Le Sahel - Nigerdiaspora
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Le Sahel - Nigerdiaspora
Quelques images du Président Ali Saïbou NUMERO 8221 JEUDI 3 novembre 2011 150 FCFA P-2 L’ONEP vous souhaite une bonne fête de Tabaski Obsèques, hier, du feu Président Ali Saïbou anciens Présidents de la République et anciens Chefs d’Etat, Leurs Excellences Mahamane Ousmane, Tandja Mamadou et le Général Salou Djibo. Il y avait coté officiel, les autres présidents des institutions de la République, les députés, les membres du gouvernement et du Corps diplomatique ainsi que plusieurs personnalités civiles et militaires. Le corps de l’illustre disparu était exposé dans un Salon de la Villa Verte où se trouvaient également les membres de la famille. Toutes les personnalités de rang officiel sont venues s’y recueillir L e Niger a rendu, hier, un dernier hommage, à l’ancien Président de la République, le Général Ali Saibou, décédé lundi dernier. C’était à travers la cérémonie de levée de corps et d’hommage posthume dans la tradition républicaine. A cette cérémonie, qui a eu lieu à la Villa Verte, il y avait pour la circonstance, autour du Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Mahamadou Issoufou, le Président de l’Assemblée nationale, SEM. Hama Amadou, le Premier ministre, Chef du gouvernement, SE M. Brigi Rafini ; les Kader Amadou/ONEP Le Niger rend un dernier hommage à l’ancien Président de la République Les officiels devant la dépouille mortelle à la Villa Verte et présenter les condoléances aux Mahamadou et dont nous publions membres de la famille. La peine et la ci-dessous l’intégralité. La deuxième douleur des uns et des autres étaient phase des obsèques a eu lieu à perceptibles à cette cérémonie mortuDingazi Banda village natal du aire. Puis, la dépouille mortelle, recouGénéral Ali Saibou ou il a été inhumé. verte des couleurs nationales et trans(Lire en page 5) portée par des sous-officiers, a été Mahaman Bako exposée pour le besoin de l’oraison funèbre dite par le ministre de la Défense nationale, M. Karidio « Le Niger se souviendra de vous comme ce fils qui a œuvré avec patriotisme pour son développement et sa prospérité», déclare Elhadj Karidio Mahamadou, ministre de la Défense nationale Feu Général de Corps d’armée Ali Saïbou, Mon Général Vous avez vu le jour vers 1940 à Dingazi Banda, dans le département de Ouallam. Admis comme enfant de troupe à l’Ecole Militaire Préparatoire de Saint Louis, vous avez été par la suite engagé, volontaire en 1958 pour servir successivement : A Kayes au Mali en 1959, Kati toujours au Mali en 1960, puis à Niamey en 1961, date à laquelle vous avez été transféré à l’issue de l’indépendance du Niger aux Forces Armées Nigériennes. En 1962, vous avez suivi à l’EFORTOM de Fréjus /France, la formation d’Officier d’Active. En 1970, vous avez suivi avec succès les stages d’Officier d’Infanterie à Montpellier en France, puis le cours d’Etat Major en 1971 à Paris en France. A partir de cette date, vous servirez successivement à la 4ème CSM de N’guigmi, au CI de Tondibiah, puis à la 2ème CSM d’Agadez d’où vous conduirez un des détachements des FAN qui prendra le pouvoir le 15 avril 1974, et vous serrez membre du Conseil Militaire Suprême organe qui présida aux destinées du Niger jusqu’en 1989. Du 1er décembre 1974 au 23 Novembre 1987, vous avez occupé le prestigieux poste de Chef d’état major général des Forces Armées Nigériennes, période au cours de laquelle vos subordonnés retiennent encore de vous le souvenir du Chef Elh. idrissa Hamani/ONEP « Mesdames et Messieurs à vos grades titres et qualités. Honorables invités : C’est dans la douleur, que j’ai l’honneur aujourd’hui en vos noms et au nom du gouvernement de la République de rendre un dernier hommage au Général de Corps d’Armée Ali Saibou rappelé à Dieu le 31 octobre 2011 à 13h30 mn. Elhadj Karidio Mahamadou affable, toujours à l’écoute de ses hommes, généreux mais ferme. Au cours de votre carrière vous avez été promu : Sous-Lieutenant en 1964, Lieutenant en 1966, Capitaine en 1971, Chef de Bataillon en 1975, Lieutenant Colonel en 1981, Colonel en 1985, Général de Brigade en 1988, Général de division en 1993 et enfin Général de Corps d’Armée en 1995. Sur le plan administratif et Politique vous avez été : Membre du Conseil Militaire Suprême le 15 avril 1974, vous avez occupé le poste de ministre de l’économie rurale, du climat et de l’aide aux populations. Cumulativement avec vos fonctions de Chef d’état major, vous resterez chargé de l’aide aux populations jusqu’en 1987 ; les populations des zones les plus reculées du Niger vous connaîtront à cette occasion tant pour votre disponibilité que pour votre bonté. Votre contribution à la lutte contre la sécheresse et la famine vous a fait prendre conscience de la détresse des personnes en difficulté et a renforcé votre amour de rendre service à ceux qui en ont besoin. Le 20 novembre 1987, le destin vous appellera à présider aux destinées de notre pays à la suite de la disparition tragique du Général Seyni Kountché et ce, jusqu’au 1er avril 1993, date à laquelle vous passiez le témoin au Président de la IIIème République. Depuis le 20 mai 1993 jusqu’à votre dernier souffle ce 31 octobre 2011, vous avez été Grand Chancelier des Ordres Nationaux. Chef de l’Etat en 1987, puis Président de la République en 1989, vous êtes l’antithèse des héros et vous savez que la perfection n’est pas du domaine de l’humain et qu’il est important de baser la politique sur le réel. C’est pourquoi vous avez très vite prôné la décrispation, et quand le vent de l’est a atteint les bordures du Sahara, vous avez vite compris qu’il fallait se