Article_Ouest_France_janv_2012

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Article_Ouest_France_janv_2012
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Ouest-France
Lundi 16 janvier 2012
Aserti, de sept à cent cinquante salariés en vingt ans
Sur les ruines de Filuc, un réparateur électronique d’envergure régionale, Jean-Louis Gaertner a construit
une PME de cent cinquante salariés, française et allemande. Elle fête ses vingt ans avec appétit.
En 20 ans, Aserti Electronic, une
PME vannetaise spécialisée dans
la maintenance électronique d’équipements industriels, a déjà eu deux
vies. « La première a curieusement
démarré à la barre du tribunal de
commerce », se souvient Jean-Louis
Gaertner, PDG d’Aserti group.
En 1992, ce cadre, arrivé depuis
quelques semaines seulement chez
Filuc, la société d’origine, n’imaginait
pas devoir s’improviser repreneur de
son employeur, en dépôt de bilan.
« On était venu me chercher à Lorient pour intégrer cette entreprise.
On ne m’avait sans doute pas tout
dit… »
Ce passionné d’électronique, déjà
passé par la maintenance industrielle, monte un tour de table avec
deux collègues. « Mon objectif, à
l’époque, était de redonner du boulot à ceux qui étaient là et continuer
ce métier de réparation électronique, notre spécialité encore aujourd’hui, mais de façon plus professionnelle. »
Pour Jean-Christophe Guilmin, directeur général, le développement sur le
marché allemand offre des perspectives de croissance. Aserti a bouclé 2011
avec une croissance de 5 %.
« On a redémarré à sept »
Jean-Louis Gaertner et ses deux
associés crédibilisent leur plan de
reprise en faisant entrer au capital
GTIE, le futur Vinci énergie. « On est
devenu Aserti, comme Assistance
des services techniques industriels
en électronique. Et on a redémarré
l’activité à sept, zone de Kerniol. »
Dès le départ, Aserti redéfinit son
positionnement marketing : il veut
être un réparateur en électronique
industrielle multimarques, sans devenir le service après-vente des
constructeurs. « Une exigence qui
nous a contraints à nous affranchir
des données constructeurs, à être
notre propre base de données et de
ressources sur les matériels qu’on
réparait, 45 % d’agroalimentaire à
l’époque. »
Le 4e centre à Beauvais,
un palier décisif
La société parie aussi sur des délais
d’intervention courts, assortis d’une
garantie sur les réparations. « On n’a
pas inventé le métier, mais on l’a
fait à notre manière. » Aserti compte
alors un deuxième centre d’intervention, à La Roche-sur-Yon. Dès
1993, la PME vannetaise en ouvre
un troisième au Mans. En maillant
le territoire national, elle optimise
Jean-Louis Gaertner, 52 ans, a racheté à Vinci, en 2007, la société qu’il avait recréée en 1992. Depuis, le groupe vannetais
est structuré en holding autour de deux sociétés, Aserti Electronic France et Aserti Electronic Allemagne.
l’intervention de ses techniciens et
fait grossir le portefeuille client.
« Avec le quatrième centre, à
Beauvais, on s’est attaqué au Nord
de la France. C’était un vrai palier,
se rappelle le PDG. J’ai toujours
pensé que si on réussissait à dupliquer un quatrième centre de maintenance, sur le modèle des trois
premiers, on pouvait faire un réseau national. »
En 2007, sonne l’heure de la
deuxième vie d’Aserti Electronic.
Jean-Louis Gaertner, passé cadre
chez Vinci, après avoir cédé ses
parts d’Aserti à son employeur, s’impatiente du peu d’ambition que le
grand groupe prête au développement de la petite filiale vannetaise.
« Je leur ai fait une proposition de
rachat, en faisant entrer au capital des cadres d’Aserti et un fonds
d’investissement. »
Depuis, le PDG a les coudées
franches pour conduire la destinée
de l’entreprise. Il n’en fait pas mystère : l’Allemagne est au cœur de
ses préoccupations. Aserti Electronic y compte deux centres, à Essen
et Stuttgart. Le pays de la machineoutil, c’est potentiellement deux à
trois fois le marché français. L’électronicien vannetais se voit bien y
ouvrir plusieurs centres de réparation. A la française, en Allemagne.
Dossier : Denis RIOU.
Une des difficultés, admet Stéphane Frocard, responsable des centres de
Vannes, La Roche-sur-Yon, Le Mans, Bordeaux, Toulouse (ici au côté d’Estelle
Morice) est « de retrouver, sans documentation, la logique de construction et de
fonctionnement de la machine pour identifier la panne ».
