2 – Magie des métamorphoses

Transcription

2 – Magie des métamorphoses
2 – Magie des métamorphoses
> Le corpus
Il permet une grande liberté d’exploitation :
– il peut être étudié après avoir défini avec les élèves
la notion de merveilleux ou en introduction à cette
notion ;
– il pourra permettre de relier les contes et les récits
de l’Antiquité ou bien d’introduire la notion de texte
antique. Le tableau des variantes donne des pistes
pour relier le corpus aux autres séquences.
Problématique
Changer d’apparence :
comment et pourquoi ?
Au programme…
• Textes de l’Antiquité
Les Métamorphoses, d’Ovide
• Contes et récits merveilleux
Les Mille et Une Nuits
Alice au pays des merveilles, de Lewis Carroll
> Pour adapter la séquence
– avec les classes ayant un bon niveau : deux textes
d’étude complémentaires sont proposés après les
corrigés ;
– avec les classes ayant un niveau plus faible : les textes
2 et 4 permettent de répondre aux principaux objectifs.
Présentation de la séquence
La séquence s’appuie sur un thème transversal, décliné
dans un corpus comportant des textes de différentes
époques. Ce choix permet des comparaisons, des
rapprochements et des analyses, qui soulignent la
pérennité du motif de la métamorphose dans l’Histoire
de l’art en général, et de la littérature en particulier.
Le corpus de textes et d’images permet de mettre en
évidence la spécificité de chaque auteur et de chaque
époque.
Bibliographie
Apulée, L’Âne d’or ou les Métamorphoses, traduction
de Pierre Grimal, Folio Classique.
Annie Collognat, Vingt-Cinq Métamorphoses d’Ovide,
Le Livre de Poche Jeunesse.
Les Mille et une Nuits, traduction d’Antoine Galland,
téléchargeable sur le site de la BNF (Gallica)
http://gallica.bnf.fr
Lewis Carroll, Alice au pays des merveilles, traduction
de Jacques Papy, Gallimard.
Ovide, Les Métamorphoses, traduction de Jean-Pierre
Néraudau, Folio Classique.
> La progression
Elle part de l’observation du phénomène (texte 1),
pour ensuite le caractériser (texte 2), et l’expliquer
(textes 3 et 4).
Objectifs et ressources pédagogiques
Objectifs
Dans la séquence 2
Progression proposée
Autres ressources
Dans les autres séquences
– Texte p. 44
– Texte « Toujours d’actualité », p. 49
– Texte d’évaluation, p. 56
– « S’exercer pour l’oral », p. 54
– Images p. 47, p. 54, 55 et 57
– « Enquêt’art » p. 50
Séquence 4 Texte
Fari l’Ânesse p. 89
– Textes p. 40, 44, 46, 48 – Texte
« Toujours d’actualité », p. 49
– Texte d’évaluation, p. 56
– Texte complémentaire n° 1
Séquence 4 Texte
Fari l’Ânesse p. 86
Séquence 4 p. 100,
p. 101, p.102
3 Découvrir les causes Texte p. 44
de la métamorphose
Image p. 45
– Texte p. 46 et 48
– Texte complémentaire n° 2
Séquence 4 Texte
Fari l’Ânesse p. 86
4 Comprendre
à quoi sert une
métamorphose
– Texte p. 48
Séquence 4 p. 101
et 102
Séquence 5 p.114
1 Analyser une
métamorphose
progressive
Texte p. 40
2 Observer l’aspect
merveilleux de la
métamorphose
Texte p. 42
Image p. 41
Image p. 43
Texte p. 46
Image p. 47
2 – Magie des métamorphoses
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Étude de la langue dans la séquence 2
Grammaire
Les classes de mots
Le groupe nominal (> fiche 2)
Texte 1
Les fonctions
La fonction sujet (> fiche 9)
Texte 1
Le complément circonstanciel de temps (> fiche 14)
Texte 2
La phrase
La phrase déclarative (> fiche 16)
Texte 2
La phrase exclamative (> fiche 17)
Texte 3
Texte d’évaluation
Le verbe
Relevé de verbes exprimant un changement de matière ou de forme
Texte 1
Le futur simple (> fiche 23)
Texte d’évaluation
Le conditionnel (> fiche 26)
Texte 3
Le présent de l’impératif (> fiche 27)
Texte 4
Le participe passé (> fiche 28)
Texte 2
Orthographe
La ponctuation : emploi des lettres majuscules (> fiche 32)
Texte 3
Accent grave et accent aigu (> fiche 34)
Texte 1
Graphies et prononciation de la lettre g (> fiche 37)
Texte 2
Noms terminés par la lettre x au pluriel (> fiches 2 et 39)
Texte 4
Graphies du son [j] (> fiche 37)
Dictée d’évaluation
Vocabulaire
Les origines de la langue française (> fiche 40)
Texte 4
« Comprendre », p. 52
Texte d’évaluation
La formation des mots : les mots dérivés (> fiche 41)
Texte 1 – Texte 3
« Comprendre », p. 52
Les homonymes (> fiche 42)
« Jouons avec les mots », p. 52
Homophones : distinction entre « et » et « est » (> fiche 42)
Texte 1
Antonymes et synonymes (> fiche 43)
Texte 1 – Texte 2
« Observer », p. 52
« Enrichir son vocabulaire », p. 53
Sens propre et sens figuré (> fiche 44)
Texte d’évaluation
Le champ lexical (> fiche 45)
Texte 1 – Texte 3
Les reprises lexicales (> fiche 46)
Texte 3
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p. 36-37 • Lecture d’image d’ouverture
Giuseppe Arcimboldo, L’Homme-potager, 1590.
Cette œuvre, dans laquelle le spectateur est invité à participer à la métamorphose en
changeant son point de vue, permet d’entrer dans la séquence de manière simple et ludique.
Regardez bien
Le tableau représente des légumes et des fruits dans un saladier. On reconnaît
un navet, des champignons, un oignon, une botte de carottes. On voit aussi
des noisettes et des noix (une noix ouverte et des bogues).
Regardez mieux
En retournant le manuel, on découvre la tête du jardinier qui a cultivé les légumes.
Le saladier est son chapeau, un navet forme son nez, les racines deviennent
les sourcils, une noisette et une noix ouverte les yeux, deux champignons la bouche,
un oignon la joue, des fanes de carottes la barbe.
CORRIGÉS
[PARCOURS TEXTES ET IMAGES]
p. 40 • OBJECTIF 1 – ANALYSER UNE MÉTAMORPHOSE PROGRESSIVE
P. 41 – LIRE LE TEXTE
Une manipulation qui tourne mal
1 Le héros, Lucius, espère se métamorphoser en hibou.
« un vol », « un oiseau », le « duvet », la « plume » appartiennent au champ lexical
de cet animal.
2 Le héros espère se métamorphoser grâce à Photis, la servante de Pamphile
la magicienne, et grâce à l’onguent qui se trouve dans la boîte.
3 Finalement, Lucius est métamorphosé en âne : « Et tandis que, incapable de
rien faire pour me sauver, j’aperçois, en regardant mon corps, non pas un oiseau,
mais un âne. » [l. 18-19]
Un changement physique
4 [L. 3 à 7] Le héros embrasse la boîte, puis il lui parle, et enfin il enlève tous ses vêtements.
5 [L. 10 à 17]
Verbes exprimant un changement de matière
Verbes exprimant un changement de forme
[L. 10] s’épaississent (s’épaissir)
[L. 13] se ramassent (se ramasser)
[L. 11] se durcit (se durcir)
[L. 15] s’allonge (s’allonger)
[L. 17] se hérissent (se hérisser)
[L. 16] grandissent (grandir)
6 mes poils ➝ deviennent des crins [l. 11] ; ma peau ➝ se durcit [l. 11] ;
ma bouche ➝ s’allonge [l. 14-15] ; mon visage ➝ est difforme [l. 14] ;
mes oreilles ➝ grandissent et se hérissent de poils [l. 16-17].
Les six groupes nominaux soulignés sont sujets des verbes en italique.
Les réactions psychologiques
7 L’expression « à la hâte » [l. 5] montre l’impatience du héros ; l’adverbe
« avidement » [L. 5-6] confirme cette impatience.
8 Le héros n’est pas satisfait de sa métamorphose. Il le manifeste à Photis
en la « maudissant » [l. 20], puis il lui « lance […] un regard de côté » [l. 23]
pour lui « adresser […] des reproches muets ».
Orthographe (> fiches 34 et 42)
9 « Mais tout va bien, car le remède à cette métamorphose est facile à trouver et abondant. »
Distinction des homonymes : pour distinguer la conjonction de coordination « et »
et le verbe « est », il faut essayer de les remplacer par « et aussi » puis par « était ».
Vocabulaire (> fiches 41 et 43)
10 – devenir épais > s’épaississent [l. 10] ; antonyme > s’affinent ;
– devenir dur > se durcit [l. 11] ; antonyme > se ramollit ;
– devenir long > s’allonge [l. 15] ; antonyme > se raccourcit ;
– devenir grand > grandissent [l. 10] ; antonyme > rapetissent.
2 – Magie des métamorphoses
28
LIRE L’IMAGE
– Les paysans sont en train de se transformer en grenouilles.
– Le personnage debout a encore un corps d’homme, mais sa main n’a plus
que quatre doigts et commence à se palmer. Sa tête a déjà la forme d’une tête
de grenouille, avec des yeux globuleux et un crâne lisse. Dans l’eau et en arrière-plan,
on voit des paysans déjà complètement transformés.
Pour représenter le processus de la métamorphose, les sculpteurs ont placé dans
la fontaine des personnages qui traduisent chacun une étape de la métamorphose :
certains sont totalement transformés ; d’autres partiellement : les uns ont leur tête
modifiée, les autres leurs membres. Pour voir la métamorphose s’effectuer,
le spectateur doit tourner autour de la fontaine.
p. 43 • OBJECTIF 2 – OBSERVER L’ASPECT MERVEILLEUX DE LA MÉTAMORPHOSE
Ce texte est proposé en version audio dans le CD (piste 4). Son étude peut être précédée
ou suivie par l’écoute en classe. L’élève peut aussi l’écouter seul à la maison.
P. 43 – LIRE LE TEXTE
Un monde merveilleux
1 Les deux interlocuteurs d’Alice au cours de l’épisode sont la chenille et le pigeon.
Ces deux animaux sont ici merveilleux car ils sont doués de parole.
2 Le conseil de la chenille, « Un côté te fera grandir, l’autre côté te fera rapetisser. »
[l. 5], est prononcé d’un ton assuré, comme le montre l’emploi du futur de l’indicatif.
La phrase est déclarative.
3 Le champignon possède le pouvoir de modifier la taille d’Alice.
Un processus merveilleux
4 Le texte précise : « elle finit par étendre les deux bras autour du champignon aussi
loin qu’elle le put » [l. 12-13], ce qui montre qu’elle est si petite que le champignon,
en comparaison, lui paraît très grand.
5 Relevé des participes passés avec auxiliaire : « était tombé » [l. 18] s’accorde avec
le pronom personnel « il », qui représente « le menton » ; « était comprimé » [l. 23]
s’accorde avec le GN « son menton » ; « est dégagée » s’accorde avec « ma tête ».
Ce relevé apporte une information sur la taille d’Alice : « était tombé » traduit
qu’elle rapetisse, « était comprimé » marque l’absence de cou, donc une taille
minuscule, et « est dégagée » traduit au contraire qu’elle a de nouveau grandi.
6 Pour sa deuxième métamorphose, le cou d’Alice s’allonge démesurément si bien
qu’elle surplombe le paysage : elle ne voit plus ses épaules « ses épaules ne se
trouvaient nulle part » [l. 30], sa tête se retrouve au-dessus des arbres : « au-dessus
d’un océan de feuilles vertes, bien loin au-dessous d’elle. » [l. 32 et 33].
7 Le cou d’Alice est comparé à une tige [l. 32] et à un serpent [l. 35 et 42] car son cou
trop long est devenu mou et flexible : « son cou se tordait aisément dans toutes
les directions » [l. 35].
Orthographe (> fiche 37)
8 La lettre g suivie de la voyelle u se prononce [g] dans « narguilé » et suivie
de la voyelle e, se prononce [ʒ] dans « pigeon ».
9 [L. 28 à 43] La lettre g est suivie d’une voyelle et se prononce [ʒ] dans « tige »,
« plonger », « feuillages », « pigeon », « visage ».
La lettre g suivie d’une voyelle se prononce [g] dans « regardant », « aigu ».