plier sans rompre et vous avez de ce fait évité à votre peuple des souffrances inutiles. Ainsi, avez-vous accueilli la tenue de la Conférence Nationale Souveraine dont vous avez facilité le déroulement, permettant ainsi le passage en douceur à l’ère démocratique. Au cours de votre carrière militaire et politique vous avez été récipiendaire des distinctions suivantes : Grand Croix de l’Ordre National du Niger, Grand Officier de l’Ordre du Mérite du Niger, Commandeur de la légion d’honneur Française, Grand Officier de l’Ordre du Mérite du Cameroun. Mon Général, partout où vous avez servi, vous l’avez fait avec dévouement et désintéressement. Généreux, vous étiez d’un accès facile, recevant sans distinction de condition sociale ou de religion, quiconque souhaiterait donner un avis ou soumettre une doléance. Le Niger se souviendra de vous comme ce fils qui a œuvré avec patriotisme pour son développement et sa prospérité. Après des années bien remplies, vous vous êtes retiré de la scène politique avec honneur et dignité. Vous laissez derrière vous deux (2) veuves, 17 orphelins, plusieurs petits fils ainsi que des compagnons d’armes et amis d’ici et d’ailleurs qui vous rendent aujourd’hui un dernier hommage. Reposez en Paix mon Général ! Que la terre nigérienne que vous aimez tant, vous soit légère ! Amen !! » NATION 2 Quelques images du Président Ali Saïbou Photos : Archives ONEP Dirigeant trempé de sagesse et démocrate convaincu, le Général Ali Saïbou a ouvert le Niger à la démocratisation en jouant la carte de la decrispation En bon militaire, et soucieux de l'amélioration des conditions de vie des Nigériens, il a été sur le terrain et sur tous les fronts. Ici, aux magazins de l’OPVN pour s’assurer de la disponibilité des stocks... ... où il a discuté avec les responsables des coopératives de Say. ... avec les partenaires extérieurs, notamment français. ... sur les aménagements hydro-agricoles... Sur le front de la lutte contre la désertification... Toujours en contact avec les populations du Niger profond. Ici à Zinder Jeudi 3 novembre 2011 NATION 3 Funérailles nationales du Feu Général de Corps d’Armée Ali Saïbou à Dingazi Banda Le Général inhumé dans son village natal Le Président de la République se recueille devant la dépouille mortelle de sagesse, et avec une intelligence politique hors-paire, que l’on ne s’oppose pas avec succès au courant de l’histoire. Et en disant ce message, il s’adressait à la fois aux Nigériens, et je crois surtout à ses compagnons d’armes, pour qu’ils mesurent que le changement est inévitable et qu’il vaudrait mieux l’accompagner, conformément aux intérêts supérieurs du pays. Les obsèques et les funérailles nationales sont la preuve Elh. Idrissa Hamani/ONEP profondément affligés par le décès du Général. Mais, en dépit de la douleur qui les tenaillait, ils ont su rester dignes, en offrant leur hospitalité légendaire à tous ceux qui ont effectué le déplacement de Dingazi Banda pour accompagner le Général à sa dernière demeure. Dès l’arrivée de la dépouille mortelle, le rituel des funérailles a débuté par la prière. Puis vint le moment de l’inhumation du Général, dans sa propre maison De guache à droite , le Général de Corps d’Armée Djibo Salou, Mahamane Ousmane et Mamadou Tandja, lors de la levée du corps de Dingazi Banda. A l’issue de l’inhumation, des prières ont encore été prononcées pour le repos de l’âme du disparu. A la fin de la cérémonie, le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, le Président de l’Assemblée nationale, SEM. Hama Amadou, ainsi que les membres du éclatante que c’est un grand homme d’Etat qui vient de disparaître. C’est un homme politique hors-pair ; car derrière son côté convivial se cache une éminence politique à qui, le Président de la République et tous les Nigériens rendent aujourd’hui un hommage exceptionnel. Nous prions pour que Dieu l’accueille dans son Jeudi 3 novembre 2011 Prierre pour le repos de l’âme de l’illustre disparu téressé qui a mis toutes ses vertus à la disposition de notre peuple. Je crois que nous avons perdu un grand homme », a conclu le Général de Brigade Maï Manga Oumara. Pour sa part, le Secrétaire général adjoint du bureau Exécutif National de l’USTN, M. Amadou Arouna Maïga, a indiqué que deux faits majeurs ont marqué le passage au pouvoir du Général Ali Saïbou. Il s’agit, a-t-il indiqué de la décrispa- Kader Amadou/ONEP paradis éternel. Et nous sommes convaincus que les démocrates du Niger et du monde entier se rappelleront de cet homme, militaire de son Etat, qui a su prouver que la souplesse et le sens de la conciliation sont les seuls moyens de gouverner de manière démocratique un peuple. Je pense que cette leçon politique qu’il lègue à la postérité est à retenir. Face aux crises, il faut écouter ce que veut le peuple, et c’est cela qui est extrêmement important. Quand on veut croire qu’à soi tout seul, on peut être l’intelligence et la lumière pour un pays, est une erreur politique grave à ne pas commettre. Quand on écoute le Général, on se rend compte que c’est un homme clairvoyant qui vient de s’éteindre. Et tous les Nigériens lui ont maniement reconnu ses mérites. Nous prions pour que notre pays garde le souvenir de cet homme pour que la postérité en tire de ses enseignements utiles », a indiqué M. Marou Amadou. Quant à son compagnon d’arme le Général Maï Manga Oumara, il a loué le nationalisme, le patriotisme et toutes les grandes valeurs morales et sociales que le défunt Ali Saïbou a défendu, tout au long de sa carrière militaire, et dans ses hautes fonctions de l’Etat. « Nous retenons au niveau de l’Armée que le Général Ali est quelqu’un qui a su allier