actOral.6
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actOral.6
du mercredi 26 septembre au samedi 13 octobre 2007 du jeudi 18 au samedi 20 octobre 2007 Théâtre National de la Colline - Paris En partenariat avec Théâtre National de Marseille – La Criée, Marseille Objectif Danse, Théâtre du Gymnase, La Friche - Belle de Mai / Système Friche théâtre, Théâtre National de la Colline, Diphtong Cie, Frac Provence Alpes Côte d’Azue, Collection Lambert en Avignon, L’ERAC, CipM, Cinéma Variétés-César, FID Marseille, L’Afternoon. Renseignements et réservations : 04 91 37 30 27 / www.actoral.org Contact presse MYRA Yannick Dufour / Elisabeth Le Coënt - 01 40 33 79 13 / [email protected] actOral festival international des arts & des écritures contemporaines Cette année, actOral devient festival des arts et des écritures contemporaines. Dans la lignée d’un travail mené par montévidéo sur les écritures – six années d’expériences artistiques menant notre chemin vers des écrits sans frontières – nous vous entraînons aujourd’hui plus loin dans le croisement des écritures et des arts. Cette ouverture se fait grâce aux liens tissés au fil des ans avec de nombreuses structures culturelles : le Théâtre National de Marseille La Criée, le Théâtre du Gymnase, Marseille Objectif Danse, La Friche de la Belle de Mai, le Frac Provence-Alpes-Côte-d’Azur, la Collection Lambert, le CipM, le cinéma les Variétés, le Fid Marseille, l’École Régionale d’Acteurs de Cannes. Elles invitent et collaborent à la programmation du festival, accompagnant ainsi cette ouverture à la croisée des arts. L’édition 2007 est aussi celle d’un festival représentant l’un des projets éclaireurs de la candidature de Marseille Provence au titre de Capitale Européenne de la Culture 2013. Écrivains, auteurs, performeurs, plasticiens, cinéastes, metteurs en scènes, chorégraphes, musiciens, plus de soixante artistes confirmés ou non seront présents, proposeront et partageront leur recherche artistique durant trois semaines. Quelles écritures pour les scènes d’aujourd’hui ? Quelles écoutes avons-nous des écritures ? Où commencent les écritures ? Par où saisir les écritures contemporaines et faut-il les réduire à une graphie ou à une simple oralité qui nous témoignerait que cet art-là est bien vivant. Le paysage des écritures ne demande-t’il pas aujourd’hui encore à s’ouvrir ? Certains écrits prennent d’autres chemins pour témoigner de leur réalisation. Mais l’écriture n’est pas non plus une simple affaire de description ou de traduction du monde dans lequel nous vivons. Rien n’est fait ici pour contraindre son statut, actOral tente d’ouvrir encore d’autres pistes d’interprétations et d’espaces possibles, décidé à accompagner les voies nouvelles des arts de l’écrit. Comment entendre plus que l’on entend, comment voir plus que l’on ne voit ? Cette année est donc marquée par plusieurs ouvertures questionnant notamment la chorégraphie et son rapport à l’écriture, organisé en collaboration avec Marseille Objectif Danse avec la création du cycle « Les écrits de la danse ». Autre temps fort avec « J. com Japon » autour de la venue de l’auteur-metteur en scène Oriza Hirata et la création de Gens de Séoul 1919 au Théâtre National de Marseille La Criée par Franck Dimech et la découverte de Shu Matsui, jeune auteur parrainé par Oriza Hirata. Ce temps fort est l’occasion de présenter un aperçu de la création contemporaine Japonaise. actOral.6 - édition 2007 s’engage dans l’espace d’une ville pour mieux témoigner notre désir d’être au plus proche de la création contemporaine et de la partager avec un plus large public. Hubert Colas et l’équipe d’actOral 2 Avec Frédéric Acquaviva, VJ Akahige, Stefan Altenburger, Shinji Aoyama, Georges Appaix, Ludovic Bablon, Franck Bauchard, Luigi Beltram, David Bobée, Boo, Nicole Bourgeat, Thomas Braichet, Xavier Brillat, Jonathan Burrows, Ronan Chéneau, Sonia Chiambretto, Yukio Cho, Henri Chopin, Hubert Colas, Geoffrey Coppini, Dennis Cooper, Martin Crimp, Odile Darbelley, Franck Dimech, Jacques Donguy, Yan Duyvendak, L'Employeur, Matteo Fargion, Maria Faustino, Raymond Federman, Christophe Fiat, Daniel Foucard, LJ-DJ Fukuda, Yves-Noël Genod, Liliane Giraudon, Rainald Goetz, Cédric Gourmelon, Ramòn Griffero, Jean-Pierre Han, Deborah Hay, Oriza Hirata, Éric Houzelot, Tatsuo Ishida, Octavio Iturbe, Seki Kotaro, Michel Jacquelin, Madame Bonjour Jhonj, Gallantique Kazue, Satoshi Kon, Takehito Koganesawa, Arnaud Labelle-Rojoux, Patrick Laffont, Christelle Lheureux, Sabine Macher, Yutaka Makino, Mami Chan Band, Xavier Marchand, Margarita, Shu Matsui, Gildas Milin, Miss.Melodias, Yukio Mishima, Hikaru Miyakawa, Mariko Mori, Joseph Mouton, Takashi Murakami, Shuko Murase, Frédéric Nevchéhirlian, Gebumi Nikujuban, Rika Noguchi, Tujiko Noriko, Emiko Ota, Tsuyoshi Ozawa, Jean-François Pauvros, Charles Pennequin, Martine Pisani, Laurent Prexl, Philippe Quesne, Nathalie Quintane, Rachel d'Amour, Émilie Rousset, Eugène Savitzkaya , Hiraki Sawa, Ryoko Sekiguchi, Andrew Sharpley, Nobuhiro Suwa, Hito Steyerl, Michiro Tokushige, Charles Torris, Hiroaki Umeda, Gisèle Vienne, Dorothée Volut, Shinichiro Watanabe, DJ Yume... Hubert Colas est auteur, metteur en scène et scénographe. C'est en 1988 qu'il crée Diphtong Cie et monte un certain nombre de ses textes (Temporairement épuisé, Nomades, La Brûlure, La Croix des oiseaux, Sans Faim... publiés chez Actes Sud Papiers). À partir de 1998, en écho à son travail d'auteur, Hubert Colas explore les langues de Witold Gombrowicz (Mariage), Christine Angot (Nouvelle Vague et La Fin de l'amour), Sarah Kane (Purifiés et 4.48 Psychose). En mars 2005, il traduit et met en scène Hamlet de Shakespeare au Théâtre National de Marseille, La Criée - spectacle présenté ensuite au 59ème festival d'Avignon. En janvier 2001, Hubert Colas crée, avec le musicien Jean-Marc Montera, montévidéo, centre de créations dédié aux écritures contemporaines et aux musiques improvisées, à Marseille. Avec montévidéo, il désire offrir une résonance singulière aux écritures d'aujourd'hui et favoriser les croisements entre les disciplines artistiques. Pour la saison 2007-08, il est Auteur-Artiste Associé au Théâtre National de La Colline où il créera au printemps Sans faim 2, précédé de la reprise de Sans Faim. 3 Programme Spectacles Théâtre / Performance p6 Une heure avec / Impromptus / Brèves du jour / Rencontres p 16 Mises en lecture / Mises en espace p 23 Les écrits de la danse / Spectacles de danse p 32 Welkom John, texte et mise en scène Émilie Rousset - création Side Effects conçu par Nicole Borgeat et Yan Duyvendak Tout seul je ne suis pas assez nombreux de Michel Jacquelin et Odile Darbelley Gens de Séoul 1919 de Oriza Hirata, mise en scène Franck Dimech – création Mon Képi Blanc de Sonia Chiambretto, mise en scène Hubert Colas – création Seules texte et mise en scène Geoffroy Coppini – création Aux Prises avec la vie courante d’après Eugène Savitzkaya, mise en scène Cie l’Employeur – création No emotion please / Epanouissement #2 d’après Rainald Goetz, mise en scène Eric Houzelot - création Face au mur de Martin Crimp, mise en scène Hubert Colas Ludovic Bablon, Thomas Braichet, Henri Chopin, Raymond Federman, Daniel Foucard, Arnaud Labelle Rojoux, Philippe Quesne, Gildas Milin, Joseph Mouton, Frédéric Nevchehirlian, Charles Pennequin, Ryoko Sekiguchi, Dorothée Volut Lettre à M. le directeur de Centre Canin Portuaire et Lettre à la mère de Liliane Giraudon par Hubert Colas Nos enfants nous font peur quand on les croise dans la rue de Ronan Chénau par David Bobbé Tes désirs en fragments irruptions conceptuelles de Ramòn Griffero par Émilie Rousset Blektre de Charles Torris adaptation Nathalie Quintane par Yves-Noël Genod Shift, de Shu Matsui par Cédric Gourmelon Imaginons par exemple… d’après Quitte ou Double de Raymond Federman par Xavier Marchand Jerk – Pièce radiophonique de Dennis Cooper par Gisèle Vienne L’Effet de Serge de Philippe Quesne A lecture on the performance of Beauty, Deborah Hay Question de goûts, Georges Appaix Cie La Liseuse Monsieur Villovitch, Yves-Noël Genod - le Dispariteur Duo / Accumulated Layout, Hiroaki Umeda – Temps fort Japon Speaking Dance, Jonathan Burrows et Matteo Fargion Hors sujet ou le bel ici, Compagnie Martine Pisani kelien zo o nijal (des mouches volent), Sabine Macher 4 Concerts / Expositions / Arts visuels L’art tangent de Michel Jacquelin et Odile Darbelley – en partenariat avec le FRAC PACA J.com Japon – Temps fort Japon Œil pour Œil et Game Over de Yan Duyvendack Dokument de Patrick Laffont p 40 Cinéma Japon – Temps fort Japon Installations vidéos à montévidéo – Temps fort Japon 3 concerts de groupes japonais – Temps fort Japon Calendrier p 46 Infos pratiques p 49 5 Spectacles Welkom John, texte et mise en scène Émilie Rousset – création p7 Side Effects conçu par Nicole Borgeat et Yan Duyvendak p8 Tout seul je ne suis pas assez nombreux de Michel Jacquelin et Odile Darbelley p9 Gens de Séoul 1919 de Oriza Hirata, mise en scène Franck Dimech – création p 10 Mon Képi Blanc de Sonia Chiambretto, mise en scène Hubert Colas – création p 11 Seules texte et mise en scène Geoffrey Coppini – création p 12 Aux prises avec la vie courante d’après E. Savitzkaya, mise en scène Cie l’Employeur – création p 13 No emotion please / Epanouissement #2 d’après Rainald Goetz, mise en scène Eric Houzelot – création p 14 Face au mur de Martin Crimp, mise en scène Hubert Colas p 15 6 Spectacle montévidéo Mercredi 26 septembre à 20h, jeudi 27 septembre à 22h15. Durée : 1h30 Création Welkom John texte et mise en scène Émilie Rousset dramaturgie Marion Stoufflet avec Dominique Cattani, Perle Palombe, Thierry Raynaud, Adrien Cauchetier lumière Laïs Foulc vidéo Aliquidstudio (Camille Dauteuille et Clément Dozier) avec le soutien de Diphtong Cie et de montévidéo Ce projet est présenté dans le cadre d’un compagnonnage avec Diphtong Cie, dispositif de la DMDTS/Ministère de la Culture Trois Quatre. Tout démarre, là, tout part. Un homme, une femme, un homme. Trois. Il / Elle / Je suis là. Rien ne se passe. Rien ne se passe ou bien l’histoire d’amour commence. Peut être. C’est comme un road movie. On a déjà la Peugeot cabriolet. C’est quoi le paysage : des Cow-boys et des Indiens au moins. Un horizon une frontière des lignes de partage. Trois Quatre. Quatre. On redécoupe. Trois. Il y a un mort en technicolor. On recommence on continue on répète le scénario. Elizabeth Ward / Edgar Brady / Calvin Hall / Logan Ramirez / Viviana Laperle / Francis Hayes / Brenda Gonzales / Harold Phillips / Jabr Silvestri / Mollie Elkins / Beth Herold /Epiphany Bedford / Casey Eldridge / Courtney Shaver / Robert Ward / Jada Braun / Randy Rogers / Gilbertine Pocock / Dillon Blount / Rohesia Schoolcraft / Freeman Tipton / Bernice Waldron / Howard Hill / Armelle Weakley / Gra Steinmetz / Gina Conley / Lorraine Carrier / Desi Dworkin / Collin Grayson / Marcos Pryor / Antonio Rogers / Arisztid Amann / Dalton Anthony / Demetrius Zuniga / Cyrus Vanpelt / Hal Blair / Deandre Murillo / Sudan destroyed /Autumn Berke / Tom Bell / Fergie Painter / Schmidt Lynch / Sierra Stevens / Judson Goddard / Zaria Scheffer / Judah Robideau / Micheal Arroyo / Sanford Worley / Tariq Studer / Latoya Guy / Nicholas Taylor / Caleigh Durall / Aimee Bradshaw / Corinne Lara / Marjaana Ehrhart / Glenn Biggs / Alex Stiles / Wendy Keene / Valerie Eby / Helmi Creager / Kyle Robinson / Sally Villa / Loyd Hubbard / Colette Hudson / Charon Daye / Joze Bixler / Mel Eason Alejandro / David Hunter / Mcnamara Herbert / Powell Herbert / Ty Kittel / Marcel Vera / Jan Roman / Oscar Thompson / Louie Vasquez / Anai Edgington / Robert Dominguez / Asia Castillo / Carmine Thornton / Lolita Porter / Lena Roberson / Tammi Woods / Juliet Middleton / Audra Pickett / Alisha Wall / Mario Hinkle / Lela Hoffman / Monique Reid / Ulysses Downs / Ulysses Downs / Olga Hooker / Karry Taylor / Jeanette Hettler / Javier Padilla / Dwayne Morales / Aprile Frankie / Lorena Hernandez / Dawnette Estudillo / Tamra Stanley / Cathey Collins / Jacklyn D.Romero / Johanna Jenkins / Clare Doran / Kurt Miller / Jillian Ames / Rod Faulkner / Patrick Chapman / Collene George / Matilda Mccain / Leticia Riggs / Hollis Scott / Paul Patterson / Agustin Richardson / Noah Copeland / Nikki Castillo / Shauna Person / Norbert Orozco / Jeanne Bowman / Nicolas Short N’existe pas N’existe pas N’existe pas N’existe pas Émilie Rousset Émilie Rousset est formée a l’école du Théâtre National de Strasbourg en section mise en scène (2002/05). Elle y met en scène Excédent de poids, insignifiant : amorphe de Werner Schwab et Calderon de Pier Paolo Pasolini. Elle met en scène L’Étang de Robert Walser au festival des Ateliers Berthiers et au festival Premières du T.N.S. Parrainée par Diphtong compagnie elle écrit Welkom Johne en résidence à montévidéo. Elle est aussi assistante de Hubert Colas lors de lectures au 60e Festival d’Avignon et de Jean-Baptiste Sastre durant Léonce et Léna au Théâtre National de Chaillot. Elle dirige des lectures aux festivals Premières lignes de la Comédie Française, au festival actOral.5, ainsi qu’au 61e festival d’Avignon dans le cadre d’Auteurs en Scène. 7 Spectacle - Performance montévidéo Jeudi 27 septembre à 20h30. Durée 1h Side Effects conception Nicole Borgeat et Yan Duyvendak coproduction La Bâtie-Festival de Genève Loterie Romande Pro-Helvetia – Fondation suisse pour la culture Centre pour l’Image Contemporaine (sgg*) saint gervais genève Ce travail a été réalisé dans le cadre de l’atelier Schönhauser, Berlin (fonds cantonal d’art contemporain, Genève) Le zapping, acte profondément solitaire et quasi-masturbatoire, devient ici collectif. Il s'agit que le public s'entende afin de pouvoir entendre le commentaire de l'un des quatre moniteurs disposés dans la pièce et diffusant chacun un programme télévisuel différent. Le performeur, qui incarne à lui seul la bande son de chacune des émissions, est donc zappé selon les volontés du public. Mais cette « bande son », qui, dans un premier temps, semble obéir, se joue des spectateurs : elle se brouille, se mélange, se désagrège. Par cercles concentriques, elle nous emmène vers nos drames les plus intimes, évoquant tour à tour notre solitude de téléspectateur aux petites heures du jour, notre culpabilité d'assister impuissants au terrible spectacle du monde et notre difficulté à vivre notre propre vie. Ce frottement entre intimité et images hertziennes dépersonnalisées questionne nos existences compliquées et nos fictions personnelles : comment les mythes télévisuels phagocytent-ils nos vies ? Comment notre mythologie personnelle se mélange-t-elle avec les images ? Yan Duyvendak est né en 1965 en Hollande, vit à Genève et à Barcelone. Formé à l’Ecole supérieure d’art visuel de Genève, il pratique la performance depuis 1995 qu’il présente régulièrement à la fondation Cartier à Paris (Soirée Nomade, 1995), au Festival for performind arts EXIT, Helsinki (2001), à Art Unlimited Basel (2002), au Museo Reina Sofia de Madrid (Dont call it Performance, 2003), à la Biennale de Guangiu (2004), à Image Forum-Tokyo (2005), à la Ménagerie de verre de Paris (2006) ou encore à Bonlieu scène nationale, Annecy (2007). Son travail vidéo se trouve dans de nombreuses collections publiques et privées, allant du Musée des Beaux-Arts de Lyon au Museum für Kommunikation de Bern. Depuis quelques années, les performances de Yan Duyvendak s’organisent essentiellement autour d’un jeu entre les images télévisuelles ou cinématographiques et leur impossible reproduction avec les moyens du spectacle vivant. Tandis que le cinéma déroule son temps imaginaire et mythique dans lequel les héros sont toujours bien coiffés, l’artiste s’attaque à ces scènes dans la fragilité d’un moment partagé avec le public. 