Vocabulaire (> fiche 43)
10
Mots
Synonymes
pensive
songeuse
terrifiée
épouvantée
ravie
heureuse
inquiète
soucieuse
enchantée
comblée
indignée
scandalisée
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LIRE L’IMAGE
– La première image représente le début du texte, lorsque Alice rencontre la chenille
[l. 1 et 2]. On notera que l’illustrateur a représenté la chenille fumant le narguilé,
comme le texte le précise, et avec des lunettes, pour accentuer son aspect de personnage
averti et expérimenté.
La deuxième image représente la fin du texte, au moment où le pigeon heurte
la tête d’Alice [l. 40 à 44].
Rackham humanise la chenille (un visage avec des lunettes, des bras et des mains),
contrairement à Robinson qui laisse au pigeon son apparence animale.
– Pour représenter la métamorphose et la longueur immense du cou d’Alice,
l’illustrateur a dessiné un cou dont on ne voit pas la fin : il se perd dans
le paysage et fait plusieurs boucles. En plaçant la tête d’Alice sur un fond
de ciel bleu avec des nuages, il suggère la hauteur à laquelle elle se trouve.
p. 45 • OBJECTIF 3 – DÉCOUVRIR LES CAUSES DE LA MÉTAMORPHOSE
P. 45 – LIRE LE TEXTE
La vengeance de Sidi Nouman
1 Sidi Nouman métamorphose sa femme en cavale, c’est-à-dire en jument, comme
le montrent les mots « cavale » [l. 7], « crins » [l. 9], « écurie » [l. 9], « licou » [l. 10].
2 Relevé du champ lexical de la faute : « crime » [l. 11], « méchanceté » [l. 11], et de la
punition : « reprochant » [l. 10], « châtiai » [l. 11], « fouet » [l. 11], « châtiment » [l. 13].
3 [L. 13] « chaque jour » est un groupe nominal complément circonstanciel de temps
du verbe « faire ».
Ce GN montre la colère de Sidi Nouman qui est déterminé à punir sévèrement
sa femme.
4 En transformant sa femme en cavale, il veut l’assujettir et la rabaisser
au rang des bêtes de somme.
La sagesse du calife
5 Le calife donne raison à Sidi Nouman d’avoir voulu punir sa femme, mais il pense
que la métamorphose est une punition déjà très sévère et qu’il est inutile de la battre
[l. 23 à 25].
6 Il est préférable cependant qu’elle reste un animal, car le calife rappelle « l’opiniâtreté
et la dureté incorrigibles des magiciens et des magiciennes qui abusent de leur art ».
Une fois redevenue femme, elle pourrait se venger avec ses pouvoirs magiques.
7 [L. 25] Le verbe « je t’ordonnerais » est conjugué au présent du conditionnel.
Il ne s’agit pas d’un ordre : il imagine ce qu’il pourrait ordonner, mais finalement
il ne l’ordonne pas.
Orthographe (> fiche 32)
8 Les majuscules sont employées pour marquer le début d’une phrase : « Commandeur »
[l. 14], « Quand » [l. 19], « Ton histoire » [l. 20], « Aussi » [l. 21], « Mais » [l. 23],
« Je t’ordonnerais » [l. 25].
Elles sont également utilisées pour indiquer un nom propre : « Sidi Nouman » [l. 14, l. 19]
ou bien pour souligner une appellation honorifique : « Commandeur des croyants »,
« Votre Majesté » [l. 15].
Vocabulaire (> fiches 41 et 46)
9 Le calife est désigné par une périphrase : « Commandeur des croyants » [l. 14] et
par différents GN : « Votre Majesté » [l. 15], « le calife » [l. 19], « le sultan » [l. 20].
10 Le nom « cavale » contient l’élément « caval- » qui signifie « cheval ». D’autres mots
contiennent cet élément : un cavalier – une cavalcade – une cavalerie – cavalièrement – cavaler.
LIRE L’IMAGE
L’œuvre de Liberale da Verona est un panneau de bois appartenant à un coffre de mariage.
– Au lieu de représenter un moment de l’épisode, le peintre a choisi de rapporter trois
péripéties essentielles : la séduction d’Europe par Zeus (entouré de ses compagnes, elle
monte sur le taureau), l’enlèvement (Europe assise en amazone, se tient aux cornes du
taureau, le regard tourné vers ses compagnes), l’arrivée en Crète (Zeus a repris sa forme
humaine, Europe et Zeus, debout, se regardent amoureusement).
– La lecture s’effectue de droite à gauche : cette lecture linéaire et synthétique s’inscrit
dans la tradition du Moyen-Âge.
2 – Magie des métamorphoses
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p. 46 • OBJECTIF 4 – COMPRENDRE À QUOI SERT UNE MÉTAMORPHOSE
P. 47 – LIRE LE TEXTE
À l’origine de la métamorphose
1 Narcisse méprise les nymphes [l. 1]. Il se croit au-dessus d’elles : il est qualifié d’« orgueilleux » [l. 4].
2 Le verbe « écouter » est conjugué au présent de l’impératif : « écoutez » [l. 4].
Il exprime une prière adressée aux dieux par la nymphe.
3 Les verbes « a entendu » et « exaucer » montrent que la déesse Némésis a pris en
compte la demande de la nymphe.
Le narcissisme
4 Narcisse tombe amoureux de lui-même : « il est séduit par son image » [l. 14], « il tombe
amoureux » [l. 15], « il s’admire, il reste figé » [l. 17], « il contemple » [l. 19 et l. 29].
5 Plusieurs comparaisons sont utilisées pour décrire les différentes parties de son corps :
« ses yeux » sont comparés à des « étoiles » [l. 20], « ses cheveux flamboyants» sont
comparés à ceux « du dieu Apollon » [l. 20], son « cou » ressemble à de « l’ivoire » [l. 21],
son « teint » est celui du « lis » ou de la « rose » [l. 21]. Cette description flatteuse montre
la beauté de Narcisse, ce qui explique qu’il s’aime tant.
6 [L. 22 à 26] Le comportement de Narcisse est décrit avec des phrases exclamatives.
Elles expriment l’émotion qui saisit le personnage et traduisent la force du sentiment
amoureux qui l’anime.
La transformation en fleur
7 Le lecteur comprend qu’il ne faut pas ne penser qu’à soi : pour vivre, il faut se tourner
vers les autres et non pas se replier sur soi.
8 L’épisode explique l’origine des « narcisses » : ces fleurs poussent au bord de l’eau,
pour rappeler la mort de Narcisse.
Orthographe (> fiche 39)
9 Le nom « yeux » [l. 37] a pour singulier « œil », le nom « eaux » [l. 40] a
pour singulier « eau » et le nom « cheveux » [l. 41] a pour singulier « cheveu ».
Vocabulaire (> fiche 41)
10 Un « narcotique » est un médicament pour dormir. Il est formé sur le radical narcoissu de Narcisse.
11 Quelqu’un qui parle trop de lui-même est qualifié de « narcissique ».
LIRE L’IMAGE
– Le tableau de Nicolas Poussin représente le moment où Narcisse, affaibli, est en train
de mourir et commence à se transformer : il s’agit du dernier paragraphe du texte.
– Narcisse a les cheveux qui commencent à devenir des fleurs.
p. 48 • CONSTRUIRE LE BILAN SUR LA MÉTAMORPHOSE
1 Le texte comporte des personnages merveilleux que sont les dieux et déesses : Cérès, la
déesse de l’agriculture, Aurore et Vesper (expliquées en note du texte) ; il comporte aussi
des personnages ordinaires : une vieille femme et un enfant.
2 L’enfant est métamorphosé en lézard, comme le signale la phrase « il est plus court qu’un
petit lézard » [l. 21] ; les mots « taches » [l. 18], « des pattes » [l. 19], « une queue » [l. 19],
le fait qu’il ait « rétréci » et qu’il devienne un « animal étrange » [l. 23], marquent sa
transformation.
3 L’enfant « méchant et insolent » [l. 14] se moque de la déesse et l’insulte en la traitant
de « goinfre » [l. 15].
4 La déesse veut lui imposer l’humilité et l’obéissance. Le nom « stellion » (du latin stellionem
= « lézard ») a la même racine que le mot stellam (« étoile » en latin), car les taches qu’il porte
sur la peau rappellent les étoiles dans le ciel.
p. 49 • TOUJOURS D’ACTUALITÉ – LA MÉTAMORPHOSE A LE GOÛT DU CHEWING-GUM
1 Le corps de Violette Beauregard se métamorphose peu à peu. D’abord elle devient bleue :
son nez, ses joues, son menton puis tout son visage, ses cheveux, ses mains, ses jambes et son
cou. Ensuite elle gonfle comme un ballon et elle devient une énorme boule bleue.
2 Cette métamorphose est déclenchée par le chewing-gum que Violette se met à mâcher.
3 Son prénom est un nom de couleur : elle devient violette.
31
> À vous !
L’observation de photogrammes du film Charlie et la Chocolaterie, de Tim Burton
(2005), complètera l’étude de ce texte et nourrira l’imagination des élèves.
Elle fera le lien avec l’exercice d’expression proposé.
p. 50 et 51 • ENQUÊT’ART – ALICE CHANGE DE TAILLE…
P. 50 – OUVRONS L’ENQUÊTE
1 Documents 1a et 1b : les illustrations sont réalisées en adoptant le point
de vue d’Alice. Quand elle grandit (document 1a), le spectateur voit la table
d’en haut, comme Alice. Quand elle a rapetissé,
le spectateur voit la table par en-dessous (document 1b).
2 Le spectateur comprend le changement de taille à l’aide du changement
de point de vue mais aussi par la taille d’Alice dans l’image. Sur le document 1a,
elle occupe une large place alors que sur le document 1b, elle est minuscule. La table
et la clé posée dessus servent d’échelle : vue de haut, la table paraît petite
pour rappeler la grandeur d’Alice ; vue par en-dessous, la table paraît immense
(on peut aussi observer le document 3 sur lequel Alice est vue en contre-plongée,
pour accentuer sa grandeur).
3 Document 2 : l’artiste représente les différentes étapes de la métamorphose
en superposant plusieurs fois l’image d’Alice, décomposant ainsi le mouvement :
le spectateur a l’impression de voir Alice rétrécir, impression renforcée par le point
de vue en plongée et le triangle. Cette forme triangulaire accompagne de manière
dynamique le rétrécissement par sa position pointe en bas. Alice rétrécie en bas
à gauche sort du triangle, pour indiquer au spectateur le résultat du processus.
On peut compléter l’étude des images en comparant les documents 1a et 1b qui
représentent le résultat de la métamorphose, et le document 2 qui en illustre
le processus.
P. 51 – COMPLÉMENT D’ENQUÊTE
Observez
1 Sur le document 3, l’illustrateur a souligné le cadre avec un trait noir,
ce trait marquant aussi les murs, le plafond et le sol de la pièce où se trouve
Alice ; sur le document 4, c’est la page du livre qui constitue le cadre.
2 Alors que dans le document 3 Alice est enfermée dans le cadre, dans
le document 4 elle sort du cadre : elle a tellement grandi qu’on ne voit plus
que ses jambes et ses pieds.
Exprimez vos sentiments
3 Dans les deux illustrations, on comprend qu’Alice est trop grande pour le cadre :
sur le document 3, elle est obligée de plier ses jambes pour se mettre à genoux
et sa tête touche le plafond ; sur le document 4, elle ne rentre pas dans le cadre.
4 L’éventail et les gants qui se trouvent à terre sont très petits par rapport à Alice :
le spectateur comprend qu’elle a une taille plus grande que la normale. Ils servent
d’échelle.
Interprétez
5 Sur chaque document, les gestes ou l’expression d’Alice montrent qu’elle n’est pas
particulièrement contente d’avoir grandi.
Sur le document 1a, elle lève les épaules, les bras écartés, comme prise au dépourvue
et désemparée ; sur le document 2, l’expression de son visage (les sourcils, le regard,
la bouche) marque la surprise et l’inquiétude ; sur le document 3, son visage a pris
une expression de tristesse, sa main portée à sa bouche indique une interrogation,
elle paraît soucieuse.
P. 51 – RAPPORT D’ENQUÊTE
Pour compléter le rapport d’enquête, on peut utiliser le tableau suivant proposant
des variantes et des approfondissements :
Notions abordées
Vue en plongée
Dans la séquence 2
Dans les autres séquences du manuel
« Enquêt’art », p. 50
Illustration de Rackham, p. 43
2 – Magie des métamorphoses
32
Séquence 7 p. 171 (« Des mots pour lire
l’image »)
Notions abordées
Dans la séquence 2
Dans les autres séquences du manuel
Vue en contre-plongée
« Enquêt’art », p. 50
Séquence 6 p. 113 (accentuation de la grandeur
du lion, point de vue du rat), p. 143 doc. 4
Séquence 7 p. 172 (accentue la menace que
constitue Poséidon)
Séquence 8 p. 176, 185, 193 (« Des mots pour lire
l’image »)
Processus de la
métamorphose
« Enquêt’art », p. 50
Images p. 41, 47, 54, 55, 57
Cadrage
« Enquêt’art », p. 51
« Des mots pour lire l’image »,
p. 53
Séquence 1 p. 31 (« Des mots pour lire l’image »)
Séquence 7 p. 163 (fresque d’Alessandro Allari :
le spectateur doit imaginer ce qui sort du cadre.)
