Les visages du livre : illustration et iconicité dans la littérature

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Les visages du livre : illustration et iconicité dans la littérature
Les visages du livre : illustration et iconicité dans la littérature du XIXe siècle SL5 (séminaire de littérature XIXe – XXIe siècles) Semestre d’automne 2011 – Mercredi, 08h15‐10h00 – BQC 2.525 (Beauregard) Contact : Jean Rime ([email protected]) Le phénomène de l’imprimé illustré ne date pas du XIXe siècle, mais c’est durant cette période d’industrialisation – le début de l’« ère de la reproductibilité technique » décrite par Walter Benjamin – qu’il a pu se développer à grande échelle, à la fois dans la presse et dans l’édition. Entre la subjectivité revendiquée du dessin et le réalisme photographique, un nouveau rapport au texte se fait jour, qui ébranle la primauté traditionnelle de l’écrit sur le visuel : la littérature est sommée de se positionner face aux nouveaux media de la représentation, et les écrivains choisiront qui de prendre acte de ces mutations du champ culturel et d’y inscrire leurs œuvres, qui de les refuser radicalement pour préserver une « pureté » du texte écrit. L’écriture n’en sortira pas indemne et, au prix d’un retournement parfois paradoxal, elle trouvera sa propre visualité exacerbée. L’étude de cette « chose anti‐littéraire » (Flaubert) qu’est l’illustration permet en définitive de mieux comprendre ce que signifie, pour les auteurs et les lecteurs du siècle de « l’imagerie », la littérature elle‐même. Durant ce séminaire, l’objet d’étude ne sera pas (seulement) le texte littéraire, mais le livre. À l’intérieur du champ immense de la littérature illustrée et des rapports entre littérature et illustration, un choix d’œuvres et de problématiques sera proposé et discuté en début de semestre. Les textes retenus appartiendront essentiellement au XIXe siècle, sans préjudice de quelques œillades vers le XXe. Le Crayon et la Plume, par Grandville, Un autre monde (1844) 

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