dossier - Handirect

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dossier - Handirect
Bien-être p. 51
Les bienfaits de l’eau
Accessibilité p. 10-11
Zoom sur le nouveau référentiel AFNOR
Technologie p. 52
Quand Android vous simplifie la vie
Retour à Sochi
Rencontre avec Thomas Clarion p. 46-47
Dossier tourisme
et loisirs ••
•
•
•
État des lieux du tourisme adapté
Le Sommet international Destination pour Tous
Les initiatives qui sortent de l’ordinaire
60 idées de sorties accessibles en France
Le Petit Futé à Vancouver
Mai / Juin 2014 • BIMESTRIEL NATIONAL • 6,00 € • NUMÉRO 149 • HANDIRECT • 5, rue de la Claire - 69009 LYON • TÉL. : 04 37 64 16 52 • SITE INTERNET : www.handirect.fr
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Toutes les solutions pour mieux vivre au quotidien !
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Economie sociale et solidaire • Matériels et Aides techniques • Fédérations professionnelles
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édito
L’
Soleil et
insouciance,
faut pas rêver !
été arrive avec son cortège de rêves de vacances. Sous les tropiques ou dans l’ambiance bucolique d’une belle campagne
française, on se voit bien, détendu, en famille ou avec des
amis, sirotant un rafraîchissement avec pour seul souci le
menu du repas qui va suivre.
Une réalité pour beaucoup d’entre nous, juste un fantasme pour la
majorité des personnes handicapées, qui malgré les efforts constatés
dans le secteur de l’accueil touristique, ne peuvent pas prétendre à une
véritable insouciance au cœur de l’été.
Je ne ferai pas de procès d’intention mais l’accueil des personnes
handicapées reste encore largement pénalisé par les préjugés et autres
regards douteux qui mettraient mal à l’aise les plus endurcis. C’est sans
doute encore, en France mais aussi dans de nombreux pays, un écueil
qui refroidit de nombreuses initiatives de départ. La mise en place du
label Tourisme et Handicap, puis de Destination pour Tous, n’ont pas
réglé tous les problèmes d’accessibilité. Car les professionnels avaient,
il y encore peu de temps, la possibilité de choisir le type de handicap sur
lequel ils allaient porter leurs efforts, et optaient souvent pour ceux qui
demandaient le minimum d’investissements. Ensuite, la cohérence sur
un même territoire des lieux d’accueil et des prestations de tourisme et
de loisirs n’est toujours pas une réalité en France, et encore moins au
niveau mondial. Même si certaines zones aux Etats-Unis, au Canada, et
en Australie peuvent prétendre offrir une belle variété de produits de
tourisme accessible pour toutes les bourses, cela reste rare et imparfait.
On peut pourtant affirmer sans trop de difficultés qu’accessibilité et
développement durable font bon ménage et que ce couple ouvre la voie
à une clientèle nombreuse et variée. Mais les habitudes ont la vie dure
et toute évolution demande de faire des deuils, ce qui donne naissance
à de grandes résistances.
Enfin, c’est la conséquence de ce que je viens d’évoquer, mais l’information et la communication sont encore confidentielles quand il
s’agit d’attirer une clientèle à besoins spécifiques. On veut bien faire les
choses mais pas vraiment le faire savoir, c’est en résumé ce que beaucoup de professionnels du tourisme pensent et mettent en pratique.
« L’essentiel, c’est de participer » se disent-ils, avec l’envie de se prouver que
de toute façon ça ne marche pas. Quand on veut tuer son chien on dit….
Jean-Marc Maillet-Contoz
sommaire
4 News
5 Actus infos
10 Accessibilité
12 Dossier
4
4Handisport
5 0Tribune
51 Bien-être
52 Technologie
5 4La chronique
d’Antoine
5 6 Bibliothèque
57 Récréation
5 8 Petites annonces
5 9 Horoscope
45 226
C’est le nombre de signatures récoltées par
notre pétition « Pour un mémorial en hommage aux personnes handicapées victimes du
régime nazi et de Vichy » à l’heure où nous
écrivons.
Ces signatures ont été remises par le
Professeur Charles Gardou, le 16 avril
dernier, à Constance Rivière, conseillère
chargée des institutions, de la société et
des libertés publiques au cabinet du président de la République.
« Ce mercredi, j’ai rencontré trois conseillers du président de la République
pour leur remettre notre appel et leur accueil a été encourageant, a-t-il
commenté. Ils ont été impressionnés par ces 45.000 signatures et je peux
d’ores et déjà dire que les échanges sur la possible création de ce mémorial
sont positifs. Mais rien n’est encore joué : dans quelques semaines, je dois
échanger à nouveau avec ces conseillers. D’ici là, il faut absolument que notre
appel prenne de l’ampleur pour que ce premier pas se concrétise ».
À l’occasion de cet événement, et pour sensibiliser le public de
manière encore plus large, Philippe Pozzo di Borgo – dont l’histoire a
inspiré le film “Intouchables” – s’est associé dans un message vidéo
aux réalisateurs du film, Eric Toledano et Olivier Nakache, pour appeler encore plus de citoyens à rejoindre cet appel. Retrouvez la vidéo
et la pétition sur le site www.change.org, avec les mots clés « Pour un
mémorial en hommage aux personnes handicapées victimes du régime nazi
et de Vichy ». N’hésitez pas à faire suivre l’information.
Top
Flop
Pauline
Les chiens guides
Stroesser sacrée pas toujours
jeune talent
bienvenus
de la Télé
À l’occasion de la Journée Mondiale
À l’occasion de la Finale des
Jeunes Talents de la Radio et de
la Télé, créés par Rémi Castillo
dans le cadre du Salon de la Radio, Pauline Stroesser, animatrice
sourde de l’émission L’Œil et la
Main diffusée sur France 5, s’est
vue décerner le prix de Jeune
Talent de la Télé dans la catégorie
Animateurs, par les membres du
jury composé de professionnels
des médias et présidé par JeanLuc Reichmann. Diffusée chaque
lundi à 8h30 et chaque samedi à
23h sur France 5, l’émission L’Œil
et la Main ouvre un espace de
rencontre entre sourds et entendants où s’échangent regards et
points de vue sur le monde. Bilingue français - langue des signes,
elle est présentée en alternance
par Daniel Abbou, Sandrine
Herman, Laurent Valo, Isabelle
Voizeux, Pauline Stroesser, JeanMarie Hallégot, Nicolas Médin et
Ronit Leven.
des Mobilités et de l’Accessibilité du
30 avril 2014, la FFAC (Fédération
Française des Associations de Chiens
guides d’aveugles), l’ANMCGA et les
Écoles de chiens guides d’aveugles
fédérées ont dévoilé les résultats de
la seconde édition de l’enquête « Accessibilité des chiens guides et de leurs
maîtres » menée en février 2014. Réalisée par 74 maîtres de chiens guides
d’aveugles du 14 au 24 février 2014
auprès de 690 lieux dans toute la
France, cette enquête démontre qu’1
fois sur 4, les chiens guides et leurs
maîtres sont refusés à l’entrée des
lieux ouvert au public, notamment
les piscines, salles de sport, hôpitaux, parcs animaliers ou de loisirs…
La FFAC rappelle que la loi autorise
depuis 1987, l’accès des chiens
guides et de leurs maîtres dans tous
les lieux ouverts au public, et sans
surfacturation : son non-respect
est passible d’une amende de 150 à
450 euros. Résultats complets sur :
www.partoutavecmonchienguide.fr
Handirect Mai / Juin 2014 n° 149 3 news
Enquête
Un projet de voyages en
train accessibles
Que pensez-vous de l’accessibilité des trains ? Comment rendre vos
voyages plus accessibles ? C’est la question sur laquelle se penchent la
Compagnie artistique Les Toupies, et Cemaforre, Pôle européen de l’accessibilité culturelle. Ils travaillent actuellement à l’élaboration d’un
projet de voyages en train accessibles. Pour tester la faisabilité de cette
initiative, ils invitent les personnes en situation de handicap, ainsi
que leurs amis, parents, proches, encadrants et accompagnateurs
à faire part de leurs besoins et attentes à travers un court questionnaire en ligne dont les réponses seront recueillies par des étudiants
de l’Université de Tours. Pour y participer, contactez l’association :
[email protected] 
Beauté
Technologie
« Le livre Vert de ma Beauté » : Cybathlon : La première
Des conseils cosmétiques compétition de sport bionique
accessibles à tous
HandiCaPZéro, association qui
facilite l’autonomie quotidienne des personnes aveugles
et malvoyantes en proposant
gratuitement des dispositifs
accessibles, et le groupe Yves
Rocher, viennent de lancer
l’édition 2014 du « Livre vert de
ma beauté ». A travers sa douzième édition, cet ouvrage propose à toutes les femmes – et
notamment aux femmes aveugles et malvoyantes – qui
« aiment prendre soin d’elles et se faire belles » des conseils
d’experts, des tests beauté, des innovations et de nombreuses informations sur les différents produits existants. Il est disponible en ligne et en version imprimée,
en braille, et en version audio. Vous pouvez le consulter
ou vous le procurer gratuitement sur : handicapzero.org
ou en faisant une demande au 0800.39.39.51 (appel
gratuit depuis un poste fixe en France).
Le Cybathlon, c’est la première
compétition sportive virtuelle dédiée aux athlètes assistés par la
robotique, l’informatique et les
sciences cognitives. Il aura lieu le
8 octobre 2016 à Zurich. Encadrée par le Pôle de Recherche National suisse de Robotique (NCCR),
cette compétition s’adresse aux
athlètes du monde entier équipés de prothèses, d’exosquelettes et
de dispositifs électroniques et comprendra six épreuves : une course
avec une interface neuronale directe (Brain-Computer Interface), une
course de vélo avec une stimulation électrique fonctionnelle (Functional Electrical Stimulation), une course avec des prothèses au niveau
des jambes, une épreuve avec des prothèses au niveau des bras, une
course assistée par un exosquelette, et une course avec un fauteuil
roulant. « L’objectif est de promouvoir le développement de nouveaux systèmes d’assistance et de renforcer l’échange scientifique, tout en améliorant
la sensibilisation du public sur les défis et les opportunités des technologies
d’assistance et en permettant aux pilotes handicapés de participer à des
compétitions », commentent les organisateurs.
Internet
Guide
66 millions d’impatients HandiToit lance le « Guide
pratique du logement adapté »
Un petit nouveau vient de faire son apparition sur
la Toile. Entre actualités, conseils et informations
pratiques axées sur la santé et le quotidien des patients
que nous sommes tous un jour, 66 millions d’impatients propose également des espaces de discussion, des
sondages, pétitions et revues de presse. Médicaments,
hôpital, dépassements d’honoraires, carte vitale… Rendez-vous sur www.66millionsdimpatients.org.
4 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
HandiToit, association qui a pour objectif de répondre aux
problèmes de logements des personnes handicapées tout
en favorisant leur autonomie vient de sortir son « Guide
pratique du logement adapté » qui recense des pratiques
exemplaires en faveur de l’accès des personnes handicapées moteur à un logement adapté à leurs besoins.
Entre témoignages et conseils d’élus locaux, professionnels des collectivités locales, acteurs institutionnels
ou associatifs, et professionnels de l’acte de construire, « ce guide est le
fruit de l’action entreprise par HandiToit depuis 2002, pour une démarche
d’anticipation des besoins des personnes handicapées dans leur logement.
Pour offrir une vraie qualité de vie à domicile au public handicapé aujourd’hui
mal-logé, l’association travaille avec 25 bailleurs sociaux en région P.A.C.A »,
précisent les auteurs. Pour télécharger gratuitement le « Guide pratique
du logement adapté », rendez-vous sur le site : www.handitoit.org.
actu infos
Lancement du Festival
de court métrage Croiz’y
« Parce que nous voulons montrer et raconter
comment on peut retrouver
l’espoir de revivre après un
choc, l’espoir de s’approprier sa vie, pour au final
dépasser son handicap et
vivre avec ». Tel est l’état
d’esprit de Philippe
Croizon, célèbre nageur
de l’extrême amputé
des 4 membres, alors
© Sébastien Laval
qu’il vient de lancer, avec
l’Association le Petit Musclé, la première édition du festival
Croiz’y, 1er Festival du court métrage alliant l’image à la
parole autour du thème du handicap.
Au programme de cet évènement : un festival de court
métrage mais aussi un cycle de conférences.
« Cet événement a été créé pour véhiculer l’idée que, malgré
un handicap, il est possible de vivre épanoui, commentent les organisateurs. Beaucoup y parviennent et ce sont ces histoires que
nous souhaitons raconter afin de toucher ceux qui sont encore
dans une phase de souffrance mais aussi pour donner une autre
image du handicap au grand public ».
En images : Festival de court métrage
Croiz’y et filme-le ! En dépit du handicap, confronté à un
choc qui aurait pu tout anéantir, ils sont nombreux à avoir
trouvé la force de rebondir et de « vivre avec ». Mettre en
lumière cette résilience pour convaincre ceux qui souffrent
qu’un après est possible, c’est l’ambition du festival du
court-métrage « Croiz’y et filme-le ! ». Ce festival s’adresse à
toute personne souhaitant présenter un film relatant une
histoire vécue ou imaginer une fiction. Les films, d’une
durée de deux minutes, pourront être réalisés avec un
Smartphone, une caméra embarquée ou tout autre outil
vidéo. Les films en compétition (dépôt des réalisations
entre mars et juillet 2014 sur www.croizy.fr) seront soumis
en ligne au vote du public du 15 juin au 6 juillet. Les 20
meilleures réalisations recevront une dotation en matériel
d’une valeur de 1000 euros (caméra numérique, trépied,
micro cravate) pour peaufiner leur scénario et réaliser un
court-métrage de 8 à 10 minutes. Tout au long de « Croiz’y
et filme-le !», les réalisateurs amateurs pourront bénéficier
de conseils de professionnels pour mener à bien leur aventure cinématographique.
En paroles : Conférences
Croiz’y et parles-en ! Le festival Croiz’y vous donne aussi la
parole. Au programme : sept soirées conviviales proposant
colloque, apéritif dînatoire, concert… Les conférences sont
animées dans un esprit festif par Philippe Croizon. Le calendrier est disponible sur le site dédié, www.croizy.fr. Opter pour la vitalité Croiz’y, c’est s’associer à une démarche
positive, pour tous. Puisse ce festival inédit faire la preuve
que le handicap c’est parfois « du cinéma » ! On en appelle à
toutes les idées... Action! 
Plus d’informations sur le site dédié : www.croizy.fr
Accessibilité des biens et des
services : L’Union Européenne
adopte de nouvelles règles
pour ses marchés publics
Après plusieurs années de bataille,
l’Institut National Royal des
Aveugles du Royaume-Uni (RNIB)
vient d’obtenir l’approbation par
le Parlement européen du projet
final d’une nouvelle directive sur
les marchés publics portant sur
l’accessibilité des biens et des
services.
« Les nouvelles règles de l’UE, pour
lesquelles nous faisions pression
depuis plusieurs années, imposent
désormais à tous les pouvoirs publics
qui font des achats importants de
matériel (notamment les ministères ou les autorités locales) de s’assurer qu’ils sont accessibles aux
personnes handicapées, explique Carine Marzin,
Chargée des campagnes européennes pour le RNIB.
Cette législation européenne portera sur les échanges
entre les 28 pays de l’UE et au-delà. Une loi similaire
existe depuis quelques années aux États-Unis, et a
joué un rôle moteur dans l’accessibilité des produits
Apple comme l’iPhone, ou encore le Kindle d’Amazon.
Pour mesurer l’impact potentiel de telles lois, il est important de savoir que les pouvoirs publics consacrent
énormément d’argent à l’achat de biens, de travaux
ou de services. Cela peut aller de l’acquisition de
matériel informatique à la construction d’un hôpital
ou d’une route. Les achats publics représentent une
part importante du commerce mondial, et constituent
près d’un quart du PIB dans certains pays de l’Union
européenne. Les États membres ont jusqu’en 2016
pour mettre en œuvre la nouvelle directive ».
Alzheimer : Le malade,
sa famille et les soignants
Dominique-Alice Decelle
forme depuis vingt ans
des équipes soignantes
spécialisées dans l’accompagnement des personnes
atteintes de la maladie
d’Alzheimer.
Également psychologue
et psychanalyste, à travers
cet ouvrage, elle fait
partager aux lecteurs son
expérience auprès des personnes atteintes par
cette maladie et leurs proches, afin de les aider à
mieux comprendre cette pathologie et ses effets,
et permettre à toutes les personnes concernées –
malades, proches et soignants – de l’appréhender
de la meilleure manière possible.
Alzheimer : Le malade, sa famille et les soignants,
Dominique-Alice Decelle, Editions Albin Michel, 304 pages, 19 euros.
Handirect Mai / Juin 2014 n° 149 5 actu infos
Renault Tech présentera son « Grand Kangoo »
à l’occasion du Salon Autonomic Paris
ses clients une gamme de
quatre véhicules adaptés
auxquels s’ajoutent des
aides au transfert et à la
conduite. Plus de 1000
véhicules sont ainsi assemblés chaque année sur
le site d’Heudebouville
(France).
« Toujours plus de
place(s) »
Du 11 au 13 juin 2014, Renault sera présent sur le salon Autonomic à Paris Expo
Porte de Versailles, hall 4. Cet événement
sera l’occasion, pour Renault Tech, de
présenter au grand public son Renault
Grand Kangoo TPMR ou Ergoramp ®.
Renault, leader européen des véhicules pour le transport des personnes à
mobilité réduite, propose désormais à
Cette nouvelle transformation a été réalisée sur
la base de Grand Kangoo,
le ludospace rallongé de
Renault. Destiné principalement aux professionnels – taxis,
navettes aéroport, transports collectifs
par exemple - ce véhicule permet de
transporter jusqu’à six personnes : cinq
sur les sièges et banquettes du véhicule
et un passager en fauteuil roulant.
Le Grand Kangoo TPMR, également
baptisé Ergoramp®, est commercialisé
en France et dans de nombreux pays eu-
ropéens. Il est proposé dans une version
unique et dans un seul niveau de finition,
mais offre un large choix d’options
pour permettre à chacun d’adapter au
mieux son véhicule. L’innovation est au
cœur de cette nouvelle transformation.
Un brevet a ainsi été déposé pour la
cinématique de la rampe d’accès, dont le
maniement très aisé ne nécessite aucun
effort. Repliée, la rampe permet de
conserver un plancher plat et de garder
toute la modularité proposée par Grand
Kangoo.
Depuis plus de 25 ans, Renault Tech
conçoit, produit et commercialise des véhicules transformés pour les personnes
à mobilité réduite. Leader européen sur
cette activité, Renault Tech développe
également des aides à la conduite, pour
permettre aux personnes en situation
de handicap moteur de trouver des solutions de mobilité pour se déplacer en
toute autonomie au quotidien.
