particules n° 16 réflexions sur l`art actuel sommaire n° 16 éditorial

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particules n° 16 réflexions sur l`art actuel sommaire n° 16 éditorial
PARTICULES N° 16 — OCTOBRE / NOVEMBRE 2006
GRATUIT
PARTICULES N° 16 RÉFLEXIONS SUR L’ART ACTUEL
SOMMAIRE
N° 16
PAGE 02 — EXPOS / GUET-APENS À LA GÉNÉRALE
/ PAR ALAIN BERLAND
ONT PARTICIPÉ À CE NUMÉRO : GUY SCARPETTA,
KARINE PERILLAT, GUILLAUME LEINGRE, ERIC CORNE
THIBAUT DE RUYTER, VALÉRIE DA COSTA,
MURIEL ENJALRAN,YVES BROCHARD, CLARA SCHULMANN,
NICOLAS BOUYSSI, STÉPHANE CORRÉARD,
RACHEL LAURENT, PHILIPPE ANGLIONIN,
ALAIN BERLAND, ARNAUD LABELLE-ROJOUX.
PAGE 03 —TRIBUNE / L’ART CONTEMPORAIN
POUR LES NULS / PAR STÉPHANE CORRÉARD
PAGE 04 — ENTRETIEN / MANUEL OCAMPO, LAMF,
LIKE A MOTHER FUCKER / RÉALISATION : ALAIN BERLAND
PAGE 05 — ENTRETIEN / JEAN-CLAUDE RUGGIRELLO
/ RÉALISATION : YVES BROCHARD & GAËL CHARBAU
PAGE 06 — ENTRETIEN / KIKI SMITH : CORPS À CORPS
/ RÉALISATION : VALÉRIE DA COSTA
PAGE 07 — RENCONTRE / A NEW YORK AVEC MARTIN REV
ET ALAN VEGA / PAR GUILLAUME LEINGRE
PAGE 08 — È PERICOLOSO SPORGERSI !
/ PAR ARNAUD LABELLE-ROJOUX
PAGE 09 — EXPOS / CHRISTOPH KELLER
/ PAR THIBAUT DE RUYTER ¶ — PEINTURE / DAMIEN CADIO
« TABLEAUX ORPHELINS » / PAR MURIEL ENJALRAN
PAGE 10 — ENTRETIEN / SALLA TYKKÄ, HISTOIRE CACHÉE
/ RÉALISATION : CLARA SCHULMANN ¶ — POINT DE VUE / O FARTHER, FARTHER, FARTHER SAIL ! VITE, PLUS LOIN,
PLUS LOIN, PLUS LOIN ! / PAR ERIC CORNE
PAGE 11— EXPOS / RETOUR DE L’OBJET CRÉÉ PAR LA MAIN
À LA STATION / PAR GAËL CHARBAU ¶ — MUSIQUE / UN PARCOURS DANS LA SCÈNE POP FRANCAISE / PAR PHILIPPE ANGLIONIN
PAGE 12 — ENTRETIEN / QUELQUES HEURES
AVEC L’ETRANGE KYLE FIELD… / PAR YVES BROCHARD
& GAËL CHARBAU ¶ — TRIBUNE / QU’EST-CE QUE C’EST,
GUYOTAT ?/ PAR NICOLAS BOUYSSI
ÉDITORIAL
MERCI À CEUX QUI, QUOI QU’ILS FASSENT,
NOUS AIDENT…
PARTICULES 70 RUE DES PANOYAUX 75020 PARIS
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : GAËL CHARBAU
CONCEPTION GRAPHIQUE :
THOMAS PETITJEAN & JULIEN HOURCADE
(WWW.WEARETPJH.COM)
COMITÉ DE RÉDACTION : G. CHARBAU, A. BERLAND,
N. BOUYSSI, S. CORRÉARD
INTERNET : HTTP://JOURNALPARTICULES.FREE.FR
CONTACT : [email protected]
IMPRIMÉ PAR : POLICROM / ISSN : 1763-7430 DÉPÔT LÉGAL : JUIN 2006 / TIRAGE : 5000 EXEMPLAIRES
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À L’ORDRE DES AMIS DU JOURNAL PARTICULES.
