3e partie - Ville de Maisons

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3e partie - Ville de Maisons
■ Chronique historique
Maisons-Laffitte
ville d’artistes (T
ROISIÈME PARTIE)
Plus ou moins célèbres, plus ou moins oubliés, les artistes évoqués
dans la dernière partie de cette chronique ont tous en commun
d’avoir aimé Maisons-Laffitte au point de venir y habiter.
Portraits de célébrités maisonnaises et mansonniennes(1) qui ont eu leur heure
de gloire et qui nous rappellent que celle-ci est souvent éphémère...
Maisons-Laffitte s’honore aujourd’hui encore d’accueillir des artistes
qui ont choisi son cadre de vie, mais ceci est une autre histoire.
par Jacques BARREAU
Conseiller municipal délégué
à l’Histoire locale
(1) Célébrités maisonnaises
et mansonniennes ?
Le nom de notre commune apparaît pour la
première fois dans un inventaire des biens de
l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés dressé
vers 820 par l’abbé Irminon. Elle s’appelait
alors Mansions, pluriel du mot latin mansio,
qui a donné Maisons et dont les habitants se
nommaient les Maisonnais. Lorsque Léon
Galichet publie en 1893 son « Histoire de
Maisons-Laffitte depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours », par fidélité à l’étymologie latine, il affirme que les habitants s’appellent les Mansioniens. Il ne fut pas suivi et
les habitants continuèrent à s’appeler entre
eux les Maisonnais. C’est le Docteur Duprès,
devenu maire en 1965, qui prit l’habitude
d’appeler les habitants de sa ville les
Mansonniens, ayant au passage supprimé le
-i de Mansionien, trop difficile à prononcer.
Pour ne pas faire d’anachronisme linguistique, il convient donc d’appeler les
habitants du passé les Maisonnais et
ceux d’aujourd’hui les Mansonniens.
La comédienne Yvonne de BRAY voit le jour à
Paris le 12 mai 1889. À l’âge de 15 ans, elle
débute au théâtre du Vaudeville dans Zaza.
Puis elle joue à la Comédie-Française, au
théâtre du Gymnase et au théâtre Sarah
Bernhardt. De retour au Vaudeville, elle remporte une série de grands succès dans
Maman Colibri, Petite peste, La marche nuptiale, Le ruisseau. Son talent passionné fait
d’elle l’interprète idéale d’Henry Bataille
dont elle partage l’existence. À la mort de
son auteur fétiche en 1922, elle se retire du
théâtre et n’y revient que beaucoup plus tard
sur les instances de Jean Cocteau. Le public
l’applaudit alors dans La machine infernale,
Les monstres sacrés, Les Parents terribles.
Yvonne de Bray
Au cinéma elle tourne dans L’éternel retour,
L’aigle à deux têtes, Gigi, Caroline chérie… Elle
vient de créer le rôle Pour Lucrèce de Jean
Giraudoux lorsqu’elle décède le 2 février
1954.
André BAUGÉ naît le 4 janvier 1893 à
Toulouse. Durant la Grande Guerre il sert
comme sous-lieutenant de réserve au
87e régiment d’infanterie. Mutilé, il est fait
chevalier de la Légion d’honneur en 1917.
Engagé le 1er avril à l’Opéra Comique comme
baryton, il débute dans Lakmé. Jusqu’en
1925 il sera pensionnaire de la salle Favart
où il se fait applaudir dans un répertoire très
varié : Werther, La Traviata, Manon, Dom Juan,
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■ 12 Chronique historique
Les noces de Figaro… L’année 1925 marque
un tournant dans sa carrière de chanteur. Il
va progressivement diversifier son répertoire
pour répondre tant aux exigences des amateurs du grand lyrique qu’aux aspirations
d’un public plus populaire.
