REAAP : Synthèse du diagnostic territorial partagé

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REAAP : Synthèse du diagnostic territorial partagé
18 rue de l’Alliance
13015 MARSEILLE
[email protected]
REAAP : Synthèse du diagnostic territorial
partagé
Département des Bouches-du-Rhône
Attentes et besoins des familles dans le cadre de la
fonction parentale
Rapport réalisé à la demande du Comité de Pilotage du REAAP 13
Réseau d'Ecoute d'Appui et d'Accompagnement des Parents
Financé par la DDASS des Bouches -du- Rhône
Octobre 2007
Introduction : contexte et objectifs
Huit ans après la création des REAAP, et faisant suite aux circulaires de 2004 et 2006, la
DDASS des Bouches du Rhône et le Comité de Pilotage du REAAP 13 ont impulsé la
réalisation d’un état des lieux par le biais d’un diagnostic territorial partagé ciblant les besoins
dans le champ de la parentalité.
En optant pour la démarche du diagnostic partagé, les réseaux réaffirment l’importance qu’ils
accordent aux parents. Ainsi, parents et professionnels y sont considérés comme acteurs du
réseau.
Le diagnostic partagé a consisté à étudier la façon dont chacun de ces acteurs conçoit l’aide et
le soutien à la parentalité (les représentations de chacun). La confrontation ou mise en regard
de ces "conceptions "ou "représentations" permet de mieux comprendre les besoins et les
attentes de chacun, de mettre en évidence les consensus et les divergences, les freins et les
axes de développement du réseau.
Le diagnostic partagé permet alors de comprendre les pratiques et les postures de chacun des
acteurs dans leurs interactions. Les faits ou les évènements relatés lors des entretiens
permettent de décrire et de comprendre comment chacun perçoit, en regard de sa position, les
situations et les besoins et s’engage ainsi dans des actions ou interactions.
L’étude de ces conceptions, de ces représentations permet de lever les obstacles concernant
notamment la notion de besoin et ceux de la validité de l’évaluation de ces besoins (obstacles
récurrents dans les analyses purement centrées sur les besoins : qui est expert en la matière ?
les parents ? les professionnels ?).
On prend en compte les besoins perçus et « les raisons de chacun dans son ressenti », parents
vs intervenants. On y considère qu’en regard de leurs positions respectives, les différents
acteurs n’ont ni raison ni tort dans les faits objectifs ou dans leurs intentions.
La prise en considération de ces regards croisés en révélant les freins, les opportunités et les
axes de progrès constitue une base de réflexion pour la coordination des réponses aux attentes
des familles et un instrument de pilotage pour le développement d'actions.
Méthodologie
L’étude à été réalisée en deux volets : intervenants/professionnels et parents.
Le volet intervenants a été mené sous la forme de Focus groupes, rassemblant les
représentants d’associations ayant participé au réseau REAAP13 pour l‘année 2006. Six focus
groupes ont été réalisés correspondant aux 6 territoires définis dans le cadre du dispositif
REAAP-13 (Marseille Centre, Marseille Sud, Marseille Nord, Aix-en-Provence, Arles et
Istres). Les groupes étaient amenés à discuter de leur expérience, de leur conception de leur
mission (le soutien et l’accompagnement des parents) et des publics concernés (les parents,
leurs besoins).
Le volet parent a quant à lui été réalisé sous forme d’entretiens individuels où les parents
étaient sollicités à propos de leurs rôles propres et des besoins qui en résultent.
L’analyse des données a visé deux niveaux :
• les contenus des discours
• la structure des discours : les modes de raisonnements qui sous-tendent ces contenus
et donnent sens notamment aux .besoins et aux attentes/demandes des acteurs.
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Résultats
1. Volet Intervenants
La diversité des participants a permis d’obtenir une représentativité assez large du champ de
la parentalité (de la petite enfance à l’adolescence, le handicap, la médiation familiale, le
soutien de la parentalité en milieu carcéral, etc.) et des professions des participants
(assistantes sociales, éducateurs, bénévoles, directeurs de centres, psychologues, infirmières,
etc.).
