Thomas Merret / 2014
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Thomas Merret / 2014
Thomas Merret / 2014 Adobe RGB (1998) to Wide Gamut RGB 2014 Video couleur sur DVD (sans son), Moniteur CRT PVM 20M4E 9’30’’ (boucle) 2640K to 2870K (CIE 1931 / 2 degree with Judd Vos corrections) 2014 Impression jet d’encre couleur sur papier intissé 190g/m2 250x500 cm Production side-specific 35°47’29’’ N 5°55’32’’ W 2014 Tirage Lambda sur Papier RC satiné Kodak Endura Premier Contrecollage sur dibond Tirage 88 x 109 cm Encadrement 92 x 113 cm Édition de 1 + 1 E.A. Oeuvre réalisée avec le soutien de Clermont Communauté 49°55’04’’ N 0°57’21’’ E 2014 Tirage Lambda sur Papier RC satiné Kodak Endura Premier Contrecollage sur dibond Tirage 88 x 109 cm Encadrement 92 x 113 cm Édition de 1 + 1 E.A. Laurent, 2014 Impression numérique sur papier couché semi-mat 90g/m2 Profil ICC: Epson Standrard RGB - Gamma 1,8 Marion, 2014 Impression numérique sur papier couché semi-mat 90g/m2 Profil ICC: Profil RVB du Scanner Marion, 2014 Impression numérique sur papier couché semi-mat 90g/m2 Profil ICC: Profil RVB du Scanner Bruno, 2014 Impression numérique sur papier couché semi-mat 90g/m2 Profil ICC: Brother sRGB scanner Production réalisée au sein de LaBelleRevue papier From dusk to dawn ; from dawn to dusk 2013 Deux films 1080p couleur synchronisés sans son 2 min 40 secs (boucle) Midnight Sun (O°N) 2013 Video 1080p couleur (sans son), sur tablette numérique 31’ 29’’ Co-production galerie In extenso La collection du frère Clavel 2013 283 tirages Lambda sur Papier RC satiné Kodak Endura Premier Tirage 40 x 50 cm Édition de 1 + 1 E.A. Production les Ateliers des Arques Capture d’écran 2013-05-15 à 20.23.28 2013 édition de 400 cartes postales 10,5 x 15 cm Sans titre 2013 Tube fluorescent, variateur, automate programmé sur la course du soleil Formes et dimensions variables. Oeuvre unique Réalisé avec le soutien du FRAC Auvergne, du Lycée Germaine Tillion (Thiers) et des élèves de 1ère Bac Pro électrotechnique. 41°53’29’’ N 3°12’06’’ E 2012 Tirage Lambda sur Papier RC satiné Kodak Endura Premier Contrecollage sur dibond Tirage 88 x 109 cm Encadrement 92 x 113 cm Édition de 1 + 1 E.A. 58°40’19’’ N 3°22’35’’ E 2011 Tirage Lambda sur Papier RC satiné Kodak Endura Premier Contrecollage sur dibond Tirage 88 x 109 cm Encadrement 92 x 113 cm Édition de 1 + 1 E.A. «[...] Quand un photographe, qui parcourt le monde à la façon du géographe pour en rendre compte, livre le même cliché, toujours un peu le même, jamais vraiment le même, il intrigue par la monstration redondante de l’apparent indifférencié (une mer reste une mer, après tout). Sauf que ses cadrages sont assortis de coordonnées géographiques ultra précises ; l’indice alors qu’il y aurait quelque chose d’autre. A voir, sûrement pas. On pointe là où l’oeil ne remarque rien. A concevoir, peut-être. On pointe et soudain s’ouvre une béance ; sur la cartographie mentale que l’on projette sur toutes les mers., n’importe quelle mer, se surimpressionne la géographie réelle de la frontière. Une vision fugace qui ne prend pas et ne peut résister à l’incommensurable ; l’espace de la mer (comme celui du ciel) est une immensité qui ne peut souffrir l’idée de délimitation. Ailleurs, un autre cadrage opaque qui tait ce que sa légende révèle.» Extrait du texte «Les messages terrestres» Jack Cox et Alexandra Delage pour Irmavep Club : Livret IV LIVRET IV 29 février - 10 juin 2012 Musée départemental d’art contemporain de Rochechouart Photos: Céline Bertin et Emile Ouroumov Black Sabbath-Black Sabbath-Black Sabbath 2011 Cloches en bronze (Do, Fa#) 115x85x35 cm Oeuvre unique "[...] celle-ci s'effrite lorsqu'un rayon de lune l'effleure..." (détail) 2012 Porphyre vert antique, bois, source lumineuse. 