8 Spectacle montévidéo Samedi 29 septembre à 22h et dimanche 30 septembre à 18h. Durée : 1h40 Tout seul je ne suis pas assez nombreux un spectacle de Odile Darbelley et Michel Jacquelin avec Odile Darbelley, Laetitia Llop, Pierre Clarard, Cicco Gramaglia et Michel Jacquelin régie Vincent Bossu son Florence Hermitte musique Cyril Hernandez avec la participation de Claude Bokobza, Jerry Di Giacomo, Dany Kanashiro, Gui Vouillot et le chat Petruccio Texte écrit avec la collaboration plus ou moins volontaire de Sherman Alexis, John Cage, Pierre Clarard, Jonathan Coe, Merce Cunningham, Chicco Gramaglia, Bertrand Lavier, Laetitia Llop, Jean Renoir, Marce Runningag, Stockhausen, Léonard de Vinci, Ludwig Wittgenstein. Marce Runningag développa dans son ballet manifeste Plus haut que ne saute le rat les fondements de la Poussiv'Dance dont il formalisera les principes dans un texte Pour en finir avec la danse contemporaine, publié en 1982 dans l'indifférence générale et dans le New Jersey. Il fut influencé aussi bien par les danses Åsa et Iso que par certaines expériences des surréalistes ou par le cinéma : « J'adopte disait-il, le point de vue de l'indien quelque part entre Keaton et Vertov ». La Poussiv'Dance repose sur des principes simples : Ce ne sont pas les questions les plus intelligentes qui donnent les réponses les plus intéressantes, mais à force de poser des questions il faut s'attendre à des réponses. Tout homme est une sculpture et l'activité humaine aussi minime soit-elle est une œuvre d'art. La Poussiv'Dance est donc de l'art et réciproquement. La Poussiv'Dance dure le temps que la grâce prenne. La Poussiv'Dance est plus une question d'expérience qu'une question d'images, autrement dit la Poussiv'Dance n'est pas une image mais toutes les images qu'on peut avoir d'une expérience. La Poussiv'Dance est une danse pour corps mous car les temps sont durs. Le théâtre de la Poussiv'Dance c'est là où l'on s'assied pour voir bouger le monde, l'image c'est le réel à l'endroit. La Poussiv'Dance est la providence de la danse, n'est-elle pas ? Michel Jacquelin et Odile Darbelley Après avoir été reçu en 1982 à l’Agrégation d’Arts Plastiques et avoir soutenu en 1990 sa thèse sur la photographie, Michel Jacquelin mène en parallèle deux activités : celle de plasticien (il expose entre autres au CREDAC et pour la Galerie Michèle Chomette), et celle de photographe pour le théâtre et la danse. Il aborde la scénographie en 1992 et crée à partir de 1993 ses propres spectacles/performances en collaboration avec Odile Darbelley. Odile Darbelley entreprend une formation de comédienne (Yorgos Sévasticoglou, Antoine Vitez, Jacques Lassale) tout en poursuivant des études universitaires à Paris III (maîtrise de Lettres Modernes et D.E.A. de Théâtre). Elle est co-responsable de la chronique Arrêt sur image à Théâtre/Public. Elle pratique régulièrement la musique et la danse. Odile Darbelley et Michel Jacquelin créent, ensemble à partir de 1996 plusieurs spectacles,performances ou expositions : Hans K., un cas de figure, Le Vivarium, Les bas morceaux de l’Odalisque, A play for web, Grandeur nature, Tout doit disparaître (vernissage). Ils développent à partir de 1996 un triptyque de spectacles, Vvert célacon The Living Ready-Made, La Chambre du Professeur Swedenborg et Dispositif pour une rencontre avec les Åsa chasseurs de météores (L’Antichambre D’A. Pophtegme). L'ensemble est créé au festival d'Avignon 2001 sous le titre : Un lièvre qui a des ailes est un autre animal. Ils publient aux éditions Actes Sud Du lard à l’art en 2OO1. Ils créent en 2003 au Théâtre du Rond-Point Tout seul je ne suis pas assez nombreux par le Contemporary Poussiv’Dance Group, puis imaginent Le Grand Feuilleton, feuilleton théâtral en 5 épisodes mettant en scène le Groupe Albert Pophtegme (Les tortues dorment toutes nues sous leur carapace au festival d’Avignon 2003, A l’ombre des pinceaux en fleurs et D’où vient la lumière dans les rêves ? au festival d’Automne 2003, Le temps que la grâce prenne au Théâtre Garonne 2004, Rouler comme un Loukoum dans le stuc au CDDB de Lorient 2004). Par ailleurs, ils ont réalisé l’affiche du Festival d’Avignon 2003. Ils créent la performance Go between au festival d’Avignon 2005 (25ème heure). Combien de temps ça dure ? Cela dépend de votre enthousiasme créé au festival Les Informelles 2005 (Marseille) est repris à Paris à La Ménagerie de Verre. En 2006, ils reprennent Victor Singelshot Scénographe, une installation entre théâtre et photographie, à St Jacques de La Lande et créent Tout le bonheur est à l’intérieur à Thionville. Ce spectacle sera repris à Evry, Nantes et Toulouse avant d’être joué à Paris. En 2007 également, L’art Tangent fait l’objet d’un livre (publié aux éditions Actes Sud) et d’une première exposition au Frac Alsace (suivront celles du Frac PACA et de la scène nationale de Vandoeuvre-les-Nancy). La partie de Billard Tangent, performance, est créée au Frac Lorraine en avril 2007. 9 Spectacle / Temps fort Japon Théâtre La Criée du vendredi 28 septembre au lundi 13 octobre à 20h, les mardis et mercredis à 19h, dimanches à 15h. Durée : 1h30 Création Gens de Séoul 1919 une pièce d’Oriza Hirata mise en scène par Franck Dimech traduit du japonais par Rose-Marie Makino-Fayolle avec : Edith Amsellem, Marcelle Basso, Camille Carraz, Mounira Chared, Che - Yi Chu, Jézabel d'Alexis, Catherine Duflot, Fabrice Dupuy, Eric Feldman, Hervé Haggaï, Uen Juan-Ping, Haïm Menahem, Fabrice Michel, Anne Naudon, Henriette Palazzi, Peggy Peneau, Isabelle Pietra, Sandrine Rommel, Laurent Vignaux dramaturgie : Didier Da Silva assistante à la mise en scène : Isabelle Pietra costumes : Lucie Durand, Chantal Rousseau Gens de Séoul 1919 (écrit en 2000) est le second épisode de la saga des Shinozaki, de riches papetiers japonais venus s’établir à Séoul, en Corée, au début du siècle dernier. La pièce fait écho à Gens de Séoul, composée en 1989 par Oriza Hirata, laquelle relatait une journée dans la demeure des Shinozaki, un mois avant l’annexion de la Corée par les troupes japonaises. L’épisode Gens de Séoul 1919 se déroule dans le même lieu, dix ans plus tard, le jour de l’insurrection du peuple coréen contre l’occupant. Gens de Séoul 1919 est une sorte de Dallas en négatif, une dynastie où l’on retrouve des protagonistes gâtées par 10 années d’opulence : les fils se sont mués en père de famille et les âmes rebelles ont fini par regagner le moule. Gens de Séoul 1919 est une pièce qui sublime les décalages : décalage générationnel entre des aînés repus et une jeunesse qui se cherche ; décalage entre les enjeux des communautés japonaises et coréennes : pendant que les maîtres s’amusent à tripoter les bourrelets graisseux d’un sumo venu de métropole, les domestiques coréens quittent la scène pour se greffer à la rumeur de la révolte qui enfle dans les rues de Séoul. Il y a dans la radiographie qu’Oriza Hirata opère sur la société humaine, l’image d’une nécrose dégénérescence qui nous guette tous, l’aspiration fainéante du sujet à coller au moule, et le retour à la cruauté comme ultime langage. Sans céder à la tentation morale ou historique, Hirata nous met le nez dans nos miasmes identitaires. En cela, il me semble opportun que nous nous emparions de ce théâtre si proche et si lointain. Enfin, parce qu’il s’agit d’un théâtre qui célèbre, à sa manière, le rite d’une collectivité retrouvée, le choix d’une pièce d’Hirata revêt, pour nous, artistes français, un sens particulier. Franck Dimech Né à Tokyo en 1962, Oriza Hirata est auteur dramatique, metteur en scène, directeur de Sinendan et directeur artistique du Théâtre Komaba Agora à Tokyo. En 1982, après avoir réussi le concours d’entrée de l’Ecole Normale du Japon, il entame des études d’arts et de lettres. Directeur artistique du Théâtre Fujimi à Tokyo, il a fondé la compagnie Seindendan pendant ses années d’université et depuis a eu un rôle actif dans le monde théâtral japonais avec en particulier sa méthodologie du théâtre. Oriza Hirata a écrit une trentaine de pièces, parmi lesquelles Tokyo Notes et Gens de Séoul, ses deux pièces les plus connues. Toutes ses pièces ont été représentées sur scène et seize ont été publiées. Tokyo Notes, Gens de Séoul, Nouvelles du plateau S, Les rois de l’aventure, chant d’adieu, sont éditées en français aux éditions les solitaires intempestifs. Franck Dimech est metteur en scène. Après 10 ans de collaboration avec la compagnie « Les foules du Dedans », il fonde la compagnie le Théâtre de Ajmer en 2002. De 2002 à 2004, Franck Dimech propose une trilogie sur la langue avec le projet Variations sur l’amour. Il crée L’Echange de Paul Claudel. Puis il enchaîne avec Quartett d’Heiner Müller et clôt sa trilogie avec Pélléas et Mélisande de Maurice Maeterlinck. En 2005, il invite des acteurs à se positionner, politiquement et esthétiquement, au regard du contexte culturel français. Franck Dimech propose alors à un ensemble d’acteurs de s’engager dans une réflexion sur le théâtre comique. Après Kafka comédie de Franzobel, créée en 2005. Parallèlement, Franck Dimech continue de travailler à développer des liens et des échanges avec des structures internationales. En 2006, il obtient une seconde bourse de l’AFAA et cette fois, il se focalise sur le Japon où il fait la connaissance d’Oriza Hirata, auteur, metteur en scène et directeur de la Seinendan, puis de Takahiro Natsui, artiste avec lequel il crée en mai 2006 Adagios, Fragments pour deux femmes, spectacle fondé sur la rencontre entre les cultures japonaise et française. 10 Spectacle La Friche – Belle de Mai Mardi 2 à 21h mercredi 3, vendredi 5 et samedi 6 octobre à 19h. Durée : 30 minutes Création Mon Képi Blanc de Sonia Chiambretto mise en scène, scénographie : Hubert Colas - Diphtong cie avec : Manuel Vallade Mon Képi Blanc a bénéficié d’une aide à la l’écriture de la DMDTS/Ministère de la Culture « J’ai grandi à Aubagne, en face de la Légion étrangère. Mon Képi Blanc, composé comme une partition sonore, est écrit à partir d‘entretiens, de conversations enregistrées avec des Képis Blancs de la Maison mère de la légion étrangère à Aubagne. Je me suis intéressée particulièrement à la Musique de la Légion. Elle réunit dans ses chants des hommes venus de toute l’Europe et raconte les Colonies. D'origines différentes et de langues maternelles différentes, les légionnaires parlent une langue mixte et commune à eux tous, une langue bouleversée, une langue qui dit un temps et un lieu oubliés, une langue française "étrangère", une langue nouvelle dont la structure même, dans sa composition et ses respirations, constitue une matière sonore, un paysage qui fait sens à une représentation de l'exil, de l'itinérance, de la guerre, de la rupture, de la renonciation, de la perte, mais aussi de l'utopie et des croyances… Quand je transcris les témoignage, je fais ma traduction. J’écris ce que j’entends. Ce que j’entends est différent de ce que d’autres peuvent entendre. Je travaille sur la forme que prend cette parole. Je Re-entends et je Re-écris. » Sonia Chiambretto Sonia Chiambretto vit à Manosque et collabore depuis 1999 aux Rencontres Cinématographiques de Digne et des Alpes de Haute-Provence. Elle conduit plusieurs travaux autour des écritures et crée Le Crible et Le Pont Lumière : titres génériques qui se déclinent en revue, journaux muraux et numériques. Elle travaille avec le Théâtre des Bernardines pour «Les écarts de langues» dans le cadre de la création d’Agamemnon par Alain Fourneau et le festival Les Informelles 2003. Au cours de sa résidence à montévidéo (Marseille), elle se consacre à un travail sur le recueil de témoignages de traversées européennes et de diverses communautés en lien avec la guerre et l’exil et écrit la trilogie : CHTO suivi de 12 Soeurs slovaques et Mon Képi Blanc, parus aux éditions Inventaire/Invention. Mon Képi Blanc créé pour la scène par Hubert Colas est présenté au festival Perspective à Saarbrück (Allemagne). Hubert Colas met également en espace les lectures de CHTO Interdit aux moins de 15 ans aux Correspondances de Manosque et 12 Sœurs slovaques pour actOral.5 à montévidéo, Marseille. Julie Brochen met en lecture 12 Sœurs slovaques pour les 35ème Rencontres Cinématographiques des Alpes de Haute Provence. Sonia Chiambretto est également l’auteur de : Une Petite Randonnée (PR), mis en scène par Thierry Raynaud et Pierre Laneyrie à montévidéo en 2007, de Zone Éducation Prioritaire et d’un impromptu, La sorcière aux dents vertes, sur une vidéo de Laurent Friquet, lors d’actOral.5. CHTO Interdit aux moins de 15 ans a été diffusé sur France Culture cette année, dans une réalisation de Franck Smith. Un groupe d’élèves du TNB de l’un des ateliers dirigé par Stanislas Nordey travaille également sur ce texte et 12 Sœurs slovaques. L’auteur, qui anime par ailleurs des ateliers d’écriture et de lecture, sera en résidence à la Chartreuse de Villeneuve-lèsAvignon en octobre 2007. 11 Spectacle – LAST Cie montévidéo Mercredi 3 octobre à 20h et jeudi 4 octobre à 21h. Durée : 1h30 Création Seules texte et mise en scène Geoffrey Coppini avec Lou Colombani, Geoffrey Coppini, Claire Delaporte-Rojas, Catherine Poisson, Frédéric-Schulz-Richard lumière Manon Lauriol vidéo Patrick Laffont Production LAST Cie./montévidéo, Avec le soutien des Mécènes du Sud . Spectacle présenté dans le cadre d’une aide à la maquette du Ministère de la culture/DMDTS/DRAC -PACA D'un côté, La Femme d'avant, La Femme, Le Fils : la salle à manger d'une famille traditionnelle, des liens de sang. De l'autre, Lady Vamp, Dah, Tochter : un cabaret, une autre famille, une sorte de communauté. Des solitudes, des corps en marge, ébréchés. Là, se déroule l'histoire. Confrontation de deux familles. Quelques heures avec elles. Intrusion de l'une dans l'autre, questionnant le rapport entre les Hommes, intime et personnel face aux maux de chacun. Seules interroge la filiation comme élément perturbateur et incontournable de la construction sociale et identitaire des êtres, une filiation qui impose des règles qui n’en sont plus, puisque intégrées par tous dans le quotidien collectif. Ce sera « Pop.Rock.jazz.etc ». Comme au cinéma sans y être. Un théâtre de chair où le corps en quête de perfection laisse entrevoir les bribes d’un déséquilibre. Geoffrey Coppini Extrait La laideur se sublime Pas la beauté Soyons convaincus La laideur devient sexuelle Parfois la beauté ne l’est pas Elle se limite À elle (Seules, acte IV) Geoffrey Coppini termine en 2006 un Master professionnel Théorie et pratique des arts, section Dramaturgie et écritures scéniques (Université de Provence), à l'issue duquel il crée son premier texte Gross, présenté aux Bancs Publics (Marseille) et durant le Festival de Théâtre Européen//01 au Théâtre Antoine Vitez (Aix-en-Provence). Auteur, acteur, metteur en scène parrainé par Diphtong Cie, il travaille régulièrement avec Hubert Colas en tant qu'assistant à la mise en scène pour des créations, lectures et mises en espaces, notamment sur Guerre de Rainald Goetz, Face au mur et Avis aux Femmes d'Irak de Martin Crimp, 12 Soeurs slovaques de Sonia Chiambretto, Europe d'Ivana Sajko. Il a également assisté Michel Cerda et Lola Arias. En 2007, il fonde LAST Cie avec Lou Colombani, au sein de laquelle il adapte avec l’auteur Frédéric-Schulz-Richard, le roman L-'-é-n-o-x-e qu’il met en espace en mars 2007 à Montévidéo (création à venir en 2009). Il travaille actuellement à l’écriture et à la mise en scène de Appelez moi Hedda (fragments pour une actrice sans travail) en vue de sa création. 