mémoire - Cap Santé 71

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mémoire - Cap Santé 71
Université de Poitiers
UFR Sciences Fondamentales & Appliquées
IUP Génie Physiologique Informatique
Licence Professionnelle en formation continue
de l’Université de Poitiers
Domaine : Science et Technologie
Mention : Industries Chimiques et Pharmaceutiques
Spécialité : Essais Cliniques et Validation en formation continue sur le thème
« physiologie et micronutriments »
ANNEE 2008
IMPLICATION DE LA DIETE PHOSPHATEE CHEZ LES ENFANTS
CONCERNES PAR LE DEFICIT DE L’ATTENTION AVEC OU
SANS HYPERACTIVITE TADHA
Docteur CAUDAL FREDERIQUE
SOMMAIRE
I - INTRODUCTION
II - Etats des lieux des connaissances actuelles sur le sujet
II.1. Historique du test de quatre jours ou diète Hafer.
II.1.1. Comment agit le phosphate ainsi ajouté dans l'organisme ?
II.1.2. Chez quel type d'enfant ce syndrome est-il rencontré?
II.1.3. A quel niveau agit l'excès de phosphates alimentaires ?.
II.2. Principes.
II.3. Aspects pratiques de la diète phosphatée.
III - Description de cas dans ma pratique quotidienne
IV - Discussion
IV.1. Le changement de ces enfants suite à cette diète amène plusieurs remarques:
IV.2. Qu'est-ce qui améliore ces enfants alors que la diète Hafer n'est pas encore en place ? :
V - Conclusion
VI - Abstract
VII - Annexes références bibliographiques utilisées dans ce travail.
I - INTRODUCTION
Les enfants diagnostiqués: déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité, sont de plus
en plus nombreux, posant de réels problèmes tant à l'école, que dans leur famille ou dans leurs
activités sportives, de loisirs, avec les copains. Nombreux sont ceux qui bénéficient de
rééducations diverses, tant psychomotrices, qu'orthophoniques voire psychothérapeutiques ou
encore de médications de type Ritaline®. Des essais cliniques concernant ces enfants et
adolescents montrent l'intérêt de l'exclusion de colorants alimentaires (5), de l'adjonction
d'acides gras polyinsaturés (2), mais qu'en est-il de la diète phosphatée ou diète Hafer?
Cette diète a été mise au point en 1972 par une pharmacienne allemande, madame Herta
Hafer, mariée à un chimiste, dont l'attention fut attirée par son fils adoptif, âgé de 15 ans,
alors très difficile à vivre, et qui développa des caries et des infections à répétition dès qu'il fut
mis sous traitement chimique (la Ritaline venait d'être interdite chez les sportifs dont
certains se servaient comme dopant, en particulier le méthylphénidate venait d'être trouvé
dans les urines d'un champion de tennis en 1970 et donc retirée). Mme Hafer ayant beaucoup
travaillé sur les ions H+ avec Fazékas (1955 ) médecin légiste hongrois ( ), se dit que son fils
développant des caries était passé en acidose, se trouvant avant en alcalose hyper
compensatoire. C'est alors qu'elle eut l'idée d'ôter de l'alimentation de son fils les
polyphosphates des charcuteries et des saucisses, d'usage courant en Allemagne. A sa grande
surprise, son fils se normalisa au niveau de son comportement. Les infections dentaires et
autres angines à répétition cessèrent. Avant de publier son livre en 1976, elle l'enrichit
d'études cliniques donnant toutes les mêmes résultats que pour son fils, tant aux Etats-unis,
qu'en Suède, ou en Norvège. Elle mit au point une diète ôtant les additifs phosphatés. Ce livre
(1) a pour titre: « La drogue cachée les phosphates alimentaires Cause de troubles du
comportement, de difficultés scolaires et de délinquance juvénile ». Ce livre a été traduit en
français en 1986 par madame Luce Péclard, dont le fils, premier normalisé de ce syndrome en
Suisse romande à l'âge de six ans, est actuellement violoniste de l'orchestre de chambre de
Genève.
Qu'en est-il donc de cette diète pauvre en phosphates, des études actuelles, des résultats ? Que
peut-on en attendre ?
L'objectif de ce travail est donc de décrire en détail cette diète phosphatée, de décrire les effets
des phosphates, les organes-cible, les résultats.
Les dénominations diverses de ce syndrome dans la littérature regroupent :
MBD (Minimal Brain Dysfunction ) aux USA, SPO (Syndrome psycho-Organique ) en
Suisse…, termes employés aussi dans le livre de Madame Hafer.
II - Etats des lieux des connaissances actuelles sur le sujet
II.1. Historique du test de quatre jours ou diète Hafer.
L'historique de ce test de quatre jours ou diète Hafer se situe en 1972 et Madame Hafer étaya
sa démonstration dans son livre, dont la première édition remonte à 1976, par toutes les études
faites durant ces quatre années.
Elle nota la première description de Still (15) en 1902 qui décrivait des troubles du
comportement chez des enfants n'ayant pas de dommages cérébraux qu'ils nommaient "
defects in moral control" (1). Il décrivait des enfants d'âge préscolaire si excités qu'ils en
venaient à battre leur mère. Ce syndrome de perte de la conscience morale lui faisait invoquer
l'hérédité, cette notion étant admise par tous actuellement.
D'autres observèrent chez leurs patients "un changement de personnalité catastrophique" sans
préjudice de l'intelligence, comme Hohmann (1922 ), Ebaugh (1923 ), Strecher et Ebaugh
(1924). En 1935, l'américain Bradley fit les premiers essais de traitement de ce syndrome par
des catécholamines, comme la benzédrine, et obtint l'apaisement des patients sans perte de
leur qualité d'éveil (1).
Vers les années 50, les publications contradictoires de Strauss parlaient de dommages
cérébraux, même si ceux-ci n'étaient pas prouvés. Cette croyance ne prit fin qu'en 1962 lors
d'une conférence internationale sur la neurologie de l'enfant, tenue à Oxford. Dans les années
1970 l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) désigna le syndrome hyperkinétique.
Conners (4)faisait autorité avec les courbes de tests reconnues par tous actuellement. Le Dr