110x30x30 cm Oeuvre unique Triton: Système musical consistant à jouer deux notes qui ont trois tons d’écarts, soit une demi-octave. Dissonant à l’oreille, l’église au Moyen-Âge nomma cet intervalle «Diabolus in Musica» et l’interdit dans la musique religieuse. 36°43’16’’ N 2°11’35’’ W 2012 Tirage Lambda sur Papier RC satiné Kodak Endura Premier Contrecollage sur dibond Tirage 88 x 109 cm Encadrement 92 x 113 cm Édition de 1 + 1 E.A. 36°10’56’’ N 6°02’01’’ W 2012 Tirage Lambda sur Papier RC satiné Kodak Endura Premier Contrecollage sur dibond Tirage 88 x 109 cm Encadrement 92 x 113 cm Édition de 1 + 1 E.A. 43°46’17’’ N 7°52’09’’ W 2012 Tirage Lambda sur Papier RC satiné Kodak Endura Premier Contrecollage sur dibond Tirage 88 x 109 cm Encadrement 92 x 113 cm Édition de 1 + 1 E.A. 42°26’21’’ N 3°10’37’’ E 2012 Tirage Lambda sur Papier RC satiné Kodak Endura Premier Contrecollage sur dibond Tirage 88 x 109 cm Encadrement 92 x 113 cm Édition de 1 + 1 E.A. 36°06’34’’ N 5°20’42’’ W 2012 Tirage Lambda sur Papier RC satiné Kodak Endura Premier Contrecollage sur dibond Tirage 88 x 109 cm Encadrement 92 x 113 cm Édition de 1 + 1 E.A. 47°47’38’’ N 4°20’59’’ W 2012 Tirage Lambda sur Papier RC satiné Kodak Endura Premier Contrecollage sur dibond Tirage 88 x 109 cm Encadrement 92 x 113 cm Édition de 1 + 1 E.A. 38°48’06’’ N 0°11’55’’ E 2012 Tirage Lambda sur Papier RC satiné Kodak Endura Premier Contrecollage sur dibond Tirage 88 x 109 cm Encadrement 92 x 113 cm Édition de 1 + 1 E.A. 50°59’40’’ N 1°54’55’’ E 2010 Tirage Lambda sur Papier RC satiné Kodak Endura Premier Contrecollage sur dibond Tirage 88 x 109 cm Encadrement 92 x 113 cm Édition de 1 + 1 E.A. 43°03’11’’ N 5°50’49’’ E 2011 Tirage Lambda sur Papier RC satiné Kodak Endura Premier Contrecollage sur dibond Tirage 88 x 109 cm Encadrement 92 x 113 cm Édition de 1 + 1 E.A. 48°38’29’’ N 4°34’16’’ E 2011 Tirage Lambda sur Papier RC satiné Kodak Endura Premier Contrecollage sur dibond Tirage 88 x 109 cm Encadrement 92 x 113 cm Édition de 1 + 1 E.A. Objet trouvé #2 2010 Tirage argentique lambda contrecollé sur alu 82x105 cm Objet trouvé #4 2011 33 tirages jet d’encre contrecollés 28x36 cm chacune Thomas Merret, déclencheur d’intervalles Rares sont les images qui réclament encore qu’on aille les chercher. Thomas Merret voyage seul. Des voyages sans tourisme, ni arrêt gastronomique. Il a déjà arpenté la France, l’Espagne, l’Ecosse, l’Italie. Sa pratique d’atelier réside tout entière dans leur préparation minutieuse. Les destinations sont déterminées par les données d’un relevé topographique de 1953 des frontières marines venant du Bureau hydrographique international de Monaco. Puis il part photographier à la chambre le point de vue sur la ligne qui sépare par exemple la mer de Ligure et la mer Tyrrhénienne, au nord de la Corse. Arrivé sur son cap, il choisit avec application l’ouverture de son diaphragme, son temps de pause, il ajuste son cadrage pour qu’il corresponde aux