pathologies infectieuses cutaneo-muqueuses
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pathologies infectieuses cutaneo-muqueuses
PATHOLOGIES INFECTIEUSES CUTANEO-MUQUEUSES DAUMAS Aurélie HIA LAVERAN COURS IFSI PLAN • • • • GALE HUMAINE PEDICULOSES INFECTIONS CUTANEES BACTERIENNES INFECTIONS CUTANEO-MUQUEUSES A CANDIDA ALBICANS • INFECTIONS A DERMATOPHYTES • HERPES CUTANEO-MUQUEUX • VARICELLE ET ZONA GALE HUMAINE • Parasitose cutanée fréquente, contagieuse et très prurigineuse • Due à un acarien Sarcoptes scabiei hominis • Favorisée par la pauvreté et le manque d’hygiène • Transmission : surtout par contact direct et rapproché (contact sexuel, mains) possible IST par contact indirect (vêtements, draps) plus rarement CYCLE PARASITAIRE • Accouplement à la surface de la peau • Mâles meurent après accouplement • Femelles fécondées s’enfoncent dans l ’épiderme (creusement galerie) • Ponte des œufs dans cette galerie • Éclosion • Larves perforent le toit de la galerie, passent à la surface de la peau • Mue > nymphes 2e mue > femelles et mâles FORME TYPIQUE • PRURIT Conjugal, familial, collectif Topographie souvent évocatrice, espaces interdigitaux, face antérieure des poignets, face antérieure des creux axillaires, mamelons, ombilic, organes génitaux et fesses, parfois diffus mais le cuir chevelu et le visage sont épargnés Recrudescence nocturne FORME TYPIQUE • LESIONS SPECIFIQUES RARES Sillons scabieux (traits fins terminés par un petit promontoire) entre les doigts et sur les poignets++ galeries creusées par les femelles au fond desquelles elles pondent leurs oeufs Vésicules perlées (élevures translucides) entre les doigts++ abritent les formes immatures Nodules scabieux (nodules infiltrés brun-violacé parfois excoriés) région génitale++ d’origine immuno-allergique • LESIONS DE GRATTAGE COMPLICATIONS • IMPETIGINISATION • ECZEMATISATION FORMES CLINIQUES • GALE DU NOURRISSON Atteinte possible visage et cuir chevelu vésiculo-pustules palmo-plantaires, nodules scabieux axillaires caractéristiques • GALE NORVEGIENNE Chez immunodéprimé, vieillard et diabétique, pullulation parasitaire majeure prurit modéré voire absent, atteinte de tout le corps, lésions kératosiques et croûteuses, érythrodermie • GALE DES GENS PROPRES Prurit isolé DIAGNOSTIC • La NFS peut montrer une hyperéosinophilie • Le diagnostic repose sur la mise en évidence du parasite dans le produit de grattage d’un sillon ou d’une vésicule perlée étalé sur une lame et regardé au microscope MODALITES THERAPEUTIQUES • Traitement dans le même temps de tous les sujets contacts • Mesures d’isolement pendant le traitement • Désinfection du linge utilisé depuis 8 jours (vêtements et draps) et pendant le traitement Lavage 60° ou contact avec un scabicide pendant 48H MODALITES THERAPEUTIQUES • Traitement antiparasitaire local pour le patient et les sujets contacts par benzoate de benzyle ASCABIOL° *J1 lavage puis application de 2 couches à 10 minutes d’intervalle de lotion d’ ASCABIOL°, mettre des vêtements propres et utiliser du linge propre *J2 faire exactement le même traitement et changer le linge *J3 bain et changer une dernière fois de vêtements et draps Gale du nourrisson < 2ans ASCABIOL° ½ dose MODALITES THERAPEUTIQUES • Traitement antiparasitaire général par ivermectine STROMECTOL° surtout utile en cas de gale norvégienne et en cas d’épidémie dans une collectivité pour traiter toutes les personnes fréquentant la collectivité sans être en contact vraiment avec le patient PEDICULOSES • PEDICULOSE DU CUIR CHEVELU due aux poux de tête Fréquente chez l’enfant, souvent dans un contexte d’épidémie scolaire Transmission surtout indirecte Prurit du cuir chevelu avec fréquentes lésions de grattage +/- surinfectées (impétiginisation) +/ADPs cervicales postérieures Découverte de lentes accrochées le long des cheveux et plus rarement de poux mobiles PEDICULOSES • PEDICULOSE INGUINALE ou PHTIRIASE due aux poux de pubis ou morpions Transmission directe par contact sexuel c’est une IST rarement indirecte Prurit pubien associé à des lésions de grattage +/Surinfectées (impétiginisation) +/- ADPs inguinales Découverte de lentes accrochées aux poils pubiens et de poux PEDICULOSES • PEDICULOSE CORPORELLE due au poux de corps Chez les sujets à hygiène très déficiente Transmission directe ou due aux vêtements Le pou circule sur le corps pour se nourrir puis se réfugie dans les vêtements et pond ses oeufs Prurit prédominant au haut du dos, emmanchures postérieures et à la ceinture avec des lésions de grattage +/- surinfectées (impétiginisation) Découverte de poux sur le corps ou sur les vêtements et de lentes dans les vêtements Le pou de corps est responsable de la transmission de maladies infectieuses MODALITES THERAPEUTIQUES • Produit pédiculicide et lenticide, sous forme de lotion+++ • Dépistage et traitement simultané de l’entourage parasité • Décontamination parasitaire des vêtements et des draps lavage 60°C ou contact avec un produit • Pédiculose du cuir chevelu pas d’éviction scolaire signalement nécessaire INFECTIONS CUTANEES BACTERIENNES • ERYSIPELE • IMPETIGO • FURONCLE FLORE RESIDENTE Elle est constituée de micro-organisme implantés de façon permanente sur la peau • Genre Staphylococcus • Genre Corynebacterium • Genre Propionibacterium et autres micro-organismes • S.epidermidis Tous les territoire cutanés, mais surtout sur la face, les narines, les creux axillaires S.haemolyticus : - bras, -jambes, - espaces inerdigitaux S.hominis : - les creux axillaires, - le plis inguinaux, - périnée • Portage Staphylococcus aureus chez 19 à 40 % de la population au niveau des narines, des creux axillaires et les plis inguinaux • Streptococcus Groupe C, Groupe G FLORE TRANSITOIRE Micro-organismes contaminants récemment la peau et provenant : du tube digestif ou acquis de patients colonisés ou infectés ou à partir de l’environnement ou d’un matériel contaminé Ils font un séjour bref sur la peau car ces micro-organisme ne peuvent pas se multiplier à la surface de la peau et de ne peuvent pas survivre très longtemps sur la peau à cause de l’effet protecteur de la flore résidente et d’un environnement peu favorable Composition : - Entérobactéries - Pseudomonas spp - Streptocoques du groupe A - Enterococcus spp - Staphylococcus aureus - Candida albicans - Spores de Bacillus spp et Clostridium spp ERYSIPELE • L'érysipèle est une infection cutanée streptococcique : streptocoque ß-hémolytique du groupe A surtout plus rarement des groupes B, C ou G • atteignant le derme et l'hypoderme • Rare chez l'enfant, la maladie est observée le plus souvent chez l'adulte après 40 ans • L'atteinte des membres inférieurs, sans doute liée au rôle favorisant de l'insuffisance veineuse et/ou lymphatique et de l’obésité, a supplanté celle du visage PORTE D’ENTREE • Habituellement loco-régionale • Aux membres inférieurs : intertrigo interorteils, ulcère de jambe, plaie ou piqûre • Au visage : lésion cutanée ou orificielle • Parfois non retrouvée ERYSIPELE DE JAMBE +++ • Fièvre élevée, frissons • Placard inflammatoire, érythémateux, oedémateux, chaud et douloureux • Extension centrifuge • Possible traînée(s) de lymphangite, ADP(s) inguinale(s) homolatérale(s) • Rechercher la porte d’entrée • Facteurs favorisants : insuffisances veineuse et lymphatique, obésité AUTRES LOCALISATIONS • Erysipèle de la face 2ième en fréquence • Membre supérieur, abdomen, sein…. BILAN • • • • Hémocultures Prélèvements du liquide de bulles Prélèvement de la porte d’entrée Bilan standard : hémogramme, crp (hyperleucocytose généralement importante avec polynucléose neutrophile syndrome inflammatoire biologique avec protéine C réactive (CRP) précocement élevée) • Bandelette urinaire à la recherche d’une protéinurie J0 et J15 (risque