[ENTRAÎNEMENT]
p. 52-53 • MIEUX CONNAÎTRE LES MOTS
ÉTYMOLOGIE – FAMILLE GRECQUE ET FAMILLE LATINE
1 Mots d’origine grecque : une métamorphose – la morphologie
Mots d’origine latine : une transformation – une formation – difforme
2 – qui a une forme unique > uniforme
– qui a plusieurs formes > multiforme
– qui a la forme d’une croix > cruciforme
– qui a la forme d’un fil > filiforme
– qui a la forme d’une poire > piriforme
3 a Après son mariage, sa transformation a été complète.
b Sur cette photo personne ne le reconnaît : il est difforme.
c Il mesure plus de deux mètres : il a la morphologie d’un géant.
JOUONS AVEC LES MOTS – LE VERLAN DES OISEAUX
Beau corps > corbeau
Ange mais > mésange
Lents égaux > goéland
Ouf de samba > fou de bassan
ENRICHIR SON VOCABULAIRE – FORMER LES VERBES DE LA MÉTAMORPHOSE
1 Les verbes à compléter sont :
– Changer de couleur > bleuir – noircir – blanchir – verdir – jaunir – rougir ;
– Changer de forme > arrondir – allonger – élargir – grossir – agrandir – rapetisser – mincir
2 Les mots et les définitions à associer sont :
– pulvériser, broyer > réduire en poudre ;
– pétrifier, immobiliser > changer en pierre ;
– liquéfier, fondre > devenir liquide.
DES MOTS POUR LIRE L’IMAGE – LE CADRAGE
Cette image qui illustre un épisode d’Aladdin, pourra aussi être reliée au texte 3
tiré des Mille et une Nuits.
1 Le cadre 1 est constitué par la page ; le cadre 2 est marqué par une bordure décorative,
rappelant les ornements orientaux ; le cadre 3 est formé par la porte de la ville.
2 Le regard du spectateur est dirigé vers les deux personnages vus de dos, qui sortent
de la ville et se dirigent vers la campagne. Le regard accompagne le mouvement
de cette sortie. Le cadrage donne plus de profondeur au paysage en arrière-plan.
Les cadres sont bien différenciés, cependant l’artiste a unifié l’ensemble par le choix
des couleurs.
p. 54 • S’EXERCER POUR L’ORAL – IMAGINER UN DÉBUT ET UNE FIN À UNE MÉTAMORPHOSE
L’ordre des images est le suivant :
– de l’homme à la bête > A – C – E – F – D – B
– de la bête à l’homme > B – D – F – E – C – A
33
p. 55 • S’EXERCER POUR L’ÉCRIT – DÉCRIRE LES ÉTAPES D’UNE MÉTAMORPHOSE
1 L’ordre des étapes du texte à retrouver est e – f – d – b – a – c :
e Elle se mit effectivement à grandir, et plus tôt qu’elle ne s’y attendait.
f Avant d’avoir bu la moitié du contenu de la bouteille, elle s’aperçut que sa tête
était pressée contre le plafond, si bien qu’elle dut se baisser pour éviter d’avoir
le cou rompu
d Elle continuait à grandir sans arrêt, et, bientôt elle fut obligée de s’agenouiller
sur le plancher.
b Une minute plus tard, elle n’avait même plus assez de place pour rester à genoux.
a Elle essaya de voir si elle serait mieux en se couchant, un coude contre la porte,
son autre bras replié sur la tête.
c Puis, comme elle ne cessait toujours pas de grandir, elle passa un bras par
la fenêtre, mit un pied dans la cheminée.
[ÉVALUATION] • p. 56-57
Évaluer la lecture de texte
1 Dans son état initial, Daphné est une nymphe très belle ; dans son état final,
elle s’est transformée en laurier, c’est-à-dire en arbuste.
2 Elle veut se métamorphoser pour échapper au dieu Apollon qui la poursuit
car il est tombé amoureux d’elle. Elle veut se libérer de sa beauté qui a séduit
Apollon.
3 [L. 1 à 3] Les phrases sont exclamatives et injonctives à la fois. Elles contiennent
la prière que Daphné adresse à son père et expriment son désespoir.
4 La transformation du corps de Daphné : « ses cheveux se changent en feuillage »
[l. 5], « ses bras s’allongent en rameaux » [l. 6], ses pieds « prennent racine » [l. 7],
sa poitrine se couvre d’une « fine écorce » [l. 5].
5 Trois verbes différents conjugués au futur simple : seras [l. 13], verbe « être »,
3e groupe ; viendra [l. 14], verbe « venir », 3e groupe ; fanera [l. 17], verbe « faner »,
1er groupe.
Ces verbes expliquent que le laurier est un arbre dont les feuilles restent
toujours vertes et ne tombent pas.
6 « Une métamorphose » [l. 2] : une métamorphose est une transformation,
le passage d’un état à un autre état.
« La nymphe » [l. 11] : une nymphe est une divinité grecque de la nature
(ce nom est expliqué aux élèves p. 46).
7 « S’endormir sur ses lauriers » signifie qu’on se contente de ce que l’on a
gagné ou réussi, sans chercher à obtenir d’autres succès.
Dans cette expression, le nom « lauriers » est employé au sens figuré,
il représente la victoire ou le succès.
Évaluer l’orthographe
Dictée à énigmes phonétiques
Bientôt arrivent directement du foyer le potage bouillant et les divers plats chauds.
Vient ensuite le second service : des noix, des figues sèches, des dattes toutes ridées,
des prunes, des pommes parfumées dans de larges corbeilles, du raisin fraîchement
cueilli. Enfin un large rayon d’un miel savoureux couronne le festin. Les dieux sont
surtout ravis de l’accueil simple et chaleureux qu’ils reçoivent.
Évaluer la lecture de l’image / Histoire des arts
1 La statue présentée est faite en marbre.
2 Daphné est en train de se transformer en laurier.
3 Le sculpteur a représenté la métamorphose en train de s’effectuer : elle n’est pas
terminée. On voit des racines qui commencent à pousser au bout de ses pieds et des
branches au bout de ses mains. Ses cheveux sont encore présents sur sa tête, mais on
voit déjà des branches et des feuilles. Sa jambe droite n’est pas encore transformée,
mais sa jambe gauche est presque entièrement recouverte d’écorce.
Échos et rapprochements
– Le processus de la métamorphose ; on pourra comparer cette statue avec d’autres
métamorphoses en train de s’effectuer :
• les paysans se transformant en grenouilles (image p. 41) ;
• Narcisse se transformant en fleur (image p. 47).
2 – Magie des métamorphoses
34
– Les Métamorphoses d’Ovide :
• Narcisse transformé en fleur (texte p. 46)
• Cérès transformant l’enfant en lézard (texte p. 48)
• L’enlèvement d’Europe (image p. 45)
• Les paysans de Lycie transformés en grenouilles (image p. 41)
– Les statues du Bernin : une autre statue du même sculpteur se trouve p. 75.
Évaluer la connaissance des auteurs et de leurs œuvres
Pour répondre, les élèves se reporteront à la présentation des auteurs p. 38-39.
1 A > Lewis Carroll (le compas et la règle évoquent son métier de professeur de
mathématiques, le mot yes rappelle qu’il était anglais, la silhouette évoque Alice.)
B > Apulée (le lingot d’or et l’âne rappellent le titre de son ouvrage L’Âne d’or,
le chapeau et la baguette évoquent son goût pour la magie.)
C > Ovide (la lyre rappelle que la poésie antique était chantée – voir p. 142-143 –,
le laurier évoque Apollon, dieu de la poésie et personnage des Métamorphoses
d’Ovide.)
2 Chronologie :
A > Ovide
B > Apulée
C > Lewis Carroll
VARIANTES ET OUVERTURES
Les deux textes ci-dessous se substitueront aux textes 2 et 3 proposés dans le manuel,
si le professeur préfère travailler sur un groupement de textes exclusivement construit
autour de l’Antiquité gréco-romaine.
Texte complémentaire n° 1 – Circé la magicienne (Homère, L’Odyssée)
Objectif : faire le lien avec la séquence 7 en étudiant un extrait de L’Odyssée qui traite
le thème de la métamorphose.
5
10
15
20
Arrivés sur une île nouvelle, Ulysse a vu de la fumée et envoient ses compagnons en
reconnaissance.
Ils trouvèrent dans une vallée, en un lieu découvert, la demeure de Circé. Des loups de montagne
et des lions erraient tout autour : Circé les avait domptés avec des breuvages magiques. Ils ne
se jetèrent point sur mes hommes mais ils les approchèrent en remuant leurs longues queues,
comme des chiens caressant leur maître après un repas, car il leur donne toujours quelques
bons morceaux. Mes compagnons furent effrayés de voir ces bêtes féroces. Ils s’arrêtèrent devant
la porte de la Déesse aux beaux cheveux et l’entendirent chanter à belle voix ; elle tissait une
grande toile, légère et brillante. Polytès, le plus cher et le plus honorable de mes compagnons,
parla le premier :
– Amis, dans cette demeure, une femme tisse une grande toile et chante d’une belle voix.
Est-ce une déesse ou une mortelle ? Crions et appelons pour le savoir !
Il les persuada ainsi de crier et d’appeler. Circé sortit aussitôt, ouvrit les portes
magnifiques et les invita. Tous la suivirent, sans réfléchir. Seul Euryloque resta dehors,
car il soupçonnait un piège. Circé convia mes compagnons à entrer et les fit asseoir sur
des sièges et dans des fauteuils. Puis elle mélangea le vin de Pramnios avec du fromage, de
la farine et du miel ; mais elle mit une drogue dans la nourriture afin de leur faire oublier
la patrie. Elle leur offrit cette boisson et ils burent. Aussitôt, les frappant de sa baguette,
elle les enferma dans la porcherie. Ils avaient la tête, la voix, le corps et les soies des porcs ;
mais leur esprit resta le même qu’auparavant. Ainsi enfermés, ils pleuraient. Circé leur
donna des glands et des fruits de cornouiller à manger : c’est ce que mangent les porcs
qui se traînent par terre.
Homère, L’Odyssée, chant X, d’après la traduction de Leconte de Lisle.
35
LIRE LE TEXTE
Une magicienne dangereuse
1 Comment Circé attire-t-elle les compagnons d’Ulysse ?
2 [L. 9] Relevez le sujet des verbes « tisse » et « chante » (> Grammaire, fiche 9)
3 Quel détail montre la beauté de son palais ?
4 Relevez une épithète homérique qui caractérise Circé.
5 Comment Circé s’y prend-elle pour droguer les compagnons d’Ulysse ?
Des hommes imprudents
6 Quels indices à l’extérieur auraient pu alerter les hommes ?
7 Quelle expression du texte souligne l’imprudence des compagnons d’Ulysse ?
8 Lequel se méfie ? Pourquoi ?
9 [L. 18] Donnez la classe grammaticale et la fonction du mot « enfermés ».
(> Verbe, fiche 28)
Orthographe (> fiche 34)
10 Relevez dans le texte trois graphies différentes du son [e].
Vocabulaire (> fiche 45)
11 Relevez les mots appartenant au champ lexical de la nourriture. Classez-les
en deux colonnes : ceux qui concernent les humains, ceux qui concernent
les animaux.
Expression écrite
Euryloque retourne sur ses pas et rapporte à Ulysse ce qui s’est passé :
– Donnez-lui la parole et en quelques lignes, faites-le parler.
– Vous emploierez des phrases déclaratives, interrogatives, exclamatives
et injonctives.
LIRE L’IMAGE
– Observez l’illustration de la p. 55 et décrivez avec précision la transformation.
Corrigé du texte complémentaire n° 1 – Circé la Magicienne
Une magicienne dangereuse
1 Circé attire les compagnons d’Ulysse avec sa belle voix et son hospitalité.
Elle les accueille et leur donne à manger pour endormir leur vigilance.
2 Le sujet des verbes « tisse » et « chante » est « une femme » [l. 9].
3 Son palais a des « portes étincelantes ».
4 Circé est appelée la déesse « aux cheveux bouclés ».
5 Pour droguer les compagnons d’Ulysse, elle mélange la drogue aux aliments
qu’elle leur donne.
Des hommes imprudents
6 Les hommes auraient pu être alertés par la présence des animaux à l’extérieur
du palais.
