La 29e Foire dentaire internationale IDS de l`Association allemande
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La 29e Foire dentaire internationale IDS de l`Association allemande
L’actualité en médecine dentaire 27 au 31 mars 2001 à Cologne La 29e Foire dentaire internationale IDS de l’Association allemande du commerce dentaire Michael Bornstein, Clinique de chirurgie buccale et de stomatologie, Berne (traduction française de Thomas Vauthier) Organisée depuis 1995, la Foire dentaire internationale (Internationale Dental-Schau, IDS), qui a lieu tous les deux ans, est un forum unique ouvrant à chaque reprise de nouvelles perspectives dans le domaine des équipements de travail et des matériaux dentaires, de même que dans ceux relevant des autres produits dentaires destinés à des utilisations médico-dentaires ou au laboratoire dentaire. Les produits présentés par plus de 1300 exposants dans le cadre de l’IDS 2001 à Cologne étaient le reflet fidèle du marché dentaire actuel. Parmi les équipements exposés se trouvaient non seulement des appareils, des installations, des instruments et des matériaux connus ou éprouvés depuis des années, mais également un certain nombre de produits issus des recherches les plus récentes – et par conséquent encore sans recul clinique. de rinçages buccaux elmex sensitive ont été présentés par la maison Gaba. Cette ligne de produits est conçue de sorte à proposer un système de soins d’hygiène et de protection complet en cas de problèmes de caries, d’hypersensibilités dentaires ou parodontales. La société Braun a présenté une nouvelle brosse à dents électrique, Oral-B 3D Excel, qui représente une évolution de la technique éprouvée du type Oral-B 3D. Parmi les caractéristiques du nouveau modèle, à noter un angle d’oscillation réduit et une augmentation du mouvement pulsatile tridimensionnel à 340 Hz. Les laboratoires GlaxoSmithKline ont élargi la gamme des produits Corsodyl en direction de la prophylaxie, proposant dès lors pour les soins préventifs de base une brosse à dents, un fil dentaire Daily Floss et une pâte dentifrice Dental Aktiv. En outre, pour la prévention des problèmes parodontaux et de la carie, la palette comprend depuis lors un fluide pour le traitement des gencives ayant comme substance active du digluconate de chlohexidine à 0,06% et un fluide pour la prévention des caries, composé de 250 ppm de fluorure de sodium et de fluorure d’amines, en combinaison avec du chlorure de cétylpyridine à 0,05%. Parodontologie L’énergie ciblée des instruments à ultrasons se prête particulièrement bien au Vue de la cathédrale de Cologne avec ces tours d’une hauteur de 157 mètres. Après le grand succès de l’IDS ’99 et l’écho international qu’elle avait connu, l’IDS 2001, qui a eu lieu du 27 au 31 mars de cette année à Cologne, a proposé un programme encore élargi, à savoir plus de 1300 exposants provenant de 43 pays. Quelque 60 000 visiteurs accourus du monde entier ont ainsi eu l’occasion de découvrir une kyrielle de produits dentaires de tous genres exposés dans les halles 13 et 14 de la KölnMesse, sur une surface totale de près de 92 000 m2 (!). Des entreprises allemandes et internationales présentaient leurs dernières nouveautés ainsi que des versions améliorées de leurs produits existants ou éprouvés de longue date. Les nombreux visiteurs avaient ainsi l’occasion de s’informer et de se faire conseiller de manière approfondie tant sur les innovations que sur des produits «établis» et commercialisés depuis plus longtemps. Le présent compte rendu a comme objectif de passer en revue un certain nombre de produits novateurs et des modifications inté- ressantes de produits connus – groupés en fonction des différentes spécialités – sélectionnés dans le vaste éventail d’équipements et de produits présentés à l’occasion de l’IDS 2001 à Cologne. Prophylaxie Si besoin était, on a pu se rendre à l’évidence que dans le domaine de la médecine dentaire préventive, passablement de choses sont advenues depuis la dernière IDS. Le nombre de produits nouveaux ou de versions évolutives de brosses à dents, de dentifrices, de bains buccaux, etc. est sans cesse croissant, au point qu’il est pour ainsi dire impossible d’en garder la vue d’ensemble. Force est toutefois de constater qu’il se dessine une tendance en faveur de la prophylaxie «globale» assurée par une seule ligne de produits précise. En voici quelques exemples à titre d’illustration. La nouvelle génération de brosses à dents elmex interX et le nouveau produit Lors de l’IDS 2001, 1301 exposants provenant de 43 pays se sont partagés la surface brute de 92 000 m2 des halles de KölnMesse. Rev Mens Suisse Odontostomatol, Vol 111: 5/2001 661 L’actualité en médecine dentaire Fig. 3 «On a joué tous les jours à guichets fermés!», – au grand plaisir de la majorité des exposants de la 29e Foire IDS à Cologne. traitement des matériaux ou tissus durs, notamment dans les situations dans lesquelles une réduction non agressive de substance s’avère nécessaire. Le système Vector (Dürr Dental) permet de manipuler l’appareil à ultrasons d’une manière proche de celle mise en œuvre avec les instruments rotatifs conventionnels. Jusqu’à présent, ce système était destiné exclusivement aux traitements parodontaux. Muni des nouveaux embouts montés sur le contre-angle, le système Vector convient toutefois également pour les traitements conservateurs, en tant qu’option thérapeutique minimalement invasive. Dans l’abord des affections parodontales, les méthodes de diagnostic revêtent une importance sans cesse croissante. Ainsi, dans le cadre de l’IDS 2001, une multitude de tests destinés à l’identification d’un grand nombre de facteurs de risque parodontal ont été présentés pour la première fois. Parmi ces méthodes, à relever le test Geno Type RPT (Hain Diagnostika) qui permet de déterminer, pour un patient spécifique, le niveau individuel de risque de parodontite, en fonction de son génotype pour l’interleukine 1. Il serait dès lors possible, en cas de risque élevé, de prévenir la survenue d’une parodontite par des mesures prophylactiques ciblées ou, en cas de maladie déjà présente, d’en évaluer la progression probable. Traitements conservateurs Force est de constater que la tendance actuelle dans le domaine des traitements conservateurs va en direction de la miniaturisation des cavités, notamment grâce aux techniques de préparation minimalement invasives. Par conséquent, l’éventail des instruments rotatifs et oscillatoires, ainsi que des moyens auxiliaires chimico-mécaniques à ce propos, s’est encore davantage élargi. De même, 662 les inventions au service d’une médecine dentaire esthétiquement satisfaisante sur les dents postérieures ne sauraient être freinées, comme le démontre le grand nombre d’améliorations dans le domaine des composites et des systèmes adhésifs y relatifs. Lors de l’IDS 2001, la maison Ivoclar Vivadent, l’un des leaders dans ce domaine, a présenté un nouveau concept et une multitude de produits novateurs, dont nous n’évoquerons que deux, à titre d’exemple: La famille des produits Tetric Ceram s’est agrandie par l’arrivée du Tetric Ceram HB, une forme à haute viscosité de ce matériau d’obturation. D’après les indications du fabricant, les obturations sur les dents postérieures sont l’indication première de ce produit, situation dans laquelle la consistance spécifique du produit serait susceptible d’assurer une meilleure adaptation marginale des restaurations. La même société a présenté un nouveau système de restauration destiné à la réalisation d’obturations en technique directe. Ce système comprend d’une part le nouveau composite InTen-S et l’adhésif Excite, et d’autre part la lampe de polymérisation à haute puissance Astralis 10. Dans le domaine précisément des lampes à polymériser, les visiteurs ont eu l’occasion de découvrir un grand nombre de nouveaux appareils, dont voici deux, à titre d’illustration: Elipar Freelight (3M ESPE) est une lampe à polymériser sans fil qui se fonde sur les recherches les plus récentes en matière de la technologie des diodes émettrices de lumière (LED). L’appareil est un véritable poids plume, puisqu’il ne pèse que 200 grammes; en outre, son accumulateur amélioré promet un travail en continu de 45 minutes en mode sans fil. Elipar Freelight devrait être commercialisé sur le marché européen dès le mois de septembre de cette année. Translux Energy (Heraeus Kulzer) se caractérise par une puissance lumineuse de 900 W/cm2. Grâce à un dispositif de mesure intégré, la puissance de lumière actuellement émise peut être contrôlée à tout moment, un avantage destiné à améliorer la fiabilité de la polymérisation. Dans un autre domaine, la méthode Carisolv (Medi Team Dental) se base sur l’ablation chimio-mécanique de la dentine cariée. L’introduction du Carisov Power Drive – un instrument entraîné par un micromoteur – cette méthode minimalement invasive a connu une nouvelle étape d’évolution, tant il est vrai que jusqu’à présent, l’élimination des tissus cariés ne pouvait être réalisée que par l’excavation Rev Mens Suisse Odontostomatol, Vol 111: 5/2001 manuelle à l’aide d’instruments à main spécifiquement conçus à ce titre. Toujours est-il que les instruments rotatifs conventionnels ont toujours leur raison d’être, étant donné que même avec la méthode Carisolv, il peut être nécessaire dans bien des cas d’ouvrir des cavités ou d’enlever des obturations existantes. Endodontie L’utilisation des instruments en nickeltitane connaît un essor sans cesse croissant. Il est par conséquent peu étonnant que la quasi-totalité des fabricants aient intégré de tels instruments dans leur assortiments respectifs. A l’exception d’un nombre restreint de contre-angles spéciaux, l’entraînement mécanique de ces instruments a toutefois joué le rôle de parent pauvre dans ce domaine, jusqu’à présent. Par la mise au point du micromoteur ATR Technika-Endo, la maison Dentsply Maillefer propose désormais un support spécifiquement conçu pour la technique endodontique mécanisée à l’aide des instruments GT Rotary Files et ProFile. Ce faisant, le fabricant indique clairement