Cahier d`animation pour les 6-12 ans

Transcription

Cahier d`animation pour les 6-12 ans
Cahier d’animation pour les 6-12 ans
Contenu
p. 3
Les droits de l’enfant et
le droit à une identité
p. 6
Le droit à la famille
p. 8
Le droit de jouer
p.10
Le droit au logement
p.11
Projet
L’ONG Plan Belgique
Plan Belgique a pour objectif de construire un monde où tous les enfants peuvent s’épanouir
pleinement au sein de leur communauté, un monde qui respecterait leur dignité et leurs droits,
conformément à la Convention internationale relative aux droits de l’enfant.
Membre de la Coalition internationale Plan, l’ONG s’emploie à améliorer structurellement les
conditions de vie des enfants dans les pays en développement, et ce, grâce à :
des programmes de développement en matière de santé, d’éducation, d’habitat, d’amélioration
des revenus et de sensibilisation. La promotion et l’application des droits de l’enfant tels énoncés
dans la Convention internationale relative aux droits de l’enfant occupent une place centrale dans
l’ensemble des projets de l’organisation. Ces derniers s’inscrivent dans le cadre d’une approche
spécifique, à savoir : le développement communautaire centré sur l’enfant.
la sensibilisation du grand public et des autorités belges à l’importance d’une coopération
internationale fondée sur les droits de l’enfant. Ces actions permettent de consolider le
consensus social à ce sujet et de mettre en œuvre des réformes institutionnelles dans le secteur
de la coopération au développement en Belgique.
Afin de financer sa mission, Plan Belgique récolte des fonds auprès des parrains, marraines et autres
donateurs, notamment les entreprises, les organisations et les autorités.
2
Plan Belgique | Cahier pédagogique | Contenu
Ce cahier d’animation accompagne le livre
« Et toi, comment tu t’appelles ? »,
réalisé par Nadine Fabry avec les enfants
de l’ATELIER GRAFFITI asbl.
Ce cahier, destiné aux parents, éducateurs,
animateurs et enseignants, contient
des pistes pédagogiques permettant
d’approfondir avec les enfants de 6 à 12 ans
la réflexion sur les droits de l’enfant et plus
particulièrement le droit à une identité.
Plan Belgique et l’éducation
aux droits de l’enfant
Permettre aux enfants de participer et de
s’exprimer est un aspect crucial du travail
de Plan Belgique. À travers l’éducation aux
droits de l’enfant, les enfants apprennent
à connaitre et à promouvoir leurs propres
droits et ceux des enfants de leur âge
dans la société. Plan Belgique propose aux
enseignants du primaire une offre pédagogique
variée, allant du matériel pédagogique à
l’accompagnement de projets d’équipe pour
intégrer à long terme les droits de l’enfant dans
leurs objectifs d’éducation à la citoyenneté.
Retrouvez cette offre pédagogique sur
http://planeteprof.planbelgique.be
Les droits de l’enfant
La Convention internationale des
droits de l’enfant
Pourquoi une convention pour les
droits des enfants?
Chaque enfant a des droits. En 1989, ces
droits ont tous été repris dans un seul traité :
la Convention internationale relative aux
droits de l’enfant (CIDE). Tous les pays
du monde, à l’exception des États-Unis et
de la Somalie, se sont engagés à respecter
les droits des enfants et à les mettre en
pratique. C’est le texte de loi le plus ratifié au
monde. Chaque année, le 20 novembre, on
fête l’anniversaire des droits de l’enfant.
Partout dans le monde, on déplore encore
bon nombre de situations inacceptables.
Parmi celles-ci : plus de 67 millions d’enfants
ne vont toujours pas à l’école ; plus de
150 millions d’enfants travaillent dans des
conditions dangereuses ; chaque année,
plus d’1 million de ces enfants seraient
victimes de la traite d’êtres humains et
environ 10 millions d’enfants âgés de moins
de 5 ans décèdent de maladies curables ou
évitables.