7 Leur imprudence est signalée par l’expression « dans leur inconscience ».
8 Euryloque est le seul à se méfier. Il pense qu’il s’agit d’un piège.
9 « Effrayés » est un participe passé employé comme adjectif. C’est une épithète
détachée qui s’accorde avec le GN « mes compagnons », masculin pluriel.
Orthographe (> fiche 36)
10 Graphies du son [e] : Circé – une vallée – chanter – le premier.
Vocabulaire (> fiche 45)
11 Nourriture humaine : fromage – farine – miel – vin ;
Nourriture animale : glands – fruits de cornouiller.
Texte complémentaire n° 2 – Les paysans de Lycie (Ovide, Les Métamorphoses,
livre VI)
Objectif : compléter l’étude de l’image proposée p. 41 et permettre aux professeurs
qui le souhaitent de mettre l’accent sur Ovide.
Ce texte, court et d’une compréhension relativement aisée, pourra remplacer
le texte 4 de la séquence, un peu plus difficile.
2 – Magie des métamorphoses
36
Portant ses deux enfants, Apollon et Diane, dans ses bras, la déesse Latone, assoiffée, supplie
les paysans de la laisser boire l’eau d’un étang.
5
10
15
Mais ces paysans refusent de l’écouter, et, sans la moindre émotion, ils repoussent Latone.
Bientôt, ils ajoutent les menaces aux insultes : ils lui ordonnent de se retirer sur-le-champ.
Ce n’est pas assez ! avec leurs mains, avec leurs pieds, ils font exprès de troubler l’eau de
l’étang. Par pure méchanceté, ils sautent et ressautent partout pour faire remonter la
vase.
Cependant, la colère a fait oublier sa soif à la déesse ; sans s’abaisser davantage à des prières
humiliantes, elle lève ses mains vers le ciel et s’écrie : « Eh bien ! vivez donc éternellement
dans la boue de votre marécage ! » Déjà son souhait est exaucé. Les paysans plongent
dans l’eau. Désormais, c’est leur élément : tantôt ils disparaissent tout au fond, tantôt
ils montrent la tête, parfois ils nagent à la surface. Souvent ils se posent sur la rive de
l’étang, souvent ils sautent pour rentrer d’un bond dans leur froide demeure aquatique.
Sans même avoir honte de leur châtiment, ils exercent encore leur vilaine langue pour
continuer à parler grossièrement. Même sous l’eau, on entend leurs cris qui insultent
Latone. Mais déjà leur voix est devenue rauque, ils soufflent et leur gorge se gonfle sous
l’effort, leur bouche béante se distend en proférant des injures ; leur tête rejoint leurs
épaules et leur cou disparaît ; leur dos verdit ; leur ventre, qui constitue désormais la plus
grande partie de leur corps, blanchit ; ils bondissent dans la boue du marais. Ce sont des
grenouilles !
Annie Collognat, Vinq-Cinq Métamorphoses d’Ovide, Livre de Poche jeunesse, 2007.
37
3 – Paroles sacrées
scientifique de sa traduction, elle est écrite dans un
français courant, d’accès facile pour les élèves.
Pour le Coran, le choix s’est porté sur la traduction
de Denise Masson, proposée par Gallimard. C’est une
traduction de référence qui fait le choix de respecter
le rythme libre, parfois haché, parfois harmonieux du
texte d’origine.
Problématique :
Quelles sont les grandes figures
de la Bible ?
Au programme…
• Textes de l’Antiquité (Instructions officielles)
La Bible
• Extraits de la Bible et du Coran (Socle commun des
connaissances et des compétences)
> Le corpus
Le professeur exploitera librement le corpus :
– il s’étudiera indifféremment avant ou après la
lecture de L’Odyssée (séquence 7 du manuel) ;
– il pourra être rapproché de la vision épique des
héros antiques proposée dans la séquence 8.
Présentation de la séquence
L’étude de la séquence s’inscrira dans celle plus vaste
des textes de l’Antiquité et s’organise autour des
grandes figures de la Bible.
– Des figures du Mal : le serpent (texte 1) et Caïn
(texte 2).
– Des figures du Bien : Noé (texte 3), Abraham (texte 4),
Job (texte bilan et « Des mots pour lire l’image », p. 77),
David (« S’exercer pour l’écrit » et « Enquêt’art »),
Moïse (Évaluation).
À travers ces personnages hors du commun, Dieu
transmet sa parole aux hommes : qu’il rappelle la Loi et
les interdits, ou qu’il renouvelle son alliance avec eux.
Le choix des textes s’est porté exclusivement sur
l’Ancien Testament, commun au christianisme et au
judaïsme. Il permet également d’intégrer des extraits
du Coran, livre sacré de l’islam. Ainsi peuvent être
abordées les trois religions monothéistes.
> Pour adapter la séquence
– avec les classes ayant un bon niveau : le texte
complémentaire n° 1 permet aux élèves de connaître
une autre grande figure de la Bible : Joseph. Des
prolongements du Coran sont aussi proposés en
textes complémentaires.
– avec les classes ayant un niveau plus faible :
le professeur étudiera les figures incontournables
de la Bible, le serpent (texte 1) et Noé (texte 3),
tout en répondant aux principaux objectifs de
la séquence.
Bibliographie
La Bible, traduction œcuménique, éditions du Cerf,
1998.
Le Coran, traduit par Denise Masson, Folio classique,
Gallimard, 1967.
Contes et Légendes de La Bible, adaptation de
Michèle Kahn, Pocket jeunesse, tome 1, 1994.
André-Marie Gérard, Dictionnaire de la Bible,
collection Bouquins, Robert Laffont, 1989.
Rosa Giorgi, Anges et Démons, repères
iconographiques, guide des arts, Hazan, 2004 pour
l’édition française.
Livres de Parole, Torah, Bible, Coran, catalogue
d’exposition de la BNF, 2005.
(http://expositions.bnf.fr/parole/)
> La progression
Elle suit l’ordre chronologique adopté par la
Bible : Genèse (textes 1, 2, 3 et 4), livre de l’Exode
(évaluation), livre de Job (texte 5). Elle privilégie les
extraits de la Genèse, livre qui réunit la plupart des
grandes figures bibliques qui ont nourri la culture
occidentale.
> Choix des traductions
La traduction œcuménique de la Bible (la TOB) a
été retenue car elle est commune aux différentes
confessions chrétiennes. Reconnue pour la rigueur
Objectifs et ressources pédagogiques
Dans la séquence 3
Objectifs
Progression
proposée
1 Comprendre le
message délivré par
un épisode biblique
Texte p. 64
2 Analyser un
exemple d’écriture
biblique
Texte p. 66
3 – Paroles sacrées
Images p. 65
Image p. 67
Autres ressources
– Textes p. 66, 68, 70, 72
– « Toujours d’actualité », p. 73
– Texte d’évaluation, p. 80
– Images p. 65, 67
– « Enquêt’art », p. 74-75
– Textes complémentaires n° 1 et 2
– Textes p. 64, 68, 70, 72
– « S’exercer pour l’écrit », p.79
– Texte d’évaluation p. 80
– Texte complémentaire n° 1
38
Dans les autres séquences
Autres textes ayant un but
didactique :
Séquence 2 p. 40
Séquence 1 p. 24
Séquence 5 p. 110, 112, 114,
116 et 118
Dans la séquence 3
Objectifs
Progression
proposée
Dans les autres séquences
Autres ressources
3 Prendre conscience Texte 3 p. 68
des symboles transmis
par la Bible
Image p. 69
– Texte p. 64, 72
– « Toujours d’actualité », p. 73
– « Enquêt’art », p. 74-75
– « Jouons avec les mots », p. 76
– Texte complémentaire n° 1
4 Comparer des
Texte p. 70
textes sacrés : Bible et
Coran
Images p. 71
– Texte p. 72
– Texte d’évaluation p. 80
– Textes complémentaires n° 1 et 2
Autres textes symboliques :
Séquence 2 p. 48
Séquence 7 p. 158, p.161
Étude de la langue dans la séquence 3
Grammaire
Les classes de mots
L’adjectif qualificatif (> fiche 8)
Texte 1
Les fonctions
L’attribut du sujet (> fiche 11)
Texte 1
Le complément d’objet direct (> fiche 12)
Texte 3
Les groupes nominaux compléments circonstanciels (> fiche 14)
Texte 4 – Texte d’évaluation, p. 80
La phrase
La phrase déclarative et interrogative (> fiche 16)
Texte 2
Le verbe
L’imparfait de l’indicatif (> fiche 21)
« S’exercer pour l’écrit », p. 79
Le passé simple (> fiche 22)
« S’exercer pour l’écrit », p. 79
Le futur simple (> fiche 23)
Texte 1 – Texte 2 – Texte 3
Le participe passé (> fiche 26)
Texte d’évaluation, p. 80 – Texte 1
Le présent de l’impératif (> fiche 27)
Texte 4 – Texte d’évaluation, p. 80
Les temps du récit (> fiche 29)
« S’exercer pour l’écrit », p. 79
Orthographe
Lettres et syllabes (> fiche 30)
Texte 2
La ponctuation (> fiche 32)
Texte 1
Accent grave et accent aigu (> fiche 34)
Texte 1
L’accent circonflexe et le tréma (> fiche 35)
Texte 2 – Texte d’évaluation, p. 80
Pluriel en -aux, -oux, -eux (> fiche 39)
Texte 3
Vocabulaire
Les origines de la langue française (> fiche 40)
« Étymologie », p. 76
Formation des mots – les mots dérivés (> fiche 41)
Texte 3
« Enrichir son vocabulaire », p. 77
Les homonymes (> fiche 42)
Texte 4 – Dictée, p. 80
Synonymes, antonymes et paronymes (> fiche 43)
Texte 1
Sens propre et sens figuré (> fiche 44)
Texte 2
Le champ lexical (> fiche 45)
Texte 2 – Texte 4
39
p. 60-61 • Lecture d’image d’ouverture
Michel-Ange, La Chapelle Sixtine, 1508-1512.
3 Cette fresque est proposée comme transparent de lecture d’image (dans la pochette
et sur le DVD classe) et fait l’objet d’une étude approfondie accompagnée
d’une exploitation pédagogique.
Regardez bien
Adam et Ève sont identifiables à leur nudité, signe de leur pureté originelle.
– la scène centrale de l’image représente la création d’Ève qui suppose celle
de l’homme puisque Éve sort de la côte d’Adam ;
– la représentation supérieure montre deux autres épisodes de la Création ; celui
du péché originel à gauche : on identifie l’arbre de la connaissance et le serpent
représenté ici avec un visage humain ; et celui de la chute à droite : le couple est
chassé du paradis terrestre par un chérubin, armé d’une épée.
Regardez mieux
La question invite les élèves à se servir d’une légende. Ils identifient ainsi la Chapelle Sixtine,
c’est-à-dire un lieu de culte, dans la Cité du Vatican en Italie. C’est l’occasion de rappeler
aux élèves que la Cité du Vatican est le plus petit État du monde et qu’y réside le Pape.
CORRIGÉS
[PARCOURS TEXTES ET IMAGES]
p. 64 • OBJECTIF 1 – COMPRENDRE LE MESSAGE DELIVRÉ PAR UN ÉPISODE BIBLIQUE
Ce texte est proposé en version audio dans le CD (piste 5). Son étude peut être précédée
ou suivie par l’écoute en classe. L’élève peut aussi l’écouter seul à la maison.
Cet épisode de la Genèse représente la première rupture radicale dans la relation
d’harmonie entre Dieu et l’homme.
P. 65 – LIRE LE TEXTE
De la faute à la chute
1 Adam et Ève vivent dans « le jardin d’Éden » [l. 42] dont ils sont expulsés à la fin
de l’épisode. Le chapeau du texte éclaire les élèves sur la signification de l’expression
en précisant qu’il s’agit du « paradis sur terre ».
2 Dieu a interdit à Adam et Ève de manger « du fruit de l’arbre qui est au milieu
du jardin » [l. 5-6]. Ils sont menacés de « mourir » [l. 7] s’ils désobéissent.
3 Les trois raisons pour lesquelles Ève ne respecte pas l’interdiction sont :
– la gourmandise ➝ l’arbre est « bon à manger » [l. 12] ;
– l’attrait pour la beauté ➝ l’arbre est « séduisant à regarder » [l. 12-13] ;
– l’orgueil ➝ l’arbre permet d’ « agir avec clairvoyance » [l. 13].
4 Adam et Ève, après avoir transgressé l’interdit, doivent quitter une vie d’insouciance,
expulsés par Dieu [l. 42] :
– ils découvrent leur nudité, symbole de leur innocence [l. 16] ;
– Ève devra enfanter dans la douleur et tous deux devront travailler pour se nourrir [l. 24 et 29] ;
– ils prennent conscience du Bien et du Mal (« ce qui est bon ou mauvais ») [l. 38-39].