Ben Feingold (5) avait déjà observé aux USA en 1972 que les enfants changeaient de
comportement si leur alimentation était modifiée par l’exclusion des colorants, des boissons
rafraichissantes et divers additifs, ce qui diminuait considérablement les phosphates, mais pas
les aliments qui en sont naturellement riches.C'est vers 1975 que l'intérêt se porte vraiment
sur l'alimentation. L'Association Feingold de la région de Washington relève que si les
indications de la diète Hafer sont suivies à 90% l’échec est total car les écarts de régime
produisent des rechutes avec la précision des réactions chimiques dont il s'agit (1), alors que
les résultats sont rapides en faisant le test à 100%.
Un article de Newsweek de 1973 retint l'attention de Madame Hafer, qui établissait une
relation entre la consommation de "hotdogs" et les troubles du comportement. Le phosphate
servait dans la fabrication des saucisses et de diverses charcuteries pour fixer l'eau. En effet la
technique d'abattage étant modifiée, la viande pour le jambon, les saucisses, n'était plus
transformée juste après l'abattage alors que c'est justement le moment où elle retient bien l'eau
et reste succulente. Actuellement on laisse la viande reposer et il va falloir ajouter une
substance pour fixer l'eau, qu'il s'agisse d'acide citrique ou d'acide phosphorique (1). La
psychiatre, Dr Roy-Feiler de la clinique infantile de Mayence en Allemagne en 1977, fit ses
recherches personnelles avec l'accord des parents, avec tests en double aveugle, et put ainsi
montrer l'influence des phosphates au collège des psychologues. Elle fut "tracassée" et dut
quitter cet hôpital dès 1979.
II.1.1. Comment agit le phosphate ainsi ajouté dans l'organisme ?
Il va provoquer une alcalose métabolique décelable dans les liquides corporels. Madame
Hafer fut confortée dans ses recherches par plusieurs familles coopérantes. Elle découvrit
ainsi que l'ingestion de noix donnait une alcalinité massive. Les valeurs normales du Ph
salivaire de 6 à 7 se modifiaient jusqu'à un Ph de 9…(1). Chez certains types morphologiques
d'enfants la sécrétion d'acétylcholine est brutalement augmentée par la prise de phosphates et
l'hormone sympathique, la noradrénaline, neuromédiateur du cerveau frontal, est bloquée, ce
qui va libérer le cerveau reptilien, d'où la violence, l'excitation dans les gestes, la parole, voire
des tics chez ces enfants qui ne peuvent se contrôler qu'avec de grands efforts. (1) et Bell et
coll.(3) ont montré que le phosphate active la glande parathyroïde et mobilise le calcium des
os, mais aussi le potassium et le magnésium (1).
II.1.2. Chez quel type d'enfant ce syndrome est-il rencontré?
Ernst Kretschmer (8) a défini dès 1920 les trois types de constitution des individus, propres à
toutes les races humaines dans son livre "Structure et caractère"( dernière édition en 1980). Il
différencie:
- Le leptosome: filiforme, élancé, à épaules étroites.
- L'athlétique: à forte ossature et muscles développés.
- Le pycnique: aux formes généreuses, avec tendance à l’embonpoint.
Il remarque que les deux premiers types réagissent de la même façon à des stimulants
déterminés. Pour les phosphates, le dérangement agit de manière prépondérante sur le
métabolisme hormonal du système neurovégétatif dont l'hormone, la noradrénaline, est en
même temps le neurotransmetteur du système nerveux central. L'action du phosphate
concerne ainsi l'enfant entier et surtout il affecte le cerveau dans sa partie la plus récente et
hautement développée, le néocortex et sa partie préfrontale.
Lampert (9) décrit en 1940 deux types selon la réaction du corps humain aux stimulations
extérieures. Le type A regroupe le leptosome et l'athlétique et le type B correspond au
pycnique et pycnosome aux formes replètes (1) ce qui correspond à l'observation classique de
ces enfants, dits THADA, jamais obèses.
II.1.3. A quel niveau agit l'excès de phosphates alimentaires ?
Mac Lean (10) décrit le cerveau trinitaire dans les années 50 :
1. Le plus ancien est le tronc cérébral ou cerveau reptilien qui préside aux fonctions
vitales primaires. Il est régi par l'acétylcholine qui fournit l'énergie et la noradrénaline
comme modulateur.
2. Le système limbique, siège de tous les sentiment. Il est régi par la sérotononine.
3. Le néocortex est le plus récent, le plus volumineux. Il nous transmet toutes les
informations captées par nos 5 sens, les coordonne, réfléchit, pense, conserve, oublie,
décide, sait tout et peut tout dire. De l'homme de Neandertal à celui de cro-magnon, le
cerveau préfrontal s'est formé, par l'extension du néocortex jusqu'aux yeux. La
transmission des informations dans le néocortex est liée au courant non perturbé de la
noradrénaline, en collaboration avec les ions Calcium et/ou Magnésium
II.2. Principes.
Le principe vient de la constatation que ces additifs ont été augmentés de 300% depuis 5 à 10
ans dans l'alimentation courante, cet afflux venant après plus d'un siècle d'utilisation du
pyrophosphate de sodium (dite levure chimique ) dans les gâteaux. Outre ces additifs
chimiques, il conviendra d'ôter les acides les plus importants qui rentrent dans le cycle de
Krebs (6), et de diminuer considérablement les aliments naturellement riches en phosphates,
le corps ne faisant plus la différence entre ce qui est chimique et ce qui est naturel. Il est
évident que dans cette diète, le corps reçoit largement sa dose journalière de phosphates
naturels dans les aliments habituels, les additifs faisant plus que doubler les apports
journaliers.
II.3. Aspects pratiques de la diète phosphatée.
La description est simple dès que le lien est fait avec le mot phosphate. Dans toute cette liste,
les parents (et les enfants dès qu'ils savent lire, aidés d'une indispensable loupe!)
reconnaissent trois à cinq aliments concernés dans leurs habitudes alimentaires, rarement
plus!

