Jiddwer Blumm huet hire Parfum

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Jiddwer Blumm huet hire Parfum
2/2007
Eis Philosophie
Jiddwer Blumm huet hire Parfum
… sou seet e Sprachwuert aus Afrika. Keng Blumm ass mat der anerer ze verwiesselen. Si sinn entweder onscheinbar oder üppeg. Ronn ewéi eng Bull oder héich gewuess. Si hunn e Kranz vu faarwege
Blieder ronderëm hir Bléi oder en déiwe Kielech oder hänken ewéi Drauwen erof.
Schwéier oder erfrëschend,
diskret oder sënnlech. Sief
et Jasmin, Meeréischen, Mimosa, Veilchen oder Rous.
De Parfum vun all Blumm
as eenzegaarteg.
Firwat dee Vergläich? Wat
huet dat mat Entwécklungshëllef ze dinn?
Abee, ob wäiss oder
schwaarz, rout oder giel, fir
eis ass och all Mënsch onverwiesselbar. Mat senger
Vergaangenheet a senger
Zukunft, sengem Charakter, senge Stäerkten a sen-
ge Schwächten, sengem
Wëssen a senger Experienz,
mat sengen Erliefnesser,
mat senger Freed a sengem
Leed.
Well mir all Mënsch als Individualitéit unerkennen,
wëlle mir och dozou bäidroen, datt hien all dat, wat
an him stécht, entfale kann.
Dat ass eis déif Iwwerzeegung. Et ass och aus där
Ursaach wou mir eis zënter
e puer Joer op integréiert
Entwécklungsprogrammer
am Burkina Faso spezialiséiert hunn. Déi Program-
mer limitéieren sech net
op eenzel sektoriell Aktivitéiten, mee si versichen
de ganze Mënsch ze erfaassen: mir ënnerstëtzen
d’Landwirtschaft, fir domat
géint den Honger unzegoen,
mir schafe medizinesch Infrastrukuren, mir suerge
fir eng besser allgemeng
an technesch Erzéiung als
Viraussetzung vun all Entwécklung.
De Mënsch respektéieren
heescht och datt mir op eis
Partner an Afrika lauschteren, dat an d’Praxis ëmset-
zen, wat si fir prioritär fir hir
Entwécklung halen.
Vun eise fënnef Programmer
gi ronn 100.000 Mënschen
erfaasst. Eng grouss Erausfuerderung fir eis.
Mat dëser Philosophie wëlle
mir eis Aarbecht och an den
nächste Jore virundreiwen.
An Afrika, mat Ärer Hëllef
hei zu Lëtzebuerg.
Ferdy Fischer, President
Quatre nouveaux boulis réalisés par ‹Chrétiens pour le Sahel›
Des réserves d’eau
précieuses pour l’agriculture
C’est grâce à l’aide de ‹Chrétiens pour le Sahel› que quatre nouvelles retenues d’eau – bouli pour les Burkinabè – ont été achevées dans les provinces
du Boulkiemdé, du Passoré et du Ganzourgou, en collaboration avec les
associations ‹Adis› (Association pour le développement intégré du Sahel),
‹Amus› (Association Mains unies du Sahel), ‹APS› (Association pour la paix
et la solidarité) et ‹Agir plus›. Au total, onze boulis ont ainsi été construits
depuis 1994. L’occasion pour nous d’expliquer la construction et l’utilité
d’un bouli, un élément parmi d’autres de nos programmes de développement intégrés.
Au Burkina Faso, il ne pleut
en moyenne que cinq mois
par an, de juin à octobre.
En dehors de la saison des
pluies, aucune goutte d’eau
ne tombe du ciel.
C’est pourquoi, il est primordial que cette eau
puisse être retenue pour
qu’elle puisse servir le plus
longtemps possible tout
au long de l’année. Sans
un tel aménagement, l’eau
de pluie se jette dans les
marigots qui alimentent les
rivières.
Des barrages et des boulis
permettent de retenir cette
eau qui arrive en abondance en saison pluvieuse. Les
barrages servent à barrer
une rivière, faisant s’accumuler l’eau dans la cuvette
située en amont de la digue. Les boulis, quant à
eux, fonctionnent comme
des réceptacles d’eau de
pluie. En effet, ils se situent
au fond de bassins versants
collectant l’eau de pluie de
zones de plusieurs dizaines
de km2 de surface.