L’arrivée du cinéma parlant au début des
années 30 suscite un nombre impressionnant de films musicaux originaux, voire
d’opérettes. La carrière cinématographique
d’André Baugé commence avec La route est
belle (1930) et ne dure que 5 ans avec une
petite dizaine de films : Pour un sou d’amour,
Le Barbier de Séville, La Forge, La fille de
Madame Angot…
André Baugé achète le 6 juin 1932 la propriété « Côtes fleuries », sise au n° 3 de la
rue des Côtes, à l’entraîneur Lucien Robert
et son épouse Odette Balland. La maison
avec cave, rez-de-chaussée et deux étages
est construite sur un terrain de 8 040 m2.
Entre 1929 et 1939, André Baugé crée cinq
opérettes au Châtelet totalisant près de
2 000 représentations. De 1932 à 1935, il est
La maison d’André Baugé, printemps 1966
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chaque année à l’affiche du théâtre de la
Porte Saint-Martin pour la saison lyrique
montée par le directeur, Maurice Lehmann.
En 1938, la direction du théâtre de la Gaîté
Lyrique programme une saison André Baugé
qui lui permet d’interpréter Le Barbier de
Séville, Si j’étais roi, Les Cloches de Corneville,
Les mousquetaires au couvent, La Traviata et
Véronique. Il épouse cette année-là Suzanne
Laydeker, sa partenaire dans plusieurs opérettes.
Le nouveau directeur du théâtre Mogador,
Henri Varna, l’engage en 1940-1941 pour
quatre spectacles. André Baugé revient
en 1941-1942 à la Gaîté Lyrique avec
l’incontournable Barbier de Séville, La Dame
Blanche et La Traviata. Une dernière saison
lui est consacrée, en 1942-1943, où il se fait
applaudir dans Cosi fan Tutte, L’enlèvement
au sérail, Guillaume Tell, Les dragons de
Villars, Les noces de Figaro et La Traviata. En
1946, âgé seulement de 53 ans, André Baugé
décide d’abandonner sa carrière de chanteur
lyrique et de se consacrer à l’enseignement.
Il vend sa propriété de la rue des Côtes le
2 décembre 1964. Il décède le 23 mai 1966 à
l’âge de 73 ans, des suites d’une attaque
cérébrale.
Suzy PRIM, de son vrai nom Mariette
Arduini, naît le 11 octobre 1896 à Paris dans
une famille de comédiens. Dès 1910, elle
apparaît sous son vrai nom dans une quinzaine de courts métrages du cinéma muet
dont, en 1912, Le Petit Poucet de Louis
Feuillade. Elle travaille également avec les
réalisateurs Léonce Perret, Henri Fescourt,
Georges-André Lacroix, René Navarre et
Henri Pouctal. Elle tourne en 1913 l’une des
premières adaptations cinématographiques
de Carmen, suivie de quelques longs
métrages après la guerre de 14. Puis elle
Le salon
abandonne momentanément le cinéma
encore muet qu’elle trouve sans intérêt et y
revient lorsqu’il devient parlant. Elle joue
essentiellement dans des films dont Jules
Berry est la vedette masculine : Mon cœur et
ses millions (1931) ; Quick (1932) ; Un petit
trou pas cher (1934) ; La cargaison blanche
(1936) ; 27 rue de la Paix (1936) ; Arsène Lupin
détective (1937) ; Carrefour (1938).
Suzy Prim
Suzy Prim s’installe à Maisons-Laffitte,
8 place du château, où Jules Berry devient
son partenaire à la ville comme à la scène de
1933 à 1935, année de leur séparation. Elle
possède un cheval de course, Craig-le-Pâtre,
qu’elle monte de temps en temps au petit
matin.
Entre 1935 et 1940, elle joue au total dans
une trentaine de films. Pendant l’occupation
elle incarne La Rabouilleuse. On la retrouve
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À la fin des années 30, il s’installe à MaisonsLaffitte, ville natale de son père. Il habite une
maisonnette 11 avenue Wagram, qu’il décrit
ainsi : « Ce n’était qu’une bicoque, sans électricité, ni gaz, ni rien de ce qui constitue le plus
élémentaire confort. Quatre pièces de plainpied et en enfilade, l’eau sur l’évier et les
“lieux” dans le jardin. On entrait par la cuisine.