les vitesses et les couples à employer pour chaque instrument. Autre nouveauté, le système RetroPost-Set (Komet Brasseler) est devenu un kit complet de tenons radiculaires destinés aux traitements radiculaires rétrogrades, réalisés hors bouche; RetroPost-Set met ainsi à disposition du praticien une méthode de traitement des dents avulsées par traumatisme ou intentionnellement qui sont censées être réimplantées ou transplantées. En Suisse, cette méthode est bien connue, notamment par les travaux du Dr Andreas Filippi, PD. Prothèse dentaire Commençant par des matériaux pour la réalisation de prothèses provisoires, en passant par de nouvelles méthodes pour la fabrication des armatures ou des châssis, jusqu’aux derniers nés du domaine des ciments de scellement, la foire IDS 2001 s’est fait l’étal de nouveautés intéressantes dans la presque totalité des différents domaines de la prothèse dentaire, tant fixe qu’amovible. Ainsi, le matériau Protemp 3 Garant (3M ESPE), par exemple, met à disposition du praticien une nouvelle génération de la ligne de produits Protemp pour la confection de prothèses provisoires; selon les dires du fabricant, le dernier venu se caractérise par une résistance particulièrement élevée aux fractures. La technologie CAD/CAM (ou CFAO, conception et fabrication assistées par L’actualité en médecine dentaire ordinateur) en prothèse dentaire a été particulièrement sous les feux de la rampe lors de l’IDS 2001. Parmi d’autres, le système de fraisage diGident (Girrbach Dental) est censé remplacer dans une large mesure la coulée pour la réalisation d’armatures de prothèse fixe. Basé sur la technologie CAD/CAM, diGident conviendrait notamment pour le fraisage assisté par ordinateur des céramiques, mais également d’autres matériaux, tels que le titane, l’or ou les résines. La méthode permet ainsi la fabrication d’armatures pour des couronnes et des ponts. Panavia F (Kuraray dental) est un ciment de scellement à polymérisation double, dont une version d’évolution a été présentée lors de l’IDS 2001; la différence principale est une gamme élargie de teintes comprenant désormais quatre nuances de couleur. Autre nouveauté faisant désormais partie du set, l’adhésif Alloy Primer. Le dernier né devrait faciliter de manière décisive la technique adhésive sur les alliages nobles. En effet, l’étamage de la surface des alliages nobles, tel qu’il était indispensable jusqu’à présent avant tout scellement adhésif, devient superflu en cas d’utilisation du nouveau primer. Le domaine de la prothèse adjointe s’est enrichi par l’introduction d’un nouveau assortiment de dents prothétiques, commercialisées sous le nom de Physiodens Anteriores et Posteriores (Vita). Selon le fabricant, ces dents répondent à l’objectif de satisfaire au mieux aux exigences accrues au plan de la forme, de la fonction, de la phonétique et de l’esthétique, tant dans les régions antérieures que postérieures. Les nouvelles dents prothétiques Vita sont censées se distinguer par une augmentation de la résistance à l’abrasion, sans pour autant pâtir d’une friabilité excessive en raison de la dureté plus élevée. Par ailleurs, les teintes du nouveau système continuent à respecter la gamme du teintier Vita bien connu et éprouvé. Implantologie Représentés sur plus de 40 stands, les fabricants de systèmes d’implants se sont taillés une part du lion dans le programme de l’IDS 2001. Le titane – qu’il soit traité par revêtement de surface ou non – est le matériau de choix en implantologie. Or, fait nouveau, le titane est également utilisé de plus en plus pour la confection des suprastructures. Pour le système d’implants ITI Dental, la maison Straumann propose désormais des composants en céramique qui sont fabriqués par la société Vita et qui sont basés sur le système Vita InCeram. Côté opératoire, à relever le système de navigation Straumann qui est le fruit d’une collaboration avec les spécialistes de l’hôpital de la Charité de Berlin, en particulier avec les groupes de travail dirigés par les professeurs Jürgen Bier et Tim Lueth, ainsi que ceux de la maison Straumann. Ce système de navigation assisté par ordinateur permet d’une part une planification préopératoire optimale pour la pose des implants et d’autre part, la mise en œuvre très précise de la planification au cours de l’intervention chirurgicale. L’équipement comprend un ordinateur conventionnel du commerce, en combinaison avec l’unité de navigation qui se compose d’une caméra à infrarouges et deux petits capteurs d’infrarouges. Les deux capteurs sont fixés d’une part sur une pièce à main auxiliaire et d’autre part sur un gabarit individuel représentant les arcades dentaires du patient. Nobel Biocare a présenté un nouveau type très particulier de revêtement de surface des implants, commercialisé sous le nom de TiUnite. Cette surface se caractérise par une couche d’oxyde de titane dont l’épaisseur va en croissant en direction apicale, le diamètre variable du revêtement étant bien entendu soigneusement contrôlé. La surface TiUnite est disponible en option sur les implants universels Mk III et les implants spéciaux Mk IIV, pour l’os plus tendre, du système Brånemark. Ce revêtement à épaisseur variable est destiné à assurer une stabilité primaire plus élevée et un meilleur contact entre l’os alvéolaire et l’implant, ainsi qu’une stimulation de l’apposition osseuse durant la phase d’ostéointégration. Autres nouveautés Outre les thèmes forts évoqués précédemment, les domaines de l’ergonomie et les différentes applications de l’informatique au cabinet dentaire ont également été au centre de l’intérêt de cette foire IDS 2001. Le respect de lignes directrices en matière d’ergonomie lors des décisions concernant l’équipement et l’installation des différents champs opératoires au cabinet dentaire a clairement été au centre des préoccupations de la plupart des exposants. De même, le nombre des entreprises proposant des installations et des logiciels informatiques a encore augmenté cette année. Alors que lors de l’IDS ’99, les logiciels de facturation et de comptabilité se trou- L’un des points forts de l’IDS 2001: des systèmes de navigation et des robots assistés par ordinateur pour la pose exacte des implants. vaient encore aux premiers rangs des applications informatiques tant au cabinet qu’au laboratoire dentaire, l’éventail de ces applications s’est depuis lors enrichi de logiciels au service du diagnostic, de la planification thérapeutique et des traitements. Bien entendu, le cadre restreint de ce compte rendu succinct n’est pas à même de tenir compte ou de traiter de manière approfondie l’ensemble des nouveautés présentées dans le cadre de l’IDS 2001, loin s’en faut. En lieu et place, l’objectif en était de passer en revue un certain nombre d’évolutions et/ou de produits nouveaux appartenant aux différentes spécialités de la médecine dentaire.C’est également l’occasion d’annoncer d’ores et déjà la prochaine édition de la foire IDS, qui aura lieu du mardi 25 au samedi 29 mars 2003. Force est de reconnaître que l’IDS n’est pas seulement un cadre propice pour s’informer et pour se tenir au courant de façon générale sur l’état actuel des développements au plan des équipements et matériaux, aussi bien pour le cabinet que pour le laboratoire dentaire; on ne saurait sous-estimer l’importance de cette foire à titre de manifestation de formation complémentaire et continue. Il y a fort à parier que les prochaines foires IDS verront à leur tour l’exposition purement commerciale complétée par des exposés de conférenciers de renom (comme par exemple le Professeur Pasler cette année). Pour clore cet aperçu de l’IDS 2001, il convient de mentionner que la ville de Cologne vaut toujours un voyage au début du printemps – un séjour dans la métropole rhénane permet de joindre de façon fort plaisante l’utile à l’agréable, à savoir la visite de l’exposition dentaire, d’une part, et des activités culturelles, les beaux arts, ainsi que les plaisirs de la table, d’autre part. ■ Rev Mens Suisse Odontostomatol, Vol 111: 5/2001 663 L’actualité en médecine dentaire Médecins-dentistes européens: assurance maladie et qualité des soins J.-B. Perret, secrétaire national de la FDI L’organisation régionale européenne s’est réunie les 3,4 et 5 mai à Berne à l’hôtel Bern; c’est la quatrième fois que la Suisse accueille cette manifestation qui se tient, pour la première fois, dans la Ville Fédérale. L’assemblée plénière du vendredi 4 mai a constitué le «plat de résistance» de cette session; à 9h10, le président Peter MüllerBoschung (Suisse) ouvre officiellement la séance en présence, notamment, du Dr Jacques Monnot, président de la FDI (France), du Dr Heung-Ryul Yoon (Corée), Trésorier de la FDI et de notre confrère Antoine Zimmer, président de la SSO. Après une brève allocution du président de la SSO, les participants entamèrent directement l’ordre du jour qui était particulièrement chargé. Il est tout à fait impossible, en quelques lignes, de résumer en détail les débats. La matinée fut consacrée à l’adoption du procès-verbal de la dernière réunion de Prague après laquelle les participants eurent droit au rapport du Bureau; les rapports des différents pays-membres avaient été mis à disposition avant la réunion; pas moins de 33 pays-membres étaient représentés par leurs délégués et suppléants. Parmi les rapports importants abordés, le Dr Dirk Vandeputte a parlé de la démographie des médecins-dentistes en Europe; la Suisse et la Finlande mises à part, tous les pays européens connaissent une augmentation significative des nouveaux diplômés; certains pays parvenant néanmoins à contenir cette augmentation. «L’exercice dentaire libéral en Europe» (voir encadré), basé sur les concepts bien helvétiques de la prophylaxie et de la responsabilisation des patients, a été unanimement approuvé par les délégués; ces derniers se sont également penchés sur le problème constitué par l’entrée, sur le marché européen, des anciens pays de l’Est et des pays Baltes; on sait que les premiers pays de l’Est à entrer dans l’UE le feront probablement en 2004, avec une période transitoire de libre circulation des personnes assez semblable à celle négociée par la Suisse dans le cadre des bilatérales. Le gros problème résidera dans les importantes différences de PIB (produit intérieur brut) entre les divers pays. La représentante de la Belgique, le Dr Michèle Aerden (conseillère de la FDI), sou- Le nouveau comité de l’ERO (d.g.