie. Enseignements, témoignages et
échanges alterneront dura le week-end. Accompagnement à propos de ses choix du moment. Avec : Marie-Pierre et Denis Latour,
P. Eric Vollen, s.j.
◆ NEW ! Du Me. 23 au Di 27 mars. « Resucito !
Semaine sainte » pour les jeunes professionnels jusqu’à 35 ans – Vivre et célébrer ensemble le Triduum pascal : accueillir les signes
de « l’amour jusqu’à la fin » le jeudi, marcher
sur le chemin de la Croix le vendredi, demeurer près de la tombe le samedi, et vivre la joie
du Ressuscité au cœur de la nuit de Pâques.
Avec : Sr Fiona Maguire rsa et une équipe.
◆ Du Ve 18 au Di 20 mars. « Bienheureux
Oscar Romero, prophète et martyr d’une
Église pour les pauvres » – 35 ans après son
assassinat à San Salvador, Oscar Romero vient
d’être béatifié. Le pape François et l’évêquemartyr sont des frères d’esprit et des alliés
44
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
dans l’option pour les pauvres. Découvrir une
figure d’Église qui parle encore aujourd’hui.
Avec : P. Martin Maier, s.j., théologien ayant
vécu au Salvador et auteur d’une biographie
d’Oscar Romero. Il est membre du Centre Jésuite Social Européen (JESC) à Bruxelles.
◆ Du Me 23 au Di 27 mars. « Triduum pascal :
célébrer les Jours saints » – « J’ai désiré d’un
grand désir manger cette Pâque avec vous ».
Les gestes, les mots, les silences du Seigneur
expriment sa passion pour le Père et pour
nous. Regarder ses gestes; laisser descendre
ses mots ; nous taire avec lui. Nous laisser impressionner, en Église, par le désir du Christ…
Avec : P. Xavier Dijon, s.j., et une équipe de La
Pairelle.
AVRIL 2016
1er
au Di 3 avril. « Y a-t-il une vie
avant la mort ? » – Notre unique certitude :
nous allons mourir. Comment l'Évangile
éclaire-t-il notre rapport à la vie et à la mort ?
Que disons-nous quand nous confessons le
Crucifié Ressuscité ? L'enjeu de ces interrogations est crucial : il s'agit de mourir vivants ...
Avec : F. Dominique Collin op, auteur de
« Mettre sa vie en paraboles » (2010)
◆ Du Ve
◆ Sa 9 avril. Le « genre » : approche utile ? –
Qu’est-ce que c’est être une femme, un
homme ? Les « théories » du genre déconstruisent beaucoup de nos évidences. Quels sont
les enjeux pour la vie relationnelle, familiale
et sociale ? Et pour la réflexion anthropologique et théologique ? Avec : José Gérard, rédacteur en chef des Nouvelles Feuilles Familiales et P. Ignace Berten, théologien
dominicain.
◆ Du Ve 15 au Di 17 avril. « Trouver Dieu en
toute chose » : Retraite de l’Ecole de Prière
Contemplative – Entrer dans la prière
contemplative telle qu’elle est proposée par
saint Ignace dans les Exercices Spirituels :
mettre en jeu tous nos sens pour entrer en relation avec Dieu. Avec : Thérèse Crispin, Cécile
Gillet.
◆ Du Ve 15 au Di 17 avril. « Entre rêves et réa-
lités » – Les premières années de notre vie en
No
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page45
ne
Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene
couple – Pour les couples de moins de 10 ans.
Prendre du temps pour relire notre vie de
couple, rendre grâce, vivre le pardon, se reposer. Temps personnels de réflexion et de
prière introduits chaque fois par un exposé,
des temps à deux, et des partages avec les
autres couples. Détente et convivialité. Ouvert à tous les couples engagés dans la durée.
Avec : P. Eric Vollen, s.j., et un couple.
