Le marais de Châteauneuf d`Ille et Vilaine, vingt cinq ans de
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Le marais de Châteauneuf d`Ille et Vilaine, vingt cinq ans de
Le marais de Châteauneuf d’Ille et Vilaine, vingt cinq ans de réhabilitation La Fédération des chasseurs d’Ille et Vilaine (FDC 35), en partenariat avec la Fondation pour la protection des habitats français de la faune sauvage (FNPHFS), a permis la remise en eau du marais de Châteauneuf dans le cadre de la politique de préservation et de réhabilitation des espaces naturels. Le premier objectif est d’offrir une zone d’accueil et de gagnage complémentaire aux oiseaux de la Baie du Mont Saint Michel, zone humide remarquable reconnue au niveau international. Ce marais, à proximité de la Baie et de l’estuaire de la Rance était asséché depuis les années 80 sous la pression agricole. Les chasseurs locaux et l’association des chasseurs de gibier d’eau du département ont donc lancé une politique d’acquisition de 5 hectares de terrain dès 1983, relayés par la suite par la FDC 35 et la FNPHFS pour arriver aujourd’hui à 280 hectares. Parallèlement à ces achats, il a été procédé à l’installation d’un vannage et à la remise en eau au cours de l’hiver 2004/2005. Cent quarante espèces d’oiseaux ont vite recolonisé cette zone d’hivernage avec des populations de près de 10 000 unités dont 3 000 anatidés, concrétisant plus de 20 années d’efforts. Cet objectif a pu être atteint grâce au partenariat avec une vingtaine d’exploitations agricoles locales permettant l’entretien du marais et valorisant au maximum cette zone humide et constituant une richesse, une source de joie et d’émotions pour tous les chasseurs du département. Pour nous le programme INTERREG constitue une opportunité à saisir pour aller plus avant dans cette aventure. La renaissance du marais de Châteauneuf a été facilitée par la mise à disposition des terrains aux anciens propriétaires exploitants lorsqu’ils en font la demande ou à des agriculteurs et éleveurs riverains. Pas de versement de loyer mais l’engagement du maintien en herbe des parcelles par la fauche et le pâturage essentiels pour garantir la fonctionnalité du marais (accueil, épuration…). Il était en effet nécessaire de ré-ouvrir le milieu, aménager les mares et les nappes d’eau de différentes profondeurs, organiser la quiétude des oiseaux et gérer au mieux le réseau hydraulique sans lequel rien ne peut exister. Cela s’est traduit successivement par la réhabilitation du lit du Vieux Meleuc afin de réalimenter en eau le marais, la création d’une digue plantée pour ceinturer la zone inondable et préserver la quiétude des oiseaux, le réaménagement des biefs secondaires sur 6,5 km, la création de plans d’eau en particulier pour la période de nidification de l’avifaune, la gestion des quatre vannages afin d’assurer la mise à l’eau du marais en automne, la vidange s’effectuant au printemps. Les derniers travaux engagés pour un total de 653 000 euros sont réalisés en partenariat avec le projet WATER sur une période de 36 mois (2009 à 2012) afin de le rendre plus accessibles par les agriculteurs et aussi l’ouverture au grand public. Mais cette action en faveur de l’accueil des oiseaux atteint également d’autres objectifs, en particulier la fonction hydraulique (écrêtement des crues, rechargeable des nappes…) ; biogéochimiques (dénitrification bactérienne, déphosphoration, dynamique du carbone…) et enfin écologiques (ressources nutritives, macro et micro habitats…). Au total l’effort financier pour l’achat des parcelles s’est élevé à plus de 800 000 euros et pour les différents aménagements à 900 000 euros sans oublier la taxe foncière et la taxe annuelle sur les digues et marais, soit un considérable investissement à mettre au crédit des chasseurs. Cet ensemble d’actions menées sur un site remarquable, en partenariat avec les agriculteurs, les pêcheurs, les scientifiques, les ornithologues…a permis de présenter in situ une réalisation exemplaire et reproductible. Nous projetons de créer sur le site de la ferme de Boulienne un centre de formation et de découverte afin de faire partager, montrer, aimer cette zone humide et faire comprendre à nos jeunes générations qu’il y a des erreurs à ne pas reproduire. André DOUARD, Président de la fédération des chasseurs d’Ille et Vilaine Illustrations possibles à partir de sa présentation à Saint Malo : Photos 5, 7 et Page 10 ainsi que le graphique page 11