à.d.): D r José Font-Buxo (président élu, Espagne), D r Patrick Hescot (France), D r Rodica Aldica (secrétaire générale, Roumanie), D r Erik Schmølker (président, Danemark), Prof. Alexandre Mersel (Israël). 666 Rev Mens Suisse Odontostomatol, Vol 111: 5/2001 ligna le fait qu’à Kuala-Lumpur, une journée entière sera consacrée aux femmes médecins-dentistes. L’après-midi du vendredi fut consacré en grande partie aux élections. Le nouveau président de l’ERO a été choisi en la personne du Dr Erik Schmoelker (Danemark). Deux candidats étaient partants pour l’élection au poste de président élu: les Drs Filippi, membre du Bureau (Italie) et José Font-Buxo (Espagne). Le Dr Font-Buxo a été élu au premier tour avec 20 voix contre 17 voix au Dr Filippi qui quitte le Bureau de l’ORE. Autre surprise, le Dr Edward Cimbura (Tchéquie), secrétaire général de l’ORE n’a pas été réélu, remplacé par Madame le Dr Rodica Aldica de Roumanie; cette dernière candidature spontanée a surpris un bon nombre de délégués. En ce qui concerne les 2 places laissées vacantes par les départs, au sein du Bureau, des Drs Peter Müller-Boschung (Suisse) et Jacques Reignault (France) ont été repourvues par l’élection du Dr Patrick Hescot (France) et du Prof. Alexandre Mersel (Israël). La prochaine réunion de l’ORE aura lieu à Kuala-Lumpur. D’ores et déjà , les délégués ont décidé de se réunir en séance plénière à Dubrovnik (Croatie) en 2002. La candidature de Varsovie a été retenue pour 2003 et celle de Bucarest pour 2004. Le samedi matin a été consacré au problème du contrôle de qualité qui est en train de se mettre en place au sein des pays européens; l’un des orateurs, le Dr Daniel Kempf, de Bâle, organisateur de la semaine interdisciplinaire de formation continue en 1999 (IFW ‘99) consacré à ce sujet, a particulièrement souligné l’intérêt des associations de proposer ellesmêmes les normes de qualité avant de se les voir imposées par les gouvernements. Les délégués et leurs accompagnant(e)s ont été conviés le samedi après-midi à une excursion dans l’Oberland bernois et sur le lac de Thoune. Le vendredi, les personnes accompagnantes ont effectué une visite de la vieille ville de Berne après quoi, elles quittèrent la ville fédérale pour la Gruyère. Je me dois de souligner la parfaite organisation de ces trois journées grâce à l’intense travail fourni par la cheville ouvrière de cette manifestation, Mme Monika Lang, sans oublier les confrères Hirzel, Rohrbach et Rusca. En clôture de la réunion de l’ORE, le Dr Peter Müller-Boschung, président sortant de l’ORE, a été chaudement applaudi par les délégués pour l’intense engagement dont il a fait la preuve pendant trois ans. ■ L’actualité en médecine dentaire «Critères pour un catalogue des prestations dentaires dans le cadre de soins dentaires de base à financement solidaire en Europe» Résolution adoptée à Berne (Suisse) le 4 mai 2001 par l’Assemblée plénière de l’Organisation régionale européenne de la Fédération Dentaire Internationale L’ORE-FDI, organisation européenne de chirurgiens-dentistes, considère comme indispensable, dans une Europe de plus en plus unie, de définir, pour le domaine des soins dentaires, des «critères (clairs et compatibles avec les exigences de l’UE) pour un catalogue des prestations dentaires dans le cadre de soins dentaires de base à financement solidaire en Europe». En respectant les traditions nationales différentes et la diversité des moyens de financement, il sera ainsi possible d’établir des structures et des catalogues adéquats pour les prestations dentaires. A cet égard, il importera d’aménager ces structures de telle manière que la compatibilité des systèmes de santé nationaux en Europe (et non pas leur harmonisation) nécessaire pour l’intégration européenne soit garantie. Quant au dimensionnement des soins dentaires de base à financement solidaire en Europe, il y a lieu de tenir compte des facteurs suivants: • la conception spécifique en matière de médecine dentaire; • la souveraineté des Etats-nations, qui devront continuer à décider à eux seuls sur la part de leur produit intérieur brut à consacrer à des soins dentaires à financement solidaire; • la grande diversité de la capacité économique des différents Etats et de leurs systèmes de santé. Sur le plan structurel, les conditions essentielles suivantes doivent être prises en considération pour réaliser de manière adéquate et compatible à l’échelle européenne des structures de soins dentaires de base à financement solidaire. 1. La responsabilité individuelle doit précéder la solidarité. En d’autres mots: Les soins de base ne doivent pas comprendre ce que le citoyen ou le patient peur financer lui-même sans trop d’impact sur son niveau de vie. 2. Il ne faut pas que le risque de maladies prévisibles et évitables soit financé dans le cadre des soins de base. 3. En cas de soins alternatifs, les montants à mettre à disposition ne doivent permettre que le financement de formes thérapeutiques simples. 4. Afin de préserver l’accès à des formes thérapeutiques plus complexes et plus coûteuses, ces montants doivent être mis à disposition sous la forme de contributions fixes. 5. Les montants fixes présentent encore d’autres avantages: a. possibilité d’accès à des prestations transfrontalières; b. adaptation simple et non bureaucratique des montants des contributions fixes en fonction du niveau national des honoraires; c. adaptation du montant de la contribution fixe au volume d’ensemble des moyens financiers disponibles pour les soins de base à financement solidaire; d. les contributions fixes encouragent la responsabilité individuelle, étant donné qu’elles sont de nature à introduire graduellement, dans le système de l’assurance de base, la participation financière personnelle en tant qu’élément de la responsabilité individuelle. e. les contributions fixes aident le patient et le chirurgien-dentiste à trouver un rapport raisonnable entre l’utilité des soins dentaires et les conséquences financières. Seuls les chirurgiens-dentistes sont qualifiés pour élaborer des critères pour la fixation de priorités dans le cadre de l’établissement d’un catalogue de prestations à financement solidaire. En dernière analyse, cependant, ce seront les responsables politiques à l’échelle nationale qui répondront de l’étendue de ce catalogue à financement solidaire, car ce sont eux qui déterminent les moyens financiers disponibles. A cet égard, l’ORE-FDI indique l’ordre suivant des priorités spécifiques en médecine dentaire: 1. la prévention pour les enfants et les adolescents en tant que contribution à l’éducation à la responsabilité individuelle et avec le but de pouvoir se passer, à l’avenir, du traitement de la carie chez les enfants 2. les traitements d’urgence 3. les traitements d’enfants et d’adolescents (au maximum jusqu’à l’âge de 18 ans) 4. les traitements de lésions de l’appareil masticateur dues à des tumeurs, à des traumatismes, à des affections congénitales ou à une maladie systémique grave 5. le diagnostic des risques avec consultation 6. les soins chirurgicaux (dans le cadre des traitements d’urgence) Ainsi, l’ORE-FDI présente un concept permettant de réaliser un pas décisif vers le développement ultérieur des structures des soins dentaires en Europe tout en sauvegardant certains éléments des traditions nationales. Sur la base de leur responsabilité individuelle, les citoyens européens pourront donc bénéficier de conditions idéales pour une santé bucco-dentaire améliorée. Rev Mens Suisse Odontostomatol, Vol 111: 5/2001 667 L’actualité en médecine dentaire LAMal: l’avis et le comportement des assurés Exposé de Ludwig Gärtner, chef du Service spécialisé économie, questions fondamentales et recherche (résumé) Les assurés jouent un double rôle dans la LAMal: d’une part ils paient des primes et, d’autre part, ils reçoivent des prestations. Ces deux rôles ont aussi un impact sur la manière dont la loi est perçue et sur le comportement des assurés. Les résultats d’une enquête représentative auprès des assurés sont présentés ici. Ils concernent le jugement porté sur la LAMal et le comportement des assurés en matière d’optimisation des coûts. La manière dont les assurés jugent la LAMal Les assurés sont très satisfaits des soins médicaux. Mais le système de l’assurancemaladie est vu d’un œil critique en ce qui concerne les coûts. Cela se retrouve dans les jugements portés sur différents points de la LAMal. La question des coûts joue aussi un rôle prépondérant lorsqu’il s’agit de dire si l’on est content de la LAMal: plus les ménages ont l’impression que la charge des primes est élevée, plus le jugement porté sur la loi est critique. Un résultat de l’enquête mérite cependant l’attention: malgré les soucis concernant les coûts et malgré le jugement positif porté aujourd’hui déjà sur les soins, près de 40% des personnes se disent favorables à une extension des prestations, alors que 8% seulement d’entre elles demandent une réduction des prestations. De plus, ce sont précisément les ménages dont la charge des primes est élevée qui sont favorables à une extension des prestations. Au vu des résultats, on peut supposer que cette contradiction apparente s’explique par des considérations d’ordre politique (redistribution): les ménages dont la situation économique est moins bonne ne peuvent pas ou ne veulent pas prendre le risque lié à des prestations qui ne sont pas couvertes par la LAMal; ces ménages ne sont pas non plus en mesure de contracter des assurances complémentaires qui couvriraient ces prestations. L’optimisation des coûts par les assurés Les assurées peuvent optimiser leurs coûts dans l’assurance de base en choisissant un assureur plus avantageux ou une forme particulière d’assurance (fran- chise plus