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COMPIÈGNE ET OISE
COURRIER PICARD JEUDI 10 JUILLET 2014
Ces rues qui
sentent l’urine
NOYON
La Ville multiplie les
moyens pour stopper
les odeurs insupportables dans certaines
rues. Page 10
Échanges
culturels
La Festival du folklore
est l’occasion pour les
Noyonnais de découvrir différentes nationalités Page 14
MENUISERIE
PVC, bois, Alu,
Fenêtres, Volets,
Stores, Portes garage,
Isolation intérieure...
1248342300VD
COMPIÈGNE
SARL BOISSET - TRACY LE MONT
03 44 75 44 29
AUTOMOBILE
Inergy Automotive :
Compiègne rit, Laval pleure
Le centre technique d’Inergy, l’entreprise spécialiste des réservoirs automobiles,
sera bientôt livré. Des embauches sont en cours. Mais le centre de Laval, lui, ferme.
ngénieurs en mécanique, en
électronique… autant de profils
recherchés par le groupe Plastic
Omnium pour sa filiale Inergy. Un
vaste plan d’embauches d’une centaine de personnes a été lancé afin
de remplir les bureaux d’Alphatech, le futur centre technique de
l’équipementier automobile installé dans le parc d’activités du
Bois de Plaisance, à Venette. Répartie sur huit hectares, la structure
ouvrira début septembre.
« Sur les 430 salariés qui travaillent
sur le site actuel, 330 iront à Alphatech, les autres resteront à l’usine »,
détaille Patrick Casier, délégué
CFE-CGC. Dix-huit personnes viendront de Laval, en Mayenne, ville
où l’autre centre technique de
l’équipementier
automobile
d’Inergy Automotive, qui travaille
pour PSA et Renault, est promis à la
fermeture.
I
« L’ambiance est tendue à Laval, les
gens
sont dans la dernière ligne droite»
Joël Planchard,
délégué CFE-CGC à Laval
L’Agglo aide les nouveaux
arrivants à s’installer
Le groupe Plastic Omnium a en
effet décidé de regrouper sa R&D,
pour la partie réservoirs, dans le
Compiégnois. Les cent emplois annoncés ne sont pas donc des créations au sens propre du terme : il
s’agit en réalité de remplacer les
postes de ceux qui, pour des raisons personnelles, ne veulent pas
ou ne peuvent pas faire le déplacement des Pays de la Loire vers la Picardie. Trois cent soixante kilomètres séparent les deux cités. « Au
global, le nombre d’emplois sera cependant en progression, Plastic Omnium étant dans un processus de développement », fait remarquer Michel Foubert, chargé des grandes
infrastructures à l’Agglomération.
Reste qu’un territoire est pénalisé
tandis qu’un autre en ressort gagnant. C’est le jeu. « Tant mieux
pour la région picarde, et pas de
chance pour Laval », résume, amer,
Joël Planchard, secrétaire CFE-CGC
CLO0108.
Le centre de recherche et développement Alphatech sera fonctionnel en septembre. Il pourra accueillir 500 personnes.
Bostik et Pivert arrivent aussi
Dans la zone d’activité du Bois de plaisance, à Venette, un autre centre de recherche et développement est attendu : celui de l’entreprise de chimie
Bostik, une filiale de Total spécialisée dans les adhésifs et les mastics. Le centre actuel, situé à RibécourtDreslincourt, était devenu trop petit pour faire face à
la croissance des effectifs. Une centaine de chercheurs
doivent être employés dans un premier temps dans le
nouvel ensemble, puis 150 à terme, sur une parcelle
de 14 000 m2. « Le centre de R&D de Bostik devrait être
opérationnel à partir de la deuxième quinzaine du mois
d’août, pour une inauguration en octobre», indique le
maire Bernard Delannoy.
Toujours à Venette, mais cette fois dans le parc des
rives de l’Oise, une halle technologique centrée sur la
chimie verte doit voir le jour. Le Biogis Center, c’est
son nom, s’inscrit dans le cadre du projet Pivert, d'exploitation des oléagineux (tournesol, colza...) en remplacement des énergies fossiles. Outre des laboratoires et des zones de stockage, il comprendra un espace d’exposition. Pas moins de 150 chercheurs y sont
attendus à une échelle de dix ans. Le chantier en est au
stade des travaux de terrassement, et le bâtiment ne
sera pas livré avant le printemps 2015.
du comité d’entreprise de LavalRennes. Là-bas, on s’en doute,
« l’ambiance est tendue, les gens sont
sur la dernière ligne droite ». Selon
ses chiffres, sur 147 salariés lavallois, 23 ont accepté la mobilité, pas
forcément de gaieté de cœur.
Outre les 18 à Compiègne, cinq
partiront à l’étranger. Tous toucheront une prime de mobilité. Les
autres seront en préavis de licenciement à compter du 1er septembre. Une société de reclassement, BPI, les suivra. « Des indemnités plancher de 40 000 euros ont
été négociées, en plus des indemnités légales et conventionnelles »,
rappelle le secrétaire du comité
d’entreprise.
Une fois le centre technique fermé, au 31 août, Laval n’a peut-être
pas fini de souffrir. « Nous avons des
inquiétudes pour l’usine, qui n’a pas
de nouveaux projets, pas de nouveaux marchés, alors que Compiègne
a récupéré Porsche », indique Joël
Planchard.
Bref, c’est Compiègne qui rit, Laval qui pleure. Et l’Agglomération
ne se prive pas de faire du charme
aux nouveaux habitants en provenance de l’Ouest de la France.
« Nous les avons déjà rencontrés. À
l’intérieur de l’ARC, une cellule économique a pour mission de faciliter
leur intégration, de les accueillir. Elle
aide le ou la conjointe dans sa recherche d’emploi, et intervient aussi
pour la scolarisation des enfants »,
précise Michel Foubert.
V.D.