un esprit de cohésion au sein de l’Armée, avec une rigueur, qui lui ont permis d’accomplir les missions qui lui sont confiées. En tant qu’homme d’Etat, c’est un homme humble, un grand conciliateur, un homme de paix, un homme à l’esprit très ouvert vis-à-vis de ses compatriotes. Il a toujours été un homme franc, sincère et honnête, qui a toujours mis en avant l’intérêt général. C’est un homme désin- structurel que le FMI et la Banque mondiale imposaient à nos Etats. Tout cela a fait que le Niger s’est retrouvé dans des conditions extrêmement difficiles au point même où la souveraineté nationale était quelque fois menacée. Je retiens que le Général était un homme toujours à l’écoute des populations tant urbaines que rurales. C’est une grande perte pour le Niger ; et c’est pourquoi l’USTN a tenu à assister à ses obsèques. Et au nom des travailleurs du Niger, nous adressons à sa famille, ses amis et connaissances nos condoléances les plus attristées. Que son âme repose en paix », a confié le Secrétaire général adjoint de l’USTN. Quant au chef de cabinet du Général Ali Saïbou, M. Amadou Hamidou, il nous a confié que le Général était « un homme magnifique, affable, gentil et équitable ». « Ali Saïbou est un homme juste qui aime toujours parler de l’unité nationale. Je me rappelle encore de la Conférence Nationale. Autour de lui, les gens ont tout fait pour qu’il empêche à la Conférence de se tenir comme elle se tenait. Elh. Idrissa Hamani/ONEP gouvernement ont tous présenté leurs condoléances les plus émues à la famille de Feu Général Ali Saïbou. En marge de ces funérailles, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Porte Parole du gouvernement, M. Marou Amadou a déclaré que la dimension politique du Général Ali Saïbou est essentielle et importante. « Avant même le sommet de la Baule, il a jugé avec beaucoup T outes les populations du village de Dingazi Banda ainsi que celles des villages environnants se sont réunis, très tôt le matin pour la circonstance, dans la vaste cour de la concession de l’ancien Président Ali Saïbou. Une pesante atmosphère de tristesse régnait sur tout le village. Le chagrin se lisait sur tous les visages de habitants de la localité, proches parents du défunt, Kader Amadou/ONEP Dingazi Banda, un village situé à 55 kilomètres à l’Est de Ouallam, au fin fond du Zarmaganda. C’est ce village qui a vu naître, il y a 71 ans de cela, l’illustre disparu le Général de Corps d’Armée Ali Saïbou, qui lui sert depuis hier matin, de dernière demeure. Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, le Président de l’Assemblée nationale, SEM. Hama Amadou, le chef de file de l’opposition, les anciens président et Chef d’Etat, , les membres du gouvernement, les députés nationaux, les membres du Corps diplomatique, toute la hiérarchie militaire, sont allés hier à Dingazi Banda pour rendre un dernier hommage à « l’Homme de la décrispation ». Une marée humaine a fait le déplacement de Dingazi Banda pour rendre un dernier hommage au feu Général Ali Saïbou tion, et du multipartisme. « C’est ainsi que le 29 juillet 1991, la Conférence Nationale Souveraine a été ouverte. Je me rappelle encore d’un passage de son discours où disait ‘’vous pouvez tout vous dire, mais ayez en tête l’intérêt supérieur du pays. Essayez de bâtir quelque chose de bon et de durable’’. Vous savez, la vie est faite de haut et de bas. Avec lui, nous avons connu en tant que travailleurs, beaucoup de difficultés. Mais, c’était le contexte qui le justifiait. Puisque, il y avait le programme d’ajustement Mais vous l’avez entendu, dire on n’arrête pas le courant de l’histoire. Il est très aimable ; et il aime surtout rendre visite à sa famille à Dingazi et à Ouallam. Il aime également partager ses idées et ses moyens avec les gens », a conclu le chef de cabinet du défunt, avec une émotion à peine contenue. Oumarou Moussa, envoyé spécial Le Chef de l’Etat reçoit un message de condoléances du Président du Faso, SEM. Blaise Compaoré Suite au décès survenu, lundi dernier, de l’ancien Président de la République, le Général de Corps d’Armée Ali Saibou, le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, continue de recevoir des messages de condoléances. Le dernier message émane du Président du Faso, SEM. Blaise Compaoré. Le message est libellé ainsi qu’il suit : « Monsieur le Président et cher frère, c’est avec un profond regret que j'ai appris l'affligeante nouvelle qui a touché la famille Saïbou et le peuple nigérien frère, suite au décès survenu le 31 octobre 2011 à Niamey, du Général Ali Saïbou, ancien Président de la République du Niger. Je rends hommage à ce grand homme d'Etat attaché aux valeurs républicaines et qui a œuvré à la promotion de la démocratie, des libertés individuelles et collectives, à la modernisation de l'armée et au développement socio-économique de son pays. En cette circonstance douloureuse, je vous fais part, ainsi qu'à la nation nigérienne tout entière, au nom du gouvernement burkinabé, et en mon nom personnel, de mes sincères condoléances. Puisse Allah le TrèsHaut accorder son immense miséricorde au Général Ali, l'accueillir dans son vaste paradis, le rétribuer de la meilleure récompense pour ses nobles actions en faveur de sa patrie et de la sousrégion ouest africaine. En vous exprimant ma sympathie et ma solidarité dans cette dure épreuve, je vous réitère mon soutien et vous prie de croire, Monsieur le Président et cher frère, en l'assurance de ma profonde compassion.» NATION A la Primature 5 L Ibro Youka /ONEP Le Chef du gouvernement reçoit une délégation des parlementaires allemands e Premier ministre, Chef du gouvernement, SEM. Brigi Rafini, a