Eco de la bourse

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Eco de la bourse
L’ECHO SAMEDI 17 MARS 2012
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Out of office
Moteur
Classe A:
le format
compact de
Mercedes-Benz
Classe A, une petite Mercedes au cœur
d’un segment convoité.
PHILIPPE DE BARSY
© PF
Dessous de table
Retour aux origines, en tram
Ancien dépôt de tram transformé en restaurant,
«L’Origine» est devenu un lieu magique.
ROMARIN
T
rivières, dans le Hainaut. Ce village, inséré dans l’entité de La
Louvière, a connu la première
ligne électrifiée de la région du
Centre. Après avoir été mué en
local pour des entreprises, son
ancien dépôt, qui fut le point de départ de
trois lignes après l’aventure du tram à vapeur, a été transformé en un restaurant et
aussi en une salle festive. L’endroit touche
au surréalisme…
Un fameux challenge relevé par Angelo
Licata, un ancien de la grande distribution
et de la téléphonie. Pour installer les bureaux de cette dernière activité, il avait racheté, en ruine, l’ancien dépôt vicinal.
Lorsqu’il cède sa société à un «major» du
secteur (The Phone House), cet épicurien
d’origine italienne, songe à aménager l’endroit en un restaurant et un hôtel.
Un an de travail fut nécessaire afin
d’adapter et d’aménager le bâtiment. Le résultat est surprenant, avec sa grande salle et
surtout ses petits espaces privatisés, conviviaux, tous offrant une déco différente. On
les réserve pour des fêtes entre amis ou pour
une réunion professionnelle. L’ambiance se
veut résolument «lounge», tout comme la
musique, également multiculturelle. Dans
l’ancien dépôt, on a aménagé une très
grande salle (250 convives en situation assise). Impressionnant. Et bientôt, un hôtel
de douze chambres s’ouvrira dans l’ancienne maison qui accueillait jadis le transformateur. La province du Hainaut ne s’est
pas trompée en remettant aux auteurs le
Prix «Rénovation d’un ancien site».
En cuisine, Thierry Balzarini
Originaire de Morlanwelz, rien ne le prédestinait vraiment à devenir chef de cuisine, lui,
ancien travailleur dans le bâtiment. Il a appris sur le tas, auprès d’un pâtissier et d’un
restaurateur, avant d’aller poursuivre son
apprentissage en Corse. Thierry Balzarini
propose une cuisine actuelle, inventive, avec
des produits qu’il exige irréprochables (fraîcheur et qualité). Et même si des explications sont parfois nécessaires pour certains
produits, les plats sont imaginés dans un bel
esprit d’œcuménisme gastronomique:
franco-belges avec des touches italiennes et
une pointe asiatique. A la carte, six entrées
L’ambiance
de «L’Origine»,
dans l’ancien dépôt,
se veut résolument
lounge, tout comme
la musique,
également
multiculturelle.
L’Origine, on y va pour la déco,
l’assiette et le verre.
(19-24 euros), six plats (24-31) et trois desserts (10). Deux menus ramènent l’addition
solide à 45 euros (4 services) et 55 (5 services). Deux forfaits «vins» sont également à
conseiller, choisis dans une cave faisant la
part belle aux crus transalpins (majorité des
références entre 20 et 40 euros la bouteille):
sélection «classique» (15 euros) et sélection
«L’Origine» (35 euros).
Le bar est proposé en croûte d’herbes et
xistora (petite saucisse de porc ibaiona aux
épices du chorizo), quenelles de topinambour, huile vierge de Sicile. Le veau est cuit
à basse température avec une fricassée d’artichauts et iringis (une espèce de champignon) à la menthe, une mousseline de pompadour et un fond à la sauge. L’agneau français peut être suggéré en roulé avec des
pimientos del piquillo (petits poivrons
rouges) confits, caponata et rattes du Touquet. La caponata est une recette sicilienne
qui associe plusieurs légumes, des olives,
des câpres et un peu de vinaigre
On aura compris: on y va pour le cadre, la
déco, l’assiette et le verre.
et nous donne un vin d’un étonnant équilibre entre le fruit, la concentration, un élevage boisé juste, intégré, et des notes de
fruits mûrs, sans excès. Il fait désormais partie du «top» des grands vins languedociens.
Mais on apprécie aussi son blanc (cépages
roussanne et viognier) aromatique, aux évocations de fruits à chair blanche. Sans oublier sa Cuvée «Majeure» (un rouge), issue
de petits rendements, à la fois élégant et
concentré.
Le producteur est venu présenter ses vins
dans le cadre étonnant du restaurant-winery «Les Papilles» à Bruxelles. On y conseille
son lunch à 18 euros (entrée-plat ou platdessert) et son menu à 35 euros (avec un
choix de quatre entrées, quatre plats et deux
desserts). Côté vin, l’option est bonne: on
choisit sa ou ses bouteilles dans la partie
boutique et on se les fait servir par un
sommelier très pro. Le prix? Celui à emporter plus dix euros de droit de bouchon
(quinze pour ceux «à bulles»). Un exemple:
la Cuvée Majeure du Grand Crès vous coûtera 30 euros.
