Le Sahel - Nigerdiaspora

Transcription

Le Sahel - Nigerdiaspora
Quelques images du Président Ali Saïbou
NUMERO
8221
JEUDI
3 novembre 2011
150 FCFA
P-2
L’ONEP vous
souhaite une
bonne fête de
Tabaski
Obsèques, hier, du feu Président Ali Saïbou
anciens Présidents de la République
et anciens Chefs d’Etat, Leurs
Excellences Mahamane Ousmane,
Tandja Mamadou et le Général Salou
Djibo. Il y avait coté officiel, les autres
présidents des institutions de la
République, les députés, les membres
du gouvernement et du Corps
diplomatique ainsi que plusieurs personnalités civiles et militaires. Le
corps de l’illustre disparu était exposé
dans un Salon de la Villa Verte où se
trouvaient également les membres de
la famille. Toutes les personnalités de
rang officiel sont venues s’y recueillir
L
e Niger a rendu, hier, un dernier
hommage, à l’ancien Président
de la République, le Général Ali
Saibou, décédé lundi dernier. C’était à
travers la cérémonie de levée de corps
et d’hommage posthume dans la tradition républicaine.
A cette cérémonie, qui a eu lieu à la
Villa Verte, il y avait pour la circonstance, autour du Président de la
République, Chef de l’Etat, SEM.
Mahamadou Issoufou, le Président de
l’Assemblée nationale, SEM. Hama
Amadou, le Premier ministre, Chef du
gouvernement, SE M. Brigi Rafini ; les
Kader Amadou/ONEP
Le Niger rend un dernier
hommage à l’ancien
Président de la République
Les officiels devant la dépouille mortelle à la Villa Verte
et présenter les condoléances aux
Mahamadou et dont nous publions
membres de la famille. La peine et la
ci-dessous l’intégralité. La deuxième
douleur des uns et des autres étaient
phase des obsèques a eu lieu à
perceptibles à cette cérémonie mortuDingazi Banda village natal du
aire. Puis, la dépouille mortelle, recouGénéral Ali Saibou ou il a été inhumé.
verte des couleurs nationales et trans(Lire en page 5)
portée par des sous-officiers, a été
Mahaman Bako
exposée pour le besoin de l’oraison
funèbre dite par le ministre de la
Défense nationale, M. Karidio
« Le Niger se souviendra de vous comme ce fils qui a œuvré avec patriotisme pour
son développement et sa prospérité», déclare Elhadj Karidio Mahamadou, ministre de la Défense nationale
Feu Général de Corps d’armée Ali Saïbou,
Mon Général
Vous avez vu le jour vers 1940 à Dingazi
Banda, dans le département de Ouallam.
Admis comme enfant de troupe à l’Ecole
Militaire Préparatoire de Saint Louis, vous
avez été par la suite engagé, volontaire en
1958 pour servir successivement : A Kayes
au Mali en 1959, Kati toujours au Mali en
1960, puis à Niamey en 1961, date à laquelle vous avez été transféré à l’issue de l’indépendance du Niger aux Forces Armées
Nigériennes. En 1962, vous avez suivi à
l’EFORTOM de Fréjus /France, la formation
d’Officier d’Active. En 1970, vous avez suivi
avec succès les stages d’Officier d’Infanterie
à Montpellier en France, puis le cours d’Etat
Major en 1971 à Paris en France. A partir de
cette date, vous servirez successivement à la
4ème CSM de N’guigmi, au CI de Tondibiah,
puis à la 2ème CSM d’Agadez d’où vous
conduirez un des détachements des FAN qui
prendra le pouvoir le 15 avril 1974, et vous
serrez membre du Conseil Militaire Suprême
organe qui présida aux destinées du Niger
jusqu’en 1989. Du 1er décembre 1974 au 23
Novembre 1987, vous avez occupé le prestigieux poste de Chef d’état major général des
Forces Armées Nigériennes, période au
cours de laquelle vos subordonnés retiennent encore de vous le souvenir du Chef
Elh. idrissa Hamani/ONEP
« Mesdames et Messieurs à vos grades
titres et qualités.
Honorables invités :
C’est dans la douleur, que j’ai l’honneur
aujourd’hui en vos noms et au nom du gouvernement de la République de rendre un
dernier hommage au Général de Corps
d’Armée Ali Saibou rappelé à Dieu le 31
octobre 2011 à 13h30 mn.
Elhadj Karidio Mahamadou
affable, toujours à l’écoute de ses hommes,
généreux mais ferme.
Au cours de votre carrière vous avez été
promu : Sous-Lieutenant en 1964,
Lieutenant en 1966, Capitaine en 1971, Chef
de Bataillon en 1975, Lieutenant Colonel en
1981, Colonel en 1985, Général de Brigade
en 1988, Général de division en 1993 et enfin
Général de Corps d’Armée en 1995.
Sur le plan administratif et Politique vous
avez été : Membre du Conseil Militaire
Suprême le 15 avril 1974, vous avez occupé
le poste de ministre de l’économie rurale, du
climat et
de l’aide aux populations.
Cumulativement avec vos fonctions de Chef
d’état major, vous resterez chargé de l’aide
aux populations jusqu’en 1987 ; les populations des zones les plus reculées du Niger
vous connaîtront à cette occasion tant pour
votre disponibilité que pour votre bonté. Votre
contribution à la lutte contre la sécheresse et
la famine vous a fait prendre conscience de
la détresse des personnes en difficulté et a
renforcé votre amour de rendre service à
ceux qui en ont besoin. Le 20 novembre
1987, le destin vous appellera à présider aux
destinées de notre pays à la suite de la disparition tragique du Général Seyni Kountché
et ce, jusqu’au 1er avril 1993, date à laquelle
vous passiez le témoin au Président de la
IIIème République. Depuis le 20 mai 1993
jusqu’à votre dernier souffle ce 31 octobre
2011, vous avez été Grand Chancelier des
Ordres Nationaux.
Chef de l’Etat en 1987, puis Président de
la République en 1989, vous êtes l’antithèse des héros et vous savez que la perfection
n’est pas du domaine de l’humain et qu’il est
important de baser la politique sur le réel.