Diverses conditions doivent
être remplies pour déterminer le site d’implantation
d’un bouli. Le site doit se
situer au fond d’un bassin
versant. Le sous-sol doit
être argileux et donc imperméable.
D’autres facteurs interviennent également, tels que
les croyances villageoises
(p.ex. le caractère sacré
d’un site), qui, si elles ne
sont pas prises en compte,
peuvent faire échouer un
projet.
Une fois le site déterminé
et approuvé par les populations bénéficiaires, les
travaux de construction
peuvent démarrer. Il s’agit
essentiellement de creuser une excavation dont le
sol étanche retiendra l’eau
de pluie qui s’y déversera.
A ce réceptacle viennent
Une vocation agraire
Les boulis servent essentiellement à fournir l‘eau
nécessaire à l‘arrosage des
jardins maraîchers et à la
culture du riz, et aussi à la
fabrication de briques de
terre. Les boeufs, moutons
et chèvres viennent également s‘y abreuver. Dans de
nombreux cas, qui sont à
déplorer, les villageois s’en
servent pour puiser de l’eau
tion sont organisés par un
comité de gestion.
Contenant entre 20.000 à
30.000 m3 en moyenne, les
boulis sont des aménagements de taille plus modeste
que les barrages. Leur financement est donc plus abordable et leur implantation
ne demande pas le déplacement de populations.
s’adjoindre des rampes
d’accès à l’eau de la cuvette pour le bétail et des dispositifs anti-érosifs, comme des digues filtrantes,
des cordons pierreux, des
branchages tressés remplis
de terre, qui préviendront
la détérioration de la digue
et l’envasement de l’aménagement, l’eau ruisselante
charriant de nombreuses
particules arrachées au sol
par son passage.
de boisson, n’ayant pas
d’autres moyens d’étancher
leur soif.
Les populations bénéficiant
de l’aménagement sont
fortement sollicitées pour
assurer la durabilité de
l’ouvrage. En effet, le bouli
se dégrade avec le temps,
essentiellement du fait des
empreintes laissées par le
bétail en accédant à l’eau
et de l’érosion. Les travaux
de curage et de restaura-
Tout comme dans le cas
des barrages, l’implantation des boulis permet
un relèvement du niveau
de la nappe phréatique,
à proximité immédiate de
l’ouvrage. Des puits maraîchers peuvent alors être
implantés et valorisés à leur
tour pour le maraîchage ou
l’abreuvement du bétail.
Par contre, les boulis restent généralement des
sources d’eau temporaires. En effet, leur capacité
est modeste; par ailleurs,
plus d’un mètre de hauteur
d’eau se perd par an par
évaporation. Ce qui n’enlève rien à leur utilité.
Trois questions
Source de satisfaction
individuelle et collective
Keivin Ouedraogo est président de 'APS',
­l’Association pour la paix et la solidarité, active dans le domaine du développement. Son
village, Gansé, situé dans la province de Passoré et qui compte 4.000 habitants, a bénéficié
tout dernièrement d’un bouli financé par
‹Chrétiens pour le Sahel›.
CpS: Au-delà de la construction du bouli, des fonds
étaient également prévus
pour sa valorisation, à travers la mise en place d’un
jardin maraîcher. Quelles
cultures y pratiquez-vous?
Quelles sont les voies
d’écoulement?
KO: Nous cultivons la tomate, le chou, l’oignon, le
concombre, la carotte, le
piment, l’aubergine, le haricot vert, le maïs et le riz.
Les deux dernières cultures
se font en saison pluvieuse
et nécessitent toutes deux
beaucoup d’eau. Nous
écoulons nos produits sur
les marchés environnants
à Arbollé, Niou, Boulkon,
Mouni ou Tèma ... Par
ailleurs, nous approvisionnons cette année également
le marché ghanéen qui, en
mars, a absorbé toute notre
production de tomates.
CpS: Qu’est-ce que le bouli
vous apporte concrètement
dans vos activités spécifiques?