2. Volet parents
Vingt quatre parents qui avaient participé ou participaient à des actions REAAP ont été
interviewés. L’échantillon était constitué de sujets provenant de différentes zones
géographiques (Zone urbaine, Quartier sensible, Zone rurale), de différents types de famille
(couple parentaux, couples recomposés et parents isolés avec ou sans contact avec l’autre
parent), de familles comprenant des enfants de différentes tranches d’âge (0-6 ans, 6-12 ans et
12-18 ans), dont le nombre variait (1 enfant vs 2-3 enfants ou 4 enfants et plus). Parmi les
parents interrogés, on trouve 19 mères et 5 pères.
3. Analyses
La parentalité
L’analyse des données des intervenants professionnels et celles des parents montre que la
parentalité est un « objet » dont les composantes présentent de grandes similitudes.
Elle se définie de part et d’autre comme une position, un statut, qui s’organise autour d’un
ensemble de fonctions relatives à la subsistance, à l’éducation des enfants et à la régulation au
sein de l’unité familiale.
Elle est investie d’une forme de pouvoir légitime au regard des enfants et de la société : Etre
parent présente un caractère « sacré » et quasi inaliénable, qui incarne en quelque sorte de
droit « l'esprit », les « fondements » et « l’histoire » de la famille. Etre parent constitue ainsi
un rôle qui se décline sous la forme de fonctions qui constituent des devoirs mais aussi des
droits.
En tant que devoir, les fonctions forment une référence commune pour l’exercice parental. En
tant que droit, elles définissent un espace où la singularité des parents est reconnue : leur
diversité est légitimée, leurs particularités et la singularité de leurs choix et de leurs
conceptions est défendue voire revendiquée dès lors qu’elle vise à la subsistance et à
l’éducation des enfants.
Cette conception de la parentalité constitue ainsi un cadre commun pour tous les acteurs de la
parentalité. C’est dans ce cadre que peuvent se définir et se négocier la place, le rôle et les
interactions de chacun, parents, intervenants professionnels de l’écoute, de l’aide et de
l’accompagnement des parents, voire les co-éducateurs (des assistantes maternelles aux
enseignants, etc.).
Quels que soient les acteurs, ils évoquent une parentalité dont les savoir-faire s’ancrent sur un
modèle traditionnel qui distribue les fonctions au sein du couple parental entre un « rôle de
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maternage » et un « rôle d’autorité et de protection ». Ce modèle est mis à mal par les
évolutions sociales qui constituent un ensemble de nouvelles références qui elles-mêmes se
combinent peu ou prou avec ce modèle qui reste une référence.
L’émergence de pressions sociales et de nouvelles références incitent ainsi les parents à
reconsidérer leur rôle parental et à modifier leurs pratiques. Afin d’assumer leurs
responsabilités, ils élaborent de nouvelles pratiques qui s’adaptent à leurs conditions de vie.
Pour cela, ils opèrent un ensemble de conciliations et de négociations entre un modèle
traditionnel et de nouvelles références contemporaines. Ces négociations traduisent la capacité
des parents à faire des choix et à élaborer des stratégies pour s’adapter et faire face à de
nouvelles exigences.
Ainsi, la spécificité du rôle parental ne se manifeste pas à travers un modèle contemporain
défini et reconnu en tant que tel, mais elle s’exprime plutôt à travers des parcours individuels
qui mobilisent les compétences et les savoirs propres à chacun.
Les parents rencontrent alors des difficultés à composer « à tâtons » des pratiques parentales
qui s’adaptent à ces nouvelles exigences, sans remettre totalement en question leurs
conceptions du rôle parental et notamment de la répartition homme-femme, ou père-mère des
fonctions parentales d’amour, d’autorité et de protection.
Les besoins des parents
Un des premiers écueils de ce type d’étude est de discerner les besoins des demandes (qui
manifestent elles-mêmes des attentes). En effet, si les demandes des sujets correspondent à un
besoin, il s’agit de le qualifier : est ce un besoin en terme de parentalité ?