C’est pourquoi vous avez très vite prôné la
décrispation, et quand le vent de l’est a
atteint les bordures du Sahara, vous avez
vite compris qu’il fallait se plier sans
rompre et vous avez de ce fait évité à votre
peuple des souffrances inutiles. Ainsi,
avez-vous accueilli la tenue de la
Conférence Nationale Souveraine dont
vous avez facilité le déroulement, permettant ainsi le passage en douceur à l’ère
démocratique.
Au cours de votre carrière militaire et
politique vous avez été récipiendaire
des distinctions suivantes : Grand Croix
de l’Ordre National du Niger, Grand
Officier de l’Ordre du Mérite du Niger,
Commandeur de la légion d’honneur
Française, Grand Officier de l’Ordre du
Mérite du Cameroun.
Mon Général, partout où vous avez servi,
vous l’avez fait avec dévouement et désintéressement.
Généreux, vous étiez d’un
accès facile, recevant sans distinction de
condition sociale ou de religion, quiconque
souhaiterait donner un avis ou soumettre une
doléance. Le Niger se souviendra de vous
comme ce fils qui a œuvré avec patriotisme
pour son développement et sa prospérité.
Après des années bien remplies, vous
vous êtes retiré de la scène politique avec
honneur et dignité. Vous laissez derrière
vous deux (2) veuves, 17 orphelins, plusieurs petits fils ainsi que des compagnons
d’armes et amis d’ici et d’ailleurs qui vous
rendent aujourd’hui un dernier hommage.
Reposez en Paix mon Général ! Que la
terre nigérienne que vous aimez tant,
vous soit légère !
Amen !! »
NATION
2
Quelques images du Président Ali Saïbou
Photos : Archives ONEP
Dirigeant trempé de sagesse et démocrate convaincu, le Général Ali Saïbou a
ouvert le Niger à la démocratisation en
jouant la carte de la decrispation
En bon militaire, et soucieux de
l'amélioration des conditions de
vie des Nigériens, il a été sur le
terrain et sur tous les fronts.
Ici, aux magazins de l’OPVN pour s’assurer de la disponibilité des stocks...
... où il a discuté avec les responsables des coopératives de Say.
... avec les partenaires extérieurs, notamment français.
... sur les aménagements hydro-agricoles...
Sur le front de la lutte contre la désertification...
Toujours en contact avec les populations du Niger profond. Ici à Zinder
Jeudi 3 novembre 2011
NATION
3
Funérailles nationales du Feu Général de Corps d’Armée Ali Saïbou à Dingazi Banda
Le Général inhumé dans son village natal
Le Président de la République se recueille devant la dépouille mortelle
de sagesse, et avec une intelligence
politique hors-paire, que l’on ne s’oppose pas avec succès au courant de
l’histoire. Et en disant ce message, il
s’adressait à la fois aux Nigériens, et
je crois surtout à ses compagnons
d’armes, pour qu’ils mesurent que le
changement est inévitable et qu’il
vaudrait mieux l’accompagner, conformément aux intérêts supérieurs
du pays. Les obsèques et les
funérailles nationales sont la preuve
Elh. Idrissa Hamani/ONEP
profondément affligés par le décès
du Général. Mais, en dépit de la
douleur qui les tenaillait, ils ont su
rester dignes, en offrant leur hospitalité légendaire à tous ceux qui ont
effectué le déplacement de Dingazi
Banda pour accompagner le Général
à sa dernière demeure. Dès l’arrivée
de la dépouille mortelle, le rituel des
funérailles a débuté par la prière.
Puis vint le moment de l’inhumation
du Général, dans sa propre maison
De guache à droite , le Général de Corps d’Armée Djibo Salou,
Mahamane Ousmane et Mamadou Tandja, lors de la levée du corps
de Dingazi Banda. A l’issue de l’inhumation, des prières ont encore été
prononcées pour le repos de l’âme
du disparu. A la fin de la cérémonie,
le Président de la République, Chef
de
l’Etat,
SEM.
Issoufou
Mahamadou, le Président de
l’Assemblée nationale, SEM. Hama
Amadou, ainsi que les membres du
éclatante que c’est un grand homme
d’Etat qui vient de disparaître. C’est
un homme politique hors-pair ; car
derrière son côté convivial se cache
une éminence politique à qui, le
Président de la République et tous
les Nigériens rendent aujourd’hui un
hommage exceptionnel. Nous prions
pour que Dieu l’accueille dans son
Jeudi 3 novembre 2011
Prierre pour le repos de l’âme de l’illustre disparu
téressé qui a mis toutes ses vertus à
la disposition de notre peuple. Je
crois que nous avons perdu un grand
homme », a conclu le Général de
Brigade Maï Manga Oumara.
Pour sa part, le Secrétaire général
adjoint du bureau Exécutif National
de l’USTN, M. Amadou Arouna
Maïga, a indiqué que deux faits
majeurs ont marqué le passage au
pouvoir du Général Ali Saïbou. Il
s’agit, a-t-il indiqué de la décrispa-
Kader Amadou/ONEP
paradis éternel. Et nous sommes
convaincus que les démocrates du
Niger et du monde entier se rappelleront de cet homme, militaire de
son Etat, qui a su prouver que la souplesse et le sens de la conciliation
sont les seuls moyens de gouverner
de manière démocratique un peuple.
Je pense que cette leçon politique
qu’il lègue à la postérité est à retenir.
Face aux crises, il faut écouter ce
que veut le peuple, et c’est cela qui
est extrêmement important. Quand
on veut croire qu’à soi tout seul, on
peut être l’intelligence et la lumière
pour un pays, est une erreur politique
grave à ne pas commettre. Quand on
écoute le Général, on se rend
compte que c’est un homme clairvoyant qui vient de s’éteindre. Et
tous les Nigériens lui ont maniement
reconnu ses mérites. Nous prions
pour que notre pays garde le souvenir de cet homme pour que la
postérité en tire de ses enseignements utiles », a indiqué M. Marou
Amadou.
