DOSSIER SCO CENERENTOLA

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DOSSIER SCO CENERENTOLA
Il était une fois ...
une petite Cenerentola
photo Yves Petit
Mardi 13 janvier 2015
14 h 30 (scolaire) / 20 h 30 (tout public)
theatre musical
DOSSIER
D’ACCOMPAGNEMENT
VENIR A UN SPECTACLE
Nous sommes très heureux de vous accueillir à
l’Opéra de Limoges!
Ce dossier vous aidera à préparer votre venue avec les
élèves. Vous pouvez le diffuser et le dupliquer librement.
Le service éducatif est à votre disposition pour toute
information complémentaire.
N’hésitez pas à nous envoyer tous types de retours et de
témoignages des élèves sur le spectacle.
INFORMATIONS PRATIQUES
La représentation débute à l’heure indiquée. Nous vous
remercions d’arriver au moins 30 minutes à l’avance, afin
d’avoir le temps de vous installer en salle. Les portes se
ferment dès le début du spectacle.
Nous rappelons aux enseignants et accompagnateurs
que les élèves sont sous leur responsabilité pendant toute
leur présence à l’Opéra. Ces derniers doivent demeurer
silencieux pendant la durée de la représentation afin de
ne pas gêner les artistes et les autres spectateurs. Il est
interdit de manger et de boire dans la salle, de prendre
des photographies ou d’enregistrer. Les téléphones
portables doivent être éteints.
Nous vous remercions de bien vouloir faire preuve
d’autorité si nécessaire.
Mardi 13 janvier 2015
14 h 30 (SCOLAIRE) / 20 h 30 (TOUT PUBLIC)
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Durée du spectacle : 1 h 00 environ
chanté en italien
distribution
Mise en scène : Sandrine Anglade
Assistante à la mise en scène : Sophie Robin
Collaboration artistique et mouvements :
Pascaline Verrier
Cenerentola : Karine Motyka, mezzo-soprano
Ramiro : Nicolas Rether, ténor
Dandini : Fabrice Alibert, ténor
Don Magnifico : Fernand Bernardi, basse
Alidoro : Aurélien Pernay, basse
Clorinda : Anaïs Mahikian, soprano
Tisbe : Cécile Coulomb, soprano
Directeur musical et chef de chant : Nicolas Kaïtasov
Nous vous souhaitons une très bonne représentation !
IL ETAIT UNE FOIS ... UNE PETITE CENERENTOLA
Il était une fois ... une petite Cenerentola est une création
théâtrale et musicale, d’après La Cenerentola, opéra en
deux actes de Giaocchino Rossini (1817) et Cendrillon,
conte de Charles Perrault (1697). Ce spectacle est mis en
scène par Sandrine Anglade.
Personnages, rôles et voix
Angelina / Cenerentola
jeune femme maltraitée par son père et ses deux sœurs mezzo-soprano
Le Prince Ramiro - ténor
LA CENERENTOLA DE GIOACCHINO ROSSINI
l’histoire
Dandini, le valet de Ramiro - ténor
Don Magnifico, père de Cenerentola - basse
Cherchant la femme idéale, le Prince Ramiro envoie son
précepteur Alidoro chez Don Magnifico afin que celui-ci
lui présente ses trois filles : Clorinda, Tisbé et Angelina
(Cenerentola). Tandis que le précepteur constate que le
père, Clorinda et Tisbé se comportent odieusement envers
Angelina, Ramiro et son valet Dandini décident d’échanger
leurs costumes afin de s’approcher plus discrètement de
cette famille. Le prince, déguisé ainsi en valet, rencontre
Angelina et les deux jeunes gens tombent immédiatement
amoureux l’un de l’autre. Cependant, la jeune femme est
interdite de bal et ne pourra pas y rencontrer Ramiro. C’est
alors qu’Alidoro décide d’emmener secrètement la pauvre
fille au bal pour qu’elle retrouve le prince…
Alidoro, précepteur du jeune prince - baryton / basse
Clorinda et Tisbé, sœurs de Cenerentola - soprano
accompagnement
piano
DU CONTE A L’opera, il etait une fois ... une petite
cenerentola - note d’intention - sandrine anglade
De Charles Perrault (1697) à Walt Disney (1950), en passant par les frères
Grimm (1812-1814), le personnage de Cendrillon fait partie aujourd’hui de
notre imaginaire collectif, de nos rêves d’enfants. Rossini s’en empare en
1817 avec le librettiste Ferretti. Ils écrivent une œuvre qui sait savamment
mêler le sérieux romanesque de l’histoire avec le genre bouffe propre au
compositeur.