reçu, hier en audience, une délégation des parlementaires allemands de la ment. La délégation des élus allemands est conduite par Mme Dagmar Wölrl. Commission parlementaire de coopération économique au développe- Le Premier ministre avec la délégation des parlementaires allemands Droits de l’enfant en Afrique francophone de l’Ouest et du Centre Les agents des forces de l’ordre formés en la matière aideront à améliorer l’environnement protecteur de l’enfant et sa tenue démontre le caractère multidimensionnel et transversal des questions des droits et de protection de l’enfant. Les différentes composantes des forces de défense et de sécurité constituent des secteurs alliés dans la protection de l’enfant ayant participé à diverses activités de sensibilisation sur les questions de droits de l’enfant et surtout leur intégration progressive dans le curricula des écoles de formation. M Isselmou Boukhari a réaffirmé la disponibilité de l’UNICEF à accompagner les initiatives des partenaires avant de féliciter les forces de l’ordre et de sécurité pour leur engagement en faveur de la protection de l’enfant. Il a invité les autres secteurs de la vie socio-professionnelle à suivre cet exemple en inté- Ado Yoiussouf /ONEP ntervenant après la tenue de la 1ère rencontre à Cotonou en 2000 et la 2ème en décembre 2010 à Ouagadougou, cette rencontre qui regroupe 14 pays africains et Haïti se veut une occasion pour faire avancer la réflexion, déjà engagée, pour mieux intégrer une formation de qualité sur les droits de l’enfant au sein du cursus des écoles de police et de la gendarmerie des deux régions. Le représentant résident adjoint de l’UNICEF, M Isselmou Boukhari s’est réjoui de cette rencontre au cours de laquelle les 70 participants vont partager leurs connaissances, leurs expériences sur les outils et les démarches permettant de renforcer la formation des agents de la police et de la gendarmerie pour mieux protéger les enfants. Pour lui, les résultats de cette session de formation I Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Religieuses, M Abdou Labo, a présidé, lundi dernier à l’hôtel Ténéré de Niamey, l’ouverture des travaux du séminaire de formation des forces de l’ordre aux droits de l’enfant en Afrique de l’ouest et du centre. Cette rencontre régionale qui se déroulera du 31 octobre au 4 novembre est organisée par le gouvernement en partenariat avec le bureau international des droits des enfants, l’UNICEF et l’organisation internationale de la francophonie (OIF). Une vue des participants grant une approche systématique avant de conclure en plaidant pour une synergie d’action « c’est donc en joignant nos efforts que nous pourrons atteindre ce que nous souhaitons voir se réaliser, c’est à dire un monde digne des enfants ». En ouvrant les travaux, le ministre Abdou Labo a souligné l’importance qu’accordent les autorités nationales à la question de la protection de l’enfant. « la protection et la promotion des droits de l'homme en général et celles des droits de l'enfant en particulier, constituent une préoccupation majeure de son Excellence Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l'Etat et du gouvernement de la 7ème République, a-t-il indiqué. L’importance s’est matérialisée par la ratification et l’adhésion du Niger à plusieurs instruments internationaux spécifiques garantissant des droits aux enfants comme la convention relative aux droits de l'enfant de 1989 et ses deux protocoles additionnels, celles sur la criminalité transnationale de 2000, sur l’interdiction des pires formes de travail des enfants, la charte africaine des droits et du bien être de l'enfant de 1990. Parlant du thème de la rencontre, le ministre d’Etat a dit que le gouvernement ne cesse de déployer des efforts pour amener les Forces de Défense et de Sécurité à mieux comprendre et intérioriser les Droits de l'enfant afin de garantir efficacement leur promotion, leur respect et leur protection. C'est ainsi que le gouvernement n'a ménagé aucun effort pour soutenir et appuyer les Forces de Défense et de Sécurité nigériennes dans leur volonté de renforcer les capacités de leur personnel en partenariat avec les Organisations internationales, les organisations non gouvernementales internationales et nationales. Particulièrement avec l'UNICEF, le PNUD, Oxfam-Quebec, Save the Children (Suède), Institut Danois des Droits de l’Homme et ANDDH, CONAFE Niger. Le ministre Abdou Labo a affirmé aussi que l'enseignement sur les droits de l'enfant est intégré partiellement dans la plupart des écoles et centres d'instruction de nos Forces de Défense et de Sécurité. Depuis, un changement de comportement des agents est observé de manière significative dans la protection des droits des enfants sur le terrain. Zabeirou Moussa Conférence de presse du directeur du Centre Culturel franco-nigérien Jean Rouch Un mois de novembre bien fourni Le directeur du Centre Culturel Franco-Nigérien Jean Rouch, M. Pierre Julien, a tenu, hier matin dans les locaux dudit centre, une conférence au cours de laquelle il a présenté le programme du mois de novembre durant lequel une multitude de cérémonies culturelles auront lieu. Une rencontre qui aura servi de tremplin à un groupe de jeunes artistes N’DILBE en appoint aux autres activités culturelles. D ans son allocution, le directeur du CCFN Jean Rouch a d’abord rappelé la place qu’occupe la culture au sein de son institution. Une culture qui sera honorablement représentée tout au long de ce mois de novembre par le biais d’expositions artistiques, de concerts de musique africaine mais aussi et surtout par des programmes éducatifs pour son public diversifié. Toutefois, un