Quant à son compagnon d’arme le
Général Maï Manga Oumara, il a
loué le nationalisme, le patriotisme et
toutes les grandes valeurs morales
et sociales que le défunt Ali Saïbou a
défendu, tout au long de sa carrière
militaire, et dans ses hautes fonctions de l’Etat. « Nous retenons au
niveau de l’Armée que le Général Ali
est quelqu’un qui a su allier un esprit
de cohésion au sein de l’Armée,
avec une rigueur, qui lui ont permis
d’accomplir les missions qui lui sont
confiées. En tant qu’homme d’Etat,
c’est un homme humble, un grand
conciliateur, un homme de paix, un
homme à l’esprit très ouvert vis-à-vis
de ses compatriotes. Il a toujours été
un homme franc, sincère et honnête,
qui a toujours mis en avant l’intérêt
général. C’est un homme désin-
structurel que le FMI et la Banque
mondiale imposaient à nos Etats.
Tout cela a fait que le Niger s’est
retrouvé dans des conditions
extrêmement difficiles au point
même où la souveraineté nationale
était quelque fois menacée. Je
retiens que le Général était un
homme toujours à l’écoute des populations tant urbaines que rurales.
C’est une grande perte pour le Niger
; et c’est pourquoi l’USTN a tenu à
assister à ses obsèques. Et au nom
des travailleurs du Niger, nous adressons à sa famille, ses amis et connaissances nos condoléances les
plus attristées. Que son âme repose
en paix », a confié le Secrétaire
général adjoint de l’USTN.
Quant au chef de cabinet du Général
Ali Saïbou, M. Amadou Hamidou, il
nous a confié que le Général était «
un homme magnifique, affable, gentil
et équitable ». « Ali Saïbou est un
homme juste qui aime toujours parler
de l’unité nationale. Je me rappelle
encore de la Conférence Nationale.
Autour de lui, les gens ont tout fait
pour qu’il empêche à la Conférence
de se tenir comme elle se tenait.
Elh. Idrissa Hamani/ONEP
gouvernement ont tous présenté
leurs condoléances les plus émues à
la famille de Feu Général Ali Saïbou.
En marge de ces funérailles, le ministre de la Justice, Garde des
Sceaux, Porte Parole du gouvernement, M. Marou Amadou a déclaré
que la dimension politique du
Général Ali Saïbou est essentielle et
importante. « Avant même le sommet
de la Baule, il a jugé avec beaucoup
T
outes les populations du village
de Dingazi Banda ainsi que
celles des villages environnants se sont réunis, très tôt le matin
pour la circonstance, dans la vaste
cour de la concession de l’ancien
Président Ali Saïbou. Une pesante
atmosphère de tristesse régnait sur
tout le village. Le chagrin se lisait sur
tous les visages de habitants de la
localité, proches parents du défunt,
Kader Amadou/ONEP
Dingazi Banda, un village situé à 55 kilomètres à l’Est de
Ouallam, au fin fond du Zarmaganda. C’est ce village qui a vu
naître, il y a 71 ans de cela, l’illustre disparu le Général de
Corps d’Armée Ali Saïbou, qui lui sert depuis hier matin, de
dernière demeure. Le Président de la République, Chef de
l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, le Président de
l’Assemblée nationale, SEM. Hama Amadou, le chef de file de
l’opposition, les anciens président et Chef d’Etat, , les
membres du gouvernement, les députés nationaux, les
membres du Corps diplomatique, toute la hiérarchie militaire,
sont allés hier à Dingazi Banda pour rendre un dernier hommage à « l’Homme de la décrispation ».
Une marée humaine a fait le déplacement de Dingazi Banda pour
rendre un dernier hommage au feu Général Ali Saïbou
tion, et du multipartisme. « C’est ainsi
que le 29 juillet 1991, la Conférence
Nationale Souveraine a été ouverte.
Je me rappelle encore d’un passage
de son discours où disait ‘’vous pouvez tout vous dire, mais ayez en tête
l’intérêt supérieur du pays. Essayez
de bâtir quelque chose de bon et de
durable’’. Vous savez, la vie est faite
de haut et de bas. Avec lui, nous
avons connu en tant que travailleurs,
beaucoup de difficultés. Mais, c’était
le contexte qui le justifiait. Puisque, il
y avait le programme d’ajustement
Mais vous l’avez entendu, dire on
n’arrête pas le courant de l’histoire. Il
est très aimable ; et il aime surtout
rendre visite à sa famille à Dingazi et
à Ouallam. Il aime également
partager ses idées et ses moyens
avec les gens », a conclu le chef de
cabinet du défunt, avec une émotion
à peine contenue.
Oumarou Moussa,
envoyé spécial
Le Chef de l’Etat reçoit un message de condoléances
du Président du Faso, SEM. Blaise Compaoré
Suite au décès survenu, lundi dernier, de l’ancien Président de la
République, le Général de Corps d’Armée Ali Saibou, le Président de
la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, continue de
recevoir des messages de condoléances. Le dernier message émane
du Président du Faso, SEM. Blaise Compaoré. Le message est libellé
ainsi qu’il suit :
« Monsieur le Président et cher
frère, c’est avec un profond regret
que j'ai appris l'affligeante nouvelle
qui a touché la famille Saïbou et le
peuple nigérien frère, suite au
décès survenu le 31 octobre 2011
à Niamey, du Général Ali Saïbou,
ancien Président de la République
du Niger. Je rends hommage à ce
grand homme d'Etat attaché aux
valeurs républicaines et qui a
œuvré à la promotion de la démocratie, des libertés individuelles et
collectives, à la modernisation de
l'armée et au développement
socio-économique de son pays.
En
cette
circonstance
douloureuse, je vous fais part,
ainsi qu'à la nation nigérienne tout
entière, au nom du gouvernement
burkinabé, et en mon nom personnel, de mes sincères condoléances. Puisse Allah le TrèsHaut accorder son immense miséricorde au Général Ali, l'accueillir
dans son vaste paradis, le
rétribuer de la meilleure récompense pour ses nobles actions en
faveur de sa patrie et de la sousrégion ouest africaine. En vous
exprimant ma sympathie et ma solidarité dans cette dure épreuve, je
vous réitère mon soutien et vous
prie de croire, Monsieur le
Président et cher frère, en
l'assurance de ma profonde
compassion.»