Le serpent
5 [L. 1] « astucieux » est un adjectif qualificatif ; il occupe la fonction d’attribut du sujet
« serpent », avec lequel il s’accorde en genre et en nombre.
6 Pour séduire Ève, le serpent use de son intelligence et de sa force argumentative.
Il est présenté dans le texte comme « la plus astucieuse de toutes les bêtes » [l. 1].
Habilement, il blesse son amour-propre en lui laissant entendre que sa compréhension
de la parole divine est insuffisante : « Non, vous ne mourez pas, mais Dieu sait …. » [l. 8],
puis il attise sa vanité en lui laissant entendre qu’elle pourrait devenir l’égale des dieux
en ayant accès, comme eux, au Bien et au Mal [l. 9-11].
7 Le serpent est une figure du Mal. Il représente la tentation, la ruse et l’intelligence
mises au service du mal.
Du récit à la réflexion
8 [L. 3] Le verbe « manger » est conjugué à la deuxième personne du futur de l’indicatif.
Le mode impératif permet aussi de formuler une injonction : « Ne mangez pas ».
La colère de Dieu à la fin de l’épisode et la punition qu’il inflige à Adam et Ève sont
les conséquences de la désobéissance du couple originel.
3 – Paroles sacrées
40
9 La leçon que le lecteur peut retenir de l’extrait est d’une part que la Bible dit
qu’il ne faut pas désobéir à Dieu ; d’autre part que l’homme ne doit pas commettre
le péché d’orgueil en cherchant à se mesurer à ce dernier.
Orthographe (> fiche 34)
10 Les sons [e] et [ɛ] :
Le son [e]
était [l. 1] – mangerez [l. 3]
Le son [ɛ].
était [l. 1] – les [l. 1] – bêtes [l. 1] – des [l. 1]
– SEIGNEUR [l. 2]– avait [l. 2] – faites [l. 2]
Vocabulaire (> fiche 43)
11 [L. 11] Le couple d’antonymes est « bon / mauvais ».
Les antonymes des mots suivants sont :
« astucieux » [l. 1] ≠ stupide ;
« mourir » [l. 7] ≠ vivre ;
« connaissance » [l. 10] ≠ ignorance ;
« nus » [l. 16] ≠ habillés ;
« jardin d’Eden » [l. 42] ≠ Enfer.
Expression écrite
Elle porte sur le mythe de Pandore, autre épisode dans lequel un interdit est posé par
un dieu aux hommes (en l’occurrence à une femme) et transgressé par ces derniers.
Voilà le récit tel qu’il est raconté par Hésiode, dans Les Travaux et les Jours :
Pandore, tenant dans ses mains un grand vase, en souleva le couvercle, et les maux
terribles qu’il renfermait se répandirent au loin. L’Espérance seule resta. Arrêtée sur
les bords du vase, elle ne s’envola point, Pandore ayant remis le couvercle, par l’ordre
de Jupiter qui porte l’égide et rassemble les nuages. Depuis ce jour, mille calamités
entourent les hommes de toutes parts : la terre est remplie de maux, la mer en est
remplie, les maladies se plaisent à tourmenter les mortels nuit et jour et leur apportent
en silence toutes les douleurs, car le prudent Jupiter les a privées de la voix. Nul ne
peut donc échapper à la volonté de Jupiter.
Le lexique du Bien : bénéfique – profitable – bon ; le lexique du Mal : faute – erreur
– péché – mauvais – maux.
LIRE L’IMAGE
– Les trois créatures représentées sont Adam, Ève et le serpent.
– Le tableau de Masolino représente le moment de la « tentation » au cours duquel
le serpent cherche à séduire Ève ; celui de Van der Goes, est postérieur dans la
chronologie de l’épisode, il s’agit de la Chute. Ève s’empare du fruit défendu (pas
nécessairement une pomme) qui va la conduire à être chassée du Paradis terrestre.
– Le serpent prend des tailles et des formes très diverses. Il est représenté :
- avec une tête de femme chez Masolino, comme s’il était un double d’Ève ;
- sous forme de monstre chez Van der Goes.
Autres exemples de représentation possibles du serpent :
– Raphaël, Adam et Ève, fresque, 1510, Palais du Vatican : un serpent à tête de femme ;
– Jan Gossaert, Adam et Ève, 1525, Berlin : serpent monstrueux ;
– Albrecht Dürer, Ève, 1507, Madrid : le serpent dans son aspect traditionnel.
p. 66 • OBJECTIF 2 – ANALYSER UN EXEMPLE D’ÉCRITURE BIBLIQUE
L’épisode de Caïn et Abel confirme la rupture de l’homme avec Dieu. Victime
d’une injustice initiale (celle de Dieu), Caïn désobéit à Dieu et tue Abel. De l’épisode,
résultent deux éléments fondateurs :
– l’humanité est fondée sur un meurtre ;
– l’homme, pour survivre sur terre, doit reconnaître sa faute.
P. 67 – LIRE LE TEXTE
Les étapes du récit
1 Les étapes de l’épisode peuvent être résumées ainsi :
– [L. 1- 6] Caïn et Abel sont deux frères ; ils font chacun une offrande à Dieu.
– [L. 7-12] Dieu refuse l’offrande de Caïn et lui demande de ne pas s’emporter.
– [L.13-20] Caïn tue Abel. Dieu punit Caïn et le condamne à errer sur la terre toute sa vie.
41
Les personnages
2 Présentation de la réponse sous forme de tableau :
Caïn
Abel
Situation dans la fratrie (aîné / cadet)
aîné
cadet
Métier pratiqué
cultivateur
éleveur
Nature de l’offrande faite à Dieu
des céréales : les biens de sa terre
les nouveaux-nés de son troupeau
Réaction de Dieu
refus
acceptation
3 Le récit n’explique pas pourquoi Dieu accepte l’offrande d’Abel et refuse celle de Caïn.
La figure de Dieu dans cet épisode est complexe : il surprend le lecteur par son attitude
à la fois arbitraire et pleine de mansuétude, puisqu’il laisse Caïn sain et sauf.
4 Dans les paroles que Dieu adresse à Caïn, les cinq phrases interrogatives sont :
« Pourquoi t’irrites-tu ? » (qui exprime une demande d’information) « Et pourquoi ton
visage est-il abattu ? » (qui exprime une demande d’information) « Si tu agis bien, ne le
relèveras-tu pas ? » (qui exprime une demande d’information) […] « Où est ton frère Abel ? »
(qui exprime une demande d’information) ; « Qu’as-tu fait ? » (qui a une valeur de reproche)
5 Les défauts de Caïn qu’expriment les phrases du texte sont :
– la jalousie ➝ « Caïn en fut très irrité et son visage fut abattu. » [l. 9]
– le mensonge ➝ « Je ne sais, répondit-il. » [l. 15]
– l’insolence ➝ « Suis-je le gardien de mon frère ? » [l. 15-16]
6 Dieu épargne Caïn à la fin de l’épisode car à la loi du Talion « œil pour œil, dent pour
dent », il préfère la sagesse et la réparation. Par ailleurs, il lui faut peupler l’humanité.
L’écriture biblique
7 Le mot « SEIGNEUR » correspond à l’hébreu adonaï ;
– Il est écrit en majuscules pour lui donner plus de poids et montrer son caractère sacré.
– Dans la Bible, le nom de Dieu est très souvent répété car c’est la figure centrale de l’ouvrage.
Il est aussi le moyen de mettre en présence, il est bien plus qu’un simple mot.
8 [L. 25] L’auxiliaire « être » est conjugué au futur de l’indicatif. Il s’agit ici d’un futur
de certitude.
Orthographe (> fiche 35)
9 Le nom « Caïn » doit être prononcé en 2 syllabes : Ca – ïn. Le tréma sur le i indique
qu’on doit prononcer la voyelle qui précède : ici le a.
Les trémas sont à placer ainsi : égoïsme – maïs – héroïque – naïf – hébraïque.
Vocabulaire (> fiche 44)
10 Le verbe est utilisé au sens figuré, c’est-à-dire abstrait, du verbe « crier » : « manifester
son mécontentement ». Il désigne l’avertissement adressé à Caïn à travers le meurtre
fratricide tandis que l’évocation du sang souligne le poids de l’hérédité.
Le plus souvent, le verbe est utilisé au sens propre, c’est-à-dire concret. Il signifie « parler
fort, élever la voix » ➝ « Quand mon frère me pince, je crie très fort. »
Expression orale
L’exercice vise à travailler le vocabulaire et l’exploitation d’un champ lexical, ici celui
de l’injustice. Il s’agit aussi pour les élèves de réinvestir la notion d’arbitraire, venant
d’un adulte omnipotent, notion à laquelle ils se sentent souvent confrontés.
LIRE L’IMAGE
Cette image se lit de gauche à droite, comme notre écriture.
Les trois grandes étapes du récit biblique sont :
– 1re étape Les offrandes ➝ à gauche, Caïn offre des céréales, Abel offre l’agneau. La main
de Dieu perce les nuées et montre l’agneau. Les mains des frères sont couvertes selon
la tradition orientale.
– 2e étape Le meurtre ➝ Caïn tue son frère.
– 3e étape Le discours de Dieu ➝ Dieu s’adresse à Caïn qui, apeuré, cherche à fuir. Il lui
demande ce qu’il a fait.
Sur le document, Dieu se manifeste à deux reprises parmi les étapes identifiées ci-dessus.
– 1re étape, Dieu est désigné par métonymie. Son corps est caché et sa main représente
sa puissance, sa domination.
– 2e étape, Dieu perce les nuées : le cercle figure le ciel, royaume de Dieu. Le visage
de Dieu est tourné vers Caïn. La main reste essentielle : elle est le signe que Dieu se
manifeste à Caïn. Elle est tendue vers lui en signe de reproche mais aussi de protection.
3 – Paroles sacrées
42
p. 68 • OBJECTIF 3 – PRENDRE CONSCIENCE DES SYMBOLES TRANSMIS PAR LA BIBLE
P. 69 – LIRE LE TEXTE
La fin du Déluge
1 Noé lâche la colombe pour l’envoyer sur terre. Il veut s’assurer que le déluge
a cessé sur terre et que la vie a repris ses droits.
2 Noé lâche la colombe trois fois :
– la première fois, les eaux n’ont pas baissé et la colombe
est contrainte de revenir [l. 5] ;
– la deuxième fois, la colombe ramène un rameau d’olivier :
signe qu’il y a de nouveau de la vie sur terre [l. 10] ;
– la troisième fois, la colombe ne revient pas : elle peut définitivement s’installer
sur terre, sans danger [l. 12].
3 Il s’écoule sept jours entre chaque « lâcher ». Le chiffre 7 est symbolique :
il évoque les sept jours de la Création terrestre.
Dieu, Noé et les hommes
4 Les deux qualités qui font de Noé un homme sage sont :
– son obéissance ➝ Noé exécute la volonté de Dieu ;
– sa capacité d’écoute ➝ le patriarche ne parle pas ; les seules paroles de l’extrait
sont celles de Dieu.
5 [L. 14 et 18] Le mot « alliance » est COD du verbe « établir ».
Dieu veut nouer un lien éternel avec les hommes, sur plusieurs générations.
Il s’engage à les protéger et à rester à leurs côtés.
6 Après les épisodes de la Chute, puis d’Abel et Caïn, celui du déluge présente
le visage d’un Dieu bienfaisant, protecteur des hommes et des bêtes.
Des symboles fondateurs
7 La colombe, qui rapporte le rameau d’olivier, marque la fin du déluge et
de la colère divine. Depuis, elle est restée comme symbole de paix.
Le rameau frais d’olivier évoque la nature qui renaît et le bonheur retrouvé.
8 [L. 25 à 31] Les verbes conjugués au futur sont : « ferai » [l. 25] ; « verra » [l. 26] ;
« souviendrai » [l. 27] ; « deviendront » [l. 28] ; « sera » [l. 29] ; « regarderai » [l. 29-30].
Pour manifester sa présence et signaler son engagement, Dieu envoie aux hommes
un arc-en-ciel.
9 L’arc-en-ciel dans la symbolique occidentale est souvent associé à la joie et au
renouvellement puisqu’il apparaît après la pluie et annonce le beau temps.
Orthographe (> fiche 39)
10 – le singulier de « oiseaux » est « oiseau » ; de « bestiaux » est « bestiau ».
– le pluriel des noms est : canal ➝ canaux, chacal ➝ chacals, carnaval ➝ carnavals,
cheval ➝ chevaux, festival ➝ festivals, mal ➝ maux, métal ➝ métaux.
