Prince Ali : Mon objectif pour l`Afrique L`Afrique fait partie de mon

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Prince Ali : Mon objectif pour l`Afrique L`Afrique fait partie de mon
Prince Ali : Mon objectif pour l’Afrique
L’Afrique fait partie de mon quotidien, elle coule dans mes veines. Ma femme est
Africaine et mes enfants se réclament de l’héritage africain. La culture vivante,
palpitante et très diversifiée de l’Afrique occupe une place particulière dans mon
cœur.
Il en va de même pour la passion de l’Afrique envers le football. Dans le cadre de
ma campagne pour devenir le nouveau Président de la FIFA, j’ai beaucoup
voyagé à travers le continent et j’ai été témoin de la passion africaine pour ce
noble sport. C’est une passion que je partage avec le peuple de ce vaste
continent. Et si je suis élu président de la FIFA, je veillerai personnellement à
aider le football africain à croître et à prospérer. Je ne vois aucune raison pour
laquelle le continent-mère, dont les migrants terrestres et maritimes ont bâti des
civilisations, des villes et des communautés aux temps préhistoriques, ne
pourrait pas marquer à nouveau l’histoire actuelle sur les terrains de jeu.
Le football fait partie intégrante du tissu social de la société africaine. Des jeunes
garçons et des jeunes filles qui aiguisent leur talent sur des terrains poussiéreux
aux footballeurs de classe mondiale qui exercent leur métier dans les
cathédrales du sport à l’échelle mondiale, le football est ce qui fait battre le cœur
du continent. La qualité et l’attrait de la Coupe d’Afrique des Nations ainsi que les
nombreuses équipes nationales africaines participant à la Coupe du Monde
nourrissent les rêves de ceux qui cherchent à échapper à une existence troublée
et à une vie de misère.
L’Afrique est le foyer de plus d’un quart des nations du football mondial. Des
joueurs africains ont éclairé le jeu avec des footballeurs de renom, dont la liste
comprend Roger Milla, George Weah, Tony Yeboah, les frères Touré et Samuel
Eto’o. Puis il y a ceux d’origine africaine qui ont été immortalisés : Zinédine
Zidane, Patrick Vieira, Thierry Henry, Nwankwo Kanu, JJ Okocha et Didier
Drogba, entre autres. Nous avons pu constater l’engagement et le dévouement
de ces footballeurs qui redonnent à la communauté et offrent une lueur d’espoir
à une nouvelle génération
Le continent africain est le parfait exemple de ce que le football a de bon à offrir.
Entre inspirer l’espoir chez les jeunes, créer des moments mémorables et
inoubliables qui illuminent des vies, participer à réduire les écarts en unissant les
gens derrière une aspiration commune et susciter la fierté nationale - le football
est sans conteste l’outil idéal.
Cependant, malgré le succès que le football africain a atteint, je pense
réellement que la FIFA aurait pu faire davantage pour aider le sport sur le
continent, et je me suis engagé à atteindre ce résultat. Je continuerai à soutenir
l’excellent travail que la FIFA a réalisé en matière d’équipements, en investissant
par exemple dans des stades, des terrains artificiels et des infrastructures à
travers le continent. Cependant, je veillerai aussi à ce que le « logiciel » de
règles, de pratiques et d’éthique soit de la plus haute qualité.
J’évaluerai les besoins de chaque nation sur le continent, des fonds pour les frais
de voyage, aux normes d’encadrement ainsi qu’à l’assistance médicale, et je les
aiderai en conséquence. Ce sera la fin de l’approche uniforme. Les besoins des
différents pays africains sont aussi variés que la Terre elle-même. Je ne
répéterai jamais assez l’importance d’une véritable évaluation, d’une
compréhension en profondeur des besoins individuels de chaque association. Je
vous écouterai tous et je travaillerai main dans la main avec tout le monde pour
propulser le jeu africain encore plus haut.
Nous devons engager davantage de fonds dans l’entraînement, de sorte que des
entraîneurs qualifiés et expérimentés puissent se rendre dans les pays où le
football est en développement, les aidant ainsi à acquérir de nouvelles
compétences et une expérience précieuses ; établir un programme de bourses
pourrait être une façon d’y parvenir.
Le changement commence avec un Programme de Développement de la FIFA
qui soit à la fois transparent, juste, généreux et souple - et qui fournisse un
soutien sur mesure là où il est le plus nécessaire. Il s’agit là d’une chose que je
me suis engagé à mettre en œuvre. Je ferai passer le Programme d’Aide
Financière de 250 000 $ à 1ma $ par an, je créerai des bureaux régionaux de
développement de la FIFA, avec des professionnels employés par la FIFA
pouvant se rendre dans les Associations Nationales afin d’évaluer les besoins de
développement, d’assister les demandes de financement, de soutenir l’exécution
de projets de développement et de simplifier le processus de demande de fonds
de développement.
Pendant des années, nous avons assisté à un débat cacophonique sur les
places qualificatives pour la Coupe du Monde. Malgré l’excitation et le renouveau
avec lesquels les nations africaines ont enrichi le tournoi, les propositions à ce
jour sur les places qualificatives pour la Coupe du monde ont été pensées pour
plaire à certaines confédérations et d’autres n’ont été créées que pour
rassembler des votes. Cela vaut aussi pour les sièges du Comité Exécutif. Même
une question aussi simple que celle du calendrier international est encadrée
autour d’un calendrier européen de vols à courte distance, faisant abstraction
des temps de voyage et de l’accessibilité qui ont une incidence sur l'Afrique et
d’autres continents. Cela doit changer. Il est temps non seulement d’imaginer un
avenir dans lequel le football africain domine sur la scène internationale ; mais
aussi de préparer le terrain pour que cela se produise, et de le cultiver
ensemble.
Je pense être particulièrement bien adapté pour cette mission. Je suis Président
d’Association Nationale d’un pays en développement qui, comme beaucoup en
Afrique, est plein de passion, mais pauvre en ressources et fait face à de
nombreux défis. Comme une grande partie de la jeunesse africaine, les jeunes
gens de mon pays considèrent eux aussi le football comme une voie vers une vie
meilleure. Je partage leur aspiration. J’entends leur appel. Je suis déterminé à
les aider à réaliser leurs rêves.
Je ne suis pas ici pour faire chavirer le navire. Je me présente comme candidat à
la présidence de la FIFA, dans le but de travailler tous ensemble afin de trouver
de meilleures méthodes, pour faire fonctionner cette institution comme il se doit.
Après tout, le football appartient à ses milliards de fans. Notre devoir à la FIFA
est d’être les fidèles intendants de ce noble sport. C’est ce à quoi je m’engage.
J’espère de tout cœur que vous me soutiendriez dans cette quête.