NATION
A la Primature
5
L
Ibro Youka /ONEP
Le Chef du gouvernement reçoit une
délégation des parlementaires allemands
e Premier ministre, Chef du gouvernement, SEM. Brigi Rafini, a reçu, hier
en audience, une délégation des parlementaires allemands de la
ment. La délégation des élus allemands est conduite par Mme Dagmar Wölrl.
Commission parlementaire de coopération économique au développe-
Le Premier ministre avec la délégation des parlementaires allemands
Droits de l’enfant en Afrique francophone de l’Ouest et du Centre
Les agents des forces de l’ordre formés en la matière
aideront à améliorer l’environnement
protecteur de l’enfant et sa tenue
démontre le caractère multidimensionnel et transversal des questions
des droits et de protection de l’enfant.
Les différentes composantes des
forces de défense et de sécurité constituent des secteurs alliés dans la
protection de l’enfant ayant participé à
diverses activités de sensibilisation
sur les questions de droits de l’enfant
et surtout leur intégration progressive
dans le curricula des écoles de formation. M Isselmou Boukhari a réaffirmé
la disponibilité de l’UNICEF à
accompagner les initiatives des partenaires avant de féliciter les forces de
l’ordre et de sécurité pour leur
engagement en faveur de la protection de l’enfant. Il a invité les autres
secteurs de la vie socio-professionnelle à suivre cet exemple en inté-
Ado Yoiussouf /ONEP
ntervenant après la tenue de la 1ère
rencontre à Cotonou en 2000 et la
2ème en décembre 2010 à
Ouagadougou, cette rencontre qui
regroupe 14 pays africains et Haïti se
veut une occasion pour faire avancer
la réflexion, déjà engagée, pour
mieux intégrer une formation de qualité sur les droits de l’enfant au sein du
cursus des écoles de police et de la
gendarmerie des deux régions. Le
représentant résident adjoint de
l’UNICEF, M Isselmou Boukhari s’est
réjoui de cette rencontre au cours de
laquelle les 70 participants vont
partager leurs connaissances, leurs
expériences sur les outils et les
démarches permettant de renforcer la
formation des agents de la police et
de la gendarmerie pour mieux protéger les enfants. Pour lui, les résultats de cette session de formation
I
Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique,
de la Décentralisation et des Affaires Religieuses, M Abdou Labo,
a présidé, lundi dernier à l’hôtel Ténéré de Niamey, l’ouverture des
travaux du séminaire de formation des forces de l’ordre aux droits
de l’enfant en Afrique de l’ouest et du centre. Cette rencontre
régionale qui se déroulera du 31 octobre au 4 novembre est organisée par le gouvernement en partenariat avec le bureau international des droits des enfants, l’UNICEF et l’organisation internationale de la francophonie (OIF).
Une vue des participants
grant une approche systématique
avant de conclure en plaidant pour
une synergie d’action « c’est donc en
joignant nos efforts que nous pourrons atteindre ce que nous
souhaitons voir se réaliser, c’est à
dire un monde digne des enfants ».
En ouvrant les travaux, le ministre
Abdou Labo a souligné l’importance
qu’accordent les autorités nationales
à la question de la protection de l’enfant. « la protection et la promotion
des droits de l'homme en général et
celles des droits de l'enfant en particulier, constituent une préoccupation
majeure de son Excellence Issoufou
Mahamadou, Président de la
République, Chef de l'Etat et du gouvernement de la 7ème République, a-t-il
indiqué. L’importance s’est matérialisée par la ratification et l’adhésion du
Niger à plusieurs instruments internationaux spécifiques garantissant
des droits aux enfants comme la convention relative aux droits de l'enfant
de 1989 et ses deux protocoles additionnels, celles sur la criminalité
transnationale de 2000, sur l’interdiction des pires formes de travail des
enfants, la charte africaine des droits
et du bien être de l'enfant de 1990.
Parlant du thème de la rencontre, le
ministre d’Etat a dit que le gouvernement ne cesse de déployer des efforts
pour amener les Forces de Défense
et de Sécurité à mieux comprendre et
intérioriser les Droits de l'enfant afin
de garantir efficacement leur promotion, leur respect et leur protection.
C'est ainsi que le gouvernement n'a
ménagé aucun effort pour soutenir et
appuyer les Forces de Défense et de
Sécurité nigériennes dans leur volonté de renforcer les capacités de leur
personnel en partenariat avec les
Organisations internationales, les
organisations non gouvernementales
internationales
et
nationales.
Particulièrement avec l'UNICEF, le
PNUD, Oxfam-Quebec, Save the
Children (Suède), Institut Danois des
Droits de l’Homme et ANDDH,
CONAFE Niger. Le ministre Abdou
Labo a affirmé aussi que l'enseignement sur les droits de l'enfant est intégré partiellement dans la plupart des
écoles et centres d'instruction de nos
Forces de Défense et de Sécurité.
Depuis, un changement de comportement des agents est observé de
manière significative dans la protection des droits des enfants sur le terrain.
Zabeirou Moussa
Conférence de presse du directeur du Centre Culturel franco-nigérien Jean Rouch
Un mois de novembre bien fourni
Le directeur du Centre Culturel Franco-Nigérien Jean Rouch,
M. Pierre Julien, a tenu, hier matin dans les locaux dudit
centre, une conférence au cours de laquelle il a présenté le
programme du mois de novembre durant lequel une multitude
de cérémonies culturelles auront lieu. Une rencontre qui aura
servi de tremplin à un groupe de jeunes artistes N’DILBE en
appoint aux autres activités culturelles.
D
ans son allocution, le
directeur du CCFN Jean
Rouch a d’abord rappelé
la place qu’occupe la culture au
sein de son institution. Une culture qui sera honorablement
représentée tout au long de ce
mois de novembre par le biais
d’expositions artistiques, de concerts de musique africaine mais
aussi et surtout par des programmes éducatifs pour son
public diversifié. Toutefois, un
évènement majeur de renommée
internationale se charge de tenir
la flamme culturelle haut perchée, le Festival International de
la Mode Africaine dont l’initiative
est due au créateur de mode
Seidnaly Sidhamed Alphadi. La
huitième édition de ce festival,
dont le CCFN est partenaire se
déroulera dans notre capitale du
22 au 27 novembre et rendra
hommage au monde noir et à sa
diaspora en portant l’accent sur
les thèmes de la paix, la culture
et le développement.