Plus d’infos sur : www.renault.fr/gamme-renault/renault-tech/mobilite-reduite/
Bonnes pratiques : Un guide pour
améliorer l’accessibilité des commerces
« Améliorer l’accessibilité des commerces
pour mieux accueillir
tous les clients » : Tel
est le but du « Guide
de bonnes pratiques » publié par
la Fédération du
Commerce et de la
distribution à destination des 45 000
salariés de ses
17 000 magasins
de proximité. « Les
magasins de proximité sont soumis à la
règlementation pour
les établissements recevant du public (ERP) dont notamment l’obligation de rendre accessible les magasins de
proximité à tous d’ici le 1er janvier 2015. Ces normes sont particulièrement contraignantes
pour les petites surfaces de moins de 300 m². Ce guide a donc été élaboré avec les représentants d’associations de personnes en situation de handicap, les ministères concernés et
les entreprises afin de réfléchir collectivement à des solutions concrètes. Son ambition est
de sensibiliser et informer les équipes des magasins sur le comportement à adopter et les
normes en vigueur (place de parking, accès au magasin, lecture des étiquettes, passage en
caisse, etc.) ».
Vous pouvez télécharger gratuitement ce guide sur : www.fcd.asso.fr.
6 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
Aide à la mobilité : La Fondation Norauto lance son appel à projets 2014
La Fondation Norauto vient de lancer son
appel à projets 2014. Depuis 2005, elle
s’engage à soutenir financièrement des
projets associatifs en faveur de la sécurité
routière et de l’environnement, mais aussi de l’aide à la mobilité : « Nous souhaitons
contribuer à rendre la mobilité accessible
au plus grand nombre, en accompagnant
des projets favorisant les déplacements des
personnes handicapées, malades ou âgées,
comme l’aménagement de véhicules pour le
transport, la conduite ou l’apprentissage des
personnes en situation de handicap ». Parmi
les lauréats 2013, Jean Ruch, président
bénévole de l’AFTC Alsace (Association des
Familles de Traumatisés Crâniens) qui a
mis sur pied un système d’autopartage
de véhicules aménagés pour le transport de personnes en fauteuil roulant.
Egalement lauréats 2013, le Centre de
rééducation fonctionnelle de l’espoir de
Lille, qui œuvre pour faciliter le retour
à la conduite suite à un accident ou une
maladie invalidante, et l’ADAPEI 45, qui
propose à des personnes en situation de
handicap mental des ateliers d’appren-
tissage aux déplacements en autonomie :
code de la route, voyages en transports
en commun, pratique du covoiturage,
utilisation d’un scooter… Pour déposer
COVER-dressing : le magazine de
la mode accessible
COVER-dressing, premier magazine de mode en ligne destiné aux
personnes en situation de handicap,
vient de voir le jour sur : www.coverdressing.com
Créé par l’association COVER (Collectif autour du Vêtement Ergonomique), celui-ci réunit les univers de
la mode et du handicap en proposant en ligne des conseils mode
et beauté, mais aussi des interviews, photos et autres reportages,
ainsi que des espaces de parole et
d’échange ouverts aux lecteurs.
Son comité de rédaction est composé
de 5 personnes en situation de handicap physique, moteur ou visuel. « Si la
cible principale du magazine est la femme
en fauteuil roulant, tous les profils seront
pris en compte dans le traitement éditorial,
précisent les rédacteurs. Nous définissons les
informations prioritaires à communiquer, la
charte éditoriale et son éthique, mais aussi
« les mots pour le dire ». Nous traitons
aussi le courrier des lecteurs, que nous
encourageons à participer à notre
contenu éditorial».
COVER-dressing est le second projet
auquel elle donne naissance après son
« Alter Fashion Week », événement mettant
notamment à l’honneur de nombreux
défilés de mode « handivalides » et dont
elle produira mi-juin 2014 une seconde
édition en Normandie.
votre candidature, rendez-vous sur le
site : www.fondation.norauto.fr. Les prochaines dates de clôture sont fixées aux
19 septembre et 12 décembre 2014.
« Handicap : le guide
pratique 2014 » de la
Fédération des APAJH
Conçu à partir
des questions des
familles soutenues
par la Fédération
des APAJH, ce guide,
écrit par les professionnels de l’aide
aux personnes en
situation de handicap, fait le point
sur l’ensemble
des règles, textes
et aides sociales
qui concernent les
situations handicapantes, de la petite
enfance à l’âge adulte. Objectif : Faciliter la vie des personnes en situation
de handicap, de leurs proches, et des
personnes qui les accompagnent face
aux difficultés qu’ils rencontrent au
quotidien. « Handicap, le guide pratique
2014 », Fédération des APAJ, Editions
Prat, 416 pages, 23,35 euros.
Handirect Mai / Juin 2014 n° 149 7 actu infos
« Sport et Handicap en Europe, vers une conception
universelle ? »
A l’occasion du Salon Autonomic de Paris,
qui aura lieu du 11 au 13 juin Porte de
Versailles, le think tank Sport et Citoyenneté organisera mercredi 11 juin à 14h une
conférence sur le thème : « Sport et Handicap en Europe, vers une conception universelle ? ». Celle-ci sera ouverte officiellement
par Najat Vallaud-Belkacem, ministre des
Droits des Femmes, de la Ville, et de la Jeunesse et des Sports. La conférence réunira
plusieurs intervenants issus du mouvement sportif, des autorités publiques,
du monde universitaire, du secteur
privé et de la société civile afin d’évoquer
les pistes de réflexion et propositions
inscrites dans sa publication, et d’ouvrir le débat sur l’idée d’une conception
universelle dans le domaine du handicap.
« Selon la Commission Européenne, près de
80 millions de citoyens européens présentent
un handicap. Selon une enquête Eurobaromètre publiée en 2014, 13 % des répondants
font du handicap ou de la maladie la raison
principale expliquant leur absence d’activité
physique », précisent les organisateurs.
Plus d’infos sur : www.sportetcitoyennete.com.
Gouvernement des
À e Le
différences
lir
Écrasés par le rouleau
compresseur de la finance,
de la compétition et de
la performance à tous les
étages de la société, nous
avons besoin aujourd’hui
d’inspirations et d’orientations nouvelles, en
politique comme ailleurs,
dont la possibilité se
trouve moins dans le remaniement successif des
équipes gouvernementales, à droite comme à
gauche, que dans l’écoute attentive de notre fragilité, de
notre singularité et de nos aspirations profondes. Face
à cette conviction, l’auteur de cet ouvrage, Christophe
Schaeffer, a imaginé un gouvernement composé uniquement par des personnes en situation de handicap.
Onze ministres, hors normes, à qui la vie n’a apparemment pas fait de cadeaux, se retrouvent à la tête du pays.
En fonction du ministère et de la responsabilité qui leur
incombe, chacun va devoir formuler ses intentions, son
programme à l’adresse de tous les français.
« Le gouvernement des différences », Christophe Schaeffer.
Éditions Les Points sur les i. 144 pages. 14 euros.
8 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
Journée d’étude
« Enfance et handicap »
« Suivant les lieux de vie
fréquentés par un enfant
en situation de handicap,
différents projets individuels
lui seront destinés (Projet
Personnalisé de Scolarisation, Projet Individualisé
d’Accompagnement, Projet
d’Accueil Individualisé, Projet pour l’enfant...). Face à la
multiplication de ces projets,
il est nécessaire de s’interroger sur leur articulation.
Quelles en sont les visées? En
quoi les acteurs peuvent-ils favoriser la cohérence de ces projets ? Quelle
est la place des différents acteurs, et notamment celle de l’enfant et de sa
famille, dans leur élaboration ? ».
Telles sont les questions qui seront abordées à l’occasion de
la Journée d’Etude « Enfance et handicap », qui sera organisée à
Bourgoin-Jallieu le 21 mai prochain par le Collège coopératif RhôneAlpes, l’association Une souris verte, l’ACEPP Rhône, l’ACEEP 38-73,
les PEP 69 et l’Ecole santé sociale Sud-est. Pratique : Le 21 mai. Maison du Conseil Général de la Porte des Alpes - 18 avenue Frédéric
Dard - Parc des Lilattes - 38300 Bourgoin-Jallieu. Renseignements
et inscriptions : Marielle Varlan. Ligne Directe : 04.37.64.47.20. Courriel : [email protected].
EASYPROX
VehiXeL,
le carrossier constructeur spécialiste de l'innovation
en matière de conception et de construction de véhicules aménagés
pour le transport de personnes à mobilité réduite
Présent les 11, 12 et 13 juin 2014 sur le salon
Autonomic, Paris Expo Porte de Versailles, Pavillon
4, stand B102, VehiXeL, carrossier constructeur de
véhicules, spécialisé également dans le Transport
en Commun de Personnes (TCP) et les Véhicules de
Sécurité (VS), présente aujourd’hui ses 3 gammes
de véhicules dédiés au Transport de Personnes
à Mobilité Réduite (TPMR) : EASYPROX,
FLEXIPROX et HANDIPROX.
EASYPROX : base Volkswagen Caddy Maxi
> jusqu’à 5 personnes + 1 UFR ou 8 personnes
Présentée pour la première fois à Paris, la gamme
EASYPROX est le résultat d’une réflexion globale pour
répondre aux besoins aussi bien des personnes en
situation de handicap qu’aux professionnels du
transport.
Pour les particuliers, les bénéfices sont nombreux :
accès facilité à l’abri du trafic, grande habitabilité,
position centrale dans le véhicule permettant plus de
confort et de proximité, beaucoup de luminosité et une
très grande modularité.
Pour les professionnels du transport, il s’agit de
répondre aux nouvelles normes mais aussi d’évoluer
en apportant de nouveaux services.
FLEXIPROX
Ces gammes de véhicules intègrent tout le savoir-faire
de VehiXeL en matière d’innovation et de qualité
de conception et de réalisation. La valeur ajoutée
intégrée à chaque réalisation de VehiXeL permet aux
clients d’obtenir un véhicule « cousu main » répondant
rigoureusement aux problématiques et besoins de
chacun.
La polyvalence d’usage de ces véhicules est permise
par l’intégration d’un catalogue d’options et de pack
d’options répondant à toutes les contraintes exprimées
par les clients.
Parmi les aménagements : pavillon rehaussé pour
garantir une plus grande hauteur intérieure équipé
d’un vitrage panoramique pour favoriser la luminosité
et la sensation d’espace, porte latérale droite élargie
et plancher surbaissé en partie centrale pour une
accessibilité latérale parfaite.
La solution EASYPROX offre un niveau de confort hors
pair pour le conducteur et les passagers (suspension
pneumatique, matériaux innovants), permettant ainsi
d’avoir un véhicule répondant à toutes les exigences
d’accueil et d’accessibilité, dans un seul et unique
véhicule.
FLEXIPROX : base Fourgon
> jusqu’à 8 personnes + 1 UFR
Le système FLEXIPROX, davantage dédié au TAD/TPMR,
HANDIPROX
permet, sur la base d’un véhicule polyvalent, de
concilier le Transport de Personnes à Mobilité
Réduite, des utilisateurs en fauteuil roulant et
des personnes valides grâce à un système proactif
extrêmement simple, qui ne requiert aucun effort
physique. Il s’agit de l’adaptation d’un plancher plat,
propre et prêt à un usage immédiat où les systèmes
d’accroche sont noyés dans le plancher et les sièges
repliables sous la ligne de fenêtre.
HANDIPROX : base Ludospace
> jusqu’à 5 personnes + 1 UFR ou 7 personnes
La gamme HANDIPROX correspond aux véhicules de
petit gabarit type VW Caddy, Renault Kangoo ou encore
Mercedes Citan permettant d’accueillir un utilisateur en
fauteuil roulant, grâce à un décaissement à l’arrière et
une rampe manuelle et jusqu’à 7 personnes. Ce sont
des véhicules très fonctionnels, peu encombrants
et relativement peu onéreux.
accessibilité
Nouveau référentiel AFNOR sur l’accessibilité :
«Des solutions pratiques pour AFNOR (Association Française de Normalisation) vient de publier un nouveau guide pratique pour faciliter la signalétique de repérage et d’orientation dans les établissements recevant du public (ERP). Rencontre P ouvez-vous vous présenter
en quelques mots ?
Je suis chef de projet en
normalisation en charge de la
commission « Accessibilité et
qualité d’usage dans l’environnement bâti » au sein de l’activité normalisation du groupe
AFNOR. Cette commission est composée
de différents groupes de travail, dont
celui sur la signalétique, à l’initiative
du référentiel de bonnes pratiques pour
l’accessibilité des ERP.
Comment ce référentiel a-t-il été conçu ?
A l’origine, tout est parti du SYNAFEL
(syndicat de signaléticiens), qui nous a
contactés après avoir reçu de nombreuses
demandes d’information de ses adhérents liées aux exigences de la loi du 11
février 2005 sur l’accessibilité. Ce thème
toujours réalisable. Ce référentiel est donc
le fruit d’un travail collectif dans lequel
tout le monde se retrouve. On ne peut pas
dire si tout le monde est parfaitement
satisfait, mais personne n’est parti en
claquant la porte. L’ensemble de ce travail
a pris environ deux ans.
Quelles ont été vos références en dehors
de la loi de 2005 ?
La loi pose les principes de ce qu’on doit
faire pour permettre aux personnes handicapées de pouvoir se déplacer dans un
ERP en toute autonomie. Elle pose aussi
les notions de qualité d’usage et d’autonomie. Restent deux questions majeures : Quelles solutions mettre en place
pour cela ? Comment couvrir les besoins
de toute la population ? Pour y répondre
nous nous sommes appuyés sur du vécu
des personnes vivant avec un handicap et
« Ce référentiel est le fruit d’un
travail collectif dans lequel tout le
monde se retrouve »
de travail a alors été proposé à notre
commission accessibilité qui l’a accepté
et a ainsi accueilli de nouveaux membres
connaissant bien la problématique.
C’est ainsi que nous nous sommes
lancés dans une véritable démarche
normative, menée avec les membres de
la commission plus particulièrement
concernés : le SYNAFEL, les représentants
des associations, la Délégation Ministérielle à l’Accessibilité, des maîtres
d’ouvrages, donneurs d’ordres, industriels, fabricants, architectes, et experts
en accessibilité.
C’est cette participation concrète de
toutes les parties prenantes qui fait
réellement la force de ce nouveau guide
et qui le distingue de ceux déjà existants.
Toutes les positions, même méfiantes ou
antagonistes, de chacun ont ainsi pu être
confrontées et donner lieu à une réflexion
collective pour dégager un consensus
entre ceux qui, d’un côté, souhaitent faire
admettre qu’il est difficile de se déplacer
dans un bâtiment et de vivre au quotidien
avec un handicap, et ceux qui, de l’autre,
veulent démontrer que tout n’est pas
10 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
sur l’expertise de tous les experts réunis
autour de la table. Nous nous sommes
également basés sur tout ce que peut apporter la signalétique : une signalétique
bien conçue présente un grand intérêt
pour tout le monde et va donc dans le
sens d’une accessibilité pour tous.
Concrètement, que trouve-t-on dans ce
guide ?
On y trouve des conseils et des solutions
pratiques pour remplir les exigences
de la loi de la manière la plus efficace
possible. Le guide fait référence à quatre
grandes catégories :
La signalétique visuelle (types de supports, tailles de caractères…)
La signalétique podo-tactile (pied/
canne) avec l’installation de bornes de
guidage
La signalétique sonore (installation
de balises sonores et placements dans
des endroits stratégiques, garantie de
l’autonomie des usagers…)
La signalétique haptique pour tout ce
qui concerne l’information digitale
(braille, caractères en relief…).
•
•
•
•
Peut-on considérer que c’est une interprétation pratique de la loi de 2005 ?
La loi ne s’interprète pas… mais nous
proposons à partir de la signalétique –
sur laquelle peu de choses figurent dans
la loi – une mise en pratique et des
éléments concrets pour remplir des
objectifs précis.
Ce document n’a pas de valeur légale…
Pourrait-il évoluer dans ce sens ou
tout du moins être amené à servir de
référence en cas de difficulté d’interprétation de la loi ?
Les règles concernant l’accessibilité ne
sont pas encore totalement stabilisées,
c’est pourquoi nous avons choisi la
forme du guide, en tout cas dans un
remplir les exigences de la loi »
l’application du volet accessibilité de la loi du 11 février 2005 : Le Référentiel de bonnes pratiques sur
avec Eric Gaussorgues, expert AFNOR qui a coordonné l’élaboration de cet ouvrage.
Ce guide a été conçu pour permettre une utilisation la plus facile
possible.
premier temps. La commission décidera
plus tard si elle souhaite en faire une
norme d’application volontaire, qui n’aurait donc pas de caractère obligatoire
mais donnerait un poids plus important
aux préconisations du guide. Pour le
moment, cela reste une boîte à outils.
En termes d’usage, à qui est destiné ce
guide ?
Il s’adresse à toute personne responsable
d’un Etablissement Recevant du Public
ou concerné par son fonctionnement :
propriétaires, gérants, signaléticiens,
maîtres d’ouvrages, exploitants, producteurs de matériel de signalétique, y compris à l’échelle des communes, mairies et
collectivités locales.
Est-il facile à comprendre et à utiliser
même pour des personnes qui ne seraient pas spécialistes de l’accessibilité ?
Nous l’espérons, car c’était notre volonté
en le réalisant. Il a été conçu pour une
utilisation la plus facile possible. Les
gens en savent parfois un petit peu sur
l’accessibilité mais sans pouvoir entrer
dans le détail, et généralement plus l’ERP
concerné est de taille importante et plus
les choses sont compliquées.
Comment utiliser au mieux ce référentiel ?
Chacun va l’utiliser à sa façon en fonction de ses besoins. La méthode la plus
simple est de partir de chaque situation
particulière et de voir quels problèmes
se posent, pour rechercher ensuite dans
le guide la solution la plus pratique et la
plus économique. Tout est lié à la nature
du bâtiment et il s’agit vraiment de faire
du cas par cas.
Quelque chose à ajouter ?
C’est vraiment une expérience très riche
de travailler sur cette problématique, on
touche du doigt la réalité. Le consensus
et les échanges d’idées ont fait que tous
les acteurs se sont rapidement impliqués
dans la réflexion et ont instauré des rapports de confiance qui ont grandement
facilité l’avancement des travaux.
 Propos recueillis par Caroline Madeuf
Pour obtenir plus d’informations ou vous
procurer le référentiel : www.afnor.org
Handirect Mai / Juin 2014 n° 149 11 dossier tour
La Basilique Fourvière, vue depuis les Quais de Saône à Lyon, propose des visites adaptées avec un personnel sensibilisé à l’accueil des personnes en situation de handicap, une possibilité de prêt de fauteuil roulant, des fiches de visite en libre accès, un ascenseur et des sanitaires adaptés. © Caroline Madeuf
isme et loisirs
A
lors que la France compte
aujourd’hui plus de 5 000 sites
labellisés Tourisme et Handicap,
un nouveau label « Destination
pour tous » vient d’être lancé et devrait
être décerné pour la première fois dans
le courant de ce mois de mai 2014.
Tandis que le label Tourisme et Handicap met en avant à titre particulier les
structures touristiques performantes
en matière d’accessibilité, le label
Destination pour tous a pour objectif
de valoriser des territoires capables de
mobiliser l’ensemble de leurs acteurs
touristiques autour d’une démarche
globale et cohérente en faveur de l’accessibilité. Autre événement incontournable
de cette année 2014 : le Sommet mondial
Destination pour tous, qui réunira à
Montréal, du 19 au 22 octobre prochains,
tous les grands acteurs internationaux
du « tourisme pour tous », dans le but de
faire avancer la réflexion et d’initier la
mise en œuvre d’une véritable harmonisation des pratiques.