◆ Sa 16 avril. « Pourquoi la vie est belle
jusque dans l'épreuve » – Au contact de
l'épreuve, le bonheur, comme l'huître au
contact du citron, se rétracte. Mais le bonheur
n'est pas tout. Il y a aussi cette petite chose,
reçue en même temps que la vie, et qui ne sait
que se grandir, se dilater, pour tout embrasser : la Joie. Avec : Martin Steffens, Professeur
de philosophie (lycée). Auteur de « Petit Traité
de la Joie. Consentir à la vie ».
◆ Du Sa 16 au Di 18 avril. « Allons-nous nous
marier ? » – Pour les 18-30 ans. C’est certain,
on s’aime. Mais de là à se marier ? Les questions fusent : Sommes-nous prêts ? Nous aimerons-nous toujours ? Qu’est-ce que le mariage
civil ou religieux changerait ? 24 heures de réflexion pour couple ou solo. Avec : P. Charles
Delhez, s.j.
◆ Du Ve 22 au Di 24 avril. « Aimer, c’est choi-
sir » – Week-end de préparation au mariage –
S’arrêter chacun et ensemble. Regarder vers
l’avenir et le construire. Aborder ensemble les
questions qui font et feront la réalité concrète
de nos vies : les familles, le travail, l’argent, les
loisirs, les amis, la sexualité, la tendresse, le
pardon, la fidélité… Se parler de Dieu, de nos
chemins de foi et du sacrement du mariage.
Avec : Julien et Catherine Declairfayt, P. Xavier
Léonard, s.j.
◆ Du Sa 23 au Di 24 avril. « Le défi d’un nou-
veau souffle ». Autour des 25 ans de vie en
couple – Prendre du temps pour relire notre
vie de couple, rendre grâce, vivre le pardon, se
re-poser. Temps personnels de réflexion et de
prière introduits chaque fois par un exposé,
des temps à deux, et des partages avec les
autres couples. Détente et convivialité. Ouvert à tous les couples engagés dans la durée.
Avec : Bernadette et Baudouin van Derton, et
un jésuite.
MAI 2016
◆ Du Ve 29 avril au Di 1er mai. « Lire les Actes
des Apôtres » – Loin d’être un récit archéologique, le livre des Actes est parole vivante, invitant chacun à se situer dans cette histoire.
Comment l’Église s’y est-elle prise au début de
son histoire ? A cette lumière, comment répondre aux appels d’aujourd’hui ? Avec :
P. Guy Vanhoomissen, s.j., bibliste.
◆ Du Je 5 au Di 8 mai. « Fonder ma vie en
Christ » – Retraite de guérison intérieure accompagnée : silence, écoute de la Parole, enseignements, prières. Rendre grâce au Père
pour notre existence, la laisser être pacifiée
par le Christ, goûter une vie réconciliée dans
l’Esprit-Saint. Avec P. Pierre Depelchin, s.j.,
P. Paul Favraux, s.j., Cécile Deneyer, Sr Christiane Dupuis, Françoise-Marie Mineur, José
M’Pongo, Abbé Jean-Claude Soyeur, Eric Vermeer.
◆ Sa 7 mai. Parcours biblique « Sas-Dieu » –
Pierre : « Et qui étais-je, moi, pour faire obstacle à Dieu ? » après un rêve, à l’heure. Songes
bibliques : rêveries, visions ou balises ? Présentation apéritive - appropriation personnelle –
partage qui ouvre notre questionnement –
possibilité de pique-nique… Avec : P. Pierre
Ferrière, s.j.
◆ Du Ma. 10 au Di 15 mai. « Retraite de Pen-
tecôte » – Comme les disciples, réunis avec
Marie au Cénacle, nous nous préparerons à accueillir le don de l’Esprit Saint. Nous le ferons
dans un climat de silence et par l’apport d’enseignements, de la méditation personnelle de
la Parole, de la liturgie et d’un accompagnement personnel quotidien. Avec : P. Pierre Depelchin, s.j., Thérèse Crispin.