Par
ailleurs, le centre se rendra
encore plus actif par le biais, du
22 au 30 novembre lors d’une
exposition « Fashion Victims » du
designer plasticien camerounais
Alioum Moussa dont la particularité est la création d’une ligne vestimentaire à partir des vêtements
de seconde main ou des habits
jetés. En attendant ces cérémonies prestigieuses prévues en
fin de mois, le directeur du centre
a invité à la promotion du
domaine musical universel. En
effet, la présence du groupe de
musique tchadien
N’DILBE
(l’âme du pays) à cette rencontre
a donné un ton plus actuel aux
spectacles du centre. Ce groupe
de cinq garçons traite des
thèmes évolutifs et éducatifs
dans leurs paroles musicales.
Présent depuis plus de sept mois
dans le paysage artistique
nigérien, se réclamant « musiciens sans frontières » vu leur
Jeudi 3 novembre 2011
prochain engagement dans la
sous région, ils identifient leur
musique comme un passeport
pour l’amour de son prochain. En
concert samedi prochain dans le
théâtre de plein air du CCFN, ce
groupe passera aussitôt le relais
la veille de la Tabaski au rappeur
national, coqueluche des jeunes,
le non moins tonitruant KAMIKAZ
qui profitera de cette occasion
pour faire goûter en exclusivité à
ses multiples fans un extrait de
son prochain album façonné
durant sa tournée de 3 mois dans
l’Hexagone. Depuis la rentrée, le
CCFN Jean Rouch s’emploie
ainsi sans ménager aucun effort,
par ce rôle de relais, à véhiculer
et favoriser l’expression culturelle
et artistique.
Ismaila NANA
Fatiah du 40ème jour
• La famille Elhadj Kafougou Abba Malam à
Niamey, N’Guigmi et à Diffa
• La grande famille Saadou Amoune Maïga à
Lata Kabié et Niamey
• Les grandes familles Feu Souma Adam
Boulou et Malam Mamadou Soumami, Chef
de canton de N’Guigmi à N’Guigmi, Diffa,
Zinder, Niamey et au Nigeria
• La famille Elhadj Ousseini Malam Boukar à
N’Guigmi
• Les familles Maï Inoussa Maï Manga, Chef
de canton de N’Guigmi
• Maï Manga Boukar, Abba Malam Boukar ;
Général Maï Manga Oumara à Niamey et à
N’Guigmi
• Général Yousouf Mamadou Maiga, à
Tillaberi, Lata Kabié, et Niamey, Seyni Lata à
Lata et Niamey
• Les familles Marah Mamadou ; Colonel
Boulama Manga ; Hamet Tidjani, Moustapha à
Niamey et à N’Guigmi
• Les familles Abdou Labo et Mamane
Oumarou à Niamey, Maradi et Diffa.
• Les familles Amirou Tinni Nouhou, chef de
canton de Karma ; Boukari Bako Idrissa
Chipkaou ; Feu Commadant Baba Halidou
Madougou à Niamey et à Boubon ; Saïdou
Daoura à Niamey, Doutchi et Kieché
• Les familles Gouro Soumana ; Feu Moussa
Yacouba, Maïguizo Diori, Alou Himadou à
Niamey, Say, Dosso et Téra ; Adamou Djigo à
Niamey et Aguié.
Remercient tous ceux qui ont compati lors
du décès de Mme Kafougou Hadja Amina
Sadou survenu le dimanche 25 septembre
2011 à l’hôpital de Niamey et les informent
que la fatiah du 40ème jour aura lieu le vendredi 4 novembre 2011 au domicile de
Elhadji Kafougou Abba Malam sis
au
quartier Sabka Lahiya à partir de 7h30mns.
SOCIÉTÉ
6
Tabaski
S
elon Cheikh Boureima Abdou
Daouda, le sacrifice de est
soumis à des conditions qui le
rendent valide et acceptable. Ces
conditions se résument principalement ainsi qu’il suit. Premièrement, il
faut être musulman, c’est-à-dire que
celui qui sacrifie doit être musulman
pratiquant car, Allah n'accepte pas
l'œuvre du mécréant. Or, celui qui ne
prie pas est un mécréant comme l'a
précisé le Prophète Mohamed
(SAW).
La deuxième condition est liée à l’espèce de l’animal.
En effet, la bête à sacrifier doit être
conforme à ce que la loi islamique a
autorisé comme espèces et selon
l’âge. Ainsi, il n’est permis selon
cheikh Boureima Abdou Daouda de
sacrifier que le chameau de 5 ans et
plus, la vache de 2 ans et plus, l’ovin
d’un an et plus, le caprin d'un an et
plus. Toutefois, il est aussi permis de
sacrifier le mouton de 6 mois. En
outre, 7 personnes peuvent s'associer pour acheter et sacrifier un
chameau où une vache, mais l'association n'est pas permise pour le
mouton et la chèvre. On peut aussi
associer qui on veut dans l'intention
et la récompense c'est-à-dire qu’on
peut sacrifier à son nom et au nom
de
quelqu'un
d'autre.
Troisièmement, la bête à sacrifier
doit être saine et sauve de toute
anomalie concernant ses yeux, ses
pattes, sa queue, ses cornes, ses
oreilles, son sexe. En somme, la bête
ne doit pas être borgne. Elle ne doit
pas non plus boiter. Elle ne doit pas
aussi être maigre, ni malade. On
réprouve ainsi les bêtes dont l'oreille
est coupée, percée ou déchirée (soit
en long, soit en large, soit en avant),
celles dont la corne est cassée,
celles dont la queue est coupée ou
dont le sexe est coupé. Cependant la
bête castrée ou celle dont une partie
ou la totalité des dents est tombée
est permise.
Quatrièmement, la bête à sacrifier
doit être obtenue par une voie licite.
Ainsi, il n'est pas permis de sacrifier
une bête volée ou acquise de force
ou une bête dont le prix d'achat
provient d'une source illicite telles
que l'usure, la corruption, la trahison,
l’escroquerie, la loterie, etc. Car, le
sacrifice est une adoration, et celle-ci
n'est acceptée que si elle est bonne.