S’il reste encore beaucoup de chemin
à parcourir, comme le soulignent les différents spécialistes que nous avons rencontrés, le tourisme et les loisirs adaptés
connaissent depuis quelques années un
développement considérable.
Ainsi, que vous soyez sportifs, accrocs
au soleil et au sable fin, fans de sorties
culturelles, ou encore amoureux de la
nature, et quel que soit votre handicap
ou celui de vos proches, vous trouverez
certainement dans ce dossier les lieux et
loisirs qui VOUS conviennent.
• Etat des lieux du
tourisme adapté p.16
• Régions de France p.18
• À la plage p.26
• Initiatives p.28
• International p.36
• Agenda p.42
• Handisport p.44
Handirect Mai / Juin 2014 n° 149 13 dossier
5e édition de l’Intégrathlon À la conquête de l’Europe
à tour de bras
Du 14 au 18 mai, le
Syndicat d’Équipement et
d’Aménagement des Pays
de France et de l’Aulnoye
(SEAPFA) organisera la
5e édition de l’Intégrathlon, grande fête sportive
ayant pour vocation de
2014
GRATUIT
Du 14 au 18 mai
e
rassembler valides et handicapés, sportifs ou non,
sur les mêmes terrains
La fête du sport qui rassemble
de sport. Au programme :
5 journées d’animations
gratuites dont trois jours
de sensibilisation auprès
des scolaires, plus de 50
disciplines sportives dans
Informations et inscriptions www.integrathlon.com
l’eau, en salle et en plein
air, des sportifs de haut
niveau, et plus de 5000
personnes participantes
sur les cinq communes du SEAPFA : Aulnay-sous-Bois,
Blanc-Mesnil, Sevran, Tremblay-en-France et Villepinte.
Pour participer, vous pouvez venir librement tout au
long du week-end et pratiquer les activités de votre
choix. Cependant certaines activités ne peuvent se
pratiquer que sur inscriptions et afin de permettre le
meilleur accueil possible et de limiter l’attente, il est
préférable de s’inscrire au préalable via le site www.integrathlon.com. La préinscription est également obligatoire pour les groupes. Des emplacements de parkings
réservés aux véhicules adaptés seront prévus dans
chaque ville afin de faciliter votre venue. Par ailleurs,
des salles seront réservées à d’éventuels soins tout au
long de la journée. Un point information sera également à la disposition du public à l’entrée de chaque
ville aves toutes les informations nécessaires pendant
tout le week-end.
5
intégrathlon
Guide Handivoyageurs Petit futé
Incontournable en
matière de tourisme et
loisirs adaptés, le Guide
des Handi Voyageurs
2014, conçu par le Petit
Futé, sera le partenaire
idéal de vos voyages dans
le monde entier. Entre
informations pratiques
et culturelles, il fournit
tous les renseignements
utiles ayant trait au
handicap, à commencer
par les bonnes adresses
à connaître et les us et
coutumes de nombreux
pays en la matière.
Guide des handi Voyageurs,
Petit Futé. 192 pages.
15,15 euros.
14 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
« Le handicap n’empêche ni de rêver ne de se réaliser, encore
moins de travailler ». Tel est le leitmotiv d’Yves Pucheral,
membre du « Réseau Entreprendre 94 » et co-fondateur
de l’association AFPAPH, et Guy Genin, membre de la
Fédération Handisport et secrétaire de P.C.H. Le 14 mai
prochain, ils partiront tous deux de Constanta (Roumanie) pour un raid cycliste de 3300 km à travers 8 pays
européens, en « handbike », à la seule force des bras dans
la mesure où ils sont tous les deux paraplégiques, et ce
dans le but de « montrer que le handicap n’est pas une fin en
soi ». Arrivée prévue à St-Nazaire le 15 juillet. « L’esprit du
projet n’est pas d’effectuer un exploit sportif ou de se lancer
un défi fou, mais de porter un message d’espoir pour les
jeunes et les moins jeunes qui sont confrontés au handicap
suite à un accident ou une maladie, commentent les organisateurs. En un mot, c’est une randonnée de la solidarité. Par
leur présence et leur soutien moral, des cyclistes de tous bords
accompagneront ces deux sportifs et participeront avec eux à
la valorisation de la pratique handisport et à l’intégration des
personnes handicapées dans le sport comme dans la vie professionnelle ». Cet événement est organisé par P.C.H (Promotion Cyclisme, Handisport), le réseau Entreprendre et
le Comité Régional Île-de-France Handisport.
Plus d’infos sur : www.reseau-entreprendre.org
Un parc à thème pour
les touristes handicapés
© Morgan’s Wonderland
Ouvert depuis 2010, à San Antonio, au Texas, Morgan’s
Wonderland est le premier parc d’attraction du monde
à avoir été conçu en priorité pour des personnes en
situation de handicap, physique ou intellectuel. Il a ensuite été adapté aux personnes valides et non l’inverse.
Entièrement accessible en fauteuil, offrant un cadre
sécuritaire, et à prix abordable, il comporte 25 attractions : manèges, aires de jeux et jardins. Cette idée originale est venue de Gordon Hartman, ancien constructeur
immobilier qui a décidé de consacrer, avec son épouse,
son énergie et sa fortune aux personnes ayant des
besoins spécifiques, leur fille Morgan étant née avec un
handicap physique et des difficultés cognitives.
Plus d’infos sur : www.morganswonderland.com
d’emploi, de formation,
d’accessibilité, de loisirs
Avec le PLAN HANDICAP, la Région Rhône-Alpes s’engage à favoriser
l’égalité entre personnes handicapées et personnes valides.
| SEVcommunication.com - 04/14
territoire
d’égalités
rhonealpes.fr
dossier
Etat des lieux
« Un processus d’accessibilisation Frédéric Reichhart est maître de conférences en sociologie à l’INS HEA (Institut National Handicapés et les Enseignements Adaptés) et auteur de publications sur le thème P
ouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
J’ai commencé ma carrière
professionnelle en tant
qu’éducateur spécialisé,
dans le secteur social, où
j’ai côtoyé des personnes en situation de
handicap, que j’ai également accompagné dans l’organisation de leurs loisirs
et de leurs séjours de vacances… J’ai
préparé en parallèle une maîtrise, puis
un DEA qui a abouti à une thèse que j’ai
soutenue en 2007 intitulée : « Les loisirs
touristiques des personnes déficientes en
France : entre assimilation et différenciation », et qui portait sur l’apparition et le
développement du tourisme adapté. J’ai
ensuite travaillé dans la formation en
travail social en tant que formateur puis
directeur. En 2012, j’ai intégré l’INS HEA
en tant que maître de conférences; j’y
enseigne la sociologie et dirige un Master
« Conseiller en accessibilité » qui touche
entre autres à l’accessibilité des loisirs,
de la culture et du tourisme au sens large.
Que signifie pour vous la notion de
« Tourisme adapté » ?
Selon moi, il est plus pertinent de
parler de « tourismes adaptés » au pluriel.
On trouve en effet une offre plurielle
d’activités touristiques, réparties entre
des activités catégorielles – c’est à dire
organisées spécifiquement pour les personnes en situation de handicap – et des
activités inclusives, facilitant l’accessibilité des personnes en situation de handicap aux ressources du milieu ordinaire.
Il me paraît nécessaire et utile d’avoir
une offre diversifiée et structurée autour
de ces deux types d’activités qui forment
un continuum et doivent se compléter.
C’est très important que les personnes
handicapées, comme tout un chacun,
puissent choisir le type de séjour et
vacances correspondant à leur profil et à
leurs attentes.
Quel état des lieux peut-on faire
aujourd’hui du tourisme adapté en
France ?
Aujourd’hui, un « processus d’accessibilisation » est en cours. Il est lent, prend
du temps à démarrer, mais les choses
avancent tout de même et de plus en plus
16 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
de lieux et activités sont accessibles. Pour
ma part, je suis optimiste quant à l’avenir,
mais je comprends aussi que les choses
n’avancent pas assez vite du point de vue
des personnes en situation de handicap…
Il faut prendre en compte la temporalité
qui est tout à fait différente suivant que
l’on se place du côté législatif ou du côté
des personnes. En fait, à la temporalité politique s’oppose la temporalité du quotidien, celle qui est vécue par les personnes
en situation de handicap. Une personne
qui souhaite voir un film au cinéma veut
s’y rendre immédiatement… pas dans dix
ans! D’où un important décalage qui peut
être ressenti, mais qui ne doit pas laisser
penser que l’on n’avance pas.
Qu’en est-il de l’information touristique
destinée aux personnes en situation de
handicap ?
Aujourd’hui, l’information relative à
l’accessibilité touristique est indispensable. Les labels Tourisme et Handicaps,
et bientôt Destination pour tous, offrent
des informations fiables au public et
apportent des points de repère grâce
à des indications concernant chaque
grande famille de handicap. Ceci dit le
bouche-à-oreilles est également un vecteur fréquemment utilisé, les personnes
communiquent beaucoup entre elles et
échangent les informations. En fait, la labellisation constitue seulement la partie
émergée et la plus visible de l’iceberg…
Quels sont selon vous les principaux
obstacles au développement du tourisme adapté ?
Le premier obstacle est d’ordre psychosocial et concerne les représentations.
Beaucoup de gens ne parviennent pas à
considérer les personnes en situation de
handicap en dehors de leur statut de «personne handicapée» et les voient comme
des personnes ayant une incapacité, à qui
il manque quelque chose. La majorité des
personnes imaginent difficilement que
quelqu’un ayant un handicap puisse avoir
le désir de partir en vacances. Cependant,
les regards commencent à changer, avec
une évolution nette initiée à l’école :
jusqu’au début de la dernière décennie,
on ne pouvait pas concevoir que des
enfants valides et handicapés puissent
se côtoyer dans une même classe. Les
premiers étaient orientés en milieu spécialisé et les seconds étaient scolarisés à
l’école ordinaire. Aujourd’hui, la mixité se
développe et le milieu scolaire ordinaire
commence à être aménagé. C’est très positif pour l’inclusion sociale et l’apprentissage du vivre-ensemble nécessaire à la
cohésion sociale d’une société.
Un autre obstacle est le « validocentrisme », position qui privilégie la prise
en compte des besoins et attentes des
personnes « valides ». C’est la raison
pour laquelle beaucoup de prestations
et équipements ne sont au final pas accessibles à tous. Inverser cette approche,
c’est à dire prendre en compte les besoins
de personnes en situation de handicap, pourrait contribuer à rendre notre
société plus accessible, y compris pour les
valides. Une personne valide pourra toujours utiliser un équipement conçu pour
l’accès à des personnes en situation de
handicap, mais l’inverse n’est pas valable.
Que pensez-vous des labels Tourisme et
Handicaps et Destination pour tous ?
Je trouve la démarche de labellisation ATH
très intéressante. Elle montre que l’accessibilité se joue au niveau d’une mise
en œuvre opérationnelle, mais aussi sur
le plan de la diffusion des informations
relatives à l’accessibilité des ressources. Il
ne faut pas négliger la phase de communication car elle implique la fiabilité
des informations : si une structure est
déclarée accessible et qu’elle ne l’est pas
dans les faits, c’est un réel problème avec
des conséquences importantes pour un
vacancier. Quant au label Destination
pour tous, il permet de concevoir l’accessibilité de façon plus globale en dépassant l’accessibilité à un équipement ou
une structure, pour la privilégier sur un
périmètre spatial plus vaste. Il implique
entre autres que toutes les ressources accessibles d’un territoire soient connectées
pour construire une accessibilité à partir
de la chaîne de déplacements.
Toutefois, je pense que ces labels pourraient encore être améliorés en prenant
en compte, en plus du type de handicap,
le degré d’accessibilité, par exemple en
pourcentage ou sur une échelle. Cela
reviendrait à ne plus considérer l’accessi-
est en cours »
Supérieur de formation et de Recherche pour l’Education des jeunes
du tourisme adapté. Il nous livre son état des lieux de ce secteur.
bilité comme une variable binaire – c’est
accessible ou ça ne l’est pas – mais
comme une donnée graduée. On peut citer en ce sens le label « Passe-partout » mis
en place en Belgique par l’association
Gamah, qui indique un degré d’accessibilité pour différents types de handicaps
sur une échelle allant de 1 à 9.
Il me semble
plus pertinent
de parler de
« tourismes
adaptés » au
pluriel.
Qu’est-ce qui pourrait encore faire avancer les choses ?
Je pense qu’on doit aller davantage vers le
Design For All qui consiste à penser une
société où l’accessibilité concerne tout le
monde et pas uniquement les personnes
en situation de handicap. Il serait aussi
intéressant, comme c’est le cas au Canada,
d’associer l’accessibilité à un confort
et à la qualité d’usage. Si l’on prend en
compte l’accessibilité sous cet angle, cela
signifie qu’elle est bénéfique pour tous.
L’harmonisation des normes d’accessibilité au niveau international pourrait
également permettre des avancées.
Actuellement, chaque pays possède ses
normes et ses labels, il est difficile pour
un touriste de s’y retrouver s’il voyage
d’un pays à un autre.
Et si l’on compare la situation française
à celle des autres pays ?
Au niveau international, l’évolution
générale montre une volonté politique
de beaucoup de pays pour soutenir
l’accessibilité, dans différents domaines,
dont le sport, la culture et le tourisme.
Certains estiment que la France est
en retard. Personnellement, je trouve
qu’elle est aujourd’hui dans une bonne
dynamique et entame des démarches
constructives, même s’il reste du chemin
à parcourir. En tous les cas, dans tous les
pays, l’accessibilité reste un révélateur
du fonctionnement d’une société, de la
place qu’il accorde à chacun et de la manière dont il construit le vivre-ensemble
avec des individus tous différents.
 Propos recueillis par Caroline Madeuf
Pour aller plus loin, découvrez l’ouvrage de
Frédéric Reichhart : « Le tourisme adapté :
fondements idéologiques et institutionnels »,
publié aux éditions L’Harmattan, collection
Tourismes et sociétés, (dir) FRANCK Michel,
février 2011.
« Au niveau international, l’évolution générale montre une volonté politique de beaucoup de pays pour soutenir l’accessibilité »
Handirect Mai / Juin 2014 n° 149 17 dossier
Régions de France
Rhône : Onze activités hors du commun à découvrir
Avec une trentaine de sites labellisés ou en cours de labellisation, le département du Rhône fourmille d’activités originales et accessibles : jeux en famille, ateliers cuisine, démonstration de tissage, balades en quad, vtt ou à dos d’âne…
En voici une petite sélection réalisée en partenariat avec le Comité du Tourisme du Rhône.
Parcourez les chemins forestiers grâce aux quads
de Mister Offroad.
Bar à jeux, jeux à emprunter, garderie-jeux… Le
Quai des Ludes est le paradis des enfants.
Quai des Ludes
Soierie Vivante
Au cœur du centre commercial de
Confluence à Lyon, le « Quai des Ludes »
est un espace ludique de jeu et de loisirs
récréatifs avec un encadrement permanent. Il est situé au milieu, du Ludopole
qui consacre 1800 m² aux jeux, jouets et
joueurs : espaces de jeux, bar à jeux, jeux
à emprunter… mais aussi une garderiejeux, des boutiques spécialisées et des expositions. Le 4e samedi de chaque mois,
le « Quai des Ludes » vous propose également une séance de jeu pour adultes
et/ou enfants porteurs de handicap. Un
ludothécaire spécialisé sera alors présent
pour vous accompagner dans le choix
des jeux et jouets les mieux adaptés.
Toute la famille peut participer à
ces séances, qui se déroulent dans les
espaces de jeu. L’ambiance y est calme
et tranquille car l’espace est réservé
pendant une heure, et ensuite ceux qui
le souhaitent peuvent rester trente minutes supplémentaires après l’ouverture
grand public, afin d’aller à la rencontre
d’autres familles, joueurs, joueuses.
Tarifs des séances encadrées : 4 euros
par personne, sur réservation au 04 26
78 23 93 ou par e-mail :
[email protected]
Déficience : Mentale, motrice
Ludopole, Quai des Ludes
112 cours Charlemagne
69002 LYON
04 26 78 23 90
www.ludolpole.com
Bienvenue chez les Canuts ! Les derniers
ateliers de tissage familiaux de la CroixRousse vous ouvrent leurs portes. La
Soierie Vivante, qui assure la conservation des techniques, des savoir-faire et
des documents d’archive, accueille ainsi
le public in situ, faisant fonctionner devant vous les métiers à tisser préservés.
Elle propose des ateliers en groupe
avec une médiation essentiellement
tournée vers le toucher et l’ouïe. Des documents et signalisation en gros caractères et imagés sont à votre disposition
ainsi que des livrets d’accueil d’aide à la
visite, et une vidéo de présentation de la
soierie avec sous-titrages français.
Déficience : Mentale, visuelle, auditive
Soierie Vivane
Hélène CARLESCHI
21 rue Richan
69004 LYON
[email protected]
www.soierie-vivante.asso.fr
18 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
Hôtel-Dieu de Belleville
Ouvert en 1733 pour accueillir 14 personnes vivant dans la pauvreté, puis progressivement agrandi au XIXe siècle, l’Hôtel-Dieu de Belleville a fonctionné jusqu’en
1991. Fidèle témoin de la vie hospitalière,
vous y découvrirez l’Apothicairerie et sa
riche collection de pots de faïence, porcelaine et verre, la salle du Conseil et ses
précieuses archives, les chapelles et leurs
expositions d’Art sacré, et les trois salles
de malades encore meublées de leurs lits
à ruelle et d’objets chirurgicaux et usuels.
L’authenticité de ce lieu vous fera plonger
dans le passé : des poêles à l’armoire à
linge… la vie semble toujours là.
La visite – une heure et sur réservation – est accessible avec accompagnement.
Le discours est adapté et basé sur
l’odorat, le visuel et le toucher. Un carnet
d’aide à la visite et audio-guide sont mis
à disposition si besoin.
Déficience : Mentale, motrice, visuelle,
auditive
Office de Tourisme Beaujolais Val de Saône
68 rue de la République – 69220 BELLEVILLE-SUR-SAONE
Tél : 04 74 66 44 67
e-mail : cbouvier@[email protected]
www.beaujolaisvignoble.com
Délicieusement Vôtre
Aurélie CHAUVIN vous accueille dans son
atelier climatisé entouré de verdure à
Sainte-Foy lès-Lyon, à 5 min à l’Ouest de
Lyon. L’atelier a été conçu pour permettre à chacun de participer à l’élaboration des recettes et également de
déguster ses réalisations.
Délicieusement Vôtre propose ainsi,
sur réservation, des cours de différentes
durées, à plusieurs moments de la
journée et en petit comité (10 à 12 personnes).
Les plans de travail et la table à manger sont placés à une hauteur permettant aux personnes en fauteuil roulant
de participer pleinement et confortablement à ces ateliers.