E 322 : La lécithine (ou phosphatidylcholin ) quelle que soit sa source, donc diminuer
le soja, le jaune d'œuf, et trouver les marques qui n'en utilisent pas dans les plats tous
préparés, les chocolats, glaces et autre Nutella®…

E 338 L'acide phosphorique est un acide à Ph 2,8, utilisé dans le Coca-cola®…à E
341 dans certains saucissons, charcuteries, fromages fondus …

E 450 a, b, c, E 451,452 sont les di, tri et polyphosphates utilisés dans les fromages
fondus de type Kiri®, Petit Louis, Vache-qui-rit, Cancoillotte industrielle …et
dans les charcuteries aux polyphosphates.

La levure chimique ou poudre à lever (type Alsa ®) qui contient du pyrophosphate
…dans de nombreux cakes, biscuits, pains d'épices, gâteaux industriels…

E 1410 à 1414 et E1442 : di amidons phosphatés dans les cakes, biscuits.

Le riz traité pour ne pas coller : l'incollable, le « parboiled ».

L'acide citrique, synergique avec les phosphates car il rentre dans le cycle de Krebs. Il
se trouve dans les sodas, Sprite, Fanta, Ice Tea, dans certains jus de fruits
industriels, certaines confitures industrielles. Pendant le test, éviter les jus d'agrumes et
les agrumes, même frais.

L'acide malique ou E296 synergique également par le cycle de Krebs est trouvé dans
le vinaigre de cidre et dans le vinaigre de pomme.

Diminuer les aliments riches naturellement en phosphates comme les oléagineux, les
légumineuses, les jaunes d'œufs, les produits laitiers et le lait dont la protéine (la
caséine ) est une phosphoprotéine, sachant que le lait de vache contient six fois plus de
phosphates que le lait maternel.

Eviter certains systèmes d'adoucissement d'eau qui peuvent accumuler des
concentrations de phosphates dangereuses (1).

En clair, les phosphates, peu onéreux, servent de substance liante, antiagglomérante,
émulsifiante, très pratiques pour la confection de conservateurs, gélifiants,
épaississants, stabilisants de l'agro-alimentaire, volontiers utilisés dans les plats tout
préparés.
En pratique, ce test de Madame Hafer donne ses effets en quatre jours, s'il est fait à 100%. Il
peut être proposé aux parents de donner à leur enfant pendant quatre jours:

Du riz normal (pas incollable ), toutes les pâtes, les céréales, les légumes, la soupe, le
poulet, le poisson (non pané), la dinde (en attendant de trouver la charcuterie sous vide
à la grande surface notée "sans polyphosphates conformément à la réglementation en
vigueur" comme les marques Fleury-michon, Herta, Grand Jury, Madrange ®).

De faire la purée avec de la crème diluée avec de l'eau au lieu du lait, de se remettre au
pain (beurré éventuellement ) en attendant de trouver les biscuits, cakes, pains d'épices
faits au bicarbonate de sodium, au carbonate acide de sodium, au tartrate de sodium et
pas aux levures chimiques toutes phosphatées. Les tartes, les croissants, les chaussons
aux pommes, les meringues conviennent tout à fait …

D’utiliser le lait de riz nature pour faire les crêpes, les sauces, le bol du matin pour les
céréales et utiliser un cacao de type Banania, ou le moins cher des marques de
certaines grandes surfaces (sans lécithine ).