évènement majeur de renommée internationale se charge de tenir la flamme culturelle haut perchée, le Festival International de la Mode Africaine dont l’initiative est due au créateur de mode Seidnaly Sidhamed Alphadi. La huitième édition de ce festival, dont le CCFN est partenaire se déroulera dans notre capitale du 22 au 27 novembre et rendra hommage au monde noir et à sa diaspora en portant l’accent sur les thèmes de la paix, la culture et le développement. Par ailleurs, le centre se rendra encore plus actif par le biais, du 22 au 30 novembre lors d’une exposition « Fashion Victims » du designer plasticien camerounais Alioum Moussa dont la particularité est la création d’une ligne vestimentaire à partir des vêtements de seconde main ou des habits jetés. En attendant ces cérémonies prestigieuses prévues en fin de mois, le directeur du centre a invité à la promotion du domaine musical universel. En effet, la présence du groupe de musique tchadien N’DILBE (l’âme du pays) à cette rencontre a donné un ton plus actuel aux spectacles du centre. Ce groupe de cinq garçons traite des thèmes évolutifs et éducatifs dans leurs paroles musicales. Présent depuis plus de sept mois dans le paysage artistique nigérien, se réclamant « musiciens sans frontières » vu leur Jeudi 3 novembre 2011 prochain engagement dans la sous région, ils identifient leur musique comme un passeport pour l’amour de son prochain. En concert samedi prochain dans le théâtre de plein air du CCFN, ce groupe passera aussitôt le relais la veille de la Tabaski au rappeur national, coqueluche des jeunes, le non moins tonitruant KAMIKAZ qui profitera de cette occasion pour faire goûter en exclusivité à ses multiples fans un extrait de son prochain album façonné durant sa tournée de 3 mois dans l’Hexagone. Depuis la rentrée, le CCFN Jean Rouch s’emploie ainsi sans ménager aucun effort, par ce rôle de relais, à véhiculer et favoriser l’expression culturelle et artistique. Ismaila NANA Fatiah du 40ème jour • La famille Elhadj Kafougou Abba Malam à Niamey, N’Guigmi et à Diffa • La grande famille Saadou Amoune Maïga à Lata Kabié et Niamey • Les grandes familles Feu Souma Adam Boulou et Malam Mamadou Soumami, Chef de canton de N’Guigmi à N’Guigmi, Diffa, Zinder, Niamey et au Nigeria • La famille Elhadj Ousseini Malam Boukar à N’Guigmi • Les familles Maï Inoussa Maï Manga, Chef de canton de N’Guigmi • Maï Manga Boukar, Abba Malam Boukar ; Général Maï Manga Oumara à Niamey et à N’Guigmi • Général Yousouf Mamadou Maiga, à Tillaberi, Lata Kabié, et Niamey, Seyni Lata à Lata et Niamey • Les familles Marah Mamadou ; Colonel Boulama Manga ; Hamet Tidjani, Moustapha à Niamey et à N’Guigmi • Les familles Abdou Labo et Mamane Oumarou à Niamey, Maradi et Diffa. • Les familles Amirou Tinni Nouhou, chef de canton de Karma ; Boukari Bako Idrissa Chipkaou ; Feu Commadant Baba Halidou Madougou à Niamey et à Boubon ; Saïdou Daoura à Niamey, Doutchi et Kieché • Les familles Gouro Soumana ; Feu Moussa Yacouba, Maïguizo Diori, Alou Himadou à Niamey, Say, Dosso et Téra ; Adamou Djigo à Niamey et Aguié. Remercient tous ceux qui ont compati lors du décès de Mme Kafougou Hadja Amina Sadou survenu le dimanche 25 septembre 2011 à l’hôpital de Niamey et les informent que la fatiah du 40ème jour aura lieu le vendredi 4 novembre 2011 au domicile de Elhadji Kafougou Abba Malam sis au quartier Sabka Lahiya à partir de 7h30mns. SOCIÉTÉ 6 Tabaski S elon Cheikh Boureima Abdou Daouda, le sacrifice de est soumis à des conditions qui le rendent valide et acceptable. Ces conditions se résument principalement ainsi qu’il suit. Premièrement, il faut être musulman, c’est-à-dire que celui qui sacrifie doit être musulman pratiquant car, Allah n'accepte pas l'œuvre du mécréant. Or, celui qui ne prie pas est un mécréant comme l'a précisé le Prophète Mohamed (SAW). La deuxième condition est liée à l’espèce de l’animal. En effet, la bête à sacrifier doit être conforme à ce que la loi islamique a autorisé comme espèces et selon l’âge. Ainsi, il n’est permis selon cheikh Boureima Abdou Daouda de sacrifier que le chameau de 5 ans et plus, la vache de 2 ans et plus, l’ovin d’un an et plus, le caprin d'un an et plus. Toutefois, il est aussi permis de sacrifier le mouton de 6 mois. En outre, 7 personnes peuvent s'associer pour acheter et sacrifier un chameau où une vache, mais l'association n'est pas permise pour le mouton et la chèvre. On peut aussi associer qui on veut dans l'intention et la récompense c'est-à-dire qu’on peut sacrifier à son nom et au nom de quelqu'un d'autre. Troisièmement, la bête à sacrifier doit être saine et sauve de toute anomalie concernant ses yeux, ses pattes, sa queue, ses cornes, ses oreilles, son sexe. En somme, la bête ne doit pas être borgne. Elle ne doit pas non plus boiter. Elle ne doit pas aussi être maigre, ni malade. On réprouve ainsi les bêtes dont l'oreille est coupée, percée ou déchirée (soit en long, soit en large, soit en avant), celles dont la corne est cassée, celles dont la queue est coupée ou dont le sexe est coupé. Cependant la bête castrée ou celle dont une partie ou la totalité des dents est tombée est permise. Quatrièmement, la bête à sacrifier doit être obtenue par une voie licite. Ainsi, il n'est pas permis de sacrifier une bête volée ou acquise de force ou une bête dont le prix d'achat provient d'une source illicite telles que l'usure, la corruption, la trahison, l’escroquerie, la loterie, etc. Car, le sacrifice est une adoration, et celle-ci n'est acceptée que si elle est bonne. C’est pourquoi, le musulman doit veiller à remplir les conditions exigées afin que son sacrifice soit valable et