lumiere turquoise

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lumiere turquoise
LUMIERE TURQUOISE
N°59 - Mars 2015
Editorial
Sommaire
Editorial…………………..……………………………….…………p. 1
Approbation du projet de construction de la
centrale nucléaire de Sinop……………………….……p. 2
Le tourisme d’affaires en
Turquie….………………………………………………….…p. 2 - 4
Le secteur du transport
ferroviaire.……………………………………………......p. 4 - 5
Pendant que la croissance de l’économie française redémarre, et
que les réformes dans notre pays se poursuivent (vote de la Loi
Macron notamment), des évolutions positives peuvent
également être enregistrées dans la relation économique francoturque.
En particulier, l'accord officiel du Parlement turc pour le projet
de construction d'une centrale nucléaire à proximité de Sinop,
sur la côte turque de la Mer Noire, est intervenu dernièrement.
Ce projet est développé par un consortium international francojapono-turc comprenant une grande entreprise française.
D’autres entreprises tricolores devraient pouvoir apporter leur
concours à la réalisation de ce grand projet.
La responsabilité sociale des entreprises et
l'investissement socialement
responsable………………………………………………..p. 5 - 6
Je suis du reste frappé par le potentiel de resserrement des liens
entre firmes françaises et turques.
Coopération franco-turque dans le domaine des
Indications géographiques (IG)………………..........p. 7
Le 16 mars, l’Ambassadeur a présidé à Izmir une réunion de la
section des Conseillers du Commerce Extérieur Français ; cette
réunion était consacrée au secteur financier en Turquie, dans
lequel plusieurs entreprises françaises obtiennent de bons
résultats ; trois nouveaux membres viennent de rejoindre cette
section, auxquels j’adresse les félicitations du Service
Economique Régional ; ce fut l’occasion de visiter une
performante usine française, dirigée par un de nos compatriotes.
Cette ville, qui a été également choisie par d’autres belles
entreprises françaises, offre des opportunités pour d’autres
encore.
Organigramme du SER…….....................................p. 8
Données conjoncturelles de la Turquie .….p. 9 - 10
J’ai également participé à la réunion du 3 avril 2015, organisée
par le MEDEF International (avec le Président de DEIK et
l’Ambassadeur de Turquie), à l'occasion de la visite à Paris du
Vice-ministre de l'économie. M. Adnan Yildirim était
accompagné de divers représentants d’entreprises turques.
Après son exposé très positif sur le niveau atteint par nos
échanges
commerciaux,
investissements
croisés
et
coopérations, des échanges intéressants sont intervenus avec les
nombreux représentants des entreprises françaises présentes.
M. Jean Lemierre, président du Conseil de chefs d'entreprises
France Turquie de MEDEF International, a conclu sur le succès
visible des partenariats actuels, et la possibilité manifeste d’en
nouer de nouveaux, notamment dans le secteur des services.
De nombreuses opérations ou activités auront lieu ce printemps
dans plusieurs villes de Turquie, qui permettront j’espère de faire
avancer ces partenariats.
Sylvain Berger
Ambassade de France en Turquie – Service économique régional d’Ankara
1
Approbation du projet de construction
de la centrale nucléaire de Sinop
Le Parlement turc a approuvé le projet de
construction d’une centrale nucléaire à
proximité de Sinop, dans le Nord de la Turquie.
Ce projet est développé par un consortium
international franco-japonais-turc comprenant
GDF Suez et porte sur la construction d’une
centrale d’une puissance de 4400MW qui
comprend quatre réacteurs. Ceux-ci sont
conçus par une co-entreprise constituée de
Mitsubishi Heavy Industry et d’AREVA. Le
consortium réalise à présent une étude de
faisabilité, comprenant des études géologiques,
des analyses d’impact environnemental et de
risques sismiques afin d’évaluer l’adéquation
du site de construction proposé. Il procèdera
dans un second temps à l’analyse du cadre
financier et contractuel du projet.
Lien vers le communiqué de presse de GDF Suez
Le tourisme d’affaires en Turquie
Le tourisme d’affaires turc, qui a vu le jour en
1995 à travers l’organisation de la Conférence
Habitat II des Nations-Unies, a marqué une très
forte croissance au cours de la dernière décennie
(+250% par rapport à 2003).
Si son importance fait consensus auprès des
autorités étatiques turques, ces dernières
l’inscrivent dans un cadre plus vaste qui vise à
accueillir 60M de touristes générant 60 Mds USD
à l’horizon 2023, année du centenaire de la
République turque.
I.
Un secteur prometteur qui présente
de nombreux atouts
18ème pays organisateur de congrès au niveau
mondial et 10ème au niveau européen, la
Turquie est en 8ème place au niveau mondial
pour les évènements accueillant plus de 500
délégués.