Éclairage à l’essence et cuisinière au charbon
pour la croûte et le chauffage de toute la
baraque. La toilette amenait une inondation
quotidienne, à cause du tub posé à même le
carrelage et dans lequel on s’ébrouait à tour de
rôle. Après quoi, on flanquait l’eau à la porte à
grands coups de balai.»
Passionné de cheval, il est tour à tour
propriétaire, entraîneur et jockey. Après la
guerre il devient producteur et animateur de
radio, critique littéraire au Canard Enchaîné
et écrivain. Dans les années 60, il joue
l’impayable Pépé ronchon au cœur d’or de
Vive la vie. 150 téléfilms et séries jalonnent la
fin de sa carrière de comédien. Il a quitté
depuis longtemps Maisons-Laffitte lorsqu’il
décède le 23 mai 1991 à Poissy.
après la guerre dans une quinzaine de films
dont Au revoir M. Grock (1949) et Les pépés
font la loi (1954). Elle est aussi meneuse de
revue aux Folies-Bergères en 1954 dans
C’est de la folie. En 1975 elle joue son dernier
rôle au cinéma dans Le corps de mon ennemi.
Suzy Prim décède le 7 juillet 1991 à BoulogneBillancourt.
Né le 6 mars 1898 à Nice, René LEFEVRE
abandonne le -b de son nom au début des
années 30. Il monte à Paris pendant la première guerre mondiale et y exerce divers
petits boulots.
Il fait ses premiers pas sur les planches à la
Comédie des Champs-Élysées dans des
pièces d’Achard et de Mérimée, apprenant
son métier sous la férule de Louis Jouvet.
Après des débuts dans le cinéma muet, il
connaît un double succès en 1931 avec Jean
de la lune et Le Million. Si beaucoup de comédies où il a joué sont oubliées aujourd’hui,
certains films perpétuent son souvenir : Le
crime de Monsieur Lange (1935), Gueule
d’Amour (1937), Les musiciens du ciel (1937).
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La « bicoque » et la voiture de René Lefèvre
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Né en 1902, André BALBON débute en 1924
au théâtre des Champs-Élysées dans Les
Burgraves de Léo Sachs, puis chante en province. Il fait ses débuts à l’Opéra-Comique
dans Lorenzaccio en 1928. Il est reconnu
André Balbon
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■ 14 Chronique historique
théâtre de l’Ambigu dans Tovaritch (1960), du
Centre dramatique de l’Est dans Le Singe
velu (1964) et au Théâtre de Lutèce dans Tango
(1967). Alice Field décède le 29 septembre
1969 à Paris.
« La Grotte », 2bis avenue du Général Leclerc
pour son professionnalisme, pour sa faculté
d’apprendre très vite un rôle et d’incarner
les personnages les plus opposés. Il participe ainsi à près de vingt premières
d’œuvres ayant pour auteurs des musiciens
éminents. Il est tour à tour le chef des carabiniers dans Les Brigands d’Offenbach,
Sirocco dans l’Étoile de Chabrier, Maître
Corbeau dans Le testament de Tante Caroline
d’Albert Roussel, Renaud dans Le Roi
d’Yvetot de Jacques Ibert, Cacan et le gardien
du Sérail dans Esther de Carpentras de
Darius Milhaud, de Sottenville dans Georges
Dandin de Max d’Ollone, le Marquis de
Carabas dans Riquet à la Houppe de Georges
Hue. À l’Opéra-Comique, il s’impose comme
basse chantante dans des rôles aussi
différents qu’Éloi du Bon Roi Dagobert de
Marcel Samuel-Rousseau ou Sganarelle du
Médecin malgré lui de Gounod. Sa discographie chez Pathé ne comporte pas moins de
24 titres.
Lorsqu’il quitte la salle Favart en 1944,
André Balbon fait de nombreuses tournées
en province. Son épouse Alicia Richer
acquiert en 1947 La Grotte, 2 bis avenue du
Général Leclerc. Ils y demeurent jusqu’en
1969, année où ils revendent la propriété à
Madame Pouvreau épouse Lesieur.