C’est pourquoi, le musulman doit
veiller à remplir les conditions
exigées afin que son sacrifice soit
valable et acceptable auprès d'Allah.
Au moment de l'achat de la bête, le
musulman a le choix entre deux
propositions. Il peut préciser que la
bête est destinée à être immolée
comme sacrifice de Tabaski. Dans ce
cas, il pourra tuer la bête sans renouveler l'intention. Ou alors, il achète la
bête sans formuler l'intention. Dans
ce cas, il la tue le jour de la fête en
formulant l'intention du sacrifice.
TEL: 00227 20 75 30 32
Fax: 00227 20 75 30 40
RCCM-NI-NIM-2005-B-1124
NIF 1606 N°CNSS 36362
Mais à partir du moment où la bête
est consacrée verbalement au sacrifice, il y a, précise Cheikh Boureima
Abdou Daouda, des règles à observer. En effet, dans ces conditions, la
bête n’appartient plus à celui qui l'a
achetée mais à Allah. Par conséquent, le croyant n'a ni le droit de
la vendre, ni de la donner cadeau à
quelqu'un encore moins de
l’échanger contre une autre bête à
moins qu'il ne l'échange contre une
bête meilleure. Aussi, si celui qui a
acheté la bête est décédé après
avoir déclaré que la bête est destinée au sacrifice, l’animal ne doit pas
être vendu. Il incombe plutôt aux
héritiers de l'immoler le jour de la fête
au nom de l’acheteur. Si la bête est
atteinte d'un défaut et s'il ne s'agit
pas d'un des défauts énumérés cihaut, la bête reste alors utilisable
(exemple le fait que ses poils
tombent). Par contre, si le défaut
entraîne l'invalidité de la bête pour le
sacrifice ou si le défaut est survenu
par négligence (manque de soin) de
la part de celui qui l’a achetée, l’animal doit obligatoirement être remplacé par une autre bête bien portante. Cependant, si l'anomalie n'est
pas causée par un manque de soin
ou un acte posé par l'acheteur, la
bête restera valable pour le sacrifice
(exemple une diarrhée qui attaque
l'animal et la rend un peu maigre).
Cette bête restera valable sauf si l'acheteur s'est expressément engagé
auparavant à ne sacrifier qu'une bête
saine. Dans ce cas précis, il doit
obligatoirement la remplacer par une
autre bête qui ne souffre d'aucun
défaut et la première devient sa pro-
A quelques jours de la fête de tabaski, les chefs de famille
s’empressent pour se procurer le mouton traditionnel de
sacrifice. Cependant, cette pratique combien noble nécessite
l’observance aux préceptes islamiques qui se rattachent au
choix de la bête à immoler.
Archives ONEP
Les principales conditions de validité du sacrifice d’Abraham
priété. Si la bête est perdue ou volée
sans négligence de la part de l'acheteur, ce dernier n'encoure aucun
péché ou blâme car cette bête est
considérée comme un dépôt chez lui.
Il la sacrifiera quand il la retrouvera
même après la fête et il distribuera la
viande comme prescrit par l’Islam. II
faut noter qu’il n'est point permis de
vendre quoi que ce soit de la bête
sacrifiée. Ni la viande, ni la graisse,
ni la peau ne peuvent être vendus
car étant considérée comme
prélevée pour Allah. Et il n'est pas
permis de vendre une partie à son
profit. Cependant, indique-t-il, certains exégètes du Coran comme Ibn
Mounzir, Iboun Radjab et certains
hadiths permettent l’utilisation de la
peau à des fins utilitaires dans la
maison. C’est ainsi qu’on peut la
transformer en prie-Dieu, ou en
parterre. Par contre, il n'est pas permis de payer le boucher ou celui qui
a dépouillé la bête sacrifiée avec une
partie de la viande car cela constitue
une compensation tenant lieu de
vente. Ali ibn Abi Tâlib -qu'Allah soit
satisfait de lui- a dit "Le Messager
d'Allah prière et salut d'Allah sur lui,
m'a recommandé d'égorger un
chameau et de donner en aumône la
viande et la peau et de ne pas payer
le boucher avec une partie de la
viande’’ en précisant: «Qu'on ne
donne rien de la viande au boucher
pour son travail». Rapporté part Al
Bouhari et Mouslim. Mais le boucher est payé et après on peut lui donner une partie de la viande comme
cadeau, il n'y a aucun mal à cela.
Dans ce dernier cas, le boucher est
plus méritant (à plus de droit à la
viande) que n'importe qui mais, il doit
être payé d'avance afin qu'il ne cède
pas une partie de son salaire en
compensation du cadeau.
Mamane Abdoulaye
OFFRE D’EMPLOI DE GEOMATICIEN
La SML cherche pour engagement un Géomaticien pour le site de
SAMIRA sis à Tiawa dans la région de Tillabéri. Sous la responsabilité du
chef de service de la Géologie Exploration, le géomaticien sera chargé de:
I -RESPONSABILITES SPECIFIQUES
- Saisir les bases de données géologiques,
-Intervenir dans le domaine minier par l'analyse statistique, le suivi
économique, l'évaluation, et l'estimation des réserves minières
-Calculer les ressources et les réserves sur DATAMINE
-Traiter les données d'exploration sur MAPINFO
II -QUALIFICATIONS ET APTITUDES REQUISES
-Avoir une maitrise en géologie exploration Option Géomatique, ou tout
autre diplôme équivalent
-Avoir une expérience professionnelle dans le domaine minier
-Avoir une connaissance parfaite de l'outil informatique par la
connaissance des logiciels Excel, Microsoft Word et Access.
-Gérer une base de données géologiques
-Gestion d'un programme QAQC
-Avoir une maitrise des logiciels SIG, Autocad et Mapinfo , Datamine et
NPV ( modélisation , calcul et optimisation )
-Autonomie dans le travail;
-Capacité d'analyse et de prise de décision ;
-Capacité à travailler sous pression et de respecter les échéances ;
-Capacité à s'adapter à de nouveaux matériels et technologies ;
-Excellentes capacités en communication
III- COMPOSITION DES DOSSIERS
Le dossier de candidature doit comporter nécessairement les pièces
suivantes :
-CV détaillé signé
-Diplôme de Géomaticien ou tout autre diplôme équivalent dans le
domaine
- Certificats de travail
-Lettre de motivation
-Copie de l'extrait d'acte de naissance ou de jugement supplétif,
-Copie de la carte d'identité nationale,
-Copie du certificat de nationalité
-Un casier judiciaire datant de moins de trois mois,
-Certificat médical datant de moins de trois mois
-Carte d'inscription de l'ANPE.