La règle que l’on donnera aux élèves est que les noms en « -al » forment le pluriel
en « -aux » sauf : « cal – bal – carnaval – pal – récital – régal – festival – chacal »
qui le font en s (> Orthographe, fiche 39).
Vocabulaire (> fiche 41)
11 Les autres mots donnés formés à partir du radical « lier » peuvent être :
– Reliure = métier du relieur, art de relier les livres.
– Alliage = action de combiner plusieurs éléments. Produit résultant de la
combinaison d’un métal avec un ou plusieurs autres corps métalliques
– Allier = joindre ensemble des choses disparates.
– Relier = lier de nouveau.
– Délier = dégager de ce qui lie.
Les mots « alliance » et « testament » ont la même signification.
« Testament » est en effet une traduction de l’hébreu bérith signifiant « alliance »
(voir la p. 63 du manuel).
Expression écrite
Noé construit une arche.
L’objectif de cet exercice est de faire travailler la description aux élèves.
Ils devront s’appuyer entre autres sur :
– les adjectifs ➝ de taille, de couleur, de lumière ;
– l’énumération ➝ des animaux, des hommes ;
– des verbes d’apparence.
43
LIRE L’IMAGE
– L’épisode biblique représenté sur le tableau est celui de l’entrée dans l’arche :
mouvement des animaux, plénitude de la nature.
– Les contrastes de lumière mettent en valeur l’arche ainsi que l’arrière-plan représentant
la plage, la mer et le ciel. Ils contribuent à donner de la profondeur au tableau.
p. 70 • OBJECTIF 4 – COMPARER DES TEXTES SACRÉS : BIBLE ET CORAN
La Bible et le Coran reprennent tous les deux l’épisode d’Abraham acceptant de sacrifier
son fils à Dieu. Ce geste de soumission est un acte de foi demandé par Dieu au vieil
homme. Il lui vaut d’assurer le renouvellement de l’Alliance chez les juifs et les chrétiens,
d’être considéré comme le premier des musulmans dans l’islam. L’identité du fils sacrifié
d’Abraham a suscité de nombreux commentaires de la part des exégètes ; dans la Bible,
elle ne pose pas de problème : il s’agit d’Isaac, nommé à la ligne 4 de l’extrait ; en
revanche, le Coran ne donne pas de précision. La tradition musulmane considère
qu’il s’agit d’Ismaël, fils qu’Abraham a eu avec sa servante Agar. Ismaël est considéré
selon la tradition islamique comme l’ancêtre des Arabes du désert.
P. 71 – LIRE LE TEXTE
Deux manières d’écrire
1 Le « nous » du Coran est un « nous » de majesté qui correspond au « Je » de Dieu (Allah).
2 L’épisode biblique se présente comme un récit dont il a les principales caractéristiques :
temps du passé ; alternance de narration et de description ; schéma narratif, narrateur
à la troisième personne. Celui du Coran prend la forme d’un discours énoncé à la première
personne du pluriel et adressé au fidèle.
Les ressemblances entre les deux textes
3 Dieu exige d’Abraham qu’il lui sacrifie son fils unique.
L’ordre est formulé à l’aide de l’impératif, mode traditionnel de l’injonction : « Prends »
[l. 3], « Pars » [l. 4].
4 L’épisode biblique frappe par le silence du patriarche. La seule parole qu’il prononce
tient en deux mots : « Me voici » [l. 14]. Abraham préfère se distinguer par des actes.
Ce silence fait de lui un homme sage, obéissant, soumis entièrement à la volonté divine.
5 Dieu remercie le vieil homme de la confiance absolue qu’il a placée en lui, en arrêtant
son geste infanticide. Il fait apparaître un bélier et lui demande de substituer l’animal
à son fils.
6 Le dernier paragraphe des deux textes concerne la récompense que Dieu fait à Abraham :
« je m’engage à te bénir » (La Bible, l. 27-28) ; « c’est ainsi que nous récompensons ceux
qui font le bien » (Le Coran, versets 18-19).
À travers l’image des étoiles et du sable, Dieu lui promet de faire « proliférer (sa)
descendance » [l. 28-29].
Les différences entre les deux textes
7 Dieu s’adresse directement au patriarche dans le Coran comme le signifie le dialogue
qui s’instaure entre le « nous » et Abraham ; dans la Bible, il choisit l’intermédiaire
de « l’ange du SEIGNEUR » pour s’adresser à lui.
Si la parole est directe dans le Coran, elle est indirecte dans la Bible.
8 [Bible, l. 1-10 ; Coran, l. 1-10] Les compléments circonstanciels de lieu sont :
Bible
Coran
– « pour le pays de Moriyya » [l. 4-5] – « en songe » (verset 6) peut être CC de lieu
– « sur l’autel » [l. 9-10]
(= dans un songe) et CC de manière.
– « au-dessus des bûches » [l. 10]
Le Coran est laconique, centré sur la Parole (celle de Dieu, celle d’Abraham) ;
La Bible est plus prolixe en détails : il s’agit d’un récit.
9 L’étape supplémentaire que comporte la Bible est cruciale. Il s’agit de celle du bélier
qui est substitué à l’enfant et offert en holocauste à Dieu [l. 17-23].
Orthographe (> fiche 42)
10 Le travail sur les homonymes doit faire trouver un homographe : « fils » / fils (de laine)
= les deux noms s’écrivent de la même façon mais n’ont pas le même sens ni la même
prononciation ([fis] / [fil]) ; et un homophone : « autel » / hôtel = les deux noms
se prononcent de la même façon mais n’ont pas le même sens ni la même graphie ([otɛl]).
3 – Paroles sacrées
44
Vocabulaire (> fiche 45)
11 Les quatre termes que l’on retrouve dans la Bible et le Coran appartiennent
au champ lexical de la famille. Ils confirment l’ampleur du sacrifice demandé
à Abraham : celui d’offrir à Dieu la chair de sa chair, son fils unique.
Expression écrite
Le mythe d’Iphigénie
Voici l’épisode tel qu’il est raconté par Ovide dans les Métamorphoses au livre XII :
Il y en a qui croient que Neptune1 épargne Troie, parce qu’il a construit les murs
de la ville. Mais ce n’est pas l’opinion du fils de Thestor2 ; il sait et révèle que
le sang d’une vierge est nécessaire pour calmer la colère de la déesse vierge3.
Une fois que la raison d’état a triomphé de l’affection paternelle, que le roi a
vaincu le père4 et qu’Iphigénie prête à donner son sang pur se tient devant l’autel,
devant les prêtres en pleurs, la déesse, elle aussi est vaincue ; elle jette devant
les yeux de tous une nuée5 et au milieu de la cérémonie, dans l’agitation bruyante
du sacrifice, dans le concert des prières, elle change - à ce qu’on rapporte - la jeune
vierge de Mycènes par une biche.
1. Neptune : dieu des Mers et des Océans dans ma mythologie romaine.
2. Fils de Thestor : il s’agit de Calchas, un devin grec qui connaît le passé, le présent et l’avenir.
3. Il s’agit d’Artémis : déesse de la chasse chez les Romains.
4. Agamemnon : à la fois le Roi d’Argos / des Grecs, et le père d’Iphigénie.
5. Nuée : nuage.
LIRE L’IMAGE
– Le manuscrit illustré est celui de la Bible : il est « enluminé ». L’image,
dans la tradition occidentale chrétienne, permet de magnifier la parole divine,
elle favorise aussi l’apprentissage et la mémorisation des épisodes bibliques.
L’islam au contraire, s’appuyant sur un verset du Coran qui accuse les « faiseurs
d’image » de chercher à rivaliser avec Dieu, interdit la représentation des êtres
animés.
– La Bible est rédigée en latin ; le texte se lit de gauche à droite. Les caractères
sont simples et faciles à lire.
Le Coran est rédigé en arabe, il se lit de droite à gauche. Les caractères sont bien
plus sophistiqués, décorés. Il s’agit de calligraphie. C’est l’interdit de la figuration
des êtres animés, chez les musulmans, qui a favorisé l’émergence des arts
de la calligraphie. (voir http://expositions.bnf.fr/parole/arret/05_5.htm)
Suggestions d’observation iconographique
– Le Caravage, Le sacrifice d’Isaac (1601-02), Florence.
– Comparaison du sacrifice d’Isaac et celle du sacrifice d’Iphigénie, à travers
deux tableaux :
– Jean-Bernard Restout, Le Sacrifice d’Iphigénie, vers 1760, Vic-sur-Seille,
musée Georges de La Tour.
– Bertholet Flemalle, Le sacrifice d’Iphigénie, 1646-1647, Paris, musée du Louvre.
p. 72 • CONSTRUIRE LE BILAN SUR LA BIBLE
1 La figure centrale du Bien dans le texte est celle de Job, homme exemplaire,
qui persiste dans l’amour de Dieu ; être « irréprochable et droit » [l. 5], « fidèle »
à Dieu malgré les épreuves qui s’abattent sur lui. Dieu est l’autre figure du Bien,
il défend son serviteur auprès de Satan.
Les figures du Mal sont celle de l’« accusateur », c’est-à-dire de Satan et celle de
la « femme » de Job, autoritaire et révoltée, qui enjoint à son mari de maudire Dieu.
2 Job est frappé par l’accusateur « d’une méchante maladie de peau » [l. 19-20]
qui l’isole du reste de la communauté des hommes et le dégrade dans son corps.
Il est devenu le symbole de l’« innocent persécuté » car malgré l’épreuve arbitraire
et inexplicable, envoyée par Satan, le vieil homme ne se révolte pas et garde
sa confiance en Dieu.
3 Job, à travers l’épreuve, comprend que l’homme doit accepter le bonheur
comme le malheur [l. 27-28].
4 Le texte B est un extrait du Coran, texte fondateur de l’islam.
On illustrera l’étude de ce texte par la lecture de l’image proposée en p. 77 :
Georges de la Tour, Job et sa femme.
45
p. 73 • TOUJOURS D’ACTUALITÉ – LA PUBLICITÉ NOUS TENTE !
1 Les élèves sont guidés par les légendes de chaque image.
– le document 1 est une publicité pour un outil immatériel : le moteur
de recherche Internet Voilà ;
– le document 2 est une publicité pour une manifestation : les journées
de promotion du grand magasin, le BHV ;
– le document 3 enfin est une publicité pour un objet : le parfum Nina
de Nina Ricci.
2 Les trois documents font référence à l’épisode de la chute au cours duquel
Ève, tentée par le serpent, cueille le fruit interdit. Elle et Adam sont alors
chassés de l’Éden.
Les élèves remarqueront sans doute aussi la bibliothèque du document 1 :
« arbre de la connaissance du Bien et du Mal » moderne.
Adam et Ève sont identifiables grâce à :
– leur nudité, référence à leur pureté originelle (document 1) ;
– la chevelure blonde et aérienne de la femme (documents 1 et 3) ;
– la pomme (documents 1, 2, 3).
3 Les pommes représentent le fruit défendu (même si c’est par confusion
étymologique puisque « fruit » en latin se dit pomum). Elles sont entamées,
« croquées » pour signaler la désobéissance d’Adam et Ève. Elles sont une référence
évidente à l’expression : « croquer la pomme » = commettre le péché originel,
transgresser l’interdit.
La métaphore invite le consommateur à se laisser aller à la tentation, comme Ève
a succombé au charme du serpent, en « croquant la pomme ».
Si la pomme est associée à la sensualité et au désir dans les documents 2 et 3,
elle est davantage apparentée à la connaissance dans le document 1 où elle évoque
le savoir conquis grâce au moteur de recherche.
4 La question nécessite recul et réflexion de la part de l’élève. On les orientera
sur deux pistes :
– les publicitaires fondent leur message sur des références universelles facilement
identifiables et mémorisables. Les allusions religieuses servent de métaphores.
Adam et Ève représentent l’homme et la femme sollicités par les tentations
de ce monde. Le produit vanté est présenté comme interdit mais attirant ;
– pour frapper les consommateurs, les publicitaires doivent se montrer accrocheurs.
En désacralisant un épisode biblique, ils cherchent à provoquer, voire à choquer
le consommateur.
> À vous !
D’autres publicités sur l’épisode du péché originel :
– une publicité Benetton :
http://blogs.aol.fr/tbiet/gay/entries/2005/06/11/oliviero-toscani-un-artiste-derangeant./290 ;
– une publicité Olympus :
http://www.protestantismeetimages.com/article.php3?id_article=27 ;
– une publicité Lolita Lempicka :
http://palf.free.fr/claire/lempicka.htm
p. 74 et 75 • ENQUÊT’ART – DAVID CONTRE GOLIATH
13 La statue du document 4 est proposée comme transparent de lecture d’image
(dans la pochette et sur le DVD classe) et fait l’objet d’une étude approfondie
accompagnée d’une exploitation pédagogique.