données géographiques. Et… « clic ». Un seul. Sans repentir. Sans même attendre que le bateau ou la mouette sortent du champ. Puis il range ses affaires et s’en va. Dans ce travail Thomas Merret retrouve les gestes du photographe naturaliste dont le savoir faire, les stratégies techniques sont tendues à l’extrême vers le sujet. Pourtant il fait des photos de mer, très belles, mais comme il y en a beaucoup. On pense à Hiroshi Suguimoto et ses photos de mers nocturnes. Les marines de Thomas Merret n’auraient rien d’original n’était cette droite supposée en leur centre, une profondeur conceptuelle qui tranche aussi sûrement qu’un Fontana dans un paysage classiquement horizontal. Merret vérifie l’invisible par l’image, précisément. Mais admettons que la fatalité administrative vienne à modifier les frontières marines de 53, les images entreraient alors en résistance par leur assurance et leur indéniable présence. S’il réconcilie la figure romantique de l’homme seul face à la mer, une des particularités de ce travail est qu’il n’exprime aucun lyrisme et marque le refus de la narration, du signe, de la référence entendue. Pour Thomas Merret une photo à la chambre ou au téléphone portable sont équivalentes. Les images sont numérisées sans remords, sans le moindre attachement au charme facile des outils surannés. Thomas Merret travaille avant tout à la conjonction entre les options d’un appareil d’enregistrement donné et l’appréhension tâtonnante des arrêtes d’un monde sans fin. La caméra super 8 Braun, que Thomas Merret avait acquise, d’abord en raison de son estime pour le génial designer Dieter Rams, propose à son utilisateur une option singulière : l’intervalomètre. L’appareil prend automatiquement une image toutes les 15 secondes. Si on laisse tourner la caméra avec cette option, il faudra 14h, 57mn et 58sec pour venir à bout d’une bobine standard de 2mn 40. Dans l’éphéméride le jour et la nuit correspondant à cette durée sont respectivement le 13 mai et le 8 décembre. A ces dates, l’artiste pointe sa caméra sur le ciel. Les deux images ne présentent rien d’autre qu’un lent dégradé de bleu et de noir, comme les variations chromatiques sur cassettes VHS du peintre Adrian Schiess, mais sont ici une extraction du réel contrainte aux exigences de la mécanique. Si certains travaux rappellent l’œuvre de Darren Almond, en particulier certaines images de mer lissée par des temps de pause très longs, Thomas Merret porte peu d’attention aux champs de références complexes qu’affectionne l’artiste anglais. Le travail de Merret est au contraire magnifiquement simple et parfaitement circonscrit à ce qui est donné à voir et sa légende. Lors d’une résidence aux Arques, près de Cahors, à l’invitation d’Olivier Michelon, Thomas Merret installé dans son espace un tube fluorescent, identique aux autre sources lumineuses déjà présentes. Si beaucoup de visiteurs sont passés à côté, les curieux ont pu lire le cartel suivant : « Sans titre, 2013, Tube fluorescent, variateur, automate programmé sur la course du soleil ». Par une mise en conjonction de la luminosité et des données calendaires, la résidence du Lot entre en synchronie avec le monde tel qu’il respire. Mais ne pas s’y tromper. Ce n’est pas le goût de l’immensité qui intéresse Thomas Merret. Il y a de la dissonance dans ce travail. L’œuvre Black SabbathBlack Sabbath- Black