12 Spectacle La Friche – Belle de Mai Jeudi 4 à 21h30, samedi 6 à 20h et dimanche 7 octobre à 15h. Durée : 1h10 Création Aux prises avec la vie courante d’après Eugène Savitzkaya mise en scène par la Cie l’Employeur avec : Stéphane Gasc, Patrick Laffont, Alexandre Le Nours, Édith Mérieau et Julie Nancy-Ayache coproduction montévidéo Au commencement, il y a eu le projet, comme dans la vraie vie. Il s’est élaboré à partir d'une réflexion quant à la nécessité de créer un spectacle, un spectacle de plus. Certes, il y avait tout de même une question, une ligne de force qui nous hantait, celle de l'autonomie de l'acteur. Pouvait-on, par le biais de notre propre travail de création, faire bouger la place de l'acteur ? L'acteur, objet de désir, avait-il la capacité de reprendre en main son destin, de se métamorphoser en acteur sujet opérant ses propres choix artistiques ? Il s’est produit ensuite une rencontre majeure avec l'écriture de Eugène Savitzkaya à travers Aux prises avec la vie courante. Cette histoire d'amour, cette histoire de l'amour, entre sublime trivialité et poésie d'évier, a éclairé notre journée ! S'il fallait raconter l'histoire d'une famille (père, mère, fils) qui se sépare, alors nous nous mettrions à table, pourquoi pas autour d'une ratatouille, et les années passeraient ainsi, sans spectacle, l'usure faisant son méticuleux travail, grignotant peu à peu la coque du navire... Cie l’Employeur Né à St Nicolas près de Liège, Eugène Savitzkaya est un écrivain belge venu au théâtre après une quinzaine de romans et de recueils de poèmes. Il écrit sa première pièce La folie originelle en 1991 à l'instigation du metteur en scène Dominique Pitoiset. Suivent plusieurs pièces dont Aux prises avec la vie courante, Est et La femme et l'autiste (rassemblées dans le livre Aux prises avec la vie, Fram, 2002). Depuis 1977, plusieurs de ces textes ont été adaptés au théâtre et à la radio. L'oeuvre de Savitzkaya oscille en permanence entre le merveilleux et la barbarie, entre l'irréel et le réel, l'autobiographie et la fiction, en une cohabitation d'une rare fluidité. La compagnie L’Employeur est un collectif de trois acteurs, issus de L’École Régionale d’Acteurs de Cannes : Édith Mérieau, Alexandre Le Nours et Stéphane Gasc. En 2004, la compagnie a créé Atteintes à sa vie de Martin Crimp, dans une mise en scène de Stéphane Gasc et en 2002 Sextuor Banquet d’Armando Llamas, dans une mise en scène d’Alexandre Le Nours. Pour leur prochaine création, Aux Prises avec la vie courante d’après Eugène Savitzkaya, ils expérimentent une mise en scène « de l’intérieur » : les trois comédiens travaillent sans « œil extérieur », guidés par un vidéaste/scénographe, une éclairagiste et une chargée de production. 13 Spectacle montévidéo Vendredi 5 à 22h et samedi 6 octobre à 21h. Durée : 40 minutes Création No emotion please / Epanouissement #2 mise en scène Eric Houzelot d’après La Scène, extrait de Guerre de Rainald Goetz distribution en cours: mise en signes et interprétation : Eric Houzelot avec : Viviane de Muynck (sous réserve), Séverine Bauvais, Pascale Cherblanc et 5 jeunes filles composition musicale : Benoît Bouvot opératrice vidéo : Catherine Mamecier scénographie, costumes, assistanat : Sarah Lefèvre Spectacle présenté dans le cadre d’une aide à la maquette du Ministère de la Culture/DMDTS/FRAC-PACA no emotion please / épanouissement #2 est le deuxième volet d’une tétralogie explorant le théâtre dit postdramatique, proche de la performance. Au départ, un texte court, La Scène, chapitre extrait de Guerre de Rainald Goetz (pièce éditée en 1986 en Allemagne et encore inédite en France à ce jour). À l’arrivée, un tressage arrangé de ces différents supports textuels, visuels et sonores, agrémenté de quelques fantaisies personnelles pour trouer d’air et d’humeur une écriture à priori noire, violente et désespérée. Rainald Goetz est né en 1954, historien et médecin diplômé. Il se fait connaître du grand public à l’occasion du prix « Ingeborg-Bachmann » à Klagenfurt (Autriche) en 1983 où il donne une lecture de son texte Subito. Il publie Guerre en 1986 dont il fait interdire la représentation pour protester contre des accusations d’extrémisme de droite. Il revient au théâtre avec la pièce de théâtre Jeff Koons pour laquelle il obtient le prix des auteurs dramatiques de Mülheim en 2000. Éric Houzelot « Né en 1954 à Nancy. Élevé sous le sapin, dans les Vosges. Étudiant en médecine quelques années. Enlevé par une famille de saltimbanques qui m’entraîne sur les routes d’Europe. Multiples flirts avec la danse contemporaine. Brèves incursions dans le milieu des musiques actuelles. Apparitions au cinéma et à la télévision. En 1996, je quitte 45m2 à Paris pour 85m2 à Marseille. En 2004, je suis marcheur de fond, plutôt que coureur de formes. En 2005, je décadre les élèves de l’École Supérieure d’Art Dramatique de Strasbourg pour une soirée de performances au Centre Pompidou. Dans la foulée, établissement d’un plan quinquennal pour une suite de quatre projets regroupés sous le titre d’Épanouissement # 1.2.3.4. entrecoupés d’Évanouissements. Le troisième Épanouissement s’appuie sur l’adaptation d’un texte inédit du chorégraphe burkinabé Seydou Boro. Travail d’écriture scénique que je compte mener à la Chartreuse, pour aboutir à une pièce radiophonique prévue pour acteurs, danseurs et créateur sonore. Hier je n’étais pas d’humeur à nettoyer les sabots d’un cheval qui court. Aujourd’hui j’aime profondément les gens. Demain je serai sans doute croisé à une machine. » 14 Spectacle Théâtre du Gymnase du mardi 9 au samedi 13 octobre à 20h30 sauf le mercredi 10 octobre à 19h Durée : 1h15 Face au mur de Martin Crimp mise en scène, scénographie Hubert Colas - Diphtong cie co-réalisation Diphtong Cie - Théâtre du Gymnase (trilogie composée des pièces Whole blue Sky, Face to the Wall et Fewer Emergencies ; en français, Ciel bleu ciel, Face au mur et Tout va mieux) traduit de l’anglais par Elisabeth Angel-Perez (L’Arche Editeur et Agent théâtral) avec Pierre Laneyrie, Isabelle Mouchard, Thierry Raynaud, Frédéric Schulz-Richard et Manuel Vallade Cela part de rien. Il y a des êtres. Ils sont simplement là. Attendent-ils ou bien savent-ils quelque chose ? Quelque chose qu’ils vont nous révéler, nous apprendre, parce qu’ils sont là, devant nous, sans être des personnages. Il faut quatre acteurs nous dit l’auteur, 1 2 3 4. Ils viennent face à nous avec des mots simples mais très vite saisissants. Un reflet du monde nous parvient. Ce qu’ils disent, ce qu’ils décrivent, est comme là, sous nos yeux, une mémoire vivante de ce qui nous entoure dans les sociétés occidentales. Le calme semble-t-il… Et puis, tout à côté, ou peut-être même chez nous, tout vacille. L’effroyable au milieu du calme, du banal, arrive et nous frappe ou frappe des innocents, nos proches. Il nous vient alors des images, on se souvient des actes commis dans des lieux publics, une mairie, une école comme dans Face au mur où l’effroi et la violence entrent dans une banale salle de classe et sèment la terreur. C’est chez nous, dans nos quartiers, dans nos rues, dans nos maisons, que la terreur peut entrer à tout moment. « À l’abri de rien » pourrait être le sous-titre de ces trois pièces courtes. Sortant du théâtre, on nous apprend que pendant que nous étions bien assis confortablement sur nos fauteuils, à deux pas des êtres sont blessés, peut-être morts. Ces trois textes avec légèreté, humour et une violence au sang-froid nous rappellent que le confort, où le plus grand nombre d’entre nous se repose, nous fait oublier toute une partie du monde. À tout moment, elle peut surgir face à nous, exprimant par n’importe quel moyen son désir de vivre. Exprimant peut-être par l’horreur, l’espoir d’une identité retrouvée. Si ces actes ne sont pas justifiables, rien ne justifie non plus que nos sociétés modernes ne recherchent pas, par de nouveaux chemins, une plus grande humanité entre les êtres. Hubert Colas Martin Crimp est né le 14 février I956 à Dartford dans le Kent en Angleterre, il poursuit des études à l’université de Cambridge, jusqu’en 1978. Ses premières pièces sont créées par l’Orange Tree Theatre de Richmond, dans les années 1980 : Living Remains (1982), Four Attempted Acts (1984), Definitely the Bahamas (1987), Dealing With Clair (1998), Play With Repeats (1989) puis, au Royal Court à Londres où il a effectué une résidence d’auteur en 1990 et y entre comme auteur associé en 1997. Il y a mis en scène No one sees the video (1990), Getting Attention (1991), The Treatment (1993), Attempts on her life (1997) et The Country (2000). Martin Crimp écrit également pour la radio (Three Attempted Acts) et signe de nombreuses adaptations théâtrales : La Veuve joyeuse de Franz Lehâr (2000), créé au MET à New York, Le Triomphe de l’amour de Marivaux (1999), Les Bonnes de Jean Genet (1999), Le Misanthrope de Molière (1996), Roberto Zucco de Bernard-Marie Koltès (1997) créé par la Royal Shakespeare Company ou Les Chaises d’Eugène lonesco (1997). En France, il a notamment été mis en scène par Luc Bondy avec les textes La Campagne (The Country) et Tendre et cruel (Cruel and tender) présentés respectivement au Théâtre de la Colline en 2002 et au Théâtre des Bouffes du Nord de Paris dans le cadre du Festival d’Automne en 2004 et par Nathalie Richard avec Le Traitement (The Treament) présenté au Théâtre National de Chaillot en 2002. Dramaturge de la dérision, Martin Crimp s’affirme ces dernières années comme l’un des plus brillants auteurs du théâtre européen. Ses trois pièces courtes, Ciel bleu ciel (Whole blue sky), Face au mur (Face to the wall), et Tout va mieux (Fewer Emergencies), sont des projets singuliers qui nous entraînent dans les dédales d’un inquiétant univers urbain. Suite à un travail de mise en espace sur les textes Face au mur et Tout va mieux, Hubert Colas commande à Martin Crimp un troisième texte Ciel bleu ciel pour former une trilogie, Fewer Emergencies (titre générique anglais) qui a été monté en septembre 2005 au Royal Court à Londres par James Mcdonald. 15 Impromptus Une heure avec Brèves du jour Rencontres Ludovic Bablon, Thomas Braichet, Henri Chopin, Raymond Federman, Daniel Foucard, Arnaud Labelle Rojoux, Philippe Quesne, Gildas Milin, Joseph Mouton, Frédéric Nevchehirlian, Charles Pennequin, Ryoko Sekiguchi, Dorothée Volut Impromptus p 18 Une Heure avec / Brèves du jour p 19 Rencontres p 23 16 Impromptus Les quatre impromptus sont écrits sur le film promenade de Stefan Altenburger. Durée 16 minutes L’artiste suisse Stefan Altenburger (né en 1968) aime franchir les frontières culturelles. Sous le pseudonyme de Golden Boy, il poursuit une brillante carrière de DJ, se produit en tournée dans toute l’Europe, et sort en collaboration avec Miss Kittin un CD qui prend d’assaut les hit-parades. Sous son vrai nom, il travaille depuis la fin des années 80 en tant qu’artiste photographe, vidéaste et installateur. Le croisement de la culture populaire et de la haute culture revient comme un fil rouge dans toute son œuvre artistique. (…) La vidéo Promenade d’Altenburger, (…) s’inspire du décor d’un jeu vidéo du nom de Silent Hill qui obtint, dès sa sortie, un succès considérable auprès des adolescents. À l’inverse du jeu dans lequel le protagoniste est censé tuer le plus possible d’ennemis dans une ville, la version d’Altenburger montre le décor de celle-ci sans âme qui vive – un désert urbain rebutant. Nous ne voyons que le protagoniste aux larges épaules, c’est-à-dire son dos le plus souvent, qui se déplace d’un pas sonore et presque mécanique dans les allées, marche sous les arbres schématiquement esquissés, se faufile dans des arrière-cours et traverse des places désolées en courant. L’architecture n’est qu’ébauchée, des rangées de maisons miteuses apparaissent dans la lumière blafarde de la nuit. Le héros virtuel est sans cesse obligé de faire demi-tour lorsqu’un gouffre ou un cul-de-sac lui barre la route. Après quelques minutes, il se trouve de nouveau là où sa course a débuté. L’homme tourne en rond, la boucle se met en place. Promenade joue magistralement avec les attentes qui sont les nôtres, vis-à-vis d’un genre qui a vu le jour dans les consoles de jeu de toute une génération d’adolescents. Cependant, « le suspense » n’est que fictif. Car le héros est privé de sa mission. L’ennemi ne se montre jamais, et reste invisible. Il ne peut être ni combattu, ni vaincu. « Le nuage de brouillard flottant au-dessus du rien » (Vilém Flusser) des mondes virtuels a rarement été aussi précisément et aussi clairement exploité que dans cette vidéo d’artiste dont le titre fait ironiquement référence à un cliché bien ancré de la représentation bourgeoise – la flânerie urbaine, destinée à voir et à être vue : une promesse supplémentaire qui n’est pas honorée. » Christoph Doswald Traduit de l’allemand par Laurence Courtois Ludovic Bablon Mercredi 26 septembre à 19h30. montévidéo Raymond Federman Dimanche 30 septembre à 15h30. montévidéo Joseph Mouton Mercredi 3 octobre à 19h30. montévidéo Dorothée Volut Mercredi 10 octobre à 20h. montévidéo Ludovic Bablon Né en 1977 à Chaumont, Ludovic Bablon a fait des études d’histoire et de documentation. Il se consacre aujourd’hui à l’écriture. Il a publié quatre livres, a été critique pour Le Matricule des Anges essentiellement, s'intéresse à l'art contemporain. Il travaille depuis 2002 à son grand roman K.I.N.S.K.I., en 6 livres et 1500 pages, et a reçu pour ce travail une bourse de création du Centre national du Livre, commission roman (2006). Ce livre consiste en une biographie d'artiste, qui implique une traversée jusqu'au grand écart de genres, de formes de supports dont l'hyper-hyper résumé serait : Livre 1 : récit mélodramatique d'une lecture de poésie dans des formes théâtrales pompeuses et abusrdistes. Livre 2 : makingof d'un film noir Livre 3 : comédie sentimentale et sexuelle à l'italienne Livre 4 : chronique journalistique d'un spectacle à scandale Livre 5 : roman sentimental d'un vieux Don Juan fatigué et désabusé, accumulant les maîtresses littéraires et sophistiquées, en France Livre 6 : cartoon satirique racontant la misanthropie aggravée d'un homme revenu de tout, sénile et infantile, qui a enfin trouvé l'Amour en la personne de... Il a acquis et développé pour ce faire tout un tas de techniques, de méthodes, de savoirs et savoir-faire. 17 Une heure avec Raymond Federman montévidéo Mercredi 26 septembre à 22h15 Coups de Pompes Raymond Federman Né en France en 1928, Raymond Federman émigre aux États-Unis en 1947 où il vit à San Diego (Californie). Après avoir servi dans l’armée américaine en Corée et au Japon (1951-54), il fait ses études à l’université Columbia grâce au programme G.I.Bill et est diplômé d’un doctorat en Littérature comparée sur Samuel Beckett (1963) et devient enseignant en littérature anglaise et littérature comparée à l’université de New York (Buffalo). Romancier, poète, critique, traducteur, surfictioniste, critifictioniste, ancien parachutiste, golfeur fanatique, joueur de roulette, champion de natation, Federman est l'auteur de plus de deux douzaines de livres. Ses romans ont été traduits en 14 langues. Arnaud Labelle Rojoux montévidéo Samedi 29 septembre à 20h. Durée : 45 minutes Elvis Elvis, sorte d'Ange du Bizarre, gros bébé de son époque, dont le destin m'a toujours fasciné. L'apparence, l'innocence tissée de perversité, l'impuissance trouble, l'image incarnée du refoulé américain est l'argument de cette lecture musicale réalisée avec Laurent Prexl revisitant par la guitare et par la voix son répertoire. Arnaud Labelle-Rojoux Arnaud Labelle Rojoux né en 1950, il s'est d'abord fait connaître dans le circuit de la performance dont il est aussi devenu l'historien avec son livre L'Acte pour l'art (Al Dante, 2004). Cette pratique d'écriture participe de la nature critique de son travail fondé sur le déplacement, le décalage, la citation, le retournement. Il a notamment publié Twist dans le studio de Velasquez (L'Évidence, 1999), Leçons de scandale (Yellow Now, 2000), L'Art parodic' (Zulma, 2004), Le Coeur du Mystère, en collaboration avec Xavier Boussiron (Particules, 2007). On a pu voir récemment son travail plastique dans Notre histoire (Palais de Tokyo, 2006) ou à la galerie Loevenbruck qui le représente à Paris. Né en 1975, Laurent Prexl ne privilégie aucun médium en particulier. Ses performances, installations, écrits, vidéos ou photographies sont le résultat d'une confrontation en prise directe avec une réalité, lieu ou situation. De ce point de vue, sa collaboration avec Arnaud Labelle-Rojoux sur le disque Prexley accompagnant son livre Elvis relève davantage de la réinvention musicale que de la réinterprétation. Ryoko Sekiguchi – Temps fort Japon montévidéo Dimanche 30 septembre à 16h Adagio ma non troppo Adagio ma non troppo s’inspire du livre de Fernando Pessoa, Lettres à la fiancée. Le projet part d’une stratégie : celui du plan que traça un jour Pessoa pour déterminer « le parcours le plus long » possible pour accompagner sa fiancée Ophélia, du « bureau à la maison ». Aussi pour que cet accompagnement se renouvelle tous les jours, il fallait trouver une destination et un point de départ pour le lendemain. Adagio ma non troppo est un livre sur le rendez-vous mais aussi une histoire d’amour. Ryoko Sekiguchi Née en 1970 à Tokyo, elle entre très tôt dans le milieu de la poésie. Elle obtient le prix Cahiers de la poésie contemporaine, en 1988. Son travail sur la structure et la forme, aussi bien internes qu’externes est une originalité au Japon et considéré comme l’une des approches en marge du courant de la poésie contemporaine japonaise. Elle vit à Paris depuis 1997, commence à traduire ses propres poèmes ainsi que les textes des poètes japonais classiques et contemporains dans des revues françaises (If, Po&sie, Action Poétique, Dédale, vacarme). Elle est aussi traduite en coréen et en arabe dans des anthologies. 