élevée, HMO, etc.). Or seuls 12% des assurés ont changé d’assureur depuis l’introduction de la LAMal. Les raisons suivantes sont évoquées pour justifier un changement: les primes de l’assureur précédent étaient élevées ou le rapport prix/prestations était défavorable. D’un autre côté, les primes ne paraissent que rarement responsables de la fidélité à un assureur (14%). La tradition semble être une raison plus fréquente («Nos parents étaient déjà assurés auprès de cette caisse-maladie», 33%). Le fait que les assurés soient très satisfaits de «leur» assureur explique aussi la fidélité affichée par les clients. Près de 58% des assurés ont opté pour une forme différente d’assurance. L’augmentation de la franchise est l’opération de loin la plus répandue (48%). Mais ce sont plutôt les assurés qui ont des revenus élevés et dont la charge des primes est faible qui choisissent de tels modèles alternatifs. Les raisons suivantes sont sans doute responsables de ce phénomène: en cas de maladie, les formes particulières d’assurance font courir des risques financiers plus élevés, et les personnes dont la situation financière est moins bonne ne sont pas en mesure d’assumer de tels risques. ■ Source: Office fédéral des assurances sociales Le Département de médecine dentaire de l’Université de Bâle – bilan et perspectives d’avenir J. Thomas Lambrecht (traduction française de Thomas Vauthier) Au cours des trois dernières années, le Département de médecine dentaire de l’Université de Bâle a passé par bien des turbulences. Toutefois, même dans ces temps de grands bouleversements, le Département a réussi à amorcer un certain nombre de changements dans le bon sens, sans que ce ne soit encore le moment de se reposer sur les lauriers. Les points saillants de cette période sont, d’une part, la nomination, au 1er octobre 1999, de Mme le Professeur Andrea Wichelaus en tant que titulaire de la chaire d’orthopédie dento-faciale et de pédodontie, alors que la chaire de médecine dentaire restauratrice et de parodontologie demeure pour l’instant orpheline; ce poste devra être mis au concours très prochainement. D’autre part, suite au départ annoncé du Professeur Jakob Wirz pour le 30 septembre 2002, la Division des matériaux dentaires, de technologie et du propédeutique devra également trouver un nouveau directeur au cours de l’année 2002. Cette contribution a pour but de passer en revue les plus importantes étapes accomplies ces dernières années, ainsi que certaines perspectives qui s’en dégagent pour les années à venir. 1. Réorganisation du Département de médecine dentaire au plan administratif Première conséquence administrative de l’acquisition d’un statut d’autonomie de 668 l’Université de Bâle en 1996, l’ancien «Institut de Médecine dentaire» s’est transformé en «Département de médecine dentaire», respectivement «Centre universitaire de médecine dentaire» (ZfZ, Zentrum für Zahnmedizin), divisé en six unités administratives indépendantes les unes des autres (4 cliniques et 2 instituts). Ce faisant, le «Département de médecine dentaire» représente l’entité formelle de l’organisation et de l’administration au Rev Mens Suisse Odontostomatol, Vol 111: 5/2001 Le nouveau logo du Centre (p.ex. sur Internet) sein de l’Université de Bâle, alors que le «Centre universitaire de médecine dentaire» (ZfZ) en est l’appellation officielle. La même année ont eu lieu les élections des représentant(e)s des cinq groupements du personnel (professeurs, chargés d’enseignement et collaborateurs/collaboratrices scientifiques, assistants, étudiants, personnel administratif et technique) au sein de l’Assemblée du Département. Après avoir examiné le nouveau règlement d’organisation, qui définit les tâches et les compétences des différents organes (Directeur du L’actualité en médecine dentaire Illustration du haut: La ville de Bâle dans une vue à vol d’oiseau. Gravure réalisée en 1615 par Matthias Merian. Illustration du milieu: Détail de la gravure de Merian montrant le bâtiment correspondant au Centre de médecine dentaire actuel situé près du Petersplatz. Cette vue a servi de modèle pour le nouveau logo du Centre. Illustration du bas: Le Centre de médecine dentaire de l’Université de Bâle tel qu’il se présente actuellement. Rev Mens Suisse Odontostomatol, Vol 111: 5/2001 669 L’actualité en médecine dentaire Département, Comité du Département et Assemblée du Département), le rectorat a définitivement mis en vigueur ce règlement en date du 11. 12. 2000. Par la suite, l’ancienne «Ordonnance sur l’Institut de Médecine dentaire de l’Université de Bâle du 10. 8. 1992» a formellement été abrogée par le Conseil d’Etat du Canton de Bâle Ville avec effet au 1. 1. 2001. Pour donner suite à une initiative de la part du comité de gestion intérimaire et afin de soutenir et de rendre plus transparente la gestion du Centre, plusieurs commissions ont été créées, dont chacune était placée sous la direction de l’un des professeurs responsables d’une Clinique ou d’un Institut. Dans un grand nombre de séances et avec force enthousiasme, ces commissions ont contribué à élaborer, en étroite collaboration avec les représentants de tous les groupements au sein du ZfZ, des projets, des propositions et des documents de travail et de décision concernant notamment le domaine de l’informatique, la gestion financière, ainsi que la mission et les objectifs stratégiques. Les documents résultant de ces travaux ont ensuite été soumis au Comité du Département et à l’Assemblée du Département en vue de la procédure de consultation et d’approbation. Pour souder encore davantage l’unité du ZfZ, le groupe de travail «Mission, stratégie, prestations, services», en collaboration avec tous les collaborateurs et les étudiants, a élaboré un papier blanc définissant les grandes lignes stratégiques du Centre. Ce document est examiné chaque année par une commission quant à sa validité. activités et les mutations au sein du ZfZ. Ce faisant, cette brochure est destinée à tenir au courant, à des intervalles réguliers, les médecins-dentistes pratiquant en cabinet privé, de même que toutes les autres personnes intéressées aux nouveautés et aux prestations dans les domaines de la clinique, de la recherche, des services, de la littérature scientifique et de la formation complémentaire. Font également partie des mesures de PR du ZfZ, la mise au point d’un nouveau logo unifié du Centre (voir illustration), la diffusion dans les médias de sujets ayant trait à la médecine dentaire spécifiquement sous des formes adaptées au grand public, ainsi que la recherche active de sponsors potentiels. 2. Démarches en faveur de l’ouverture du Centre universitaire de médecine dentaire (www.unibas.ch/zfz) vers l’extérieur Mesures de relations publiques Afin d’améliorer l’image de marque du ZfZ tant vers l’intérieur (voir plus loin) que vers l’extérieur et de soigner et de promouvoir cette image, un groupe chargé des relations publiques a été créé. Ce groupe s’est fixé comme objectifs prioritaires les projets suivants: publication (2 fois par an) d’un bulletin d’information interne destiné à tous les collaborateurs du ZfZ, publication (2 fois par an) d’un bulletin de formation complémentaire et continue s’adressant aux médecins-dentistes en Suisse et dans les pays voisins, ainsi que publication (2 fois par an) d’une brochure propre au Centre («ZfZ-aktuell») qui regroupera toutes les informations pertinentes concernant les Sociétés et associations professionnelles Des démarches ont été entreprises afin de renforcer la collaboration avec les Sociétés de médecine dentaire de Bâle Ville (ZGB) et de Bâle Campagne (ZGBL), ainsi qu’avec l’Association des anciens cliniciens. Ces liens servent à exploiter les synergies, à favoriser les services et autres prestations et à stimuler les échanges de connaissances dans le but d’une prise en charge optimale des besoins de la population en matière de médecine dentaire. 670 Homepage Parfaitement dans les délais, à savoir pour l’occasion du jubilé des 75 ans d’existence du ZfZ, le Centre a pu mettre en ligne sa propre homepage sur Internet (www.unibas.ch/zfz). Une commission a été mandatée pour son actualisation régulière. Journées portes ouvertes En 1998, le ZfZ s’est présenté au grand public lors de la première «Journée portes ouvertes». Cette manifestation était d’une part une occasion propice de remercier la population régionale pour son soutien inlassable lors de la lutte pour la survie du Centre et, d’autre part, d’informer de manière globale sur l’ensemble des activités (et des préoccupations) d’une clinique universitaire de médecine dentaire. Formation complémentaire et continue Au cours des deux dernières années, quelque 100 manifestations de formation complémentaire ont été organisées par les cliniques et instituts du Centre de médecine dentaire. Les deux premières journées de formation complémentaire du Centre de médecine dentaire (placées sous le titre «ZfZ- Rev Mens Suisse Odontostomatol, Vol 111: 5/2001 Chaque étudiant a besoin de sa propre place de travail aktuell»), qui auront dorénavant lieu selon un rythme annuel, se sont ainsi déroulées, d’une part le 22 octobre 1999 dans l’auditoire de l’Hôtel Hilton Bâle et, d’autre part le 27 octobre 2000 au Centre des conférences de la Foire de Bâle. Ces réunions d’une journée chacune ont rencontré un vif intérêt parmi un public composé de nombreux médecins-dentistes provenant de la Suisse entière. En 2000, le nombre de participants a même doublé par rapport à l’année précédente. La troisième édition de cette manifestation aura lieu le 26 octobre de cette année. Séances d’information pour les bacheliers Durant les trois dernières années, le ZfZ a organisé des séances d’information destinées aux lycéens en année terminale et qui seraient susceptibles de s’intéresser à la profession de médecine dentaire. A chaque occasion, les informations ont été dispensées par un directeur d’une clinique, par un praticien installé en cabinet privé, ainsi que par des étudiants, sous forme de conférences traitant de différents aspects de la profession et de la formation nécessaire. Des discussions libres et une visite guidée du centre ont complété ces manifestations. De prime abord, ce type de publicité semblait avoir porté des fruits, puisque le ZfZ a enregistré un nombre presque doublé d’inscriptions pour les études de médecine dentaire en 1999; malheureusement la tendance ne fut que de courte durée, puisqu’une nouvelle régression a été observée en 2000. 