KO: D’abord, la satisfaction collective de disposer
de l’eau pérenne dans le
village. Au plan individuel,
l’exploitation des parcelles
rizicoles ou maraîchères
permet l’espoir d’améliorer
l’alimentation quotidienne,
de disposer de ressources
financières, de lutter efficacement contre la pauvreté
à Gansé.
CpS: Quels sont vos projets
pour les années prochaines? Qu’attendez-vous de
notre ONG?
KO: Nous voulons intensifier les cultures de contresaison et augmenter le périmètre rizicole, développer
l’élevage des petits et des
gros ruminants, transformer
le bouli en barrage compte
tenu de l’importance du
cours d’eau qui traverse le
village. De ‹Chrétiens pour
Keivin Ouedraogo
le Sahel› nous attendons un
appui pour nous permettre
de mieux maîtriser l’eau
dans le village, car actuellement la population boit l’eau
du bouli faute d’eau potable,
et d’agrandir le bouli, qui
fournira alors de l’eau tout
au long de l’année.
Réchauffement climatique
Quand les pauvres paient pour les riches
Injuste pénalisation: alors qu’elle porte le moins de responsabilité
dans l’émission de gaz à effet de serre, c’est l’Afrique qui subira le
plus durement les effets du réchauffement climatique.
effet, certains rendements agricoles
en Afrique devraient baisser de moitié
d’ici à 2020. A ce moment, quelque
250 millions d’Africains connaîtront un
’stress hydrique’.
Pour ce qui concerne plus particulièrement le Sahel, un tiers de son territoire risque de se dessécher dans
les prochaines décennies, provoquant
une migration, préjudiciable à l’élevage, des zones de végétation vers
les tropiques.
Les pêches africaines connaîtront des
réductions de poissons à cause de la
surexploitation des ressources marines.
Telle est une des conclusions hautement alarmantes du rapport publié le
10 avril 2007 par le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution
du climat (GIEC), mis en place par l’Organisation météorologique mondiale
et le Programme des Nations unies
pour l’environnement.
Celui-ci confirme l’avis quasi unanime
du monde scientifique international
sur la nécessité d’une action urgente
pour limiter les effets du réchauffement climatique fortement lié à l’activité humaine.
Le changement climatique va affamer
des dizaines de millions de gens et
exacerber les pénuries d’eau en Afrique, handicapée par la pauvreté endémique et le manque d’infrastructures institutionnelles. Selon le GIEC, en
La gestion complexe des cours d’eau
– chaque pays en partage au moins un
avec ses voisins – risque d’exacerber
les tensions.
L’inexorable élévation du niveau des
eaux condamnera à l’exil les habitants
de nombreuses régions côtières. Cet
exode (‹réfugiés climatiques›) concernera un nombre d’êtres humains cinq
fois supérieur à celui des personnes actuellement déplacées dans le
monde pour des motifs politiques ou
économiques.
Une Afrique fragilisée
L’Afrique est appelée à mettre en place une politique environnementale plus ambitieuse: en a-t-elle les moyens?
L’Afrique est très sensible aux changements climatiques,
particulièrement en ce qui concerne les ressources aquifères, l’agriculture, la santé, les écosystèmes et la biodiversité et la sylviculture.
L’agriculture et la sécurité alimentaire en jeu. La production agricole, essentiellement sous pluie dans la plupart
des pays africains, risque d’être sévèrement touchée par
la variabilité et les changements climatiques. La superficie
des terres arables, la longueur des saisons de culture et
le rendement par hectare sont susceptibles de baisser,
ce qui risque de réduire la sécurité alimentaire d’ores et
déjà précaire et d’accentuer la malnutrition.
Il est probable que les maladies se propageront. Les
effets pour la santé d’un climat en évolution rapide seront probablement extrêmement négatifs. Déjà vulnérable
face à un certain nombre de maladies liées au climat
– comme la fièvre de la vallée du Rift, qui touche aussi
bien les populations que le bétail, le choléra, associé
aux inondations et aux sécheresses, et le paludisme, qui
s’est développé dans les collines du Kenya, du Rwanda
et de la Tanzanie en raison du réchauffement climatique
– l’Afrique est encore handicapée par la fragilité de ses
systèmes sanitaires.