Plus généralement, on peut aussi observer des « besoins » pour lesquels il n’y a pas de
demande. Se pose alors la question de l’endroit de la définition des besoins (parents, experts
externes, institutions, société etc.) et celle des attentes des parents vis à vis de tiers.
Les parents font essentiellement état de leurs besoins en regard de leur contexte de vie et des
pressions sociales qu’ils perçoivent. Les besoins sont alors manifestés par les parents sous
forme de demandes concernant les difficultés qu’ils rencontrent et la représentation de l’aide
qu’ils peuvent solliciter.
Il existe un décalage entre les besoins exprimés, qui sont plus souvent relatifs aux pressions et
aux contextes sociaux, et ceux que l’on attendrait dans le cadre du REAAP en terme de
parentalité. Il n’existe peu ou voire pas de demandes explicites et spontanées concernant la
parentalité.
Concernant les demandes explicites, des besoins de modalités de garde plus nombreuses et
moins coûteuses apparaissent explicitement dans l’ensemble des discours des parents. Cette
demande d’amélioration des services de garde d’enfants fait écho aux difficultés rencontrées
par les parents face aux pressions temporelles et financières perçues par tous les parents
interrogés et constituent, à ce titre, un besoin dans le champ de la parentalité. A propos des
pressions financières, on relève une demande spécifique des familles nombreuses concernant
les difficultés de logement.
L’ensemble des parents a évoqué de plus grandes difficultés face à leur première expérience
parentale qui se manifestent notamment par du stress et de l’anxiété. Ces difficultés ne sont
pas exprimées par des demandes explicites pourtant celles-ci sont partagées par l’ensemble
des parents. Les premiers parents apparaissent comme ceux qui sollicitent le plus les supports
externes tels que les livres ou les émissions télé, afin de conforter leurs choix et leur façon de
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faire. Ce phénomène pourrait être défini comme un moyen de faire face à la diminution, non
systématique, de la transmission intergénérationnelle des valeurs, des normes et des savoirfaire, les personnes plus âgées n’étant plus considérées comme des guides. Cependant, les
parents interrogés font état des limites de ce genre de supports qui n’offrent pas réellement de
solutions pratiques et réutilisables au quotidien.
Il s’agit donc d’un besoin en terme de soutien à la parentalité où la demande n’est pas
formulée et où l’offre de service n’est pas présente ou inconnue des parents. Il s’agirait alors
de développer un service en direction des premiers parents et de les convaincre de son utilité
afin d’anticiper, ou de diminuer l’intensité des situations anxiogènes.
La problématique de l’isolement évoquée par les femmes qui élèvent seules leurs enfants et
les femmes qui ne sont pas soutenue par leur conjoint est difficile à étudier. Besoin comme
demande posent des problèmes de définition.
La question qui se pose alors est de savoir où s’arrêtent les besoins en terme de soutien à la
parentalité et où commencent les besoins en terme de lien social. Cette question est
importante dans la mesure où l’offre de service pourrait être soutenue par différents secteurs.
Les difficultés, évoquées par l’ensemble des mères, concernant la cogestion du projet
conjugal et du projet parental et/ou à la répartition des responsabilités au sein du couple
représentent un besoin en termes de médiation familiale qui ne se manifeste pas par une
demande explicite. Ces difficultés en terme de médiation familiale sont évoquées par
l’ensemble des mères, indifféremment de la forme de leur famille (couple, monoparentale,
famille recomposée). Cet aspect suggère d’appréhender la médiation familiale comme un
moyen permettant de pallier les situations de crise mais également d’en anticiper les prémices.
En effet, si la médiation familiale est envisagée exclusivement sous l’angle de la prise en
charge des situations d’urgence (violences, séparations, etc.), celle-ci sous-estime le versant
« préventif » de son champ d’intervention et participe à une focalisation de ce type de
problématique sur les familles recomposées et monoparentales, limitant ainsi leur impact.