Quels droits ont les enfants?
La CIDE reprend l’ensemble des droits
des enfants. Ces droits, inaliénables et
indivisibles, se résument en quatre grands
principes de base :
L’intérêt de l’enfant prime et doit être pris
en compte dans toute action liée à l’enfant ;
Non discrimination: aucun enfant ne
peut être discriminé, pour quelque raison
que ce soit ;
Droit à la vie et au développement:
chaque enfant a le droit de (sur)vivre et
de s’épanouir ;
Droit à la participation: chaque enfant
a le droit d’avoir sa propre opinion. Dans
toutes les matières liées à l’enfance, les
plus jeunes doivent avoir l’espace pour
exprimer leur avis. Plus encore, cet avis
doit être écouté.
Le droit à une identité
« L’enfant est enregistré aussitôt
sa naissance et a dès celle-ci
le droit à un nom, le droit
d’acquérir une nationalité et,
dans la mesure du possible, le
droit de connaître ses parents et
d’être élevé par eux. »
Pas de nom, pas de droits
Le droit à une identité est repris dans la CIDE. Cependant, chaque année, des millions
d’enfants ne sont pas enregistrés à la naissance. Or, il s’agit d’un premier pas indispensable
pour assurer les droits d’un enfant. C’est lui donner une existence légale, qui confirme sa
nationalité, son lieu de naissance, son origine et son âge.
Sans preuve d’identité, le droit à l’éducation peut être refusé à un enfant : on peut lui interdire
de s’inscrire dans une classe ou de passer des examens. Il peut se voir refuser l’accès à des
soins de santé gratuits ou des vaccinations. S’il est dans l’incapacité de prouver ses origines, un
orphelin peut se voir refuser le droit d’hériter des biens de ses parents.
CIDE, Article 7, 1.
De plus, une attestation de l’âge est indispensable pour une protection efficace contre les abus
et l’exploitation. Elle permet de poursuivre avec succès les auteurs de crimes contre les enfants
tels que le trafic d’enfants, les infractions sexuelles, le recrutement prématuré dans les forces armées, le mariage précoce et le travail des enfants.
Le non-enregistrement à la naissance aura également des répercussions directes à l’âge adulte : cela peut mettre en péril le droit de se marier,
de voter, d’être employé dans le secteur formel (par exemple, travailler légalement ou payer des impôts), d’obtenir un passeport pour voyager, ou
même d’enregistrer les naissances de ses propres enfants.
Plan Belgique | Cahier pédagogique | Les droits de l’enfant
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L’enregistrement des naissances
pour lutter efficacement contre la
pauvreté
L’importance de l’enregistrement des
naissances dépasse l’intérêt des individus.
Afin de mettre sur pied des stratégies
efficaces de lutte contre la pauvreté, un
gouvernement doit disposer d’un système
performant d’enregistrement des naissances.
Sans de bonnes données démographiques,
il sera par exemple difficile de déterminer
le nombre de doses nécessaires pour une
campagne de vaccination, ou encore le
nombre d’écoles permettant d’accueillir la
totalité des enfants.
Les obstacles à l’enregistrement des
naissances
L’enregistrement des naissances est souvent
considéré comme une formalité purement
administrative. Par méconnaissance des
conséquences du non-enregistrement,
les parents n’y voient donc pas souvent
l’intérêt. Le manque de moyens est aussi
un obstacle : alors que l’enregistrement
des naissances devrait être gratuit, une
participation financière est souvent
demandée. De plus, les endroits où
enregistrer un enfant sont parfois tellement
éloignés que le déplacement représente un
coût difficilement abordable pour les familles
vivant dans une extrême pauvreté.
Quelles solutions pour une
systématisation de l’enregistrement
des naissances ?
Découvrez les programmes menés par
Plan Belgique dans ce domaine sur
www.planbelgique.be
Les autres droits abordés dans le livre : qu’en dit la CIDE ?