Alice FIELD, de son vrai nom Alice Fille, naît
le 6 septembre 1903 à Alger. Après deux
petits rôles en 1920 dans des films muets, sa
carrière débute en 1930 avec son apparition
dans quatre films dont Atlantis d’Edwald
André Dupont et Jean Kemm. Elle connaît
son heure de gloire avant-guerre et tourne
une vingtaine de films : La femme nue (1932) ;
Les ailes brisées (1933) ; La Cinquième
empreinte (1934) ; L’Assaut (1936) ; Police
mondaine (1937) ; Campement 13 (1939). À
cette époque, elle partage un temps la vie de
l’entraîneur Maurice d’Okhuysen qui possède son écurie avenue Champaubert à
Maisons-Laffitte. Elle-même habite place
Wagram. Après guerre, on la voit encore à
l’écran dans Hyménée (1946) ; Au p’tit zouave
(1949) ; Anatole chéri (1951) ; Moi et les
hommes de quarante ans (1964) ; Playtime de
Jacques Tati (1964) ; Pleins feux sur Stanislas
(1965). On la voit aussi sur la scène du
Alice Field
Mireille Perrey
La comédienne Mireille PERREY voit le jour
le 3 février 1904 à Bordeaux. Après avoir étudié le violon au Conservatoire de Toulouse,
elle suit à Paris les cours du Conservatoire
où elle obtient un 1er prix de comédie en
1926. Elle tourne dans une quarantaine de
films entre 1931 et 1964. Elle y tient les rôles
de Totoche dans Le Chasseur de chez Maxim’s
(1932) ; la comtesse de Blondille dans Le
Rosier de Madame Husson (1950) ; la
patronne de l’hôtel dans Knock (1951) ;
Madame Haudouin dans La Jument verte
(1959) ; Tante Élise dans Les Parapluies de
Cherbourg (1964). Sa carrière cinématographique connaît une parenthèse entre 1942 et
1947 lorsque, faisant partie de la ComédieFrançaise, elle joue dans Le soulier de satin
(1943) ; Le bourgeois gentilhomme (1944) ; Le
Malade imaginaire (1944) ; Le Voyage de
Monsieur Perrichon (1946). Elle apparaît une
dernière fois à l’écran en 1971 dans Un peu
de soleil dans l’eau froide de Jacques Deray.
Mireille Perrey décède le 8 mai 1991 à
Fontainebleau.
La comédienne Janine DEHELLY, née en
1906, est la fille de l’entraîneur Boullé qui a
son écurie 10 avenue de la Moskova.
Elle monte toute jeune à cheval : « C’est à
Maisons-Laffitte, sur la piste d’entraînement
de la forêt de Saint-Germain que je fis mes
Elle épouse Émile Dehelly, sociétaire de la
Comédie-Française, qui a 35 ans de plus
qu’elle.
Janine Dehelly décède le 4 mai 1986 à Paris.
Elle est enterrée au cimetière de MaisonsLaffitte où Émile Dehelly la rejoint en 2006.
Lysiane REY, de son vrai nom Jacqueline
Leharanger, voit le jour le 13 novembre 1922
à Amiens. Elle débute en 1941 dans L’étrange
Suzy, Une femme dans la nuit et Après l’orage.
On la retrouve en 1943 dans Les ailes
blanches et dans Le secret de Florida. Lysiane
Rey épouse le 24 décembre 1946 le comédien Albert Préjean avec lequel elle a un fils,
Patrick, qui fera plus tard une carrière artistique.
Puis elle joue Les trois cousines (1946) ;
Mademoiselle Josette avec Fernand Gravey
Janine Dehelly
premiers pas. Et dès que je pus me tenir à peu
près droite, ce fut sur le dos d’un pur-sang de
l’écurie Rothschild, dont mon oncle était alors
apprenti. Au collège Jeanne-d’Arc, à Maisons,
mes compagnes furent Mlles Lieux, Head,
O’Neill, Leigh, etc… Toute la fine fleur du
monde hippique en jupes courtes était là, et je
dois avouer que le gagnant du Derby ou du
Grand Prix nous préoccupait autant que nos
versions latines et donnait lieu à des pronostics passionnés.
