Pierre haussin - Mairie de Sainte

Transcription

Pierre haussin - Mairie de Sainte
Chaussin
asso
Pierre
iation
4 rue Pierre Brossolette 10300 SAINTE SAVINE
Programmation avril-juin 2013
Vendredi 5 avril
(14h30 ; 20 h)
Deux courts métrages de Thibaut GOBRY
LE VOYAGE AU JAPON (2009 ; 26 min)
LA PART CELESTE (2012 ; 30 min)
Grand Prix du meilleur réalisateur :
Rhode Island International Film Festival 2012
Grand prix du moyen métrage :
Festival International du film d’Amiens 2012
Le voyage au Japon
Louise est violoncelliste. Son instrument est abimé, alors qu’elle donne un concert dans cinq jours. Elle cherche
en urgence un luthier qui puisse le réparer. Elle se présente à l’atelier de Pierre, dont elle semble proche. Mais
Pierre refuse de s’occuper de son violoncelle. Le jour du concert, Louise doit affronter le public avec un
instrument qui risque de défaillir à tout moment. Tout le sextet est extrêmement tendu. Pierre est dans la salle.
« Thibaut Gobry installe ses personnages et son histoire avec limpidité, nous promène dans des rues familières que les
Troyens reconnaîtront aisément, pour nous perdre ensuite au détour d’un atelier parisien. On suit ce jeu de piste avec
avidité, sans jamais se perdre, tout comme Louise sait qu’elle n’est pas perdue, que tout n’est pas perdu. Elle va
inexorablement vers son passé, parce qu’elle n’a pas le choix, si elle veut assurer ce concert qui approche à grand pas. »
Samuel Guillot : Le Troisième œil (N° 38 juin 2009)
La Part Céleste
Les derniers jours de la vie de Marcel Proust vus par «la porte de service». Céleste, sa gouvernante, nous
donne un accès intime à cet homme que l’on ne verra jamais, confiné par la maladie dans sa chambre. Elle
prend soin de lui, écrit sous sa dictée, colle les manuscrits, coud son livre comme une robe. Au gré des visites,
les médecins veulent le soigner, les amis veulent le voir, le lire. Mais lui ne souhaite qu’une chose: achever son
œuvre avant que la mort ne lʼemporte.
« … Face à l'ambition du propos de celui-là - l'agonie de Marcel Proust vécue à travers sa servante -, je ne vais plus
seulement me demander si ton cinéma me parle, mais s'il est même à la hauteur de son sujet. Tout commence par une
parole : son émettrice, d'abord absente de l'écran, n'en est que la convoyeuse. Recourbée dans le recoin d'un intérieur
feutré du début du XXème siècle, elle égrène à voix haute les notes laissées par son maître. Dès ce premier plan, le
principal enjeu du film est posé : Céleste recueille ses mots parce qu'il ne peut le faire lui-même, que bientôt il ne le
pourra jamais plus. Reclus dans sa demeure parisienne, terrassé par une bronchite qui ne le laisse s'exprimer que par
toussements, Marcel Proust sent la vie le quitter. Ou plutôt : nous le sentons s'en aller, car il n'est déjà plus là, se
soustrayant au regard des autres, qui attendent l'instant funeste, mais aussi à celui de la caméra, interdite de séjour
dans son espace intime. Seule Céleste y pénètre. Seule Céleste nie l'imminente évidence, ne veut pas sentir le souffle
invisible qui va emporter l'être devenu le pivot de sa vie depuis des années. »
Virgile Gauthrot (Le Troisième Œil : N° 75 ; novembre 2012)
Ciné rencontres : Vendredi 10, samedi 11 et vendredi 17 mai 2013
« MÉMOIRE(S) DE LA GUERRE D'ESPAGNE »
Sous le parrainage de Anne Lainé (documentariste)
VENDREDI 10 mai à 14 h.
LA TRAVERSÉE SOLIDAIRE de Jean Ortiz et Dominique Gautier (France ; 2011; 52 min)
en présence de Jean ORTIZ, auteur du récent ouvrage : « Rouges-vies »
Le Winnipeg, c’est le nom du bateau-espoir que le poète chilien, Pablo Neruda, et le
gouvernement espagnol en exil, affrétèrent afin d’amener au Chili plus de 2000
Républicains espagnols; ils étaient parqués dans les «camps de concentration» de la IIIe
République française. Ces combattants antifascistes furent accueillis en France de façon
indigne et devinrent, de surcroît, «indésirables » de par un décret du «radical»
Daladier.