Il s’agirait alors de développer des services qui auraient pour objectifs d’accompagner les
parents en difficultés vers la recherche de solution mais aussi de lutter contre l’idée que ce
type de difficultés ne concerne que certaines familles.
L’accompagnement
L’objectif de l’accompagnement à la parentalité ne consiste pas à amener les parents vers
l’adoption de normes qui définiraient les bases d’un nouveau modèle de parentalité mais de
les soutenir et de les accompagner dans des prises de décisions et des choix éclairés. Ce type
d’accompagnement s’accorde avec les objectifs du REAAP dans la mesure où il permettrait
de s’adresser à l’ensemble des familles, en tenant compte des contextes environnementaux
tout en s’appuyant sur les compétences des parents.
Nous observons des biais de perception de la part des parents et des professionnels qui
interviennent dans la relation entre parents et intervenants professionnels. En effet, des biais
de perception influencent leurs interactions ainsi que leurs représentations dans la mesure où
ils ont des effets sur l’interprétation des situations, des enjeux et sur la formulation des
demandes.
Les parents réalisent un biais d’étiquetage envers les professionnels, qui les amène à formuler
leurs demandes en fonction des représentations qu’ils ont du type de professionnel ou du type
de structure auxquels ils s’adressent. En effet, ils peuvent mettre en avant des choses
différentes selon qu’ils aient affaire à une assistante sociale, un psychologue ou un animateur,
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dans le cadre d’un centre social, d’une crèche ou d’une antenne de la CAF. Par exemple, la
présence d’un psychologue qui s’annonce comme tel dans des groupes de parole mobilise ce
type de biais d’étiquetage : cela accentue la perception qu’ont les parents d’une dimension
thérapeutique du groupe de parole -implicitement il existe une « anormalité ».
Les professionnels mettent en place un biais d’étiquetage envers les parents qui les amène à
attribuer des besoins en fonction de leurs représentations des types de familles. Ils attribuent
des difficultés à des publics spécifiques et n’élargissent pas ces difficultés à l’ensemble des
familles alors que celles-ci sont partagées par l’ensemble des parents. Par exemple, le
sentiment d’isolement des mères apparaît comme une spécificité des familles monoparentales
alors que cette problématique est également très présente dans les familles en couple et les
familles recomposées (sentiment d’isolement des mères au foyer).
Ce biais de perception entraîne une sous-estimation de ce type de problématique chez les
parents en couple. Il en est de même par rapport aux thématiques de l’autorité et de la place et
du rôle de chacun des membres de la famille. Les professionnels attribuent principalement les
difficultés qui en découlent aux familles monoparentales et aux familles recomposées, alors
que l’ensemble des parents y fait référence.
Ce constat met en évidence les processus sous-jacents à l’expression des demandes de la part
des parents : les parents formulent des demandes spécifiques en fonction de leur interlocuteur,
de son statut et/ou de sa position institutionnelle. Ceci amène les professionnels à hiérarchiser
les demandes de manière différente suivant leur champ d’intervention.
La dynamique des groupes de pairs
Parents et professionnels partagent l’idée que la dynamique des groupes de pairs permet de
dédramatiser les situations problématiques dans la mesure où les participants attribuent ces
difficultés non plus à leur situation familiale mais plus largement au rôle parental.
Les parents valorisent la mise en lien avec d’autres parents qui permet d’échanger sur des
vécus, des ressentis et des savoir-faire. La démarche entre pairs permet de s’interpeller les uns
les autres sur des difficultés et de se rendre compte que l’ensemble des parents rencontre les
mêmes difficultés, qu’il s’agisse de familles monoparentales, de familles en couple ou de
familles recomposées. A contrario, on peut penser que l’élaboration de groupes de parole
spécifiques aux familles monoparentales ne permet pas d’obtenir cet effet de dédramatisation.
Ainsi, il apparaît plus pertinent de constituer des groupes de paroles qui rassemblent différents
types de familles (monoparentales, en couple et recomposées).