En 2013, le pays a accueilli 3 M touristes de
congrès, rapportant 3 Mds USD (+54% par
rapport à 2009). Si les touristes de congrès ne
génèrent qu’1/10ème des revenus du tourisme
turc (32,3 Mds USD), ils dépensent en moyenne
3 fois plus que les touristes traditionnels. En
outre, avec une croissance annuelle moyenne
de 22,5% (contre 8% en Europe), le tourisme
de congrès turc est prometteur : mis à part ses
atouts historiques et culturels, le pays détient
250 hôtels 5 étoiles avec des capacités
d’hébergement largement suffisantes et
personnel expérimenté.
un
II.
du
Concentration géographique
tourisme d’affaires turc
La Turquie ne détient que 4 villes (Istanbul,
Antalya, Izmir, Ankara) attirant le tourisme
d’affaires international. Ce nombre est
considérablement plus élevé dans la majorité
des grands pays organisateurs de congrès et
salons à travers le monde (10 villes en France,
6 en l’Italie et 6 en Espagne). Parmi ces 4 villes,
Istanbul concentre la majorité des évènements.
En effet, en compétition directe avec les villes
Prague et Vienne, Istanbul génère plus de la
moitié des revenus du tourisme d’affaires turc
(1,7 Mds USD). La ville qui accueille une grande
partie des congrès (146 sur 221) et salons (206
sur 407) du pays a été classée 8ème ville au
niveau mondial, 7ème ville au niveau européen
et 1ère destination accueillant les congrès à
plus de 500 délégués en 2011, 2012, et 2013.
Sur le long terme, la ville qui compte 2
aéroports, 70 musées, 74 hôtels 5 étoiles (70
000 chambres) et 200 centres commerciaux
projette de faire partie des 3 premières villes
européennes et des 5 premières villes
mondiales dans le domaine. A cette fin, de
nouveaux centres ont été inaugurés dans la
ville où les capacités ont triplé en 3 ans.
Antalya, Izmir et Ankara, en revanche, sont
largement moins actives dans le domaine
puisqu’elles occupent respectivement les
103ème, 106ème et 193ème rangs mondiaux.
III.
Un secteur
autorités…
priorisé
par
les
1. Un gouvernement proactif à
l’échelle nationale
Conscientes des retombées économiques du
tourisme d’affaires (dépenses moyennes de
2000 USD pour les touristes d’affaires contre
820 USD pour les touristes traditionnels), les
institutions étatiques turques œuvrent proactivement pour poursuivre l’ascension du
secteur.
L’Etat turc finance la promotion à l’étranger du
tourisme d’affaires turc à travers deux
ministères : le ministère du tourisme
subventionne la promotion à l’étranger des
foires et congrès réalisés sur le sol turc par les
professionnels du secteur de l’évènement ; le
ministère de l’économie soutient quant à lui
les entreprises turques participant aux foires
sectorielles internationales à travers une
Ambassade de France en Turquie – Service économique régional d’Ankara
2
subvention de 50% de leurs frais de
participation.
Le marché des congrès et des salons bénéficie
également d’investissements publics en
matière de transports et d’infrastructures.
Ainsi, au cours de la dernière décennie, le
gouvernement a contribué au secteur, à travers
la rénovation et la construction d’aéroports et
de centres de congrès, l’inauguration de
nouvelles destinations aériennes (Turkish
Airlines a introduit 26 nouvelles villes en
2013) et le développement des transports
publics
(investissements
massifs
des
municipalités).
Enfin, un programme a été établi pour 2023. Il
concerne la création de nouveaux aéroports
ainsi que de nouveaux centres de foires et
congrès (hausse des capacités d’hébergement,
de 1,5M actuellement) dans sept villes. Le
gouvernement prévoit également un plan
d’aménagement du territoire et des services de
transport pour faciliter l’accès aux centres.
Enfin,
il
prépare
des
programmes
universitaires pour former le personnel
d’organisation.
2. Un soutien régulier des institutions
locales
Au niveau local, trois acteurs institutionnels
mènent des actions pour promouvoir la filière :
les chambres de commerce, les mairies et
les bureaux de congrès chargés de la
promotion de la ville à l’international.
Les chambres de commerce et les
municipalités subventionnent des évènements
liés au secteur (sponsorisation de dîners, mise
à disposition de leurs infrastructures pour un
évènement). Elles peuvent également soutenir
des projets de promotion afin d’attirer des
évènements dans leurs villes. A titre d’exemple,
la chambre de commerce et la mairie d’Istanbul
ont initié le projet « Istanbul, ville
internationale de congrès », qui vise à mettre
en avant les infrastructures de la ville
(capacités d’hébergement, capacités d’accueil,
services de transport) au cours d’évènements
réalisés à l’étranger (dîners, films de
promotion, kits publicitaires).
IV.