« La force du film réside au-delà des témoignages. La caméra de Dominique Gautier est toujours au bon endroit,
jamais intrusive, saisissant de manière opportune des paysages d’une beauté à vous couper le souffle… L’histoire du
Winnipeg ne se conjugue pas au passé. La solidarité internationale, l’exil, ses allers-retours — comme ceux qu’ont
accomplis certains des descendants du Winnipeg contraints de prendre le chemin dans l’autre sens lors du coup
d’État de Pinochet —, tous ces éléments nous ramènent au présent. Un film splendide. » l’humanite.fr
VENDREDI 10 mai à 20 h.
EN QUÊTE DE MÉMOIRE, LES TRIANGLES BLEUS de Anne Lainé (France ; 2011 ; 87 min)
En présence de Anne LAINÉ
Sous la conduite de leur professeur d’espagnol et d’un archiviste municipal, dix collégiens d’Ivry-sur-Seine
sont invités à rechercher les traces d’un chapitre de l’histoire de la ville : l’accueil, au printemps 1945, de
60 déportés espagnols rescapés de Mauthausen. Retrouver des lieux, la mémoire des 40 Ivryiens engagés
dans les Brigades internationales, l’écoute d’un ancien déporté qui réside toujours à Ivry, d’un résistant
FPT-MOI, la rencontre avec des descendants, les histoires familiales, le soutien actif de la Ville qui a inscrit
ce film au programme de sa « Semaine de la mémoire » en janvier dernier.
SAMEDI 11 MAI à 14 h
L’ILE DE CHELO de Odette Martínez-Maler, Ismaël Cobo, Laetitia Puertas
(2008, France-Espagne, 57 min). En présence de Odette MARTÍNEZ-MALER
Chelo se bat pour faire élever une stèle sur la fosse commune où fut jeté Acadio, son
amant et compagnon d’armes qui trouva la mort dans une embuscade en 1946. Jusqu’à
présent l’Espagne lui refuse ce droit sous prétexte qu’ils n’étaient pas mariés. Mais
Chelo n’abandonne pas et poursuit son voyage. Le film recueille sa parole, son
témoignage sur ce qu’elle a vécu pendant la guerre d’Espagne et les années de résistance armée au
franquisme.
« Chelo est vraiment une figure de résistance. Quand elle raconte, on entend bien l’élan des gens qui affrontent la
dictature dans cet espace contraint d’exclusion mais aussi de liberté, sur les cimes. Il y a cette ivresse de la
transgression, quand même. Ils sont les « bandits » à la marge, en haut sur les cimes. Ils tiennent tête. »
Odette Martínez-Maler (entretien)
SAMEDI 11 MAI à 17 h
NO PASARÁN, ALBUM SOUVENIR
de Henri-François Imbert (France ; 2003 ; 68 min)
Enfant, le cinéaste avait trouvé chez ses grands-parents une série incomplète de cartes
postales photographiées dans le village de sa famille à la fin de la Guerre d'Espagne en
1939. Vingt ans plus tard, il part à la recherche des cartes manquantes...
« No pasarán nous prend par la main sans jamais la lâcher. La candeur, l'hébétude dont il se joue, est en
cela géniale : sur le fil de cette voix off qui n'affirme aucun discours dominant naît une pluie de questions
vives : quand peut-on dire qu'une séquence est finie ? Comment ça communique, deux images ? »
Libération
SAMEDI 11 MAI à 20 h 30
LES CHEMINS DE LA MÉMOIRE de José Luis Peñafuerte (Belgique, Espagne ;
2011 ; 96 min). En présence de José Luis PEÑAFUERTE
Espagne, 1975 : mort du dictateur Franco, au terme de 40 ans d’un régime répressif qui
a fait des centaines de milliers de victimes - orphelins, prisonniers, exilés, déportés,
torturés. Aujourd’hui, plus de 30 ans après, l’Espagne commence à lever le voile sur
cette période et à rendre justice aux victimes du franquisme. Pour la première fois, un
film rend compte de ce processus de reconnaissance et de deuil, qui devrait permettre à
l’Espagne de vivre en paix avec son terrible passé.