3. Réorganisation interne du Département de médecine dentaire Appréciation (évaluation) de l’enseignement par les étudiants Récemment introduite, l’évaluation de l’enseignement à la fin des cours annuels L’actualité en médecine dentaire contribue à l’augmentation et à l’assurance de la qualité. Réforme des études Dans le cadre de la réforme des études (mots clés: curriculum, points de crédit), le groupe de travail «Mission, stratégie, prestations, services» a élaboré un premier projet régissant l’attribution des points de crédit dans les trois cours annuels du programme des études en médecine dentaire. Les démarches concernant ce projet seront intensifiées au cours de l’année 2001. Esprit d’équipe Afin de favoriser et de stimuler l’esprit d’équipe des étudiants, d’entente avec les cliniques/instituts et le Centre dans son ensemble, diverses manifestations ont été organisées, à l’instar des années précédentes, dont certaines dans un cadre détendu et d’autres dans une ambiance plus formelle. Il s’agissait notamment de la cérémonie de remise des diplômes, de week-ends de ski, de diverses excursions, de la fête de fin d’année, de la fête estivale dans la cour du Centre, de la fête de Saint-Nicolas, des fêtes de fin de semestre, etc. Suite à une initiative des étudiants de troisième année (soutenus par des assistants engagés et de la direction du Département) une fête marquant la fin du semestre d’hiver a eu lieu pour la première fois le 14 février 2001. L’ensemble des intéressés s’efforce de contribuer et d’élargir encore davantage ce genre d’activités sociales. «UBIQ» En janvier 2000, le Rectorat a présenté les résultats de l’enquête «UBIQ» (Université de Bâle – indice de qualité de l’offre des prestations basé sur les intérêts des groupes d’ayants droit), qui avait été réalisée pour la première fois au printemps 1999. Selon ce rapport, les mesures les plus urgentes à instaurer dans le cadre du ZfZ se concentraient sur les deux points suivants: Travail sur le patient 1. Création d’une commission restreinte, sous la direction d’un représentant du cadre moyen et d’un membre de chaque groupe d’ayants droit (sans représentant des professeurs). Elle est chargée d’évaluer chaque année la charte du ZfZ mise en vigueur en automne 1999 quant à sa validité, sa pertinence, sa mise en pratique, ainsi que ses effets, afin d’être en mesure de soumettre à l’Assemblée du Département un compte rendu et des propositions. 2. Nomination de délégations composées de deux professeurs dont chacune participe tous les six mois à l’une des réunions des trois groupes d’intérêt (enseignants et collaboratrices/collaborateurs scientifiques, assistants et étudiants), non seulement afin de se tenir au courant de manière directe sur la situation actuelle, les états d’âme, les préoccupations, les besoins, les désirs, etc., mais également pour formuler à l’intention du Comité du Département des propositions de solutions. Transparence au plan financier La gestion centralisée comprenant la mise en réseau de l’ensemble du Centre, le nouveau système de facturation aux patients (Vitodent) et la réorganisation de la comptabilité (SAP), de même qu’une uniformisation des positions des soins et du tarif, a pu être mise en œuvre après l’achèvement de l’infrastructure nécessaire au 1. 1. 1999. La gestion informatisée des affaires financières a permis d’obtenir une transparence complète à l’égard de l’administration de l’Université et facilite de ce fait la gestion économique du Centre. Renoncement aux nouveaux investissements pour l’équipement/informatique Eu égard à l’assainissement financier du Département, le ZfZ a renoncé à établir un budget d’investissements au plan de l’équipement/informatique dans les années 1999 et 2000 (à l’exception de CHF 100 000.– pour l’enseignement aux étudiants). Les acquisitions de matériel informatique, ainsi que d’autres investissements courants ont été financés en partie par les bénéfices des programmes de formation complémentaire et en partie par des fonds provenant de tiers. Toutefois, le Département est heureux de se voir attribuer à nouveau des fonds d’investissement à partir de 2001. Externalisation de la gestion du matériel Dans le cadre des exigences de rationalisation et d’économies, le Comité de mé- decine dentaire du Département a décidé en 1999 d’externaliser l’ensemble de l’approvisionnement et de la gestion du matériel par mandat attribué à un dépôt dentaire («outsourcing»). Réseau informatique En collaboration, d’une part avec l’étatmajor responsable de la planification/ coordination/controlling de l’Université de Bâle et, d’autre part avec le Centre d’informatique de l’Université, le projet de mise en réseau et d’élargissement du système informatique a été élaboré et mis en pratique; il s’agit d’un concept unifié de la prise en charge du système informatique du Centre de médecine dentaire (par exemple le centre administratif), comprenant la gestion des dossiers des patients, la facturation, la gestion des débiteurs et du matériel. Rénovation de la salle des «têtes fantômes» Peu de temps avant la fin de l’année, le Rectorat a accordé un crédit destiné à la modernisation de la salle des «têtes fantômes» et à l’acquisition de simulateurs. Cette mise à jour de l’équipement permettra au ZfZ de maintenir sa position, à l’avenir également, au plan de l’enseignement propédeutique par rapport à d’autres centres de formation en Suisse et à l’étranger. Modernisation de la bibliothèque des étudiants La création d’une bibliothèque moderne, adaptée aux besoins des étudiants, comprenant plusieurs postes de travail informatisés (Internet, Medline, Online Patient Research, etc.) est actuellement au centre des planifications en cours. Ce n’est qu’en améliorant les possibilités de formation de la relève estudiantine que le ZfZ peut assurer sa future position et sa survie. Lignes directrices et règlements Un certain nombre de règlements, de lignes directrices et d’ordonnances adaptées aux nouvelles structures du Centre ont été mises en vigueur: nouveau tarif des soins; aide-mémoire sur les modalités de prise en charge de patients référés au ZfZ par les cabinets privés, ce document ayant été élaboré en accord avec les associations faîtières; nouveau concept concernant la formation des hygiénistes dentaires (durée de formation 3 ans, reconnue par l’OFIAMT); nouvelles lignes directrices en matière d’hygiène; restructuration du service des urgences pendant la nuit; règlement concernant l’exercice Rev Mens Suisse Odontostomatol, Vol 111: 5/2001 671 L’actualité en médecine dentaire Discussion animée lors de la Journée portes ouvertes de la profession de médecin(-dentiste) au cabinet privé; règlement concernant la gestion des différents pools au sein du Département de médecine dentaire. 4. Résumé de l’affaire «menace de fermeture» et de ses conséquences En octobre 1997, le Conseil de l’Université, organe suprême de l’Université de Bâle ayant depuis peu acquis un nouveau statut d’autonomie, avait soudain décidé, à la surprise de tout le monde, de supprimer à moyen terme l’enseignement de la médecine dentaire. En raison de la résistance sans relâche de la part de la Faculté de médecine, des étudiants et des membres du Centre, ainsi que de la population bâloise (notamment par une pétition portant 29 000 signatures), de même que, last but not least, grâce au soutien de la Société Suisse d’Odonto-stomatologie SSO, le Conseil de l’Université a décidé au printemps 1998, après avoir pris connaissance d’une analyse approfondie effectuée par une commission ad hoc, de maintenir provisoirement l’enseignement de la médecine dentaire à Bâle. Cette décision était soumise à la condition que le budget global du ZfZ devait être réduit de 3,6 millions de francs jusqu’à la fin de l’année 2000, une somme qui correspondait à peu près au tiers du budget global. La direction du Département et, de ce fait la quasi-totalité des collaboratrices et collaborateurs, se sont dès lors affairés à mettre en œuvre ces contraintes et objectifs dans les délais imposés. Ce faisant, ils ont bénéficié du soutien du Comité intérimaire de gestion (STA, Steuerungsausschuss) sous la direction du Dr Rolf Soiron, président du Conseil universitaire. Dès l’été 2000 le STA s’est rendu à l’évidence que selon toute vraisemblance la réduction visée du budget serait atteinte dans les délais, le Conseil de l’Université, sur demande du 672 directeur du STA et du Rectorat a décidé la dissolution du STA avec effet au 1. 8. 2000, compte tenu des efforts d’économie en grande partie réalisés de la part du ZfZ. Par décision n o 00.10.206 du 4 octobre 2000, le Rectorat a reconnu que la réduction à raison de 3,6 millions de francs des subsides universitaires annuels versés au ZfZ, telle qu’elle avait été exigée par décision du Conseil universitaire le 5. 2. 1998, était nominalement atteinte. Par la même occasion, le Rectorat a exprimé au Département de médecine dentaire sa plus haute reconnaissance pour ses efforts réussis d’atteindre les objectifs fixés à un niveau très élevé. Par la dissolution du STA, le Conseil de l’Université a implicitement renoncé à la fermeture du ZfZ. Le Rectorat s’est montré soulagé par cette décision et a formellement confirmé l’abrogation de la menace de fermeture. Que tous ceux qui ont contribué par leurs efforts au maintien et à la survie du ZfZ soient ici chaleureusement remerciés, en particulier les membres des autorités universitaires et du Comité intérimaire de gestion, de la Faculté de médecine, les représentants politiques et les sociétés cantonales de médecine dentaire, ainsi que la SSO. Par leur inlassable et inconditionnel soutien et leur aide, ils ont non seulement assuré la pérennité du ZfZ, mais également sa transformation en un Centre de médecine dentaire moderne et promis à un bel avenir. L’abrogation formelle de la menace de fermeture constitue une condition sine qua non permettant au Centre de se concentrer dès à présent sur les tâches essentielles, à savoir l’enseignement et la recherche. Somme toute, le Département se trouve enrichi de l’expérience, non pas qu’à l’impossible nul n’est tenu, mais plutôt que l’union fait la force et que la solidarité permet de soulever des montagnes. 