Contester la religion de la croissance
Tenir compte du bouleversement du climat
La plupart des économistes et les ‹responsables›
politiques voient dans la
croissance la condition de
la création d’emplois et de
la satisfaction de besoins
en expansion et défendent,
à l’échelle mondiale, les ‹objectifs du millénaire› des Nations unies, visant à réduire
fortement la pauvreté. Or
ces objectifs ne seront pas
atteints si les questions environnementales n’y sont pas
intégrées en première ligne
et si la religion de la croissance n’est pas contestée.
«C’est un problème éthique
énorme», commente Laurent
Lepage, professeur à l’Institut canadien des sciences
de l’environnement, «les
citoyens du Sud doivent
payer pour la boulimie des
pays du Nord.» Sous sa direction, une équipe de chercheurs a étudié l’impact des
changements climatiques au
Sahel. Elle s’est intéressée
plus particulièrement à trois
pays sahéliens, à savoir le
Mali, le Burkina Faso et le
Niger. Pendant trois années,
les chercheurs ont interrogé
plus de 500 élus, agriculteurs et autres acteurs.
«Les Africains que nous
avons rencontrés ressentent déjà la pression des
changements climatiques.
Les périodes de sécheresse sont de plus en plus
longues. Le couvert végétal
se réduit au profit de la désertification. En parallèle, la
population vit une explosion
démographique sans précédent. Le territoire produit de
moins en moins de ressources alors qu’il y a de plus en
plus de bouches à nourrir.
Les conflits pour l’eau ou les
terres cultivables vont certainement se multiplier, à
l’intérieur des pays et entre
les États.»
Le défi est de taille. Sur le
terrain, on se frotte vite à
la réalité du quotidien. «La
conçues pour mieux gérer
les surplus alimentaires lorsque la saison est bonne, par
exemple, ou en diversifiant
leurs activités. De plus en
plus d’agriculteurs délaissent une parcelle de leurs
terres pour acheter un troupeau et consacrer une partie
de leurs efforts à l’élevage.
«Quand on arrive dans ces
pays, en zone rurale, on a
l’impression que rien n’a
bougé depuis 400 ou 500
ans. Mais le climat a forcé
l’évolution des moeurs.»
notion des changements climatiques implique des prévisions sur plusieurs années
et plus souvent sur plusieurs
décennies. Mais les habitants du Sahel se battent
pour leur subsistance. Ils ne
veulent pas savoir si la Terre
se réchauffera dans dix ans.
Ils veulent savoir s’il va pleuvoir demain.»
Certains habitants ont déjà
commencé à s’adapter au
réchauffement du climat:
en adoptant des stratégies
Pour aider les habitants du
Sahel à mieux s’adapter au
réchauffement, Laurent Lepage croit qu’il faut miser
sur l’aide internationale et la
conscientisation des communautés et des élus. La
planification dans tous les
secteurs – qu’il s’agisse de
la santé, de l’agriculture ou
de l’aménagement du territoire – doit tenir compte du
bouleversement du climat.
Documents consultés:
Dernier rapport du GIEC,
Journal L’UQAM, n° 16
Spontane Eindrücke einer Reise
Die Herausforderungen bleiben
Abbé Ferdy Fischer, Gründer und seit mehr als 20 Jahren Präsident
von ‹Chrëschte mam Sahel›, und Marcel Oberweis, Mitglied des
Verwaltungsrats der Stiftung, haben vor einigen Wochen Burkina
Faso, das Zielland unserer Entwicklungshilfe bereist, mit unseren
Partner Bilanz gezogen, von unserer Stiftung unterstützte Projekte
geprüft. Fazit: Einiges wurde in die Tat umgesetzt, die Herausforderungen sind aber unübersehbar. Hier stichwortartig einige spontane
Eindrücke von der Reise.
Ouagadougou. Die Hauptstadt im
Zentrum des Landes explodiert regelrecht. Sie dehnt sich über Kilometer in jede Richtung aus. Die Zahl
der Einwohner hat von 125.000 Mitte der siebziger Jahre auf über zwei
Millionen zugenommen. Sie wird zum
Schmelztiegel von 66 verschiedenen
Volksgruppen.
helzone sich ausdehnt. Innerhalb von
drei, vier Jahrzehnten hat sie nahezu
die Hälfte des Territoriums erobert. Die
negativen Konsequenzen sind überall
sichtbar: Trockenheit und in der Folge
Landflucht, Arbeitslosigkeit, Armut.