de glomérulonéphrite poststreptococcique) • Échodoppler veineux des membres inférieurs si doute avec une phlebite • L'attente de leurs résultats ne doit pas retarder la mise en route du traitement antibiotique COMPLICATIONS • FASCIITE NECROSANTE URGENCE MEDICO-CHIRURGICALE PRONOSTIC TRES GRAVE • Diagnostic clinique : signes locaux de nécrose + signes de sepsis sévère Signes de nécrose : lésions nécrotiques, hypoesthésie cutanée, coloration cyanique, douleur violente Signes de sepsis sévère : tachycardie, marbrures, extrémités froides, polypnée, désaturation,troubles neurologiques, oligo-anurie, hypotension artérielle COMPLICATIONS • Abcédation • Constitution ou aggravation d’un lymphoedème • Infection générale, localisations septiques à distance • Glomérulonéphrite post-streptococcique • Décompensation de tares et complications du décubitus • Récidive due à l’insuffisance veineuse et/ou à l’œdème lymphatique et/ou à la persistance de la porte d’entrée infectieuse TRAITEMENT • Antibiothérapie active sur le streptocoque bétahémolytique • Antalgiques (les AINS sont CI si patient traité au long cours ne pas arrêter mais hospitaliser le patient) • Traitement de la porte d’entrée • Hygiène cutanée soigneuse • Pour érysipèle du membre inférieur: repos au lit mais lever précoce dès amélioration anticoagulation préventive amélioration des troubles circulatoires à distance (bandes à varices, drainage lymphatique manuel) IMPETIGO • Infection bulleuse épidermique liée au staphylocoque aureus (le plus souvent) ou au streptocoque béta-hémolytique du groupe A ou aux 2 associés • Affection fréquente, touchant surtout l’enfant, très contagieuse, auto-inoculable • Chez l’adulte, il est rarement primitif et doit faire rechercher une dermatose pré-existante FORME TYPIQUE DE L’ENFANT • Débute à la face autour des orifices ou aux membres à partir des plis puis dissémination par auto-inoculation • Bulle se troublant rapidement pour donner une pustule qui se rompt très vite conduisant à une érosion qui se couvre d’une croûte jaunâtre dite « méllicérique » • Regroupement de lésions d’âge différent • Pas de signe généraux IMPETIGINISATION • A évoquer devant tout impétigo de l’adulte • Dermatoses souvent impétiginisées : Gale, pédiculose, eczéma et varicelle EVOLUTION • Elle est rapidement favorable le plus souvent • Abcédation • Très rarement un impétigo peut être la porte d'entrée d'une infection générale avec possible localisations septiques à distance • Le risque potentiel de glomérulonéphrite post-streptococcique conduit à contrôler la protéinurie à J0 et J15 DIAGNOSTIC • Il est clinique • Réalisation systématique d’un prélèvement bactériologique local avant de débuter l’antibiothérapie TRAITEMENT • Antibiothérapie • Désinfection locale avec un antiseptique pur Ramollir les croûtes avec pommade antibiotique Enlever les croûtes ramollies • Mesures d’hygiène : propreté des mains et ongles, vêtements larges, changement fréquent de linge • Eviction scolaire jusqu’à guérison arrêt de travail pour les professions à risque de contamination • Examen de l’entourage et traitement simultané de tous les sujets atteints • Chez l’adulte, recherche et traitement secondairement de la dermatose sous-jacente • Prélèvement des gîtes à la recherche d’un portage staphylococcique chez le patient et l’entourage en cas de récidive et traitement si confirmation FURONCLE • Infection profonde du follicule pilo-sébacé due au staphylocoque aureus • La prévalence est augmentée en cas de diabète, d'immunosuppression, d'atopie, de carence martiale DIAGNOSTIC CLINIQUE • Débute par une papule centrée par un poil • Nodule inflammatoire avec présence d’une pustule au sommet • Puis élimination de tissu nécrosé jaunâtre le « bourbillon » laissant place à un cratère • Pas de fièvre FORMES CLINIQUES ANTHRAX • C'est un agglomérat de furoncles • Il peut s'accompagner