5. Cliniques et instituts du Centre de médecine dentaire Le chapitre ci-après a pour but de présenter les différentes cliniques et instituts du ZfZ de l’Université de Bâle, en mettant en exergue les aspects importants de leur situation actuelle et les perspectives d’avenir dans les domaines de l’enseignement, de la recherche et des soins prodigués aux patients («prestations de service»). Clinique de chirurgie buccale, de radiologie et de stomatologie Dans le domaine de la chirurgie buccale, de la radiologie et de la stomatologie Rev Mens Suisse Odontostomatol, Vol 111: 5/2001 (partie de la médecine s’intéressant aux pathologies buccales), les traitements des patients sont placés au premier plan dans l’enseignement et la formation tant des étudiants que des assistants. Toutefois, la formation complémentaire des praticiens exerçant en cabinet privé revêt une importances croissante, bien qu’elle ne doive en aucun cas se faire au détriment de la formation des étudiants. Au plan de la recherche, la Clinique effectue aussi bien des recherches fondamentales que des recherches cliniques. Pour ce qui est de la chirurgie bucco-dentaire, la Clinique perfectionne certaines techniques ou en développe de nouvelles, par exemple la technique de la distraction du procès alvéolaire en tant que mesure préimplantatoire, l’utilisation du microscope opératoire dans la chirurgie périradiculaire, l’élimination de corps étrangers ou la neurolyse sous contrôle endoscopique, le recours aux instruments miniaturisés lors de mesures augmentatives ou en traumatologie, ainsi que la technologie du laser CO2 dans les traitements chirurgicaux des parties molles. Toutes ces techniques sont susceptibles de stimuler l’élargissement du champ des applications de la chirurgie minimalement invasive dans la cavité buccale, alors que la sécurité pour le patient demeure bien entendu l’objectif premier. Les greffes osseuses avec ou sans les différentes techniques des membranes, le recours aux matériaux succédanés à l’os naturel, ainsi que l’avènement de facteurs stimulant la régénération osseuse vont sans doute influencer la chirurgie dento-alvéolaire. Simultanément, la chirurgie bucco-dentaire se verra confrontée à de nouveaux défis, en raison de l’augmentation du nombre de patients âgés, voire gériatriques, et de ce fait de l’augmentation en conséquence des risques et de la morbidité. Au Centre de Bâle, ces évolutions sont considérées comme faisant partie intégrante de la médecine dentaire dans son ensemble et des spécialités annexes, telles que la chirurgie maxillo-faciale. Pour cette raison, les responsables se félicitent de la possibilité de proposer, à l’Université de Bâle également, la formation nécessaire pour l’obtention du futur titre de spécialiste en chirurgie orale et stomatologie, un acquis qui ne manquera pas de stimuler l’unité et la souveraineté de la partie chirurgicale de la médecine dentaire. Dans le cadre de la prise en charge stomatologique, tous les patients atteints de précancéroses facultatives ou obliga- L’actualité en médecine dentaire Les informations proposées sont lues avec intérêt toires, ainsi que d’autres affections des muqueuses buccales qui nécessitent un suivi à long terme sont régulièrement contrôlés et, le cas échant, traités. De plus, les colloques interdisciplinaires de stomatologie-dermatologie (en collaboration avec la Clinique universitaire de dermatologie, la Clinique ORL et l’hôpital cantonal d’Aarau) qui sont organisés à intervalles réguliers, sont des occasions propices de prendre en charge des patients souffrant de problèmes nécessitant une approche interdisciplinaire. Ces patients sont également présentés dans les cours des étudiants et dans le cadre de la formation des assistants. Dans le domaine de la radiologie buccodentaire, le passage des techniques de diagnostic conventionnelles aux techniques numériques a été en partie achevé avec succès; de ce fait, les diagnostics dans le cadre de l’enseignement clinique des étudiants reposent désormais exclusivement sur les techniques numériques. La formation bénéficie d’une étroite collaboration avec la Clinique universitaire de radiologie diagnostique et du Département de physique radiologique. A l’instar des autres Centres universitaires suisses, les cours de formation obligatoire pour devenir expert en radioprotection selon l’art. 18 de l’ORaP sont fermement implantés à Bâle également. Clinique de parodontologie, d’endodontologie et de cariologie La médecine dentaire restauratrice (cariologie et endodontie) ainsi que la parodontologie sont les pierres angulaires des activités du praticien installé en cabinet privé; de ce fait, ces domaines figurent en bonne place dans le programme de formation des étudiants. Il sera dès lors impératif de repourvoir rapidement le poste de professeur responsable de cette clinique, la chaire étant actuellement orpheline. L’organisation interuniversitaire a chargé une commission ad hoc de la mission d’élaborer les bases à cet effet. Le poste est d’ores et déjà débloqué; par conséquent, une commission d’appels d’offre a été nommée par la Faculté de médecine de l’Université de Bâle pour entreprendre les démarches nécessaires en vue de la mise au concours de ce poste. Clinique de prothèse dentaire et d’occlusodontie Le domaine de la prothèse dentaire comprend le diagnostic, la réhabilitation et le suivi au long cours des patients présen- tant des situations cliniques complexes, caractérisées soit par des dents fortement délabrées ou absentes (prothèse conventionnelle) et/ou de pertes de tissus de la sphère maxillo-faciale (prothèse maxillofaciale). En raison des succès accrus obtenus par les techniques actuelles de la chirurgie des tumeurs, ce dernier aspect de la prothèse joue un rôle de plus en plus important. Le domaine de la prothèse dentaire enregistre presque quotidiennement de nouveaux développements. La technologie adhésive a des impacts importants sur la manière de préparer, de reconstruire et de «coller» les travaux en médecine dentaire reconstructrice. Les céramiques connaissent une évolution fulgurante de leurs propriétés physicochimiques et des processus de fabrication, ainsi qu’un élargissement considérable de leurs champs d’application, ce qui fait des céramiques un matériau de choix dans le domaine de la médecine dentaire esthétique. Cette tendance intervient à un moment fort propice, puisqu’elle répond à l’évolution démographique caractérisée par le fait qu’un nombre croissant de personnes de plus en plus âgées possédant encore des dents naturelles désirent jouir d’un sourire sain dans un corps sain (a healthy smile in a healthy body); par voie de conséquence, la médecine dentaire reconstructrice connaît un nombre croissant de patients à prendre en charge (augmentation de la demande). En outre, les succès et les pronostics très favorables dont peut se prévaloir le domaine de l’implantologie ont sensiblement modifié la manière d’établir les plans de traitement, éliminant d’une part la nécessité de l’acharnement thérapeutique pour sauvegarder des dents naturelles fortement compromises et d’autre part en élargissant sensiblement les possibilités de réaliser des prothèses fixes. En exploitant au maximum les stratégies thérapeutiques interdisciplinaires actuelles, la prothèse dentaire n’est somme toute pas loin d’une situation des possibilités sans limites. A l’inverse, il convient de tenir compte des nécessités de certaines couches de la population plus défavorisées qui souhaitent bénéficier de travaux prothétiques de qualité similaire, tout en mettant en œuvre des moyens économiquement plus restreints. Il est réjouissant de constater que des concepts thérapeutiques relativement simples, mais efficaces, tant en prothèse conjointe qu’en prothèse adjointe, permettront de répondre à cette demande. Ces concepts se fondent notamment sur les possibilités Rev Mens Suisse Odontostomatol, Vol 111: 5/2001 673 L’actualité en médecine dentaire mettre en œuvre avec succès les méthodes et les matériaux soumis sans cesse à de nouveaux développements. La base d’une bonne hygiène dentaire: le choix d’une brosse à dents appropriée des nouvelles résines qui permettent de réaliser des prothèses – qu’elles soient soutenues par les structures naturelles ou des implants – offrant un maximum de marge de manœuvre et de possibilités de modification. Il va sans dire que tous ces efforts thérapeutiques sont réalisés par des équipes pluridisciplinaires, en tenant compte des exigences biologiques et en étroite collaboration avec des techniciens dentaires sachant mettre en œuvre de façon standardisée les biomatériaux dentaires. La complexité de la planification thérapeutique dans le domaine de la médecine dentaire reconstructrice, qui doit désormais répondre à des exigences à la fois biologiques et techniques, de même qu’à des exigences croissantes en matière de qualité et d’esthétique de la part des patients, ne saurait se passer de connaissances approfondies de l’ensemble des aspects scientifiques et cliniques afin de Clinique d’orthopédie dento-faciale et de pédodontie Outre l’enseignement aux étudiants, la Clinique d’orthopédie dento-faciale (d’orthodontie) propose aux assistant(e)s une formation en vue de l’obtention du titre de spécialiste en orthodontie. Tant la formation des étudiants que la spécialisation en orthodontie comprennent des parties théoriques, pratiques et scientifiques, qui se déroulent sous forme de cours, de séminaires, de traitements de patients, ainsi que de thèses et de travaux scientifiques. En plus des études cliniques, la Clinique d’orthopédie