acceptable auprès d'Allah. Au moment de l'achat de la bête, le musulman a le choix entre deux propositions. Il peut préciser que la bête est destinée à être immolée comme sacrifice de Tabaski. Dans ce cas, il pourra tuer la bête sans renouveler l'intention. Ou alors, il achète la bête sans formuler l'intention. Dans ce cas, il la tue le jour de la fête en formulant l'intention du sacrifice. TEL: 00227 20 75 30 32 Fax: 00227 20 75 30 40 RCCM-NI-NIM-2005-B-1124 NIF 1606 N°CNSS 36362 Mais à partir du moment où la bête est consacrée verbalement au sacrifice, il y a, précise Cheikh Boureima Abdou Daouda, des règles à observer. En effet, dans ces conditions, la bête n’appartient plus à celui qui l'a achetée mais à Allah. Par conséquent, le croyant n'a ni le droit de la vendre, ni de la donner cadeau à quelqu'un encore moins de l’échanger contre une autre bête à moins qu'il ne l'échange contre une bête meilleure. Aussi, si celui qui a acheté la bête est décédé après avoir déclaré que la bête est destinée au sacrifice, l’animal ne doit pas être vendu. Il incombe plutôt aux héritiers de l'immoler le jour de la fête au nom de l’acheteur. Si la bête est atteinte d'un défaut et s'il ne s'agit pas d'un des défauts énumérés cihaut, la bête reste alors utilisable (exemple le fait que ses poils tombent). Par contre, si le défaut entraîne l'invalidité de la bête pour le sacrifice ou si le défaut est survenu par négligence (manque de soin) de la part de celui qui l’a achetée, l’animal doit obligatoirement être remplacé par une autre bête bien portante. Cependant, si l'anomalie n'est pas causée par un manque de soin ou un acte posé par l'acheteur, la bête restera valable pour le sacrifice (exemple une diarrhée qui attaque l'animal et la rend un peu maigre). Cette bête restera valable sauf si l'acheteur s'est expressément engagé auparavant à ne sacrifier qu'une bête saine. Dans ce cas précis, il doit obligatoirement la remplacer par une autre bête qui ne souffre d'aucun défaut et la première devient sa pro- A quelques jours de la fête de tabaski, les chefs de famille s’empressent pour se procurer le mouton traditionnel de sacrifice. Cependant, cette pratique combien noble nécessite l’observance aux préceptes islamiques qui se rattachent au choix de la bête à immoler. Archives ONEP Les principales conditions de validité du sacrifice d’Abraham priété. Si la bête est perdue ou volée sans négligence de la part de l'acheteur, ce dernier n'encoure aucun péché ou blâme car cette bête est considérée comme un dépôt chez lui. Il la sacrifiera quand il la retrouvera même après la fête et il distribuera la viande comme prescrit par l’Islam. II faut noter qu’il n'est point permis de vendre quoi que ce soit de la bête sacrifiée. Ni la viande, ni la graisse, ni la peau ne peuvent être vendus car étant considérée comme prélevée pour Allah. Et il n'est pas permis de vendre une partie à son profit. Cependant, indique-t-il, certains exégètes du Coran comme Ibn Mounzir, Iboun Radjab et certains hadiths permettent l’utilisation de la peau à des fins utilitaires dans la maison. C’est ainsi qu’on peut la transformer en prie-Dieu, ou en parterre. Par contre, il n'est pas permis de payer le boucher ou celui qui a dépouillé la bête sacrifiée avec une partie de la viande car cela constitue une compensation tenant lieu de vente. Ali ibn Abi Tâlib -qu'Allah soit satisfait de lui- a dit "Le Messager d'Allah prière et salut d'Allah sur lui, m'a recommandé d'égorger un chameau et de donner en aumône la viande et la peau et de ne pas payer le boucher avec une partie de la viande’’ en précisant: «Qu'on ne donne rien de la viande au boucher pour son travail». Rapporté part Al Bouhari et Mouslim. Mais le boucher est payé et après on peut lui donner une partie de la viande comme cadeau, il n'y a aucun mal à cela. Dans ce dernier cas, le boucher est plus méritant (à plus de droit à la viande) que n'importe qui mais, il doit être payé d'avance afin qu'il ne cède pas une partie de son salaire en compensation du cadeau. Mamane Abdoulaye OFFRE D’EMPLOI DE GEOMATICIEN La SML cherche pour engagement un Géomaticien pour le site de SAMIRA sis à Tiawa dans la région de Tillabéri. Sous la responsabilité du chef de service de la Géologie Exploration, le géomaticien sera chargé de: I -RESPONSABILITES SPECIFIQUES - Saisir les bases de données géologiques, -Intervenir dans le domaine minier par l'analyse statistique, le suivi économique, l'évaluation, et l'estimation des réserves minières -Calculer les ressources et les réserves sur DATAMINE -Traiter les données d'exploration sur MAPINFO II -QUALIFICATIONS ET APTITUDES REQUISES -Avoir une maitrise en géologie exploration Option Géomatique, ou tout autre diplôme équivalent -Avoir une expérience professionnelle dans le domaine minier -Avoir une connaissance parfaite de l'outil informatique par la connaissance des logiciels Excel, Microsoft Word et Access. -Gérer une base de données géologiques -Gestion d'un programme QAQC -Avoir une maitrise des logiciels SIG, Autocad et Mapinfo , Datamine et NPV ( modélisation , calcul et optimisation ) -Autonomie dans le travail; -Capacité d'analyse et de prise de décision ; -Capacité à travailler sous pression et de respecter les échéances ; -Capacité à s'adapter à de nouveaux matériels et technologies ; -Excellentes capacités en communication III- COMPOSITION DES DOSSIERS Le dossier de candidature doit comporter nécessairement les pièces suivantes : -CV détaillé signé -Diplôme de Géomaticien ou tout autre diplôme équivalent dans le domaine - Certificats de travail -Lettre de motivation -Copie de l'extrait d'acte de naissance ou de jugement