Sabbath, 2011, deux cloches posées sur une étagère, matérialisent les premières notes du disque éponyme, un do et un fa#, l’intervalle diabolique. De la convention à sa représentation impassible, de l’instrument mécanique aux cycles solaires, de la lumière du ciel à l’insignifiance d’une lampe, Thomas Merret contraint le réel à l’expression condensée d’un écart sophistiqué, une dissonance signifiante dans laquelle réside des développements prometteurs. François Quintin Chronique: «Visite d’atelier» Arts Magazine N°82 Décembre 2013 Thomas Merret 26 rue du roi de sicile 75004 PARIS mail. [email protected] cell. 0033 (0)631661690 Né en 1987 à Landerneau (29) Vit et travaille à Paris Formation/ 2011_Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique École Supérieure d’Art de Clermont Métropole 2009_Diplôme National d’Arts Plastiques Ecole Média Art Fructidor, Chalon sur Saône Expositions Collectives/ 2014_ «Salon de la Jeun Création» Le cent quatre, Paris (75) 2014_ «Magic Numbers» Le Palais des paris, Gunma, Japon, Commissariat: Martial Déflacieux, Pierre Labat 2013_ «L’image dans le tapis», Les Ateliers des Arques, Les Arques (46), Commissariat: Olivier Michelon 2013_«Jahresgaben» Showroom, Galerie MelanieRio, Paris (75), Commissariat: IrmavepClub 2013_ «Du clocher on voit la mer» La Friche Belle de Mai, Marseille (13), Commissariat: Marc Geneix 2013_ «Domino - domino bis» l’Eglise des Cordeliers, Gourdon (46), Commissariat: Martine Michard 2012_ «Livret IV», Musée départemental d’art contemporain de Rochechouart, Commissariat:IrmavepClub 2012_ «Les Enfants du Sabbat XIII», Le Creux de l’Enfer Thiers, Commissariat: Frédéric Bouglé Commassaires associés: Roland Cognet, Jacques Malgorn 2011_ «Livret I», Galerie Schleicher+Lange, Paris, Commissariat: Irmavepclub 2011_ «Première» 17ème édition, Abbaye Saint André, CAC Meymac, Commissariat: Caroline Bissière, Jean Paul Blanchet 2011_ «Promenons-nous», Le Grand Atelier, Clermont-Ferrand, Commissariat: Philippe Eydieu 2010_ «XXV», Hôpital Sabourin, Clermont-Ferrand, Commissariat: Pierre Bechon, Mélina Bourki 2009_ «Quelques vagues», Chapelle du Carmel, Chalon sur saône, Commissariat: Yoann Gourmel, Élodie Royer Résidences/ 2015_ Triangle France, Session Printemps/Eté, Marseille (13) 2013_ «Les Ateliers des Arques» sous le commissariat d’Olivier Michelon, Les Arques (46) 2013_ «Écritures de Lumières» avec le soutien de la DRAC Auvergne, Lycée Sacré-Cœur, Yssingeaux 2013_ «Workshop» avec le soutien du FRAC Auvergne et du Lycée Germaine Tillion, Thiers 2011_ Scottish Sculpture Workshop, Lumsden, Aberdeenshire, Scotland Publications/ 2014_ «L’Image dans le tapis», édition résulante de la résidence 2013 2014_La Belle Revue édition papier 2013 Direction éditoriale: Annabel Rioux 2013_Arts Magazine N°82, Décembre 2013, Chronique «Visite d’atelier» par François Quintin 2012_Les Enfants du Sabbat 13, catalogue d’exposition, édition «mes pas à faire au creux de l’enfer», Textes: Frédéric Bouglé, Claire Moulène 2012_Livret IV / V, catalogue d’exposition, Textes: Nicolas Exertier, Alexandra Delage, Jack Cox, graphisme: Clemens Habicht 2011_Première, catalogue d’exposition, Textes: Solenn Morel, Joël Riff, Eglantine Belêtre, graphisme: Eric Tabuchi Bourses/ 2014_Aide individuelle à la création, Clermont Communauté 2013_Aide individuelle à la création, DRAC Auvergne