Déficience : Mentale, motrice
Délicieusement Vôtre
28 chemin de Montray – 69110 SAINTE-FOYLES-LYON
Tél : 04 37 41 58 07
e-mail : [email protected]
www.delicieusementvotre.com
Musée Paul Dini
Suite à la donation faite par Paul et Muguette Dini à la ville de Villefranche, le
musée municipal présente un panorama
de la création picturale de la région
Rhône-Alpes depuis plus d’un siècle.
Le Musée Paul Dini propose jusqu’au 14
septembre 2014, l’exposition temporaire « Passages » qui met en avant les œuvres intégrant
le motif de la fenêtre et de la porte. Depuis la
Renaissance, les artistes lui ont en effet accordé
une place centrale. D’un simple élément de
décor, celui-ci devient peu à peu un sujet à part
entière.
Visites libres ou guidées. Musée accessible
aux personnes à mobilité réduite et visite
adaptée aux personnes en situation de handicap mental, psychique ou cognitif.
Déficience : Mentale, motrice
Musée Paul Dini
2 place Faubert – 69400 VILLEFRANCHE-SURSAONE
Damien CHANTRENNE
Tél : 04 74 68 33 70
e-mail : [email protected]
www.musee-paul-dini.com
Mister Offroad
Faites le plein de sensations à bord de votre
quad ! Parcourez les chemins forestiers,
admirez les sites panoramiques... Vous n’êtes
pas très à l’aise aux commandes d’un quad ?
Pas d’inquiétude. Les Quads de Mister Offroad,
situés à Saint-Jean-de-Touslas, vous proposent
des balades familiales encadrées, sur des
véhicules très faciles de conduite, avec leurs
vitesses automatiques. Une activité accessible
même aux novices. Alors faites-vous plaisir et
réveillez l’aventurier qui sommeille en vous
pour 1 heure, 1 heure ½, une demi-journée ou
une journée complète.
Les quads sont adaptés aux personnes
déficientes motrices dès lors qu’elles peuvent
maîtriser leur buste. Le circuit privé et sécurisé permet une pratique en toute sécurité.
Déficience : Mentale, motrice
Mister Offroad
D103 – Hameau Fondblanche
69700 SAINT JEAN DE TOUSLAS
06 75 65 23 56
[email protected]
www.misteroffroad.fr
Base de voile du Grand Large
« Le Grand Large » est un plan d’eau de 160
hectares très apprécié des amateurs de voile,
des pêcheurs et des sportifs.
Situé à 15 minutes à peine de Lyon, le Grand
Large profite d’une situation privilégiée et
permet différentes activités de loisirs et de
détente.
Venez flâner sur des plages aménagées
ou pratiquer l’une des activités proposées
à la base de voile du SIVOM. Le parc de 2,5
hectares situé à ses abords, offre également
un agréable espace de détente ombragé et bucolique, idéal pour les pique-niques en famille.
Le Grand Large jouxte par ailleurs le Grand
Parc de Miribel-Jonage, espace naturel de
2 200 hectares, et lieu de loisirs et de détente
pour toute la famille, avec notamment des circuits pédestres et VTT, et des aménagements
pour découvrir la faune et la flore.
De la découverte au perfectionnement
en cycle (selon les capacités), Audrey, moni-
trice de voile et éducatrice spécialisée, vous
accueillera également avec du matériel
technique adapté et des bateaux spécifiques
aux souhaits de chacun: goélettes (bateaux
collectifs), catamarans, canoës…
Déficience : Mentale, motrice, visuelle, auditive
Base de Voile du Grand Large
Audrey BONJOTIN/ Gérard MONTAGNON
121 avenue du Carreau
69330 MEYZIEU DECINES
04 78 04 21 24
[email protected]
www.sivom-nautic.com
Orientation Vélo
Orientation vélo propose un large panel
d’activités autour du vélo et notamment des
stages de pilotage et randonnées VTT. De la
découverte au perfectionnement, en ville ou à
la montagne, vous serez entouré de moniteurs diplômés, que vous veniez en tant que
particulier, en groupes constitué, ou en tant
qu’association.
Les principaux terrains de jeux d’Orientation Vélo se situent dans la Vallée du Rhône,
de 170 à 1004 mètres d’altitude, dans les
Monts du Lyonnais.
Orientation Vélo propose un encadrement
adapté à l’attention des personnes déficientes
visuelles : activités en binôme (une personne
voyante pour une personne mal ou nonvoyante), et des personnes en situation de
handicap mental : animation ludique adaptée,
chemins larges et rassurants avec ou sans
dénivelé, zone plane clôturée et fermée à la
circulation.
Déficience : Visuelle et mentale
Orientation Vélo
Nicolas DUPERRON
212 avenue Félix Faure
69003 LYON
06 50 53 88 37
[email protected]
www.orientation-velo.com
Le Plateau d’Yzeron
A 30 minutes de Lyon, en famille ou entre
amis, vous apprécierez les activités du Plateau
d’Yzeron, au contact de la nature. Son parc
aventure accrobranche est accessible aux
plus petits (à partir de 3 ans ½) comme aux
adultes, et garantit des moments riches en
émotions et sensations fortes. Il comprend
8 parcours acrobatiques adaptés pour tous
publics avec tous niveaux de difficulté.
Le Plateau d’Yzeron propose aussi des
activités de pleine nature : randos en VTT,
parcours d’orientation, beach volley, balades
à dos d’ânes/poneys et bungee trampoline
(trampoline élastique).
L’accrobranche (avec cartels explicatifs
imagés), les activités balades avec ânes et
poneys (fiche de parcours) et les parcours
jeux d’orientation peuvent être adaptés selon
le handicap de chacun.
Déficience : Visuelle, mentale et auditive
Le Plateau d’Yzeron
Gaëtane THIEFFRY
Apprenez à cuisiner dans l’atelier convivial de Délicieusement Vôtre.
Le Plat – 69510 YZERON
[email protected]
www.fermeleplat.com
Ferme des Ours Gourmands
Située entre Lyon et St-Étienne à 35 km des
deux villes, la ferme des Ours Gourmands
culmine à quelques pas du plus haut sommet
des Monts du Lyonnais (840 m). Paysages,
vue imprenable, calme exceptionnel: la ferme
est un lieu idéal de détente, de découverte et
d’échanges, s’adressant aux petits comme
aux grands. Chacun peut s’adonner aux animations, randonnées, visites et dégustations.
La propriétaire des lieux propose des visites
adaptées et des ateliers à la ferme : autour
des animaux (ânes, cochons, poules, chèvres,
lapins…) et autour du jardin : découvrez les
senteurs et les fruits de jardin aromatique
avec plus de 30 variétés et potager.
Déficience : Motrice, visuelle et mentale
La Ferme des Ours Gourmands
Odile BARAT
Le Petit Bois des Terres
69440 SAINT-ANDRE-LA-COTE
04 78 81 61 03 :06 84 05 04 16
[email protected]
http://fermedesours.free.fr
Le Mur de Lyon
Le Mur de Lyon est bien plus que la plus
grande salle d’escalade de France, c’est aussi
un véritable lieu de vie, de rencontres et
d’échanges convivial et chaleureux.
Le Mur de Lyon propose de pratiquer l’escalade en toute sécurité grâce à l’accessibilité et
la fonctionnalité de la salle. Un encadrement
spécifique est proposé avec un moniteur
spécialisé titulaire d’une maîtrise « Activités
Physiques Adaptées ». L’activité peut se pratiquer en autonomie ou encadrée.
Déficience : Visuelle, mentale et motrice
Le Mur de Lyon
Wladimir GUINAULT
11 rue Lortet – 69007 LYO
04 72 71 83 84
[email protected]
www.lemurdelyon.com
 Téléchargez le Guide accessibilité du
Rhône sur : www.rhonetourisme.com.
Handirect Mai / Juin 2014 n° 149 19 dossier
Rhône-Alpes : Huit départements à explorer
Des chambres d’hôtes aux randonnées, en passant par la Cité du Chocolat, le Château de Boën, sans oublier un petit
saut à la plage. Nous vous proposons une idée de sortie accessible dans chaque département de la région Rhône-Alpes.
Ain
Ardèche
Les Chambres d’hôtes et la Ferme Bio
d’Ambronay : Labellisées Tourisme et
Handicap pour les handicaps moteur,
mental, visuel et auditif, les Chambres
d’hôtes Le Grand Noyer proposent un
hébergement de 2 à 6 personnes dans
un cadre naturel paradisiaque, en lisière
de forêt avec vue sur la Plaine de l’Ain et
près de lieux réputés tels que la Bresse, le
Bugey, le Revermont ou encore les étangs
de la Dombes. Outre les jardins, jeux et
barbecues, vous pourrez aussi découvrir
la Ferme Bio d’Ambronay et ses animaux
élevés en plein air : vaches écossaises Highland Cattle, Montbéliardes et cochons.
Ce site a également reçu la qualification
Éco gestes des Gîtes de France qui le
distingue pour ses démarches en faveur
du respect de l’environnement : produits
locaux, éco responsables, biologiques
ou faits maison vous sont servis au petit
déjeuner compris dans le prix du séjour.
D’autres activités peuvent être
pratiquées à proximité : Randonnées
pédestres avec carte IGN jusqu’à Lagnieu,
VTT, visites de l’Abbaye, Pérouges, Monastère de Brou, animations à l’Abbatiale,
festival baroque.
Merland, 01500 Ambronay. M. Olivier Coche.
Tel: 04 74 38 81 95. Site web :
www.legrandnoyer.ambronay.fr
Les Terres de Simondon : Que vous
soyez adeptes de chambres d’hôtes,
de gîtes ruraux ou de campings, vous
trouverez certainement votre bonheur
sur les Terres de Simondon qui proposent ces trois types d’hébergement et
disposent du label Tourisme et Handicap
pour les déficiences visuelle et auditive.
Le domaine comporte également un restaurant et une piscine accessibles, et de
nombreuses activités sont proposées en
parallèle : Randonnées, Train du Vivarais,
grottes, musées, ferme, découverte du
Vercors, piscine, canoë, centre équestre…
Simondon, Plats 07300. Tél 04 75 07 65 75 /
06 09 79 26 66. M. et Mme Primois
Mails : [email protected] et gites.
[email protected]
Site web : www.les terresdesimondon.com
Drôme
La Cité du chocolat Valrhona : Valrhona
est une chocolaterie française, installée à
Tain l’Hermitage depuis 1922. Elle fournit
des chocolats d’exception aux professionnels de la gastronomie et aux consommateurs gourmets. Précurseur en
matière de goût, de création, de services
et de responsabilité sociétale, elle innove
dans tous ces domaines et participe ainsi
pleinement à l’évolution de la gastrono-
mie mondiale. Outre sa boutique et son
école, la Cité du chocolat propose un espace de découverte qui dévoile quelques
uns des secrets de fabrication d’un carré
de chocolat. Cet espace de découverte
interactif et multi-sensoriel invite chacun
à s’informer sur le chocolat de manière
pédagogique, ludique et gourmande, et
à admirer, explorer, toucher, sentir et surtout déguster le chocolat sous toutes ses
formes. Ce site est en cours de labellisation Tourisme et Handicap.
La Cité du Chocolat Valrhona, 14 Avenue du
Président Roosevelt, 26600 Tain l’Hermitage.
Tél : 09 77 75 56 11. Mail : cite @ valrhona.fr.
Site web : www.valrhona.com
Isère
Le Pas de l’Alpette vous accueille, selon
vos préférences, dans son hôtel, son
auberge, ou son chalet « Le Randonneur ».
Vous trouverez également un restaurant et une piscine sur ce site Labellisé
Tourisme et Handicap pour les quatre
familles de handicap. Parmi les aménagements mis en place : accès de plain
pied au restaurant, toilettes accessibles
PMR, chambre d’hôtel avec tout le
confort adapté (salle de bains, téléphone,
accessibilité), parking dédié et réservé,
accès facilité à la piscine… Seul le sauna
n’est pas accessible car situé au rez-dejardin du bâtiment, mais possibilité de
massage en chambre sur rendez-vous.
L’équipe de l’auberge, sensible à l’accueil
de chacun pourra également vous guider
pour vos activités et découvertes accessibles aux alentours : randonnées, vélo,
Lac St André, Route des savoir-faire en
Chartreuse, Col du Granier, Parapente…
Le Pas de l’Alpette, Bellecombe, 38530 Chapareillan. M. Jean-Luc Letellier. Tel : 04 76 45
22 65. Mail : [email protected]. Site
web : www.alpette.com.
Loire
Découvrez les secrets de fabrication du chocolat Valrhona à travers un parcours interactif et multi-sensoriel.
20 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
Le Château de Boën : Le Château Musée
de la Vigne, classé monument historique et remarquable par sa rotonde à
l’italienne, a été construit par l’architecte
italien DalGabbia au 18e siècle. Vous y découvrirez le travail et la vie des vignerons
foréziens de manière interactive grâce à
des documents sonores et visuels, mais
aussi des jeux permettant des visites
ludiques. Ce site est labellisé Tourisme
et Handicap pour le handicap moteur,
mental et auditif.
Château de Boën, Place de la République,
42130 Boën Sur Lignon. Tél : 04 77 24 08 12.
Mail : [email protected]. Site
web : www.chateaumuseeboen.fr.
Rhône
Le Musée de la Blanchisserie : Une idée
originale pour vous changer les idées
avec un peu d’histoire. Situé dans le
centre de Craponne, à 15 minutes de
Lyon et à proximité des Monts du Lyonnais, le Musée de la Blanchisserie propose des visites guidées et organise des
journées à thème sur demande. « Autrefois il fallait manipuler le linge une trentaine
de fois avant de le livrer. L’homme s’occupait
de la livraison, du lavage, de l’azurage
(Bleu guimet), du séchage, de la vigne, de la
culture, du jardin des animaux... Mais la vie
de la blanchisseuse n’était pas non plus de
tout repos. Elle se levait très tôt, allumait le
poêle à coke pour repasser, la cuisinière pour
le repas, et le diable pour faire sécher sur les
branches », raconte le musée. Ce site est
labellisé Tourisme et Handicap pour le
handicap moteur et mental.
Musée de la blanchisserie, 104 avenue
Joachim Gladel, 69290 Craponne. M. Robert.
Tél : 04 78 57 23 37. Mail : grehc.contact@
free.fr. Site web : www.chez.com/grehc
Savoie
Parc National de la Vanoise : De
nombreuses activités sont proposées
au sein du Parc de la Vanoise et notamment, en juillet et août, des randonnées adaptées à la déficience visuelle
(Vallon de l’Orgère) et au handicap
moteur (Sassières). Rendez-vous sur le
site : www.parcnational-vanoise.fr pour
consulter le calendrier détaillé. Inscriptions sur réservation uniquement.
Renseignements et réservations : Parc national de la Vanoise. Référent : Patrick Rouland.
Tél.04 79 62 95 54. Mail : patrick.rouland@
parcnational-vanoise.fr.
Haute-Savoie
La Plage de Saint Jorioz : Située à
quelques kilomètres d’Annecy, en bordure du lac d’Annecy, ce lieu idyllique,
labellisé Tourisme et Handicap pour
les déficiences motrice et visuelle, vous
offrira tout ce que vous pouvez attendre
d’une plage : sable, eau limpide, ombre
des grands arbres, pontons, plongeoir et
soleil. A noter que la baignade est surveillée du 1er juillet au 1er septembre.
Plage Municipale de Saint Jorioz, Route de la
Plage, 74410 Saint Jorioz. Tél.04 50 68 60 44.
Mail : [email protected]. Site
web : saint-jorioz.fr
De nombreuses activités adaptées sont proposées au cœur du Parc National de la Vanoise.
dossier
Île-de-France : Découvrez les mil e et une
facettes de la région parisienne
La région Île-de-France compte plus de 150 sites labellisés Tourisme et Handicaps, et 228 établissements
touristiques et culturels accessibles inscrits sur le site de référence www.handistrict.com. En plein air,
sur l’eau ou sur l’herbe, au musée ou dans des mondes imaginaires, vous trouverez ici quelques idées de
sorties accessibles et variées, pour tous les âges et tous les goûts.
Parc Naturel Régional du Vexin
Classé Parc Naturel Régional depuis 1995,
le Vexin français se situe au Nord-Ouest
de l’Île-de-France et s’étend sur 71 000
hectares. Il est remarquable par son
riche patrimoine naturel – coteaux calcaires, marais, bois, plateaux, vallées – et
architectural – églises, grands domaines
agricoles et châteaux. Très engagé en
faveur de l’accessibilité avec l’ambition
d’être un territoire ouvert à tous, le
PNR du Vexin organise des actions de
sensibilisation et de formation à destination des prestataires touristiques et
propose au public des balades adaptées
aux différentes familles de handicap, en
particulier pour :
Les personnes à mobilité réduite : Un
partenariat a été noué avec l’association Escapade Liberté Mobilité qui
met à disposition des Modul’évasion,
véhicules électriques tous terrains,
adaptés à tous les fauteuils roulants et
ne nécessitant pas de transfert. Cette
association apporte également un
accompagnement humain adapté.
•
Le Château de Théméricourt accueille le Musée du Vexin français.
22 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
•
Les personnes sourdes ou malentendantes : Le guide est accompagné par
un interprète en LSF et des boucles
magnétiques portatives sont mises à
disposition à la demande.
Les personnes aveugles ou malvoyantes: Ces balades sont basées
sur l’éveil et le travail des autres sens,
notamment l’ouïe (par des descriptions orales précises, l’écoute de cris
d’animaux enregistrés sur MP3...) et
le toucher (extraits de roches, empreintes moulées...).
Programme 2014 des balades adaptées
sur : www.pnr-vexin-francais.fr.
Handicaps : auditif, mental, moteur, visuel.
Parc Naturel Régional du Vexin français,
Maison du Parc, 95450 Théméricourt.
Tél : 01.34.48.66.11.
Mail : [email protected]
•
au long de l’année. Grâce à des visites
guidées organisées tous les jours, vous
pouvez venir découvrir ses coulisses
et passer de l’autre côté du décor :
vestiaires, bords de pelouse, tribunes
officielles, infirmerie, tunnel qui mène
au terrain… Une exposition permanente
retrace également les principales étapes
de la construction du stade et les grands
événements qui s’y sont déroulés, et présente de nombreux objets dédicacés par
les sportifs et artistes venus au Stade :
décors, costumes, guitares, répliques
de trophées, maillots, ballons… Visites
guidées adaptées sur réservation.
Handicaps : Mental, moteur
Stade de France, Entrée porte G, rue
Jules Rimet, ZAC du Cornillon Nord,
93216 Saint-Denis. Tél. : 01 55 93 07 38.
www.accueil.stadefrance.com
Le Stade de France
Le Musée en Herbe
Situé dans le quartier de la Plaine SaintDenis, le Stade de France compte 81 338
places et accueille de grands événements
sportifs, spectacles et concerts tout
Rendre l’art accessible à tous : tel est
l’objectif du Musée en herbe, qui invite
tous les publics de 3 à 103 ans (et plus !) à
venir découvrir l’art et la culture sous un
Découvrez les coulisses du Stade de France grâce aux visites guidées organisées tous les jours.
angle original et adaptable aux attentes
de chacun. Outre ses expositions variées,
des ateliers sont également organisés régulièrement : peinture, modelage, collage,
et autres activités ludiques – fabrication
d’un yaourt – pour les enfants, et ateliers
artistiques, after-expos ou encore visites
thématiques pour les adultes. Sont également proposés des « Ateliers à 4 mains »,
qui réunissent parents et enfants autour
de la création d’une œuvre. A noter : Le
musée est entièrement accessible en fauteuil roulant. Une borne soundshuttle et
des casques de visite sont disponibles à
l’accueil pour les personnes sourdes ou
malentendantes. Les manipulations et
jeux des expositions sont adaptées au
public non ou malvoyant. Une mallette
très complète comprenant des œuvres
en relief est également en préparation, et
devrait être opérationnelle dès le mois
de juin. Elle servira aussi pour les personnes en situation de handicap mental.
