Luke - Château Rouge
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Luke - Château Rouge
16/17 MUSIQUES Septembre > Janvier Luke + Ubikar vendredi 16 sept. 20h30 Tel : +33 450 43 24 24 Fax : +33 450 43 24 26 [email protected] 1, route de Bonneville - Annemasse www.chateau-rouge.net Plein tarif 15 € Tarif réduit 12 € - 20 ans 8 € Abo 10 € Luke Vous ne sortirez pas indemnes de ce disque. A la fois puissant et primitif, tendu et insolent. Rarement les frontières du rock français n’auront été repoussées aussi loin. Qu’on se le dise : « Pornographie » est un uppercut, un avis de tempête, une alerte météo orange/rouge voire écarlate ! Portée par des guitares aiguisées et rageuses, qui ne se taisent jamais, hurlantes, tranchées, sur des rythmes martiaux et syncopés à l’image de notre époque, la voix de Thomas renaît de ses cendres, tel Lazare, avec en toile de fond « La Tête En Arrière », ce grand frère bienveillant qui nous observe depuis ses années 2000. Nous y sommes sans arrêt bringuebalés d’un côté comme de l’autre de la cale dans la traversée à risque d’un océan fouetté par la tempête des passions humaines. Thomas Boulard s’y promène pourtant et nous promène, faisant ce qu’il veut de nous, se jouant de nos prétendues valeurs ou certitudes. Il est le commandeur de Don Giovanni qui revient de l’enfer pour réclamer son dû dans l’éclatement final d’un orchestre dissonant. Entre hyper réalisme « la vodka coule dans le red bull et le sang coule de ta bouche » d’un Discothèque brûlant et la poésie hallucinée « dans la poussière rose des maisons closes » dans Solitaires. Entre le funky J’veux être un héros et le puissant Warrior nous basculons, nous chavirons sans jamais savoir à quel saint se vouer. Sauf à un seul Dieu, celui du rock français. Mais un rock français 2.0, le rock français des années 2000 enfin décomplexé ; témoin d’une époque schizophrénique et sans repères, et bien plus politique que sa grande sœur les années 90. Thomas nous le confirme : « d’une certaine manière, notre génération revient de tout, se blase de tout puisque tout vient à elle tout en payant encore le prix des erreurs des générations précédentes ». C’est ce que chante le Warrior, cet American psycho des temps modernes « la génération d’avant c’était la génération des mickeys ». Puisque Rêver tue, il nous faudra beaucoup de courage pour ne pas tomber dans le cynisme. Toute l’époque y passe, les jeunes loups, les voraces, les cités paranos éclairées aux gyrophares, les êtres humains bien alignés comme sous les néons d’un supermarché, les idoles qui vont qui viennent et qui meurent, en nous vendant du rêve depuis leurs paradis fiscaux, la pornographie qui ne dit pas son nom, la guerre économique symbolique ou réelle, les espoirs collectifs piétinés, les écrans géants qui vomissent leurs images atroces sur un dancefloor universel et mondialisée décor-symbole d’un monde moderne qui a décidé de ne plus jamais dormir. Et puis il y a la solitude, la vraie quel que soit notre conditio malgré notre connexion. Car notre société cache son véritable visage, celle-là même qui chaque jour sacrifie hommes, nature et animaux sur l’autel de la guerre ou de l’argent et cette France, la « France à Drucker », « la France qui aimerait se faire purifier par de jolies pluies diluviennes » qui prend chère, et paye comme les autres. « Nous sommes devenus un pays replié sur lui même, qui ne parle plus que le langage de la haine ou de la peur sous le mascara du spectacle d’une compassion feinte et d’un amour publicitaire mais largement inexistant ». Dans un capharnaüm de textes, aussi rappés que chantés, avec des refrains redoutablement efficaces, (J’veux être un héros, Quelque part en France, C’est la guerre) les chansons de Luke nous enfoncent le clou sur ce que nous sommes. Etrangers à nous mêmes et par là même étrangers au monde et par un effet cathartique ces chansons vous nettoient, et vous font enfin sentir vivants. Quand on se hasarde à lui demander ce qu’il écoute comme musique, il répond « rien, je préfère lire » et s’en suit une longue discussion sur la littérature mais si on devait en garder que les bribes les plus représentatives pour ce disque, nous nous amuserions