NOM
PRÉNOM
ADRESSE
PAGE 13 / — EXPOS / À PROPOS DE L’EXPOSITION GODARD
/ PAR RACHEL LAURENT¶ — EXPOS / ANATOPIES, LES LIEUX
DÉCALÉS / PAR GAËL CHARBAU
CODE POSTAL
PAGE 14 — BLOC-NOTE DE L’ETE 2006
/ PAR GUY SCARPETTA
VILLE
PAGE 15 — BRÈVES / AGENDA
E-MAIL
« Garnier ré-invente le shampooing protection », ça fait sourire, et pourtant tout est certainement là. La mode est au Re. Même dans
l’écriture sur l’art, où l’on n’en finit plus de
lire que les artistes se « réapproprient » telle
ou telle pratique. Ce qui peut avoir plusieurs
significations : par exemple, un artiste s’est
déjà approprié une « chose », il l’a laissé traîner
quelque part. Puis il retombe dessus, et se la
ré-approprie à nouveau. Possible. Imaginons
l’hypothèse suivante : un artiste « joue » avec le
vocabulaire du pop art pendant quelques années, puis il se mélange les pinceaux, oublie
qu’il l’a fait dans certaines de ses productions,
et un jour se remet à faire du post-pop. Un critique éclairé pourra donc à juste titre écrire qu’il
se « réapproprie » le pop art.
Deuxième hypothèse : il n’avait pas, auparavant, joué avec le pop art, mais il se le réapproprie quand même, car on l’en avait dépossédé !
Eh oui, supposons que deux cents artistes se
mettent à faire la même chose, il faut bien qu’il
y en ait un qui soit meilleur, et c’est celui qui se
réapproprie le pop art, en en désappropriant les
autres ! Vous me direz, ceci n’explique pas tout,
car on lit parfois qu’un artiste se réapproprie
des choses étranges. Il suffit de taper « l’artiste
se réapproprie » sur Google, pour découvrir un
monde insoupçonnable… Voici les premiers
résultats : « Giunta se réapproprie les objets
de son quotidien », « Armleder se réapproprie
intentionnellement le vocabulaire formel », « X
se réapproprie les contraintes pour faire une
œuvre ouverte », « G.A. Jones se réapproprie
son nom de famille », « l’artiste se réapproprie
le visible en le recréant »… je vous laisse le soin
découvrir les autres résultats…
Si vous vous prétendez critique d’art, vous
ne pouvez plus contourner ce mot, il est essentiel à votre palette de concepts : il fronce
les sourcils de vos lecteurs, il pince leurs lèvres, leur regard perce votre feuillet… Vous
les avez scotchés comme des poules sur une
ligne blanche. Ils pensaient — à tort — qu’on ne
pouvait s’approprier qu’une seule fois les choses, mais non, dans un double mouvement aux
ramifications complexes, on peut les reprendre encore une fois, et cette deuxième fois est
certainement plus intense ! C’est pour cela que
« Garnier réinvente le shampooing protection »,
parce qu’« inventer » c’est fini, c’est du passé
juste assez bon pour la concurrence.
Vous noterez, dans la même logique, le
nombre de fois où les verbes « réactiver », « rejouer », « réinterpréter » apparaissent dans les
commentaires…
Décidemment, il faut Re. C’est devenu un
verbe d’action. Son sens défie le mouvement :
il n’avance pas vers l’avenir et ne s’accroche
pas au passé. Une mouvance dans l’espace déchiqueté du présent.
PAR GAËL CHARBAU
EN COUVERTURE : NELSON LEIRNER, ATLAS, STICKERS SUR ATLAS
COURTESY GALERIE GABRIELLE MAUBRIE, PARIS

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