…qui manquent de stratégie et de
coordination
1. Une multitude d’acteurs à statuts
distincts et l’absence d’une stratégie
nationale
Les autorités turques sont nombreuses à
s’occuper du tourisme d’affaires. Cependant,
inscrite dans un cadre plus vaste englobant le
tourisme dans sa totalité, la filière ne
bénéficie pas d’une stratégie propre, d’où un
manque de coordination des acteurs. Le centre
« Ephesus Convention Center » par exemple,
qui constitue le plus grand centre de Turquie
(capacité d’accueil de 12.000 délégués), a été
inauguré par le gouvernement en 2013 à
Kusadasi, dans la province d’Izmir. La
légitimité de l’investissement est toutefois
questionnée
:
le
centre
étant
géographiquement isolé et la région manquant
de structures d’hébergement et de vols directs
à partir des principales capitales mondiales.
2. Une législation qui bloque la
coordination entre les entités
chargées du domaine
Tout d’abord, la diversité des statuts
juridiques des entités impliquées dans le
secteur entrave leur coordination. Répartis
dans 4 villes du pays, les bureaux de congrès
turcs, qui ont pour mission de promouvoir la
filière en Turquie et à l’international,
détiennent chacun un statut juridique distinct :
semi-public à Istanbul ; organisation à but nonlucratif à Antalya ; entité privée à Izmir ;
rattaché à la chambre de commerce à Ankara.
Si les représentants du secteur soulignent la
nécessité de créer un bureau de tourisme
national fédérant l’ensemble de ces bureaux
sous un même toit, à l’exemple de l’Autriche, le
projet n’est pas dans l’actualité du
gouvernement turc qui fait une très brève
mention de la filière dans sa stratégie nationale
du tourisme.
Ensuite, la législation diffère pour les foires
et les congrès, ce qui altère d’autant plus le
travail de coordination entre entités chargées
de ces deux domaines. Très réglementée, la
filière des salons relève de la compétence de
l’Union des chambres de commerce,
d’industrie et des bourses de commerce
(TOBB), qui est chargée de fixer les conditions
d’organisation des salons qui ont lieu dans le
pays (évaluation des demandes, thèmes,
calendrier, octroie des licences et des
autorisations). En revanche, aucun statut
spécifique n’existe pour la filière des congrès,
qui relève par défaut des ministères du
tourisme (pour l’octroi des permis de gestion
des centres) et de l’économie (à titre
d’entreprises privées).
Ambassade de France en Turquie – Service économique régional d’Ankara
3
3. Un secteur peu structuré au niveau
associatif
Peu d’associations sont spécifiquement
dédiées au secteur du tourisme d’affaires en
Turquie. La majorité d’entre elles représentent
les professionnels du tourisme (gestionnaires
d’hôtels et agences de voyages) et concernent
le tourisme dans sa globalité.
Les professionnels de salons sont représentés
à
travers
l’association
turque
des
organisateurs de foires (TFYF). Peu active, elle
ne représente que 28 des 148 organisateurs de
foires du pays. La filière des congrès est quant
à elle peu représentée au niveau associatif. La
Turquie est certes le 4ème plus grand membre
d’ICCA (Association internationale des
congrès) en nombre d’adhérents, avec 46
membres dont 40 compagnies privées.
Cependant, contrairement au cas de l’UNIMEV
(l’Union française des métiers de l’évènement)
en France, la filière ne dispose pas d’une
fédération officielle et, à défaut, est
représentée depuis 2010 par la TURSAB
(association des agences de voyages turques) à
travers un comité chargé des congrès, peu actif,
et qui comprend 70 membres.
Le secteur du transport ferroviaire en
Turquie
L’extension des réseaux de transport ferroviaire
est aujourd'hui un facteur déterminant du
développement de la Turquie (tant à l’échelle
nationale que municipale), de son intégration
dans l'espace européen et de l’accroissement de
ses relations avec ses voisins. Dans un
environnement budgétaire contraint, le secteur
des transports dans son ensemble arrive en tête
du programme national d’investissement public.
I.
La
modernisation
et
le
développement du réseau ferré
national turc deviennent une
priorité
La modernisation et le développement du
réseau ferré turc (11 000 km) sont devenus
une priorité en termes d’investissement du
Ministère des Transports avec une enveloppe
estimée à plus de 23 Mds € jusqu’en 2023. Ce
programme d’investissements attire de
nombreux industriels étrangers. Il devrait
également permettre de corriger la domination
quasi-totale de la route pour le transport des
passagers et des marchandises, l’objectif pour
2023 étant de porter la part du transport
ferroviaire à 15% pour le fret (aujourd’hui
5%) et 10% pour les passagers (aujourd’hui
2,5%).
La Turquie ambitionne dans une première
phase de créer 10.000 kms supplémentaires
de voies ferrées à grande vitesse et 4.000
kms
de
voies
supplémentaires
conventionnelles, de disposer de 8.000 kms de
voies électrifiées avec signalisation et de créer
de nouveaux terminaux pour les trains à
grande vitesse.