18 Charles Pennequin montévidéo Mercredi 3 octobre à 22h30. Durée : 45 à 80 minutes Nous réaliserons des concerts dans vos têtes Charles Pennequin Né en 1965 à Cambrai (Nord). Passe la majeure partie de sa jeunesse à Thun-l'Evêque. Sa maison est entourée de cailloux. Devant sa fenêtre son père jardine et on devine au loin l'autoroute. Un jour sa famille voit au-dessus du péage une grosse barre blanche dans le ciel noir : c'est Apollo-Soyouz ! Études maternelles : le Garde Champêtre rentre et met les menottes à un garçon plus âgé. Études primaires : la directrice aime beaucoup son dessin d'une montagne au jaune fluo. Un jour, il semble qu'il fut accusé de casser des ampoules. Collège : Pensionnat dans un ancien dispensaire durant la guerre. Le surveillant général ressemble étrangement à Himmler. Sur la porte d'entrée, il est marqué AUFNAHME. À la télévision, on passe Les yeux bleus. Mercredi club photo, judo, tir à l'arc. Son professeur l'accuse d'imiter les poèmes saturniens. Tape des dix doigts. Service militaire à Drachenbronn. Mariage. Naissance du premier enfant. Baptême à l'église. Long déplacement avec l'Escadron en Martinique où il lit Gestes et opinions du docteur Faustroll. Affectation en Gendarmerie Mobile à Melun. Écrit des poèmes dans La Grappe. Lit Ceux qui merdRent. Première grosse voiture. Deuxième enfant. Emménage au Mans en 1993. Rencontre Christian Prigent. Découvre RR de Christophe Tarkos et Stéphane Bérard. Téléphone à Nathalie Quintane. Lit Kati Molnar. Envoie une K7 à Bernard Heidsieck. Ecrit Bête comme un peintre. Action Poétique publie son premier vrai poème : Le père ce matin. Naissance du troisième en 1995. Écrit Dedans. Naissance du quatrième en 1999. Publication de Dedans. Depuis cette date, Charles Pennequin a publié Bibi, puis Mon Binôme et La vielle est un trou. Il fait des lectures en France et un petit à côté. Vit à Lille. Jean-François Pauvros promène depuis 30 ans sa silhouette dégingandée de funambule nomade sur les sentiers escarpés des musiques de traverse, avec ses rifs de guitare mutante comme lignes de fuite et un grand amour des rencontres comme gouvernail. Jean-François Pauvros est l'un des premiers en France, dès le milieu des années 70, à emboîter le pas au guitariste de free jazz américain Sonny Sharrock et à développer un jeu libre et intuitif. Sa pratique oblique de la guitare, mais jamais à l'horizontale comme la « guitare préparée » inventée par Keith Rowe, privilégie le corps à cœur et la recherche tactile d'une nouvelle musicalité. Son acharnement à extirper toutes sortes de sons inouïs de ses cordes attaquées à l'archet comme Jimmy Page de Led Zeppelin ou livrées à une saturation méticuleuse, lui forge un instrument hybride à mi-chemin entre le violoncelle et la cithare ethnique électrifiée, propice à toutes les aventures sonores Henri Chopin ciPm (Centre la Vieille Charité) Vendredi 5 octobre à 19h. Durée : 2h15 Performance de 3 textes Symphonie du nez aux vibrisses (2003-04) 16' Symphonie du nez (2003-07) 25' Le nez, la bouche, la glotte, l'oesophage, l'intestin, les pets de l'intestin (2006-2007) 14' Henri Chopin Né en 1922 à Paris, il vit et travaille activement en Angleterre. Il écrit des audio-poèmes, livres d’art, pièces de théâtre... À son actif, plus de 60 livres publiés par une trentaine d’éditeurs différents et traduits dans toutes les langues. Aventurier de la nouvelle poésie sonore magnétophonique, il est l'un des pionniers de la poésie sonore et visuelle et n'a cessé, par son expérience propre et par son activité éditoriale de défendre avec acharnement les explorations électroniques de la voix et du corps, du grain de la voix, de la tessiture vocale, des vibrations du larynx, des souffles, par le magnétophone d'abord puis, à partir des années 70, dans les meilleurs studios électroniques d'Europe. Henri Chopin ouvre de nouvelles voies au-delà des clivages musique ou langage et il découvre l'immense chant, le fantastique chantier de la bouche et des bruissements corporels grâce aux nouveaux moyens électroniques. Une nouvelle culture, inédite, surgit avec les nouveaux outils. Explorateur d'une Terra Incognita, d'une intra ou ultra-poésie de l'énergie pure, au-delà des langages, Chopin inaugure la première poésie planétaire de l'espace corporel. Radical dans l'expérimentation poétique, Chopin s'est fait l'ardent propagandiste d'un mouvement international, multipliant ses interventions, performances, disques vinyls et CD, publications (Poésie sonore internationale, 1979) et revues (Ou, 1964-1974). 19 A la surface Dorothée Volut montévidéo Jeudi 4 octobre à 19h30 Dorothée Volut Elle est née à Strasbourg en 1973 puis direction le sud, Marseille, où après un passage par le théâtre du côté de la scénographie et de la mise en scène (Cie Permis de Construire), elle écrit, anime des ateliers d’écriture et participe à des lectures à voix haute, dont des lectures croisées avec les « 5 sans Edith ». Elle a publié et quand tenu dans la lumière, comme tous les enfants ainsi que de nombreux autres textes dans diverses revues (Passage Nord-Sud, Cahier du Refuge, Café Verre, Dirigeable, Monsieur Thérèse, CCP) et sur le web (Sitaudis.com, LescahiersdeBenjy). Chez Dorothée Volut, la poésie n’est pas en porcelaine (selon son expression), elle lui emprunte seulement la finesse des traits et leur apparente limpidité. Une langue chair, proche de celle du théâtre, immédiate. Quelqu’un parle, au présent, de là où il se tient, simplement dit ce qu’il a à dire. Et de l’agencement des mots, choisis parmi les plus quotidiens, un visage prend forme et nous emmène d’une innocence proche de celle de l’enfance jusqu’aux frontières de l’envisageable, sur les terres sombres de tout les possibles de l’humain. Joseph Mouton montévidéo Samedi 6 octobre à 19h30 Sombr’héros de Delenda Ouest Joseph Mouton Poète, Joseph Mouton est né en 1954 à Aix-en-Provence. Il y a fait ses études, plus deux ans à Marseille, avant d’entrer à l’École Normale Supérieure. Quatre ans plus tard au titre de la coopération, il part enseigner le français à l’Asian Institut of Technology près de Bangkok durant deux années puis en France dans des lycées. C’est à cette époque qu’il a écrit un livre sur et en collaboration avec le peintre James Guitet intitulé L’Extrême Raison de Peindre. En 1985-86, il est boursier à la Villa Arson-École Nationale Supérieure d’Art à Nice et y devient professeur d’esthétique. À partir de ce moment-là et jusqu’à aujourd’hui, il a beaucoup écrit sur les artistes. À la fin des années quatre-vingt, il collabore quelque temps à la revue TXT. Puis en 1994, commence à publier des livres de philosophie (Sois artiste, 1994 et Misère de Dieu, 1996) et des livres qui entrelacent narrations, poésie, attitudes et réflexions tour à tour tragiques, percutantes, hilarantes : L'entraînement (2004), Le projet Sombr'Héros, ramon (Voix, 2005) et tout dernièrement Delenda Ouest (2007). Avec Marianne Alphant et Leslie Kaplan, il est l’auteur de Tout est faux, jouée en 2004 au Théâtre Gérard-Philippe de SaintDenis. Ses textes ont paru dans les revues TXT, Java, Mission Impossible et collabore à Art press. Avec l’artiste Éric Duyckaerts (en charge du pavillon belge à la Biennale de Venise 2007), Joseph Mouton conçoit et réalise des performances déjantées. Gildas Milin montévidéo Jeudi 11 octobre à 22h30 Force faible Gildas Milin Après des études d’arts plastiques, d’harmonie et de composition de jazz, puis de jeu au Conservatoire National d’art dramatique de Paris, Gildas Milin décide de faire de la peinture avec des sons : il est acteur, sous la direction de Philippe Adrien, Stuart Seide, Bernard Sobel, Julie Brochen, Michel Dydim, Alain Françon... et auteur, metteur en scène (Copi, Bertolt Brecht, Lars Norén), compositeur, musicien et chanteur, notamment avec sa compagnie Les Bourdons Farouches qu’il crée en 1995 et au sein de laquelle il met en scène ses propres textes, dont la plupart sont édités chez Actes Sud Papiers : Le Triomphe de L’échec, L’Ordalie, Le Premier et le dernier, Anthropozoo, L’Homme de Février et Machine sans cible, créé au festival d’Avignon 2007. Passionné par ce qui se trame dans la « prison cérébrale » de tout un chacun, son écriture capte les mouvements de la pensée, son chaos, ses incertitudes, ses explosions, vise une démarche expérimentale de l’hyper- 20 conscience au moyen de méthodes technologiques et scientifiques éprouvées sur le plateau d’une manière multidimensionnelle. Gildas Milin est par ailleurs fréquemment sollicité en tant que pédagogue (TNB, TNS, ERAC, Conservatoire de Paris, Femis...) et vient de réaliser son premier court-métrage, Collapsar. Il est auteur associé au Théâtre National de La Colline pour la saison 2007-08. Frédéric Nevchehirlian Concert – Slam montévidéo Vendredi 12 octobre à 19h30. D’où viennent les tremblements guitare-voix Frédéric Nevchehirlian batterie Tatiana Mladenovitch guitare Christophe Rodomisto violoncelle Julien Lefevre Né à Marseille en 1973, Frédéric Nevchéhirlian aime circuler entre les différentes pratiques, en solo ou en groupe : poésie, chanson, chorégraphie, musique. Poète, auteur, compositeur, chanteur du groupe Vibrion (prix découverte printemps de Bourges 2005), il collabore avec Serge Teyssot-gay (Noir Désir), Marcel Kanche (auteur et compositeur), les saxophonistes Akosh S., Lionel Garcin, Susan Buirge (chorégraphe)... Il réalise également des lectures avec Bernard Heidsieck et a été directeur artistique à la Fondation Royaumont pour le projet Slam et Souffle. Thomas Braichet montévidéo Samedi 13 octobre à 20h On va sortir d’un conte de F_ comme ça Thomas Braichet réalise des audiolivres. Un compact-disc et un livre, qui dressent chacun un pan d'une même histoire. Le texte : pas tout à fait prose, pas poésie non plus. Le son ballade poésie sonore entre musique concrète, musique populaire. Le récit se constitue pleinement lors de la lecture simultanée des deux médiums. Ainsi se trouvent confrontés deux temps : le temps libre de la lecture et le temps imposé de l'écoute. Soit, le lecteur comme lieu de rencontre (et/ou de conflit et/ou d'épousailles) de la synchronie et de la diachronie. En live, temps libre et temps imposé se rejouent différemment : en quadriphonie, accompagné de ses instruments et de son périphérique mélangeur, l'auteur fait et/ou est le lieu de leur rencontre. On assiste alors à une forme singulière de récit, une manifestation de petits théâtres mentaux qui dressent l'histoire en filigrane. Brèves du jour Antilecture Montévidéo Vendredi 12 octobre à 19h de Daniel Foucard Depuis 1997, Daniel Foucard mène une activité bipolaire qu'il qualifie de « offshore » pour la première et de « raffinage » pour la seconde. Le offshore est composé de textes courts, interventions radio, antilectures performances, vidéos sur le net, participations à des expositions, etc. Il figure ainsi au sommaire de nombreuses revues, festivals et radios :: Art Press/hors série techno / Index / Arsenal n°3 / Trouble n°5 / Evidenz n°2 / Inculte n°8 / CIPM de Marseille / M.I n°3,4 et 5 / TV Art / Éditions Ère / Console / Come in / Poésie Express / ESBA Tours / Chronic’art et Chronic’organic / Arbre à lettres Lille / Galerie des Archives / Musée Zadkine, Lectures / Palais de Tokyo / Biennale de Sao Paulo pour Jean-Luc Moulène / expo L’universel / MBA de Nantes / La poésie/nuit (Lyon) / We are the robots in galerie Léo Scheer / France Culture... Le raffinage est constitué par l’ensemble de ses textes édités : Peuplements, Container, Novo et Cold 21 Rencontres Les écritures contemporaines japonaises Oriza Hirata, Shu Matsui, Franck Dimech, Jean-Pierre Han Montévidéo Samedi 29 septembre à 17h30 Franck Dimech et son équipe Théâtre National de Marseille, La Criée Mercredi 3 octobre à 21h Henri Chopin Henri Chopin, Frédéric Acquaviva et Maria Faustino. montévidéo Samedi 6 octobre à 16h. Durée : 2h Présentation d’un extrait de : De Henri à Chopin, le dernier pape (2007) Film de 3h30 sur Henri Chopin, par Frédéric Acquaviva (compositeur) et Maria Faustino (chorégraphe). Maria Faustino, chorégraphe autodidacte, est née au Portugal. Elle fonde en 1993 la compagnie Casus Belli avec le compositeur Frédéric Acquaviva. Elle participe aux master classes de Robert Wilson et de Suzushi Hanayagi, de Carlotta Ikeda ainsi que de Susan Burirge. Elle crée A Flor Encarnada (1994), Kore, vidéo danse (1995), Sens Unique(s) (1996) et Coma (1996) qui obtient le prix de la Fondation Beaumarchais, à partir d'une musique de Frédéric Acquaviva et un texte de Pierre Guyotat. Elle travaille avec le cinéaste Marcel Hanoun (Un arbre fou d'Oiseaux, 1995 et A Flor encarnada, 1994). Elle vient de terminer l'enregistrement de la première symphonie lettriste d'Isidore Isou : La Guerre et sa dernière création et K. Requiem (2000). Compositeur, Frédéric Acquaviva est né en 1967 dans le Loiret. Il étudie tout d'abord le violon puis la guitare électrique. Dans son travail, l'instrumentarium acoustique, l'éclatement électronique aboutissent à une méta-musique sur support (par refus du spectaculaire anecdotique) travaillée par la relation du son et du sens, le hors-champ sonore, l'art de la dissonance et du conflit sonore notamment à travers l'irruption de la parole, qu'elle soit d'ordre poétique, érotique ou politique. Le nouveau projet de la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon Franck Bauchard montévidéo Samedi 13 octobre à 18h. Durée : 1h30 Les nouvelles orientations du centre national des écritures du spectacle À La demande de François de Banes Gardonne, Franck Bauchard a proposé un nouveau projet artistique et culturel pour le CNES. S’appuyant sur une action de longue haleine qui a fait de la Chartreuse un lieu emblématique de l’écriture théâtrale contemporaine, ouvert depuis deux ans à d’autres disciplines artistiques, ces orientations visent à renforcer la spécificité des missions du Centre national des écritures du spectacle et donc son identité dans un paysage artistique et culturel en plein bouleversement. Élaboré à partir des réflexions croisées d’une expérience institutionnelle de conception et d’évaluation de la politique théâtrale à la DMDTS et d’une recherche poursuivie pendant dix ans sur les relations entre le théâtre et le numérique, le projet s’est concrétisé au fil de mes rencontres avec ce lieu extraordinaire qu’est la Chartreuse. Sa clé de voûte est de mettre en perspective l’évolution des écritures du spectacle avec les mutations plus générales de l’écriture. Franck Bauchard 22 Mises en lecture Lettre à M. le directeur de Centre Canin Portuaire et Lettre à la mère de Liliane Giraudon par Hubert Colas p 24 Nos enfants nous font peur quand on les croise dans la rue de Ronan Chénau par David Bobbé p 25 Tes désirs en fragments irruptions conceptuelles de Ramòn Griffero par Émilie Rousset p 26 Blektre de Charles Torris par Yves-Noël Genod p 27 Mises en espace Shift, de Shu Matsui, par Cédric Gourmelon p 28 Imaginons par exemple… d’après Quitte ou Double de Raymond Federman, par Xavier Marchand p 29 Jerk – Pièce radiophonique de Dennis Cooper par Gisèle Vienne p 30 L’Effet de Serge de et par Philippe Quesne p 31 23 Mises en lecture La Friche – Belle de Mai Mardi 2 octobre à 21h45 et mercredi 3 octobre à 19h45. Durée : 45 minutes Lettre à M Le Directeur de Centre Canin Portuaire Lettre à la mère de Liliane Giraudon mises en lecture Hubert Colas - Diphtong cie avec : Lettre à Monsieur le Directeur de Centre Canin Portuaire : Isabelle Mouchard Lettre à la mère : Thierry Raynaud Extrait de Lettre à la mère Ho Chi Minh-Ville, le 11 juillet 2001 Chère mère Ici, le même