P. 74 – OUVRONS L’ENQUÊTE
1 C’est principalement la différence de taille qui permet de distinguer David
de Goliath. Le document 2b est significatif puisqu’il y montre un David si petit
face au géant Goliath qu’il peut grimper sur ce dernier.
Tout les oppose :
– la taille ➝ David, deux fois plus petit que Goliath ;
– l’équipement ➝ Goliath possède une armure et un casque, tandis que David n’a
qu’une simple tunique ;
– l’armement ➝ l’épée de Goliath et la modeste fronde de David.
3 – Paroles sacrées
46
2 Les trois épisodes du récit :
– David décoche avec sa fronde une pierre sur le front de Goliath (document 2a) ;
– armé de l’épée du Philistin, il lui tranche la tête (document 2a) ;
– il porte ensuite la tête de Goliath sur son dos, en trophée (document 2b).
P. 75 – COMPLÉMENT D’ENQUÊTE
Observez
1 Matériau utilisé par chacun des artistes :
Document 3 ➝ le bronze, un des matériaux que Donatello a le plus souvent
travaillé.
Document 4 ➝ le marbre qui est redevenu, depuis la Renaissance, le plus
noble des matériaux.
2 La plus ancienne des deux statues est celle de Donatello (XVe siècle).
C’est un chef d’œuvre de la Renaissance italienne et le premier nu masculin
debout depuis l’Antiquité.
La statue du Bernin, du XVIIe siècle, est un exemple d’art baroque.
3 Document 3 ➝ David est sculpté après la victoire ; on identifie l’épée prise
à Goliath et la tête de Goliath qui gît aux pieds du jeune berger.
Document 4 ➝ David est sculpté avant la victoire ; le jeune homme s’apprête
à décocher la pierre avec sa fronde. On remarque à sa gauche, le sac qui
contenait les modestes armes du berger ainsi que l’armure de Saül dont
David vient de se débarrasser et qui est à ses pieds, évocation d’un épisode
antérieur (voir 1 p. 79).
Exprimez vos sentiments
4 La statue du Bernin saisit David en pleine action, juste avant le lancer.
On remarque :
– la posture dynamique de David, saisi dans un équilibre précaire, en appui sur
le pied
droit, tandis que le pied gauche repose sur sa pointe ;
– le déhanchement de son corps ;
– la musculature et la contraction des muscles ;
– le visage très expressif qui contribue à rendre la statue « vivante ».
5
David de Donatello
– douceur
– séduction
– intelligence
David du Bernin
– force
– intelligence
– confiance
Interprétez
6 L’épisode biblique se comprend à la seule présence de David.
Sur le document 3, dans l’œuvre de Donatello, la tête de géant sur laquelle s’appuie
David, est là pour rappeler la force et le courage du jeune berger.
Sur le document 4, statue du Bernin, si Goliath est physiquement absent, il est
virtuellement présent à travers le geste de David qui lui est adressé.
7 Objectif principal de chaque artiste :
a Il montre que la sculpture peut paraître vivante
➝ document 4 = Le Bernin, par la taille
de sa statue, l’expression du visage, la position du corps, marque son souci de
réalisme pour traduire l’effort. On sait que pour cette statue, l’artiste s’est pris
lui-même pour modèle.
b Il a cherché à illustrer fidèlement la Bible
➝ documents 2a et 2b = le sculpteur
du chapiteau a reproduit chaque étape du récit biblique.
c Il veut imiter les statues grecques
➝ document 3 = Donatello, par le choix du bronze
et de la position du héros, au déhanchement conforme au « canon » de la statuaire
antique (voir « Le nu héroïque », p. 190-191).
47
P. 75 – RAPPORT D’ENQUÊTE
Pour compléter le rapport d’enquête, on peut utiliser le tableau suivant proposant
des variantes et des approfondissements :
Notions abordées
Dans la séquence 3
Dans les autres séquences du manuel
La sculpture en bronze
« Enquêt’art » p. 75, doc. 3
Séquence 8 Image p. 181
La sculpture en marbre
« Enquêt’art » p. 75, doc. 4
Séquence 2 Image p. 57
Séquence 8 Image p. 187
« Enquêt’art », p. 190, doc. 1 et 2
et p. 191, doc. 3
Chapiteau et bas-relief
« Enquêt’art », p. 74
Séquence 8 Image p. 184
Séquence 10 Image p. 229
Le motif biblique de David
et Goliath
« S’entraîner pour l’écrit », p. 79
Image p. 79
Séquence 8 « Enquêt’art », p. 191, doc. 3
Représentation linéaire
et synthétique d’un récit
Images p. 60 et 67
Séquence 2 Image p. 45
Séquence 7 « Enquêt’art », p. 168, doc 1b
La statuaire antique
« Enquêt’art », p. 75
Séquence 8 « Enquêt’art », p. 190-191
[ENTRAINEMENT]
p. 76-77 • MIEUX CONNAÎTRE LES MOTS
ÉTYMOLOGIE – RACINES LATINES
Latin : malus
Français : mal
malveillant
malfaiteur
malvenu
Définitions
a Malfaiteur : qui veut du mal à quelqu’un.
b Malvenu : qui arrive au mauvais moment.
c Malheureux : qui est très triste.
d Malfaiteur : brigand, voleur, qui fait du mal.
malheureux
JOUONS AVEC LES MOTS – DES EXPRESSIONS « VIEILLES COMME HÉRODE» !
a Dans un camp de naturistes, les hommes se promènent en costume d’Adam
et les femmes en tenue d’Ève. (c’est-à-dire tout nus)
b Pendant la Seconde Guerre mondiale, les populations françaises du Nord
de la France ont été contraintes à l’exode (fuite en masse d’une population)
devant l’avancée allemande.
c Quelle honte pour un élève de 3e de s’en prendre à un jeune 6e : c’est David
contre Goliath ! (combat inégal à l’issue incertaine)
d L’ouragan Katrina a provoqué en 2005 un véritable déluge (pluie extrêmement
abondante qui a provoqué une vaste inondation) sur la ville de La Nouvelle-Orléans
aux Etats-Unis.
e Qu’Étienne est prétentieux : il se croit sorti de la côte d’Adam ! (il est convaincu
d’être exceptionnel)
f Il est essentiel de prendre soin de son alimentation et de son corps si l’on veut
vivre vieux comme Mathusalem. (vivre très âgé, Mathusalem est un patriarche
biblique, qui aurait vécu 969 ans)
g Pierre a dépensé toutes ses économies au tiercé. Il s’est retrouvé pauvre comme Job.
(très pauvre)
ENRICHIR SON VOCABULAIRE – TROUVER L’ORIGINE BIBLIQUE DES MOTS
1 – un jéroboam ➝ Jéroboam II, treizième roi d’Israël, dont on raconte dans la Bible
qu’il mena son royaume au péché.
– des jérémiades ➝ Jérémie, deuxième des grands Prophètes dont la Bible rapporte
les célèbres supplications dans le livre des Lamentations.
– antédiluviens ➝ avant le Déluge, c’est-à-dire qui remonte à des temps très anciens.
3 – Paroles sacrées
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– bibliothèque ➝ le grec ta biblia (= « les livres ») a donné « Bible ».
– édénique ➝ le jardin d’Éden, c’est-à-dire le paradis perdu dans la Genèse,
le nom dérive du sumérien edinu = terrain fertile, campagne.
– cruciforme ➝ croix, donc en forme de croix.
DES MOTS POUR LIRE L’IMAGE – LES CONTRASTES DE LUMIÈRE
1 Ce qui est sombre dans le tableau est l’arrière-plan représentant le décor
très dépouillé. La partie sombre encadre la scène.
2 Le tableau est peint sur un contraste de clair-obscur. La bougie éclaire
par en-dessous la robe et la figure de la femme de Job ainsi que son visage,
elle illumine aussi l’épaule du vieil homme assis et son visage émacié. La lumière
vient de l’intérieur de l’œuvre.
3 La bougie est le symbole de la lumière divine. C’est l’unique source de lumière
dans le tableau, autour de laquelle s’articule l’oeuvre. Elle « fait la lumière »
sur la scène et révèle la vérité des personnages : une femme grande et solide,
un homme affaibli et fragile.
p. 79 • S’EXERCER POUR L’ÉCRIT – ÉLABORER UN RÉCIT DETAILLE
4 Le tableau est proposé comme transparent de lecture d’image (dans la pochette
et sur le DVD classe) et fait l’objet d’une étude approfondie accompagnée
d’une exploitation pédagogique.
1 Donner des informations claires et ordonnées
a Le schéma narratif
– Situation initiale [l. 1 à 3] : David est un jeune israélite à l’immense bravoure.
– Élément perturbateur [l. 4 à 8] introduit par « un jour » : un géant philistin
Goliath lance un défi aux Israélites.
– Péripéties [l. 9 à 14] : David se propose pour le combat ; il refuse l’armure
et attaque Goliath avec un simple lance-pierres.
– Élément de résolution : David est vainqueur de Goliath au premier jet de pierre.
– Situation finale : David permet la victoire des Israélites sur les Philistins.
b – Reformulation de la situation initiale : Le jeune musicien David est très
courageux.
– Reformulation de la situation finale : David prend l’épée de Goliath et
lui coupe la tête. Grâce à lui, les Israélites sont victorieux des Philistins.
2 Décrire avec précision
Le texte original complété est le suivant :
Sa taille était de six coudées1 et un empan. Il avait un casque de bronze sur sa tête et
il était revêtu d’une cuirasse d’écailles. Le poids de la cuirasse était de cinq mille sicles2
de bronze. Il avait sur ses jambes des jambières de bronze et entre ses épaules un
javelot de bronze. Le bois de sa lance était comme l’ensouple3 des tisserands et
la pointe de sa lance pesait six cents sicles de fer.
La Bible, textes choisis La bibliothèque Gallimard, 2001.
1. Une coudée = 45 cm – un empan = 22, 5 cm
2. Un sicle = 12 g (Cinq mille sicles = 60 kg)
3. Ensouple : cylindre d’un métier à tisser.
3 Utiliser les temps du récit
a Les sujets des verbes du passé simple sont soulignés :
– un champion du nom de Goliath sortit ;
– Il marcha ;
– Il s’approcha ;
– David se hâta ;
– il courut.
Les autres verbes sont à l’imparfait de l’indicatif ; ils correspondent à la description
de David.
b Il s’avança en direction de Goliath uniquement armé d’un lance-pierres et
de cinq cailloux ronds soigneusement choisis dans la rivière. Le premier jet fut
le bon : Goliath touché en plein front s’écroula. David s’empara de l’épée
du géant et lui trancha la tête, assurant ainsi la victoire des Israélites.
49
[ÉVALUATION] • p. 80-81
Évaluer la lecture de texte
1 Dans le texte A, la phrase qui est répétée deux fois est « Moïse étendit la main sur
la mer. » [l. 1 et 9-10]. Les répétitions favorisent l’attention du public et la mémorisation
du texte car la Bible s’est d’abord transmise de manière orale.
2 Les compléments circonstanciels à relever sont :
– CC de lieu : « sur la mer » [l. 1] ;
– CC de temps « toute la nuit » [l. 2] ;
– CC de manière : « à sec » [l. 3];
– CC de moyen : « par un vent d’est puissant [l. 2-3]».
C’est la Bible qui détaille le plus l’épisode biblique car il s’agit d’un récit.
3 Il s’agit de la deuxième personne du présent de l’impératif. On retrouve le ton de
l’injonction, de l’ordre que les élèves ont identifié à plusieurs reprises dans la séquence.
4 Moïse en étendant la main sur la mer parvient d’abord à fendre les eaux puis
à dégager un passage « à sec » pour les Israélites.
5 Dieu est bienveillant envers les Hébreux à qui il permet de traverser la mer rouge,
de quitter leur terre d’exil pour aller vers la terre promise.
Son attitude vis-à-vis des Égyptiens est à l’opposé : il met sa toute puissance au service
de la destruction de l’armée en l’anéantissant sous les flots.
6 Dieu se révèle ainsi à Moïse et au peuple d’Israël. Il fait de Moïse le libérateur de
la nation et de son peuple.
7 La Bible est rédigée à la troisième personne. Le narrateur est extérieur au récit, non
identifiable. Le Coran à l’inverse est écrit à la première personne du pluriel et privilégie
les temps du discours.
8 L’accent des mots « Moïse » [l. 1] et « Israël » [l. 4] s’appelle le tréma. Il sert à indiquer
qu’il faut prononcer en séparant distinctement chaque voyelle : Mo–ï–se / Is–ra–ël.