Les professionnels expliquent que ce type de démarche entre pairs permet de renforcer la
reconnaissance des compétences parentales, elle permet d’éviter la remise en cause de la
légitimité parentale et de contourner ainsi la notion de bon et de mauvais parent.
De manière générale, toute action qui vise à rassembler des pairs favorise la dédramatisation
des pratiques parentales, qu’il s’agisse d’ateliers centrés sur le soutien à la parentalité ou
d’ateliers n’ayant pas vocation directe à la parentalité (ateliers créatifs, activités de loisirs,
etc.).
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Axes de développement du réseau
Un réseau constitue un véritable moteur dès lors qu’il impulse de réelles dynamiques entre les
acteurs qui le composent (professionnels et familles) en étant un support d’échanges de
valeurs, de savoir-faire et de démarches. Ainsi, les perspectives de développement du REAAP
doivent être envisagées non seulement à travers la mise en place d’une communication
interne (intervenants) mais aussi à travers la création d’une communication externe (à
l’ensemble des parents).
Le réseau peut être un support à la transversalité, tant dans les financements, que dans les
pratiques, les méthodologies, les réflexions, les publics et les thématiques. Afin de
promouvoir une réflexion collective sur le positionnement professionnel et l’élaboration de
stratégies communes, il est nécessaire de mettre en place et d’animer des groupes de travail et
de réflexions entre les différents intervenants-professionnels du REAAP.
A ce titre, la constitution de têtes de réseau au sein du dispositif pourrait favoriser cette
dynamique entre les différents intervenants du territoire. Sa mise en place nécessite de définir
au préalable ses objectifs, sa démarche ainsi que le rôle et les fonctions des têtes de réseau.
En effet, la constitution des têtes de réseau semble pertinente dès lors qu’elle s’inscrit dans
une perspective de mise en place de projets collectifs (par territoire).
Le soutien du réseau à la création de ces projets collectifs permettrait d’impulser une réelle
dynamique territoriale et à plus long terme pourrait générer une dynamique interterritoriale.
Sur la base de cette enquête qualitative, la mise en place d’une étude quantitative, sur un
échantillon représentatif de la population, permettrait de comparer les différents groupes et
d’identifier ainsi les spécificités territoriales. Les têtes de réseau pourraient s’appuyer sur cette
étude pour définir les axes prioritaires de leurs projets territoriaux.
Le réseau peut être un support à la mobilisation des parents en favorisant l’accessibilité et la
visibilité des actions à la parentalité. Pour cela, il est pertinent de développer une
communication à grande échelle, en direction de tous les parents.
Par exemple, la visibilité des structures qui œuvrent dans le champ du soutien à la parentalité,
peut être renforcée par la création d’un annuaire qui recenserait l’ensemble des structures et
des actions relatives au champ de la parentalité.
Suite aux difficultés évoquées concernant l’engagement et l’implication des familles sur le
long terme, il est nécessaire que le dispositif REAAP développe des moyens permettant
d’impulser et de soutenir la participation des parents.
De plus, il est nécessaire de développer davantage d’échanges entre parents afin de les
soutenir dans leurs difficultés liées aux pressions temporelles et financières, à l’isolement de
certaines familles, aux expériences de primo parentalité, etc.
La constitution d’un réseau de solidarité entre parents, basé sur un échange de services et de
compétences, permettrait aux acteurs de la parentalité (parents, grands parents, etc.) de mettre
à disposition leurs savoir-faire (cuisine, plomberie, etc.) en échange de services adaptés à
leurs besoins (garde d’enfants, conseils de nutrition, etc.).
Ce principe d’échange de services qui place le parent à la fois comme acteur et consommateur
de services (« consomacteur ») fait écho à la démarche entre pairs largement sollicitée par les
parents et intervenants du REAAP.
Soutenu par le dispositif REAAP, ce système d’entraide permettrait aux personnes d’occuper
une véritable place d’acteur dans champ de la parentalité.
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