Boeing incendié au nord du Mali : après le désert, les inculpations

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Boeing incendié au nord du Mali : après le désert, les inculpations
Boeing incendié au nord du Mali : après le désert, les inculpations
Au Mali, le dossier a été ouvert après la découverte d'un Boeing 727 incendié en plein désert en 2009. Un dossier surnommé « Air
cocaïne ». La découverte de la carcasse de ce Boeing 727 daterait sa destruction au 5 novembre 2009.
« Dans le cadre de l'enquête sur l'avion transportant la cocaïne, un Français, un Espagnol, et un Malien ont été inculpés pour trafic
international de cocaïne », a déclaré le 6 juin 2011 Sombé Théra procureur au Pôle économique et financier de Bamako. Pilote d'avion
professionnel, le ressortissant français a été appréhendé le 7 mars 2011 et est soupçonné d'implication dans différents trafics de drogues.
L'Espagnol pourrait être un ancien policier. Les trois personnes inculpées sont détenues au Mali. Selon l'AFP, « c'est la première fois que le
Mali confirme officiellement que l'avion transportait de la drogue ». Selon l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), il
serait venu du Venézuela. L'appareil aurait effectué sa livraison en plein désert malien, au lieu dit du Sinkrebaka (le « bélier aux cornes
tordues », en touareg) dans la région de Bourem, aux confins du Tilemsi, soit 200 km au nord de Gao. Si la cargaison de l'avion n'a pas été
retrouvée, elle a été alors estimée potentiellement à quelque dix tonnes de cocaïne en tenant comptye des capacités connues de l'appareil.
Malgré un poids total en charge de 95 tonnes, ce type de Boeing est connu comme l'un des rares avions cargos à réaction à pouvoir se
poser sans encombre sur des pistes de fortune. Après avoir déchargé leur cargaison, les trafiquants auraient alors incendié l'appareil pour
effacer leurs traces, en tous cas toute empreinte. Mais il est plausible qu'il ait été incendié sans rechercher à lui faire reprendre l'air.
Certains experts privilégient cette thèse, considérant l'avion comme un emballage perdu à l'issue de la phase transatlantique du transport.
Immatriculé à Bissau, en Guinée-Bissau, l'appareil avait des papiers périmés, et n'avait donc plus droit de voler depuis quelques jours
avant son incendie volontaire. « Panama, Colombie, plus de trace de l'avion un moment et puis son transpondeur, c'est-à-dire cet appareil
qui permet de suivre ses traces, fonctionne à nouveau. On le localise vers le Cap Vert, vers la Guinée Bissau et le Sahara : son terminus »,
explique RFI.
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