supplétif, -Copie de la carte d'identité nationale, -Copie du certificat de nationalité -Un casier judiciaire datant de moins de trois mois, -Certificat médical datant de moins de trois mois -Carte d'inscription de l'ANPE. Toute fausse déclaration de l'une des pièces ci-dessus citées entraînera le rejet systématique du dossier. IV PRESELECTION DES DOSSIERS Seuls les candidats présélectionnés seront contactés et subiront un test pratique sur les Logiciels. V-DEPOT DES DOSSIERS Les dossiers de candidature seront déposés à l'ANPE Niamey, ANPE Tillabéri et le bureau de la SML de Niamey et de Tiawa. La date limite du dépôt des dossiers est prévue pour le 11 novembre 2011 à 18 heures. Jeudi 3 novembre 2011 SOCIETE 7 Ambiance au marché à bétail de Tourakou Entre 50.000 et 200.000 F, les prix du mouton hors de portée des bourses moyennes commerciale pour expliquer le recul de fréquentation observé cette année. Cette raison qui pourrait s’expliquer sur le réseau intérieur du marché local mais difficile à tenir pour les marchés de la sous-région, vers lesquels il est habituellement convoyé à partir d’ici une masse importante de moutons à l’approche de la fête. « Jusqu’à ce jour nous n’avons envoyé que deux (2) camions vers Abidjan, ce qui n’est jamais arrivé», déclare Moussa Koumai. Evoquant les prix qui flambent généralement en cette saison, ce vétéran du circuit balaie sans coup férir cette hypothèse en expliquant que les tarifs sont très variés et toutes les bourses s’y trouveraient satisfaites. Ces prix oscillent entre 50.000 et 200.000 francs CFA. Dans ce marché où une chaine d’intermédiaires s’active régulièrement, la disponibilité des moutons n’est pas à l’ordre du jour, comme le montre une cohorte de commerçants et éleveurs maliens arrivés depuis quelques jours, avec de nombreux troupeaux qui attendent en périphérie et dans les villages proches de la cité capitale. Il y a lieu, pour un profane, de s’interroger sur ce système de conservation des troupeaux hors d’un S itué à une encablure de la grande voie qui mène au quartier Francophonie, le marché à bétail de Tourakou foisonne de propositions marchandes. Des bovins et des ovins côtoient dans un bêlement incessant les chameaux qui eux ne prennent pas le temps de blatérer, occupés qu’ils sont à leur passe-temps favori, ruminer. A la faveur du calendrier qui annonce dans quelques jours la célébration de la fête du mouton, cette race animale se trouve être dominante dans les aires au détriment des autres chèvres, boucs, vaches et bœufs. Une domination toutefois à peine remarquable, car selon M. Moussa Koumai le chef du marché, la grande partie de ce cheptel ovin se trouve conservé dans les zones périphériques et ne sera introduit physiquement dans l’enceinte du marché que dans quelques jours. Une technique qui enlève à l’espace de plus en plus réduit, mais aussi et surtout à la spéculation de certains clients qui ont tendance à se ravitailler dans les villages environnants. «Les gens pensent que les moutons sont moins chers en campagne qu’ici, mais il n’en est rien », une raison qu’avance le chef de cette place Archives /ONEP Il est de coutume de constater, à quelques jours de la célébration de la fête de la Tabaski dans tous les marchés à bétail de notre capitale, une ambiance préparatoire liée au rituel du sacrifice du mouton recommandé à tout musulman. Une approche dans l’un de ces points marchands dénote d’un contraste que les commerçants, par la voix du chef de ce marché, M. Moussa Koumai dit « Kalam » disent gérer avec sérénité et espoir. A quelques jours de la fête les prix restent élevés marché alors que le principe primaire du marché l’identifie comme étant le lieu de rencontre de l’offre et de la demande. Une technique mise sur pied depuis par les professionnels de la filière pour parer aux différents vides et fournir un service encore meilleur aux demandeurs clients. En effet, conserver tout cet important cheptel dans l’enceinte du marché pendant une longue période est loin d’être une sinécure. Ainsi, certains clients sinon la majorité ayant pris l’habitude de se manifester la veille de la fête, les commerçants jugent préférable pour des questions techniques liées notamment à l’alimentation des animaux de ne les convoyer vers le pôle commercial que quelques jours avant les festivités. Une option qui, il faut le dire arrange les deux principales parties en présence. Pour les acquéreurs, cette théorie rejoint immanquablement le Condiments et ustensiles de cuisine La veille de la fête de tabaski s’approche. A Niamey, les populations préparent activement cette fête. A cette occasion, un tour dans les marchés de la capitale permet de se rendre compte de l’ambiance qui règne autour du commerce de certains produits fortement utilisés en cette circonstance. Le moins qu’on puisse dire c’est que la tabaski. C’est aussi les ustensiles de cuisine qui discutent la vedette aux condiments. C’est sur le marché de katako qu’on les trouve en abondance. Ils sont fabriqués à la ferraille de Lazaret où les marchands grossistes partent s’approvisionner pour ensuite venir les revendre sur les autres marchés. DR C ertains marchands en font leurs commerces de tous les jours. C’est le cas de Sani, commerçant au marché de katako : « ces ustensiles, on les trouve chez moi à tout moment, que ça soit à l’occasion des fêtes de tabaski ou pas. C’est mon commerce. Bien sûr, ici à Niamey, c’est surtout pendant la tabaski que les femmes s’y intéressent davantage ; mais moi, mon plus gros bénéfice, je le réalise vers le mois de janvier ; c’est à ce moment que les villageois achètent les poêles pour le travail de l’or. Il y en a qui