dentofaciale et de pédodontie souhaite à l’avenir consacrer davantage de recherches ciblées dans le domaine de la biomécanique. Outre des essais appartenant à la recherche fondamentale concernant les mouvements impliqués, il est prévu de peaufiner les paramètres techniques et les matériaux permettant d’optimiser les méthodes, et de développer de nouvelles techniques de traitement. Ce faisant, les systèmes thérapeutiques mis en pratique bénéficieront directement des connaissances scientifiques les plus récentes. Parallèlement à la formation des étudiants, de la spécialisation en orthodontie et des soins dispensés aux patients, cet objectif fait partie des objectifs prioritaires de la Clinique, notamment sous l’aspect de l’assurance de qualité. Il est également prévu de stimuler la collaboration interdisciplinaire avec d’autres domaines de la Changement à la présidence de la société suisse de radiologie dentaire et maxillofaciale SSRDMF Lors de l’assemblée générale du 30 mars à Bâle, le Dr Karl Dula, directeur de la station de radiologie dentaire de la clinique de chirurgie orale et de stomatologie de l’Université de Berne, a été élu comme nouveau président de la société suisse de radiologie dentaire et maxillo-faciale SSRDMF. Il succède au Professeur Dr Dr J. Lamprecht, lequel a pris la direction du département de médecine dentaire de l’Université de Bâle. Le Dr Dula est membre fondateur de la SSRDMF et a occupé les postes de caissier et de vice-président de notre société. La SSRDMF s’est fixé comme but pour les prochains temps de promouvoir la qualité de la radiologie dentaire par l’organisation de journées spécialisées orientées sur la pratique et par le soutien de l’offre en cours de formation continue des centres universitaires. Un autre but est la reconnaissance de la radiologie dentaire comme branche de l’examen d’état. Un feuillet d’information pour les patients sur les risques d’irradiation en radiologie dentaire est en préparation. 674 Rev Mens Suisse Odontostomatol, Vol 111: 5/2001 médecine, dans le but d’améliorer la prise en charge optimale tant au plan orthodontique que pédodontique des patients posant des problèmes complexes, à l’instar de ceux atteints de fentes labio-palatines ou de syndromes d’ordre médical, de même que les soins aux patients handicapés. Un projet de traitement des patients souffrant d’apnée du sommeil a d’ores et déjà été lancé en collaboration avec la Clinique universitaire de pneumologie. Compte tenu des accords européens, la Clinique aura également comme tâche de mettre en pratique les lignes directrices régissant la spécialisation en orthodontie au plan européen. Cet objectif demande un investissement considérable d’organisation, bien qu’à terme cette perspective ouvre de nouvelles voies de formation interuniversitaire pour les jeunes médecins-dentistes en voie de spécialisation en orthodontie. De plus, des démarches visant la création d’un titre équivalant à un «master degree» seront entreprises, afin d’offrir aux jeunes spécialistes la possibilité de consolider leurs efforts par l’obtention d’un titre académique. Institut des matériaux dentaires, de technologie et du propédeutique Le programme relatif à l’enseignement propédeutique en médecine dentaire restauratrice et reconstructrice a subi des modifications fondamentales, aussi bien qualitatives que quantitatives, au cours des dernières années, plus encore que les autres domaines de la médecine dentaire. Bien entendu, ces bouleversements ne doivent en aucun cas inciter à négliger l’instruction de la dextérité manuelle des étudiants qui continue à représenter l’une des conditions les plus importantes pour l’exercice de la profession médicodentaire. Toutefois, force est de constater que l’acquisition de connaissances approfondies sur les propriétés et les caractéristiques de manipulation des matériaux dentaires par un enseignement systématique revêtent une importance de plus en plus centrale, notamment en raison des changements incessants dans les systèmes, les techniques et les modalités cliniques à respecter. L’étude systématique des matériaux dentaires doit être intégrée dans l’enseignement propédeutique de la médecine dentaire restauratrice, formant de la sorte une entité à part entière. De tels concepts de formation synoptique sont plus que jamais de rigueur à l’heure de l’enseignement interdisciplinaire de la médecine dentaire. L’actualité en médecine dentaire Comme de coutume, le bus Elmex a été au centre de l’intérêt du public Ce modèle d’apprentissage intégré a fait ses preuves au Centre de Bâle. Actuellement, cette unité d’enseignement comprend la morphologie axée sur la fonction, la connaissance des matériaux dentaires, la technologie, la physiopathologie et la toxicologie, favorisant ainsi la préparation et l’apprentissage en vue de la formation clinique ultérieure. Au cours de la dernière année d’études, les programmes nouvellement introduits traitant des sciences cliniques et appliquées aux matériaux dentaires sont destinés à approfondir les connaissances sur l’importance des aspects biologiques. Lors de ces cours interdisciplinaires, les étudiants apprennent ainsi à mieux reconnaître et à résoudre les problèmes complexes qui sont présentés sous une forme attrayante et proche de la pratique. Les conférences se fondent d’une part sur les essais axés sur la clinique et la mise au point de nouveaux matériaux et de systèmes modernes, tels qu’ils sont réalisés au sein de l’institut, et, d’autre part sur les résultats et les connaissances issues des nombreuses thèses de doctorat qui y sont publiées. Institut de médecine dentaire préventive et de microbiologie orale L’enseignement de la médecine dentaire préventive continue à occuper une place importante dans le programme des études de médecine dentaire. Il est ainsi prévu d’intégrer davantage ce domaine spécifique dans un réseau associant d’une part la formation en santé publique et d’autre part des domaines propres à la médecine dentaire (cariologie, parodontologie). En tant que prestataire de services, l’Institut propose la prise en charge de patients après transplantation de cellules souches. Les résultats des recherches menées à l’Institut permettent en outre d’améliorer la prophylaxie dentaire. Plusieurs essais épidémiologiques sont destinés à étudier l’approvisionnement en fluorures dans la région de Bâle. Il est notamment prévu de comparer le effica- 676 cité relative de la fluoration de l’eau potable avec celle du sel de cuisine fluoré. L’Institut participe également aux efforts visant à établir en Suisse un monitoring épidémiologique de la santé bucco-dentaire. Différents travaux dans le domaine de la microbiologie orale ont permis de caractériser les propriétés moléculaires de certaines souches de bactéries moins connues de la flore parodontale (bactéries méthanogènes et réductrices des sulfates). Actuellement, une équipe de chercheurs s’affaire à déchiffrer le génome complet d’ Actinomyces actinomycetemcomitans. La contribution à la surveillance des résistances aux antibiotiques des germes buccaux fait également partie des tâches de l’Institut. Outre le diagnostic microbiologique des infections orales, l’Institut propose également ses services à l’industrie pharmaceutique (tests de l’efficacité des produits d’hygiène buccodentaire et de substances antimicrobiennes). L’enseignement relatif à l’hygiène au cabinet fait désormais partie du programme d’études, de même, il est proposé dans des cours dispensés aux équipes complètes des cabinets privés. 6. Perspectives d’avenir Parmi les perspectives d’avenir, il y a lieu de relever un certain nombre de défis et de nouvelles tâches qui se poseront au Centre de médecine dentaire de Bâle ces prochaines années: La réforme des études, qui est d’ores et déjà amorcée, doit tenir compte au plus près des spécificités du programme des études de médecine, afin de garantir aux étudiants un maximum d’attractivité et de mobilité. Le programme devra être revu et corrigé, en supprimant les parties obsolètes ou superflues. Les points de crédit devront être attribués en fonction des lignes directrices de l’ECTS (European Credit Transfer System). Le programme européen «Erasmus» et le concept de l’«Université sans frontières» promettent également leur lot d’eurocompatibilité. La situation géographique de Bâle privilégie pour sa part la collaboration régionale. La collaboration transfrontalière pour la formation s’exprime dans l’organisation du congrès annuel de la Société de médecine dentaire du Haut-Rhin, avec la participation des universités de Strasbourg (F) et de Fribourg-en-Brisgau (D), qui aura lieu cette année à Bâle, le 10 novembre 2001. La recherche devra se concentrer sur certains projets prioritaires répondant au programme cadre défini par l’Université de Bâle sous le thème général «Life Sciences». L’heure sera aux travaux en équipe associant des chercheurs au sein même du Centre ou entre les différentes cliniques et instituts universitaires. La création de synergies – structurelles, financières et personnelles – tels sont les objectifs imposés par le Conseil de l’Université. Dans le domaine de la prise en charge des patients, le ZfZ devra faire face, à l’avenir également, à ses responsabilités et répondre à sa mission de prestataire de services de qualité élevée. Il est heureux de constater que le programme des études en médecine dentaire de l’Université de Bâle – qui, soit dit en passant, peut se prévaloir d’une tradition de près de 77 ans – continue à proposer des activités diversifiées et bénéficie de perspectives d’avenir réjouissantes. Dans ce sens, pour les responsables du Centre de médecine dentaire de Bâle, la tradition ne signifie nullement la simple préservation des acquis, mais un esprit résolument tourné vers l’avenir. ■ LIVRES Fêlures Ailor J E Jr: Managing incomplete tooth fractures J Am Dent Assoc 131: 1168–1174, 2000 Les fêlures dentaires représentent un problème préoccupant pour le patient et Rev Mens Suisse Odontostomatol, Vol 111: 5/2001 un défi thérapeutique pour le médecindentiste. Ce dernier doit évaluer