Quand j’ai appris à monter à cheval, mes professeurs improvisés furent Roger Brethès,
Gabriel Vatard, Robert Head ; ce début fut bien
audacieux car je suivis les jockeys à l’entraînement dès mes premières sorties, et je ne
dus mon salut qu’à un fétiche merveilleux que
l’on m’avait donné : les bottes du grand Alec
Carter… Je ne tombai pas… Ce fut un succès, le
talisman était infaillible. »
Lysiane Rey
(1950) ; Le roi des Camelots avec Robert
Lamoureux (1950) ; Dupont Barbès/Malou de
Montmartre (1951) ; Rires de Paris avec
André Claveau (1952) ; Minuit, quai de Bercy
avec Erich Von Stroheim (1952) ; La fille Élisa
avec Serge Reggiani (1956) ; Vers l’extase
avec Pascale Petit (1959). En 1975, elle tourne
son dernier film avec Paul Meurisse, Quand
passent les faisans d’Édouard Molinaro.
Elle décède le 1er octobre 1975 au 1 avenue
Henry Marcel. Sa tombe se trouve au cimetière de Maisons-Laffitte.
L’actrice Hélène VALLIER, née Hélène de
Poliakoff, voit le jour le 2 février 1932 à Paris.
Son père, Vladimir de Poliakoff, est chanteur
d’opéra et sa mère, Militza Envald, danseuse
étoile. Elle est la troisième des quatre sœurs
Poliakoff qui ont toutes fait carrière dans le
spectacle : Olga Varen, comme réalisatrice
de télévision, Odile Versois, Marina Vlady et
elle-même comme actrices. Elle débute
comme petit rat de l’Opéra de Paris. Elle se
produit ensuite au théâtre des Capucines.
Henry de Montherlant la choisit en 1948 pour
sa pièce Celle qu’on prend dans ses bras.
Elle débute au cinéma en 1951 dans Onze
heures sonnaient. Puis on la retrouve dans
Pardonnez nos offenses de Robert Hossein
(1956) ; Méfiez-vous fillettes d’Yves Allégret
(1957) ; La Maison des bories de Jacques
Doniol-Valcroze (1969) ; Salut l’artiste d’Yves
Robert (1973) ; Toute une vie de Claude
Lelouch (1973) ; Guerre et Amour de Woody
Allen (1975) ; Le Juge Fayard dit le Shérif
d’Yves Boisset (1976), L’Amour en question
d’André Cayatte (1976). Divorcée du comédien Alain Quercy, elle se remarie avec
Michel Lesnoff avec lequel elle a trois
enfants et habite 15 avenue Voltaire.
Elle joue avec ses sœurs en 1966 au théâtre
Hébertot Les trois sœurs de Tchekhov, durant
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personnes âgées
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■ 16 Chronique historique
270 représentations. En 1974 elle crée un
atelier chorégraphique et dramatique à
Maisons-Laffitte. À partir de 1986, elle
enseigne l’art dramatique au Conservatoire
de Saint-Germain-en-Laye. Hélène Vallier
décède le 1er août 1988 à Marseille, à l’âge de
56 ans, des suites d’une hémorragie cérébrale. Elle est enterrée au cimetière russe
de Sainte-Geneviève-des-Bois.
Le comédien Guy GROSSO, de son vrai nom
Guy Sarrazin, naît le 19 août 1933 à Beauvais.
Au cours Simon, il fait la connaissance du
comédien Michel Goi avec lequel il forme à la
fin des années 50 un duo comique : Grosso et
Modo. Il apparaît dans de nombreux films
avec Louis de Funès, dont la série des
Gendarmes de Saint-Tropez dans laquelle il
tient le rôle du maréchal des logis Tricard. On
le retrouve aussi au théâtre dans Folies bourgeoises de Roger Planchon en 1974 à la
Comédie de Saint-Étienne puis en 1976 au
théâtre de la Porte Saint-Martin et dans
L’Avare de Molière, dans une mise en scène de
Jérôme Savary au Théâtre national de Chaillot
en 1999 et au théâtre des Célestins en 2000.
