Supplément - l`Essentiel de la Chaussure

Transcription

Supplément - l`Essentiel de la Chaussure
d e
l a
C H A U S S U R E
Mode
Printemps-Été 2017
La semelle
d’espadrille
a plus d’une corde
à son arc !
Série
Marques & enseignes
de chaussures
Internet
Les TPE accélèrent
leur transition
numérique
Supplément :
“Des produits phares pour
le Printemps-Été 2017”
-
www.lessentiel.com - Mensuel, n° 178 - Octobre 2016 / 6,60 euros / ISSN 1295-9502
V
PUB T
IR DU
T
À PAR MPS
E
PRINT
1
20 7
/ 178
*!!"#
,!
+!!"#!!$*'$'&
#($#!!##
,!+!!##$&#&
&'($%&'#(
,!+&'($% &'#('&&
www.lloyd.com
Des produits phares…
Nous publions avec ce numéro notre brochure saisonnière
« Des produits phares…», en l’occurrence ceux de la saison
Printemps-Été 2017. Ce supplément est complété au centre du
magazine par des
espaces dédiés à
celles des marques
qui ont souhaité
« privatiser » en
quelque sorte la
présentation de
leurs modèles…
phares justement.
Vous trouverez
dans ce numéro et
dans la brochure qui le complète plus de 400 modèles de la
prochaine saison d’été sur lesquels les marques fondent de grands
espoirs.
Sommaire
4 Éditorial
> Les chausseurs aujourd’hui
6 Actualité et Salons
> Chaussure Maurice à l’offensive ! - « Les Portes du Cuir » 4e édition
Tamaris complète son plan média avec la TV
Un nouveau logo pour Marco Tozzi
10 Distribution
> Magasins :
Ouvertures et réaménagements, multimarques et monomarques
12 Document : Les trois profils de shoppers
16 E-commerce
> Les TPE accélèrent leur transition numérique
Les obligations d'information des e-commercants
envers le consommateur
12
Les trois profils de shoppers
22
La semelle d’espadrille a
plus d’une corde à son arc !
54
Marques & Enseignes
de chaussures
Notre couverture :
Tamaris
Tél. : 02 97 24 31 16
www.tamaris.com
[email protected]
18 Mode
> Actualité
20 Accessoires, les 10 bests du mois
22 Printemps-Été 2017 :
La semelle d’espadrille a plus d’une corde à son arc !
23 Maroquinerie
> Le Glossaire de la maroquinerie
24 Produits
26 Des produits phares pour le
Printemps-Été 201744 Marques
> Lundi Bleu et Paradoxale, l’élégance et le fun
Atelier Bower, de la ceinture à la chaussure
46 Pratique
> Conjoncture : Les succursalistes au Printemps-Été 2016
Production : 23 milliards de paires produites dans le monde en 2015
48 Informatique : Les logiciels de gestion de magasins sur
smartphones et tablettes
49 Juridique : Délais de paiement :
gare aux sanctions administratives !
50 Le calendrier des salons au 1er semestre 2017
52 Matières
> La Chèvre - Cuir de caprin
54 Série
Service publicité :
+33 (0)1 46 05 40 24
[email protected]
Le prochain numéro de
l’Essentiel paraîtra
le 24 octobre 2016
> Marques & Enseignes de chaussures
58 Petites annonces
ABONNEZ-VOUS !
Retrouvez notre bulletin d’abonnement en page 58
t
Édito
Les chausseurs
Le détail chaussure compte de moins en moins de « chausseurs » au sens
originel. Ce qui peut expliquer la moindre résilience du circuit des indépendants.
Philippe Gilles
[email protected]
D
ans le dossier « La géographie du
détail » paru fin août (l’Essentiel n° 177
daté Septembre 2016), nous
écrivions : « Le détail indépendant risque
d’autant plus de payer un lourd tribut à la
conjoncture en tant que « circuit » qu’à côté
des professionnels de la chaussure, souvent
issus d’une lignée de chausseurs, évoluent de
nombreux « nouveaux commerçants » passés
par d’autres voies professionnelles et loin d’être
tous armés – techniquement, commercialement,
financièrement, voire moralement – pour
affronter une mévente durable. » Cette
nouvelle réalité du commerce s’applique à la
mode et à la chaussure, mais pas seulement.
Tous les secteurs sont concernés tant
l’activité commerçante peut passer pour
un refuge pour tous ceux qui, à un moment
de leur vie, connaissent des déboires
professionnels ou, plus simplement,
éprouvent l’envie d’explorer de nouveaux
horizons. Et disposent pour ce faire d’un
pécule suffisant. Pourtant, si le commerce
ne nécessite pas de diplôme qualifiant à
l’inverse des activités artisanales les plus
pointues – on peut s’établir comme
habilleur, chausseur, maroquinier, ou
distributeur de cigarettes électroniques sans
avoir suivi la moindre formation ad hoc –,
il requiert des connaissances pour l’exercer
correctement et assurer son rôle de
« conseil ». Un magasin de détail sans sa
dimension « accompagnement » contribue à
ouvrir des boulevards au commerce en ligne.
Si l’on déboule si facilement dans le
4
Octobre 2016 / www.lessentiel.com
commerce après une première vie professionnelle plus ou moins gratifiante, c’est que l’on
est peu enclin, arrivé à l’âge adulte, à suivre
une formation solide, donc longue, pour
repartir dans la vie sur des bases neuves.