Il existe aujourd’hui environ 1.100 kms de
voies à grande vitesse en Turquie aujourd’hui
(Ankara-Eskişehir, Eskişehir-Konya, KonyaAnkara et Eskisehir – Istanbul, qui représente
le deuxième tronçon de la ligne AnkaraIstanbul). Ce réseau atteindra les 2.500 kms
avec la mise en opération des lignes Ankara –
Sivas, Ankara – Izmir, Sivas Erzincan et
Bandirma – Bursa prévue d’ici 2017. A
l’horizon 2023, plus de 16 lignes à grandes
vitesse seront opérationnelles selon les
autorités turques.
Au cours d’une deuxième phase allant de 2024
à 2035, le gouvernement a programmé la
construction de 3.000 kms de LGV et 1.000 kms
de voies conventionnelles supplémentaires.
L’investissement total pour les infrastructures
de transport ferroviaire sur cette période est
estimé à 20 Mds USD.
Plus de 43 Mds USD d’investissements sont
donc annoncés à horizon 2035.
II.
Le programme de développement
du réseau entraîne de fait l’achat de
matériels
Ce programme de développement du réseau
entraîne de fait l’achat de matériels. Les TCDD
(Chemins de fers de la République de Turquie)
prévoient l’acquisition de près de 200
rames de trains à très grande vitesse
jusqu’à 2023. Les chemins de fer turcs
souhaitent par ailleurs engager un programme
d’acquisition de 80 rames supplémentaires à
grande vitesse (2,2 Md€).
Parallèlement
à
ce
programme,
le
gouvernement turc ambitionne la production
de trains nationaux. Cet objectif coordonné
par les TCDD et fixé pour 2023 sera mis en
œuvre par les trois filiales des TCDD : Tulomsas
pour la grande vitesse, Tuvasas pour les trains
diesel et électriques et Tudemses pour les
trains de fret. Des groupes de travail réunissant
des acteurs publics et privés tels que
Ambassade de France en Turquie – Service économique régional d’Ankara
4
l’Université technique d’Istanbul, le Centre de
Recherche Technologique et Scientifique
Tübitak, Aselsan et différents pôles de
compétitivité du secteur ont été initiés.
III.
La réforme des chemins de fer turcs
est engagée
La loi sur la libéralisation des chemins de
fer turcs a été adoptée le 25 avril 2013. Cette
réforme permet de dissocier les activités «
exploitation » et « infrastructures » et donne le
droit au secteur privé d’exploiter le réseau
public. TCDD, tout en gardant la même
dénomination, connaîtra une réorganisation
qui lui permettra d’assurer le rôle de
gestionnaire des infrastructures.
TCDD
sera
l’unique
exploitant
des
infrastructures du réseau public. Le Ministère
des Transports assurera le financement des
investissements
d’infrastructures
(construction de lignes à grande vitesse et
conventionnelles,
modernisation
et
réhabilitation
des
lignes
existantes…)
programmés par TCDD. Les entreprises
privées devront obtenir l’autorisation du
Ministère des Transports pour la construction
de nouvelles lignes et leur exploitation ainsi
que pour l’exploitation de trains sur le réseau
national.
Dans le cas de constructions de nouvelles
infrastructures par des entreprises privées,
l’expropriation, dont le coût sera assumé par
ces dernières, sera conduite par l’Etat.
L’entreprise privée aura un droit d’utilisation
de l’infrastructure sur une période de 49 ans à
l’issue de laquelle celle-ci sera réintégrée au
réseau national.
IV.
Les projets de réseaux de transports
ferroviaires urbains se multiplient
Le développement de réseaux de transports
urbains dans les grandes villes de Turquie n’a
pas suivi la forte croissance urbaine de ces
dernières années. Istanbul, avec près de 15
millions d’habitants, ne dispose que de 3 lignes
de métro et 3 lignes de tramway. Les
principales villes de Turquie ont donc engagé
des projets de construction et/ou d’extension
de métros, tramway, etc. Actuellement 12 villes
sont équipées avec des systèmes de métro, de
LTR ou de tramway, et une quinzaine de villes
souhaite s’équiper de systèmes de tramway. En
outre, nombre des réseaux existants doivent
être étendus à commencer par ceux des
grandes villes turques : Istanbul, Ankara,
Izmir, Bursa.
S’agissant des municipalités, le transport
urbain arrive en tête des secteurs clés par le
nombre de projets, le volume et le besoin en
financement. A titre d’exemple, le programme
d’investissements
de
la
municipalité
métropolitaine d’Istanbul est de 3,2 Mds TRY
pour 2013 et les projets de transports
représentent
plus de la moitié de ce
programme avec une part très importante pour
les projets de métro.
V.