Kindermütter und Straßenkinder.
Besuch in einem Heim für junge Mädchen, Opfer von Zwangsehen, Kindermütter, mit einem Durchschnittsalter von 17, 18 Jahren. Jeden Monat
müssen leider etwa 80 Mädchen, von
denen viele zu Hause verstoßen werden, weil sie ein Kind erwarten, abgewiesen werden, weil die Infrastruktur
nicht ausreicht. Die Frauen werden im
Heim aufgenommen, können ihre Kinder unter hygienischen Bedingungen
zur Welt bringen, werden in Hygiene,
in Ernährung und Familienplanung
unterwiesen. Sie erhalten aber auch
eine berufliche Ausbildung, damit sie
sich später eigenständig durchsetzen können. Sie nähen, weben, stellen Seife her, pflanzen Gemüse an.
Ihre Produkte verkaufen sie auf dem
Markt. Die Kosten belaufen sich auf
80.000 CFA oder den Gegenwert von
120 Euro pro Heimbewohner und pro
Monat. Für unsere Verhältnisse wenig
Geld, für ein afrikanisches Land aber
ein hoher Aufwand.
Verlässt man die Hauptstadt, so wird
überaus deutlich, wie schnell die Sa-
Etwa 3000 Kinder leben in den Straßen von Ouagadougou ohne Dach
über dem Kopf, betteln, um – unter
oft unmenschlichen Bedingungen -
CmS: Als Gründer und Präsident von
‚Chrëschte mam Sahel’ haben Sie
Burkina Faso schon mehrfach besucht. Welchen Eindruck hat das Land
auf Sie gelassen?
milie von sechs bis zehn Mitgliedern
zu holen. Ein bleibender, sich immer
wiederholender Eindruck: Die Einwohner sind äußerst liebe und zuvorkommende Menschen.
Dorfgemeinschaften ausgehen. Diese
legen vor Ort die Prioritäten fest, im
Dialog miteinander. Eine wesentliche
Vorbedingung für die Dauerhaftigkeit
der Entwicklung.
FF: Ich war mehr als zehnmal in Burkina Faso. Mich bedrückt immer noch
die extreme Armut der Menschen,
besonders der Landbevölkerung. Am
meisten hat mich geschmerzt, dass
die Frauen und Mädchen, falls kein
Brunnen in der Nachbarschaft vorhanden ist, regelmäßig alle paar Tage
fünf, zehn ja bis zu 15 km zurücklegen müssen, um Wasser für ihre Fa-
CmS: Wo liegen die großen Herausforderungen?
Fragen an Ferdy Fischer
Nicht bevormunden
FF: Wir müssen den Menschen helfen,
dürfen sie aber nicht bevormunden.
Wir dürfen ihnen nicht unsere Ansichten, unsere Projekte aufdrängen.
Die Initiative der Entwicklungsprojekte muss von der lokalen Bevölkerung, von organisierten Gruppen oder
zu überleben. Die Vereinigung Taab
Yinga (‹Einer steht für den anderen›)
versucht, wenigstens einige von ihnen
aufzufangen. Zum Zeitpunkt unseres
Besuches lebten 24 Jungen und 7
Mädchen im Alter zwischen 8 und 20
Jahren im Zentrum. Dort werden sie
mit dem Notwendigsten versorgt. Sie
erhalten eine Allgemeinbildung, bei
Handwerkern zusätzlich eine Ausbildung als Schneider, Schweißer oder
Automechaniker. Seit der Gründung
konnten fast 100 Kinder wieder in ihre
Familie eingegliedert werden. Um ihre
Entwicklung zu überwachen hält die
Vereinigung einen regelmäßigen Kontakt mit ihnen aufrecht. Die Vereinigung muss jedes Jahr 16 Millionen
CFA oder 25.000 Euro für das Zentrum
aufwenden. ‹Chrëschte mam Sahel›
übernimmt zwei Drittel davon.