mot peut signifier selon l'accent, une rue, une soupe ou une putain. Oui, tu as bien lu : putain. Pas un, une. Aucune vapeur autour de moi, collant à ma peau autant qu'à la chaux des murs, ne dissoudra ce mot. Rue ou soupe, j'appartiens à ce monde dont tu m'avais séparé. Et c'est toi la putain. Comme tu voudras. Avec ou sans ton souteneur de mari, celui-là justement que tu obligeas à me prendre. Il a fallu qu'il meure pour que je puisse trouver les forces de venir jusqu'ici. Ce n'est pas un miracle qui m'a sauvé dans l'accident où il a péri, carbonisé entre les tôles de sa voiture. Toute l'affaire ne repose que sur un vieux projet que j'ai mis beaucoup de temps à mettre en oeuvre. Extrait de Lettre à Mr le directeur du centre canin portuaire (Acte de méditation sur la censure) Monsieur La bonne pornographie est une pornographie de la société. Je vous écris une lettre à fonction pornographe et ma pornographie est une réponse au mépris culturel dans lequel vous tenez vos usagers en interdisant mon livre dans la bibliothèque de votre Centre. Tout ce qu’on ne peut endurer il faut l’écrire. Autrement la cervelle éclate. Elle va éclater. Manie de l’association je vous écris une lettre pour, l’écrivant, y apprendre les choses que je tiendrais à vous dire. Je ne suis pas chez moi dans mes livres. Et dehors, face à vous, je suis face à une chose qui a pour masque l’Institution, celle qui a pour fonction d’instituer. Un ensemble de règles régies par le droit, établies en vue de la satisfaction d’intérêts collectifs. Votre centre est collectif. Vous êtes maître de l’équipement. Technicien de surface vous nettoyez. Pas la crasse. Non, la littérature. Puisque c’est dans les livres que se trouve la littérature. Poète, écrivain, Liliane Giraudon travaille à l’intersection des genres, passant du poème à la prose (journaux, nouvelles, romans) mêlant récits «homobiographiques» fictions et dessins. Certains de ses textes ont été adaptés au théâtre. Elle a codirigé (avec Jean-Jacques Viton) la revue Banana Split (1980-1990). Rédactrice de la revue IF, elle a participé à diverses aventures de revues (Action Poétique, Impressions du Sud…), écrit divers feuilletons : Biographies avec Christophe Chemin sur le site Inventaire/Invention + BD et MNO Poète défroquée in Action Poétique. Elle a co-dirigé aux éditions Al Dante la collection « Les Comptoirs de la Nouvelle BS. » 24 montévidéo Vendredi 5 octobre à 20h30. Durée : 1h Nos enfants nous font peur quand on les croise dans la rue de Ronan Chénau mise en espace David Bobée Nos enfants nous font peur quand on les croise dans la rue est d’abord une commande faite par le Centre chorégraphique de Caen dirigé par Héla Fattoumi et Eric Lamoureux, dans le cadre de leur festival « Danse d’ailleurs ». Déjà. Donc il m’ont demandé d’écrire un texte, sur l’Afrique, car de nombreuses compagnies africaines étaient invitées, un texte très libre. C’est en tout cas ce que je me suis efforcé de faire, et j’ai profité justement de n’être encore jamais allé là-bas, pour regarder, vraiment au plus près, parler de ce qu’il a autour de moi d’Afrique (malgré tout en Basse-Normandie, mais aussi ici à Marseille), d’Afrique présente, d’Afrique visible ou invisible. Et il n’y a jamais bien long à faire pour récolter ici et là les petits signes, petits détails symptomatiques d’une mentalité pourrie. Ronan Chénau Ronan Chénau Je suis né sous la pluie, à Brest, en 74, et puis j’ai obtenu un DEA de philosophie et après quelques boulots pas toujours reluisants j’ai choisi le théâtre, non comme on choisit un genre parmi d’autres, mais parce qu’il s’y joue selon moi une étape décisive pour la littérature : par sa liberté aujourd’hui revendiquée au-delà de tous les autres genres, par son indépendance visà-vis des formes, de l’écrit et du livre, par sa proximité toujours avec la parole, le présent, le virtuel et le vivant. J’écris le plus souvent sur commande et notamment depuis cinq ans pour le metteur en scène David Bobee et le groupe Rictus. Cette collaboration me tient à l’écoute des exigences du plateau, loin de toute vision centrale et sacrilisante du texte (Textes Jetés). J’aime habiter mon époque pour peu qu’elle m’autorise à dire et faire tout et n’importe quoi. Je revendique plutôt une démarche plasticienne, par le relevé, l'inventaire de choses et d'idées, de lieux communs parfois (souvent même), grâce aussi au prélèvement (sampling) des réflexions, gestes, tics, idées reçues, pensée en cours, informations qui composent notre quotidien (politique) au même titre qu'une bouteille de… shampoing ? Loin de vouloir servir telles ou telles thèses politiques ou esthétiques, j’entend montrer comment elles s’énoncent. Je mets un point d'honneur à traiter des problèmes contemporains, pourvu qu'ils brûlent. Je ne pense ni pour ni contre les formes d'écriture habituelles au théâtre, je pense sans. Je n’hésite donc pas à utiliser un matériau langagier brut, divers, voire trivial, à puiser aussi bien dans la publicité, le journalisme grand public, la vulgate politico-économique… et avec ça toujours proche de l’acteur, jamais a priori, mais toujours pour du vivant, du présent. Né en 1978, David Bobée étudie le cinéma puis les arts du spectacle à l’Université de Caen. Il y crée en 1999 la Compagnie Rictus et sa première mise en scène, Je t’a(b)îme. Il composera par la suite diverses performances et installations plastiques, notamment dans le cadre de festivals techno et électro, avant de créer en 2001 Stabat Mater et l’installation En tête. Il intègre l’école du CDN de Normandie et travaille auprès d’Eric Lacascade comme assistant metteur en scène sur sa trilogie Tchekhov (La Mouette, Les Trois Soeurs et Ivanov) puis sur Les Sonnets, Platonov et Hedda Gabler présenté en 2005 à l’Odéon. Il est son collaborateur artistique, notamment sur Les Barbares, créé festival d’Avignon 2006. Il co-dirige en 2003 et 2004 les sessions du Laboratoire d’imaginaire social du CDN de Normandie pour lesquels il met en place spectacles, installations et concerts. En 2004, il crée Fées et Res/Persona de Ronan Chéneau, avant de partager la mise en scène du projet collectif Pour Penthésilée avec Arnaud Churin, Héla Fattoumi, Eric Lacascade et Loïc Touzé. Il met en scène en 2007 un spectacle de cirque-théâtre contemporain, Cannibales de Ronan Chéneau. Parallèlement à ses projets personnels, David Bobee travaille en tant que comédien danseur performeur avec Pascal Rambert. Il participe au spectacle Paradis, créé au théâtre de la Colline, et à After Before créé au festival d’Avignon 2005, avant de participer à L’Opéra Pan créé à l’Opéra National de Strasbourg en 2005. En décembre 2007, il participera à la prochaine création Toute la vie au CDN de Gennevilliers. Il est désormais artiste associé à la scène nationale de Douai / L’Hippodrome. 25 montévidéo Mercredi 10 octobre à 20h30 Tes désirs en fragments irruptions conceptuelles de Ramon Griffero mise en lecture Émilie Rousset traduction Violetta Espinoza er Janine Philipps distribution en cours Extrait Tes désirs en fragments irruptions conceptuelles a) Je me peigne, je prends ma douche, il est trois heures de l’après midi… je suis nerveux, je viens de parler avec lui… Je suis heureux… ça c’est être heureux, attendre qu’il soit sept heures… penser qu’il reste quatre heures… te laver pour quelqu’un… bien te regarder dans le miroir et te trouver beau… imaginer la rencontre, désirer de nouveau son regard… désirer être regardé, le voir… Je suis anxieux, et s’il n’arrive pas… et s’il appelle pour dire qu’il ne peut pas maintenant… Il vaut mieux que je sorte pour faire quelques photocopies… peut-être qu’il ne viendra pas, qu’il a oublié… je l’appelle d’une cabine… je lui rappelle le rendez-vous… Non, c’est une obsession… c’est bon d’exister… c’est beau Santiago, j’adore ses bouchons, ça occupe… qui arrivera le premier ? … il sera assis de dos… et moi, je le surprendrai… ou peut-être qu’il n’y aura personne… et je devrai faire semblant avec un journal ou avec une bière… Il est cinq heures, encore deux heures… il arrivera heureux, pareil que moi… souriant… ou peut-être qu’il a déjà réfléchi va me dire qu’il vient pour cinq minutes, qu’après il doit s’en aller parce qu’il a oublié l’anniversaire d’une copine… Alors j’irai pianoter son prénom dans un chat en demandant / quelqu’un de sympa, yeux verts, un mètre soixante-dix / avec des envies maintenant / Salut, t’es où ? / Nunoa / Moi, à Bellavista 6 / Tu veux qu’on se voie ? / Qu’est-ce que tu aimes ? / tout en pensant que c’est lui, lui qui répond… a) Tu viens d’arriver ? b) Oui, à l’instant. a) On va où ? b) Où tu veux. a) Je suis heureux… C’est lors de son exil en Europe jusqu’en 1983, que Ramon Griffero, auteur, metteur en scène né en 1953 au Chili, éprouve l’urgence d’une écriture pour la scène, contre la dictature de Pinochet. Ses premières pièces sont créées en Belgique puis, dès son retour, à Santiago du Chili où il investit un vieil hangar des retraités de l’entreprise nationale des trolleys, qui deviendra le siège de sa compagnie, le Teatro de fin de Siglo, ainsi qu’un véritable foyer de résistance et de pratiques artistiques diverses (musique, théâtre, vidéo, danse…). Certains de ses textes sont traduits et publiés en France : Sebastopol mis en lecture au Théâtre Gérard-Philippe de Saint-Denis (1998) ; Cinéma Utoppia (2003) ; À la dérive, mis en lecture au Festival de Théâtre Franco-Ibérique-Latino-américain de Bayonne en 1998, diffusé par France Culture en 2002. Il écrit de nombreuses autres pièces, publiées dans plusieurs pays et traduites également en italien et en anglais. Ramòn Griffero est aujourd’hui directeur de l'École de Théâtre de l'Université ARCIS à Santiago du Chili. Émilie Rousset biographie voir p 7 26 Blektre montévidéo Jeudi 11 octobre à 19h30 de Charles Torris adaptation écrite de Nathalie Quintane Mise en lecture Yves Noël Genod (distribution en cours) Blektre est à l’origine un jeu interactif sur internet au cours duquel revient une litanie « idiote » et cruelle (« Vous avez fumé Gore à Parly II / Vous avez été fumé par Jeanne à Parly II / Vous avez racketté Lemon / Vous avez dragué le patron », etc). Blektre, la pièce, est rythmée par cette litanie, mais c’est surtout la mise en scène d’un monde satirique et violemment poétique qui est moins l’envers du nôtre que sa translation exagérée. Son scénario poétique ne cesse d’insister sur l’aspect profondément puéril des codes et des attendus qui nous encadrent. La construction emprunte au Mahagonny de Brecht - ruptures, acmés, absence de hérarchie des médias (musique, vidéo...) - auquel certaines citations détournées renvoient également quelquefois... Nathalie Quintane Nathalie Quintane « Je m’appelle encore Nathalie Quintane. Je n'ai pas changé de date de naissance. J'habite toujours au même endroit. Je suis peu nombreuse mais je suis décidée. » Charles Torris, dit Erreur, navigue entre plusieurs champs artistiques : musique bugcore (à base de sample de jouets d'enfants, d'erreurs de programmation à l'utilisation de divers logiciels), BD et création et suivi d'un jeu littéraire sur internet : le Blektre. 27 Mises en espace Temps fort Japon - en partenariat avec L’ERAC La Friche - Belle de Mai Mardi 2 octobre à 19h et mercredi 3 octobre à 21h Création Shift de Shu Matsui traduit du japonais par Yutaka Makino mise en espace Cédric Gourmelon avec la participation des élèves de l’ensemble 16 de l’ERAC : Fabien Audusseau, Clara Chabalier, Maïa Jarville, Constance Larrieu, Antoine Lesimple, Marie Plouviez et Julien Storini Un village entouré de montagnes et cerclé d’une rivière. C’est un petit village de campagne qui se développe et s’ouvre au monde moderne grâce à la construction d’un barrage et l’implantation d’un supermarché tout en conservant des coutumes anciennes ; La modernité y pénètre mais elle s’harmonise étrangement avec les traditions propres au village. Un jour, un homme de la ville vient visiter une famille de village pour demander la main d’une des filles de la maison. Pour survivre, la communauté nécessite un afflux de sang neuf. Shu Matsui est auteur, metteur en scène, directeur de la compagnie théâtrale SAMPLE. En 1996, il intègre Seinendan la compagnie d’Oriza Hirata en tant qu’acteur. Parallèlement Shu Matsui écrit des pièces de théâtre. Il a reçu pour sa première pièce Passage, le prix du meilleur jeune auteur décerné par le 9ème congrès de l’Association des jeunes auteurs dramatiques japonais. Passage a été porté à la scène en 2004, et exprime à travers l’atmosphère scénique développée l’incertitude des êtres humains contrôlés par leur environnement. Sa deuxième pièce World Premier a reçu la même distinction lors de la 11ème édition de ce congrès. Actuellement, il enseigne à l’Université de Waseda. Cédric Gourmelon a reçu une formation à l’école du Théâtre National de Bretagne. En 1996, il est l’un des cofondateurs la compagnie GZG qui deviendra par la suite le Réseau Lilas. Cédric Gourmelon mène de front des activités de metteur en scène de comédien-danseur, et d’enseignant à l’Université de Rennes 2. Il s’intéresse particulièrement à l’univers carcéral et porte à la scène plusieurs textes de Jean Genet : Haute Surveillance, Le Condamné à Mort (1999) puis Splendid’s (2005) et intervient auprès de mineurs en prison. En 2000, il met en scène La Nuit d’après Hervé Guibert et Samuel Beckett au TNB – Rennes. En 2001, il joue dans violence de Didier-Georges Gabily, mise en scène de Stanislas Nordey, au Théâtre National de la Colline. En 2002, il met en scène Dehors devant la porte de Wolfgang Borchert au TNB. En 2003, il met en scène La Princesse Blanche de Rainer Maria Rilke, au Quartz-Scène Nationale de Brest, dont il est artiste associé. En 2004, il collabore à la mise en scène avec Stanislas Nordey à la création mondiale de l’opéra Les Nègres de Mickaël Lévinas d’après Jean Genet, à l’Opéra National de Lyon. En 2005, il se met seul en scène sur des textes de Léo Ferré dans Words…Words…Words…. La même année, il crée également Premier village de Vincent Guédon. 