achètent une dizaine de tonnes et cela coûte plus d’un million de francs», dit-il. Par contre, d’autres marchands à l’exemple de Mouctar, n’en font leurs commerces que lors de la tabaski : «chaque année, à l’approche de la tabaski, je me rends à la ferraille pour me procurer une grande quantité d’ustensiles, pour les revendre en détails. Après la tabaski, je revends le aux de fabrication. « A la ferraille, quand le matériau dévient un peu rare, ils augmentent les prix, et nous sommes obligés de faire autant. Mais cette fois, ce n’est pas le cas, alors les prix sont stables », explique Mouctar. Ainsi, les prix des poêles varient de 1500 à 3000FCFA, ceux des écumoires de 350 à 600FCFA. Les couteaux coûtent de 200 à 1200FCFA, les haches de 600 à 3000FCFA. Quant aux fourneaux, on Comme les prix des moutons, ceux des condiments connaissent aussi une hausse reste aux autres commerçants», déclare-t-il. A la question de savoir si les prix de ces ustensiles connaissent aussi une hausse, les acteurs répondent par la négative. Par contre, ils ajoutent que la hausse des prix de ces ustensiles dépend de la disponibilité des matéri- Jeudi 3 novembre 2011 les trouve à 750F, 1000F, 2000FCFA. Ces prix dépendent de la qualité de l’ustensile mais aussi de sa dimension et on en trouve pour toutes les bourses. Mounkkaila Kadidjatou souci de sécurité qui se pose avec acuité à l’approche de la fête. Ce grand et beau bélier étant devenu la pupille des yeux de tout musulman, son bêlement dans certaines concessions peu sécurisées donnera une idée peu catholique à certains esprits retors pour qui la facilité est la soupe quotidienne. Donc, au vu de ces éléments, le Sarkin kassoua se veut rassurant pour le rythme de vente encore taciturne, mais qui prendra sûrement son envol à quelques jours de la fête. D’un tempérament réservé, il se dit patient. Une patience qu’il a d’ailleurs entretenue depuis déjà cinquante-deux ans qu’il roule sa bosse dans l’enceinte de cette plate forme commerciale. Vivement que sa prévision soit, afin de permettre aux familles de grandes victuailles. Ismaila Nana (stagiaire) Cherté aussi de l’huile et des autres condiments Chaque année, à l’approche de la fête de Tabaski, le prix de l’huile connaît une sensible augmentation. Cela se comprend aisément car, l’huile est utilisée pour frire la viande. Cette valse du prix de l’huile intervenue bien avant l’annonce de la fête est devenue un problème épineux pour la ménagère compte tenu de la place de l’huile dans la cuisine nigérienne. L’huile coûte donc cher. Mais le paradoxe est que tous les acteurs impliqués dans le commerce de l’huile se dégagent de toute responsabilité par rapport à la cherté. Seul le consommateur est victime. I drissa, un commerçant aux alentours du Grand marché affirme: «Nous vendons le bidon de 25 litres à 23 000 FCFA soit 920FCFA le litre. La cherté de l’huile est due à la pénerie d’huile qui découle du problème du port de Cotonou qui est connu de tous». Mme A. Fourera affirme, elle, que dans son quartier, la mesure d’huile qui était à 25F est vendue aujourd’hui à 40FCFA. « La cherté d’huile provient de la lenteur dans l’importation. Si c’est un seul commerçant qui arrive à faire rentrer l’huile, il le vend comme il veut. Par exemple, nous achetons le bidon de 25 litres auprès des grossistes à 23 000F pour le revendre à 23 500F. Nous vendons le bidon de 10 litres à 10.250F et celui de 5 litres à 5000F. C’est tout à fait normal que l’huile coûte cher parce que les gens auprès desquels nous l’achetons, l’achètent aussi cher auprès de certains établissements de la place qui l’importent. Et, il faut que chacun réalise des bénéfices sur ce qu’il a investi. En somme, tout produit qui n’est pas importé avec la subvention de l’Etat va nous poser de sérieux problèmes. Lorsque le prix de l’huile est abordable, je peux vendre jusqu’à 10 bidons par jour, mais avec cette hausse, j’arrive à peine à vendre 3 bidons », explique Elhadj Abou, un commerçant au grand marché. Mme K. Oumou dit qu’elle est étonnée lorsque le revendeur lui communique que le demi-litre se vend à 550F, soit 1100F le litre. Elle souhaite voir l’après tabaski pour qu’elle puisse préparer avec la graisse du mouton en espérant qu’en ce moment, le prix de l’huile sera peut être aux rabais. Pour sa part, Amadou Ali, un autre vendeur de condiments, affirme que malgré tout, il n’est pas possible pour lui de cesser de vendre de l’huile. « Je vends aussi des condiments. Les femmes chaque fois me posent la question sur la raison de cette cherté, mais je n’ai pas de bonne réponse à leur donner. Tout ce que je sais, c’est que j’achète cher donc je dois revendre cher », soutientil. L’huile est vendue cher, le bidon vide aussi. Son prix est passé de 200F à 500F et de 500F à 1000FCFA dans certains villages. Cela, parce que le bidon intervient dans plusieurs occupations. C’est l’objet convenable pour la conservation et le transport de l’eau. Car le bidon une fois fermé, aucun déchet ne peut pénétrer l’eau, et lors du transport, quelque soit l’état de la route empruntée (tortueuse ou bonne) l’eau ne se verse pas. Aussi, le bidon vide peut être transformé en sceau ou en puisette pour puiser de l’eau dans le puits. Deux personnes témoignent d’avoir vu le bidon transformé en mortier pour l’égrainage du mil. La première personne dit qu’elle est de passage à Tondibiah lorsqu’elle a vu une femme décortiquer le mil avec un pilon dans le bidon, le second témoignage nous vient de la région de Téra. En somme, le bidon vide d’huile de 25 litres peut être utilisé dans toutes les occupations ménagères, sauf celles qui nécessitent le feu. Sadou Roukiétou Moussa