Le projet Marmaray : un exemple
d’intégration du transport urbain /
inter-urbain / ligne à grande vitesse
Le projet Marmaray est un projet de voie ferrée
reliant les parties européenne et asiatique
d'Istanbul via le Bosphore (76 km de voie dont
12 km de tunnel). La première phase, qui
consiste en un tronçon souterrain et immergé
(14 kms dont 1,5 km immergé) comprenant un
« double tube » ainsi que trois stations de part
et d’autre du Bosphore, a été inaugurée fin
2013. Les travaux de la deuxième phase, c’està-dire la connexion du tunnel avec le réseau de
banlieue ferroviaire, sont en cours. Ce projet
qui sera in fine intégré à la ligne à grande
vitesse Ankara - Istanbul, ne devrait être
opérationnel qu’à partir de 2016.
La responsabilité sociale des
entreprises et l'investissement
socialement responsable en Turquie
En Turquie, les activités nationales et
internationales en matière de la Responsabilité
Sociale des Entreprises (RSE) et de
l'Investissement Socialement Responsable (ISE)
sont menées et développées principalement par
les organisations non-gouvernementales et par
les entreprises, avec l’appui des organismes
européens et internationaux. Les problèmes
structurels du marché de travail constituent les
principaux freins à l’égard du développement de
la RSE en Turquie.
I.
Deux associations principales sont
en charge du développement de la
RSE et de l’ISE en Turquie
L’Association turque de la responsabilité
sociale des entreprises (KSSD), créée en 2005
et membre de l’Union européenne de la RSE
Ambassade de France en Turquie – Service économique régional d’Ankara
5
(CSR Europe) depuis 2008, est un des
principaux organismes en charge de la
promotion de la RSE en Turquie. Elle réunit les
entreprises, les ONG, les universités et
représentants du secteur public, publie des
rapports et organise des campagnes de
sensibilisation ainsi que des salons.
L’Association du monde des affaires et du
développement durable (SKD), créée en
2004, est l’acteur clé en matière d’ISE. Il réunit,
pour sa part, seulement les entreprises
respectant certains critères de développement
durable. Depuis sa création, la SKD est le
représentant régional de World Business
Council
for
Sustainable
Development
(WBCSD). La SKD a actuellement 55 adhérents
environ. LAFARGE Turquie est parmi les sept
membres fondateurs de cette association.
II.
Les acteurs du secteur
l’évaluation de leurs actions
et
On constate généralement que les activités de
RSE concernent davantage les grandes
entreprises, localisées à Istanbul et dans les
régions de l’Ouest de la Turquie.
Les grands groupes turcs et étrangers
impliqués dans ce domaine sont les suivants :
Dogus, Yildiz, Koç, Sabanci, Limak ; les banques
Isbank, Akbank, Yapi Kredi, Garanti ; KPMG,
Deloitte, L’Oréal, IBM, Pepsi, Coca-Cola,
Vodafone, Renault, Allianz, Mercedes-Benz.
Leurs actions concernent la participation des
femmes à la force de travail, la scolarisation
des filles, l’afforestation, le développement
des villages, les droits de l’homme,
l’amélioration de la vie des personnes
handicapées, etc.
Les projets concernant l’environnement sont
évalués séparément en raison de la
réglementation nationale et de l’obligation de
conformité avec les normes communautaires.
Par ailleurs, en novembre 2014, la Bourse
d'Istanbul a commencé à calculer un index de
"développent durable" qui permet de
comparer les performances des entreprises en
termes d’impact environnemental et de qualité
de gestion d'entreprise. La Bourse d'Istanbul
est parmi les trois premières bourses ayant
signé le Pacte Mondial des Nations unies,
dans lequel des entreprises s’engagent à
respecter des principes universellement
acceptés concernant les droits de l’homme, les
normes du travail, l’environnement et la lutte
contre la corruption.
III.
Les dispositifs règlementaires sont
de plusieurs d’ordres
Il n’existe pas en Turquie de cadre
règlementaire spécifique concernant la
RSE. Cependant, des sujets relatifs à la RSE
(protection des salariés, de l’environnement,
des droits de l’homme ; la lutte contre la
discrimination…)
sont
règlementés
séparément par plusieurs lois : la Constitution,
le Code du travail, la loi sur la protection de
l’environnement, la loi sur l’utilisation des
sources d’énergie, etc. Par ailleurs, en vue de du
processus d’adhésion à l’UE, la réglementation
turque se conforme graduellement à l’acquis
européen au travers des chapitres concernés :
politique sociale et emploi (chapitre 19),
appareil judiciaire et droits fondamentaux
(chapitre 23), justice, liberté et sécurité
(chapitre 24), environnement (chapitre 27)
etc.
IV.
Les problèmes structurels du
marché de travail constituent les
obstacles principaux pour le
développement de la RSE
Selon le rapport annuel de la KSSD, les organes
gouvernementaux reconnaissent que la mise
en œuvre de la RSE est insuffisante en
Turquie. Cela s’explique notamment par les
problèmes structurels du marché du travail
:
certains
secteurs
d’activités
sont
marginalisés, le niveau élevé de l’emploi
informel, la notion prégnante de « femme au
foyer », la main d'œuvre familiale, le système
traditionnel d’apprentissage, le travail des
enfants… Selon les estimations, 80% de la
population
turque
serait
étroitement
concernée par au moins un de ces facteurs.
