État d`urgence 2007 : Une action qui démontre l`urgence d

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État d`urgence 2007 : Une action qui démontre l`urgence d
Montréal, le 30 octobre 2007
État d’urgence 2007 :
Une action qui démontre l’urgence d’une Politique en itinérance
Pour le Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal, (RAPSIM), la
tenue au centre-ville de l’État d’urgence se déroule dans un contexte qui interpelle de
façon criante le gouvernement du Québec pour l’adoption d’une Politique en itinérance.
Le RAPSIM, qui regroupe 75 organismes d’aide aux sans-abri à Montréal, se réjouit de
la 8e édition de cette activité manifestive de solidarité de l’Action terroriste socialement
acceptable (ATSA).
Ce camp se tient, avec la collaboration de la Ville de Montréal, à la Place ÉmilieGamelin. Pour quelques jours, les sans-abri y seront les bienvenus et accueillis
chaleureusement. « C’est très bien, mais c’est ce même parc qui a été fermé depuis
le 1er juin dernier aux itinérants qui ont un chien, ce qui suivait la fermeture il y a
un an des 15 derniers espaces publics encore ouvert la nuit » rappelle le
coordonnateur du RAPSIM, Pierre Gaudreau.
Comme le souligne l’ATSA, les enjeux du vivre ensemble sont au cœur des débats
publics actuels. Pour le RAPSIM, ce contexte est marqué par la persistance de la
fermeture de l’espace public à l’endroit de la population itinérante. Ainsi, plus de 37 000
contraventions ont été données depuis 12 ans à des personnes en situation d’itinérance
pour des motifs liés à leur présence dans les parcs, dans le métro, etc.
Alors que les organismes d’aide aux sans-abri ne cessent de crier famine, manquant de
moyens pour accomplir leur mission, cette judiciarisation, qui entraîne des coûts
majeurs aux niveaux des services policiers, judiciaires et carcéraux, doit être revue.
Le gouvernement du Québec doit se doter d’une Politique en itinérance qui prévoit un
soutien accru aux organismes ainsi que des interventions conséquentes aux niveaux du
logement, de la sécurité du revenu, des centres jeunesse, etc. « Le gouvernement
connaît notre demande d’une Politique en itinérance. Des actions comme la Nuit
des sans-abri et le Camp de réfugiés ne cessent de lui démontrer la pertinence et
l’urgence de celle-ci. Alors que des milliers de personnes se retrouvent dans les
rues, la réponse de Québec doit cesser de se faire attendre, » insiste le
coordonnateur du RAPSIM.
-30Source : Pierre Gaudreau, coordonnateur RAPSIM, Réseau d’aide aux personnes
seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM), Tél. : 514-879-1949, cell : 514-603-1949
www.rapsim.org