28 En partenariat avec l’ERAC La Friche - Belle de Mai Mercredi 10 et jeudi 11 octobre à 19h Imaginons par exemple si la chambre coûte 8 dollars 8 dollars par semaine alors faudra des nouilles des noodles c’est ça alors imaginez dans une situation comme celle la y a de quoi nourrir la pensée sans aucun doute d’autres diraient y a peu a se mettre sous la dent D’après Quitte ou Double de Raymond Federman publié aux Editions AL Dante mise en espace Xavier Marchand avec les étudiants de l’ensemble 16 de l’ERAC : Juliette Augert, Fanny Fezans, Matthieu Lemeunier, Valentin L'Herminier, Léo Maratrat, Ludovic Perez et Louise Roch Extrait Il était une fois un homme d'âge moyen têtu et déterminé qui avait décidé d'enregistrer pour la postérité, le plus fidèlement possible,.... l'histoire d'un autre homme, un type un tantinet paranoïaque célibataire, sans attaches et plutôt irresponsable, qui avait décidé de s'enfermer dans une chambre une chambre meublée avec bain privé et kitchenette, un lit, une table et une chaise au moins, à New York, pendant un an, 365 jours pour être précis, avec l'intention d'écrire l'histoire d'une autre personne- un jeune homme timide de 19 ans- qui après la Seconde Guerre mondiale avait quitté la France pour l'Amérique the land of opportunities grâce aux finances de son oncle, qui lui même était parti pour l'Amérique pendant la guerre à la suite d'une série d'aventures plutôt ignobles.... et avait été très triste d'apprendre par une lettre du jeune homme, que ses parents son père et sa mère et ses deux soeurs avaient été déportés ils étaient juifs dans un camp probablement Auschwitz et n'en étaient jamais revenus, et que par conséquent le jeune homme qui était maintenant orphelin, apatride après avoir réussi à échapper à la déportation en travaillant très dur dans une ferme du Sud de le France, aurait été bien heureux et très reconnaissant qu'on lui donne une chance de partir pour l'Amérique.... Xavier Marchand Après avoir été comédien sous la direction de Claude Régy et Jean-Marie Patte, Xavier Marchand fonde, en 1987, la compagnie Lanicolacheur. Il choisit, en travaillant sur des œuvres poétiques (Mallarmé, Gertrude Stein, Robert Walser, Kurt Schwitters) et des écritures contemporaines de privilégier un théâtre du langage, du verbe. Inventant une poésie sonore et visuelle, ses spectacles entremêlent les matériaux et les arts. Il a notamment travaillé sur des spectacles musicaux tels que Black and White Oratorio de Robert Lax ou encore Des Indes à la planète Mars de Jacques Demierre. Au théâtre, il a mis en scène Métro-Bougainville et A feu doux d’après Salim Hatubou, Les Histoires d’Edgar d’après John Edgar Wideman, La Vita Alessandrina – avant-projet définitif de Stéphane Olry, Prunus Armenica – 7 miniatures pour Paradjanov avec la chorégraphe Olivia Grandville, Au Bois Lacté d’après Under Milk Wood de Dylan Thomas, Des voix dans la maison d’Orient de Corine Miret et Stéphane Olry… Xavier Marchand aime également partager avec le public son intérêt pour des œuvres peu connues, habité par l’envie de faire du théâtre un lieu de l’échange et non pas un lieu réservé, ni aux textes dramatiques, ni aux comédiens professionnels, ni aux spectateurs habituels. C’est pourquoi ses créations s’ouvrent, parfois, à des amateurs qui en deviennent totalement partie prenante : c’est le cas de La Petite Topographie Littéraire de Marseille (lectures publiques données par des amateurs issus des communautés vietnamienne, arabe, arménienne, comorienne de Marseille) et d’Au Bois Lacté. Ce spectacle, tiré d’une pièce radiophonique de Dylan Thomas, fait appel à la participation d’habitants, adultes et enfants, de chaque ville où le spectacle est joué. Mêlés sur scène à la troupe de comédiens professionnels, ils donnent corps à une communauté villageoise. Raymond Federman biographie voir page 18 29 montévidéo Mardi 9 octobre à 19h30. Durée : 50 minutes Jerk – Pièce radiophonique texte Dennis Cooper mse en scène Gisèle Vienne musique Peter Rehberg distribution Jonathan Capdevielle et Thomas Scimeca Jerk – Pièce radiophonique est une reconstitution imaginaire étrange, poétique, drôle et sombre des crimes perpétrés par le serial killer américain Dean Corll, qui, avec l’aide de deux adolescents, David Brooks et Wayne Henley, a tué plus d’une vingtaine de garçons dans l’état du Texas au milieu des années 70. Dans JERK, David Brooks purge une peine à perpétuité en prison, où il apprend l’art de la marionnette comme une sorte de thérapie qui lui permet de faire face à ses responsabilités quant à sa participation aux crimes. Il a écrit une pièce qui reconstitue les meurtres de Dean Corll, en utilisant des marionnettes pour interpréter les rôles. Il présente son spectacle en prison pour une classe d’étudiants en psychologie d’une université locale. La création radiophonique réalisée à partir de Jerk, nouvelle de Dennis Cooper, met en avant le caractère profondément schizophrénique de l’exercice qu’est celui du marionnettiste en présentant l’expérience du spectacle du point de vue du marionnettiste. Le style de Dennis Cooper est minimaliste, précis. L'absence d'effets, la crudité du vocabulaire, la brièveté des phrases et des paragraphes donnent au récit une vivacité et une intensité, un rythme qui suffit à bannir toute velléité imaginative. Dennis Cooper vise la chronique sociale et le résultat est très convaincant. Dennis Cooper se situe dans la mouvance d'une Kathy Acker ou d'une Sarah Schulman. Erwan Le Bihan, in Le Matricule des Anges Gisèle Vienne est née en 1976 à Charleville-Mézières en France. Elle s’intéresse très rapidement à la littérature et à la philosophie, et, par ce biais en vient au théâtre. Elle fait ses études de philosophie à Fénelon, suit les cours du Conservatoire de théâtre de Grenoble et intégre une création, Les Promises, mis en scène par Isabelle Kessler de la compagnie Phénomène Tsé-Tsé (1996). Par la suite, elle entre à l'École Supérieure Nationale des Arts de la Marionnette (1996-99), où elle travaille avec Henk Boerwinkel, Alain Recoing, Jan Dvorjak, Jean-Pierre Lescaut, Claire Heggen, Roland Fichet, François Lazaro, Marie Vayssière… Elle fait des stages avec Sally Jane Norman (ZKM, Karlsruhe), Catherine Sombsthay ,Thierry Baë et Josef Nadj et participe à Penthésilée d’Heinrich Von Kleist, mis en scène par Eloi Recoing (1998), Le Ventre de Madame Stein, d'après des textes de Gertrude Stein, mis en scène par Frank Söhnle (Figurentheater Tübingen,1998), Midi sous Terre, film de Vidya Gastaldon et Jean-Michel Wicker (Reykjavik, 1998). Par la suite, elle met en scène Splendid's, en collaboration avec Etienne Bideau-Rey (et avec le soutien de l'Institut international de la Marionnette et des Performing Arts Research and training Studios d'Anne Teresa De Keersmaeker à Bruxelles, 1999-2000), I apologize et Une belle enfant blonde de Dennis Cooper, spectacle accueilli durant actOral.4 (2005). 30 montévidéo Jeudi 11 à 21h et vendredi 12 octobre à 21h30 Durée : entre 45 et 60 minutes + Brèves du jour montévidéo Samedi 29 septembre à 19h30 L’effet de Serge (prélude) conception Philippe Quesne avec Gaëtan Vourc’h production Vivarium Studio avec le soutien de la Ménagerie de Verre dans le cadre des résidences. Depuis La démangeaison des ailes et Échantillons (présentés en 2005 et 2006 à montévidéo), Philippe Quesne développe, avec sa tribu du Vivarium Studio, un travail à la croisée du théâtre, de la performance et des arts plastiques pour mieux déjouer les « cadres de la représentation ». Pour actOral, il présente, L’effet de Serge, une première étape de travail autour de sa prochaine création qui aura lieu en novembre prochain à la Ménagerie de Verre à Paris. Seul sur scène, le comédien Gaëtan Vourc’h habite le plateau le temps d’une série d’actions qui interrogent la forme du solo. Né en 1970, Philippe Quesne suit des études d’arts plastiques, puis réalise à partir de 1992 de nombreuses scénographies pour des spectacles ou des expositions d’art contemporain. En 2003, il fonde la compagnie Vivarium Studio. Il conçoit et met en scène La démangeaison des ailes (2003), Des expériences (spectacle évolutif mis à l’épreuve de différents lieux entre 2004 et 2006, galerie d’art, forêt, étang, terrain vague, etc.), D’après Nature (2006). Parallèlement il conçoit des performances et des interventions urbaines : Pour en finir avec les simulateurs, Actions en milieu naturel, Échantillons, Petites réflexions sur la présence de la nature en milieu urbain, Points de vue. Ses projets sont présentés en France et à l’étranger. 31 Les Écrits de la danse Spectacles de danse A lecture on the performance of Beauty, Deborah Hay p 33 Question de goûts, Georges Appaix Cie La Liseuse - Création p 34 Monsieur Villovitch, Yves-Noël Genod - le Dispariteur - Création p 35 Duo / Accumulated Layout, Hiroaki Umeda – Temps fort Japon p 36 Speaking Dance, Jonathan Burrows et Matteo Fargion p 37 Hors sujet ou le bel ici, Compagnie Martine Pisani p 38 kelien zo o nijal (des mouches volent), Sabine Macher p 39 32 Danse – Solo montévidéo Jeudi 27 septembre à 19h30. Durée : 40 minutes A lecture on the performance of Beauty Deborah Hay Au printemps 2002, je chorégraphie un solo, O Beautiful. En décembre 2002, je fais appel à un costumier et lui suggère de créer un costume qui ait un air post-apocalyptique. En février 2003, après plusieurs représentations, je décide de ne plus jamais donner O Beautiful dans ce costume en raison de l’influence excessive qu’il exerce sur ma danse. Je continue à pratiquer quotidiennement O Beautiful tout au long du printemps 2003. Il devient Beauty. Je trouve un joli costume de toile bleu clair. Un jour, dans mon studio, à la fin du printemps, j’enlève mes vêtements parce qu’il fait très chaud. J’aime la sensation de danser Beauty nue. Je sens que c’est le bon costume pour cette danse. J’emporte avec moi le costume de toile bleue à Londres en juin 2003. Ainsi, j’ai le choix de danser Beauty nue, ou non, selon ma sensation par rapport au public. Ce n’est pas que je veuille, à mon âge, jouer sans aucun vêtement. La première pièce du programme est mon solo de 40 minutes, Music. Le public est extrêment réceptif. Après l’entracte, je fais un premier pas sur scène dans mon costume bleu clair et demande une volontaire dans le public. Je lui chuchote mon souhait : que nous marchions sur scène et qu’elle me déshabille avant de retourner à sa place. Je juge cette représentation de Beauty parfaite et achevée. Deborah Hay Née en 1941 à Brooklyn, Deborah Hay se forme aux côtés de Merce Cunningham et Mia Slavenska, Robert Dunn et José Limón. Elle intègre en 1964 la prestigieuse compagnie de Merce Cunningham pour une tournée mondiale de six mois. Avec Simone Forti, Steve Paxton, Trisha Brown et Yvonne Rainer notamment, Deborah Hay évolue au sein du célèbre Judson Dance Theater ; très influencé par John Cage, ce mouvement est considéré comme l’un des plus radicaux du XX ème siècle. Deborah Hay y expérimente et affirme ses premières chorégraphies, réflexions, à partir de l’expérience propre du temps de la représentation et le rejet de toute théâtralité, virtuosité, ou séduction, à l’instar de ses pairs. Elle s’installe par la suite et pendant 5 ans dans une ferme communautaire du Vermont, avant Austin (Texas) où elle vit depuis 1976. Elle enseigne dans des universités et crée une série de dix pièces à structure circulaire, les Circle dances qu’elle transmet à des non-danseurs durant des années, incluant dans ses projets un grand nombre d’interprètes amateurs. Depuis une quinzaine d’années, elle crée exclusivement des soli, aussi surprenants qu’énigmatiques, qu’elle tourne puis transmet à des interprètes confirmés aux États-Unis, en Europe et en Australie : The Ridge, Room. En 2000, elle chorégraphie un duo pour elle et Mikhail Baryshnikov. La singularité de son parcours et de son oeuvre lui a conféré une reconnaissance internationale que la France a tardivement partagée : son invitation à l’édition 2005 du Festival Montpellier Danse a été un véritable événement. En 2006, Deborah Hay a été accueillie au Centre Pompidou dans le cadre du Festival d’Automne et au Centre National de la Danse à Pantin. Elle prépare actuellement une pièce de groupe et sera accueillie en résidence chez William Forsythe et Marseille Objectif Danse en 2008. 33 Danse – Solo La Friche - Belle de Mai Jeudi 4 et vendredi 5 octobre à 20h. Durée : 1h Création Question de goûts Georges APPAIX cie La Liseuse textes et mise en scène Georges Appaix création son Olivier Renouf création lumière et régie générale Xavier Longo production La Liseuse avec le soutien de Marseille Objectif Danse La Liseuse est une compagnie chorégraphique résidant à la Friche la Belle de Mai à Marseille. Elle est conventionnée par le Ministère de la culture et de la communication (DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur), subventionnée par la Ville de Marseille, le Conseil Général des Bouches-du-Rhône et le Conseil Régional Provence-Alpes-Côte d’Azur Partir de ce texte que j’ai écrit, de ce qu’il raconte mais aussi, bien sûr, des sensations physiques que l’acte de dire peut engendrer, comme ça, directement, dans mon corps. Essayer de réagir dans une vraie immédiateté aux mots du texte. Et aussi, à une autre distance de ces mots, donner à voir une sorte d’inventaire des possibles de la scène, quels éléments y sont mis à jour et pourquoi : litanie de questions d’un ingénu devant l’infinité des choix, que faire dans cet endroit particulier une fois constaté le fait de « s’y sentir bien » ? Il faudrait aussi parler de ce plaisir, presque tombé en désuétude ou menacé de l’être, du « savoir par cœur », pourquoi le cœur d’ailleurs ? En deçà de ce qu’on appellerait le jeu d’acteur, seulement cet état de complicité physique entre une voix et une mémoire et plus généralement un corps pour retrouver cette jubilation ancienne, héritée des tables de multiplication et des fables de La Fontaine. » Georges Appaix Tournée le 9 novembre 07 à La Passerelle, Gap le 23 novembre 07 au Forum Jacques Prévert, Carros Né en 1953 à Marseille et diplômé de l'Ecole Nationale Supérieure des Arts et Métiers, Georges Appaix suit en parallèle une formation de saxophoniste au Conservatoire d'Aix-en-Provence et les ateliers de danse contemporaine d’Odile Duboc. À partir de 1978, il danse pour Odile Duboc dans plusieurs créations dont il compose les musiques, puis pour Josette Baïz, Stéphanie Aubin et Daniel Larrieu. Il crée aussi différents projets de rue pour le festival Danse à Aix. En 1984, il crée la Compagnie La Liseuse. Ses premières créations rencontrent rapidement le succès : sélections à Bagnolet, lauréat du Forum régional de la danse d'Ile-de-France pour Antiquités. En 1991, la compagnie s’installe à Marseille et obtient un studio à la Friche la Belle de Mai en 1995 ; elle devient compagnie conventionnée en 1998. Parmi une trentaine de pièces, on peut citer récemment A Posteriori en 2006 dans laquelle Georges Appaix revisite Antiquités et Music Hall de Jean-Luc Lagarce pour laquelle il réalise en 2007 la mise en scène. 34 Danse La Friche - Belle de Mai Samedi 6 et dimanche 7 octobre à 17h Création Monsieur Villovitch Yves-Noël GENOD - Le Dispariteur distribution en cours Ce sera un grand spectacle théorique sur le vivant, plus léger, moins exigeant, plus visuel - mais peut-être pas moins essentiel - que le spectacle de l'année dernière Domaine de la Jalousie (programmé dans le cadre de actOral.5). Pour ce faire, je voudrais mélanger sans hiérarchie les acteurs ou danseurs professionnels à des êtres humains directement issus de la vie de la cité, sans doute même pas des amateurs, des passants ou des professionnels d'autres professions, des enfants bien sûr qui sont nos liens avec le vivant, celui des plantes, des animaux, du monde, et, si possible, des animaux, des plantes, les intempéries, l'air, la lumière, la nuit, l'eau... Une Genèse. Des rencontres, croisements. Ou une seule. Yves-Noël Genod Né en 1972, Yves-Noël Genod a d’abord travaillé comme comédien principalement dans les spectacles de Claude Régy, ceux de François Tanguy (Théâtre du Radeau) puis, dans le champ chorégraphique, avec Loïc Touzé. À Marseille, il a joué, aux Bernardines, dans plusieurs spectacles de Xavier Marchand. Formation à l’école d’Antoine Vitez, stage avec Blanche Salant, stages, ateliers, cours, techniques diverses dans le champ de la danse, mais principalement orientés vers l’improvisation et la performance (Mark Tompkins, Julyen Hamilton…). Depuis trois ans, danse classique, quotidiennement, avec Wayne Byars à Paris. Chant. Il a joué Le cadavre vivant de Tolstoï mis en scène par Julie Brochen avec Valérie Dréville pour partenaire. En 2003, pour Let’s dance à Nantes, il conçoit un one man show, En attendant Genod, inspiré de la légèreté virtuose des « stand-up » britanniques, acerbes et absurdes. L’année suivante il fonde un boys band, le groupe Saint Augustin (avec Thomas Scimeca, Jonathan Capdevielle et Julien Gallée-Ferré). Yves-Noël Genod a créé une vingtaine de pièces. 35 Danse / Temps Fort Japon montévidéo Mardi 9 octobre à 22h15 DUO / ACCUMULATED LAYOUT Conception, interprétation Hiroaki Umeda Production : Théâtre National de Chaillot et S20 avec le soutien de La Chaufferie (DCA) Hiroaki Umeda est un artiste pluridisciplinaire : chorégraphe, danseur, créateur sonore, visuel et lumière. Son travail est à la fois minimal et radical, subtil et violent, et très marqué par ses racines japonaises contemporaines. Né en 1977 à Tokyo où il réside et travaille. Il étudie la photographie à l’université Nihon au Japon et décide de commencer la danse à l’âge de 20 ans, en pratiquant la danse classique et le Hip-hop. En 2000 il fonde sa compagnie S20 et crée les pièces suivantes : Ni (2001), While going to a condition (2002), Looming (2003) et Finore (2003) qui ont été présentées dans plusieurs festivals de danse à travers le monde : Japan dance Festival (Corée), Yokohama Dance Collection (Japon), Uovo e Contemporanea(Italie), FIND Festival (Canada)... Après une résidence à la Chaufferie, Hiroaki Umeda joue sa nouvelle création Accumulated layout au Théâtre National de Chaillot à Paris. 