Malgré la sensibilisation des grandes
entreprises et, dans une certaine mesure, de la
société turque en matière de la RSE, la mise en
œuvre des mesures de RSE reste encore
embryonnaire ; d’où la nécessité d’une
application efficace du code du travail en
Turquie.
Ambassade de France en Turquie – Service économique régional d’Ankara
6
Coopération franco-turque dans le
domaine des Indications
géographiques (IG)
Dans le cadre du 11ème Comité technique
agricole qui s’est tenu à Ankara le 10 avril 2014,
la France et la Turquie ont décidé de collaborer
dans le domaine des indications géographiques.
système, en vue d’une reconnaissance accrue
permettant d’en optimiser la valeur
économique. Comme la France avec l’INAO
(Institut national de l’origine et de la qualité),
la Turquie dispose d’un organisme national, le
TPE (Institut turc des brevets) en charge de
procéder à l’inscription et à la valorisation
économique des IG.
A la demande de la Turquie, une mission
française d’experts, notamment du Ministère
de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la
forêt et de l’INAO, s’est rendue à Ankara du 16
au 18 mars 2015. Après avoir rencontré en
bilatéral des représentants du TPE, du MAAE et
de la Délégation de l’Union Européenne (DUE),
la mission a participé à un séminaire « Les IG,
regards croisés franco-turcs » ainsi qu’à une
réunion de synthèse organisée au sein du TPE.
Une indication géographique (IG) est un
signe utilisé sur des produits qui ont une
origine géographique précise et possèdent des
qualités, une notoriété ou des caractères
essentiellement dus à ce lieu d’origine. La
plupart du temps, une indication géographique
contient le nom du lieu d’origine des produits.
Les produits agricoles ont généralement des
qualités qui découlent de leur lieu de
production et sont influencés par des facteurs
géographiques locaux déterminés, tels que le
climat et le sol. Ainsi, sont répertoriés en
France des produits aussi variés que le Brie de
Meaux, le Chabichou du Poitou, le Chasselas de
Moissac, la Noix de Grenoble, le Coco de
Paimpol, la Saucisse de Morteau ou encore les
Prés-salés du Mont Saint-Michel.
La Turquie dispose d’un certain nombre
d’atouts structurels : le potentiel agricole
existe et les structures administratives sont là ;
la demande nationale est croissante en
termes de qualité et de traçabilité des produits
; des fonds peuvent être mobilisés afin de
dynamiser le dispositif, notamment à travers le
programme européen de pré-adhésion IPARD
ou encore les jumelages institutionnels
européens. Cependant, des handicaps
structurels existent aussi en Turquie : peu de
traçabilité des produits (absence de logos
spécifiques), inscriptions parfois fantaisistes,
pas de véritable organisation des producteurs,
faiblesse des contrôles internes et externes des
produits, risques forts d’usurpation et de
détournement des produits.
Mais la Turquie n’est pas en reste avec les
oranges de Finike, les bananes d’Anamur, les
kebabs d’Adana, le Kadayif de Diyarbakir, les
pommes d’Amasya ou le Baklava d’Antep.
La Turquie, grand pays agricole, dispose ainsi
d’un système d’IG, avec 180 indications
enregistrées, 230 en cours d’inscription, 1
reconnue par l’Union Européenne et 4 en
demande de reconnaissance UE (l’abricot de
Malatya, la figue d’Aydin, le pastirma et le
sucuk d’Afyon). Actuellement, le Ministère de
l’alimentation, de l’agriculture et de l’élevage
(MAAE) a été chargé de revoir le dispositif des
IG, notamment à travers leurs modalités
d’inscription, de reconnaissance et de contrôle.
Conscient de la valeur des IG comme outil de
développement local, il souhaite s’inspirer de
l’expérience française, afin d’améliorer ses
dispositions législatives et dynamiser le
Sur la base d’un diagnostic partagé, les deux
parties ont décidé de monter un programme
de coopération technique, à travers un
programme de visites, financées en partie sur
fonds TAIEX afin de construire une feuille de
route qui sera proposée à la validation du
12ème Comité technique agricole franco-turc
(deuxième semestre 2015).