à télescoper Bret Easton Ellis avec Guy Debord et Thomas d’enchaîner : « j’ai beaucoup écrit pour ce disque, tout est sorti très vite avec fureur, mais je me suis très peu censuré… » et c’est le moins que l’on puisse dire. Car dans Discothèque par exemple : « on a enterré les charniers sous les dance floors ». Ou encore Quelque part en France, écriture courage, qui se propose de sous titrer les discours lénifiants et policés de ceux qui votent FN en se mettant à leur place. Pourquoi cette extrémité ? À Thomas de répondre « parce que l’époque est extrême et notre langage quotidien s’en trouve modifié ». A l’instar de C’est la guerre dans la bouche de chacun à chaque occasion, pour le tout et pour le rien. « Aujourd’hui, les drogues sont de plus en plus fortes, les distances de plus en plus courtes, des milliards de dollars sont transférés en une nanoseconde d’un continent à l’autre tous les jours. Comment pouvons-nous témoigner si notre écriture ne s’en trouve pas métamorphosée ? » Il y a chez Thomas une âpreté et une rugosité qui transpire dans tout ce qu’il chante ou ce qu’il dit. Mais ne nous trompons pas, derrière l’apparente insolence des textes, il y a une très grande maturité, ce qui lui permet de laisser parler l’époque à sa place, pour mieux s’en amuser, et puis il y transpire un très grand intérêt pour ce monde qui débat sans cesse, et une immense sensibilité. Ce garçon sait où il va et par quel moyen. Il sait parfaitement ce qu’il dit et il dit parfaitement ce qu’il chante. « On nous fait croire que les artistes sont des grands enfants irresponsables, et que seuls les spécialistes peuvent nous faire comprendre dans quel monde nous vivons, rien de plus faux. Il faut bien un peu d’imagination pour le comprendre ce monde…». « Le rock est mort et vous avec ! Discothèque ! » Non Thomas, justement il n’est pas mort. Et nous l’accompagnons à la fin de cet album, plus vivants que jamais dans un lamento sublime, où le poète, pleure « la chevelure et les cris tonitruants dans le silence de la peau » dans ce monde fait de Solitaires, tous solitairement connectés que nous sommes. Enfin, en pleine renaissance, une voix s’élève au dessus de la nuit, et cette voix c’est celle de Luke. luke.com.fr Ubikar Ubikar est engagé. Engagé à saisir la peine et à la ramener au sol. Puis marcher dessus d’un pas pesé. L’altitude se mesure au point zero. De là nait la lumière. Du bruit des pas qui foulent le sol. Du sol qui gronde. Trio de rock électro originaire de Lyon, Ubikar propose un son à la fois organique et électronique. Leurs influences puisent autant dans le rock que dans la bass music. Un projet hybride donc, donnant lieu à plusieurs collaborations dont Ben Sharpa sur le dernier album altitude.Zero sorti en mars 2016. Ubikar est né en 2010 et à enregistré son premier album intitulé Tumulte de Blanc en 2012 au studio Supadope (Le Peuple de l’Herbe). Par la suite le groupe a intégré le dispositif des Trans’Abattoirs, dispositif qui lui a permis de travailler le live et d’affirmer encore un peu plus son identité artistique. En Septembre 2015 Ubikar était en studio pour enregistrer son nouvel album altitude.Zero, parut en mars 2016. Après une sortie d’album remarquée (entre autres par Jarring Effect) au mois de mars au Jack Jack à Bron, ainsi que plusieurs dates dans diverses salles et festivals accompagnant la sortie d’album (Le Paloma à Nimes, le Festival Reperkusound à Lyon…) Ubikar intègre le catalogue d’ Artik Unit au coté d’Hight Tone et Brain Dammage. A présent solidement établit en Rhône-Alpes, Ubikar s’exporte au delà des frontières françaises, comme en témoigne les dates au Fusion Festival en Allemagne et au Green Garden à Zurich à l’été 2016. Enfin, plusieurs collaborations et remixs autour du dernier album altitude.Zero sont en prévision ainsi qu’un premier clip qui sortira à la rentrée 2016. ubikar.eu Contact presse Noémie Hébert +33 450 43 24 22 [email protected] Château Rouge 1, route de Bonneville CS 20293 74112 Annemasse Cedex Tel : +33 450 43 24 25 Fax : +33 450 43 24 26 [email protected] Réservations +33 450 43 24 24 www.chateau-rouge.net [email protected] Tous les dossiers de presse chateau-rouge.net/espace-pros/presse