el día de los muertos (un halloween mexicain)
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el día de los muertos (un halloween mexicain)
onlille.com +33 (0)3 20 12 82 40 ———————————— ZOOM EL DÍA DE LOS MUERTOS (UN HALLOWEEN MEXICAIN) CONCERT FAMILLISSIMO VEN 28 OCT. 14h30 et SAM 29 OCT. 16h / Lille, Auditorium du Nouveau Siècle ———————————— MONCAYO Huapango / Sinfonietta AYALA PEREZ Tribu REVUELTAS La Noche de los Mayas : Noche de Jaranas MARQUEZ Danzón n°2 Direction Debora Waldman Récitante Suzanne Gellée ————————— AUTOUR DES CONCERTS LUDORAMA - Atelier musical et plastique - À partir de 5 ans Sam. 29 Oct. 14h (3 €) RETROUVEZ LES CONCERTS FAMILLISSIMO TOUT AU LONG DE LA SAISON KALÉIDOSCOPE Sam. 14 Janv. 16h LA SYMPHONIE DES JOUETS Sam. 18 Mars 16h L’ÉCOLE EST FINIE ! CONCERT PARTICIPATIF Mer. 5 Juil. 18h30 (Gratuit) ———————————————————————————————————————————————————————— Rédaction © Ghislain Abraham intervenant pédagogique Orchestre National de Lille Crédits Photos J.-P. Moncayo © El Universal. mex, courtesy of Familia Moncayo / Canyons du Nouveau-Mexique, D.R. / Logo Danzón © manoamano.us ———————————————————————————————————————————————————————— Orchestre National de Lille – Place Mendès France, Lille (licence n°2-1083849) Association subventionnée par le Conseil régional des Hauts-de-France, le Ministère de la Culture et de la Communication, la Métropole Européenne de Lille et la Ville de Lille ❶ José Pablo Moncayo Le génie mexicain Huapango est l’œuvre brillante et directe d'un jeune compositeur, José Pablo Moncayo, alors âgé de 29 ans. Ce poème symphonique* coloré est construit à partir de trois sones* mexicains : "El Siquisiri", "El Balajú" et "El Gavilancito" (le petit goéland) qu'il a glanés lors d'un voyage d'étude dans l’État de Veracruz (côte Est) et en particulier au village portuaire d’Alvarado, sur les bords du Golfe du Mexique. Moncayo confiera plus tard à ses élèves qu'il eut beaucoup de mal à retranscrire précisément ces chants et danses folkloriques préservés de toute influence moderne car les musiciens qu'il rencontrait ne jouaient jamais deux fois exactement la même mélodie. Il entre ainsi dans la même démarche ethnomusicologique* que celle que Bartók entreprit au début du 20ème siècle, autour des chants et danses de Hongrie et de Roumanie. La danse appelée huapango, signifie littéralement en langue nahuatl (langue descendant des langues Aztèques) 'sur le plancher' ou 'sur la piste de danse'. Il existe de nombreux huapangos différents mais ils ont tous en commun cette vivacité rythmique, cette flexibilité irrésistible de la mesure à 6/8* qui appelle à la danse. Da sa pièce, Moncayo expose d'abord les mélodies telles qu'il les a entendues pour ensuite les modifier selon ses critères de compositeur accompli. Cela donne une pièce orchestrale pittoresque incluant des éléments à la fois du folklore latino-américain (rythmes soulignés par le guïro* et les maracas, arpèges* de harpe qui rappellent les harpes utilisées dans les orchestres de son mexicano*, solos de trompette façon Mariachi) mais aussi de la tradition symphonique avec une orchestration* parfaitement maîtrisée. Huapango deviendra très vite le second hymne du Mexique, joué lors de la Fête de l'Indépendance, le 15 septembre, juste après l'hymne officiel. Ceci contribuera à l'immense popularité de cette musique auprès de tous les mexicains. EN BREF Titre : Huapango Compositeur : José Pablo Moncayo (1912-1958), mexicain Date de création : 15 août 1941, Mexico Genre : poème symphonique Durée : 9’ Moncayo contribue, tout comme ses illustres confrères Carlos Chávez et Silvestre Revueltas, à l'affirmation d'une certaine musique nationale mexicaine, à la fois fière de ses racines Mayas et Aztèques et intégrant le raffinement des possibilités orchestrales modernes. Reconnu pas ses pairs comme l'un des meilleurs musiciens mexicains de sa génération, il est nommé chef d'orchestre principal de l'Orchestre National du Mexique de 1949 à 1954. Quel accomplissement pour lui qui commença à gagner sa vie comme pianiste dans les cafés et pour la radio ! Il a la chance d'entrer comme pianiste et percussionniste à l'Orchestre Symphonique de la ville de Mexico, alors dirigé par Carlos Chávez qui va devenir son mentor et lui ouvrir les portes de la composition pour orchestre symphonique. Rapidement à l'aise avec les techniques de composition d'avant-garde, Moncayo développe son propre style à partir d'un langage qui, au départ, met surtout l'accent sur la « Mexicanité ». Doué d'une grande facilité pour l'écriture, il touche à différents genres musicaux : ballets, pièces symphoniques, musique de chambre et opéras. À sa mort précoce à l'âge de 46 ans, il laisse un corpus d'une cinquantaine d’œuvres. Sa Sinfonietta est justement un bon exemple de cette évolution stylistique. Elle a une dimension plus « américaine » et s’éloigne des références purement mexicaines. On sent ici l'influence de l'autre grand professeur de composition de Moncayo : le compositeur américain Aaron Copland, maître de la musique des Grands espaces américains et précurseur des musiques de films Western. La Sinfonietta (symphonie miniature) allie une grande vivacité rythmique et une très forte puissance émotionnelle. Les textures incisives