Toute fausse déclaration de l'une des pièces ci-dessus citées entraînera le
rejet systématique du dossier.
IV PRESELECTION DES DOSSIERS
Seuls les candidats présélectionnés seront contactés et subiront un test
pratique sur les Logiciels.
V-DEPOT DES DOSSIERS
Les dossiers de candidature seront déposés à l'ANPE Niamey, ANPE
Tillabéri et le bureau de la SML de Niamey et de Tiawa.
La date limite du dépôt des dossiers est prévue pour le 11 novembre 2011
à 18 heures.
Jeudi 3 novembre 2011
SOCIETE
7
Ambiance au marché à bétail de Tourakou
Entre 50.000 et 200.000 F, les prix du mouton hors de portée des bourses moyennes
commerciale pour expliquer le
recul de fréquentation observé
cette année. Cette raison qui
pourrait s’expliquer sur le réseau
intérieur du marché local mais
difficile à tenir pour les marchés
de la sous-région, vers lesquels il
est habituellement convoyé à
partir d’ici une masse importante
de moutons à l’approche de la
fête. « Jusqu’à ce jour nous
n’avons envoyé que deux (2)
camions vers Abidjan, ce qui
n’est jamais arrivé», déclare
Moussa Koumai.
Evoquant les prix qui flambent
généralement en cette saison, ce
vétéran du circuit balaie sans
coup férir cette hypothèse en
expliquant que les tarifs sont très
variés et toutes les bourses s’y
trouveraient satisfaites. Ces prix
oscillent entre 50.000 et 200.000
francs CFA. Dans ce marché où
une chaine d’intermédiaires
s’active régulièrement, la disponibilité des moutons n’est pas à
l’ordre du jour, comme le montre
une cohorte de commerçants et
éleveurs maliens arrivés depuis
quelques jours, avec de nombreux troupeaux qui attendent en
périphérie et dans les villages
proches de la cité capitale. Il y a
lieu, pour un profane, de s’interroger sur ce système de conservation des troupeaux hors d’un
S
itué à une encablure de la
grande voie qui mène au
quartier Francophonie, le
marché à bétail de Tourakou foisonne de propositions marchandes. Des bovins et des ovins
côtoient dans un bêlement incessant les chameaux qui eux ne
prennent pas le temps de
blatérer, occupés qu’ils sont à
leur passe-temps favori, ruminer.
A la faveur du calendrier qui
annonce dans quelques jours la
célébration de la fête du mouton,
cette race animale se trouve être
dominante dans les aires au
détriment des autres chèvres,
boucs, vaches et bœufs. Une
domination toutefois à peine
remarquable, car selon M.
Moussa Koumai le chef du
marché, la grande partie de ce
cheptel ovin se trouve conservé
dans les zones périphériques et
ne sera introduit physiquement
dans l’enceinte du marché que
dans quelques jours. Une technique qui enlève à l’espace de
plus en plus réduit, mais aussi et
surtout à la spéculation de certains clients qui ont tendance à
se ravitailler dans les villages
environnants. «Les gens pensent
que les moutons sont moins
chers en campagne qu’ici, mais il
n’en est rien », une raison qu’avance le chef de cette place
Archives /ONEP
Il est de coutume de constater, à quelques jours de la célébration
de la fête de la Tabaski dans tous les marchés à bétail de notre
capitale, une ambiance préparatoire liée au rituel du sacrifice du
mouton recommandé à tout musulman. Une approche dans l’un
de ces points marchands dénote d’un contraste que les commerçants, par la voix du chef de ce marché, M. Moussa Koumai dit
« Kalam » disent gérer avec sérénité et espoir.
A quelques jours de la fête les prix restent élevés
marché alors que le principe primaire du marché l’identifie
comme étant le lieu de rencontre
de l’offre et de la demande. Une
technique mise sur pied depuis
par les professionnels de la filière
pour parer aux différents vides et
fournir un service encore meilleur
aux demandeurs clients. En effet,
conserver tout cet important
cheptel dans l’enceinte du
marché pendant une longue période est loin d’être une sinécure.
Ainsi, certains clients sinon la
majorité ayant pris l’habitude de
se manifester la veille de la fête,
les
commerçants
jugent
préférable pour des questions
techniques liées notamment à
l’alimentation des animaux de ne
les convoyer vers le pôle commercial que quelques jours avant
les festivités. Une option qui, il
faut le dire arrange les deux principales parties en présence. Pour
les acquéreurs, cette théorie
rejoint immanquablement le
Condiments et ustensiles de cuisine
La veille de la fête de tabaski s’approche. A Niamey, les
populations préparent activement cette fête. A cette occasion,
un tour dans les marchés de la capitale permet de se rendre
compte de l’ambiance qui règne autour du commerce de
certains produits fortement utilisés en cette circonstance. Le
moins qu’on puisse dire c’est que la tabaski. C’est aussi les
ustensiles de cuisine qui discutent la vedette aux condiments.
C’est sur le marché de katako qu’on les trouve en abondance.
Ils sont fabriqués à la ferraille de Lazaret où les marchands
grossistes partent s’approvisionner pour ensuite venir les
revendre sur les autres marchés.
DR
C
ertains marchands en font
leurs commerces de tous les
jours. C’est le cas de Sani,
commerçant au marché de katako : «
ces ustensiles, on les trouve chez moi
à tout moment, que ça soit à l’occasion des fêtes de tabaski ou pas. C’est
mon commerce. Bien sûr, ici à
Niamey, c’est surtout pendant la
tabaski que les femmes s’y
intéressent davantage ; mais moi,
mon plus gros bénéfice, je le réalise
vers le mois de janvier ; c’est à ce
moment que les villageois achètent
les poêles pour le travail de l’or. Il y en
a qui achètent une dizaine de tonnes
et cela coûte plus d’un million de
francs», dit-il.
