Montréal - Mediafilm
Transcription
Montréal - Mediafilm
Montréal Changer ACCUEIL SOCIÉTÉ MUSIQUE CINÉMA SCÈNE ARTS VISUELS LIVRES CHRONIQUES BLOGUES VOIR LA VIE RESTOS GASTRONOMIE CONCOURS SOMMAIRE NOUVELLES SURVOLS ET ENTREVUES CRITIQUES PRIMEURS HORAIRE CINÉMA GUIDE FILMS Accueil › Cinéma › Sébastien Pilote et Gabriel Arcand / Le démantèlement : Le sacrifice d’un père Sébastien Pilote et Gabriel Arcand / Le démantèlement BIENTÔT EN SALLE NOUVEAUTÉS DVD INFOLETTRES Courriel S'inscrire Le sacrifice d’un père 14 NOVEMBRE 2013 par MANON DUMAIS Commentaire + Basculer Tweeter 1 0 Démantèlement, Le Sébastien Pilote: «Je crois que Le démantèlement est un film plus grand public et plus accessible que Le vendeur.» Six mois après avoir été chaleureusement accueilli à la Semaine de la critique, où il a remporté le prix de la Société des auteurs et compositeurs dramatiques, Le démantèlement, magnifique film de Sébastien Pilote mettant en scène le remarquable Gabriel Arcand, atterrit enfin sur nos écrans. Bien que Le démantèlement ne soit que le deuxième long métrage de Sébastien Pilote, force est d’admettre que celui-ci a non seulement un don pour la mise en scène, mais qu’il s’avère aussi doué pour signer de bouleversants portraits de pères. Rappelons le père chômeur (André Bouchard) du court métrage Dust Bowl Ha! Ha! et ce beau parleur qu’interprétait Gilbert Sicotte dans Le vendeur. PIETA Réalisateur Sébastien Pilote Bande annonce + SUR LA FICHE → Le qualifiant de père à l’excès, le Gaby qu’a créé le réalisateur d’Alma en s’inspirant du Roi Lear de Shakespeare (la fille cadette, Sophie Desmarais, incarne d’ailleurs Cordelia) et du Père Goriot de Balzac marquera l’imaginaire tant par l’ampleur du sacrifice auquel il se plie – il vendra ses troupeaux de moutons et sa terre afin d’aider sa fille aînée en instance de divorce (Lucie Laurier) – que par la puissance de son interprète, Gabriel Arcand. «Je voulais faire un mélodrame, confie le cinéaste, je crois que les gens aiment être touchés et qu’ils aiment pleurer au cinéma. J’ai voulu être plus généreux que dans Le vendeur. Je crois que Le démantèlement est un film plus grand public et plus accessible que Le vendeur, qui avait une certaine lenteur et le côté répétitif de la chronique. Là, il y a une certaine lenteur, mais elle est accompagnée d’une montée dramatique. On sent que d’une certaine manière, en se sacrifiant, Gaby se libère de quelque chose, d’où l’effet de feel good, ce qui est assez paradoxal, mais j’aime les paradoxes.» Si noble soit ce rôle de producteur de moutons, l’acteur a pourtant tout tenté pour ne pas en CONCOURS Les 4 soldats À gagner, 1 des 4 DVD du film « Les 4 soldats ». + CONCOURS → hériter: «Quand j’ai rencontré Sébastien Pilote, je lui ai dit que le scénario était excellent et que je lui souhaitais de trouver l’acteur idéal pour ce rôle, admet-il. Je ne le considérais pas pour moi puisque je lis des livres, je travaille dans un théâtre et que je ne connais rien aux moutons. En plus, je m’en allais au Japon pour deux mois afin de tourner Karakara de Claude Gagnon. J’ai suggéré à Sébastien de contacter les gens de la liste que nous avions faite. Je lui ai même suggéré d’aller à Toronto et de faire doubler l’acteur en français!» Western lyrique À son retour d’Asie, Arcand accepte de tourner deux scènes du film avec une caméra vidéo: «Je disais à Sébastien que j’allais devoir rencontrer des producteurs de moutons prêts à me parler de leur vie. Le tiers du film, c’est du documentaire, du travail de bergerie. Il fallait que j’apprenne tout ça, parce que je craignais qu’un vrai éleveur de moutons éclate de rire en me voyant. J’ai alors rencontré deux producteurs de moutons du Lac-Saint-Jean qui sont devenus de vrais amis. Ils ont lu le scénario puis ils m’ont tout appris ce qu’ils pouvaient m’apprendre et ce que je pouvais apprendre.» Bénéficiant de la superbe et lumineuse photographie de Michel La Veaux, Le démantèlement évoque par son souffle lyrique, la majesté de ses paysages et la solitude de son personnage un western contemplatif que n’aurait pas renié Clint Eastwood. «Je me suis inspiré de westerns crépusculaires, explique Sébastien Pilote, des films de Michael Cimino, du côté social de John Ford, de Terrence Malick. Les films qui m’ont le plus marqué sont parfois invisibles: il y a des scènes, des images fortes que j’ai essayé de reproduire en les paraphrasant, comme la scène des mineurs dans How Green Was My Valley ou les cadres dans les cadres de La prisonnière du désert. Je voulais aussi une grande symétrie pour les scènes avec les filles, au risque de rendre le film moins regardable. Le démantèlement est vraiment divisé en deux; si on replie le film sur lui-même, les filles sont situées au même endroit.» Plus chaleureux que l’était Le vendeur, Le démantèlement ne verse pas pour autant dans le pathos ni dans l’exacerbation des sentiments. Ainsi, comme on le retrouve dans le cinéma de Bernard Émond, l’émotion est contenue, mais non moins palpable. «C’est écrit ainsi dans le scénario, Sébastien n’a pas eu à me demander de freiner mes émotions. Ce dont je suis le plus fier, c’est lorsque je me confonds avec les vrais producteurs de moutons de la région qui sont venus faire de la figuration. Le tableau est uniforme: l’acteur ne déteint pas. Je salue d’ailleurs Sophie Lefebvre, costumière géniale, qui a un œil fantastique. On sent vraiment une harmonie dans le film grâce à la mise en scène de Sébastien, la lumière de Michel La Veaux, le montage de Stéphane Lafleur et la musique de Serge Nakauchi Pelletier», conclut avec modestie Gabriel Arcand. Démantèlement, Le Réalisateur : Sébastien Pilote Partagez cette page Basculer Tweeter 1 0