Le livre aborde également les thèmes du droit au logement, à la famille et au jeu.
Pour voir ces droits respectés, avoir une identité est indispensable.
Droit au logement :
Droit à la famille :
Droit de jouer :
« Les États parties adoptent les
mesures appropriées (…) pour
aider les parents et autres
personnes ayant la charge de
l’enfant à mettre en œuvre ce
droit et offrent, en cas de besoin,
une assistance matérielle et des
programmes d’appui, notamment
en ce qui concerne l’alimentation,
le vêtement et le logement. »
« Les Etats parties veillent à ce que
l’enfant ne soit pas séparé de ses
parents contre leur gré, à moins
que les autorités compétentes
ne décident (…) que cette
séparation est nécessaire dans
l’intérêt supérieur de l’enfant, (…)
par exemple lorsque les parents
maltraitent ou négligent l’enfant,
ou lorsqu’ils vivent séparément
et qu’une décision doit être prise
au sujet du lieu de résidence de
l’enfant »
« Les Etats parties reconnaissent à
l’enfant le droit au repos et aux
loisirs, de se livrer au jeu et à des
activités récréatives propres à son
âge et de participer librement à la
vie culturelle et artistique. »
CIDE, Article 27, 3.
CIDE, Article 9, 1.
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Plan Belgique | Cahier pédagogique | Le droit à une identité
CIDE, Article 31, 1.
Quelques questions pour en parler
Comme Maurice, Mali et France, nous sommes tous différents, mais nous avons tous un prénom…
Qui a choisi ton prénom ?
Sais-tu pourquoi on a choisi ce prénom-là pour toi ?
Aimes-tu ton prénom ? A-t-il une signification ?
Comment aurais-tu voulu t’appeler ? Pourquoi ?
Pourquoi avons-nous un prénom ? Et un nom de famille ?
Est-ce que ton (pré)nom parle du pays d’où tu viens ?
Où est écrit notre (pré)nom ? (expliquer ce qu’est une carte d’identité)
Est-ce que certains enfants dans le monde n’ont pas de (pré)nom ?
Faire participer les enfants
Observer et échanger autour de documents d’identité
Réalisation
Procurez-vous quelques cartes d’identité d’enfants et d’adultes ou
demandez aux enfants/ parents d’en apporter. Vous pouvez partir
de ces exemples ou bien les introduire dans un deuxième temps
et commencer par l’activité « Réalisation » ci-après.
Que met-on sur une carte d’identité ? À quoi sert une carte
d’identité ? Les informations sont-elles identiques chez tout
le monde ? Pourquoi certaines personnes ont-elles plusieurs
prénoms ? Où es-tu né ? Comment fait-on pour avoir une carte
d’identité ? Pourquoi doit-on avoir une carte d’identité ? Les
enfants ont-ils une carte d’identité ? Existe-t-il des enfants dans
le monde qui n’ont pas de carte d’identité ? Que risquent-ils ?...
Proposez aux enfants de construire leur carte d’identité, sur
un mode réaliste ou imaginaire. Une fois qu’elle est faite, ils la
comparent à la carte d’un autre enfant.
Ils peuvent aussi réaliser la carte d’identité de Mali, Maurice et
France. Puis la compléter lorsqu’ils savent plus précisément ce
qui figure sur une carte d’identité.
Variante : imagine à quoi ressemblerait ta carte d’identité si tu
n’étais pas né en Belgique.
Plan Belgique | Cahier pédagogique | Le droit à une identité
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Le droit à la famille
Quelques questions pour en parler
Qui fait partie de votre famille ? Dans
la famille, n’y a-t-il que papa, maman et
les frères et sœurs ? Qui fait partie de la
famille de Maurice, Mali et France ? Et vous,
avec qui vivez-vous ? Y a-t-il différentes
nationalités, différentes origines dans votre
famille ? Pourquoi vit-on avec sa famille ?
