Les utilisateurs des 4 ecrans nouveaux producteurs

Les utilisateurs des 4 écrans : nouveaux producteurs ?
Intervenants :
Marc Eychenne, Creative content manager, Dailymotion
Architecte, Marc Eychenne a rejoint Dailymotion en 2005. En charge de la programmation et
l'éditorialisation du site, son rôle est de promouvoir les nouveaux talents, soit plus de 13 000
personnes qui utilisent Dailymotion pour diffuser leurs oeuvres par le programme MotionMaker.
Nicolas Gaume, Président, Mimesis Republic
En 1990, il fonde Kalisto, société de création de jeux vidéo. De 2002 à 2005, il est consultant pour
des sociétés du secteur jeux (Codemasters, Ubisoft...) et pour le groupe Lagardère : il y crée le
département jeux & applications pour téléphones mobiles. En 2008, il est président de Mimésis
Républic dont il est le co-fondateur.
Bert Kommerij, réalisateur de Flickradio, documentaire néerlandais de la compétition Ciné-Télé
2008
Stéphane Savard, Chief Scientist, Current TV (US)
Directeur sientifique depuis 2004 de Current TV, chaîne américaine participative, il est le
concepteur de systèmes de ce réseau de télévision. Diplômé de Computer Sciences de l'Université
McGill, il a développé plusieurs systèmes d'automatisation et de contrôle, notamment pour la firme
montréalaise Miranda, un leader en produits de télévision professionnels.
Current TV, télévision lancée par Al Gore et Joel Hyatt, en 2005, compte aujourd’hui 50 millions
d’abonnés par câble et satellite, principalement aux Etats-Unis, en Angleterre et en Irlande. La
particularité de cette chaîne, souligne Stéphane Savard, vient du fait que 35 % de ses programmes
sont créés par son public. Se voulant un média ouvert, elle accueille commentaires et critiques en
ligne, en laissant s’exprimer tous les points de vue. L’interactivité issue du Web est ainsi utilisée
par le médium télévisé, ce qui lui a valu un Emmy Award dans la catégorie « intégration Web /
Télévision ».
Dailymotion, site français de partage de vidéos, a lui aussi été créé en 2005. Ce site concurrent
mondial de YouTube, que présente Marc Eychenne, diffuse trois types de contenus : des UGC
(contenus générés par les utilisateurs), des programmes sélectionnés dans l’espace création
MotionMakers afin de promouvoir de nouveaux talents, des images diffusées par des sociétés
désirant valoriser leur catalogue. Les pages de Dailymotion sont donc composées de réalisations
émanant de sources différentes : du grand public, d’amateurs éclairés ou de professionnels et des
institutions.
Bert Kommerij a, quant à lui, créé un espace de partage photographique sur Flickr, site qui
héberge plus de trois milliards de photos. Au fil des échanges, ce photographe et homme de radio, a
commencé à écrire des histoires composées à partir de ses rencontres virtuelles. Il en a fait un
programme radiophonique puis un film - présenté dans le cadre du festival - qu’il souhaite diffuser
sur Internet. Il en prépare un autre, qu’il a commencé à composer à partir des données recueillies
sur son blog. Se fondant sur des témoignages, ce nouveau film cherchera à cerner les effets
concrets de la révolution numérique sur notre quotidien.
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Pour Nicolas Gaume, le Web est une nouvelle modalité de partage. Il a créé Kalisto, en 1990, une
société de jeux vidéo qu’il a dirigée pendant 12 ans, et récemment Mimesis Republic, société
spécialisée dans les services Web et les mobiles de divertissement. Le Web se caractérisant par
l’instantanéité, les jeux vidéo doivent donc s’adapter à ce nouveau tempo, aux réseaux sociaux
qu’il a générés. Nicolas Gaume travaille actuellement sur de nouvelles créations dans l’univers
virtuel à la fois partageables et scénarisées en amont. Sa grande ambition : recréer l’agora de la
Grèce antique.
L’utilisation des sujets produits ou transmis par le public, phénomène qui tend à s’amplifier, pose
un certain nombre de problèmes que les diffuseurs ne peuvent ni ne veulent éluder, à commencer
par le respect du droit d’auteur et la fiabilité des sources. Quant à savoir si cette stratégie de
diffusion va générer un modèle économique stable et viable, si tous le souhaitent, nul ne s’aventure
à le confirmer, à l’heure où la crise économique est devenue mondiale.
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