Ambassade de France en Turquie – Service économique régional d’Ankara
7
Organigramme du Service Economique de l’Ambassade de France en Turquie
Monsieur Sylvain BERGER
Chef du SER d'Ankara - Turquie
Téléphone : +90.312.405.49.19
Courriel : [email protected]
Madame Fatma ÖZ SARAY
Assistante du Chef du SER d'Ankara
Téléphone : +90.312.405.49.19
Courriel : [email protected]
Pôle économique et financier
Pôle Energie-Transport-Environnement
Pôle Agriculture et Industries
agro-alimentaires
Monsieur Eric PLAISANT
Madame Danièle SCALISI
Monsieur Pierre AUTISSIER
Adjoint du Chef du SER d'Ankara Conseiller Financier
Conseiller en développement durable
Conseiller pour les affaires agricoles
Téléphone : +90.312.405.49.30
Téléphone : +90.312.405.49.27
Téléphone : +90.312.405.49.23
Courriel : [email protected]
Courriel : [email protected]
Courriel : [email protected]
Monsieur Ahmet M. AYDOGDU
Madame Kadriye BAYSAL
Monsieur Serdar KABAKCIOGLU
Attaché Financier
Attachée sectorielle
Attaché sectoriel
Téléphone : +90.312.405.49.22
Téléphone : +90.312.405.49.29
Téléphone : +90.312.405.40.42
Courriel : [email protected]
Courriel : [email protected]
Courriel : serdar.kabakcioglugtresor.gouv.fr
VIA Attachée Economique
Pôle régional à Istanbul
Pôle régional à Izmir
Téléphone : +90.312.405.49.20
Monsieur Jean-Luc VIETTE
Madame Zeliha TOPRAK
Courriel : [email protected]
Délégué du Chef du Service économique
régional à Istanbul
Déléguée du Chef du service
économique régional à Izmir
Téléphone : +90.212.251.98.77
Téléphone : +90.232.421.42.34
Courriel : [email protected]
Madame Melisa ATASI
Courriel : [email protected]
Madame Céline HERICHER
Adjointe au Délégué
Téléphone : +90.212.251.98.77
Courriel : [email protected]
A noter que les locaux du SER d’Ankara accueillent également le Service nucléaire de l’Ambassade (Monsieur Gérard COGNET,
Conseiller nucléaire [email protected] et Monsieur Hadrien LAVAUX, VIA Attaché nucléaire [email protected]) et la
représentation de l’AFD à Ankara (Monsieur Ziya Murat ULKER, Chargé de projets [email protected] )
Ambassade de France en Turquie – Service économique régional d’Ankara
8
Données générales Turquie :
Superficie : 779 452 km²
Population : 77,6 millions d’habitants (2014)
Régime politique : République parlementaire
Parti au pouvoir : AKP
Président de la République : M. R. Tayyip
ERDOĞAN
Premier ministre : M. Ahmet DAVUTOGLU
Vice Pm chargé de la coordination économique: M.
Ali BABACAN
Ministre des Finances : M. Mehmet ŞIMŞEK
Ministre de l’Economie: M. Nihat ZEYBEKCI
PIB : 821 Mds USD (2013) ; 800 Mds USD (2014)
Données conjoncturelles Turquie :
Monnaie : livre turque (TRY)
Au 31/03/2015 :
1 EUR = 2,8309 TRY
1 USD = 2,6102 TRY
Taux d’inflation annuel : 8,17% (2014), 7,40% (2013)
Dette publique : 532,0 Mds TRY (2012) ; 585,7 Mds TRY
(2013) ; 611,9 Mds TRY (2014)
Balance des opérations courantes : -48,5 Mds USD (2012) ;
-65,0 Mds USD (2013) ; -45,8 Mds USD (2014)
Importations : 236,5 Mds USD (2012) ; 251,6 Mds USD
(2013) ; 232,6 Mds USD (2014)
Exportations : 152,6 Mds USD (2012) ; 151,8 Mds USD
(2013) ; 169,0 Mds USD (2014)
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informations exactes et à jour, et corrigera, dans la mesure du
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peut en aucun cas être tenue responsable de l’utilisation et de
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Iran Caddesi, Karum Is Merkezi n°21, Asansör E,
n°444, Kat.6, Kavaklidere
Ankara 06680, TURQUIE
Directeur de la publication : Sylvain BERGER
[email protected]
Rédacteurs :