36 Danse – Duo montévidéo Mercredi 10 octobre à 22h. Durée : 1h Speaking Dance concept et performance Jonathan Burrows et Matteo Fargion photographe Chris Nash management Nigel Hinds press and marketing Sue Lancashire coproduction Dance Umbrella London avec le soutien de Arts Council England et le Jonathan Burrows Group Jonathan Burrows et Mattéo Fargion ont présenté en 2004 Both Sitting Duet sur l’invitation de Marseille Objectif Danse ; ils reviennent présenter le dernier volet de leur « trilogie ». Avec Speaking Dance, le chorégraphe anglais Jonathan Burrows et le compositeur italien Matteo Fargion clôturent une trilogie de performances, initiée en 2002 avec Both Sitting Duet et poursuivie l’année suivante avec The Quiet Dance. Ce dernier volet continue d’explorer les relations entre la danse et la musique, et la frontière fragile entre ces deux univers. Ces performances, jeux virtuoses et comiques détournant les modes d’expression -mouvement, langage et son-, témoignent de leurs recherches sur la communication danse / musique et sur la réception du public. Tournée Londres, Dance Umbrella Festival, The Place Theatre, 18 et 19 octobre 2006 Rennes, Mettre En Scene, Théâtre National de Bretagne, 18 novembre 2006 Bruxelles, Kaaitheater, 13 février 2007 La Villette, 100 Dessus-Dessous, 13 et 14 avril 2007 Né en 1960, Jonathan Burrows vit à Londres. Il commence sa carrière comme soliste au Royal Ballet de Londres. Il crée en 1988 le Jonathan Burrows Group afin de présenter son propre travail. La compagnie obtient un succès international avec des pièces comme Stoïcs (1991), Very (1992), Our (1994), The Stop Quartet (1996) et Things I Don’t Know (1997). En 2001, il crée Weak Dance Strong Question en collaboration avec le metteur en scène allemand Jan Ritsema, suivi de Both Sitting Duet en 2002 avec le compositeur Matteo Fargion. Ces deux pièces ont été présentées dans un grand nombre de pays dont le Japon, le Brésil, le Canada et les États-Unis. Il initie d’autres collaborations comme une chorégraphie interprétée par Sylvie Guillem dans le film Blue Yellow d’Adam Robert (1996) et sera invité au William Forsythe’s Ballet de Francfort en 1997. Entre 1992 et 2002, il est artiste associé au Kunstencentrum de Vooruit à Gand, Belgique, et en résidence au South Bank Centre à Londres de 1998 à 1999. En 2002, Jonathan Burrows reçoit le prix de la Foundation for Contemporary Performance Arts à New-York pour sa contribution à la danse contemporaine. Né à Milan en 1961, Matteo Fargion étudie la composition avec Kevin Volans à l’université de Natal, Afrique du Sud, et plus tard avec Howard Skempton à Londres. Il rencontre Jonathan Burrows en 1988 et écrit depuis la musique de la plupart de ses pièces. Il fait ses débuts en tant qu’interprète dans Things I Don’t Know en 1997. Il compose aussi pour le théâtre, Das kontingent, un oratorio commandé par la Schaubühne de Berlin et le TAT de Francfort, Le bellezze d’Hortensia, opéra de chambre pour le Theaterhaus de Stuttgart et plusieurs musiques pour les productions du Theater Munich. En 2004, il écrit la musique de The Girl on the Sofa, pièce de Jon Fosse mise en scène par Thomas Ostermeier et présentée au festival d’Edimbourg. En 2005, il collabore et joue avec la chorégraphe canadienne Lynda Gaudreau dans Document 4 à Gand, Belgique. Sa pièce musicale Duets écrite en collaboration avec Kevin Volans est distribuée chez Black Box Records. Matteo Fargion collabore également à la composition pour des ateliers chez P.A.R.T.S., l’école d’Anne Teresa De Keersmaeker à Bruxelles. 37 Danse La Friche - Belle de Mai Mercredi 10 et jeudi 11 octobre à 20h30. Durée : 1h Hors sujet ou le bel ici conception Martine Pisani interprètes Christophe Ives, Theo Kooijman et Eduard Mont de Palol collaborateur visuel André Guedes lumières Alexandre Diaz et Ludovic Rivière textes Paul Claudel, Daniil Harms, Christophe Ives, Jack Kerouac, Theo Kooijman, Stéphane Mallarmé, Eduard Mont de Palol, Martine Pisani, Jean-Paul Sartre et William Shakespeare remerciements à David Gordon, Natalie Lithwick, Martin Nachbar et Michèle Paldacci production La compagnie du solitaire coproduction Centre National de la Danse Paris (F) - Joyce SoHo Theater-NewYork City (US) dans le cadre du projet Fused fabrik Potsdam (D) La compagnie du solitaire est subventionnée au titre de l’aide à la compagnie par la DRAC Île-de-France - Ministère de la Culture et de la Communication. Les tournées à l’étranger sont soutenues par CulturesFrance. Hors sujet ou le bel ici est parti du besoin de m'échapper des cadres formels et thématiques qui se sont imposés lors de nos pièces précédentes. J'ai imaginé revisiter librement certains motifs : choses que nous avons pensées mais pas faites, choses faites puis abandonnées, morceaux de choix hors sujet, choses gardées pour plus tard… Les situations « hors sujet » sont délibérément hétérogènes et engagent autant le travail du geste que celui des mots. Nous avons employé les moyens du bord pour les représenter en explorant les divers niveaux de langage qui semblent les caractériser. Ce qui les réunit c'est le plateau sur lequel elles se déroulent, autrement dit « le bel ici ». C'est aussi les trois protagonistes qui font tout pour naviguer d'un motif à l'autre, usant plusieurs moyens de communication. Le spectacle se fait en même temps qu'il dit qu'il se fait là où il se fait. En cours de travail, je me suis aperçue que le montage de ces éléments entre eux nous emportait selon un principe d'écho, de mise en abîme ou de dérives. Qu'il fallait accepter et renforcer l'autonomie de chaque chose pour qu'elles ne se perdent pas en route et deviennent la partie d'un tout. Que leur disparité initiale laissait parfois apparaître des significations inattendues. Qu'en les assemblant, nous pouvions même donner une impression de continuité... J’aime l’idée que le récit implique un narrateur et un destinataire qui doit imaginer l’action qui lui est racontée, que dans le récit il y ait un présent de la narration et un présent de l’action. J’aime l’idée de pouvoir jouer sur 2 registres : montrer en faisant et/ou raconter sans faire... Les choses faites sont-elles plus “vraies”que les choses racontées ? Jouer avec ce qui est dit, ce qui est montré, ce qui est annoncé, ce qui est montré de ce qui est annoncé, ce qui est traduit de ce qui est dit... Martine Pisani Résidences de travail : CCN de Montpellier dans le cadre de « Hors séries », Festival Istanbul ReConnect (TU), Théâtre Sévelin 36-Cargo 103 à Lausanne (CH), Joyce SoHo Theater-NewYork City (US), fabrik Potsdam (D). Nourrie de ses rencontres successives - David Gordon, Yvonne Rainer ou encore Odile Duboc, qu’elle cite volontiers comme les plus marquantes, Martine Pisani est également interprète de nombreuses années pour le Groupe Dunes (Madeleine Chiche et Bernard Misrachi) avec qui elle collabore dans le domaine pédagogique. Elle fonde en 1992 la compagnie du Solitaire. Pièce après pièce, son travail évolue par ricochets et par rebonds, s’attachant le plus souvent à creuser une piste dont le potentiel n’aurait pas été suffisamment exploré lors d’une étape précédente. Elle a depuis créé une dizaine de pièces. 38 Danse La Friche - Belle de Mai Jeudi 11 octobre à 22h kelien zo o nijal (des mouches volent) 2005 conception et réalisation Sabine Macher production les Laboratoires d’Aubervilliers coproduction evel krampouezhenn (comme des crêpes) kelien zo o nijal (des mouches volent) 1, alors 2, avec du vent 3, à la maison des mouches volent kelien zo o nijal en breton kenavo (qu’est-ce que je vais faire avec cet argent) on va se couchertout le monde se couchecouchez vous par terrec’est l’heure. gong : arriba el public et puis ? apparition, trafic, disparition, retour en civil. parleparleparle c’est la guerre du spectacle. zo allonge (beaucoup d’argent contribuable) je ne suis pas disponible pour le moment. mais vous pouvez me laisser un message. (faire entendre les voix qui ne résonnent plus dans un corps) écouter, les oreilles hors de l’eau, en l’air, on n’entend pas au fond de la mer. tellement au secours. les mouches et les cigales, les cigales ont leurs mœurs dans le sud de la France. elles se nourrissent sans arrêt durant des jours. (…) donc en dix lignes, dire que c’est un truc formidable, où on comprend rien mais on en sort grandi, on regrette que ça passe, que ça se déroule, on voudrait encore l’avoir devant soi, être sur le chemin, un peu en retard, autant commencer tout de suite, tomber dedans, l’endurer, puis une fois qu’on a défait les valises et repéré les interrupteurs, voilà qu’il faut se lever et rentrer chez soi et mettre le réveil pour le lendemain. Sabine Macher Depuis 1982, Sabine Macher circule dans la danse contemporaine en tant qu'interprète, principalement avec Georges Appaix, mais aussi avec Geneviève Sorin, le Groupe Dunes, Alain Michard et La Ronde. Parallèlement elle amorce un travail d'auteur d’événements chorégraphiques, d'abord en extérieur, dans des lieux publics et de passage, ou des jardins. À l'intérieur cela se poursuit en pièces courtes et moins courtes, plutôt seule, mais parfois aussi accompagnée, par : Martine Pisani, Claudia Triozzi, Valérie Brau-Antony, Annabelle Pulcini, Jérôme Mauche, Michel Bertrou. 39 Expositions L’art tangent de Michel Jacquelin et Odile Darbelley / J.com Japon Œil pour Œil et Game Over de Yan Duyvendak Dokument de Patrick Laffont p 41 p 42 p 43 Arts visuels Cinéma Japon / Installations vidéos p 44 Concerts Japon DJ A&E et ANDREW SHARPLEY / EMIKO OTA / SEKI KOTARO TUJIKO NORIKO MAMI CHAN BAND p 46 40 Exposition – en partenariat avec le FRAC PACA Fond Régional d’Art Contemporain de la Région Provence - Alpes - Côte d’Azur Samedi 29 septembre – samedi 15 décembre L’art tangent commissaires d’exposition Odile Darbelley & Michel Jacquelin pour la Fondation Professeur Swedenborg pour l'Art Contemporain avec la collaboration de Vincent Bossu, Arnaud Carbonnier, Pierre Clarard, Laetitia Llop… Le projet Art Tangent est soutenu par le FRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, le FRAC Lorraine, le CCAM de Vandoeuvre-lesNancy, la galerie Michèle Chomette, Paris et la Fondation Professeur Swedenborg pour l’Art Contemporain. La fondation Professeur Swedenborg pour l’Art Contemporain, sous le couvert de l’association Arsène, est conventionnée par la Drac Ile-de-France. Le Fonds régional d’art contemporain bénéficie du soutien de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur et du ministère de la Culture et de la communication / Direction régionale des affaires culturelles Provence-Alpes-Côte d’Azur. L’Art Tangent est tangible / On n’attend rien de l’Art Tangent et réciproquement. / L’art contemporain glisse en ligne droite depuis Marcel, l’Art Tangent ondule depuis Duchamp Duchamp comme la réglisse. / La perspective de l’Art Tangent est devant lui quand il se retourne. / L’Art Tangent n’est ni moderne, ni post-moderne, il est ailleurs. / L’Art tangent c’est la cerise sans le gâteau. / L’Art Tangent est à l’art contemporain ce que la pression est à la bière. / L’Art Tangent prend la voie du doute, de ce doute, que faute de mieux, nous appelons l’humour. / L’Art Tangent est uchronique mais il se soigne. / L’inutilité immédiate de l’art Tangent est exactement proportionnelle à la portée de sa trajectoire. (Théorème de Pawlowski) Le groupe Albert Pophtegme, extrait du Manifeste contre toute forme de reconnaissance de l’Art Tangent La notion d’Art Tangent fut inventée lors d’un conseil d’administration de la Fondation Professeur Swedenborg pour l’Art Contemporain à Vitry-le-François en novembre 2004. Sur une suggestion du directeur, il a semblé opportun de chercher à situer dans l’espace et le temps toutes les tentatives, artistiques ou non, qui se sont développées à la suite de Duchamp. L’histoire de l’Art Tangent est donc l’histoire de toutes ces œuvres, de toutes ces pensées qui, depuis le début du XXe siècle, sont passées à peu près totalement inaperçues, produisant néanmoins et de ce fait, des formes d’art que faute de mieux ou par commodité nous appelons tout simplement Tangent. L’Art Tangent n’est ni un groupe ni un mouvement. L’Art Tangent se définit d’abord en termes de production, avant de se définir en termes de personne. C’est l’œuvre qui fait l’artiste tangent et non l’inverse. Une œuvre est dite Tangente à partir du moment où son coefficient de tangence est perçu comme étant supérieur à 10° par rapport à l’art qui lui est contemporain. Selon les moments ou les époques, l’Art Tangent, par sa trajectoire aléatoire, se trouve plus ou moins proche de l’art contemporain. L’exposition au Frac Le projet est de présenter l’art tangent en inventant une forme qui ne soit ni théâtrale, ni muséale. On pourrait parler de théâtre d’intervention en milieu muséal ou de scène d’exposition. Dans des périodes dites « d’activation », le public, dans un temps donné, est convié à voir des œuvres d’art tangent présentées dans un espace mobile où passent et interviennent un certain nombre d’acteurs de l’art contemporain. Ces personnages font partie de l’espace du lieu d’accueil et sont là parce qu’ils travaillent sur l’exposition. Il ne s’agit ni de performance ni de représentation à proprement parler mais de rencontres, de discussions, d’actions, qui se déroulent en présence du public sans paraître, à première vue, lui être destinées. Le public assiste à une tranche de vie tangente. Notre préoccupation – au-delà de la présentation de l’Art Tangent – est bien le rapport à l’espace de l’exposition comme lieu scénographié, dessinant un nouveau rapport au public et au jeu. 41 La Fondation Professeur Swedenborg pour l’Art Contemporain Depuis la création de son département spécialisé, la fondation s’efforce de favoriser l’émergence d’œuvres tangentes. À côté des territoires relativement bien balisés de l’art brut et de l’art contemporain visible, les membres du Département Tangent continuent de repérer dans l’ensemble de la société ces travaux, qui au-delà des catégories traditionnelles, peuvent rentrer dans le grand corpus protéiforme de l’Art Tangent. L’apparition d’une nouvelle œuvre n’implique pas sa nouveauté. De nombreuses productions du siècle passé sont aujourd’hui encore découvertes, inventées, pourrait-on dire à la manière des archéologues. De même, avec nos yeux pas encore suffisamment aguerris à l’observation des phénomènes tangents, nous ne verrons et ne comprendrons peut-être que dans quinze ou vingt ans les nouvelles formes tangentes qui nous entourent. À tout moment, l’art tangent invente la pelle pour creuser son passé. Odile Darbelley et Michel Jacquelin voir biographies page 9 Exposition – Temps fort Japon Hall du Théâtre national de Marseile La Criée Lundi 17 septembre – samedi 13 octobre J.Com Japon en partenariat avec Le Théâtre Nationale de Marseille-La Criée, la Galerie Yvon Lambert, le FRAC Paca et le FID Hubert Colas scénographie l’exposition J.Com Japon, qui se tiendra dans le grand Hall de la Criée. Elle intégrera des œuvres d’artistes japonais contemporains (installations vidéos, sonores, photographies, peintures…). Cette exposition est réalisée en partenariat avec la Galerie Yvon Lambert, l’ensemble des Fonds Régionaux d’Art Contemporain (FRAC) et plus étroitement avec le FRAC PACA et le FID (Festival international du documentaire). Par ailleurs artistes plasticiens, vidéastes japonais, photographes exposeront leur création à montévidéo pendant la durée du festival. Expositions - montévidéo Diffusion en continu du 26 septembre au 13 octobre Œil pour Œil De Yan Duyvendak Vidéo 2002, 6’ Coproduction Centre pour l'Image Contemporaine, Saint-Gervais Genève 6 minutes de zapping à travers l'actualité télévisuelle d'aujourd'hui, 6 minutes de têtes de la télévision projetées à même la tête de Yan Duyvendak, et ce n'est plus Big Brother qui nous regarde, mais nous sommes Big Brother regardant, et nous voyons, les yeux dans les yeux, l'ennemi que nous sommes à nous-mêmes. Game over De Yan Duyvendak Vidéo 2004, 5'54” - son Bruno Fleutelot Coproduction: Centre pour l’Image Contemporaine (sgg*) Saint-Gervais Genève, Fonds Régional d’Art Contemporain d’Alsace, Selestat Fonds cantonal d’art contemporain, Genève namics, Sankt-Gallen (art's price for new media). Visage sans expression, mouvements mécaniques, déplacements sans but, Yan Duyvendak s’incarne en personnage de jeu vidéo. Figure hybride, à la frontière entre réel et virtuel, il parcourt les couloirs d’un abri antiatomique, cherchant à ouvrir des portes qui ne s’ouvrent pas, ramassant des armes qui n’existent pas, dégainant face à un adversaire qu’on ne devine même pas. Si ce Sisyphe, perdu dans la solitude glacée d’un dédale sans fin, questionne jusqu’à la nausée les modèles dont il s’est inspiré, il nous renvoie également à la solitude et à l’absurde de nos existences. 