Est-ce un droit ? Tous les enfants du monde
vivent-ils avec leur famille ? Que dit la
Convention des droits de l’enfant sur le droit
à la famille ? Que se passerait-il si un enfant
devait vivre tout seul ? Pourquoi a-t-on
besoin de notre famille ?...
Faire participer les enfants
Amener des photos de sa famille
Réalisation
Demandez aux enfants d’amener des photos de leur famille1.
Organisez un moment où chaque enfant présente au groupe
sa famille. Vous pouvez mettre toutes les photos mélangées
au centre du cercle et tour à tour, chacun va chercher sa/
ses photo/s (ou son dessin) et en parle, tandis que les autres
peuvent poser des questions. Puis celui qui a présenté sa
famille désigne le suivant.
Après les présentations, vous pouvez rassembler les photos/dessins
dans une boîte et organiser un jeu : on tire au sort une photo et il
faut la rendre à son propriétaire (celui à qui elle appartient se tait).
Proposez aux enfants une manière originale de représenter
toutes les familles du groupe. Exemples : chacun réalise un
grand arbre, se représente dans le tronc et colle ou dessine
les membres de sa famille dans les branches (type arbre
généalogique) ; ou en forme de fleur (se représenter dans le
cœur et les membres de sa famille dans les pétales) ; en forme
de maison (idem avec la porte et les fenêtres pour chaque
personne) ; ou de bateau sur la mer… Libre cours à votre
imagination !
Vous pouvez aussi représenter les familles de Maurice, Mali et
France, d’après le livre de Nadine Fabry.
1 Pour les familles à qui cela poserait un problème, proposez aux enfants de dessiner les membres de leur
famille. Assurez-vous aussi que les parents – surtout ceux dont la culture ne favorise pas le partage de photos
– perçoivent le but positif du projet et laissez-leur un peu de temps pour s’y associer. Peut-être accepteront-ils
finalement de vous transmettre une photo, en voyant les réalisations des autres (que vous aurez exposées dans
un endroit visible, par exemple) et en ressentant l’implication de leur enfant dans le projet ?
Plan Belgique | Cahier pédagogique | Le droit à la famille
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Le droit de jouer
Quelques questions pour en parler
À quoi aimez-vous jouer ? Quel est votre jeu préféré : pour jouer seul(e) et pour jouer à plusieurs ?
Avez-vous le temps de jouer tous les jours ? Quel est votre jeu préféré à la maison ? Et à l’école ?
Quel jeu n’aimez-vous pas et pourquoi ? Est-ce qu’on peut apprendre des choses en jouant ? Quoi
par exemple ? Quel est le jeu préféré de Maurice, de Mali et de France ? À quoi rêvent-ils chacun
en jouant à ce jeu ? Y a-t-il des jeux réservés aux filles, réservés aux garçons et des jeux pour les
deux ? (Sur ce point, soyez particulièrement attentif/ve à dépasser les clichés, même ceux des
enfants eux-mêmes, s’ils en ont !) Existe-t-il des jeux auxquels on peut jouer sans jouet (sans objet) ?
Pensez-vous que tous les enfants du monde peuvent jouer ? Pouvoir jouer, est-ce un droit ? Que dit
la Convention des droits de l’enfant sur le droit de jouer et d’avoir des loisirs ? Est-ce important que
les enfants puissent jouer ? Que se passerait-il si un enfant ne pouvait jamais jouer ?
Faire participer les enfants
Amener un jeu de chez soi
Demandez à chaque enfant d’amener un
jeu qu’il aime ou original. Vous pouvez
prévoir différentes catégories : jeux
anciens, jeux actuels, jeux « sans jouets »,
jeux d’autres pays, jeux individuels, jeux
à plusieurs, jeu de compétition, jeux de
coopération…
Intégrez-y la photo de quelques jeux
du monde que vous aurez recherchés
sur Internet, par exemple2 :
Le jeu d’empilage d’éléphants en
bois (du Népal) : jeu d’adresse où
il faut réussir à empiler tous les
éléphants ; il existerait plus de 400
façon de réaliser l’empilage.