« Retour sur un passé qui ne passe pas après 35 ans d’oubli : la guerre civile espagnole, et la dictature. Ce
documentaire revient, à travers différents témoignages, sur l’horreur de l’histoire de l’Espagne. Un film
poignant et qui donne à réfléchir. » Fiches du cinéma
VENDREDI 17 MAI à 20 h
En 1ère partie : débat /échange avec Yvan Larroy, Secrétaire de l’association
Mémoire Histoire des Républicains Espagnols de l’Yonne
« 70 ANS DE SILENCE » de Émile Navarro (2010 ; 54 min).
En présence de Émile NAVARRO
« En 1975 à la mort de Franco, le dictateur a déjà organisé sa succession pour que la
transition se fasse dans la douceur. A travers les témoignages d’enfants de
combattants de la guerre d’Espagne, je cherche l’histoire de ma propre famille. Je
cherche à briser, moi aussi, le tabou familial qui pèse encore aujourd'hui sur ce qui
s'est passé pendant la guerre, côté républicain et côté franquiste ».
Émile Navarro
FETE DE LA MUSIQUE de SAINTE-SAVINE
Vendredi 21 Juin
(14 H 30 ; 20 H)
GYPSY CARAVAN
Un documentaire de Jasmin Dellal
(2007 ; 1 h 51)
Embarquez dans la Gypsy Caravan pour un voyage à travers la musique, la vie et l'héritage de cinq groupes tziganes,
issus du monde entier, lors d'une tournée triomphale de six semaines aux Etats-Unis. Les styles musicaux vont du
flamenco au violon gitan, de la folk indienne au jazz, représentant ainsi le meilleur de la musique et la diversité du
peuple gitan.
Le film retrace le portrait de ces musiciens, sur scène et à la ville, dans leurs familles et sur la route. Un voyage riche
et initiatique, au sens propre et figuré à travers la culture gitane.
« La musique tzigane est un feu de l'âme que la mélancolie anime. La passion, l'émotion, la générosité des
artistes sont filles de l'histoire des Roms et de leur persécution. Jasmine » Jordan Ricker (Fluctuat)
« La tentation de verser dans le documentaire engagé est grande mais pourtant la réalisatrice préfère poser sa
caméra sans intervenir. Jasmine Dellal pénètre dans l’intimité de cet univers rom et filme un concert aux
musiques ensorcelantes L’ambitieuse promesse du film est tenue : transmettre la passion de ces personnes
riches de leur musique. » Perrib Jusseaume (Première)
« Face à cette chronique humaine et souvent truculente d’un groupe de gens sur la route, même les plus
hermétiques à la musique gitane pourront se laisser surprendre. Car avant d’être la captation d’un concert,
Gypsy caravan est avant tout un document sur la culture rom dans le monde. Il y a en effet quelque chose de
très émouvant à voir ces groupes réunis sous la bannière « musique tsigane » se rapprocher, se questionner,
pour finalement prendre conscience qu’ils sont bien tous issus d’une même famille, celle des gitans partis de
l’Inde vers l’Ouest. » Atmosphères 53
« Loin d’être uniquement un documentaire musical, le film est le portrait sincère et émouvant de tout un
peuple, aux racines et aux valeurs communes. Mélangeant scènes de spectacles et scènes intimistes,
voyageant dans les différentes villes de la tournée mais aussi dans les pays d’origine des groupes, Jasmine
Dellal parvient à livrer l’essence de ce peuple trop méconnu. » Sarah Elkaïm (critikat.com)
« Gypsy Caravan est comme une mosaïque : moments de concerts, répétitions en chambre, instantanés de
voyages (en car, dans les hôtels), visites dans les villages d’origine de chacun des groupes ou de leurs
musiciens principaux… Bien exécuté, le film a du charme et nous apprend, à travers leur musique autant
qu’à travers leur vie, que les Roms sont souvent victimes de leur apparence et de fausses mythologies. »
H.N. (Positif N° 559 ; septembre 2007)
site : http://chaussin.pierre.perso.sfr.fr