Il était une fois… une petite Cenerentola veut s’amuser à rendre compte, en
une forme courte et accessible à tous, de la légende de Cendrillon, de toute
l’aura s’y attachant en la confrontant à la verve et à l’explosion festive de la
musique de Rossini. En retraçant les grands moments de l’intrigue, l’envie ici
est de travailler sur les ensembles rossiniens, mais aussi duos emblématiques
de l’œuvre. Un piano et les différents personnages de l’opéra Rossinien
(Cenerentola, Tisbé, Clorinda, Magnifico, Alidoro, Dandini et Ramiro), le fil
d’une histoire qui se raconte pour voyager le temps d’une courte soirée entre
le conte et l’opéra.
rossini le genie musical
giaocchino rossini
29 février 1792, Pesaro (Italie) – 13 novembre 1868, Paris
Comptant parmi les plus grands compositeurs du XIXe siècle, Giaocchino Rossini
marque son époque tant par l’importance, l’étendue et la qualité de son répertoire que
par son esprit et son goût immodéré de la gastronomie. Il bouleverse profondément
l’histoire de l’opéra en menant à son apogée le Bel Canto à l’italienne : il pare l’opera
buffa d’airs énergiques et brillants dotés d’un naturel nouveau.
un talent musical precoce
Né au cœur d’une famille de musiciens (son père est
trompettiste-corniste et sa mère chanteuse), Rossini
baigne dès son plus jeune âge dans la musique. Il fait
ses études au prestigieux Liceo Musicale de Bologne, où
il étudie et perfectionne le chant, le piano, le violoncelle
et le contrepoint. Avec l’étude des partitions de Mozart et
Haydn, il acquiert une grande maîtrise de l’instrumentation,
de l’orchestration et de la structuration harmonique.
un genie lyrique
Sa carrière de compositeur débute en 1810 avec une
commande du Teatro San Moise de Venise - La Cambiale
di matrimonio (La lettre de change du mariage). Cinq de
ses neuf premiers opéras y seront créés. En 1813, les
succès de Tancrède, ouvrage héroïque, et L’Italienne
à Alger, comédie, le font connaître bien au-delà des
frontières italiennes.
la musique religieuse
Après un séjour très réussi à Paris (compositeur du Roi
Charles X, directeur du Théâtre Italien) - où il reviendra à
la fin de sa vie - et la création de Guillaume Tell en 1829,
Rossini arrête de composer pour la scène. Il se consacre
alors à la musique religieuse, genre qui met tout aussi bien
en valeur ses qualités musicales.
Quelques œuvres
1806 Demetrio e Polibio, opéra (création en 1812)
1813 L’Italienne à Alger, opéra-comique
1816 Le Barbier de Séville, opéra bouffe
1824 Le Voyage à Reims, à l’occasion du Sacre de Charles X
1829 Guillaume Tell, opéra
1841 Stabat mater
1864 Petite Messe Solennelle, pour 4 solistes, choeur mixte, 2 pianos et un harmonium
Le Barbier de Séville à l’Opéra de Limoges :
- mercredi 31 décembre 2014 à 20 h 00
- vendredi 2 janvier 2015 à 20 h 30
- dimanche 4 janvier 2015 à 15 h 00
La Petite Messe Solennelle sera interprétée à l’Opéra de Limoges :
- vendredi 21 novembre 2014, à 20 h 30
JACOPO FERRETTI – ECRIVAIN LIBRETTISTE
16 juillet 1784, Rome – 7 mars 1852, Rome
Jacopo Ferretti est un écrivain, poète et librettiste italien. Il maîtrise le latin, le grec,
l’italien, le français et l’anglais. Bien qu’il travaille dans une industrie de tabac de ses
30 à ses 60 ans, il est un auteur prolifique. Il compose des livrets pour Donizetti et
Rossini notamment : La Cenerentola (1817) et Matilde di Shabran (1821).
PERRAULT le moderne
charles perrault
12 janvier 1628, Paris – 16 mai 1703, Paris
Considéré comme l’un des auteurs les plus marquants du XVIIe siècle, Charles
Perrault est surtout connu pour sa collecte et sa retranscription des contes français
issus de la tradition orale. Il est également reconnu comme l’un des principaux
créateurs du conte merveilleux.
du droit aux lettres
Issu d’une famille bourgeoise dont il est le septième
enfant, il étudie au collège de Beauvais à Paris où il est
un étudiant doué. Après avoir obtenu sa licence de droit, il
devient avocat mais s’ennuie. Il préfère être le commis de
son père, qui est receveur général des finances.
Il devient en 1663 le bras droit de Colbert (ministre de
Louis XIV) et profite du soutien de ce dernier pour, entre
autres, contribuer à la création de l’Académie des sciences
et à la reconstitution de l’Académie de peinture. Il entre à
l’Académie française en 1671.
un homme de lettres eclectique
Les œuvres de Charles Perrault sont variées. Il compose
notamment de nombreuses poésies de style galant. Il
est cependant plus connu pour ses contes, en particulier
Les contes de ma Mère l’Oye. Cet ouvrage renferme des
histoires célèbres comme Le Chat botté, La Belle au bois
dormant et Cendrillon.