de fusées purulentes sousjacentes, de fièvre et d'adénopathies régionales • Son siège électif est le cou ou le haut du dos FURONCULOSE • C'est la répétition d'épisodes de furoncles • Rechercher un facteur favorisant : diabète, immunosuppression, carence martiale, atopie • Faire prélèvement bactériologique des gîtes à la recherche d’un portage staphylococcique chez le patient et son entourage COMPLICATIONS • STAPHYLOCOCCIE MALIGNE DE LA FACE Thrombophlébite suppurée d’une veine faciale Pronostic gravissime Elle est redoutée en présence d'un furoncle centro-facial manipulé, devenant hyperalgique avec extension du placard inflammatoire et accompagné d'un syndrome infectieux sévère • Abcédation • Rarement infection générale, localisations septiques à distance TRAITEMENT • Antisepsie locale et pommade antibiotique active sur le staphylocoque aureus • Mesures d’hygiène : propreté des mains et ongles, vêtements larges, changement fréquent de linge • Pas d’antibiothérapie générale sauf furoncle médio-central, anthrax et furonculose, immunodépression et diabète après réalisation d’un prélèvement bactériologique local • Arrêt de travail pour les professions à risque de contamination • En cas de furonculose, prélèvement des gîtes à la recherche d’un portage staphylococcique chez le patient et l’entourage et traitement si confirmation INFECTIONS CUTANEO-MUQUEUSES A CANDIDA ALBICANS • Candida albicans champignon de type levure commensal du tube digestif et des muqueuses mais pas de la peau • Facteurs favorisant les infections Locaux : Ph acide, milieu sucré, irritation chronique, macération et corticothérapie locale Généraux : âges extrêmes de la vie, diabète, immunodépression, grossesse, antibiothérapie, corticothérapie, OP, immunosuppresseur FORMES CLINIQUES • STOMATITE CANDIDOSIQUE Langue, face interne des joues Sensation de cuisson, de sécheresse, goût métallique Muqueuse érythémateuse, sèche sur laquelle apparaissent secondairement des dépôts blanchâtres • OESOPHAGITE CANDIDOSIQUE Association fréquente stomatite Terrain : immunodéprimés Dysphagie, douleurs rétro-sternales Diagnostic confirmé par la FOGD FORMES CLINIQUES • VULVO-VAGINITE Leucorrhée blanchâtre et grumeleuse, inodore Prurit et brûlures vulvaires, dyspareunie Muqueuse vulvo-vaginale érythématooedémateuse, érosive, recouverte d’un enduit blanchâtre • BALANITE IST Prurit, brûlures mictionnelles Érythème érosif touchant le gland et le sillon balanopréputial associé à des dépôts blanchâtres FORMES CLINIQUES • INTERTRIGOS CANDIDOSIQUES Grands plis+++, commissures labiales Petits plis atteinte plus rare Lésion inflammatoire débutant au fond du pli, prurigineuse, rouge vernissée et suintante, à fond fissuraire +/- recouvert par enduit blanchâtre • ATTEINTES PERI-UNGUEALES ET UNGUEALES ongles des mains +++ PERI-ONYXIS Bourrelet péri-unguéal inflammatoire puis Secondairement ONYXIS Coloration brun-verdâtre du bord proximal et des bords latéraux de l’ongle DIAGNOSTIC • Le diagnostic suspecté cliniquement doit être confirmé • Prélèvement portant préférentiellement sur les dépôts blanchâtres • Examen direct + mise en culture sur milieu spécial • Un antifongigramme sera réalisé en cas de candidose récidivante ou résistante au traitement TRAITEMENT • STOMATITE CANDIDOSIQUE Bains de bouche bicarbonate de sodium 1,4% dilué dans de l’eau Antibiotique polyénique amphotéricine B FUNGIZONE* suspension buvable au moins 14js • OESOPHAGITE CANDIDOSIQUE En plus du traitement local Traitement per os dérivé triazolé fluconazole TRIFLUCAN* durée selon réponse TRAITEMENT • VULVO-VAGINITE Toilette intime produit alcalin Hydralin 0.5%* savon Ovule antifongique imidazolé Gyno-pévaryl LP150* 1 ovule une fois Crème imidazolée Monazol* 1 application/J 1 semaine Mycose récidivante : traitement du partenaire, culture pour antifongigramme, traitement par voie générale, décontamination