9 La Bible associe la mer à une « muraille » [l. 4-5] tandis que le Coran la compare à une
« immense montagne » [l. 12] et préfère une image plus proche de la nature. Les deux
comparaisons ont en commun la notion d’immensité et de déchaînement des eaux.
Évaluer l’orthographe
Dictée à choix multiples
C’est un enfant des Hébreux », dit-elle. Sa sœur dit à la fille du Pharaon : « Veux-tu
que j’aille appeler une nourrice chez les femmes des Hébreux ? Elle pourrait allaiter
l’enfant pour toi » – « Va », lui dit la fille de Pharaon. Et la jeune fille appela la mère
de l’enfant. « Emmène cet enfant et allaite-le-moi, lui dit la fille de Pharaon, et c’est
moi qui te donnerai un salaire. »
La Bible, Livre de l’Exode II, traduction œcuménique, éditions du Cerf, 1998.
Évaluer la lecture de l’image / Histoire des arts
1 Le chef des Hébreux déploie grand les bras sur la photographie alors que le texte
biblique n’évoque qu’une seule main qu’il « étend sur la mer ».
2 Comme dans de nombreux tableaux religieux, c’est le ciel, la demeure céleste, qui,
par métonymie, exprime la colère de Dieu. Les élèves remarqueront les nombreux
nuages, l’obscurité du ciel.
3 Il s’agit de la détermination. Le péplum de Cécil B. de Mille fait de Moïse un héros
antique et lui attribue les principales qualités du héros : courage, force, bravoure.
Évaluer la connaissance de l’œuvre
Pour répondre, les élèves se reporteront à la présentation de l’œuvre p. 62-63.
1 Les rédacteurs
a VRAI, les historiens comptent que la Bible a été rédigée sur 12 siècles.
b FAUX, d’abord en hébreu, puis en grec.
c FAUX, puisque les femmes n’avaient pas accès alors à l’éducation et ne savaient
ni lire, ni écrire.
d VRAI, la Bible est un ouvrage de tradition orale.
2 Une vaste bibliothèque
e Le mot « testament », traduction de l’hébreu bérith, signifie « alliance ».
f La partie commune aux chrétiens et aux juifs est l’Ancien Testament.
g La Bible n’est pas composée seulement de récits. La séquence du manuel n’exploite
que les récits bibliques empruntés à l’Ancien Testament, mais la Bible comporte aussi
des livres très différents : livre de poèmes (le cantique des cantiques, les Psaumes),
livre de proverbes… (voir la p. 63)
3 – Paroles sacrées
50
3 Les personnages bibliques
> Serpent
• Homme juste et ami des bêtes, cherche gros bras
pour l’aider à construire une arche.
> David
• Recherche aide-soignante pour panser mes plaies et
nettoyer la cendre qui recouvre mon corps. Attention,
ai une femme fort acariâtre.
> Noé
• Appel à témoins : recherche animal perfi de et rusé
qui a joué un fort mauvais tour à l’humanité. Si vous
croisez son chemin, ne vous laissez pas tenter !
> Job
• Souhaite remercier la bonne âme qui m’a prêté pierre
et fronde pour combattre un géant
VARIANTES ET OUVERTURES
Le texte complémentaire n° 1 propose un nouvel objectif pour la séquence : l’étude de
la fonction des songes dans la Bible. Complété avec la version du Coran proposée à la
suite du corrigé (texte complémentaire n° 2), il peut aussi se substituer au texte 4.
Texte complémentaire n° 1 – Joseph, un homme appelé par Dieu (La Bible)
Objectifs :
– étudier une figure dominante de la Bible, Joseph, descendant d’Abraham et
homme de confiance de Pharaon en Égypte ;
– prendre conscience de la fonction des songes dans la Bible.
Ils le haïrent encore davantage pour ses songes et pour
ses propos.
Joseph eut encore un autre songe qu’il raconta à ses
frères : « Voici, dit-il, j’ai eu encore un songe : le soleil,
la lune et onze étoiles se prosternaient8 devant moi. »
Il le raconta à son père comme à ses frères ; son père
le gronda et lui dit : « Quel songe as-tu eu là ! Auronsnous, moi, ta mère et tes frères, à venir nous prosterner
à terre devant toi ? » Ses frères le jalousèrent, mais son
père retint la chose.
Joseph est le fils préféré de Jacob et l’aîné de Rachel, la
deuxième épouse de son père. Il suscite la jalousie de ses
frères nés d’un premier mariage de leur père.
5
10
Jacob habita au pays où son père avait émigré, le pays
de Canaan. […]
Israël1 préférait Joseph à tous ses frères car il l’avait eu
dans sa vieillesse. Il lui fit une tunique princière et ses
frères virent qu’il le préférait à eux tous ; ils le prirent
en haine et ne pouvaient plus lui parler amicalement.
Joseph eut un songe qu’il fit connaître à ses frères et ils
le haïrent encore davantage. « Écoutez donc, leur ditil, le songe que j’ai eu. Nous étions en train de lier des
gerbes en plein champ quand ma gerbe se dressa et resta
debout. Vos gerbes2 l’entourèrent et se prosternèrent
devant elle. » Ses frères lui répondirent : « Voudrais-tu
régner sur nous en roi ou nous dominer en maître ? »
La Bible, Genèse, XXXVII, 1-11, Traduction Œcuménique de la Bible,
éditions du Cerf, 1998.
1. Israël : surnom donné à Jacob, père de Joseph et petit-fils
d’Abraham.
2. Gerbes : bottes de céréales coupées.
3. Prosternaient : se mettre aux pieds de quelqu’un, en signe
d’hommage.
LIRE LE TEXTE
Joseph, un enfant différent
1 Qui est le héros du texte ? Identifiez les pronoms personnels qui le désignent
dans les lignes 3 à 6 et précisez leur fonction. (> Grammaire, fiche 6)
2 Relevez les verbes des lignes 3 et 4. Précisez leur temps et justifiez leur emploi
(> Verbe, fiches 21, 22, 25 et 29)
3 Qu’apprend-on dans ces lignes sur les sentiments du père pour Joseph ?
de ses frères pour Joseph ?
Les songes …
4 Racontez le premier songe de Joseph [l. 8 à 12]. En quoi consiste-t-il ?
Quelle est la réaction de ses frères [l. 12-13] ?
5 Racontez le deuxième songe de Joseph [l. 21-22]. Qu’en dit son père [l. 25-27] ?
Quel sentiment cela provoque-t-il chez ses frères [l. 27-28] ?
51
15
20
…et leur interprétation
6 Les songes de Joseph sont prémonitoires, c’est-à-dire qu’ils annoncent l’avenir.
L’avenir de Joseph sera-t-il fait de gloire ou de déshonneur ?
7 Finalement, Jacob accepte-t-il ou non le destin prédit à son fils ?
Orthographe (> fiche 32)
8 [L. 24 à 28] Relevez les différents signes de ponctuation et expliquez leur emploi.
Vocabulaire (> fiche 43)
9 Le mot « émigré » [Bible, l. 1] a une prononciation et une écriture proche du mot
« immigré ». On dit alors que les deux mots sont des « _________ ». Quelle différence
de sens y a-t-il en revanche entre eux ?
Expression orale
Les songes sont nombreux dans la Bible et le plus souvent prémonitoires. Reliez
chaque songe à son interprétation, choisissez en un puis racontez-le à la classe.
Songe
Interprétation
Jacob, le père de Joseph, a rêvé que des anges montent et
descendent d’une échelle qui relie le ciel à la terre.
L’officier sera libéré de prison dans trois jours et
mettra la coupe dans les mains de Pharaon.
Une période de sept années d’abondance en
Pharaon qui plus tard ne voudra pas que Joseph quitte
l’Égypte, rêve que sept vaches grasses dévorent sept vaches Égypte sera suivie de sept années de famine.
maigres.
En prison, un officier de Pharaon rêve d’une vigne avec
trois sarments, qui bourgeonne. Plus tard, les raisins sont
pressés dans la coupe de Pharaon.
L’échelle qui relie la terre et le ciel est le signe
que Dieu désire se rapprocher de Jacob et le
protéger.
Correction du texte complémentaire n° 1 – Joseph, un homme appelé par Dieu
Joseph, un enfant différent
1 Le héros du texte est Joseph. Il est désigné à travers cinq pronoms personnels :
trois pronoms personnels COD : « il l’avait eu ; il le préférait ; ils le prirent », un COI :
« il lui fit ; ils ne pouvaient plus lui parler » et un COS : « ils lui firent ».
2 – « préférait » : imparfait – habitude ;
– « il l’avait eu » : plus-que-parfait – ce qui s’est passé avant ;
– « il lui fit » : passé simple – fait ponctuel – passé.
3 Jacob aime Joseph par-dessus tout. Il est son fils favori. Pour cette raison, ses frères
sont jaloux de Joseph.
Les songes …
4 Le rêve de Joseph montre ses frères se prosterner devant lui, sous forme de gerbes
de blé. Ces derniers sont furieux. Joseph n’est pas seulement le favori de leur père,
il se prend en plus pour leur maître.
5 Dans le deuxième songe, le soleil, la lune et onze étoiles ses prosternent devant
Joseph. Le jeune homme va exercer une domination sur ses frères. Jacob « gronde »
son fils de tant de fatuité ; ses frères une nouvelle fois, le jalousent.
… et leur interprétation
6 Les songes de Joseph annoncent sa gloire et sa domination futures.
7 Après une première réaction de révolte, Jacob comprend et accepte le destin
de son fils. Il est prêt pour écouter et « retenir » [l. 28] le message envoyé par Dieu
à travers les songes.
Orthographe (> fiche 32)
8 [l. 24 à 28] Il le raconta à son père comme à ses frères ; (pause longue) son père
le gronda et lui dit : (entrée dans le dialogue ) « (début de la prise de parole)
Quel songe as-tu eu là ! (termine la phrase exclamative) Aurons-nous, moi, ta mère
et tes frères, (pause brève) à venir nous prosterner à terre devant toi ? (termine
la phrase interrogative) » (marque la fin de la prise de parole) Ses frères le jalousèrent,
mais son père retint la chose. (termine la phrase déclarative)
Vocabulaire (> fiche 43)
9 Les deux mots sont des paronymes. Ils sont proches par la prononciation et l’écriture
mais leur sens est différent.
3 – Paroles sacrées
52
Un émigré est une personne qui a dû quitter son pays pour aller s’installer dans
un autre (l’individu est perçu par rapport à son pays d’origine). Le préfixe latin ex
exprime l’éloignement, la sortie.
Un immigré est une personne qui est originaire d’un autre pays que celui où elle
réside (l’individu est perçu par rapport au pays qui l’accueille). Le préfixe latin in
exprime l’entrée.
Expression orale
Songe
Interprétation
Jacob, le père de Joseph, a rêvé que des anges montent
et descendent d’une échelle qui relie le ciel à la terre.
L’échelle qui relie la terre et le ciel est le signe
que Dieu désire se rapprocher de Jacob et le
protéger.
Pharaon qui plus tard ne voudra pas que Joseph quitte
l’Égypte, rêve que sept vaches grasses dévorent sept
vaches maigres.
Une période de sept années d’abondance en
Égypte sera suivie de sept années de famine.
En prison, un officier de Pharaon rêve d’une vigne avec
trois sarments, qui bourgeonne. Plus tard, les raisins sont
pressés dans la coupe de Pharaon.
L’officier sera libéré de prison dans trois jours
et mettra la coupe dans les mains de Pharaon.
Texte complémentaire n° 2 – Joseph (version du Coran)
1. ALIF. Lam. Râ’.
Voilà les Versets du Livre clair :
nous les avons fait descendre sur toi
en un Coran arabe.
– Peut être comprendrez-vous !- (….)
Quand Joseph dit à son père :
« Ô mon père !
J’ai vu onze étoiles, le soleil et la lune :
Oui, je les ai vus se prosterner devant moi. »
Il dit :
« Ô mon fils,
Ne raconte pas ta vision à tes frères,
Car ils trameraient alors des ruses contre toi »
– Le démon est l’ennemi déclaré de l’homme » Le Coran, Sourate XII, versets 1-5, traduit par D. Masson, Gallimard, Bibliothèque de La Pléïade, 1967.
www.gallimard.fr
Questions possibles :
1 Qui s’exprime à travers le « nous » du Coran ?
2 Lequel de ces deux textes se présente comme un récit ? Lequel se présente comme
un discours ? À quels indices le voyez-vous ?
3 Qui est le héros des deux textes ? En quoi se distingue-t-il ?
4 Relisez les deux versions de cet épisode, puis racontez le songe du soleil et des étoiles.
5 Mettez en valeur dans le tableau suivant les différences entre les deux textes :
La Bible
Nombre de songes faits par Joseph
Réaction de son père
Réaction de ses frères
53
Le Coran

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