◆ NEW ! Du Ve 13 au Lu 16 mai 2016. « Avec le
Christ, traverser l’épreuve de la séparation »
– Retraite pour les personnes ayant vécu une
séparation ou un divorce. Relire à la lumière
de l'Evangile mon histoire de couple et de séparation, et regarder vers demain. Prière personnelle, partages en groupe, célébrations, es-
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
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Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page46
Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene Nota bene
paces de convivialité et de créativité, possibilité d’accompagnement. Avec : Caroline Vital,
mère de famille, divorcée et cadre d'entreprise et P. Christophe Renders, s.j.
◆ Sa 21 mai 2016. « Halte spirituelle pour
couples » – Prendre un temps de respiration
pour notre couple et pour chacun de nous. Au
début de la journée, brève introduction à la
prière. Possibilité de rencontrer l’animateurtrice, seul-e ou en couple. Possibilité de prolonger la halte jusqu’au dimanche. Avec : P. Xavier Léonard, s.j.
◆ Sa 21 mai. « À l’écoute des spirituels de
l’Orient » – Lecture méditative, prière, silence.
Poètes et saints, penseurs et maîtres spirituels
offrent aux chrétiens d’Occident un accès privilégié aux patrimoines de l’Asie : hindouisme,
bouddhisme, taoïsme… Chaque journée proposera deux témoins d’une même tradition, la lecture commentée d’extraits de leur œuvre, des
temps de silence et de méditation personnelle.
Avec : P. Jacques Scheuer, s.j, Professeur émérite d’histoire des religions de l’Asie à l’UCL,
membre des Voies de l’Orient (Bruxelles).
◆ Du Lu 23 au Ve 27 mai. Laisser passer le
souffle – La retraite alternera travail de la
voix et contemplation biblique. Découvrir un
chemin de liberté corporelle entre dynamisme et lâcher-prise. Ouvrir sa voix et laisser
passer le souffle en nous, le nôtre et celui de
l’Esprit Saint. La découverte du souffle se fera
sur la base de la cinétique respiratoire. Avec :
Elisabeth Goethals, soprano, Professeur de
chant diplômée du Conservatoire Royal de
Bruxelles, et Cécile Gillet.
◆ Du Ve 27 au Di 29 mai. « Aimer, c’est choi-
sir » – Week-end de préparation au mariage.
S’arrêter chacun et ensemble. Ecouter nos interrogations, nos désirs. Regarder vers l’avenir
et commencer à le construire. Aborder ensemble les questions qui font et feront la réalité concrète de nos vies : les familles, le travail, l’argent, les loisirs, les amis, la sexualité, la
tendresse, le pardon, la fidélité, … Se parler de
Dieu, de nos chemins de foi et du sacrement
du mariage. Avec : P. Charles Delhez, s.j.
46
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
JUIN 2016
◆ Du Ma. 31 mai au Je 9 juin. « Une lampe sur
mes pas, ta parole » (Ps. 118) » – Dans l’esprit
des Exercices spirituels : joignant mon regard
au Sien pour voir ce qui, dans ma vie, est
ombre et lumière, je cherche comment, pour
moi aussi, il peut être « Le chemin ». Avec :
P. Wauthier de Mahieu, s.j., Sr Alice Tholence
rsa.
◆ Du Ve 3 au Di 5 juin. « Danse d’Israël et
psaumes » – Par les psaumes, le cœur humain
adresse à Dieu sa joie, ses craintes ou tout
autre sentiment. Par la danse, le corps se joint
au cœur pour tourner vers Dieu et le louer.
Cette initiation, toute de simplicité,
voudrait faire découvrir quelques psaumes, les
laisser retentir en nous. L’apprentissage de
quelques danses d’Israël à portée de tous,
éveiller à la joie de croire ensemble. Pas de
prérequis. Avec : Pierre Depelchin, s.j., et une
équipe.
◆ Du Je 9 au Ma 14 juin. « Le Seigneur est mi-
séricordieux et bienveillant » (Ps 103) – En
cette année de la Miséricorde, approfondir le
sens du pardon qui est à la fois un chemin, une
grâce, un sacrement. Animateurs : P. Etienne
Vandeputte, s.j., Natalie Lacroix.