digestive TRAITEMENT • BALANITE Toilette intime Lait imidazolé Pévaryl* 2 applications/J 14js Traitement partenaire TRAITEMENT • INTERTRIGOS Bain antiseptique, séchage soigneux Sous-vêtements en coton, vêtements en coton Crème imidazolée Amycor* 1 application/J 4s • PERI-ONYXIS / ONYXIS Bain antiseptique Ciclopiroxolamine Mycoster* crème et solution filmogène 1 application/J plusieurs mois INFECTIONS A DERMATOPHYTES • Dermatophytes champignons type filamenteux toujours pathogènes • Facteurs favorisant : macération et immunodépression • Contamination à partir d’un animal si dermatophyte zoophile, à partir de l’entourage si dermatophyte anthropophile • Développement centrifuge à partir du point d’inoculation avec guérison centrale et bordure active FORMES CLINIQUES • HERPES CIRCINE PEAU CONVEXE Champignons zoophiles ++ Lésion unique ou multiple, prurigineuse, arrondie, évolution centrifuge, guérison centrale et bordure active • ECZEMA MARGINE DE HEBRA GRANDS PLIS Champignons anthropophiles++ Lésion prurigineuse localisée préférentiellement à la face interne de la racine de la cuisse, évolution centrifuge, guérison centrale et bordure active • DERMATOPHYTIE DES PETITS PLIS Champignons anthropophiles++ Atteinte des plis interdigitaux plantaires++ FORMES CLINIQUES • TEIGNES TONDANTES Enfants++ Teigne microsporique plaque unique origine zoophile Teigne trichophytique plaques multiples origine Anthropophile • ONYXIS SANS PERI-ONYXIS Pieds+++ gros orteil++ champignons anthropophiles Début sous bord libre épaississement jaunâtre puis progression vers matrice DIAGNOSTIC • Confirmation nécessaire • Examen direct et mise en culture sur milieu spécial TRAITEMENT • HERPES CIRCINE Recherche et traitement animal contaminant Antiseptie locale Crème imidazolée Pévaryl* 2 applications/J 4s • ECZEMA MARGINE DE HEBRA / INTERTRIGOS DES PETITS PLIS Recherche et traitement personne contaminante Antiseptie locale, séchage minutieux Sous-vêtements en coton, vêtements amples GRANDS PLIS Chaussettes en coton, chaussure aérée et poudre antifungique dans chaussures PETITS PLIS Crème imidazolée Amycor* 1 application/J 4s TRAITEMENT • ONYXIS Soins de pédicure Solution filmogène ciclopiroxolamine Mycoster* Plusieurs mois Rechercher et traiter personne contaminante • TEIGNES Rasage des cheveux parasités Crème imidazolée plus traitement général 6s Rechercher et traiter animal ou personne à l’origine de la contamination HERPES SIMPLEX VIRUS • Il en existe 2 types : HSV 1 et HSV 2 et l’espèce humaine en est le seul réservoir • La transmission est interhumaine • Primo-infection herpétique : premier contact infectant muqueux et/ou cutané, symptomatique ou asymptomatique, avec le virus HSV1 ou HSV2 • Infection initiale non primaire : premier contact infectant symptomatique ou asymptomatique avec le virus HSV1 ou HSV2, chez un sujet préalablement infecté par l’autre type viral • Récurrence : expression clinique d'une réactivation virale chez un patient préalablement infecté par le même type viral • Excrétion virale asymptomatique : détection d'HSV1 ou HSV2 en l’absence de signes fonctionnels ou de lésions visibles HERPES SIMPLEX VIRUS HERPES SIMPLEX VIRUS • La notion que HSV1 exclusivement responsable des infections herpétiques de la partie supérieure du corps (oro-faciale en particulier) et HSV2 de la partie inférieure du corps n’est plus vraie • Les deux virus sont capables d’infecter chacun des deux sites mais HSV1 semble mieux adapté à l’infection et aux réactivations dans le territoire oro-facial et HSV2 à l’infection et aux réactivations génitales TRANSMISSION • HSV1 et HSV2 se transmettent par contact direct avec un sujet excrétant du virus à l’occasion d’une primo-infection, d’une récurrence ou d’une excrétion virale asymptomatique • Transmission indirecte : HSV est fragile et ne persiste que peu de temps dans le milieu extérieur toutefois