la véritable nature et l’étendue de la fissure, décider si la dent peut être récupérée et apprécier le caractère réversible de l’inflammation pulpaire constatée. Cet article propose une approche scientifique du diagnostic et du traitement des fêlures. L’actualité en médecine dentaire Les fêlures dentinaires provoquent une douleur d’apparition rapide, une sensibilité aiguë aux variations thermiques, au froid en particulier, et des douleurs à la mastication sur le côté concerné. D’autres événements peuvent produire des symptômes similaires, comme les obturations fracturées, de même que les caries secondaires évoluant sous des restaurations. Une fêlure peut être verticale, se situer au milieu de la dent, cheminant d’habitude dans un axe mésiodistal. Elle peut être oblique en prenant naissance dans l’angle interne des préparations intracoronaires et en provoquant une fracture cuspidienne. Les symptômes sont similaires bien que les fêlures verticales soient plus souvent associées à une inflammation pulpaire. Il est possible de les diagnostiquer à l’aide de verres grossissants, de loupes, par transillumination, à l’aide de colorants, en reproduisant la douleur lorsque le patient mord sur un rouleau de coton, radiographiquement, bien que la plupart des fêlures ne soient pas radiovisibles. Lorsqu’une fêlure dentinaire est soupçonnée, une cavité à but diagnostique peut être ouverte. Le traitement et le pronostic des fractures verticales dépendent de la vitalité pulpaire et des symptômes. Le traitement habituel des fêlures obliques est l’élimination de la cuspide impliquée et son remplacement par une restauration. Il est possible d’obtenir une stabilisation initiale en insérant une obturation adhésive dans la cavité diagnostique. D’autres techniques peuvent être appliquées en fonction du type et du nombre de fractures, comme des réajustements occlusaux, la mise en place de couronnes temporaires ou d’anneaux orthodontiques. Les restaurations palliatives à base d’eugénol sont inutiles. Si la sensibilité disparaît après des manœuvres de stabilisation et l’élimination de cuspides fissurées, le traitement définitif peut être entrepris. Si la sensibilité persiste, il faut recourir à un traitement endodontique. La chambre pulpaire et les parois canalaires seront alors soigneusement inspectées pour déterminer si la dent est récupérable. Les dents atteintes d’une fracture verticale seront stabilisées pour éviter une extension de la fêlure. Si l’on place une couronne définitive, il faut s’assurer que la limite des bords s’étende au-delà de celle des fissures. Cet article résume les mesures visant à gérer les fêlures en évaluant la symptomatologie, le diagnostic différentiel, l’évaluation de l’inflammation pulpaire, la possibilité de sauver une dent impli- quée, les facteurs étiologiques, la thérapie et les conséquences d’un diagnostic et d’un traitement erronés. Michel Perrier, Lausanne Parodontologie Haraszthy V I, Harihan G, Tinoco E M B: Evidence for the role of highly leucotoxic Actinobacillus actinomycetemcomitans in the pathogenesis of localized juvenile and other forms of early-onset periodontitis J Periodontol 71: 912–922, 2000 L’Actinobacillus actinomycetemcomitans (Aa) sous-gingival est associé à une parodontite sévère chez les patients souffrant de parodontite juvénile (LJP). Une leucotoxine est l’un des facteurs de virulence suspecté chez ce micro-organisme dont les souches les plus virulentes produisent entre 10 et 20 fois plus de leucotoxines que les moins virulentes. Les caractéristiques génétiques et de distribution des Aa hautement leucotoxiques sont examinées dans cet article. L’étude présentée comprenait un total de 1023 isolats frais de souches d’Aa prélevés chez un total de 146 patients dont 71 étaient atteints de LJP, 4 de parodontite précoce, 11 de LJP tardive et 41 de parodontite d’adulte. 19 patients présentaient un parodonte normal. Les souches hautement leucotoxiques furent identifiées par amplification à la polymérase. D’autres études furent entreprises afin d’évaluer la distribution intrabuccale des souches d’Aa, la transmission d’organismes au sein de familles et la clônalité de souches hautement leucotoxiques. Les seuls sujets présentant des souches d’Aa hautement leucotoxiques présentaient une LJP ou une parodontite précoce. 55% d’entre eux avaient des souches hautement leucotoxiques. 73% du nombre total de souches isolées dans ce groupe étaient hautement leucotoxiques. L’âge moyen des patients à souches hautement leucotoxiques était de 14 ans contre 35 ans pour les patients à souches faiblement leucotoxiques. Bien que la plupart des patients étaient infectés par un seul génotype d’Aa, quelques-uns étaient porteurs des deux types de souches. Il put être démontré que les souches hautement leucotoxiques avaient été transmises au sein de certaines fa- milles et qu’elles étaient issues du même clône. Une seule souche hautement leucotoxique d’Aa semble jouer un rôle déterminant dans la pathogenèse de la LJP et de la parodontite précoce. Le fait que certains sujets présentent plus d’une souche d’Aa semble montrer que la virulence de cet organisme peut varier dans le temps. L’infection clônale de souches hautement leucotoxiques d’Aa est associée à la plupart des cas de LJP. Cette découverte revêt une importance significative dans une prise en charge thérapeutique. Michel Perrier, Lausanne Pathologie orale Scully C et al.: Nicorandil can induce severe oral ulceration Oral Surg Oral Med Oral Pathol Oral Radiol Endod 91: 183–193, 2001 Le nicorandil, commercialisé en Suisse sous le nom de Dancor® (Merck), fait partie de la nouvelle classe des activateurs de la chaîne du potassium utilisés dans le traitement de l’angine de poitrine. Cette substance provoque une vasodilatation des coronaires et agit à la fois sur la dilatation des veines et celle des artères. Son effet secondaire principal apparaît en début de traitement sous forme de céphalées mais d’autres manifestations ont été constatées à la langue, la gencive et la muqueuse vestibulaire, sous forme d’aphtes et d’ulcérations. Cet article présente les casuistiques de 9 cas provenant de pays européens où le médicament est prescrit. Le nicorandil a été développé au Japon. Il est disponible en Europe depuis 5 ans. Il peut aussi provoquer des nausées, des myalgies et des réactions cutanées. Des troubles gastro-intestinaux sont plus rares. Les ulcérations buccales constatées chez les 9 patients présentés sont apparues entre 1 et 10 mois après le début du traitement. La langue était le site le plus touché. Les lésions survenaient en général lorsque la dose excédait 20 mg. Aucune autre lésion muqueuse (oculaire, génitale) ne fut observée. Le mécanisme liant le nicorandil aux lésions constatées est inconnu. On pourrait plutôt imaginer qu’une vasodilatation ait un effet cicatrisant. Certains médicaments ont été impliqués dans l’étiologie de nombreuses affec- Rev Mens Suisse Odontostomatol, Vol 111: 5/2001 677 L’actualité en médecine dentaire tions des muqueuses comme l’érythème multiforme, les lésions lichénoïdes, le pemphigus, les aphtoses, etc. De nombreux médicaments prescrits lors de problèmes cardio-vasculaires produisent des effets secondaires dans la muqueuse buccale. C’est le cas de la majorité des bêta-bloquants, certains inhibiteurs de l’ECA, certains diurétiques thiazidiques et de la méthyldopa qui peuvent induire des lésions lichénoïdes. La plupart des antagonistes du calcium sont susceptibles de provoquer une hyperplasie gingivale. Les antagonistes de l’angiotensi- ne déclenchent parfois des sensations de brûlures dans la cavité buccale. Il faut tenir compte des effets secondaires de médicaments chez les patients souffrant d’affections cardio-vasculaires et présentant des lésions buccales. Michel Perrier, Lausanne Impressum Titel / Titre de la publication Angabe in Literaturverzeichnissen: Schweiz Monatsschr Zahnmed Innerhalb der Zeitschrift: SMfZ Pour les indications dans les bibliographies: Rev Mens Suisse Odontostomatol Dans la revue: RMSO Redaktionsadresse / Adresse de la rédaction Monatsschrift für Zahnmedizin, Postfach, 3000 Bern 8 Für Express- und Paketpost: Postgasse 19, 3011 Bern Telefon 031 312 03 77, Telefax 031 311 35 34 E-Mail-Adresse: [email protected] Redaktion «Forschung · Wissenschaft» / Rédaction «Recherche · Science» Chief Editor/ Chefredaktor / Rédacteur en chef: Prof. Dr. Jürg Meyer, Abteilung für Präventivzahnmedizin und Orale Mikrobiologie, Zahnärztliches lnstitut der Universität Basel, Hebelstr. 3, CH-4056 Basel Inseratenverwaltung Service de la publicité et des annonces Schweizer Monatsschrift für Zahnmedizin Förrlibuckstrasse 10, Postfach 3374, CH-8021 Zürich Telefon 01 448 86 73, Telefax 01 448 89 38 Inseratenschluss: etwa Mitte des Vormonats. 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Les instructions pour les auteurs de la RMSO se trouvent dans le No 1/2001, p. 76. Instructions to authors see SMfZ 1/2001, p. 79. Herausgeber / Editeur Schweizerische Zahnärzte-Gesellschaft SSO Präsident / Président: Antoine Zimmer, méd. dent., Lausanne Sekretär: Dr. iur. Alexander Weber, Münzgraben 2, 3000 Bern 7 Telefon 031 311 76 28 / Telefax 031 311 74 70 678 Rev Mens Suisse Odontostomatol, Vol 111: 5/2001 Abonnementspreise / Prix des abonnements Schweiz / Suisse: pro Jahr (12 Ausgaben) / par année (12 numéros) Fr. 269.05* Studentenabonnement / Abonnement pour étudiants Fr. 61.40* Einzelnummer / Numéro isolé Fr. 30.70* * inkl. 2,3% MWSt / 2,3% TVA incluse Europa / Europe: pro Jahr (12 Ausgaben) / par année (12 numéros) Fr. 280.– Einzelnummer / Numéro isolé Fr. 30.– + Versand und Porti Ausserhalb Europa / Outre-mer: pro Jahr (12 Ausgaben) / par année (12 numéros) Fr. 302.– Die Wiedergabe sämtlicher Artikel und Abbildungen, auch in Auszügen und Ausschnitten, ist nur mit ausdrücklicher, schriftlicher Genehmigung der Redaktion und des Verfassers gestattet. Toute reproduction intégrale ou partielle d’articles et d’illustrations est interdite sans le consentement écrit de la rédaction et de l’auteur. Auflage / Tirage: 5250 Exemplare ISSN 0256-2855