Une loupe binoculaire est également
mise à la disposition des visiteurs.
Handicaps : Mental, moteur
Le Musée en Herbe, 21, rue Herold, 75001
Paris. 01 40 67 97 66
Mail : [email protected]
Le Musée Rodin
Que vous soyez amateurs d’art, passionnés ou juste curieux, vous prendrez plaisir à découvrir ou redécouvrir les œuvres
d’Auguste Rodin, Camille Claudel et de
nombreuses autres peintures, sculptures
et œuvres antiques exposées au sein du
Musée Rodin. Vous pourrez également
flâner dans son jardin de 3 hectares,
dans lequel des parcours thématiques
sont proposés.
Depuis 2012, le musée a entrepris une
grande rénovation qui place l’accessibilité au cœur du projet : rampe d’accès,
plan incliné… Grande nouveauté depuis
février 2014, un ascenseur et chemin
PMR offrent la possibilité de visiter
l’intégralité du musée en toute autonomie, de même que son auditorium, sa
cafétéria et sa librairie. Des sièges-cannes
pliants, fauteuils roulants, et boucles
magnétiques pour les audioguides et audiophones sont également à disposition.
Par ailleurs une liste des œuvres à découvrir tactilement ainsi que des gants
à demander au vestiaire permettent aux
visiteurs déficients visuels de toucher
une sélection de sculptures originales
de Rodin. Enfin vous pourrez participer
aux nombreuses animations adaptées :
découvertes tactiles, parcours sensoriels,
visites en lecture labiale et en LSF. « Les
visites peuvent se faire en groupe à partir
de trois personnes et peuvent être adaptées
sur-mesure en fonction des attentes des visiteurs : type de handicap, durée de la visite,
thèmes évoqués… Tous les sens peuvent être
mis en éveil, notamment dans le jardin, où
l’on peut écouter les oiseaux, sentir les fleurs
et toucher différentes herbes », précise Eva
Bouillo, référente handicap au sein du
musée. Programme complet sur : www.
musee-rodin.fr
Handicaps : mental, moteur, auditif, visuel
Musée Rodin, 19 boulevard des Invalides
75007 Paris, Tél : 01 44 18 61 85
www.musee-rodin.fr
Le Sentier National des Treize Ponts
Le Sentier des Treize Ponts permet de découvrir la forêt autrement à travers une
balade de 2 km (aller-retour) au cœur
de la forêt de Meudon. Il est conçu pour
recevoir tous types de publics :
Un parking réservé de six places est à
disposition des personnes handicapées.
La route est droite et une bordure de
trottoir a été conservée pour permettre aux non voyants de l’utiliser
comme fil d’Ariane. Une borne vocale
diffuse un message enregistré au
départ du sentier et un aménagement
spécial annonce la rupture du fil
d’Ariane au croisement successif de
deux chemins ;
Les pupitres de lecture installés avant
chaque aire d’accueil thématique, disposent d’un plan en relief et de texte
en braille ; tout comme les agrès ludiques qui comportent des devinettes.
Les équipements de repos (bancs,
assis debout) sont installés dans
chaque clairière, toutes accessibles en
fauteuil roulant. L’une d’entre elles est
spécifiquement dédiée au repos et à la
restauration.
Il comprend également quatre clairières
aménagées, proposant des activités
ludiques, pédagogiques et sensorielles
également adaptées à tous autour de
différents thèmes de réflexion : À quoi
correspond cette odeur ? Quel animal a
laissé sa trace ? Quel oiseau a troué cet
arbre ? Quel insecte creuse ces galeries ?
À quel arbre appartient ce fruit ? Quel
animal a mangé ce cône ?
Handicaps : Mental, moteur, auditif, visuel
Forêt Domaniale de Meudon, Route des
Treize Ponts. Au carrefour de l’étoile du pavé
de Meudon.
Tél. : 01 30 84 11 40
•
•
•
•
France Miniature
Visitez la France en seulement quelques
heures ! Ses châteaux, villages, montagnes, fleuves, mers, océans, ports et
paysages sont fidèlement mis en scène
en version miniature dans ce parc de
5 hectares, dans lequel se trouvent
également de nombreuses attractions
pour enfants et adultes. Il compte 117
répliques de monuments et 150 paysages
reconstitués sous la forme de maquettes.
La Tour Eiffel, Fort Boyard, le Mont SaintMichel, le château de Chambord, Arles,
Musée Rodin : Découverte tactile du Buste de Rodin par Camille
Claudel © musée Rodin, ph. A. M. Chabot
St-Tropez, Lourdes, St-Nectaire, St-Émilion, Kourou… Bon voyage !
Handicaps : Mental, moteur, auditif
Boulevard André Malraux, 78990 Elancourt.
Tél. : 01 30 16 16 30
www.franceminiature.com
Playmobil Funpark
Un parc d’attraction version Playmobil,
ludique et accessible à toutes les familles
de handicap. Ses 12 aires de jeu réparties
sur 2000 m² sauront stimuler l’imagination des garçons comme des filles,
et réveilleront des souvenirs chez les
adultes. Des milliers de figurines Playmobil, représentant tous les personnages
des collections existantes sont ainsi mis
à disposition des visiteurs dans des décors grandeur nature où l’on peut même
croiser des Playmobils géants. Parmi les
univers représentés : les chevaliers, le
château de princesse, la vie à la ferme, le
zoo, les commerçants, les loisirs, les secours… Le parc comprend également un
espace spécialement dédié aux enfants
de 18 à 36 mois.
Handicaps : Mental, moteur, auditif, visuel
Playmobil Funpark, 22-24, rue des Jachères,
ZA La Cerisaie - 94260 Fresnes.
Tél. : 01 49 84 94 44. www.playmobil.com
Contraste
Après une courte formation au pilotage,
embarquez avec qui vous voulez, et
prenez les commandes d’une barque,
d’un kayak, d’un pédalo, ou encore d’un
zodiac, et découvrez le canal de l’Ourcq et
le canal Saint-Martin. Rando-raid, rallye
nautique, balade, chasse au trésor… De
nombreuses activités sont également
organisées en parallèle. A noter que
Contraste propose un bateau spécialement aménagé pour personnes à mobilité réduite : le Bateau Handi Evasion
«Noémie » (sur réservation).
Handicaps : Mental, moteur
Contraste, 8 bis, quai d’Amsterdam, 93320
Les Pavillons-sous-bois. Tél. : 01 48 50 37 37.
www.contraste.fr
Handirect Mai / Juin 2014 n° 149 23 dossier
En couverture
Château du Haut-Kœnigsbourg :
Plongez dans l’histoire de l’Alsace
teur sourd (maîtrisant
la langue des signes
française ou allemande)
de découvrir le monument individuellement.
Des audioguides en
audio-description
dédiés aux personnes
non-voyantes accompagnées, avec des
commentaires (français
ou allemand) qui s’appuient sur des éléments
sensoriels pour décrire
la forteresse, tout en intégrant des
informations utiles à la déambulation
et à la sécurité.
Une maquette
présente
chaque détail
de la forteresse
par un habile
jeu de textures
et de formes.
•
Situé au cœur de l’Alsace, le
Château du Haut-Kœnigsbourg est réputé pour l’histoire très riche qu’il renferme,
mais également pour son
offre culturelle très diversifiée
à destination des personnes
en situation de handicap.
P
erché à 757 mètres d’altitude, le Château du Haut-Kœnigsbourg accueille chaque
année plus de 500 000 visiteurs. Cette forteresse alsacienne est le témoin d’un passé riche de
9 siècles d’histoire, entre changements
d’époques, succession de personnages
et restaurations. Il propose, outre des
visites libres et commentées classiques,
un mode de visite adapté à chaque type
de handicap, grâce à de nombreux outils
et des discours adaptés à chacun.
Des outils d’interprétation ludiques
et variés
Pour permettre à chaque visiteur d’évoluer à son rythme et d’apprécier la visite
comme il l’entend, le Château du HautKœnigsbourg propose :
Un espace d’interprétation audiovisuel
projettant en continu un film de 20
minutes sur la forteresse et son histoire avec un discours modulable selon
l’âge et le niveau de compréhension
de chacun. Un sous-titrage trilingue et
une incrustation en langue des signes
française (LSF) complètent le dispositif.
Une maquette en relief est installée à
l’entrée du monument. Visuelle et tactile, elle présente chaque détail de la
forteresse par un habile jeu de textures
et de formes. Des légendes trilingues,
en caractères latins et braille, permettent une compréhension par tous.
Des visio-guides permettant à tout visi-
•
•
•
24 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
Un mode de visite adapté à chacun
•
Pour les personnes en situation de
handicap mental, psychique ou cognitif, le contenu et le commentaire de
visite est systématiquement adapté au
niveau de compréhension, aux capacités de concentration et à la fatigabilité
des visiteurs.
Pour le public mal ou non-voyant,
chaque visite est envisagée dans une
approche multisensorielle, avec différents outils (maquette, plans en relief...) qui enrichissent le discours basé
sur des descriptions et explications.
Toutes les visites pour les personnes
à mobilité réduite se déroulent en
extérieur, dans les espaces accessibles
et avec un accompagnateur. Elles se
poursuivent par le visionnage d’un
film de 20 minutes dans l’espace d’interprétation audiovisuel.
Pour les visiteurs malentendants, le
château met à disposition des boucles
magnétiques (sur réservation). Pour
les groupes de personnes sourdes, les
visites sont interprétées en langue des
signes française (LSF) et internationale (ISL), ou peuvent être suivies en
lecture labiale.
•
•
•
« Un château pour tous » : une journée
dédiée aux personnes handicapées
Chaque année, le château du HautKœnigsbourg propose aux visiteurs en situation de handicap une journée qui leur
est spécialement dédiée. Baptisée « Un
Château pour tous », cette manifestation
aura lieu cette année le 13 septembre. A
cette occasion, les équipes du château
proposeront, à travers un accueil personnalisé des visites en Langue des Signes,
9 siècles d’histoire
1147 Première mention du château sous
le nom de « Castrum Estuphin ». Il appartient alors à la famille des Hohenstaufen.
1462 Devenu refuge de chevaliers
brigands, le château est assiégé et
démantelé.
1479 Propriété des Habsbourg, il est
confié en fief aux Tierstein qui le reconstruisent, l’agrandissent et l’équipent
d’un système défensif moderne.
1633 La guerre de Trente Ans fait rage
en Alsace. La forteresse est assiégée
par les Suédois. Un incendie fortuit la
détruit définitivement.
1648 Louis XIV en qualité de souverain
de la province d’Alsace (traité de Westphalie) devient propriétaire du domaine.
1862 Après 2 siècles d’abandon, les
ruines, remarquablement conservées,
sont classées par les monuments
historiques.
1899 Le château est offert par la ville
de Sélestat à l’empereur allemand
Guillaume II. Il confie la restauration
intégrale de la forteresse à l’architecte
Bodo Ebhardt, spécialiste de la fortification médiévale.
1908 Le château restauré est inauguré
le 13 mai par Guillaume II. Jusqu’à la
Première Guerre mondiale, la restauration se poursuit par l’aménagement
intérieur de décors peints et de collections (armes et mobiliers).
1919 Le château entre dans le domaine
national français par le traité de Versailles.
1993 Le château du Haut-Kœnigsbourg,
monument national, est classé monument historique dans sa totalité.
2012 Le château du Haut-Kœnigsbourg reçoit le Diplôme de Mérite et
de Prestige Européen du Comité de
l’Europe, récompensant sa restauration,
sa mise aux normes et son accessibilité
aux publics spécifiques et handicapés.
Cette dernière action est doublement
récompensée par le Trophée Femmes
du Tourisme 2012.
découvertes multi-sensorielles, visites sécurisées avec portage ou encore une exploration avec un discours adapté pour
les personnes déficientes intellectuelles.
Entrée gratuite pour les personnes handicapées et un accompagnateur.
Réservations du lundi au vendredi au 03 69 33
25 00 ou par mail [email protected]
dossier
À la plage
Hérault : Ressourcez-vous sur les plages méditerranéennes
Situé au cœur du Languedoc-Roussillon et bordé par la mer Méditerranée, l’Hérault compte plus de 87 km de littoral, offrant
aux touristes un grand choix de plages et activités nautiques, ainsi que de nombreuses activités en lien avec la nature.
La plage de Palavas-les-Flots fait partie des 47 plages aménagées de l’Hérault.
D
ans le cadre de son programme « La Mer ouverte à tous »,
le département de l’Hérault
veille à favoriser une accessibilité maximale de ses plages publiques grâce à des parkings adaptés, des
accueils en dur sur le sable, des systèmes
audio-plages ou encore des fauteuils de
mise à l’eau, tiralos et caillebottis… ainsi
que de nombreuses activités praticables
par le plus grand nombre.
47 plages aménagées
L’Hérault propose ainsi 47 plages comportant un accès facilité aux bords de
mer, dont :
3 plages labellisées Tourisme et handicap pour le handicap visuel : Carnon
Centre (34280), Poste de secours n°4,
Avenue Grassion-Cibrand / PalavasLes-Flots (34250), Le Sarrail, Boulevard
du Sarrail/ Balaruc-les-Bains (34540),
Poste de secours Square de la Plage,
Parking du Lou Biou.
1 plage labellisée handiplage : La
Plagette, Capitainerie, Quai Baptiste
Guitard, 34140 Meze.
1 plage multi-activités spécialisée dans
les loisirs nautiques motorisés et électriques – encadrée par l’association
Roule nature.
5 plages équipées d’un système audioplage.
Le dispositif audio-plage permet aux
touristes en situation de handicap visuel
de se baigner en toute autonomie. Un
bracelet émetteur est remis au baigneur
handicapé au poste de secours, pour
actionner des informations vocales de
totems disposés sur la plage aménagée et
dans l’eau. Un bouton d’alerte, sur le bracelet, lui permet de prévenir le poste de
•
•
•
•
26 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
Roule Nature propose de nombreuses activités nautiques en solo ou en groupes.
secours en cas d’urgence. Un tapis plastique en relief lui permet également de
traverser la plage jusqu’à la rive, et avant
d’entrer dans l’eau, 1 « totem » sonore
explique le fonctionnement des installations, qui sont accessibles à seulement
trois personnes à la fois. Dans l’eau, deux
bornes sonores, la première, placée à
30m du rivage et à 1m50 de profondeur,
et la seconde à 60m du bord et à 2m 50
de profondeur, signalent au nageur sa
position et l’alertent s’il s’éloigne trop.
Une multitude d’activités accessibles
Entre terre et mer, les idées d’activités ne
manquent pas sur le littoral héraultais.
Parmi les incontournables on peut citer :
Le sentier du Méjean : Labellisé pour
les quatre familles de handicap, ce
site naturel se trouve au cœur de la
commune de Lattes avec une richesse
biologique reconnue: rives d’eau,
roselières, prés salés, boisements. Une
Maison de la Nature vous accueille et
des circuits de promenades balisés
sont proposés, avec des animations
thématiques pour les enfants. Parking
et wc accessibles au départ du sentier,
panneau d’informations avec plan du
tracé contrasté en couleur, parcours en
boucle contrasté en couleur et bande
podotactile, cheminement par ponts
ou passerelles équipés d’adaptations
pour éviter les difficultés (mains courantes, repose-fesses...). Maison de la
Nature, Chemin des Etangs, 34970 Lattes.
Tél.04 67 22 12 44. Tarifs : Visite libre
gratuite.www.ville-lattes.fr/nature.html
Roule Nature : Cette association a pour
but de développer et promouvoir des
activités sportives de loisirs adaptées
aux personnes souffrant d’un handi-
•
•
cap physique. Sur la plage adaptée de
Villeneuve les Maguelone, des sessions
multiples d’activités nautiques motorisées sont ainsi organisées. Vous
pourrez tester le surf-jet, kayak-jet ou
encore le boost... et de nombreuses
autres activités se déroulant sur la
plage. Partenariat avec Loc’Karting
(deux karts aménagés). Plage accessible avec cheminement sur sable pour
les fauteuils. Roule nature, 111 Impasse
Maurice Justin, Parc de Costebelle Bat B,
34000 Montpellier. Tél.04 99 53 02 45 /
06 83 44 69 90.
http://roule-nature.vip-blog.com/
Cap au large : Cap au Large accueille
des personnes handicapées de tous
types sur son voilier Laisse Dire, qu’il
s’agisse d’un handicap moteur ou
mental, enfants ou adultes. Les activités sont également ouvertes aux valides. Vous pourrez apprendre la voile,
ou simplement prendre l’air, à bord
d’Ali-baba ou du Laisse Dire. Cours de
voile tous les jours de la semaine et le
samedi. Voilier Laisse Dire adapté : balade ou séjour en mer, rampe d’accès
pour les fauteuils roulants, «Ascenseur»
de transfert au niveau de la descente,
accessibilité à la barre assurée par
un joystick qui permet de gouverner
le navire du simple mouvement de
la main. Cap au large, 53 Bd Chevalier
de Clerville, 34200 Sète. Tél.04 30 17 19
87.http://cap.aularge.free.fr
Retrouvez toutes les informations
concernant les plages et activités nautiques accessibles sur le
site www.herault-tourisme.com, avec des
fiches pratiques indiquant le degré d’accessibilité de chaque plage et les adaptations prévues pour chaque activité.
•
« La mer pour tous » : Dans l’eau comme tout le monde
Rendre la plage et la baignade accessibles à tous, en toute autonomie : tel est le but du projet « La mer pour tous »
porté par l’association A2H. Norbert Chautard, membre de cette association nous livre les tenants et aboutissants.
C omment est né le projet « La
mer pour tous »?
Lorsque j’étais enseignant à
l’école d’architecture de Montpellier, j’ai organisé la mise en
place d’un enseignement spécifique aux
difficultés rencontrées par les publics en
situation de handicap face à leur environnement. Dans ce cadre, la mairie de Montpellier m’a proposé de créer un groupe de
travail avec des étudiants afin d’étudier
l’accessibilité du tramway de la ville.
C’est à l’issue de cette mission que des
associations ayant travaillé avec nous
ont soulevé le problème de l’accessibilité
du littoral. Nous avons alors effectué un
inventaire de toutes les plages de l’Hérault en étudiant leur accessibilité, ce qui
a donné lieu à l’ouvrage : « La mer ouverte
à tous », publiée aux Editions L’Espérou
en 2001.