42 Dokument de Patrick Laffont Expositions - La Friche - Belle de Mai Diffusion en continu du 26 septembre au 13 octobre Vidéo 2007, 37’ – Tallinn (Estonie) Production Chantier TEMPS D’IMAGES 2007 / Kultuurikatel Naturellement, naturel Eux ils aiment l’alcool (n’importe lequel), les armes (blanches), se battre (simulation), les voitures (noires), les chiens (violents), rien faire (surtout) Eux ils aiment attendre en buvant de l’alcool (n’importe lequel) Eux ils aiment attendre en jouant avec les armes (blanches) Eux ils aiment attendre en se battant (simulation) Eux ils aiment attendre en regardant passer les voitures (noires) Eux ils aiment attendre en écoutant aboyer le chien (violent) Eux ils aiment attendre à rien faire (surtout) Patrick Laffont Né en 1976, Patrick Laffont vit et travaille à Marseille. Il est diplômé d’une maîtrise de Cinéma, en arts et en expression plastique. Il conçoit de nombreuses expositions, installations vidéos et interventions principalement présentées à Marseille, dans le cadre de commandes publiques ou pour montévidéo. Il réalise deux courts-métrages Sofia, qui fait l’objet des Impromptus d’actOral.4 et, film réalisé autour de la création Contexte. Il collabore avec Hubert Colas pour la création vidéo de ses spectacles et mises en espace (Face au mur, Fragment #1, Mon képi Blanc, CHTO, (F)LUX, Gênes 01, Sans faim et Hamlet), travaille également en collaboration avec d’autres artistes, ses créations vidéos (Précipités, Pré-vues, AB_TIME #1, Contexte, Bruit et Xenit & I Next)sont présentées dans le cadres de nombreux festivals. En résidences pendant plusieurs mois à Talinn (Estonie) en 2004, il travaille régulièrement pour le centre culturel français. 43 Japon Cinéma – Temps fort Japon Cinéma & Japon actOral.6 intègre à sa programmation japonaise deux soirées thématiques autour du Japon d’aujourd’hui. En partenariat avec le Festival International du Documentaire Marseille (FID), et le cinéma César – Variétés, nous travaillons actuellement à la constitution d’un corpus de films et documentaires. Montévidéo Du 26 septembre au 12 octobre. Projection en continu Haruki Yukimura & Nana-Chan de Xavier Brillat Les Dormeurs de Luigi Beltram FID Marseille Du 26 septembre au 13 octobre. Projection en continu Lovely Andrea de Hito Steyerl La Friche - Belle de Mai Du 26 septembre au 7 octobre. Projection en continu L’expérience préhistorique de Christelle Lheureux, version française de Christophe Fiat Théâtre National de Marseille, La Criée Samedi 6 octobre à 20h30 YÛKOKU [Patriotisme][Rites d’amour et de mort] de Yukio Mishima H Story de Nobuhiro Suwa Cinéma César – Les Variétés Jeudi 11 octobre à 20h Eurêka de Shinji Aoyama Diffusion d’animés – Temps fort Japon montévidéo du 26 septembre au samedi 13 octobre Diffusion des 3 premiers épisodes de chaque série En collaboration avec la maison de production Dybex Paranoia Agent de Satoshi Kon Ergo Proxy de Shuko Murase Cowboy Bebop & Samurai Champoo de Shinchiro Watanabe 44 Concerts – Temps fort Japon Théâtre National de Marseille, La Criée [Hall] Vendredi 28 septembre 23h A&E • ANDREW SHARPLEY / EMIKO OTA / SEKI KOTARO Après avoir évolué dans diverses formations punk/rock expéri-mentales dans les années 80 au Japon, Emiko Ota, batteuse/percussioniste et chanteuse, s’installe à Paris et rejoint le Mami Chan band. Plus récemment, elle crée avec son mari Andrew Sharpley, le projet « ae », une mixture composée de substances mélodiques douces, de cut ups rythmiques informatiques et autres collages punks scandés. Emiko fait également partie du projet de musi- que traditionnelles japonaise Sakura. montévidéo Samedi 29 septembre 00h TUJIKO NORIKO Musicienne (chanteuse/compositrice) et réalisatrice japonaise. Elle est née à Osaka. Elle vit aujourd'hui à Senlis, France. Elle commence à chanter à la fin des années 80 mais n'enregistrera son premier album que 10 années plus tard. Entre electro-pop, trip-hop et compositions expérimentales, sa musique se déploie sur des rythmiques répétitives autour desquelles s'organisent samples et mélodies formant une musique d'apparence dépouillée et pourtant complexe avec ses variations graduelles, ses moments d'intensité, ses silences aussi. Elle rencontre Peter 'Pita' Rehberg en décembre 2000 à Tokyo, et collabore avec celui-ci pour une nouvelle création sonore pour la compagnie de dance DACM (Gisèle Vienne & Étienne BideauRey). Au même moment elle rejoint Slidelab (Yoshihito & Marumaru) et s'implique dans la sortie du magasine OK FRED. En 2005, ce ne sont pas pas moins de 4 collaborations qui paraissent sous divers labels dont une création en collaboration avec Portradium, alias Ludovic Poulet, pour l'exposition Mélancholic Beat de Saâdane Afif (Folkwang Museum, Essen, déc. 2004) à partir de quatre textes de Lili Reynaud-Dewar. Elle a aussi collaboré avec Aoki Takamase, Riow Arai et Lawrence English. Sa prochaine composition personnelle est attendue pour 2006. En juillet 2005, son film "Sand and Mini-Hawaii" a été projeté pour la première fois à la Fondation Cartier (Paris). montévidéo Vendredi 12 octobre 23h MAMI CHAN BAND Mami Chan piano, voix, clavier • Anne Gouraud contrebasse • Emiko Sharpley batterie • Olivier Deparis guitare • Mathias Castagné guitare Camarade du Triton depuis ses premières heures, Mami Chan est installée à Paris depuis bientôt dix ans. Cette jeune japonaise a su s'émanciper d'une éducation musicale classique étouffante centrée sur l'apprentissage stérile dupiano, grâce à sa passion immodérée des mélodies enfantines et naïves et de la culture pop décalée. De la "boîte à musique tendance déglinguée" à des morceaux "pop-punk enfantins", Mami Chan mélange allègrement français, anglais et japonais avec sa petite voix haut perchée et sucrée. Sur scène, ce personnage "manga" à la présence incroyable se mue en une véritable "rock- star". Bjork n'a qu'à bien se tenir ! 45 Calendrier sous réserve de modification Expositions Hall du Théâtre National de Marseille La Criée J.Com Japon du mardi 18 septembre au samedi 13 octobre Frac PACA L’art tangent de Odile Darbelley et Michel Jacquelin du vendredi 28 septembre au samedi 15 décembre Hall de montévidéo Œil pour Œil / Game Over de Yan Duyvendak du 2§ septembre au 13 octobre La Friche - Belle de Mai Dokument de Patrick Laffont du 26 septembre au 13 octobre du mercredi 26 au dimanche 30 septembre Mercredi 26 septembre montévidéo 19h30 20h 22h15 Jeudi 27 septembre montévidéo 19h30 20h30 22h15 Vendredi 28 septembre Frac PACA 18h Théâtre de la Criée 20h 23h Samedi 29 septembre montévidéo Impromptu de Ludovic Bablon Welkom John texte et mise en scène par Émilie Rousset – création Une heure avec Raymond Federman A lecture of the performance of Beauty Deborah Hay Side effects de Yan Duyvendak et Nicole Borgeat Welkom John de et mis en scène par Émilie Rousset Vernissage exposition L’art tangent de Odile Darbelley et Michel Jacquelin Gens de Séoul 1919 d’Oriza Hirata mise en scène Franck Dimech – création Concert A&E 17h30 19h30 20h 22h 24h 20h Rencontre autour des écritures contemporaines japonaises Brève du jour Philippe Quesne Une heure avec Arnaud Labelle Rojoux Tout seul je ne suis pas assez nombreux de M. Jacquelin et O. Darbelley Concert Tujiko Noriko Gens de Séoul 1919 d’Oriza Hirata mise en scène Franck Dimech Dimanche 30 septembre montévidéo 15h30 16h 18h Impromptu Raymond Federman Une heure avec Ryoko Sekigushi Tout seul je ne suis pas assez nombreux de M. Jacquelin et O. Darbelley Théâtre de la Criée 46 du mardi 2 au dimanche 7 octobre Mardi 2 octobre Théâtre de la Criée 19h La Friche - Belle de Mai 19h 21h 21h45 Mercredi 3 octobre Théâtre de la Criée 19h 21h La Friche - Belle de Mai 19h 19h45 21h montévidéo 19h30 20h 22h30 Jeudi 4 octobre Théâtre de la Criée montévidéo 20h 19h30 21h La Friche - Belle de Mai 20h 21h30 Vendredi 5 octobre Théâtre de la Criée montévidéo 20h 20h30 22h La Friche - Belle de Mai 19h 20h cipM 19h Samedi 6 octobre Théâtre de la Criée 20h 20h30 Gens de Séoul 1919 d’Oriza Hirata mise en scène Franck Dimech Shift de Shu Matsui mise en espace par Cédric Gourmelon - création Mon Képi Blanc de Sonia Chiambretto, mise en scène H. Colas - création Mise en lecture Lettre à Monsieur… de L. Giraudon par H. Colas Gens de Séoul 1919 d’Oriza Hirata mise en scène Franck Dimech Rencontre Franck Dimech et son équipe Mon Képi Blanc de Sonia Chiambretto, mise en scène Hubert Colas Mise en lecture Lettre à Monsieur… de L. Giraudon par H. Colas Shift de Shu Matsui mise en espace par Cédric Gourmelon Impromptu avec Joseph Mouton Seules texte et mise en scène par Geoffrey Coppini- création Une heure avec Charles Pennequin Gens de Séoul 1919 d’Oriza Hirata mise en scène Franck Dimech Une heure avec Dorothée Volut Seules de et mis en scène par Geoffrey Coppini Question de goûts Georges Appaix – création Aux prises avec la vie courante par la Cie l’Employeur - création Gens de Séoul 1919 d’Oriza Hirata mise en scène Franck Dimech Mise en lecture de Nos enfants… de Renan Chenau par David Bobbé no emotion please / épanouissement #2 mise en scène E Houzelot - création Mon Képi Blanc de Sonia Chiambretto, mise en scène Hubert Colas Question de goûts Georges Appaix Une heure avec Henri Chopin 16h 19h30 21h 23h La Friche - Belle de Mai 17h 19h 20h Gens de Séoul 1919 d’Oriza Hirata mise en scène Franck Dimech Cinéma Japon / Yûkoku [Patriotisme][Rites d’amour et de mort] de Yukio Mishima et H Story de Nobushino Suwa Rencontre autour d’Henri Chopin Une heure avec Joseph Mouton no emotion please / épanouissement #2 mise en scène Eric Houzelot Concert – Dj Monsieur Villovitch Yves-Noël Genod – création Mon Képi Blanc de Sonia Chiambretto, mise en scène Hubert Colas Aux prises avec la vie courante par la Cie l’Employeur Dimanche 7 octobre Théâtre de la Criée 15h La Friche - Belle de Mai 15h 17h Gens de Séoul 1919 d’Oriza Hirata mise en scène Franck Dimech Aux prises avec la vie courante par la Cie l’Employeur Monsieur Villovitch Yves-Noël Genod montévidéo 47 du mardi 9 au samedi 13 octobre Mardi 9 octobre Théâtre de la Criée Théâtre du Gymnase montévidéo 19h 20h30 19h30 22h15 Mercredi 10 octobre Théâtre de la Criée Théâtre du Gymnase montévidéo 19h 19h 20h 20h30 22h15 La Friche - Belle de Mai 19h 20h30 Jeudi 11 octobre Théâtre de la Criée Théâtre du Gymnase montévidéo 20h 20h30 19h30 21h 22h30 La Friche - Belle de Mai 19h 20h30 22h Cinéma César – Variétés 20h Vendredi 12 octobre Théâtre de la Criée Théâtre du Gymnase montévidéo 20h 20h30 19h 19h30 21h30 23h Cinéma César – Variétés 20h Samedi 13 octobre Théâtre de la Criée Théâtre du Gymnase montévidéo 20h 20h30 18h 20h Gens de Séoul 1919 d’Oriza Hirata mise en scène Franck Dimech Face au mur de Martin Crimp, mise en scène Hubert Colas Mise en espace de Jerk de Dennis Cooper par Gisèle Vienne Duo / Accumalted layout de Hiroaki Umeda Gens de Séoul 1919 d’Oriza Hirata mise en scène Franck Dimech Face au mur de Martin Crimp, mise en scène Hubert Colas Impromptu Dorothée Volut Mise en lecture de Tes désirs… de Ramòn Griffero par Émilie Rousset Speaking Dance Jonathan Burrows et Mattéo Fargion - création Mise en espace de Imaginons d’après R. Federman par X. Marchand Hors sujet ou le bel ici Martine Pisani - création Gens de Séoul 1919 d’Oriza Hirata mise en scène Franck Dimech Face au mur de Martin Crimp, mise en scène Hubert Colas Mise en lecture de Blektre de C. Torris / N. Quintane par Y-N Genod L’effet de Serge Spectacle de et par Philippe Quesne Une heure avec Gildas Milin Mise en espace de Quitte ou double d’après R. Federman par X. Marchand Hors sujet ou le bel ici Martine Pisani kelen zo o nijal (des mouches volent) Sabine Macher Cinéma Japon / Eurêka de Shinji Aoyama Gens de Séoul 1919 d’Oriza Hirata mise en scène Franck Dimech Face au mur de Martin Crimp, mise en scène Hubert Colas Antilecture Brève (20) Daniel Foucard Une heure avec Frédéric Nevchéhirlian – Slam/Rock L’effet de Serge Spectacle de et par Philippe Quesne Concert Mami Chan Band Cinéma Japon Gens de Séoul 1919 d’Oriza Hirata mise en scène Franck Dimech Face au mur de Martin Crimp, mise en scène Hubert Colas Rencontre autour du nouveau projet de la Chartreuse avec Franck Bauchard Une heure avec Thomas Braichet à partir de 22h Soirée de clôture Shinjuku Mon Amour 48 Infos pratiques Les lieux du fest iva l montévidéo 3, Impasse Montévidéo - 13006 Marseille Renseignements et réservations : 04 91 37 30 27 www.montévidéo-marseille.org La Criée Théâtre National de Marseille 30, Quai de Rive-Neuve-13007 Marseille Renseignements et réservations : 04 91 54 70 54 www.theatre-lacriee.com La Friche - Belle de Mai / Marseille Objectif Danse / ERAC Salle BF, Studio, Cartonnerie, Seita, Petit Théâtre, studio ERAC 41, rue Jobin 13003 Marseille (entrée recommandée par le 23, rue François Simon) Renseignements et réservations : 04 95 04 96 42 [email protected] Théâtre du Gymnase 4, Rue du Théâtre français - 13001 Marseille Renseignements et réservations : 0820 000 422 [email protected] FRAC PACA 1, Place Francis Chirat - 13002 Marseille Renseignements et réservations : 04 91 91 27 55 www.fracpaca.org cipM : Centre International de Poésie Marseille Centre de la Vieille Charité - 2, rue de la Charité-13002 Marseille Renseignements et réservations : 04 91 91 26 45 www.cipmarseille.com Cinéma VARIÉTÉS 37, rue Vincent Scotto - 13001 Marseille www.cine-metro-art.com FID Marseille 14, Allée Léon Gambetta - 13001 Marseille Renseignements et réservations : 04 95 04 44 90 www.fidmarseille.org L’Afternoon – Galerie-Comptoir 17 rue Ferrari – 13005 Marseille La galerie comptoir accueillera une sélection de vidéos dans le cadre d’Actoral6 49 Tar ifs Lieux Théâtre de la Criée Théâtre du Gymnase montévidéo La Friche - Belle de Mai Spectacles / Formes Une heure avec Mises en espace Une heure avec Mises en lecture Une heure avec Lectures Brèves Impromptus Rencontres Cinéma / installations vidéos Concerts Tarifs réduits Spectacles / Formes Gens de Séoul 1919 Face au Mur Spectacles et concerts Tarifs plein Tarifs réduit 21€ 18€ 12€ 10€ 12€ 8€ / 5€ Tarifs plein 8€ Tarifs réduit 5€ 5€ Entrée libre sur réservation 5€ 3€ / Entrée libre sur réservation 3€ Entrée libre sur réservation Entrée libre Entrée libre 10€ / entrée libre Entrée libre sur réservation Entrée libre sur réservation Entrée libre Entrée libre 8€ / 5€ (Pass-actOral.6/carte montévidéo/chômeurs/RMiste/Etudiants) Pass actOral.6 hebdomadaire 15€ Ce pass donne accès à la gratuité sur toutes les mises en lectures, lectures, brèves, impromptus. au tarif réduit sur toutes les autres formes, il est en vente sur tous les lieux de la programmation. Pass actOral.6 semaine 1 : du mercredi 26 septembre au dimanche 30 septembre semaine 2 : du mardi 2 octobre au dimanche 7 octobre semaine 3 : du mardi 9 octobre au dimanche 13 octobre 50 L’équipe du festival Direction artistique Hubert Colas Administration Sandrina Martins, Barbara Perraud Coordination Vincent Lillo, Emmanuelle Tagawa, Caroline Haigron Coordination actOral Paris Anne Routin Communication Marion Poey assistée Jessica Martinon Accueil professionnels Sabine Tamisier, Olga Fleury Centre de ressources Sabine Tamisier Comptabilité Dominique Santini Collaboration programmation cycle Les écrits de la danse Josette Pisani Direction technique Jean-Philippe Bocquet Régie générale Nicolas Marie Coordination diphtong cie Sophie Nardone Équipe technique Olivier Achez, Éric Apolloni, Thomas Bernad, Erik Billabert, Emanuel Rojas, Stéphane Salmon, Erika Sauerbronn, Mia Steffen... Programmation, développement web Stéphane Cousot Bar, accueil artistes Boris Sagit Responsables maintenance Marie Da Costa & Alexandre Paquet Remerciements au grim Librairie Histoire de l’Œil Renseignements et réservations Tel : 04 91 37 30 27 [email protected] / www.actoral.org 51