de cordes combinées aux rythmiques puissantes des timbales semblent nous emmener dans une chevauchée à travers les canyons rocailleux du Nouveau-Mexique. EN BREF Titre : Sinfonietta Compositeur : José Pablo Moncayo (1912-1958), mexicain Date de création : 13 juillet 1945, Mexico Genre : petite symphonie Durée : 9’ ❷ Danzón n°2 Un tube planétaire Le danzón est une danse de couple d’origine cubaine, dérivé de la contradanza* et de la habanera*. Pour l’interpréter avec une certaine authenticité, l’orchestre symphonique voulu par le compositeur Arturo Márquez se voit agrémenter d’un piano et de percussions latines : claves*, congas*, maracas, guïro*… pour se rapprocher de l’orchestre traditionnel cubain appelé ‘charanga’. Cette danse pleine de charme, plutôt tranquille, conserve un caractère éminemment rythmique grâce à une cellule appelée clave*, caractéristique des musiques cubaines. Elle commence par un beau thème lyrique joué à la clarinette solo en duo avec le hautbois, accompagnés par les claves et le piano. Puis tout l’orchestre les rejoint pour énoncer un deuxième thème plus rythmique qui va en accélérant. La pièce se concentre sur les accents à contretemps* plutôt que sur les temps, si bien que le tempo* semble varier constamment. Très facile d’accès, cette pièce de musique symphonique 'grand public' n'est pas moins exigeante pour les solistes de l'orchestre ainsi que pour les tutti* d'une précision redoutable. Arturo Márquez est l’un des compositeurs vivants les plus populaires et les plus fréquemment interprétés au Mexique. Citoyen du monde et grand voyageur, il a étudié la composition au Mexique, aux Etats-Unis et à Paris. Son Danzón n°2 a été commandé par l’Université Autonome du Mexique et a été créé en 1994 à Mexico. Il fut dès sa création un immense succès populaire. L'une des pages de musique symphonique latino-américaine contemporaine les plus jouées au monde. UN EXTRAIT VIDÉO SUR YOUTUBE Le Danzón n° 2 est l’œuvre fétiche du maestro Gustavo Dudamel et de son orchestre Simon Bolivar du Venezuela. Ces interprètes de choix ont particulièrement contribué à la diffusion ‘planétaire’ de cette pièce. La vidéo sur Youtube d’une captation de cette pièce en concert dépasse les 3 millions de vues. https://www.youtube.com/watch?v=PA7vEIj6Lzk EN BREF Titre : Danzón n°2 Compositeur : Arturo Márquez, né en 1950, mexicain Date de création : 1994, Mexico Genre : danse symphonique Durée : 9’ ———————————————————————————— PETIT DICTIONNAIRE MUSICAL (retrouvez ici tous les mots signalés*) Arpège : succession des notes d'un accord jouées l'une après l'autre et non pas simultanément. Par exemple, l'arpège de Fa Majeur est : Fa-La-Do-Fa aigu Clave : ce terme désigne à la fois l’instrument (une paire de bâtons courts en bois exotique que l’on frappe l’un contre l’autre) et un type de cellule rythmique répétitive typique des musiques afro-cubaines et caribéennes. Celle utilisée dans le Danzón n°2 de Márquez est celle-ci : Conga : (percussion latine) haut tambour de bois (90 cm), posé sur des pieds, sur lequel est tendue une peau que l’on frappe avec les mains. Contradanza cubana : version cubaine créolisée des contredanses européennes, composée de deux mouvements lents (paseo et cadena) et deux plus rapides (sostenido et cedazo). Les premières Contradanzas de Cuba datent de la fin du 18ème siècle. Contretemps : notes jouées en rebond de la pulsation donnant un côté plus dansant à la musique. Ethnomusicologie : spécialité de la musicologie consistant à étudier et à répertorier les musiques traditionnelles jouées par des ethnies ou des villageois. Guïro : instrument de percussion latine consistant en un cylindre de bois creux, sur lequel sont marquées des rainures que l'on frotte avec une baguette. Habanera : littéralement 'Havanaise', originaire de La Havane (Cuba). Danse basée sur un rythme modéré et balançant, à 2 temps, que l'on retrouve dans de nombreuses musiques espagnoles et latino-américaines. L'exemple le plus connu est sans doute la habanera qui accompagne l'air « L'Amour est un oiseau rebelle » dans Carmen de Bizet. Mesure à 6/8 : mesure ternaire (division du temps en 3 parties égales) à 2 temps, comportant 6 croches. Cette mesure permet un jeu rythmique avec déplacement des appuis : on peut jouer soit 2 groupes de 3 croches (un appui toutes les 3 croches), soit 3 groupes de 2 croches (un appui toutes les 2 croches). Orchestration : étape dans la composition d’une œuvre musicale qui consiste à confier à différents instruments, voire à un orchestre entier une musique écrite à l’origine pour un seul instrument. Poème symphonique : pièce orchestrale 'à programme', basée sur un récit ou un poème qui évoque musicalement un lieu ou des souvenirs de voyage. Son mexicano (pluriel : Sones) : le son regroupe différentes musiques folkloriques typiques du Mexique qui incorporent des éléments de musique baroque espagnole (de l'époque de la colonisation) et qui sont jouées uniquement par des ensembles d'instruments à cordes (violons, guitares, harpes…). Tempo : mot d'origine italienne signifiant la vitesse voulue par le compositeur et à laquelle l'interprète doit jouer une pièce musicale. Tutti : passage musical dans lequel tous les instruments de l'orchestre jouent ensemble.