◆ Du Ve 10 au Di 12 juin. « Penser, dire et
vivre la Foi aujourd’hui » – Penser la foi sans la
vivre ni la dire a peu de sens ; vivre la foi sans
la penser rend difficile de la dire ; dire la foi
sans la vivre et la penser risque de devenir un
contre-témoignage. Comment articuler ces
trois aspects de l’être chrétien ? Avec : Dennis
Gira, théologien et écrivain chrétien, spécialiste du bouddhisme et du dialogue interreligieux.
◆ Du Ve 17 au Di 19 juin. « Il la cherche
jusqu’à ce que… » (Lc 15,4) – Au moment où
l’Eglise universelle se dispose à accueillir la
Miséricorde du Seigneur, nous prierons ce
mystère, à la manière des Exercices spirituels.
Avec : P. Etienne Vandeputte, s.j., et des
membres de la Communauté de Vie chrétienne (CVX).
No
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page47
ne
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NEW ! LES MARDIS DE LA MISÉRICORDE
◆ Ma 19 avril, 17 mai – Redécouvrir et appro-
fondir la miséricorde de Dieu, nous y plonger
à neuf pour en vivre et la partager! 6 journées
qui forment une retraite dans la vie courante.
Avec : Bénédicte ligot, Annalisa Orsini, Isabelle
Prost, M.Thérèse Puissant Baeyens, CécileMarie Raths scm, Gabriel Gérard omi.
AVRIL 2016
les principes de base du bouquet classique.
Avec : Odile-M Lambert scm.
◆ Me 18 mai. « Art et vie spirituelle » – (pré-
sentation cf. supra). Avec : Marie-Paule Raigoso, Jean-Luc Maroy.
◆ Je 19 mai. « Chemin de prière contempla-
tive » – Accueillir la Parole de Dieu avec nos 5
sens intérieurs. Avec : Joëlle Desmarets-Mariage, Yvan de Menten, Catherine Michiels et
Christine Richir.
◆ Lu 23 mai. « Au fil des saisons » – Un jour
de pacification intérieure dans le repos, le silence ; trouver la source qui nous habite, se relier avec soi-même, les autres et Dieu. Avec :
Odile-M. Lambert scm et Véronique Tempels.
JUIN 2016
◆ Je 14 avril. « Chemin de prière contempla-
◆ Du Ve 3 au Di 5 juin. « Jésus Christ, visage
tive » – Accueillir la Parole de Dieu avec nos
cinq sens intérieurs. Avec : Joëlle DesmaretsMariage, Yvan de Menten, Catherine Michiels
et Christine Richir.
de la miséricorde du Père » – Qu’attend
l’Eglise du jubilé de la miséricorde? Comprendre l’urgence des « œuvres de miséricorde spirituelle et corporelle », rencontrer
des modèles inattendus de sainteté et vivre
des conversions impossibles. Avec : Michelina
Tenace, Centre Aletti-Rome et Noëlle Hausman scm.
◆ Lu 18 avril. « Au fil des saisons » – Un jour
de pacification intérieure dans le repos, le silence. Trouver la source qui nous habite, se relier avec soi-même, les autres et Dieu. Avec :
Odile-M. Lambert scm et Véronique Tempels.
◆ Ma 7 juin. « Bouquet floral » – (présenta-
◆ Du Lu 25 au Me. 27 avril. « Aquarelle et Pa-
tion cf. supra). Avec : Odile-M Lambert scm.
role » – « L’arbre dans la Bible » : l’homme,
comme un arbre planté près d’un cours d’eau,
donne son fruit en sa saison et son feuillage ne
flétrit pas (Ps 1,3). Avec : Lode Keustermans.
◆ Me 15 juin. « Art et vie spirituelle » – (pré-
◆ Sa 30 avril. Vivre au souffle de l’Esprit –
tive » – (présentation cf. supra). Avec : Joëlle
Desmarets-Mariage, Yvan de Menten, Catherine Michiels et Christine Richir.