Le constat était sans appel : Les plages
et la mer sont inaccessibles – encore
aujourd’hui – pour des millions de
personnes, par manque de dispositifs
et d’aménagements. Pourtant, c’est l’un
des seuls endroits où les personnes en
situation de handicap se retrouvent sans
fauteuil, sans prothèse… en toute liberté,
et se laissent porter uniquement par
l’eau de mer. Le principe d’Archimède
n’exclut personne. Pour leur bien-être
et leur santé, les personnes à mobilité
réduite et les personnes âgées notamment, ont besoin plus que tout autre des
plaisirs et des bienfaits de l’eau.
C’est suite à cette expérience que j’ai
décidé de lancer le projet « La mer pour
tous », en créant l’association A2H (Atelier Handicap Habitat), avec le soutien
d’autres personnes sensibles à ce sujet :
Véni Michel, Joëlle Pons, Ankel et Fanny
Cerese. Nous nous sommes rapprochés
d’Alter’Incub, incubateur d’entreprises
sociales du Languedoc-Roussillon, qui
a accompagné notre lancement. Nous
avons également intégré à la réflexion
les élus locaux et partenaires associatifs, et formalisé un partenariat avec
l’association Handibat Développement,
l’École des Mines d’Alès, l’IUT de Nîmes,
la Faculté de droit et l’école d’architecture de Montpellier. A noter qu’en juin
2013, la Fondation Université Montpellier 1 Entreprendre a attribué son 1er Prix
de l’innovation territoriale au projet « La
mer pour tous ».
En quoi consiste ce projet concrètement ?
Nous souhaitons permettre à toute personne en situation de handicap un accès
libre et en toute autonomie à la plage et
à la mer, y compris à la baignade, et ce
sans aucune stigmatisation.
L’objectif est de développer un nouveau concept combinant accessibilité,
design, et revalorisation des bords de
mer. Ce projet répondra à plusieurs
problématiques sociétales : le tourisme
et le handicap, la mobilité et le vieillissement de la population, l’insertion des
sportifs handicapés et l’égalité de tous
face aux plaisirs de l’eau. Il s’agira aussi
de décloisonner les publics en apportant
une mixité et du lien sur les lieux de baignade. Ainsi la qualité des espaces créés
répondra aux attentes des vacanciers
dans une approche sociale et innovante.
Quels aménagements souhaitez-vous
mettre en place ?
En termes d’équipements, il s’agit
d’installer des pontons et rampes facilitant l’accès aux lieux de baignade, du
matériel de loisir adapté, mais aussi des
toilettes, vestiaires, douches et bornes
de recharge de fauteuils lorsqu’ils sont
électriques. Les étudiants travaillant sur
le projet ont également mis au point un
prototype d’ascenseur aquatique, qui
pourra voir le jour si nous obtenons les
soutiens et financements nécessaires.
Cette innovation technique permettrait aux baigneurs à mobilité réduite
d’accéder à la baignade
sans avoir besoin de l’aide
d’une tierce personne.
Au-delà des équipements, nous souhaitons
travailler sur l’information et la sensibilisation
de tous les publics : élus,
personnes valides, mais
aussi personnes en
situation de handicap,
qui parfois n’osent plus
se rendre dans des lieux
de baignade ayant perdu
Norbert Chautard
l’habitude de montrer
leur corps. L’idée serait également de
mettre en avant auprès de ce public les
bienfaits de l’eau.
Cela pourrait concerner les 151 plages
du Languedoc-Roussillon, qui s’étendent
sur 200km et 30 communes. En plus
d’améliorer l’accessibilité des plages, ce
projet permettra également la création
de nombreux emplois directs et indirects.
À quel stade en est le projet aujourd’hui ?
Nous avons adressé au Conseil régional
du Languedoc-Roussillon une demande
d’Aide à la Faisabilité Commerciale (AFC).
Il nous a adressé une réponse favorable
en janvier 2014, nous octroyant une aide
financière pour pouvoir réaliser une étude
de marché. L’étude a été confiée à l’agence
Thema qui a débuté son travail début
2014 et devrait faire part de ses conclusions d’ici à l’été prochain.
« L’objectif est de développer un nouveau concept combinant accessibilité, design, et revalorisation des bords de mer ».
Handirect Mai / Juin 2014 n° 149 27 dossier
Initiatives
Destination pour tous : « Valoriser Annette Masson est présidente de l’association Tourisme et Handicaps, qui gère P ouvez-vous nous présenter le
label Destination pour tous ?
Le label Destination pour tous
a pour objectif de valoriser
les territoires touristiques
accessibles et d’encourager
les acteurs concernés à se mobiliser pour
permettre à des personnes en situation de
handicap de partir en vacances et de pratiquer des activités de loisirs sur place sans
difficultés, comme tout un chacun. Ce label s’adresse aux municipalités et conseils
généraux – à l’échelle de leur territoire –
et non à des structures particulières (sites,
hôtels, commerces…) qui doivent être
impliquées de manière globale.
Comment se déroule le processus d’attribution ?
Dans un premier temps, les candidats
doivent nous adresser un dossier de
candidature construit à partir d’un
cahier des charges téléchargeable sur le
site internet de Tourisme et Handicaps.
Le premier appel à candidature a été
clôturé le 31 décembre 2013 et le second
est ouvert jusqu’au 30 juin 2014.
La commission d’attribution du label
procède alors à une présélection basée
sur ces critères. En cas de candidature
insatisfaisante, les candidats sont
se déplacer facilement et de manière
autonome sur la voirie et utiliser les
transports en commun et les transports spécifiques (taxis accessibles…).
Les prestations touristiques : Elles
doivent être réellement accessibles
aux différentes familles de handicap.
Les commerces : Tout le monde ne
souhaite pas forcément se rendre à
l’hôtel ou au restaurant, mais chacun
peut avoir besoin de faire des courses.
Les prestations annexes : Il est important de veiller à la présence des services indispensables, y compris pour
des situations spécifiques, comme
par exemple la possibilité de trouver
un professionnel de santé dans les
alentours ou un loueur de matériel
médical spécialisé.
Le respect de tous ces critères implique un
travail de fond considérable pour les candidats, qui ne doivent rien laisser au hasard.
Si l’un des critères mentionnés dans
le cahier des charges n’est pas respecté,
la demande ne sera pas validée. En
revanche, si l’accessibilité d’un territoire n’est pas garantie pour les quatre
grandes familles de handicap, le candidat
peut tout de même postuler à partir du
moment où il réunit tous les critères requis sur au moins deux grandes familles.
•
2001 : Création du label Tourisme et
Handicaps
•
2013 : Création du label Destination
pour tous
•
« Lorsqu’une personne part en vacances, elle doit pouvoir choisir ses
activités et se déplacer librement »
encouragés à retravailler leur dossier et
à présenter une nouvelle candidature.
Pour les candidatures validées, chaque
candidat doit alors lancer une procédure
d’audit afin d’attester que tout ce qui est
mentionné dans son dossier est effectivement opérationnel et correspond bien
au cahier des charges. Il s’agit de dépasser l’aspect purement déclaratif. Ce n’est
pas l’association Tourisme et Handicaps,
mais bien le candidat, qui est chargé
de choisir son auditeur – qui doit être
neutre – en procédant à un appel d’offre.
Quels sont les critères d’attribution du
label Destination pour tous ?
Les critères sont très nombreux et portent sur quatre grands axes :
Le transport : Chacun doit pouvoir
•
28 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
Le label destination
pour tous
L’idée étant, comme pour le label Tourisme et Handicaps, d’arriver à l’avenir à
une accessibilité complète.
Qu’apporte le label Destination pour
tous par rapport au label Tourisme et
Handicaps ?
Le label Tourisme et Handicaps s’adresse
à des structures touristiques qui sont
labellisées chacune de manière distincte.
Mais lorsqu’une personne part en
vacances, il est important pour elle de
pouvoir choisir entre plusieurs activités
et se déplacer librement. Si une personne
en situation de handicap trouve un hôtel
accessible mais que rien d’autre ne l’est
dans les alentours, cela n’a aucun intérêt
pour elle de rester toute la journée à l’hôtel ! D’où le label Destination pour tous.
31 décembre 2013 : Date limite de dépôt des candidatures pour l’obtention
du label Destination pour tous
Janvier 2014 : Présélection des territoires candidats en vue de l’audit
Janvier à avril 2014 : Phase d’audit
Mai 2014 : Délivrance des premiers
labels
30 juin 2014 : Date limite de dépôt des
candidatures du deuxième appel pour
l’obtention du label Destination pour
tous
Candidature en cours d’examens pour
le premier appel : Binic, Bordeaux,
Pays du Voironnais et CDT Aude pour le
canal du Midi.
Celui-ci valorise des territoires en
mesure de proposer un maximum
d’activités accessibles sur un champ
géographique délimité. Il est beaucoup
plus large et implique également que les
différents acteurs du territoire travaillent
ensemble pour proposer une accessibilité globale et cohérente – critère qui est
aussi énoncé dans le cahier des charges.
Quel état des lieux peut-on faire aujourd’hui du tourisme adapté en France ?
Au cours des dernières années, il fallait
toujours forcer les portes et essayer de
convaincre les acteurs de terrain (responsables d’associations, activités et sites
touristiques)… Aujourd’hui, beaucoup
d’entre eux viennent spontanément
vers nous pour être guidés dans leurs
démarches de mise en accessibilité et
obtenir des informations. C’est donc très
positif côté acteurs, bien qu’on ne soit
pas au bout du chemin.
Mais dans le même temps un autre
aspect m’inquiète. Dans les premières
années suivant la loi du 11 février 2005,
on sentait un réel engouement politique,
une volonté d’agir... À présent, ce dyna-
les territoires accessibles »
le label Destination pour tous.
misme s’essouffle et beaucoup d’autorités se désengagent, tant en termes de
collaborateurs mobilisés que d’actions,
avec une tendance à vouloir toujours
retarder les choses.
Quels sont les principaux obstacles
rencontrés ?
Il manque une réelle volonté d’assurer
un confort d’usage pour tous : personnes
en situation de handicap, seniors, personnes n’ayant pas de handicap… Ce
n’est pas seulement une question de
moyens. Par exemple, chaque jour, nous
voyons passer des dossiers d’établissements neufs non accessibles et qui ont
pourtant obtenu l’autorisation d’ouvrir.
Il est parfois difficile de rendre accessible l’ancien… mais si l’on continue à
construire du neuf inaccessible tout en
fermant les yeux, cela ne va pas du tout
dans le bon sens !
Toutefois, je note en parallèle que des
bonnes pratiques sont mises en place
régulièrement et améliorent la situation.
Celles-ci devraient à mon sens être beaucoup plus mises en avant, et pourraient
avoir une bonne influence générale.
Qu’est-ce qui pourrait encore faire avancer les choses ?
Le thème de l’accessibilité est une
véritable question de société qui doit
s’intégrer dans une démarche globale.
Pour avancer davantage, il faudrait que
les plus hautes autorités s’engagent plus
fortement pour leurs prochains, en particulier pour les personnes en situation
de handicap et les seniors en puissance
que nous serons tous demain. Plus globalement, c’est toute une mentalité qui
doit changer par rapport au handicap, à
l’accessibilité, et à la prise en compte de
tous les citoyens.
 Propos recueillis par Caroline Madeuf
Plus d’infos sur : www.tourisme-handicaps.org
« Le thème de l’accessibilité est une véritable question de société qui doit s’intégrer dans une démarche globale ».
Handirect Mai / Juin 2014 n° 149 29 dossier
Avec le DAHLIR, à chacun son loisir
Pierre-Emmanuel Baruch est directeur de l’association DAHLIR, et ancien conseiller sport, jeunesse et handicap de Haute-Loire.
A noter qu’il n’y a
pas d’adhésion au DAHLIR : notre mission est de
mettre de l’huile dans les
rouages en jouant un rôle
d’intermédiaire entre les
particuliers et les structures de loisirs.
Le DAHLIR couvre actuellement tout le département de la Haute-Loire, où
nous travaillons avec un
réseau de 150 structures.
Il devrait aussi bientôt se
développer dans l’Allier, le
Puy-de-Dôme et le Cantal.
Comment est né ce dispositif ?
Alors que j’étais conseiller
sport, jeunesse et handicap de Haute-Loire, le
Comité Départemental de
L’association Dahlir joue un rôle d’intermédiaire entre les particuliers et les structures de loisirs. Sport Adapté a organisé en 2006 une journée
e DAHLIR, qu’est-ce que c’est ?
départementale pour promouvoir le
Le DAHLIR ou Dispositif d’Accomsport en direction de tous les publics.
pagnement du Handicap vers les
Lors de cet événement, un jeune garçon
Loisirs Intégrés et Réguliers, est
trisomique s’est adressé à mon équipe :
un dispositif qui propose aux
il venait de découvrir la pétanque et soupersonnes en situation de handicap un
haitait pratiquer cette activité régulièaccompagnement individualisé vers
rement. En accord avec sa famille, nous
des structures liées aux loisirs sportifs,
l’avons orienté vers le club le plus proche,
culturels et artistiques, et – depuis peu –
tout en proposant un accompagnement
à la petite enfance.
et un suivi aux encadrants sportifs. Cette
Nous travaillons à partir des deexpérience a été une réussite : le jeune a
mandes qui nous sont adressées par les
pris sa licence et s’est intégré dans le club.
particuliers : personnes handicapées,
D’autres familles se sont alors
familles, éducateurs. En fonction de
adressées à nous pour faciliter leurs
leurs lieux de vie, de leurs aspirations
démarches auprès de clubs sportifs, puis
et capacités, nous les orientons vers des
vers des centres de loisirs (2008) et des
structures de milieu ordinaire de type
activités culturelles (2012). C’est ainsi
club sportif, école de dessin, centre de
qu’est né le dispositif Dahlir, au départ
loisirs, crèche…
porté par le Comité de sport adapté de
Lorsqu’une structure est ciblée, nous
Haute-Loire suite à une concertation, et à
contactons ses représentants afin de
présent géré par l’association Dahlir, soumettre en place avec eux une séance d’es- tenue par le département et un réseau
sai, à laquelle sont également conviés les
d’acteurs locaux. Depuis le lancement
encadrants de la personne handicapée.
du dispositif, environ 1000 personnes –
L’observation pratique permet alors
adultes et enfants – ont été accompad’évaluer les besoins ou points à amégnées, dont 140 sur les six derniers mois.
liorer pour pouvoir intégrer au mieux le
nouveau participant. Il peut s’agir par
Quelles actions mettez-vous en œuvre ?
Nous accompagnons dans la durée
exemple d’ajouter du matériel ou d’emtoutes les personnes en situation
baucher un animateur supplémentaire.
de handicap (ou leurs proches) qui
Dans ce cas, notre rôle est également de
font appel à nous pour accéder à des
trouver un financement en partenariat
activités de loisirs. Depuis peu nous
avec tous les acteurs concernés au sein
travaillons également sur l’amédu département (CAF, MDPH…).
L •
30 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
lioration de l’accueil des enfants
handicapés au sein des crèches et
relais d’assistantes maternelles. Pour
optimiser au maximum l’efficacité de
nos actions, nous développons actuellement un outil de suivi intranet qui
nous permettra de garder contact avec
l’ensemble des personnes intégrées
dans une structure via le Dahlir afin
de savoir si tout se passe bien, celles-ci
pourront également nous donner des
nouvelles, nous signaler des difficultés,
ou simplement faire partager leurs
témoignages en ligne.
En parallèle, nous organisons des
sensibilisations et formations gratuites à destination des professionnels
(directeurs et animateurs de centres
de loisirs, entraîneurs sportifs, responsables de crèches, professeurs de musique, théâtre…) pour leur permettre
d’apprendre et d’échanger autour
de tables rondes et de conférences
thématiques. Le thème de l’an dernier
était : « Jeux et handicaps ». Cette année
ce sera : « Autisme, troubles du comportement et déficiences sensorielles ».
Nous animons également, avec l’aide
de parrains, des actions événementielles autour du thème du handicap.
Depuis avril, nous organisons ainsi le
concours « Dahlir en cuisine » qui propose à des équipes composées d’une
personne en situation de handicap,
un amateur de cuisine et un étudiant
de s’affronter autour des fourneaux
tout en étant coachés par de grands
cuisiniers locaux. Les gagnants se
rendront à Paris afin de rencontrer
et de cuisiner avec Pierre-Sang Boyer,
cuisinier finaliste de l’émission Top
chef 2011, dans ses cuisines.
•
•
Parlez-nous de Dahlir Tv.
C’est une autre de nos actions. Nous
mettons régulièrement en ligne, depuis
mars 2013, des émissions réalisées en
plateau avec des acteurs du dispositif
Dahlir et des bénéficiaires qui viennent
raconter leur expérience, reportages à
l’appui. Cela permet de faire connaître
notre dispositif, mais aussi de montrer à
tous que les activités de loisirs peuvent
être accessibles même avec un handicap.
J’encourage tous les lecteurs d’Handirect
à aller y jeter un œil sur www.dahlir.fr
car ces témoignages sont particulièrement parlants.
 Propos recueillis par Caroline Madeuf
Innovation
Forces vives
L’équipe mobile
de proximité
« La Tête de
l’emploi »
sur France 3
Un dispositif unique en France
qui s’adresse aux personnes
en situation de handicap
«sans solution adaptée».
Couleurs
Un partenariat L’ADAPT
et Crédit Agricole Caisses
Région Bretagne.
N°7_mai/juin.2014
LA REVUE DES ADHÉRENTS ET DES DONATEURS DE L’ADAPT
handicap
L’ADAPT - Association pour
l’insertion sociale et professionnelle
des personnes handicapées
Et vous M. le Maire, avez-vous pensé à tout ?
4
Dossier
2014, année d’élections
Innovations
é
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
L’ADAPT, l’association engagée pour l’amélioration
continue des pratiques au service de ses usagers
Tous les établissements et services de L’ADAPT se sont engagés depuis de nombreuses années sur la
voie de la démarche qualité. Mais que cela signifie t’il réellement pour les personnes accompagnées?
C’est prendre en compte leur satisfaction, au moyen de différents outils
comme des questionnaires, enquêtes, entretiens et favoriser le lien de
proximité pour rester à l’écoute de leurs préoccupations et travailler à
identifier des solutions.
C’est s’assurer du respect de leurs droits. Droits d’expression et de
participation, personnalisation du parcours : les besoins et attentes
des personnes constituent le cœur du projet personnalisé coconstruit et piloté par la personne accompagnée. Ceci demande de
l’adaptation, de la réactivité et de la créativité de la part des équipes et
des personnes accompagnées pour essayer de répondre au mieux à
l’évolution des besoins ou la détection de besoins non couverts.
C’est également une démarche dynamique de requestionnement par
les professionnels de leurs pratiques professionnelles, au regard des
spécificités des accompagnements et des bénéficiaires, des contextes
d’interventions, et de recommandations de bonnes pratiques
professionnelles afin d’améliorer en continu les prestations proposées.
L’équipe mobile de proximité
Aujourd’hui encore, des personnes
handicapées restent « sans solution
adaptée ».
Cela signifie par exemple que des jeunes
en situation de handicap ne sont pas
scolarisés à temps plein voire ne sont
pas scolarisés du tout dans l’école de la
République. Ils n’ont pas pu trouver un
établissement répondant à leurs attentes
et besoins, impliquant alors qu’ils vivent en
permanence au domicile de leurs parents.