Par contre, d’autres marchands à
l’exemple de Mouctar, n’en font leurs
commerces que lors de la tabaski :
«chaque année, à l’approche de la
tabaski, je me rends à la ferraille pour
me procurer une grande quantité
d’ustensiles, pour les revendre en
détails. Après la tabaski, je revends le
aux de fabrication. « A la ferraille,
quand le matériau dévient un peu
rare, ils augmentent les prix, et nous
sommes obligés de faire autant. Mais
cette fois, ce n’est pas le cas, alors les
prix sont stables », explique Mouctar.
Ainsi, les prix des poêles varient de
1500 à 3000FCFA, ceux des écumoires de 350 à 600FCFA. Les
couteaux coûtent de 200 à
1200FCFA, les haches de 600 à
3000FCFA. Quant aux fourneaux, on
Comme les prix des moutons, ceux des condiments connaissent aussi une hausse
reste aux autres commerçants»,
déclare-t-il.
A la question de savoir si les prix de
ces ustensiles connaissent aussi une
hausse, les acteurs répondent par la
négative. Par contre, ils ajoutent que
la hausse des prix de ces ustensiles
dépend de la disponibilité des matéri-
Jeudi 3 novembre 2011
les trouve à 750F, 1000F, 2000FCFA.
Ces prix dépendent de la qualité de
l’ustensile mais aussi de sa dimension
et on en trouve pour toutes les
bourses.
Mounkkaila Kadidjatou
souci de sécurité qui se pose
avec acuité à l’approche de la
fête. Ce grand et beau bélier
étant devenu la pupille des yeux
de tout musulman, son bêlement
dans certaines concessions peu
sécurisées donnera une idée peu
catholique à certains esprits
retors pour qui la facilité est la
soupe quotidienne. Donc, au vu
de ces éléments, le Sarkin kassoua se veut rassurant pour le
rythme de vente encore taciturne,
mais qui prendra sûrement son
envol à quelques jours de la fête.
D’un tempérament réservé, il se
dit patient. Une patience qu’il a
d’ailleurs entretenue depuis déjà
cinquante-deux ans qu’il roule sa
bosse dans l’enceinte de cette
plate
forme
commerciale.
Vivement que sa prévision soit,
afin de permettre aux familles de
grandes victuailles.
Ismaila Nana (stagiaire)
Cherté aussi de l’huile et
des autres condiments
Chaque année, à l’approche de la fête de Tabaski, le prix de l’huile
connaît une sensible augmentation. Cela se comprend aisément car,
l’huile est utilisée pour frire la viande. Cette valse du prix de l’huile
intervenue bien avant l’annonce de la fête est devenue un problème
épineux pour la ménagère compte tenu de la place de l’huile dans la
cuisine nigérienne. L’huile coûte donc cher. Mais le paradoxe est que
tous les acteurs impliqués dans le commerce de l’huile se dégagent
de toute responsabilité par rapport à la cherté. Seul le consommateur
est victime.
I
drissa, un commerçant aux alentours du Grand marché affirme:
«Nous vendons le bidon de 25 litres à 23 000 FCFA soit 920FCFA
le litre. La cherté de l’huile est due à la pénerie d’huile qui découle
du problème du port de Cotonou qui est connu de tous». Mme A.
Fourera affirme, elle, que dans son quartier, la mesure d’huile qui était
à 25F est vendue aujourd’hui à 40FCFA. « La cherté d’huile provient
de la lenteur dans l’importation. Si c’est un seul commerçant qui arrive
à faire rentrer l’huile, il le vend comme il veut. Par exemple, nous
achetons le bidon de 25 litres auprès des grossistes à 23 000F pour le
revendre à 23 500F.
Nous vendons le bidon de 10 litres à 10.250F et celui de 5 litres à
5000F. C’est tout à fait normal que l’huile coûte cher parce que les
gens auprès desquels nous l’achetons, l’achètent aussi cher auprès
de certains établissements de la place qui l’importent. Et, il faut que
chacun réalise des bénéfices sur ce qu’il a investi. En somme, tout
produit qui n’est pas importé avec la subvention de l’Etat va nous
poser de sérieux problèmes. Lorsque le prix de l’huile est abordable,
je peux vendre jusqu’à 10 bidons par jour, mais avec cette hausse, j’arrive à peine à vendre 3 bidons », explique Elhadj Abou, un commerçant au grand marché.
Mme K. Oumou dit qu’elle est étonnée lorsque le revendeur lui communique que le demi-litre se vend à 550F, soit 1100F le litre. Elle
souhaite voir l’après tabaski pour qu’elle puisse préparer avec la
graisse du mouton en espérant qu’en ce moment, le prix de l’huile sera
peut être aux rabais. Pour sa part, Amadou Ali, un autre vendeur de
condiments, affirme que malgré tout, il n’est pas possible pour lui de
cesser de vendre de l’huile. « Je vends aussi des condiments. Les
femmes chaque fois me posent la question sur la raison de cette
cherté, mais je n’ai pas de bonne réponse à leur donner. Tout ce que
je sais, c’est que j’achète cher donc je dois revendre cher », soutientil. L’huile est vendue cher, le bidon vide aussi. Son prix est passé de
200F à 500F et de 500F à 1000FCFA dans certains villages. Cela,
parce que le bidon intervient dans plusieurs occupations. C’est l’objet
convenable pour la conservation et le transport de l’eau. Car le bidon
une fois fermé, aucun déchet ne peut pénétrer l’eau, et lors du transport, quelque soit l’état de la route empruntée (tortueuse ou bonne)
l’eau ne se verse pas. Aussi, le bidon vide peut être transformé en
sceau ou en puisette pour puiser de l’eau dans le puits. Deux personnes témoignent d’avoir vu le bidon transformé en mortier pour l’égrainage du mil. La première personne dit qu’elle est de passage à
Tondibiah lorsqu’elle a vu une femme décortiquer le mil avec un pilon
dans le bidon, le second témoignage nous vient de la région de Téra.
En somme, le bidon vide d’huile de 25 litres peut être utilisé dans
toutes les occupations ménagères, sauf celles qui nécessitent le feu.
Sadou Roukiétou Moussa