Le lait de coco peut être utilisé dans les sauces, pour cuisiner.

Tous les fruits sont possibles sauf les agrumes.

L'antidote incontesté est le vinaigre de vin (acide acétique) ce dont ces enfants
raffolent depuis qu'ils peuvent manger des cornichons. Souvent ils vont chercher les
petits oignons au vinaigre au fond du bocal et saucent les fonds de saladiers depuis
tout petits. D'où l'intérêt de mesurer le Ph salivaire du matin, volontiers très alcalin et
invitant à l'usage de cornichons dans la journée ou à la prise d'un mélange de vinaigre
(une à deux cuillères à café ) dans de l'eau tiède avec un peu de miel, par exemple, le
matin.

Toujours vérifier les étiquettes, les compositions peuvent changer…
III - Description de cas dans ma pratique quotidienne
 T… est une enfant de presque trois ans, non scolarisée, amenée par sa maman pour un
comportement agité avec gesticulation incessante, des cris, une incapacité à rester sur un
jeu plus de quelques secondes, passant d'une activité à une autre sans la moindre
concentration sur ce qui pourrait l'intéresser… La consultation est motivée par l'urgence
d'une cérémonie qui doit avoir lieu dans cinq jours et pour laquelle la mère est très
inquiète quant au tempérament perturbateur de sa fille. Dans l'urgence la diète est
appliquée à 100% et je revois la famille trois semaines plus tard, totalement émerveillée
de l'attitude de leur fille pendant la cérémonie et le repas qui a suivi, et bien présente à
toute cette famille qui habite loin, le contact a été très bon. Les personnes qui redoutaient
un peu ces jours de fête n'ont pas reconnu la petite, demandant quel miracle l'avait ainsi
transformée. Puis la maman me dit qu'ils sont allés en week-end, ont fait des sorties avec
l'enfant. Un dimanche de retour sur l'autoroute la maman propose du Coca à T…qui en
boit à peine un verre car ce n'est pas de son goût et …la contre-expérience a été rapide: en
vingt minutes c'est redevenu "l'enfer comme avant dans la voiture». "Je suis convaincue"
dit la maman. Il a fallu bien trois jours pour que le calme revienne …et persiste, la diète
étant respectée car… convaincante!
 G…est un garçon de neuf ans, scolarisé normalement, bon élève de sa classe de CM1, peu
perturbateur, surtout pénible à la maison, n'écoutant pas les consignes, entêté et sujet à des
sautes d'humeur difficiles à gérer par l'entourage alors qu'il fait des efforts de
concentration énormes pour ses résultats scolaires tout à fait corrects. Je vois arriver ce
garçon calme et détendu, accompagné de sa mère, très ennuyée, qui m'annonce tout de
suite qu'elle a pris rendez-vous un moment où elle n'en pouvait plus du caractère ingérable
de son fils à la maison, mais voilà, « aujourd'hui il est normal! Et vous ne verrez rien de ce
qui m'amène chez vous ». En fait cet enfant se trouve au matin du 5° jour d’une gastroentérite, est à la diète hydrique complète depuis 48h, après deux jours de régime anti
diarrhéique strict (riz, carottes cuites, gelée de coing dans les compotes, bananes )…et
surtout ne buvant que de l'eau. Il est alors assez simple de proposer à la maman de
réalimenter son fils dès qu'il ira mieux, selon la liste de la diète phosphatée, ce qui lui
laisse du temps pour trouver les marques qui conviennent… Je revois les parents deux
semaines plus tard avec G…toujours aussi calme et souriant, n'ayant pas refait de crises à
la maison. J'ai constaté le maintien de cet équilibre à plusieurs reprises lors de contrôles
réguliers pendant des vacances scolaires.

La petite S…a vingt mois et passe des bras de sa mère où elle se débat et ne tient pas en
place, au sol où posée doucement, elle repart de plus belle vers les jeux qu'elle lance en
tous sens ne pouvant se concentrer un bref instant sur les jeux, et réclame les bras de sa
mère etc. Le début des troubles remonte au sevrage, vers seize mois, où les produits
laitiers sont doublés, voire triplés, c'est là que des troubles du sommeil apparaissent, des
cris, de l'agitation très nets dès dix-huit mois. « La vie courante devient pénible alors que
c'était si agréable auparavant. C'est dans les deux mois suivants que la vie est devenu
insupportable. Il faut lui tenir la main la nuit, les pleurs sont incessants, alors qu'au sein,
elle ne se réveillait pas. Dans nos bras, elle est comme une pile, commence à taper, à
mordre »…Effectivement, d'autres petits signes venant du cerveau reptilien sont présents:
les sourcils froncés, les rictus de la bouche prête à mordre, le menton en avant, menaçant,
dès que je m'intéresse à elle. La diète sera assez simple à mettre en place, à cet âge et la
famille, que je revois deux semaines après, se sent soulagée: « je l'ai retrouvée agréable
comme avant, facile à vivre, avec un bon sommeil, comme un déclic au bout de trois jours
et demi maximum!Ouf »et çà continue. J'ai revu la petite dont la mère a poursuivi la
diversification alimentaire en respectant la liste, au fur et à mesure, avec efficacité. Cette
mère était particulièrement heureuse de ne pas "priver" sa fille puisqu'elle n'avait encore
pas gouté aux aliments à éviter.