Le jeu d’Ives (Afrique de l’Ouest) :
jeu de billes traditionnel des enfants
togolais, avec des graines rondes.
« La monnaie qui court » (Argentine) :
debout en cercle, les enfants doivent
se passer une pièce de monnaie (il
peut y avoir différentes pièces à
différents endroits dans le cercle) le
plus rapidement possible sans la faire
tomber. Au signal « changez ! », les
pièces changent de sens. Celui qui
laisse tomber la pièce sort de la ronde.
Prévoyez un ou plusieurs moments
pour tester ces jeux, que les enfants
aient le temps de les expliquer aux
autres, d’y jouer par groupes et ensuite
de donner leur avis par rapport à ces
jeux. Qu’ont-ils aimé, découvert qu’ils
ne connaissaient pas, trouvé le plus
drôle, le plus original… ?
Essayez vraiment d’avoir quelques jeux
dans différentes catégories, afin que les
enfants fassent aussi des découvertes
et qu’ils se rendent compte qu’on peut
varier les jeux et s’amuser également
avec des choses très simples !
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Plan Belgique | Cahier pédagogique | Le droit de jouer
Réalisation
Fabriquez ensemble un jeu : les enfants
joueront avec plaisir à un jeu qu’ils ont
eux-mêmes réalisé. Pour plus de facilité,
vous pouvez réaliser une variante d’un
jeu connu : jeu de l’oie, de cartes, de
loto, de mémory… Vous pouvez prendre
comme thème l’histoire de Maurice,
de Mali et de France, ou les droits de
l’enfant, ou les pays du monde…
Vous pouvez aussi réaliser une enquête
sur les jeux les plus populaires dans les
familles : envoyez les enfants interroger
les adultes et/ou autres enfants autour
d’eux :
À quels jeux jouaient leurs parents/
grands parents ?
Quels sont les jeux actuels favoris
des enfants ?
Quels sont les jeux actuels préférés
des parents pour leurs enfants ?
Selon les adultes de l’entourage,
quelles valeurs devraient surtout
apprendre les enfants à travers ces
jeux ? (participation, socialisation,
réflexion, adresse, curiosité, …)
Vous pouvez ensuite organiser un
classement des résultats et les rendre
visuel par des graphiques simples de
couleur, illustrés par les enfants. Cela
peut donner des résultats intéressants
pour tous les adultes entourant l’enfant
et aborder de façon originale l’utilité
du droit de jouer !
2 Voir par exemple les sites:
http://abcd.ville-larochesuryon.fr/lrsy/node/551
http://www.sionjouait.com/
Plan Belgique | Cahier pédagogique | Le droit de jouer
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Le droit au logement
Quelques questions pour en parler
À quoi ressemble votre maison ? Est-ce que toutes les maisons se ressemblent ? Connaissez-vous d’autres
types de maisons ? Est-ce que tous les enfants du monde vivent dans une maison ? Pourquoi est-ce
important d’avoir une maison ? Comment sont les maisons de Maurice, de Mali et de France ? Quelles
différences et ressemblances voyez-vous ? « Avoir un toit », est-ce un droit ? Que dit la Convention des
droits de l’enfant sur le droit d’avoir un toit ? À quoi ressemblerait la maison de vos rêves plus tard ?...
Faire participer les enfants
Observer et échanger autour de photos
Présentez aux enfants une série d’illustrations avec différents types de maisons (ils peuvent
aussi les retourner au fur et à mesure). Choisissez de préférence des photos actuelles et soyez
attentif(ve) aux stéréotypes : la majorité des Esquimaux ne vivent plus aujourd’hui dans des
igloos, ni les Indiens dans des tipis ! Par contre, n’oubliez pas d’inclure différentes maisons du
monde, building, maison individuelle, appartement, mobil home, péniche, HLM, maison sur
pilotis, ferme, bidonville… Amenez les enfants à observer, commenter et comparer ces photos.