Mieux connaître l’Esprit-Saint et l’accueillir à
neuf pour vivre sous sa mouvance au quotidien. Avec : Cécile-M Raths scm et M Thérèse
Puissant Baeyens.
MAI 2016
sentation cf. supra). Avec : Marie-Paule Raigoso, Jean-Luc Maroy.
◆ Je 16 juin. « Chemin de prière contempla-
◆ Lu 20 juin. « Au fil des saisons » – (présen-
tation cf. supra). Avec : Odile-M. Lambert scm
et Véronique Tempels.
◆ Du Ve 24 au Me 29 juin. « Le jardin est ou-
1er
et 29 mai. « Marcher et prier en forêt
de Soignes » – Marcher dans la beauté et le silence de la forêt, méditer, prier, chercher
Dieu. Avec : Béatrice Petit, Cécile Cazin et
Paule Berghmans scm.
◆ Di
vert, la forêt enchante » pour nos aînés et
personnes seules – Ressourcement, convivialité, détente, repos, rencontres, activités et visites culturelles et artistiques. Avec : Paule
Berghmans scm et Béatrice Petit.
◆ Ma 10 mai. « Bouquet floral » – Composer
des bouquets propices à la louange, découvrir
Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
47
Echos BML 2016-1 04-02-16 18h37 Page48
Le billet d’humeur
HUMEUR, HUMEUR… QUAND TU NOUS TIENS !
Au premier numéro de l’année 2016 de notre périodique
Échos, il importe que les auteurs réfléchissent à ce qu’ils donnent
à lire à leurs lecteurs, et ce que le lecteur en retire. La chronique
que vous lisez, intitulée « Billet d’humeur », sera inévitablement
marquée de l’humeur de son rédacteur.
Un changement d’humeur ?
JEAN BURTON, S.J.
Pour commencer, une définition… wikipédantesque : « L’humeur est un état d’âme persistant. Elle diffère des émotions en
ceci qu’elle est moins spécifique, moins intense et moins influencée par des événements… »
Il faut donc commencer par différencier cliniquement l’humeur de l’émotion. Admettons ! Qui ne le sait, dès le pied hors
du lit, on est de bonne ou de mauvaise humeur. En fait, cela me
fait perdre l’illusion de tout contrôler. « Le terme humeur vient
du latin umor, qui est lui-même un mot venant du grec ancien
et qui signifie “liquide” ». Café ou thé au petit déjeuner ? Ce
« choix cornélien » influerait notre bonne ou mauvaise composition. Le « tout biologique » nous domine donc… Premier
sujet sérieux de ce billet d’humeur. Aimable ou exécrable, l’humeur enfin relève, selon la définition… de l’âme. Nous voilà
engagés sur un sujet où les humeurs diverses vont s’agiter…
Mais ce n’est pas si sot ! Un élément de ladite définition ne
me satisfait pas : l’humeur est dite « moins influencée par des
événements ». Mais non ! Les événements sont nos maîtres ! Et
l’humeur que ces événements produisent révèle alors quelques
profondeurs du corps « liquide », du cœur « éveillé », de l’âme
« consolée, désolée ».
L’humeur révèle aussi l’Esprit qui « se joint à notre esprit » et
sonde l’abîme de notre être même. Alors, quel est l’« événement » — et notons que « parole » et « événement » (dabar en
hébreu) se répondent, en bien et en mal — qui a interpellé votre
serviteur et a été supposé vous agiter aussi ?
Quelle « humeur » provoque ce billet ? Soyez-y attentifs et
vous vous connaîtrez peut-être un peu mieux ! C’est assurément,
Cher Lecteur, mon seul souhait ! Non pas celui de vous ennuyer
au risque de vous mettre de « mauvaise humeur » ! Et puissiezvous, à la lecture de ce billet d’humour garder votre belle
humeur… Et l’inverse également !
De l’auteur, impavide et sans humeurs, mais avec humour.
Jean Burton, s.j.
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Echos • no 1 • janvier – mars 2016 •
Echos BML 2016-1 - couv 04-02-16 18h20 Page3
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Emilio Platti
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Schéma de la foi
chrétienne
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