Bilanz und Ausblick. Begegnung mit
Verantwortlichen der ‹Organisation
catholique pour le développement et
la solidarité› (Ocades), der Entwicklungsstruktur der katholischen Kirche in Burkina Faso, dem Partner mit
dessen Hilfe wir unsere integrierten
Programme umsetzen. Wir ziehen die
Bilanz der vergangenen Jahre: Die
Schwerpunkte lagen auf der Bildung
im primären und sekundären Bereich,
der Ausbildung von jungen Landwirten
und Handwerkern. Wasserbrunnen
wurden gebohrt, Wasserreservoirs
angelegt, Hallen für die Lagerung von
Ernten und Getreidemühlen gebaut.
Auf die Selbstverwaltung wurde gro­
ßer Wert gelegt: lokale Organisationskomitees wurden gebildet, Begleiter
wurden den Dorfgemeinschaften zur
Seite gestellt. Den Frauen wurde besondere Aufmerksamkeit geschenkt.
Die zusätzlichen Brunnen ersparen
ihnen lange und zeitraubende Wege
beim Wasserholen. Ihre Lebensbedingungen wurden durch technische
Einrichtungen verbessert. Ein besonderer Wert wurde auf ihre Ausbildung
gelegt, mit Aufklärung über die Rechte
der Frau und die gesundheitliche Versorgung. Fortschritte sind unverkennbar, die Anstrengungen müssen aber
unvermindert fortgesetzt werden. Die
Begeisterung, mit der besonders die
jungen Begleiterinnen über ihre Tätigkeit in den Dorfgemeinschaften sprechen, stärkt auch unsere Hoffnung.
Schwerpunktmäßige Themata. Besuch in den Ortschaften Tibga, Bolontou und Zanré in der Provinz Fada.
Stolz zeigen die Einwohner uns ihre
neuen Anlagen, die zum Teil mit Unterstützung von ‹Chrëschte mam Sahel› errichtet wurden: die neue Schule,
Kompostierungsanlagen, Mühlen, Lagerungshallen, Barrieren zur Eingrenzung der Erosion…Esel als Zugtiere
erleichtern die Arbeit der Landwirte.
Rund 1000 Frauen konnten auf Mikrokredite zurückgreifen und so eine
Existenzgrundlage aufbauen. Das
System der Mikrokredite stellt ein äußerst nützliches Instrumentarium bei
der Entwicklung dar. Auch in diesen
Ortschaften zeigt sich, dass lokale
Verwaltungskomitees ein wirksames
Instrument des sozialen Zusammenhalts darstellen. Jedes Jahr wird von
der Ocades Fada ein Thema schwerpunktmäßig angegangen: 2006 stand
der Kampf gegen die Zwangsheirat im
Mittelpunkt, das laufende Jahr wird
dem Kampf gegen die Beschneidung
der Mädchen gewidmet, im kommenden Jahr sollen die Rechte der Frauen
gestärkt werden.
Technische Ausbildung. Zwischenstation in Nyonko im technischen Lyzeum. Über 200 Jugendliche werden dort u.a. als Schweißer,
Automechaniker und technische
Zeichner ausgebildet. Die Bäckerei,
deren Maschinen und Öfen von dem
Luxemburger Bäckermeister Zeimet
geliefert wurden, wird mit Sonnen­energie betrieben.
Energiegewinnung. Intensive Gespräche mit Madame Christel Damiba
im Honorarkonsulat Luxemburgs. Es
wurde u.a. überlegt, inwieweit Energie- und Umweltprobleme in Zukunft
stärker in den Entwicklungsprogrammen berücksichtigt werden sollten,
inwieweit auch moderne Technologien zur Gewinnung von elektrischer
Energie, wie die Photovoltaik, in einem
reich von der Sonne beschienen Land
genutzt werden sollten.
Wiederaufforstung. Begegnung mit
Erzbischof Jean-Marie Campaoré.
Ein Hauptthema unter vielen: die fortschreitende Ausdehnung der Wüste.
Die Wiederaufforstung soll, nach dem
Wunsch des Bischofs, in einer breit angelegten Aktion mit Hilfe vor allem der
Jugendlichen verstärkt vorangetrieben
werden. ‹Chrëschte mam ­Sahel› wirbt
in Luxemburg mit der Aktion ‹10.000
Bäume für Burkina Faso›.