« On descend jusqu’au composant »
Estelle Morice, 28 ans, technicienne électronicienne. « J’ai fait un
BTS électronique et une licence pro
chez moi, en Picardie. Je suis entrée
chez Aserti lors de mon arrivée en
Bretagne, il y a cinq ans. C’était mon
premier emploi. Entre la formation initiale et le métier de la maintenance,
on a tout à apprendre.
« On peut avoir à traiter des matériels
très récents comme des systèmes
qui ont quinze ou vingt ans. Il faut se
faire une expérience, chercher, réfléchir, tout sauf un travail à la chaîne.
Mais on n’est pas seul. Il y a des techniciens référents, sur certains types
de matériel ou de pannes, dans nos
différents centres. »
Yohann Simon, 37 ans, technicien
électronicien. « J’ai fait un BTS électronique à Brest. Avant d’entrer chez
Aserti en novembre 2001, je suis passé par différentes entreprises à Brest,
Rennes. J’ai postulé chez Aserti parce que la région m’intéressait,
mais aussi parce que je savais que je
ne ferais pas d’électronique de série.
« On descend jusqu’au composant.
On est certain de ne jamais faire
deux fois la même chose. L’électronique est de plus en plus intégrée,
cela demande une veille technologique permanente. Après, c’est l’expérience qui parle. Il y a un décalage
important entre notre pratique et ce
qu’on apprend à l’école. »
Estelle Morice admet que les débuts
sont ardus quand il faut aborder des
matériels de toutes générations, sans
documentation.
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2. L’engagement de service d’Aserti est de ne pas être à plus de deux
heures de ses clients, pour permettre
une réparation d’urgence. « Proximité et réactivité nous ont permis
d’être leader dans notre métier »,
détaille Jean-Christophe Guilmin, directeur général.
15. C’est le nombre de centres de
réparations en France. Quatorze
sont dédiés à la maintenance électronique d’équipements industriels
(15 %, agroalimentaire, 15 % automobile, et tous types d’industrie). Le 15e,
à Nancy, répare les servomoteurs,
c’est le seul qui rayonne sur toute la
France.
90-10. 90 % des opérations de maintenance se font en atelier. 10 % sur
place. « Nous descendons au cœur
de la machine, jusqu’au plus petit
composant. Avec leur miniaturisation, il peut s’agir d’opérations de
remplacement délicates, qui nécessitent un outillage spécifique, poursuit Jean-Christophe Guilmin. Quand
ça n’est pas réparable, composant
introuvable, technologie obsolète,
on recherche des équivalences, au
besoin on les fabrique. »
« On peut compter sur les autres centres »
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« Quand il faut retrouver le ou les
composants défectueux, c’est
l’expérience qui parle », note Yohann
Simon.
150. c’est le nombre de salariés de
ce groupe implanté en France et en
Allemagne, dont 75 techniciens électroniciens. Les deux centres de réparations d’Essen et Stuttgart regroupent une quinzaine de salariés.
2000. C’est l’année de l’implantation
d’Aserti au Pibs. Avant, elle occupait
un local de 400 m2, zone de Kerniol.
En 2008, Aserti group intègre Aserti Electronic France et Allemagne. En
2009, le siège social est agrandi.
8 000. C’est le nombre de clients
d’Aserti (570 en 1993), « en majorité des sociétés avec des process
industriels très automatisés, de 100
à 600 salariés ou plus, voire plus
petites. L’électronique est partout,
même dans une machine à trancher le jambon ».
60 000. C’est le nombre d’interventions en 2011 (6 200 en 1993). La société privilégie les réparations ponctuelles aux contrats de maintenance.
Toutefois, elle incite à « la maintenance préventive, pour diminuer les
risques de pannes. On fait prendre
conscience au client du vieillissement de certains composants. »
Pour les vingt ans, une exposition « Tassou »
Pour ses vingt ans, qu’elle fête vendredi, Aserti Electronic accueille des
œuvres de Tassou. Ce sculpteur
d’avant-garde, né à Saint-Herblain
(44), crée des sculptures phénoménales, assemblages de matériaux
hétéroclites, tirés de machines informatiques, d’objet électriques ou
électroniques, de composants divers
hors d’usage, qu’il récupère pour
leur donner une nouvelle vie, sous la
forme d’œuvre d’art.
L’homme a d’abord mené une
carrière dans la finance, au sein de
grandes entreprises internationales.
La sculpture, c’était pour se changer les idées. « Je dégageais des
composants électroniques de leur
outil de base et les reconstruisais en les assemblant à d’autres
composants. » Un passe-temps plutôt qu’une vocation, jusqu’au jour
où un de ses copains l’apostrophe :
« Salut l’artiste ! » Il est aujourd’hui
Quelques œuvres de Tassou sont
exposées dans le hall d’Aserti au Pibs
à l’occasion des 20 ans de la société.
connu internationalement, avec
quelque sept cents sculptures à son
actif.
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