1848 le general negrier

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1848 le general negrier
1848
LE GENERAL NEGRIER
François-Marie-Casimir de Négrier est né de parents français qui
avaient fuit la France sous la Terreur. il fut ramené de Lisbonne alors qu’il était
encore enfant, par le général Subervie, aide de camp du maréchal Lannes.
Il commence sa carrière militaire à l’âge de 18 ans, on le retrouve aux
sièges de Hameline et de Dantzig ; il est sergent à la bataille de Friedland et
participe aux batailles de l’Empire et des Cent-jours.
A la Restauration, Il échappe au licenciement et poursuit sa carrière
militaire. Promu au grade de colonel en 1830, il est appelé en Afrique du Nord
et n’en revient définitivement qu’en 1843, il est alors général et commande
d’abord la 13e division à Rennes puis la 16e division à Lille.
Au 15 mai 1848, lorsqu’une invasion vint violer l’enceinte du palais de
la nation, on lui confia le commandement de toutes les forces mises pour la
garde de l’Assemblée nationale.
Le vendredi 23 juin à 9 heures et demie, tout était calme et rien ne
pouvait faire présager les troubles qui se préparaient, lorsque vers 10h, une
soixantaine d’individus se regroupent au signal de coups de sifflet. Aussitôt, ils
se jettent à la tête des chevaux des omnibus et renversent ces voitures en
travers du boulevard, après en avoir fait descendre les voyageurs.
Le cri « Aux barricades ! » retentit ; c’est le nouveau signal.
Bientôt apparaissent des hommes porteurs de fusils, des enfants
armés de sabres nus et une cinquantaine de femmes. Les barricades s’élèvent
dans les faubourgs ; le quartier général est établi dans l’église Saint-Séverin,
et la place d’armes au faubourg Saint-Antoine.
Le plan des insurgés consistait à se rapprocher de l’Hôtel de Ville où ils
voulaient établis leur gouvernement.
La lutte est sanglante partout ; des deux côtés combattaient des
Biographie du Gal Négrier,.... 1848..- Gallica. BNF
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LE GENERAL NEGRIER
Français, tous Enfants de Paris. Le lendemain, le pouvoir exécutif
(1)
donnait sa
démission, et le général Cavaignac en devenait le chef du nouveau pouvoir.
Il déclare Paris en état de siège, interdit la publication des journaux
propres à envenimer l’insurrection et supplie les insurgés de revenir dans le
sein de la République (La Deuxième République).
Il confia la mission à quatre généraux et le général Lebreton essuya
les tirs des insurgés qui faisaient de cruels ravages dans les rangs de la
troisième légion et de la garde mobile. L’insurrection put être comprimée après
trois jours d’une lutte acharnée et de douloureux sacrifices.
Le général Négrier y a été tué, l’archevêque de Paris a été blessé
mortellement, le général Bréa, le capitaine d’état-major Maugin et le chef de
bataillon du 24e léger furent assassinés à la barrière de Fontainebleau par les
insurgés auprès desquels ils s’étaient rendus pour parlementer. D’autres
officiers furent blessés plus ou moins grièvement, mais c’est la garde mobile
qui a le plus souffert.
Quant à la cause, elle est probablement due à des chefs de partis
ambitieux qui ne rêvaient que de désordre et d’anarchie pour arriver au
pouvoir, avec l’aide de meneurs qui se vendaient au plus offrant, les forçats et
enfin les ouvriers qui se laissèrent tromper.
« L’Assemblée nationale, considérant que le général Négrier est mort
en combattant pour le maintien de l’ordre et de la défense de la République »
pourvut à ses funérailles et au sort de sa famille.
(1)
Le pouvoir exécutif à en charge, entre autres, de faire respecter l'ordre et la loi en
ayant sous ses ordres les forces de police , la gestion des prisons. Il dirige la force militaire, les
services publics et représente l'État à travers les hauts fonctionnaires comme les ministres,
secrétaires ou encore diplomates.
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LE GENERAL NEGRIER
C’est ainsi qu’il fut décidé : que le cœur du général serait déposé aux
Invalides et son corps remis à la ville de Lille qui le réclame.
Que le fils du général, engagé volontaire dans le 7e de ligne, est élevé
au grade de sous-lieutenant
Qu’une pension de 3.000fr serait accordée à sa veuve, et celle-ci
pouvant être cumulée avec la pension de 1.500fr accordée à la veuve Négrier,
comme veuve d’un général de division.
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