L'enfant la plus jeune a huit mois lors de la première consultation. Les deux parents ont
les traits tirés, l'air épuisé, et décrivent ce bébé dans leurs bras, comme dormant très peu la
nuit, et pratiquement pas le jour. Je vois ce bébé tout droit, tout tendu, bougeant sans arrêt
comme une pile. Ce qui est frappant, c'est par moments de petits rictus de la bouche
inhabituels à cet âge, et le regard "sérieux" avec les sourcils presque froncés!... Je
demande depuis quand ce bébé est ainsi, et les parents me disent que c'est à quatre mois
que tout a changé, comme çà, du jour au lendemain. Après un temps de réflexion,
j'apprends que c'est à quatre mois que les premières céréales ont été introduites dans son
alimentation, en même temps que le sevrage. Je propose juste de changer de céréales en
prenant une marque sans lécithine. Ce qui fut fait et se montra efficace, également comme
un déclic en quelques jours, les parents me disant " elle est comme avant ". Il est facile
lors de la deuxième fois de donner et d'expliquer la liste à respecter au fur et à mesure de
la diversification à venir, qui sera suivie scrupuleusement étant donné l'expérience
difficile faite précocement.

Un jeune de seize ans arrive accompagnés de ses parents, reste debout distrait, appuyé
contre la fenêtre toute la consultation. Il marmonne de vagues réponses à mes questions,
les précisions ne viennent que des parents. Ce jeune redouble sa classe de seconde, ne sait
pas quelles options choisir, ni dans quelle section aller et …tout est comme çà. Il est
tellement distrait qu'il est persuadé que cela ne va lui servir à rien de refaire cette classe et
qu'il aurait mieux fait de quitter le lycée. Je lui propose, avant d'envisager une cause
psychologique de faire une petite "révolution alimentaire" et l'idée le séduit! Quinze jours
plus tard, je lui serre la main, qui cette fois est ferme et répond à ma poignée de main.
Rapidement il me dit qu'il a choisi sa section, ses options. Les parents disent qu'il est actif,
concentré. Il fait ses devoirs et semble récupérer les capacités qu'on lui connaissait
auparavant. Son visage est ouvert , souriant, il a retrouvé les copains et les activités de
sport extérieures au lycée avec joie. Il ne bougonne plus et je comprends ce qu'il me dit.
Ce garçon se montrera très attentif à sa nourriture ayant l'impression de s'être un peu
perdu dans sa première classe de seconde et surtout d'avoir perdu son temps.
IV - Discussion
Voici quelques éléments remarqués grâce à tous ces parents et (grands) enfants qui ont
accepté de faire le test, ayant déjà volontiers tout essayés avant pour certains. Il s'agit d’une
série de plus de cent cinquante enfants qui commence fin 2003, tous suivis depuis et venant au
moins une fois par an faire le point, une fois le résultat obtenu. Seuls trois à quatre enfants ne
sont pas revenus pour la deuxième consultation au bout de quinze jours. Quelques parents ont
été très heurtés de devoir diminuer la consommation de produits laitiers, puis ont été
convaincus par l'expérience… Et il a fallu passer le message à la famille, à la nourrice (qui est
souvent très coopérante tout de suite ), à l'école pour la cantine en ne parlant que des produits
laitiers, car les menus sont fournis souvent à l'avance et l'enfant prévenu, saura très bien gérer
les choix …et même il se fait fort de savoir quoi prendre, car il ne veut surtout pas rechuter (
risquer d'être puni, de se fâcher avec les copains…).
Le changement de ces enfants suite à cette diète amène plusieurs remarques:
Les effets positifs se manifestent au même degré sur tous les symptômes qui s'atténuent de
façon similaire, qu'il s'agisse du manque de concentration, de l'excitation quasi permanente,
des accès de violence, des crises relationnelles, oppositionnelles, ou des tics de la bouche.
D'autres symptômes, non mentionnés par les parents lors de la première consultation,
disparaissent progressivement, comme certaines dyslexies, réduisant la durée des rééducations
orthophoniques, mais aussi psychomotrices. Ceci s'explique par la reconnexion de la zone
frontale et préfrontale liée au visuel dès les premiers jours de la diète phosphatée.
La rigueur s'impose lors de ce test de quatre jours. Si les modifications alimentaires sont
observées à 90%, le résultat sera de 10%. C'est volontiers lors de la deuxième consultation
que l'on va repérer l'écart, même minime, qui va permettre d'obtenir le fruit de tous ces
efforts. J'ai constaté à plusieurs reprises que tous les effort semblaient effectués, quant aux
marques, avec très peu de résultats. Il s'agit alors de refaire le menu de la journée, il ressort
très vite que la quantité de produits laitiers est restée très largement au-dessus du maximum
sans rechute soit: un verre de 1dl de lait, un yaourt de 100ml, un petit suisse, une part de
fromage (1/8 de camembert). Il m'est arrivé de dénombrer des rations multipliées par 6 à 8
uniquement par le fait d'un biberon de 300ml matin et soir, car "l'enfant a mal aux dents et ne
veut rien d'autre», plus le yaourt de midi et le petit suisse du goûter! ...Tout cela rentre dans
l'ordre très rapidement quand les parents ont compris que cette restriction laitière est
incontournable. Dans l'erreur commise par rapport aux produits laitiers, certains parents
"entendent" qu'il ne s'agit que de la vache…et utilisent abondamment les produits issus de la
chèvre, par exemple, qui contient encore plus de phosphates que le lait de vache.
En effet la prise de 25 mg de phosphore, soit 75 mg de phosphate va donner une rechute, en
moyenne en 20 minutes par la prise d'un liquide (soda à l'acide citrique, un verre de 1 dl de
Coca à l'acide phosphorique …) et en 30 minutes par la prise d'un solide, fonction
mathématique de la réaction chimique mise en jeu.
Certains parents ont fait spontanément la même diète phosphatée pour eux-mêmes que pour
leur enfant et m'ont rapporté des disparitions de migraines ayant résistées à tous les
traitements, de névrodermite, de sautes d'humeur, de troubles du sommeil, ce que l'on
retrouve dans la liste des symptômes sensibles aux phosphates. Cette liste dite grille
d'évaluation a été mise au point par une association de parents d'enfants qui suivent la diète
Hafer. Ce groupe de parents fonctionne depuis plus de 25 ans en Suisse romande et a mis
également au point un plan de menus pour aider à la mise en place de la diète.
S'il arrive que l'enfant soit dans le même état qu'avant alors qu'il n'a pas consommé les
aliments à éviter dans cette diète, c'est dès la mise en route d'un traitement antibiotique. Cet
état ne dure que pendant la prise médicamenteuse, qui dérange l'équilibre acido-basique dans
le sens de l'alcalose, comme les phosphates (1). De même si l'enfant est fébrile et cela cesse
également comme un déclic dès que la fièvre tombe et que le traitement est terminé! Même
réaction avec n'importe quel médicament contenant de l'acide citrique (et ils sont nombreux)
et surtout des sirops. Il est très important de prévenir les parents qui risquent de soupçonner
leur enfant d'avoir consommé quelque aliment ne convenant pas, et ainsi de les rassurer.
IV.2. Qu'est-ce qui améliore ces enfants alors que la diète Hafer n'est pas encore en place ? :