Cela signifie également que des adultes
vivent à domicile faute d’avoir bénéficié
d’un accompagnement approprié ou
suite à une rupture dans leur parcours.
Des adultes se retrouvent également
dans l’attente de la mise en œuvre d’une
orientation en cours de validité vers une
structure médico-sociale.
Face à ce constat, une des réponses
apportées par L’ADAPT, en collaboration
avec le Réseau de santé mentale d’Evry,
a été la création d’une équipe mobile de
proximité.
Qu’est ce que l’équipe mobile
de proximité ?
Unique en France, ce dispositif s’appuie sur
une équipe pluridisciplinaire composée de
professionnels engagés pour une qualité
de l’accompagnement individualisé de
l’enfant ou adulte en situation de handicap.
Cette équipe intervient aussi bien auprès
des usagers, des familles que des
établissements, et ce, dans le but de
faciliter l’inclusion sociale des personnes
handicapées.
Ce dispositif est, pour l’heure, au stade
expérimental. Il est complémentaire au droit
à l’accès à une prise en charge adaptée.
L’équipe mobile n’a donc pas vocation
à se substituer aux dispositifs existants
et doit s’articuler avec les établissements
et services implantés sur le département.
3 publics,
3 formes d’accompagnement
Le rôle de l’équipe mobile est donc centré
sur l’accompagnement auprès de trois
publics : les usagers, leurs familles et les
établissements.
L’accompagnement des usagers débute
par une évaluation de leur situation et se
prolonge par une aide au maintien des
acquis par la mobilisation d’intervenants
à domicile, d’établissements ou de tout
autre moyen d’accompagnement.
L’appui aux familles, oh combien
important, concerne l’accompagnement
dans l’orientation et la recherche d’un lieu
de solution appropriée pour tous. Dans ce
cas, l’équipe a une fonction de médiation
entre les différents protagonistes afin de
trouver une solution dans des délais aussi
rapides que possible.
L’appui aux établissements porte sur
la formation ou l’accompagnement
dans l’accueil et la prise en charge des
personnes handicapées présentant une
situation complexe.
L’équipe mobile de proximité mobilise
donc les ressources pour assurer le
maintien des acquis et la dynamique initiée
par l’intervention autour des personnes
concernées dans l’attente d’une solution
pérenne.
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
édito
\\
\\\\\\\\\\\\
\
Couleurs
handicap
Depuis plusieurs années déjà, je m’intéresse au
fonctionnement d’un Conseil de la vie sociale.
Je me suis investie dans ces moments de discussions
et d’échanges à travers plusieurs structures, dont
L’ADAPT. Et depuis deux ans à présent, je suis
présidente du CVS de L’ADAPT/Rhône.
Le Conseil de la vie sociale est une instance présente
au sein d’un établissement, d’un service médicosocial ou social, qui regroupe des personnes
handicapées et leurs familles, des salariés ainsi que
la direction dans le souci constant d’une amélioration
du fonctionnement de l’établissement.
« J’aime l’idée de faire avancer les choses
dans l’échange et la concertation,
dans un souci d’équité maximale »
Emilie Sauzet, présidente de CVS
et bénéficiaire de l’Esat Hors-les-murs
Le Conseil de la vie sociale me fait participer
pleinement à la vie de l’établissement. A travers ma
fonction, je recueille la parole de mes collègues et
la porte lors des réunions. De cette manière, je fais
part de leurs remarques et questionnements sur le
fonctionnement et la vie quotidienne de la structure
afin d’apporter des éléments de réponse au fil du
temps.
J’aime l’idée de faire avancer les choses dans
l’échange et la concertation, dans un souci d’équité
maximale. C’est en devenant actrice au sein du CVS
que j’ai pu me sentir utile. Le Conseil de la vie sociale
participe clairement à favoriser l’implication des
personnes handicapées. La parole de ces dernières
n’est pas simplement recueillie, mais écoutée
et entendue.
Dans cette logique, le CVS constitue un bon
exercice pour l’expression des opinions publiques,
ce qui à mon sens, renvoie à l’exercice de sa propre
citoyenneté.
Car le meilleur moyen de se sentir pleinement
citoyen et partie prenante à la vie de la Cité est bel
et bien dans le fait d’avoir la parole, de se sentir
écouté et entendu.
C’est là, à mon sens, toute la pertinence des
14 engagements proposés par L’ADAPT aux
candidats pour les élections municipales de 2014 :
14 propositions pour la pleine et entière citoyenneté
des personnes handicapées.
14 propositions pour qu’enfin, les personnes en
situation de handicap, se sentent investies, actrices
et pleinement citoyennes.
\\\
Parole à
Bertrand Kern
est maire de Pantin. Il nous explique la politique du volet
handicap mise en œuvre à Pantin
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
\\\\\\\ La lutte contre toutes les formes d’exclusion doit être au cœur
de l’action municipale. A Pantin, la prise en compte des handicaps est
intégrée à tous les projets, tant sur les questions de mobilités, d’accès à
la culture que d’emploi. Notre objectif est de poursuivre et développer
toutes les initiatives qui permettent au service public de répondre de
façon égalitaire et efficace aux besoins de tous les habitants.
C’est pour cela que nous avons signé la Charte « Ville-handicap » en 2005.
C’était l’un des engagements que nous avions pris lors du premier mandat
en 2001, d’élaborer cette charte conjointement avec les associations, afin
d’arriver à programmer et mettre en place des actions tangibles pour
rendre la ville de Pantin plus accessible aux personnes en situation de
handicap.
Ces actions sont pour certaines d’ores et déjà visibles : la ville de Pantin
a réhabilité l’an dernier le foyer Lamborot ; la ville compte également un
Institut Médico-Pédagogique et l’école de Plein-Air. Cette école accueille
chaque année entre 50 et 60 enfants souffrant d’un handicap, de tout le
département de la Seine Saint-Denis et même du Val d’Oise.
La ville de Pantin a également travaillé sur l’accessibilité et la mobilité : en
rehaussant les trottoirs et en y ajoutant des bandes tactiles, les dessertes
de bus sont accessibles aussi bien aux malvoyants qu’aux personnes à
mobilité réduite. C’est ainsi, entre autres, que nous sommes passés, entre
2010 et 2013, de 66 à 74% de taux d’accessibilité sur la voirie et l’espace
public de Pantin.
Enfin, dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires, nous avons lancé
un plan de formation pour les animateurs. Nous avons donc décidé,
que dans chaque centre de loisirs, il y aurait un animateur référent pour
accueillir les enfants souffrant d’un handicap.
Le seul bémol où nous avons encore des efforts à faire, c’est au niveau
de l’embauche des personnes en situation de handicap dans les services
municipaux. Nous comptons non seulement rattraper ce retard, mais faire
peut-être mieux que ce que nous oblige la loi.
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
Directeur de la publication : Emmanuel Constans
Rédacteur en chef : Eric Blanchet
Comité éditorial : Jean-Marc André - Audrey Costes - Nicole Frêné - Marc Labaye - Dominique Le Douce
Jocelyn Méli - Nathalie Samoullier
Coordination éditoriale : Service communication
Rédaction : Audrey Costes - Nicole Frêné - Johanne Kerloc’h
Conception, réalisation : www.groupearcange.com
Impression : Chauveau Imprimerie
Dépôt légal : 1er semestre 2014
Crédits photos : L’ADAPT - Jean-Jacques Bernard.
Chers adhérents, chers donateurs, ce journal est le vôtre.
N’hésitez pas à nous faire part de vos commentaires sur [email protected]
N°7_mai/juin 2014
P3
Dossier
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
2014, année d’élections
Les Conseils de la vie sociale (CVS) ont pour objectif de favoriser la représentation et l’expression des
usagers et de leurs familles au sein des établissements de L’ADAPT. Les usagers sont pleinement acteurs
et parties prenantes des prises de décision sur les sujets touchant au fonctionnement de leur établissement.
Bien plus qu’un simple recueil de cette parole, le CVS est un exercice de participation à la délibération
ouvrant, in fine, à l’exercice de la citoyenneté.
Le 1er avril dernier, dans la continuité de ce qui se passe au sein des
établissements, s’est déroulée l’élection du représentant des usagers des
établissements et des familles siégeant au CVS, au Conseil d’administration,
l’instance nationale la plus importante de l’association.
La volonté de L’ADAPT de continuer son combat pour la pleine et entière
citoyenneté des personnes handicapées passe nécessairement par la
représentation et l’expression des usagers au sein du Conseil d’administration.
La place des usagers au sein du Conseil d’administration était une ambition mais elle ne saurait se limiter au seul champ
de L’ADAPT. Notre ambition doit être nationale et amener les personnes handicapées à être pleinement actrices de leur
choix de vie dans la Cité. Aussi, la commission mixte « Citoyenneté et vie associative » a élaboré en octobre dernier le
texte fondateur : « La Citoyenneté des personnes handicapées selon L’ADAPT ». Ce texte d’une dizaine de pages formalise
l’expression de la Citoyenneté et s’attache à démontrer la légitimité de l’accès à une vie sociale et professionnelle, en
promouvant la valeur centrale de la personne handicapée dans les choix de vie la concernant. Ce texte fondateur se
donne l’ambition de favoriser des débats avec les composantes de la société pour mûrir la place et le rôle du citoyen
handicapé dans la cité !
Ils nous ont répondu… \\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
Martine Aubry,
maire de Lille
La loi pour l’égalité des droits et des chances, la
participation et la citoyenneté des personnes
handicapées a aujourd’hui 10 ans. Si de nombreux
efforts ont été réalisés en 10 ans dans tous les champs
de la vie quotidienne des personnes en situation
de handicap, beaucoup reste encore à faire pour
leur garantir l’égal accès aux services publics et aux
équipements, à l’emploi ou encore aux loisirs, à la
culture et au sport.
Tout comme L’ADAPT, je suis convaincue que ces
avancées passeront par un changement de regard
sur le handicap. A Lille, nous menons depuis plusieurs
années des actions qui permettent de sensibiliser le
public aux problématiques du handicap : initiation à
la Langue des Signes Françaises dans des centres de
loisirs, formation des agents municipaux à l’accueil
des personnes en situation de handicap, organisation
d’une manifestation « Tous en jeux » pour présenter au
grand public les activités et sports adaptés.
Parce que la politique d’insertion des personnes en
situation de handicap commence dès le plus jeune
âge, nous favorisons l’accueil des enfants en crèche,
en accueil de loisirs ou à l’école avec notamment
l’intégration des classes spécialisées dans des écoles
lilloises, la mise à disposition de deux auxiliaires de
vie scolaire municipales ou encore en proposant une
activité d’équithérapie.
Bien sûr, l’accessibilité aux personnes handicapées
passe également par une adaptation de notre bâti, de
notre environnement urbain et de nos équipements.
Lille compte 360 Établissements Recevant du Public,
qui doivent progressivement être mis aux normes
d’accessibilité. Nous avons ainsi priorisé les travaux
dans nos mairies de quartier, dans nos écoles et
dans nos équipements sportifs et culturels. A titre
d’exemple, dix écoles ont été mises aux normes en
2012, des rampes d’accès ont été aménagées au Palais
des Beaux Arts ainsi qu’à l’Office du Tourisme. Un
gymnase dédié à la pratique du sport adapté, adossé
à un collège, est en cours de construction.
Un travail de co-élaboration est également mené avec
la Métropole Lilloise pour des projets qui relèvent de
son champ de compétences : adaptation de la voirie,
construction et recensement des logements adaptés,
mise en accessibilité des transports en commun…
Enfin, je tiens à souligner la spécificité du CCAS de
Lille qui gère un ESAT spécialisé dans les travaux
d’imprimerie. C’est l’un des seuls ESAT municipaux en
France et je me réjouis que le CCAS ait pu conserver et
développer son activité, contribuant ainsi grandement
à l’insertion professionnelle de Lillois en situation de
handicap.
L’ensemble de ces actions municipales est mené
dans un large cadre partenarial avec les associations
locales qui concourent à la politique du handicap.
La commission « Lille accessible à tous » réunit ainsi
depuis 2010 ces acteurs, et émet des conseils ou
avis ainsi qu’un rapport annuel sur l’accessibilité,
présenté en Conseil Municipal. Votre correspond
local de L’ADAPT/Nord siège d’ailleurs au sein de
cette commission et je me réjouis de la richesse du
partenariat qui s’y développe.
Vous le voyez, Lille maintient ainsi année après année
son engagement et ses investissements pour que la ville
soit véritablement accessible à tous. Je propose pour les
six prochaines années que ces efforts soient renforcés,
dans la perspective de l’obligation d’accessibilité fixée
par la loi et dans tous les domaines que vous soulignez
dans vos 14 engagements. Nos priorités iront à des
actions d’amélioration de l’accessibilité ainsi que de
sensibilisation des agents municipaux et du grand
public. Nous renforcerons également les liens avec le
secteur associatif, si précieux dans ce combat pour
l’insertion sociale et professionnelle des personnes en
situation de handicap.
Retrouvez l’ensemble des réponses des élu(e)s et candidat(e)s aux municipales sur notre site
www.ladapt.net, rubrique Actualités.
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zoom sur
Les Européennes
Les Municipales
Pour aller plus loin, et toujours dans cette optique
d’accès à la citoyenneté pour tous, L’ADAPT a donc
interpellé les candidates et candidats aux élections
municipales. Sous forme de 14 engagements,
l’association a envoyé aux candidats des idées
simples et des directions à prendre, des réflexions
pour leur future politique municipale.
L’ADAPT ne se place pas là comme juge ou censeur
mais comme un passeur de sens, un allié pour la
politique sociale et professionnelle des personnes
handicapées. Les bénévoles ont été nombreux
à se mobiliser pour sensibiliser les candidats aux
propositions de L’ADAPT
En Europe, plus de 80 millions de personnes
sont handicapées et 16% de la population
active est en situation de handicap pour un
taux de chômage de 20%. Ce fut l’une des
raisons qui poussa L’ADAPT en 2013 à étendre
la Semaine pour l’emploi des personnes
handicapées au périmètre européen…
> 2014 : année des élections
européennes !
Dans la continuité des municipales, L’ADAPT
trouve donc légitime et constructif d’interpeller
les partis comme les candidats aux prochaines
élections européennes sur leurs positions et
engagements à agir en conformité avec la CIDPH,
Convention internationale relative aux droits des
personnes handicapées, mise en œuvre par l’O.N.U.
Ils seront notamment interpellés au travers de
différents engagements, traduits en une dizaine
de langues.
Parmi ceux-ci, la volonté d’un emploi pour tous
avec notamment la création de la Semaine
Européenne pour l’emploi des personnes
handicapées et la formation et la sécurisation du
parcours professionnel, ou encore la volonté de
la prise en compte du volet handicap dans toute
politique européenne structurelle.
Décliné sous forme d’un film d’animation de 4’30,
audio décrit et sous-titré, d’un texte reprenant
les 14 engagements issus des travaux de la
commission Citoyenneté et actions associatives,
d’un communiqué de presse et d’une rubrique
« Municipales » sur le blog des Engagés, ce
dispositif a été envoyé aux médias (presse, radios
et TV), à nos ministres, aux sénateurs et députés,
aux candidats aux élections municipales et bien
évidemment aux maires.
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Gérard Millet,
maire sortant de Melun et tête de liste de MELUN CAP 2020
La ville de Melun est une des rares communes de
France à disposer d’un service « Handicap ».
Durant les derniers mandats électoraux, l’équipe
municipale s’est appliquée à développer la politique et
les actions en faveur des personnes handicapées.
Changer le regard : Mise en place en mars 2002
d’un comité consultatif des personnes handicapées,
composé d’élus, de personnes handicapées et
d’associations. Ce conseil rend son avis sur les projets
municipaux. Il est à l’initiative de nouvelles actions,
notamment de sensibilisation aux problèmes du
handicap.
Vivre dans la Cité : Ce service municipal est à
l’écoute des personnes handicapées, les conseille, les
aide dans leurs démarches administratives, aussi
bien sur rendez-vous dans les locaux de la mairie
qu’au domicile de la personne quand celle-ci ne
peut se déplacer. Un service d’accompagnement en
véhicule adapté permet aux personnes handicapées
de se déplacer en toute sécurité sur la Communauté
d’Agglomération de Melun Val de Seine. Un service de
Handissiting permet aux aidants familiaux de prendre
un peu de temps pour eux tout en assurant la sécurité
et le bien-être de la personne handicapée.
Proximité des CCAS avec les MDPH : Le service
Handicap est au sein du CCAS. Les relations avec la
MDPH sont constantes entre les deux institutions.
La Mairie Hors-les-murs : Comme indiqué ci-dessus,
les agents du service Handicap se déplacent au
domicile si nécessaire, pour faciliter les démarches des
usagers.
Le logement : La commune n’a qu’un regard sur
les logements gérés par des bâilleurs. Depuis la loi
de 2005, toute nouvelle construction doit prendre
en compte l’accessibilité et la création de logements
adaptés. A Melun, c’est le cas dans le Programme de
Rénovation Urbaine dans les Hauts de Melun.
L’école : Actuellement, il existe trois classes pour
l’Inclusion Scolaire (CLIS) à Melun. Elles sont réparties
sur les différents quartiers de la commune. Chaque
classe accueille douze enfants de 6 à 11 ans, dont
la majorité présente des troubles des fonctions
cognitives. En 2013, une CLIS pour les déficients
auditifs a été créée. La majorité des écoles de Melun
est accessible aux enfants handicapés ainsi que les
restaurants scolaires.
Les enfants dans la Cité : Depuis 2008, l’accueil et
l’accompagnement des enfants avec une particularité
ou un handicap est assuré dans les crèches et les
centres de loisirs. Ainsi en crèche, depuis 2008, 45
enfants de 2 mois à 5 ans présentant différents
troubles ont été accueillis. Les personnels des crèches
et des centres de loisirs bénéficient de formations
adaptées à ce type d’accueil.
La sensibilisation professionnelle - l’accès à
l’emploi et la dynamique territoriale : Un forum
emploi/handicap se tient tous les deux ans depuis
2005. En 2014, il se déroulera à la Médiathèque
« Astrolabe » le 7 juin ; il est organisé en partenariat
Ville/Rotary.
L’insertion professionnelle en mairie : Les services
municipaux emploient dans de nombreux domaines,
des agents en situation de handicap. La ville a dépassé
le quota de 6% imposé par la loi.
La vie culturelle, sportive et associative : Dans le
domaine de la culture, la médiathèque est totalement
accessible et équipée pour l’accueil des personnes
en situation de handicap. Le futur conservatoire de
musique et de danse ainsi que l’Escale (ancienne salle
des fêtes) seront adaptés aux personnes handicapées.
Dans le domaine du sport, un volet handisport est
développé dans la commune, la piscine est équipée
et accessible, les gymnases le sont également. Les
personnes handicapées sont parfaitement intégrées
dans les très nombreuses associations œuvrant sur le
territoire.
Les dispositifs de proximité : Ces dispositifs existent
déjà sur la commune mais il est évident que de
nouvelles implantations seront favorisées.
Les accessibilités : Chaque année, la commune
consacre 50 000€ de son budget aux travaux
d’accessibilité (voierie et bâtiments communaux).
