séminaire Safran - Ministère de la Défense

Safran organise son 1er séminaire Réserve
La direction générale de Safran a organisé le
3 décembre dernier son premier séminaire
Réserve.
L’événement
a
réuni
120
participants sur le thème de la réserve
militaire parmi lesquels des représentants
de la direction générale de Safran, des
directeurs des ressources humaines des
sociétés du Groupe, des salariés réservistes
ainsi que des personnalités de la Défense.
Ce séminaire avait pour objectif :
d’encourager les activités Réserve auprès des salariés du Groupe afin de dynamiser cette fonction,
de sensibiliser les DRH et managers de Safran,
de présenter aux militaires toute l’importance que le groupe Safran accorde à l’activité Réserve.
En ouverture de ce séminaire, Dominique-Jean Chertier a souligné qu’historiquement le Groupe a
toujours été très lié au monde militaire et qu’aujourd’hui, les activités dans le domaine de la défense
représentent 20 % du chiffre d’affaires de Safran. M. Chertier a rappelé la signature en 2006 d'une
convention de soutien à la politique de réserve militaire entre Safran et le Ministère de la Défense.
Cette convention a pour but de favoriser les échanges entre mondes civil et militaire.
"Cette convention a été signée par plus de 300 autres entreprises" a
indiqué en outre le général Jean-Sébastien Tavernier. Il a précisé que,
compte tenu de la baisse des effectifs des armées, la défense nationale
avait besoin des 60 000 réservistes volontaires (de la réserve
opérationnelle et de la réserve citoyenne) pour assurer pleinement ses
missions. "C'est quasiment une armée supplémentaire" a t-il rajouté.
A travers leur expérience dans l'entreprise, les volontaires apportent à
l'institution militaire leur savoir-faire et leur expertise dans leur métier ou
leur mode de management. En retour, grâce à l'expérience partagée
quelques temps dans l'année au sein des armées, les réservistes
développent des savoir-faire et des savoir-être qui contribuent au
dynamisme des entreprises : réactivité, adaptabilité, esprit d'équipe,
sang froid, gestion de crise. La principale difficulté est d'identifier les
salariés volontaires pour rejoindre la Réserve militaire, « les faire sortir
du maquis », a confié avec humour le général Tavernier.
Les besoins de la Défense
Jean-Luc Bérard, DRH de Safran, a ensuite rappelé l’intérêt
pour le Groupe de disposer de réservistes responsables et
dynamiques.
Il a évoqué entre autres la possibilité pour le réserviste
d’accéder à certaines formations professionnelles dans le
cadre de son contrat de réserve et a insisté sur les qualités
intrinsèques du réserviste militaire (travail en équipe,
solidarité, disponibilité, réactivité…). Le réserviste participe
également au rayonnement de Safran et permet un contact
avec la réalité du terrain.
Le général Baudouin Albanel, référent Défense pour Safran, a présenté
un bilan sur la situation de l’activité de Réserve au sein du Groupe.
Il a rappelé qu’une centaine de réservistes sont identifiés à ce jour et que
le Groupe a une marge de progression dans ce domaine. Baudouin
Albanel a souligné qu’il était encore possible d’identifier des postes pour
lesquels Safran gagnerait à disposer de réservistes.
Témoignages
Cet événement a également permis de donner la parole à des salariés de Safran, qui ont témoigné sur
leur expérience de réserviste au sein du Groupe.
Nouriddine Abdoulhoussen - Sagem
Commercial au sein de Sagem, il a récemment
participé à
une
mission
militaire
de
renseignement à la frontière entre le Tchad et la
République Centre-Africaine au profit de la
force
de
l'Union
européenne
(Eufor).
Cette mission lui a permis, selon ses propres mots,
« d'apporter ses compétences individuelles pour
l'intelligence collective ». En retour Safran a
bénéficié d'une expérience sur le terrain de
l'utilisation des matériels militaires Sagem déployés
pour cette opération ainsi que de potentielles
opportunités
d'affaires.