L’adjonction de magnésium (6 mg par kilo et par jour ) avec la vitamine B6 (0,6 mg par
kilo et par jour ) donne ses effets en trois semaines, selon l'expérience du Dr Marianne
Mousain -Bosc (11), pédiatre à l'hôpital Caremeau de Nîmes dont les essais remontent à
fin 2002. L'adjonction d'Ergymag ® est tout aussi efficace.

L'utilisation d'huiles de première pression à froid, de type colza ou encore mieux, de
cameline dans les sauces de salade ou en filet d'huile sur les aliments, montre ses effets en
trois semaines, les rechutes lors de prises d'aliments perturbants étant beaucoup moins
fortes, l'enfant ne se retrouvant plus en 20 à 30 minutes, dans l'état « comme avant», ce
qui catastrophaient les parents.

Les parents qui pratiquent l'haptonomie, volontiers apprise pendant la préparation à
l'accouchement remarquent que l'enfant est calmé dès le contact, ce que j'ai pu observer
aussi dans les consultations, mais dès qu'il est posé au sol, ou dès que le contact de la main
est rompu, l'enfant se retrouve comme avant.

Deux "antidotes" sont aisément utilisés :
- Le vinaigre de vin (une cuillère à café)sous forme de boisson diluée dès le matin
(acide acétique ) si la mesure du Ph salivaire est dans la zone d'alcalinité (8 voire 9).
- Le calcium-magnésium ( de type Arko-gélules® VOIR MIEUX : acido’kyl®
complément alimentaire issue de la fondation du Docteur Catherine Kousmine) qui est en
réserve avec soi, utilisé dès que lors d'une invitation, le repas, ou le goûter s'avèrent
"douteux". L'enfant prend alors deux gélules, avant de consommer le cake ou le biscuit
dont la composition-maison laisse supposer la présence de levure chimique. Dans
l'estomac et avant toute assimilation, le Ca++ et le Mg++ vont complexer le PO4-- faisant
un précipité neutre, ce qui annule l'effet des phosphates. Cela ne marche pas avec les
lécithines, déjà précipitées.
Toutes ces expériences amènent à se poser des questions: celles du lien entre
l'alimentation et le comportement de ces enfants dont la littérature montre les multiples
essais et résultats.