Que remarquent-ils ? Quelles questions se posent-ils ? Comment se sentiraient-ils dans tel ou
tel type de maison ? Quelles habitations leur plaisent le plus ? Lesquelles ressemblent le plus
à leur propre maison ? Qu’aiment-ils ou n’aiment-ils pas dans leur propre maison ?...
Ils peuvent ensuite dessiner leur maison ou la maison de leurs rêves (éventuellement avec
une technique particulière : pastel, peinture, collage…).
Réalisation
Proposez aux enfants de réaliser une œuvre collective : une grande « maison » qui représenterait
toutes leurs idées, envies et messages sur le droit et l’importance symbolique d’avoir un toit.
Vous pouvez imaginer un grand panneau collectif, une maquette ou même une sorte de cabane
en trois dimensions dans laquelle les enfants accrocheraient les différents éléments.
Ces éléments peuvent être, par exemple :
sur les murs, des photos ou dessins des enfants sur différents types de maisons,
accompagnés de leurs commentaires ;
sur les fenêtres, des messages, réflexions ou poèmes sur le droit au logement de tous
les enfants du monde ;
sur la porte, des messages de bienvenue dans toutes les langues, ainsi que des mots ou
des textes parlant de ce qu’évoque pour chacun « la maison » ;
…
Vous pouvez ensuite inviter d’autres enfants ou les parents à visiter cette cabane ou
admirer cette réalisation qui sera bien sûr présentée par les enfants eux-mêmes.
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Plan Belgique | Cahier pédagogique | Le droit au logement
Projet
Comme prolongation du livre « Et toi comment tu t’appelles ? », vous pouvez proposer
aux enfants de continuer le livre… en répondant eux-mêmes à la question et en créant
une histoire collective !
Choisissez le moyen d’expression qui vous convient : réaliser un livre sur le modèle de
l’histoire (les illustrations peuvent donner lieu à l’apprentissage de techniques variées),
des cadres individuels pour chaque enfant, des affiches, une maquette, une exposition…
Chaque enfant peut ainsi se présenter et mettre en valeur son nom, ses origines, sa
famille, sa maison et son jeu préféré.
Car, comme le dit l’histoire de Nadine Fabry : tous les enfants du monde sont différents,
mais au-delà de leurs différences, tous ont les mêmes droits et des besoins fondamentaux
semblables.
C’est pour le garantir que la Convention internationale des droits de l’enfant a été créée.
Plan Belgique en a fait également sa mission et remercie Nadine Fabry d’avoir employé sa
créativité à y contribuer, dans un langage si bien adapté aux enfants.
Nous espérons qu’il vous inspirera à son tour et donnera lieu à de chouettes réalisations
avec les enfants !
N’hésitez pas à partager avec nous vos chefs-d’œuvre :
Plan Belgique – Éducation aux droits de l’enfant
Galerie Ravenstein 3B5, 1000 Bruxelles
[email protected] – 02 504 60 11
Plan Belgique | Cahier pédagogique | Projet
11
Rédaction :
Anne Furnémont, Cécile Crosset
Mise en page : Brigid Sullivan
Photos : Plan
Illustrations :
Les illustrations sont
tirées de l’ouvrage
Et toi, comment tu t’appelles?
de Nadine Fabry
© Pastel, l’école des loisirs, 2012
Illustrations Lou et Lena : Gunter Segers
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www.facebook.com/planfans
Plan Belgique a.s.b.l.
Galerie Ravenstein 3 B 5
1000 Bruxelles
Tél : 02 504 60 00
E-mail : [email protected]
www.planbelgique.be
E.R. : Plan Belgique, D. Van Maele, Galerie Ravenstein 3B5, 1000 Bruxelles.
Plan Belgique lutte pour
que tous les enfants
s’épanouissent pleinement
dans un monde qui
respecte leurs droits et
leur dignité

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