Angevinière - La Tessoualle

Transcription

Angevinière - La Tessoualle
LA PETITE ANGEVINIERE
1. La terre et les hommes
1-1.
Origine du nom du lieu-dit
17 ha fut soustraire de l’Angevinière à la fin du XVIIIème siècle, sans doute par une
vente du propriétaire de l’époque. Ce partage avait provoqué le morcellement de ces deux
fermes de l’Angevinière mais la création d’une nouvelle exploitation.
1-2.
Les agriculteurs successifs
La famille BREBION
1901 : Armand OUVRARD.
1947 : Albert OUVRARD et Marcel BARBAUD (père).
1960 : Marcel BARBAUD (père)
1969 : Marcel BARBAUD (fils)
Paul BARBAUD et Georges MANCEAU.
La ferme de La Petite Angevinière a été supprimée en 1970.
1-3.
Les propriétaires et l’évolution des surfaces
17 ha
Avant 1919 : famille AYRAUD, THEBAUD et BONENFANT.
1919 : Marie CUNAUD.
1965 : Gaston CUNAUD.
Paul BARBAUD et Georges MANCEAU, plus la commune.
1-4.
Les bâtiments et leur évolution
La construction est faite de pierres liées entre elles avec de la terre et de l’eau. Un hangar
métallique a été construit en 1961 et l’aménagement d’une salle d’eau en 1965.
1-5.
Noms des prés et des champs
La Noue, le Champ de Maison, le Pré du Bois, le Chironnet, l’Arguiller, le Pré Long, le Pré
Sec, le Poqueteau, le Grand Pré, le Champ de Frairie.
2. L’évolution du travail
2-1. Les cultures et les récoltes
Les labours se faisaient avec deux bœufs, liés puis deux chevaux et une charrue à un
seul soc. Après le labour, on passait la herse puis le rouleau attelé au cheval. Les semis étaient
faits à la main, à la volée. Le semoir fut une grande nouveauté. Les récoltes se faisaient à
lieuse puis à la moissonneuse-batteuse. Petit rendement, 15 à 20 quintaux à l’hectare. De 1920
à 1970 ont été cultivés : les betteraves, les choux, le blé, le trèfle rouge, les topinambours. Du
début mars à la fin septembre, l’herbe était coupée à la faux dans les prés dits « de coupe ».
La paille était entassée en pailler, dehors, le foin était mis dans la grange, en vrac puis plus
tard en bottes. Le blé était stocké au grenier.
2-2. Les animaux
De 1920 à 1970, c’était la race Maine Anjou avec une à deux UGB à l’ha et
production de lait et de viande. Date du dernier bœuf d’attelage : 1965 et du dernier cheval
d’attelage : 1970.
2-3. Le matériel, le type et les grandes dates
La faucheuse, la râteleuse, le semoir à blé puis à engrais, la lieuse, la charrue, le
rouleau, la herse, et enfin vers 1966, le tracteur.
2-4. La main d’œuvre et l’organisation
Il y avait un ouvrier pour tous les travaux agricoles. Les hommes allaient chaque jour à
« la pension » chercher des choux et de l’herbe. C’était ensuite distribué à la fourche dans les
crèches. On s’entraidait entre voisins pour couper le blé et faire les foins et pour planter les
choux lorsqu’on a utilisé la double planteuse.
3. Le quotidien à travers le temps
3-1. Les conditions de vie
Toute la famille vivait en commun : grands-parents, parents, enfants. L’amélioration
des conditions de vie la plus importante fut l’installation des divers matériels électriques à
partir de 1945 suite à l’arrivée de l’électricité en 1941. La baratte électrique ainsi que
l’écrémeuse furent appréciées : plus besoin de tourner à la main. Le service d’eau en 1965 fut
aussi un grand progrès car avant, on tirait l’eau du puits. Le téléphone fut installé en 1979.
3-2. Les faits marquants
En hiver, la fressure : on tuait le cochon et les voisins venaient nous aider à la cuisine
puis le soir, nous mangions ensemble la fressure.
En été, la batterie : 25 à 30 hommes venaient battre le blé à la batteuse. Il avait été
coupé avant à la lieuse. Il fallait nourrir tous ces hommes. La batteuse appartenait à un
entrepreneur qui allait de ferme en ferme.
Les veillées avec les voisins et le contact avec les gens du bourg quand nous portions
le beurre et les œufs.
3-3. Les anecdotes
Voici une anecdote transmise par la tradition :
La route du bourg à la Boule était un chemin creux. Elle a été élargie et empierrée en
1900. Cette route a de nombreux virages. Certains propriétaires donnaient le terrain et
d’autres le vendaient. La commune, bien sûr, par motif d’économie a choisi les terrains qui
étaient donnés. Voilà pourquoi la route est sinueuse.