Schoentaler étudie les adolescents incarcérés (12). La stabilisation de la glycémie,
les apports en magnésium, en vitamine B1 donnent une réduction des vols de
77%, du refus d'obéir de 65% et des agressions physiques de 82%. En 2000 il
montre que le remplacement des sodas par des jus de fruits donne une diminution
de 40% des infractions dans un groupe de jeunes de 13 à 17 ans en Institution
Correctionnelle. En 1999 il fait une étude en double aveugle sur 1477 jeunes
scolarisés, âgés de 6 à 17 ans, issus de 5 Etats américains, de Belgique,
d’Angleterre, d’Ecosse et du Pays de Galles qui montre l'intérêt de supplémenter
en vitamines le groupe aux "mauvaises habitudes alimentaires», afin d'augmenter
leur capacité de concentration (13).

Harding et Coll. montrent en 2003 que les taux bas d'acides gras omega 3 sont
corrélés aux scores élevés des échelles de Conners dans un essai faisant la
comparaison entre un groupe témoin et un groupe supplémenté en vitamines,
minéraux, acides gras, acides aminés, tous répertoriés AD/HD (7).

L'article du Nutrition Journal de février 2008 fait également état de l'amélioration
des adolescents porteurs de ce syndrome AD/HD, dont le statut en acides gras est
correct (2).

Stevenson en 2004 montre l'efficacité de prendre des boissons sans colorants pour
améliorer ces enfants (14). Cette étude est réalisée à Southampton sur 153 enfants
âgés de 3 ans et 144 enfants âgés de 8 et 9 ans.