il est recommandé de ne pas partager le linge de toilette en cas de lésion herpétique évolutive TRANSMISSION MERE-ENFANT • L’infection néonatale est due à HSV2 dans environ 2/3 des cas • in utero, par voie hématogène transplacentaire • à l’accouchement, par contact direct avec les sécrétions cervico-vaginales maternelles infectées • pendant la période postnatale, la transmission virale peut se faire par la mère ou un autre membre de l’entourage excrétant de l'HSV à partir d'une atteinte oro-faciale ou génitale symptomatique ou non. Elle peut être nosocomiale, à partir d'un membre de l’équipe soignante, d'un autre nouveau-né infecté de l’unité de soins néonatals PHYSIOPATHOGENIE • La primo-infection génère une réaction immunitaire, cependant le virus n’est pas éradiqué et persiste toute la vie PHYSIOPATHOGENIE CLINIQUE Des douleurs et des paresthésies peuvent précéder l’apparition des lésions vagin FORMES GRAVES Méningo-encéphalite herpétique Chez l’immunodéprimé l ’organisme se défend avec l ’immunité cellulaire FORMES GRAVES DIAGNOSTIC DIRECT • La technique du prélèvement et sa conservation conditionnent les résultats • Le toit des vésicules doit être percé, le liquide des vésicules récupéré à l’aide d’un écouvillon • Le plancher de la vésicule ou les ulcérations doivent être grattés de façon appuyée mais sans faire saigner à l’aide d’un autre écouvillon • Les écouvillons doivent être immédiatement plongés dans un milieu de transport, selon les indications du laboratoire • Le prélèvement doit être acheminé dans les meilleurs délais au laboratoire TECHNIQUES • Culture virale : c’est la méthode de référence réservée aux laboratoires équipés pour la culture cellulaire, délai des résultats • Recherche d’antigènes : la recherche d’antigènes peut se faire soit par immunofluorescence, soit par ELISA rapidité • Détection du génome par PCR • Cytodiagnostic de Tzanck : ne permet pas de différencier les infections par herpès simplex virus et varicelle–zona virus TRAITEMENT Herpès oro-facial • Primo-infection (gingivostomatite herpétique) L’aciclovir per os a fait la preuve de son efficacité Traitement local n’a pas fait la preuve de leur efficacité Traiter la douleur +++ • Récurrence symptomatique Traitement curatif : intérêt ??? résultats peu concluants Traitement préventif : si récurrences fréquentes (au moins 6/an) ou de retentissement socioprofessionnel, aciclovir per os : effet est suspensif, la durée optimale du traitement ne peut être fixée, une évaluation doit être effectuée tous les 6 à 12 mois Herpès génital • Primo-infection / infection initiale non primaire L’aciclovir a fait la preuve de son efficacité mais le valaciclovir est également utilisé Le traitement local n’a pas fait la preuve de son efficacité prise en charge de la douleur • Récurrence symptomatique Traitement curatif : aciclovir ou valaciclovir Traitement préventif : En cas de récurrences fréquentes (au moins 6/an) aciclovir ou valaciclovir, l’effet est suspensif, la durée optimale du traitement ne peut être fixée, une évaluation doit être effectuée tous les 6 à 12 mois • Kérato-conjonctivite herpétique si kératite superficielle, aciclovir pommade ophtalmique en cas de kératite profonde un traitement par aciclovir IV est nécessaire en plus CI aux corticoïdes locaux risque de perforation cornéenne • Méningo-encéphalite herpétique Urgence aciclovir IV • Herpès chez la femme enceinte Traitement par aciclovir ou valaciclovir per os jusqu’à l’accouchement et césarienne si primo-infection ou infection initiale non primaire dans le dernier mois de grossesse et récurrence dans la semaine avant le travail ATCD d’herpès génital chez la femme ou le conjoint pour certains chimioprophylaxie dès 36 SA par aciclovir • Herpès néonatal aciclovir IV en urgence VIRUS VARICELLE-ZONA VZV Homme : seul réservoir du virus LE ZONA • Le VZV persiste à l’état latent dans