Par ailleurs, le capitaine Abdoulhoussen est
engagé dans la Réserve citoyenne par le biais
associatif. Il participe à l'opération "Laissez-les
servir" qui initie des jeunes issus de quartiers
difficiles aux valeurs citoyennes en participant, par
exemple, aux répétitions du défilé du 14 juillet à
Paris. « Donner une autre image de la France et
observer la fierté de ces jeunes du 93 me touche
particulièrement » confie-t-il.
Frédéric Dalakupeian – Turbomeca
Référent Défense du motoriste, il participe au recensement, à
l'action et au rayonnement des 22 réservistes identifiés chez
Turbomeca.
Différentes opérations ont été conduites dans l'entreprise depuis la
signature de la convention pour promouvoir la réserve : qu'il s'agisse de
faire intervenir la musique militaire sur les sites industriels, de réaliser des
expositions ou d'organiser des rencontres entre Généraux et réservistes.
Chacun de ces événements constitue en outre, une occasion de
communiquer sur la réserve militaire auprès des salariés de la société.
François Server – Turbomeca
Ingénieur en chef sur le MTR 390 (le moteur de l'hélicoptère
de combat Tigre), il est par ailleurs capitaine de réserve.
Affecté au 5ème RHC, de par sa fonction, François Server
bénéficie du retour d'expérience direct du moteur dont il contribue
à la conception et à la production. Il souligne la complémentarité
qu'il trouve dans son engagement : il commande son unité de
réserve de façon participative comme il manage en entreprise. Il
confie également qu'il lui arrive d'employer des techniques
d'Etats-major pour conduire des négociations commerciales.
Jacques Suspène – Safran
Responsable de la protection industrielle de Safran mais aussi colonel de
réserve au sein de l'Armée de l'Air, il a connaissance des menaces qui
pèsent sur ces organisations et peut ajuster au mieux le ratio entre une
protection « relâchée » ou « trop serrée » dans la conduite des activités
industrielles et commerciales du Groupe.
Alain Vallée - Sagem
Responsable des projets "OTAN" chez Sagem.
Il est également colonel de réserve.
Dans ce cadre, il a un rôle de conseil et d'expertise au sein de
l'organisation atlantiste. Par exemple, il a pu étudier de façon
opérationnelle l'accroche de missiles AASM de Sagem sous les avions
de combat américain F16
Max Moutoussamy - Snecma
« J’ai été pilote de chasse sur Jaguar puis sur le
ravitailleur Boeing C135FR dans l’Armée de l’Air durant de
nombreuses années " indique Max.
Il est entré chez Snecma en 2001 en tant que responsable de
l’utilisation opérationnelle des moteurs civils. Il bénéficie d’une
réserve "sur mesure" car ses missions dans le cadre de
l’activité Réserve n’existent qu’au travers de son poste chez
Snecma.
"En effet, j’effectue tous les mois et demi des missions d’une
semaine environ sur la base d’Istres, durant lesquelles je pilote
un Boeing C135FR (équipé de CFM56-2B). Le fait d’effectuer
ces vols permet à Snecma d’être beaucoup plus crédible
auprès des clients. Nous offrons ainsi à l’Armée de l’Air, le
client, un service sur mesure de Snecma/CFM et un conseil sur
les opérations moteurs. Ces missions sont capitales car elles
me procurent énormément d’informations pour mon métier
et me permettent également d’assouvir ma passion pour le
pilotage " insiste Max.
Antonius Streichenberger de MBDA et Franck Gaillard d’Alstom Power ont également témoigné
sur l'expérience de leur entreprise concernant la Réserve. Ils ont tous deux souligné que Safran avait
signé une convention particulièrement attractive pour les réservistes du Groupe.
En fin de matinée, une table ronde composée de personnalités militaires, de DRH et de Baudouin
Albanel a confronté les avis d’un point de vue civil et militaire et permis de répondre aux questions du
public.
La matinée s’est conclue avec l’intervention de Jean-Paul
Herteman, président du Directoire de Safran, qui a rappelé que
les valeurs militaires déployées et intégrées par les réservistes
rejoignent les valeurs du Groupe comme la solidarité, l’éthique
et le respect de la hiérarchie.
Il a encouragé toutes les sociétés à identifier les postes pour
lesquels le statut de réserviste constituerait un atout pour le
salarié dans son activité chez Safran.