Quelques œuvres
1653 Les Murs de Troie ou l’origine du burlesque
1669 Le Parnasse poussé à bout
1692 La Création du monde
1697 Les Contes de ma mère l’Oye
la querelle des classiques et des modernes
Charles Perrault est l’un des principaux acteurs de la querelle des classiques et des modernes, polémique importante
de la fin du XVIIe siècle. Ce débat oppose deux courants distincts. D’une part, le groupe des « classiques » mené
par Boileau (poète et écrivain), soutient une conception littéraire reposant sur l’imitation et l’influence des auteurs de
l’Antiquité, considérant que ceux-ci représentent la perfection artistique. Selon eux, la littérature doit respecter les règles
du théâtre classique. D’autre part, les « modernes », représentés par Charles Perrault, affirment qu’il faut s’affranchir des
auteurs classiques et innover pour créer un style littéraire et artistique nouveau.
Cette querelle concerne surtout les membres de l’Académie française et le débat se clôt sur un compromis entre les
deux partis, Boileau et Perrault se réconciliant en public.
Certains pensent que cette querelle est à l’origine du fait que Charles Perrault ne signe pas Les Contes de ma mère
l’Oye sous son nom (il utilise le nom de Pierre Darmancour, le nom de son troisième fils). Ayant peur de se faire
reprocher de créer une œuvre s’inspirant de la tradition orale française, étant lui-même le chef de file du mouvement des
modernes, il préfère prendre un pseudonyme pour ne pas se décrédibiliser.
le mythe de cendrillon
cendrillon, un mythe aux mille versions
Cendrillon, un des contes les plus populaires aujourd’hui,
possède d’innombrables versions. Même si la version de
Charles Perrault est considérée comme une des premières
retranscrites à l’écrit, l’histoire relève de la tradition orale et
possède des origines plus anciennes.
Dès le IIIe siècle, Claude Elien, orateur romain de langue
grecque, mentionne une histoire semblable. L’auteur
raconte l’histoire d’une jeune esclave grecque nommée
Rhodope. Un jour, un aigle lui vole une de ses pantoufles
alors qu’elle est au bain. L’oiseau laisse tomber la
pantoufle aux pieds d’un pharaon nommé Psammétique
et qui, stupéfié par la délicatesse de la pantoufle,
promet d’épouser la femme à qui elle appartient. Il est
vraisemblable que cet homme de lettres a repris une
légende plus ancienne contée par le géographe Strabon
au sujet de la pyramide égyptienne de Mykérinos (Gizeh).
Certains auteurs prétendaient que la pyramide était le
tombeau d’une courtisane nommée Rhodopis. Son histoire
se rapproche fortement de celle de l’esclave grecque
Rhodope.
Que ce soit en Europe, en Amérique du Nord ou en Chine,
les histoires de jeunes femmes ayant perdu leur chaussure
sont nombreuses. Certaines versions parlent également
d’un personnage masculin prenant le rôle de Cendrillon.
Les versions de Charles Perrault et des frères Grimm
restent cependant les plus connues et les plus influentes.
Les deux Cendrillons sont proches, malgré quelques
détails. La différence se fait sentir dans la fin de l’histoire.
Si la Cendrillon de Perrault pardonne à ses sœurs de
l’avoir méprisée et maltraitée, la version des frères Grimm
est beaucoup plus cruelle. Les deux sœurs se mutilent en
tentant de mettre la chaussure de verre et des pigeons,
amis de l’héroïne, leur crèvent les yeux. Certaines
versions racontent même que c’est la marâtre et bellemère de Cendrillon qui force ses filles à se mutiler.
Illustration de Gustave Doré, 1867
cendrillon, un mythe aux mille adaptations
Aujourd’hui, il existe
d’innombrables adaptations
de Cendrillon : opéras
(La Cenerentola de Rossini),
ballets (Prokofiev), films et
films d’animation (dont le
célèbre Cendrillon des studios
Disney), littérature, séries, ...
Certaines versions sont proches de l’histoire originale
alors que d’autres sont très librement inspirées de l’univers
de Perrault. Par exemple, Rossini substitue plusieurs
éléments au conte traditionnel. Ainsi, la marâtre se fait
parâtre, puisque c’est ici la mère de Cendrillon qui se
remarie et meurt après la naissance de ses trois filles. De
même, pas de bonne fée dans l’opéra de Rossini, mais un
philosophe mendiant. Enfin, le prince se voit accompagné
d’un valet, avec qui il échangera ses vêtements afin de
mieux juger de l’attrait qu’on lui porte. et la pantoufle de
verre se transforme en bracelet.
verre ou vair?