les ganglions sentitifs et peut être réactivé devenant responsable du zona • Le zona ne survient donc que chez des personnes ayant déjà eu la varicelle, en général il ne survient qu’une seule fois sauf chez l’immunodéprimé • Survient surtout chez sujet âgé • Il est faiblement contagieux CLINIQUE : VARICELLE • L‘âge de survenue : enfant d’âge scolaire ++ • Les signes d'accompagnement : fébricule et malaise • L'aspect de l’ éruption : au début macules rosées, vite surmontées d’une vésicule puis le liquide se trouble, la vésicule s’ ombilique, et dans les 3 jours, elle se déssèche, formant une croûte qui tombe en une semaine, laissant une tache hypopigmentée transitoire, parfois une cicatrice Sur les muqueuses buccale et génitale, érosions arrondies, de quelques mm de diamètre, bien séparées les unes des autres • Plusieurs poussées se succèdent : l’éruption comporte donc des éléments d’âge différent • La topographie de l’éruption : elle atteint d'abord le cuir chevelu, en particulier la région de la nuque, puis le tronc et les muqueuses, puis s‘étend aux membres avec respect des régions palmo-plantaires, et enfin au visage • La notion de contage : une quinzaine de jours auparavant VARICELLES COMPLIQUEES • Surinfections bactériennes • Chez l’immunodéprimé l ’organisme se défend avec l ’immunité cellulaire • Complications neurologiques • Pneumopathie varicelleuse • Chez femme enceinte *varicelle avant 20 SA risque de varicelle congénitale *varicelle dans la semaine précédant l’accouchement jusqu’à 2 jours après l’accouchement risque de varicelle néonatale élevé avec une mortalité élevée CLINIQUE : ZONA ZONAS COMPLIQUES • Chez l’immunodéprimé l ’organisme se défend avec l ’immunité cellulaire • Douleurs neuropathiques post-zostériennes leur incidence augmente avec l’âge • Zona ophtalmique complications oculaires fréquentes • Surinfections bactériennes • Par contre le zona de la femme enceinte ne présente aucun risque pour le foetus DIAGNOSTIC PRISE EN CHARGE DE LA VARICELLE • 1 à 2 douches/jour fraîches Antihistaminiques sédatifs ( prurit) • désinfection avec antiseptique • propreté des ongles (risque de surinfection) • paracétamol (pas d’aspirine car risque de syndrome de REYE) • pas de talc (risque de surinfection) • PREVENTION éviction scolaire ou arrêt de travail jusqu’à guérison clinique INDICATIONS TRAITEMENT ANTIVIRAL par aciclovir IV • Immunodéprimés • Pneumopathie varicelleuse, complications neurologiques • Femme enceinte < 20 SA non immunisée en contact avec un sujet infecté • Varicelle maternelle avant 20 SA • Varicelle dans la semaine avant l’accouchement • Varicelle néonatale et nouveau-né dont la mère a eu une varicelle dans la semaine avant l’accouchement et jusqu’à 2 jours après VACCINATION : indications • * Enfants sans antécédent d’infection à VZV atteints d’hémopathie maligne ou de tumeur solide à distance d’une chimiothérapie ainsi que leur fratrie * Femmes en âge de procréer et adolescents de 12 à 18 ans sans ATCD clinique, un contrôle sérologique préalable peut être réalisé * Vaccination post-exposition dans les 3 jours chez adultes immunocompétents sans ATCD * Pour professionnels de santé sans ATCD de varicelle et dont la sérologie est négative exerçant dans les services accueillant des sujets à risque (immunodéprimés, néonatologie, pédiatrie, gynécoobstétrique..) ou en contact avec la petite enfance PRISE EN CHARGE DU ZONA • 1 à 2 douches/jour fraîches Antihistaminiques sédatifs (prurit) • désinfection avec antiseptique • propreté des ongles (risque de surinfection) • Traitement de la douleur • Pas de talc (risque de surinfection) INDICATIONS TRAITEMENT ANTIVIRAL • Chez l’immunodéprimé aciclovir IV • Chez l’immunocompétent : *zona ophtalmique aciclovir IV, avis du spécialiste pour traitement local associé *si plus de 50 ans en prévention des douleurs post-zostériennes valaciclovir per os