À partir de 1988 il habite le pavillon 32 de la
résidence Desaix : « Pourquoi j’habite MaisonsLaffitte… Parce que je n’ai rien trouvé ailleurs »,
dit-il avec franchise. Guy Grosso est président du Festival international du cinéma
amateur de Mesnil-le-Roi en 1994 et du
Festival de théâtre amateur de MaisonsLaffitte en 1995.
Il meurt le 14 février 2001 à l’âge de 67 ans à
Saint-Germain-en-Laye.
Michel MODO, de son vrai nom Michel Goi,
voit le jour le 30 mars 1937 à Carpentras.
Durant de nombreuses années, il constitue
avec Guy Sarrazin le duo comique Grosso et
Modo qui se produit dans les cabarets et
dans les émissions de variétés à la télévision. Avec son compère il joue dans la série
des Gendarmes de Saint-Tropez où il interprète le rôle du maréchal des logis Berlicot.
Comme son complice Guy Grosso, Michel
Modo habite la résidence Desaix au 18 avenue de la Moskova. Entre 1993 et 1997, il
incarne Maurice, personnage humoristique
de Français moyen, dans la série télévisée
Highlander. En décembre 2005, il participe à
quelques épisodes du feuilleton télévisé Plus
belle la vie dans lesquels il joue un clochard
philosophe déguisé en Père Noël. Il double
aussi plusieurs personnages récurrents
dans la version française de la série animée
Les Simpson.
Un cancer l’emporte à l’âge de 71 ans, le
25 septembre 2008, à Vaires-sur-Marne.
Le baryton Yves BISSON naît le 31 mai 1936
à Mostaganem en Algérie. Son père, violoniste, l’encourage, en 1954, à entrer à l’association Jeunesse Maisonnaise créée par Pierre
Carpentier où il fait son apprentissage des
planches. Très rapidement il obtient au
concours de l’U.F.O.L.E.A, un 1er Prix avec
des mélodies de Renaldo Hann. En 1960, il
rencontre Michel Roux qui lui conseille
d’entrer au Conservatoire national supérieur
de Musique. Il est reçu 1er et entre dans la
classe de chant de Renée Gilly-Musy. Grâce
Yves Bisson
à ses conseils et à ceux de son mari Louis
Musy, Yves Bisson obtient en 1963 un
1er accessit de chant et, quelques mois plus
tard, un 1er prix d’Opéra Comique avec Les
Noces de Jeannette qu’il joue ensuite en
province. Fin juillet il est engagé par les
théâtres lyriques nationaux. Il joue pour la
première fois à l’Opéra-Comique dans la
création mondiale de Menotti Le dernier
sauvage puis dans Le Barbier de Séville, Le
Dialogue des Carmélites, Les Contes
d’Hoffmann, Faust. Il interprète plus de cent
rôles et devient premier baryton à l’Opéra de
Paris. Parallèlement à sa carrière artistique,
il est professeur dans les conservatoires de
Paris et à l’École Normale. Yves Bisson
décède en décembre 2007.
Sources
Modo et Grosso, fameux gendarmes
• Archives Jacques Barreau
• Archives municipales
• Archives de l’Association Syndicale du Parc
• Collection des journaux : L’Illustration,
Le Monde illustré et L’Univers illustré
• Dictionnaire universel des contemporains, par
G. Vapereau, librairie Hachette et Cie.1880.
• Dictionnaire universel illustré biographique
et bibliographique de la France contemporaine, sous la direction de Jules Lermina,
L. Boulenger éditeur.1885.
• Dictionnaire des Comédiens Français, Henry
Lyonnet, Bibliothèque de la Revue Internationale Illustrée. 1912.
• Dictionnaire de biographie française, d’Amat
et Limouzin-Lamothe, librairie Letouzy et Ané.
1954-2001.