Dans la version française et depuis le XIXe siècle, de
nombreux spécialistes et littéraires débattent autour de la
constitution des pantoufles de Cendrillon. La version de
Charles Perrault parle à plusieurs reprises d’une pantoufle
de verre mais Balzac remet en cause cela en 1841 en
considérant que l’auteur ne voulait pas parler de verre
mais de vair (fourrure d’un petit écureuil eurasien, souvent
utilisée pour les vêtements de luxe). Cet état de fait a été
repris par le rationalisme de certains penseurs de l’époque
alors que ce n’était pas forcément une revendication de
l’auteur. Une pantoufle de verre étant beaucoup plus
fantaisiste qu’une chaussure de vair, des intellectuels tels
que Littré pensaient avant tout à une erreur de Charles
Perrault. Ce dernier était cependant académicien et il
aurait été surprenant qu’il répète plusieurs fois la même
erreur. Ce débat n’est présent qu’en France, cette
homonymie n’existant pas dans les autres pays.
ecouter, voir, lire...
ouvrages
• Charles Perrault, Les Contes de ma mère l’Oye, Ecole
des loisirs, 1990*
• « Contes de l’enfance et du foyer » dans Romantiques
allemands, Gallimard, Paris, 1973*
• H. Gougaud et L. Arnodon (sous la dir.), La grande
oreille, Les contes de Perrault, chemin faisant…,
Maison de la Parole : Paris, octobre 2003, N˚18
• G. Bizouerne, Histoires de Cendrillon racontées dans
le monde, Syros Jeunesse, collection Tour Du Monde
D’un Conte, Syros, 2007*
• La Cenerentola, traduction de B. Guyader, revue et
complétée d’après l’édition critique de la partition par
A. Zedda ; guide d’écoute d’A. Zedda, Premières
loges, 2009
• Guide de l’opéra, Fayard, « Les indispensables de la
musique », 2000
• R.Laffont, Dictionnaire encyclopédique de la musique,
« Bouquins », 1998
• P. Dulac (sous la dir.), Inventaire de l’opéra,
Universalis, « Inventaires », 2005*
DVD
La Cenerentola : dramma giocosa in two acts /
G. Rossini, livret de J. Ferretti ; mise en scène de
P. Hall ; réalisé par R. Lough ; R. Donose (Angelina,
Cenerentola) ; R. Sheeran (Clorinda) ; L. Cirillo
(Tisbe) ... [et al.] ; The Glyndebourne Chorus ; London
Philharmonic Orchestra ; Vladimir Jurowski (dir.)
Édition : Opus arte, 2006*
• Hamilton Luske, Wilfred Jackson, Clyde Geronimi,
Cendrillon, 1950*
•
cd
•
•
La Cenerentola, C. Bartoldi (Cenerentola),
W. Matteuzzi (Don Ramiro), A. Corbelli (Dandini),
E. Dara (Don Magnifico) ... [et al.] ; Orchestra e coro
del Theatro Comunale di Bologna, R. Chailly (dir.),
Decca, 1993*
Cendrillon, G. Rossini, présenté par C. Féret-Fleury,
raconté par A. Le Coutour ; illustrations A. Fronty,
Gallimard Jeunesse, 2006*
*Ouvrage disponible à la Bibliothèque Francophone Multimédia de Limoges
situer...
1697
1703
1812
1816
1817
1868
Mort de
Perrault
L’Europe
galante
1er opéra-ballet
Campra
Te Deum
M.-A.
Charpentier
Contes de
l’enfance et du
foyer
Frères Grimm
La Cenerentola
Rossini
7e et 8e
symphonies
Beethoven
Fondation du
Conservatoire
de Vienne
Adolphe
B. Constant
Il était une
fois… une petite
Cenerentola
S. Anglade
création Scène
nationale de
Besançon
Mort de Rossini
Boris Godounov
Moussorgski
Boulevard du
crépuscule
B. Wilder
Thérèse Raquin
E. Zola
Rob Roy
W. Scott
2014
Cendrillon
Studio Disney
Le Barbier de
Séville
Rossini
Les Contes de
ma mère l’Oye
Perrault
1950
Un barrage contre
le Pacifique
M. Duras
Opéra-Théâtre de Limoges
Actions éducatives et culturelles
05 55 45 95 11
[email protected]
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L’Opéra-Théâtre est un service de la Ville de Limoges.
L’Orchestre est financé pour sa mission lyrique et symphonique par la Ville de Limoges et le conseil régional du Limousin.
Conception et rédaction Olivier Roda et Anne Thorez | 2014
photo Yves Petit
anne thorez

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