Fragen an Marcel Oberweis
Nicht nur reden, auch handeln
CmS: Sie sind neuerdings Mitglied
des Verwaltungsrats von ‚Chrëschte
mam Sahel’. Was hat Sie dazu bewogen, sich gerade in dieser NRO zu
engagieren?
MO: Ich hatte den Wunsch, nicht mehr
länger nur zu reden, sondern auch zu
handeln. Aufgrund meiner Kenntnisse
im vernetzten Bereich Energie, Umwelt
und Technologien und meiner langjährigen Erfahrung als Dozent im Bereich
Energie möchte ich mein Fachwissen
den Minderbemittelten im ländlichen
Raum in Burkina Faso zur Verfügung
stellen.
CmS: Sie haben Burkina Faso zum
ersten Mal bereist, kennen aber auch
andere Entwicklungsländer. Wie sehen sie Burkina Faso im Vergleich?
MO: Durch meine Tätigkeit in einer
beratenden Kommission in der Gemeinde Steinsel bin ich auch in humanitäre Projekte in Marokko und
Haiti eingebunden. Allein von der geo­
graphischen Lage gibt es wesentliche Unterschiede zwischen diesen
drei Ländern. In Burkina Faso hat die
Armutsbekämpfung gegenüber Haiti
spürbare Fortschritte aufzuweisen.
Durch die Bereitstellung von Mikro-
krediten werden den Menschen im
ländlichen Raum wesentliche Stützen angeboten, die Armut selbst zu
bekämpfen und ihren Kindern eine
Zukunftsperspektive anzubieten.
Ein Heim für junge Frauen
Das Heim für junge Frauen stellt eine einzigartige
Struktur in der Hauptstadt
Ouagadougou dar. Es untersteht der ‚Fondation
Cardinal Emile BiayendaFoceb“, die 1994 in Erinnerung an Kardinal Biayenda
gegründet wurde, der 1970
bei Unruhen im Kongo
Brazzaville umgekommen
ist. Foceb unterhält mehrere
Strukturen in afrikanischen
Ländern. ‚Chrëschte mam
Sahel’ unterstützt das Heim
in Burkina Faso seit mehreren Jahren.
Seit der Gründung des
Zentrums wurden 148 Mädchen aus allen Regionen
des Landes aufgenommen.
Die Jüngste, Opfer einer
Zwangsehe, war zwölf Jahre alt. Der Aufenthalt dauert zwischen zwei Monaten
und drei Jahren. Grundsätzlich wird versucht, die
Frauen wieder in ihre Familie zu integrieren, was in der
großen Mehrzahl der Fälle
auch gelingt.
Die Leiterin, Soeur Michèle
Kankyono, möchte das
Heim um 15 auf insgesamt
30 Auffangplätze erweitern,
aber auch die Fortentwick-
lung der Frauen verstärkt
verfolgen, nachdem sie aus
einer behüteten Struktur in
zum Teil harte Lebensbedingungen entlassen wur-
50
den. Dazu fehlen dann die
finanziellen und technischen
Mittel, weil die Frauen oft in
entlegenen Gegenden des
Landes wohnen.
Mëtt Juli, viru 50 Joer, gouf eise President,
den Abbé Ferdy Fischer, zum Geeschtleche geweiht.
Mir gratuléieren härzlech,
soë Merci a wënschen him weider all Guddes.
D’Fondatioun ‹Chrëschte mam Sahel›, vun him gegrënnt,
gehéiert zu sengem Liewenswierk.
Déi allergréisste Freed kann een him maache
mat engem Don fir d’Fondatioun.
Villmols Merci am viraus!
CCCP LU12 1111 0560 0031 0000
mam Vermierk ‹50 Joer›
Luxembourg-1
Port payé P/S 328
U n espr i t de pa rtag e e t de sol ida r i t é
Bulletin édité par ‹Chrétiens pour le Sahel›. Fondation reconnue depuis 1986 et active
au Burkina Faso. Siège social: 8, rue Jean Majerus, L-7555 Mersch. Nos références:
B.P. 2647, L-1026 Luxembourg; Tél.: + 352 49 05 55; Fax: + 352 26 48 04 55;
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