Sylvain BERGER, Melisa ATASI, Jean-Luc VIETTE,
Kadriye BAYSAL, Ahmet AYDOGDU, Pierre
AUTISSIER
Version du 9 avril 2015
9
CONJONCTURE 2014-2015
INDICATEURS INTERNES
INDUSTRIE
Mars 14
Indice de la production industrielle (2010=100)
Taux d'utilisation des capacités de production (%)
Avr 14
Mai 14
Juin 14
Juil 14
Août 14
Sept 14
Oct 14
Nov 14
Dec 14
120,9
120,5
122,6
121,9
117,2
114,9
129,0
116,7
125,5
130,3
73,1
74,4
74,4
75,3
74,9
74,7
74,4
74,9
74,5
74,4
Janv 15
Févr 15
Mars 15
112,3
ND
ND
74,6
74,1
73,9
CHOMAGE
Taux de chômage (%)
9,7
9,1
8,8
9,0
9,8
10,1
10,5
10,4
10,7
10,9
ND
ND
ND
2 747
2 579
2 551
2 579
2 867
2 944
3 064
3 095
3 096
3 145
ND
ND
ND
Evolution Indice des prix à la consommation (mensuelle)
1,13
1,34
0,40
0,31
0,45
0,09
0,14
1,90
0,18
0,44
1,10
0,71
ND
Glissement annuel
8,39
9,38
9,66
9,16
9,31
9,54
8,86
8,96
9,15
8,17
1,10
1,82
ND
Nombre de chômeurs (milliers)
INFLATION (%)
Evolution Indice des prix à la production (mensuelle)
0,74
0,09
0,52
0,06
0,73
0,42
0,85
0,92
0,97
0,76
0,33
1,20
ND
12,31
12,98
11,28
9,75
9,46
9,88
9,84
10,10
8,36
6,36
0,33
1,53
ND
105 988
109 108
110 423
113 442
112 398
113 326
111 401
112 710
113 160
106 907
5,5
5,6
5,6
5,7
5,6
5,7
5,4
5,8
5,2
4,8
1 EUR = TRL (au dernier jour du mois)
3,0072
2,9350
2,8476
2,8919
2,8135
2,8528
2,8914
2,7902
2,7644
1 USD = TRL (au dernier jour du mois)
2,1898
2,1180
2,0922
2,1234
2,0919
2,1619
2,2789
2,2171
2,2149
Dette publique domestique
409,0
409,4
412,4
408,4
408,2
407,4
408,2
411,0
Dette publique extérieure
189,2
185,9
182,3
185,3
181,9
185,9
194,9
189,1
Stock de la dette publique
598,2
595,3
594,7
593,7
590,1
593,4
603,1
600,1
Glissement annuel
BANQUE CENTRALE
BC Réserves en devises (MUSD)
en mois d'importations
109 640
ND
ND
6,6
ND
ND
2,8207
2,7397
2,8137
2,8309
2,3189
2,4176
2,4786
2,6102
413,6
414,6
416,9
421,2
ND
189,8
197,3
204,2
211,2
ND
603,4
611,9
621,2
632,5
ND
TAUX DE CHANGE
INDICATEURS DE LA DETTE (Mds TRL)
Dette publique totale / PIB (%)
35,8
-
-
34,5
-
-
34,1
-
-
34,6
-
-
ND
388,0
-
-
401,7
-
-
396,8
-
-
402,4
-
-
ND
Dette externe totale / PIB (%)
48,0
-
-
50,4
-
-
49,6
-
-
50,3
-
-
ND
Service de la dette externe / Exportations (%)
33,1
-
-
32,4
-
-
31,0
-
-
30,7
-
-
Dette externe publique et privée (Mds USD)
27,1
INDICATEURS EXTERNES
ECHANGES MUSD
Balance courante (cumul depuis 1er janv)
-
Exportations (cumul depuis 1er janv)
Cumul N / N-1
Importations (cumul depuis 1er janv)
Cumul N / N-1
Balance commerciale (cumul depuis 1er janv)
-
11 675
-
16 570
-
20 171
-
24 300
-
26 614
-
28 758
-
31 045
-
33 080
-
38 716
-
45 836
42 954
57 234
71 841
85 569
99 988
112 579
127 226
140 990
155 008
169 028
9,2%
8,5%
7,1%
6,7%
6,5%
6,5%
6,4%
6,4%
4,9%
4,4%
55 000
74 859
94 943
114 933
134 135
152 949
172 646
191 079
211 681
232 613
-2,7%
-4,4%
-5,6%
-4,8%
-6,0%
-4,6%
-4,2%
-4,0%
-3,6%
-3,7%
12 046
-
17 625
-
5 228
23 102
-
-
-
-
-
-
1 493
-
2 776
-
10 005
-
13 743
-
12 250
-
13 479
-
15 441
-
18 644
Prêts (cumul depuis 1er janv)
1 958
-
2 770
-
5 923
-
5 352
-
1 363
-
6 857
-
6 983
-
9 975
-
17 649
Recettes brutes du Tourisme (cumul depuis 1er janv)
4 045
Ambassade de France en Turquie – Service économique régional d’Ankara
23 036
10 043
56 673
-
19 383
9 343
50 089
2 729
15 055
8 546
45 420
Investissements de Portefeuille (cumul depuis 1er janv)
11 813
7 956
40 370
4 278
8 583
6 986
34 147
IDE bruts (cumul depuis 1er janv)
5 857
5 921
29 364
26 563
-
10 947
28 431
63 585
-
2 002
13 359
0,56%
ND
33 563
-13,9%
2 563
ND
-9,6%
15 922
-
ND
24 587
-6,5%
-
8 976
ND
ND
ND
ND
12 530
1 791
ND
ND
-
19 987
1 613
ND
ND
-
17 720
3 848
ND
ND
29 552
1 424
ND
ND
10