De La Romanée Conti
aux Corbières
Nouveau salon du Goût
Hervé Leferrer assume un parcours singulier dans le monde du vin. Après avoir été le
régisseur du plus que célèbre Domaine de
La Romanée Conti en Bourgogne (à VosneRomanée), il décide de changer d’air. Cap
vers le sud. Et c’est dans les Corbières, en
Languedoc, qu’il découvre des vignes abandonnées, entre landes et garrigues, entre
Ferrals et Fabrezan. Cette dernière commune a vu naître Charles Cros, le créateur
du gramophone, qui allait bien sûr être au
départ de l’industrie musicale. Passer de
vins illustres à une appellation modeste? Leferrer ne l’entend pas de cette oreille. Il estime que ce terroir peut produire de grands
vins. Et il le prouve. Il fait renaître ce vignoble de 19 ha, planté de cépages locaux (grenache, syrah, cinsault), mais aussi en y incorporant le bordelais cabernet-franc. Avec
ce dernier, il produit désormais un des plus
grands rouges languedociens. «Cressaia» est
né avec le millésime 2007. Et si ce cépage
atypique pour la région est associé à d’autres historiquement adaptés, l’assemblage
final n’est pas figé. Il est élevé dans le bois,
des demi-muids (500 litres de contenance),
Des chefs, des traiteurs, des ateliers, des
démonstrations, une sélection de
cavistes, un «kids corner», des boutiques
(notamment de matériel de cuisine et d’art
de la table): «Good Food» se tiendra du 23
au 25 mars à l’«Aula Magna» de Louvainla-Neuve. Il réunira 80 producteurs, artisans, vignerons aussi. Cinq univers différents où les boutiques (notamment d’épicerie fine) voisineront avec des démonstrations de «cuisiniers à domicile», des dégustations et initiations aux vins (avec l’Italie à
l’honneur).
L’Origine, 2, rue de l’Arbre Borne, 7100
Trivières. Tél. 064/264.264. Fermé samedi
midi, dimanche soir et lundi, www.lorigine.be
Le Domaine du Grand Crès, contact
pour la Belgique : andré@fief-vins.com
Les Papilles, 782, chaussée de Waterloo,
1180 Bruxelles, www.lespapilles.be
Good Food, Aula Magna, Place Raymond
Lemaire 1, 1348 Louvain-la-Neuve, 23
mars (18-22h), 24 mars (10-19h) et 25
mars (10-18h). Entrée : 8 euros.
www.goodfoodfestival.be
La tenue décontractée, pas de cravate, de
«Dr. Z», président du directoire de Daimler
AG et responsable de Mercedes-Benz Cars,
évoquait-elle le souvenir de ses «années
américaines»? Rien de tout cela. La tenue
«casual», pour lui-même comme pour
l’équipe dirigeante de Mercedes-Benz qui
l’entourait, exprimait visiblement l’ambition de conquérir une nouvelle catégorie
de clients avec une Mercedes-Benz à
l’image de la société moderne.
De la Classe A, la «nouvelle» à cinq
places n’a plus que l’appellation. C’est un
modèle en rupture totale avec la géniale
«A» originelle, dont la création remonte à
1998… Quinze ans déjà! Tant l’architecture
de la première était développée en hauteur, tant celle-ci est basse, sportive même.
D’ailleurs, selon Gordon Wagener, directeur du bureau de style de Mercedes-Benz
Cars, «elle affiche le design le plus dynamique
de la gamme compacte». Sans doute le plus
aérodynamique aussi avec un Cx de 0,
26 et un maître couple d’ampleur limitée.
Un détail: toutes les antennes de la
Classe A sont dissimulées sous le déflecteur ceinturant l’arrière du toit. Du carburant épargné!
La silhouette sculpturale de la nouvelle
Classe A à traction avant la positionne
dans la frange «chic et sportive» du segment,
ce que confirme l’offre mécanique composée de moteurs délivrant de 80 kW/109 ch
à 155 kW/211 ch. Tous les modèles disposent de série de la fonction Stop/Start Eco.
L’ergonomie et le style de l’habitacle
s’accordent tant aux attentes que crée une
Mercedes qu’à l’élégance sportive de la carrosserie. À la version de base personnalisable par une foule d’options, s’ajoutent les
lignes d’équipement «Urban», «Style» et
«AMG Sport». L’équipement témoigne de
la jeunesse du projet. La génération
iPhone sera comblée: les fonctions de leur
«outil» de prédilection s’accordent totalement — en option – au système de commande et d’affichage.
La Classe A Sport «Engineered by AMG»,
déclinée en A 250 Sport et A 220 CDI Sport,
affiche une évidente parenté avec l’étude
style exposée à Bruxelles en janvier dernier. Son train de roulement, dont l’ensemble avant développé par AMG, bénéficie de réglages spécifiques. Elle comporte
la grille de calandre diamant, des jantes
AMG de 18 pouces à 5 branches en alliage
léger exclusives (pneus 235/40), des étriers
de frein peints en rouge. Une pointe de
rouge habille les jupes avant et arrière
AMG. Rouges encore, les surpiqûres ornant le volant, les sièges, ainsi que les ceintures de sécurité, l’éclairage des instruments de bord et les cerclages des buses
d’air.
Les Classe A bénéficient du radar anticollision avec freinage d’urgence assisté
adaptatif, qui réduit les risques de télescopage et du système de protection préventive des occupants inauguré sur la Classe S
il y a dix ans. Une panoplie de systèmes
d’aides à la conduite empruntés aux
gammes supérieures est proposée. L’intégrale de Mercedes-Benz.
La Classe A sera commercialisée à la
rentrée… L’été paraîtra long!

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