Marianne Mousain-Bosc teste en 2004 52 enfants AD/HD dont 80% ont de moins
de six ans et 20% ont entre 6 et 15 ans. Tous seront supplémentés en Magnésium
(6mg/kg et par jour ) et vitamine B6 (0,6mg/kg et par jour) jusqu'à la
normalisation de leur taux de magnésium intra érythrocytaire, soit pendant 3 à 24
semaines. Les symptômes seront réduits en 1 à 6 mois (11).
V - Conclusion
La diète Hafer est efficace sur des dizaines d'enfants dans toutes les tranches d'âge. Elle est
facile à mettre en place et bon marché, puisqu'il suffit de changer de marques dans les achats
de produits de consommation courante et d'éviter certains aliments naturellement riches en
phosphates ou en phosphoprotéine. Le recul est de 36 ans depuis les premiers essais de
Madame Hafer, de 25 ans dans une association de parents d'enfants en Suisse. Pour ma part
cela fait 5 années de pratique, sur plus de cent cinquante enfants, montrant la même efficacité,
ce qui m'a encouragée à continuer. Le résultat est reproductible dès la reprise de la diète et la
rechute est prévisible dès son arrêt.
Ces résultats positifs invitent à faire une étude randomisée, en double aveugle. Ce qui serait
très intéressant en milieu hospitalier en pédiatrie ou en pédopsychiatrie, sans dépenses
supplémentaires et simples à réaliser. Cela pose la question de la formation de diététiciennes
volontaires pour essayer ce test. A plus long terme il est intéressant de modifier les menus de
la cantine et des milieux recevant des enfants et adolescents normaux (garderie et centre
d'accueil périscolaire entre autres), et des milieux spécialisés avec rééducations
orthophoniques, psychomotrices …pour lesquels les parents concernés sont très demandeurs.
VI - Abstract
Les jeunes en déficit de l'attention, avec ou sans hyperactivité, posent un réel problème tant à
l'école, que dans leur famille, ou dans leurs activités sportives, de loisirs, avec les copains.
Nombreux sont ceux qui bénéficient de rééducations diverses, tant psychomotrices,
qu'orthophoniques voire psychothérapeutiques ou encore de médications de type Ritaline. Ce
travail s'appuie sur le livre de Madame Herta Hafer, pharmacienne allemande, dont le fils
traité par la Ritaline en 1972 développa des infections, de type, caries dentaires, angines à
répétition. C'est alors que l'idée lui vint d'essayer d'ôter les phosphates ajoutés dans
l'alimentation de son fils, observant que ses infections témoignent d'un état d'alcalose
compensatoire suite à une acidose …due aux phosphates ? ...Cette diète pauvre en phosphates
se révéla efficace en quelques jours. Ce livre résume quatre années de publications
internationales de 1972 à 1976, ayant montré qu'elle est simple à réaliser, peu onéreuse avec
des effets reproductibles. Ce livre est traduit en français en 1985, en Suisse, par Madame Luce
Péclard dont le fils de 6 ans, fut le premier normalisé par cette diète. Une association de
parents se forma en suisse romande, efficace depuis 25 ans.
Cette étude porte sur les enfants diagnostiqués: déficit de l'attention avec ou sans
hyperactivité, dont le nombre va croissant. L'intérêt que je porte à cet aspect alimentaire vient
de ma découverte de cette diète fin 2003, proposant aux parents ayant un enfant concerné,
d'essayer …et ce fut le même succès, libérant ces famille de rééducations de toutes sortes, de
culpabilisation, et du calvaire des rendez-vous sans fin. Pour ma part, je peux dénombrer 150
cas environ d'enfants de tous âges, débutant pour les plus précoces 2 mois après le sevrage et
caractéristiques 4 mois après le sevrage, souvent avec l'introduction d'aliments industriels. Le
même délai de quatre jours se retrouve pour l'efficacité. Le même délai de 20 minutes environ
se retrouve pour la rechute avec un liquide avec acide citrique ou phosphorique. Ce délai est
de 30 minutes pour un solide phosphaté, comme le décrit Madame Hafer. Dans les années 70
cet auteur dénombre 10 à 20% des garçons comme étant atteints pour seulement 5% des filles
protégées par leur différence hormonale. Ce que l'on constate actuellement dans une classe
ordinaire avec 2 à 3 garçons et une fille avec des symptômes variés de baisse de concentration
avec ou sans agitation. La revue de la littérature récente montre toute l'attention qui est portée
sur les aspects alimentaires pour ces enfants qu'il s'agisse de compléments de type magnésium
et vitamine B6, d'acides gras polyinsaturés qui améliorent ces enfants en quelques semaines à
quelques mois de supplémentation. Quant à la diète Hafer, efficace en quatre jours, elle se
montre simple à réaliser et pas onéreuse. Il s'agit simplement de changer de marques pour les
produits contenant des additifs phosphatés, augmentés de 300% depuis 5 à 10 ans dans les
aliments industriels, de diminuer ceux qui contiennent naturellement une forte teneur en
phosphates et ceux contenant les acides qui rentrent dans le cycle de Krebs. Les résultats de
cette diète sont reproductibles, avec rechute dès un excès phosphaté et normalisation en trois
jours dès la reprise de la diète Hafer.
Ces remarques invitent à mettre en place des études plus larges en milieu hospitalier
pédiatrique et/ou pédopsychiatrique, avec le test de Conners par exemple. Plus largement il se
pose la question de l'alimentation industrielle dans les milieux recevant des enfants et des
jeunes, comme les cantines de maternelle, de collège, de lycée, les centres de loisirs, les
garderies périscolaires. Ceci s'avérerait à la fois préventif vu le nombre croissant de jeunes
concernés, et surtout curatif aidant les parents qui font la diète Hafer à la maison et souhaitent
poursuivre le même effort à l'extérieur. Dès qu'il sait lire, l'enfant scrute les étiquettes et se
montre très motivé pour ne plus être puni, se concentrer facilement en classe …et cet allié des
parents est très perplexe de devoir être aussi attentif à ce qu'il mange dans les structures
habilitées à le recevoir.
VII - Annexes références bibliographiques utilisées dans ce travail.
1. Hafer H. : La drogue cachée, les phosphates alimentaires source de troubles du
comportement, de difficultés scolaires et de délinquance juvénile .6° édition ( revue et
augmentée ) de 2006. / Plan de menus / Grille d'évaluation.
2. Colter A.L., Cutler C., Meckling K.A. Fatty acid status and behavioural symptoms of
Attention Deficit Hyperactivity Disorders in adolescents :A case-control study .
Nutrition Journal . Canada . 2-2008 ; 7-8 .
3. Bell , Raines R., Draper, H.H., Tang ,F.Y.M., Shin, H.K. and Schmidt, R.G.
Physiological Responses of Human Adults to Foods Containing Phosphate Additives,
Journ. Nutrition, 107:42ff. 1977.
4. Conners, Keith. , Gayette, Charles H., Southwick, Deborah H.Lees, James H., and
Paul A. , Androulonis. Food additives and hyper kinesis. Paediatrics 58, ( 1976 ) , S
154-166 .
5. Feingold B. F. Why your child is hyperactive . Random House , New York, 1974.
6. Harper . Murray , Granner , Mayes . Rodwell. Précis de Biochimie de Harper 1995 . P
188-189 chap.18.
7. Harding K.L., Ph D ;Richard D . Judah , Ph D ; and Charles E Grant , MD , PH D .Out
Come Based Comparison of Ritaline versus food- supplement treated children with
AH/DH . Alternative Medicine Review 2003 Vol. 8 Number3 .
8. Kretshmer E. Geniale Menschen, 5 Aufl,Springler, Berlin 1958.
9. Lampert H. in de Rudder und Linke ( éd ) Biologie der Gross stadt , Steinkopff,
Dresden , 1940.
10. Mac Lean, Paul D., Contrasting Functions of Limbic and Neocortical Systems of the
Brain and their Relevance to Psychological Aspects of Medicine ., The American
Journal of Medicine. Vol.XXV,ag.611ff. 1958.
11. Mousain-Bosc M., MD, Roche M., PhD, Rapin J., MD, PhD, Bali J., MD, PhD .
Magnesium Vit. B6 Intake Reduces Central Nervous System Hyper excitability in
Children .In Journal of the American College of Nutrition , Vol 23,N°5,545S-548S
12. Stephen J. Schoentaler , Ian D Bier. The Journal of alternative and Complementary
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13. Schoentaler S J; Bier ID. Vitamin-mineral intake and intelligence :a macro level
analysis of randomized controlled trials . J Altern Complement Med. 1999
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14. Stevenson J. Archives of Disease of Childhood . 6-2004 .
15. Still G., F., The Coulstonian Lectures on some Abnormal Physical Conditions in
Children, Lancet, 1 : 1008-1012, 1077-1082, 1163-1168 ( 1902 ) .
16. Taylor E. Diet and Behaviour . Archives of Disease in Childhood 1984 : 59-97-98 .

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