Une activité commerçante paraît plus accessible. Vu de loin, commercer c’est acheter
pour vendre. Simple comme bonjour. Mais un
commerçant ayant de l’expérience sait que
commercer c’est bien acheter pour bien
vendre ; avec, entre ces deux phases
essentielles, un grand nombre de fonctions
et tâches à assurer et assumer le plus souvent
seul dans son magasin : l’organisation et la
déco du point de vente, sa rénovation (quand
il ne s’agit que d’un léger lifting), le merchandising dans l’espace de vente, la vitrine, la
communication, la comptabilité au quotidien,
la gestion du stock et l’analyse des ventes à
l’aide de l’outil informatique, etc.
Un détaillant doit savoir faire, bien, beaucoup
de choses. Commercer, disions-nous, c’est
bien acheter avant de bien vendre. C’est au
stade initial fondamental, celui de l’achat,
que l’on évaluera le savoir-faire du
commerçant. Et juger si ses nouveaux habits
ne sont pas trop larges pour lui.
Beaucoup de nouveaux magasins sont
largement ouverts aux accessoires.
L
a plupart des primo-commerçants
perdus dans leurs rêves de réussite professionnelle et de vie meilleure finissent
par atterrir dans un univers où rien ne leur
est coutumier. Problème : le compte d’exploitation et le banquier exigent un rendement
rapide sinon immédiat. L’apprentissage doit
être bref. Pour cette raison, il est
recommandé de suivre une petite formation
préalable qui familiarisera le candidat à
certaines obligations légales et le préparera à
faire son métier de commerçant. Hélas, peu
de nouveaux entrants s’astreignent à cette
formation minimale ! À l’occasion de l’une de
nos enquêtes de recensement de magasins,
nous avions échangé avec une détaillante
installée récemment en région parisienne.
Son métier d’origine : l’immobilier.
Précautionneuse, elle avait enchaîné avant
d’ouvrir son magasin une formation
chaussure au CTC à Lyon et une autre à la
CCI de Paris pour la gestion ! Ce qui devrait
être la norme est une exception que l’on se
Stéphane Bée et ses collaboratrices dans son magasin de
Grand Pineuilh en Gironde. Il est le représentant de la
3e génération de chausseurs. Affaire familiale depuis 1923.
aujourd’hui
villes. À l'époque, le détail constituait un
ensemble homogène, fort pour l'essentiel de
détaillants fils de détaillants, c'est-à-dire des
professionnels « élevés sous la mère – ou le
père », connaissant bien les rouages du
métier appris sur le tas dès le plus jeune âge
en rentrant de l’école et en écoutant leurs
parents. Les successeurs naturels aiment à
dire qu'ils sont « nés dans une boîte à chaussures ». Le métier était pour ainsi dire inoculé
à l’héritier.
Cette race de détaillants se réduit dans le
monde du détail. La trame du réseau se fait
lâche en milieu rural à mesure des départs
en retraite non compensés ; en ville, les
magasins de chaussures historiques
bénéficiant d’emplacements n° 1 finissent
souvent par céder la
place aux gourmandes
« enseignes ».
Si le circuit du détail
indépendant a plutôt
bien résisté dans les
années 2000 sur le plan
statistique malgré les
attaques combinées de
la conjoncture et de la
concurrence, il le doit au
renfort des néophytes,
non issus du sérail. Tous
ces non-professionnels
de la chaussure en quête
de reconversion évoqués
plus haut ont contribué à
gonfler les chiffres et à
L’origine de cette affaire familiale normande remonte à 1921. Quatre générations de masquer la réalité du
Pinel s’y sont succédé à ce jour. Ici le magasin de Cherbourg.
circuit, c’est-à-dire sa
transformation profonde. Certains ont vite
commerce, de l’autre on ferme les yeux sur la
appris le métier et s’en sortent
prolifération de ses acteurs, totalement libres
honorablement, voire brillamment. D’autres
mais pas toujours compétents. Cette
végètent, peinant à boucler les fins de mois,
« liberté » laissée à tout un chacun de se
renonçant parfois à leur salaire et réduisant
revendiquer commerçant explique en partie
leurs achats, ce qui hypothèque l’activité de la
l’important turn over dans le commerce.
prochaine saison. Un cercle vicieux. Précisons
si besoin que nombre de ces détaillants ne
es considérations générales nous
sont pas à proprement parler des chausseurs.
amènent à nous interroger sur la
Si le cœur de leur offre – et l’essentiel de leur
notion de chausseur en 2016, sans
chiffre d’affaires – est bien constitué de
chercher à en dresser un impossible portrait
chaussures, visuellement parlant le magasin
robot du fait de la grande diversité du détail.
s’apparente plutôt à un magasin
D’abord, les chausseurs, au sens strict, sont
d’accessoires avec chaussure obligée.
devenus minoritaires. Dans les années
Cette nouvelle donne dans le détail
1950/1970, les détaillants indépendants
chaussure peut expliquer en partie la fragilité
dominaient largement sur le marché de la
et la moindre résilience du circuit des
chaussure. Il y avait bien des succursalistes
indépendants dans cette période périlleuse.
mais visibles seulement dans les grandes
plaît à montrer en exemple !
Mais pourquoi donc cette formation de base
n’est-elle pas rendue obligatoire ?
Elle éviterait de possibles déconvenues
au candidat commerçant et des clashs
potentiels dans la zone de chalandise où il
s’installe. Un magasin qui ferme un an après
son ouverture a eu le temps d’affaiblir la
concurrence sans pour autant s’affirmer.
On légifère au prix de débats au long cours,
souvent agressifs, en vue d’encadrer
l’exercice du métier de commerçant le
dimanche, alors que n’importe qui peut
ouvrir un magasin à peu près n’importe où
s’il en a la capacité financière ! D’un côté on
cherche à mesurer et limiter les
conséquences d’une certaine libéralisation du
Crecendo — Vincennes
azuree.fr
C
www.lessentiel.com / Octobre 2016
5