J’espère que ce bilan détaillé des actions déjà
entreprises suffira à vous démontrer la volonté qui
anime l’équipe municipale, actuellement en place,
d’intégrer les personnes handicapées à la vie de la
commune.
Soyez convaincu que les efforts dans ce domaine
seront poursuivis et amplifiés par l’équipe MELUN CAP
2020 que je conduis.
N°7_mai/juin 2014
P5
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
Forces vives
« LA TÊTE DE L’EMPLOI »
Evian et la Villa
La Sapinière,
établissement
de L’ADAPT
classé Monument
Historique
AVEC L’ADAPT ET LE CRÉDIT
AGRICOLE SUR FRANCE 3 NATIONAL
En partenariat avec France 3
et le Crédit Agricole Caisses
Région Bretagne, L’ADAPT
travaille depuis juillet 2013 sur
une série de programme court
intitulée « La Tête de l’emploi ».
Constitué de films courts de
1’30, le programme a pour
vocation de valoriser l’emploi
de personnes handicapées
dans le milieu de l’entreprise
en
présentant
plusieurs
témoignages.
L’exposition Joseph Vitta est organisée
au Palais Lumière par la mairie d’Evian.
Collectionneur, commanditaire, donateur
et mécène, Joseph Vitta (1860-1942) a
marqué son époque.
L’exposition qui lui est consacré
présente des œuvres de Delacroix,
Ingres, Rodin, Chéret, Bracquemond,
Besnard.
Le programme a été diffusé sur les 24
antennes de France 3 soit une couverture
nationale, durant la Semaine pour l’emploi
des personnes handicapées à 18h55 juste
avant le journal Région.
Mais Joseph Vitta est aussi le
commanditaire de la villa La Sapinière,
établissement de L’ADAPT depuis
octobre 1948. La villa La Sapinière,
construite par la famille Vitta, sur les
rives du Léman, par l’architecte Camille
Formige à la fin du XIXe, a rassemblé de
nombreux artistes phares du moment
comme Félix Bracquemond, Jules
Chéret, Alexandre Charpentier, Albert
Besnard, Auguste Rodin et Alexandre
Falguière.
C’est aussi sous le nom de Fondation
Jean Foa que l’établissement a ouvert
ses portes en 1948. Centre de postcure,
il propose dès l’année suivante une
formation
d’aide
comptable.
La
formation à l’horlogerie traditionnelle
ouvre la voie des métiers du secteur
industriel.
Depuis l’offre de formation s’est
diversifiée vers le secteur tertiaire,
comme dans le secteur industriel.
Depuis le mois de février, les tournages
de 31 épisodes ont repris sur tous les
territoires de L’ADAPT pour une diffusion
hebdomadaire d’avril à novembre et
quotidienne durant la prochaine Semaine
pour l’emploi des personnes handicapées
du 17 au 23 novembre 2014.
A saluer le succès de cette série qui
permet de valoriser l’emploi des
personnes handicapés dans toutes les
entreprises au niveau national.
Des représentants des usagers
et des familles des Conseils de
la vie sociale élus au Conseil
d’administration de L’ADAPT
La volonté de L’ADAPT de poursuivre
son combat pour la pleine et entière
citoyenneté des personnes
handicapées passait nécessairement
par la représentation et l’expression
des usagers au sein du Conseil
d’administration.
Exposition au Palais Lumière du 15 février
au dimanche 1er juin 2014, tous les
jours, de 10 à 19 heures.
Visite commentée de la villa
sur présentation du ticket d’entrée de
l’exposition.
Visites sur réservation au 04 50 83 10 19
ou [email protected]
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
© L’ADAPT
Cette exposition a permis de mettre
en place un partenariat avec la mairie
d’Evian et de recevoir pendant la durée
de l’exposition deux stagiaires de
L’ADAPT, actuellement en formation
Tourisme « Agent d’accueil touristique ».
Carole Masson, présidente du CVS du CRP de Troyes et Benjamin Chopin,
président du CVS du CRP d’Evian élus respectivement titulaire et suppléant,
porteront la parole des usagers au Conseil d’administration.
C’est chose faite, puisque l’élection
du représentant des usagers
et des familles des conseils de
la vie sociale* (CVS) au Conseil
d’administration, l’instance nationale
la plus importante de L’ADAPT, a eu
lieu le 1er avril dernier.
A cette occasion, 83% des présidents des CVS des établissements gérés par L’ADAPT
ont fait le déplacement.
Cette élection constitue un acte fondateur pour l’association qui offre, pour la première
fois, la possibilité à un représentant des usagers et des familles de CVS de siéger au sein
du Conseil d’administration et de porter la parole des usagers.
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
DES FLEURS ET DES HOMMES,
L’ADAPT/AIN
Sous la houlette de Claude Vigneron,
formateur horticole au Centre de
Rééducation Professionnelle de Peyrieu,
une dizaine de stagiaires de L’ADAPT/Ain
ont participé à la 12e édition des Floralies,
qui s’est déroulée à Bourg-en-Bresse,
du 8 au 17 novembre 2013.
Cette exposition réunit les compositions
florales les plus remarquables, créées
spécialement pour l’occasion par des
passionnés d’horticulture et d’art floral en
provenance de toute la France.
Sur le thème « Couleurs Tropicales », les
élèves de la formation horticole ont ainsi
réalisé de A à Z un décor de 64m², composé
de murs végétaux, d’automates, de scènes
symboliques ou encore de chutes d’eau,
comme l’explique Claude Vigneron :
« les stagiaires ont entièrement réalisé le
paysage, de la production des plantes à la
mise en place du jardin. Ils ont commencé
à travailler sur ce projet en décembre 2012
en mettant en culture et en rempotant des
plantes. Ils participent en apportant leurs
idées et leur sensibilité. »
La symbolique retenue est celle d’un jardin
européen à la fin du 21e siècle, envahi
par les plantes tropicales en raison du
réchauffement climatique et dans lequel
les plantes européennes sont contraintes
de s’adapter pour survivre. Un beau
parallèle qui met en lumière les difficultés
que peuvent parfois rencontrer les
personnes en situation de handicap pour
s’insérer et participer à la vie de la Cité.
Une très belle démonstration de talent
et de sensibilité.
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
Défi H : donner de l’avenir à des projets d’étudiants
Pour cette 3e édition du Défi H – Trophée
des Grandes Ecoles et Université au
service de l’insertion professionnelle
des personnes en situation de handicap,
L’ADAPT reste fidèle à son engagement
en étant jury dans ce projet.
Handi’Light, Handi-Report) composées
de 4 étudiants, doivent proposer la
meilleure solution contribuant à l’insertion
professionnelle des personnes handicapées.
Chaque équipe travaille en binôme avec
une association luttant contre un handicap.
Plus qu’un concours entre grandes
écoles et universités, le Défi H repose
sur trois idées fortes : parler et faire
parler de l’insertion professionnelle
des personnes handicapées, encourager
l’esprit d’entreprendre et d’innovation,
et promouvoir les filières informatiques
et technologiques.
Démarre ensuite cinq mois de concours
pour les différentes équipes qui doivent
transformer leurs idées en un projet
citoyen. Un véritable challenge puisque
cela inclut de livrer des retombées
concrètes : démonstrations, produits,
services, etc. qui s’inscriront dans une
stratégie au long terme entre les écoles
et les entreprises. Pour mener à bien leur
projet, les équipes disposent du soutien et
Sept équipes (Wink & Talk, LSF,
World Mute, Give Me a Hand, Colibri,
des conseils d’un coach personnel Sogeti
(entreprise fondatrice du concours).
Le concours met avant tout l’accent
sur la combinaison entre l’innovation
technologique et les usages pour
promouvoir le rôle des personnes en
situation de handicap dans la société.
En 2013, la remise des prix avait eu lieu
sous le Haut Patronage de Fleur Pellerin
(ministre déléguée auprès du ministre
du Redressement Productif, chargée
des petites et moyennes entreprises,
de l’innovation et de l’économie
numérique).
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
N°7_mai/juin 2014
P7
Agenda/Telex
Don de 3 fauteuils électriques
à L’ADAPT/Châtillon
L’ADAPT remercie vivement et
chaleureusement Madame Liliane
SPORTES qui a effectué un don
de 3 fauteuils électriques pour une
valeur de 7 000 € à L’ADAPT/Châtillon.
\\\\\\\
Plus simple et plus pratique :
l’adhésion par carte bleue !
Fin 2013, nous avons mené deux
campagnes de sensibilisation visant
notamment à favoriser l’adhésion via
le site internet !
La démarche simple et pratique a été
appréciée par nos adhérents et donateurs !
Faites comme eux en nous rejoignant
http://www.ladapt.net/node/226
Merci ! Les dons, adhésions et legs
financent nos actions associatives
comme le bénévolat et permettent de
maintenir et de développer le lien avec
les personnes en situation de handicap.
\\\\\\\
Pause Méridienne
L’ADAPT/Gironde organise le mardi
17 juin, de 12 à 14h une Pause Méridienne
sur le thème : « Le handicap psychique
en entreprise. Comment les repérer ?
Les conduites à mettre en place ».
Cette action de sensibilisation a pour
objectif d’avoir une compréhension de
la répercussion des troubles psychiques,
cognitifs et du comportement, sur
l’insertion socioprofessionnelle des
personnes souffrant d’un handicap
psychique.
Monsieur Yannick Vignaud,
Chargé de développement territorial
L’ADAPT/Sud-Ouest interviendra sur
cette thématique.
\\\\\\\
Prenez date :
Assemblée Générale de
L’ADAPT le 20 juin 2014
L’Assemblée Générale Ordinaire de
L’ADAPT se tiendra le vendredi 20 juin
2014 à la Maison des Associations de
Solidarité (Paris 13ème).
\\\\\\\
Restez informés !
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d’information
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rien de plus
simple. Il vous suffit de vous connecter
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Rencontre
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
MARCEL CHAMOT
“L’ADAPT véhicule des
valeurs collectives : c’est pour
cela que j’y suis adhérent”
Rencontre avec Marcel Chamot, ancien usager
et adhérent de L’ADAPT depuis 1967.
Atteint de tuberculose osseuse, il revient pour nous
sur les raisons qui l’ont fait adhérer à L’ADAPT.
Soigné une première fois au sanatorium
d’Hyères entre 1955 et 1958 pour une
tuberculose osseuse à l’âge de 15 ans,
Marcel Chamot fait une rechute en 1963
et sera cette fois-ci soigné à Vallauris.
Se pose alors pour lui la question du
« et après ? ». « Que faire pour entrer dans
la vie active lorsque l’on n’a jamais connu
la maladie ? ».
UNE RENCONTRE DÉCISIVE
« Pendant mes années passées à Hyères,
j’ai fait une rencontre pour le moins
atypique. » Marcel fait ici référence à sa
rencontre avec un prêtre, lui aussi malade.
Une rencontre qui se montrera décisive,
puisqu’au fil de leurs échanges, son ami
l’aiguillera vers un métier qui soit adapté
à son handicap. C’est donc à Sarcelles
qu’il suivra pendant un an une formation
accélérée d’électricien de mesure.
« Mon intégration et ma formation se sont
déroulées dans de bonnes conditions. C’est
d’ailleurs l’association qui m’a trouvé un
travail. » C’est dans l’entreprise Dassault,
localisée à Annecy qu’il commencera à
travailler en tant que câbleur…et c’est au
Centre Européen de Recherche Nucléaire
(CERN) qu’il terminera sa carrière en
tant que fonctionnaire international en
électricité.
SUZANNE FOUCHÉ
« Je me souviens d’un jour où Suzanne
Fouché est venue nous retrouver
(les usagers) au réfectoire. Elle était
accompagnée de Robert Buron, alors
ministre des Travaux publics, des Transports
et du Tourisme.» Cette rencontre avec la
fondatrice de l’association l’a
« énormément marqué, car d’habitude
les malades sont laissés de côté et elle,
elle n’abdiquait pas, c’était appréciable.»
Et même s’il évoque ce moment avec
humour, Marcel sera frappé par le courage
et la dévotion de Suzanne Fouché :
« A côté d’elle, nos différents handicaps
n’étaient rien. On se demandait même
comment elle faisait pour tenir debout !! »
Une personnalité « discrète, à qui l’on
devrait davantage rendre hommage. »
Ayant gardé un excellent souvenir
de cette période et par reconnaissance
pour L’ADAPT « qui a permis à beaucoup
d’anciens malades de se réinsérer »,
Marcel est devenu adhérent.
ETRE ADHÉRENT
Un choix qui s’est fait naturellement et
qu’il ne regrette pas : « J’aime être adhérent
pour les choses qui ont de la valeur, et
L’ADAPT permet à ceux qui, à un certain
moment, se retrouvent hors de la vie
normale, de s’en sortir. » Un choix qu’il
transmet volontiers à d’anciens usagers
qu’il rencontre : « Ces personnes, pour être
passées par là, savent de quoi il retourne ;
c’est donc d’autant plus important qu’elles
adhèrent. J’ai quitté L’ADAPT en 1960, mais
je continue de cotiser une à deux fois par
an. En prenant du recul et de l’âge, on voit
les choses différemment : l’adhésion était
donc logique ! »
A travers ce témoignage, L’ADAPT souhaite remercier l’ensemble de ses adhérents et
donateurs. C’est avec un plaisir non dissimulé et toujours renouvelé que nous vous
voyons de plus en plus nombreux à nous soutenir.
Au nom de L’ADAPT, un grand MERCI pour votre fidélité.
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
dossier
Accès Culture : Agir pour
des spectacles accessibles à tous
Priscillia Desbarres est responsable communication au sein de l’association Accès Culture.
C omment cette association a-telle été créée ?
Frédéric Le Du était auparavant
assistant metteur en scène
auprès de Jérôme Savary au
Théâtre National de Chaillot. Lorsqu’il a
découvert le principe de l’audiodescription, il a réfléchi aux solutions possibles
pour utiliser le même type de dispositif
pour le spectacle vivant. C’est ainsi qu’il
a lancé, en 1990, l’audiodescription
française pour des pièces de théâtre, au
Théâtre National de Chaillot. Une initiative qui s’est développée en parallèle du
projet de l’Association Valentin Haüy
pour l’audiovision au cinéma. Il a également mis en place au Théâtre National
de Chaillot :
Le surtitrage français (écran situé audessus de la scène) pour les personnes
sourdes et malentendantes (1990).
Des représentations adaptées en langue des signes française (LSF) pour le
public Sourd (1992) avec le soutien de
l’association SERAC (Sourds Entendants
Recherche Action Communication).
C’est en 1993, dans la suite logique de
ces actions, que Frédéric Le Du a fondé
l’association Accès Culture. En 1996,
Accès Culture a également développé un
boîtier individuel de surtitrage, proposé
au Théâtre National de Chaillot mais
aussi à la Comédie Française. Le site internet www.accesculture.org a été lancé
en 2001. Puis l’association a commencé
à étendre ses activités en régions en
construisant un réseau grâce à une subvention de la Fondation Orange.
Ainsi, Accès Culture compte aujourd’hui 60 théâtres et opéras partenaires répartis dans toute la France et
met en place 160 représentations en
audiodescription, une vingtaine de représentations adaptées en langue des signes
française, et une trentaine avec surtitrage
adapté. Des présentations de saison
communes sont proposées en juin et
septembre dans de nombreuses régions.
•
•
Comment fonctionnent ces différents
dispositifs?
L’audiodescription permet d’entendre
via un casque une description de tous
les éléments visuels du spectacle :
changements de décors et costumes,
entrées et sorties des comédiens. Les
•
descriptions sont placées entre les
répliques et réalisées par un audiodescripteur (à partir d’une vidéo du spectacle). A l’opéra, le livret est également
retransmis et des voix différentes
sont utilisées à chaque changement
de personnage. Des programmes
braille ou en caractères agrandis sont
aussi distribués. Pour assister à une
représentation adaptée, les personnes
aveugles ou malvoyantes allument un
boîtier relié à un casque qui leur est
fourni à l’entrée du spectacle. Elles doivent réserver leur place à l’avance afin
de venir sur les séances spécifiques,
car lors des représentations avec
audiodescription il est indispensable
qu’un régisseur soit présent pour
lancer les phrases descriptives entre
les répliques des acteurs.
Le surtitrage était au départ situé
au-dessus de la scène, mais pour
limiter la gêne éventuelle causée aux
spectateurs entendants, un système
de surtitrage sur tablette individuelle
est venu remplacer ce dispositif en
1996. Depuis septembre 2013, le
surtitrage au-dessus de la scène ou
sur un côté est à nouveau utilisé
dans plusieurs théâtres : la Comédie
Française, le Théâtre National de
Chaillot et le Théâtre 13. Pour le public
malentendant, les théâtres et opéras
du réseau proposent par ailleurs sur
certains spectacles une amplification
sonore, grâce à une boucle magnétique individuelle (fonctionnant pour
des personnes appareillées avec la position T) ou un casque d’amplification
remis gratuitement au contrôle pour
des personnes non appareillées.
L’adaptation en langue des signes
française est réalisée soit par un
interprète-comédien LSF, soit par un
comédien sourd.
•
•
Quelles sont les autres actions mises en
œuvre par Accès Culture ?
Notre rôle est également d’accompagner
chacune des structures partenaires dans
la mise en place de leurs adaptations en
direction des personnes en situation de
handicap sensoriel. Nous les aidons notamment à identifier ces publics, à communiquer auprès d’eux – en éditant des
supports de communication adaptés – à
Accès Culture organise des actions de médiation et notamment des
visites tactiles © Accès Culture – Opéra Comique.
les accueillir et à gérer les équipements.
Notre réseau organise par ailleurs
des actions de médiation, comme
par exemple des rencontres avec les
metteurs en scène et comédiens, ou
des visites tactiles autour des décors et
costumes grâce à des maquettes en relief
(Théâtre National de Chaillot, Opéra Comique…). Cela ajoute vraiment quelque
chose aux spectacles.
A l’avenir nous souhaitons élargir les
adaptations LSF à l’opéra et les audiodescriptions pour des spectacles de danse
pour le public aveugle et malvoyant.
Quel regard portez-vous sur l’évolution
des loisirs adaptés aujourd’hui ?
Je remarque que beaucoup d’initiatives
sont prises, avec parfois des idées très
originales, comme par exemple le fait
d’attribuer une odeur à un tableau. Je
ressens donc une évolution positive. Les
freins sont à mon sens budgétaires ou
liés à l’extérieur : tout un parcours doit
être fait entre la réservation et la venue
au spectacle. Si l’une des étapes se passe
mal, tout est compromis. D’où l’importance d’une approche globale.
Plus d’infos : www.accesculture.org
Handirect Mai / Juin 2014 n° 149 31 dossier
Les Yeux de mon guide : Découvrez la nature autrement
« Les Yeux de Mon Guide », organisme de tourisme et d’intégration sociale, propose aux personnes déficientes visuelles avec ou sans troubles associés, des découvertes pédestres et des visites commentées
en France et à l’étranger sur les chemins de St-Jacques de Compostelle.
Visite d’une tourbière, au lieu-dit « Lac de l’Œuf »,
dans la forêt de Vesseyre, en Haute-Loire.
D
estinée initialement aux personnes déficientes visuelles
pouvant présenter des troubles
associés, la structure « Les Yeux
de Mon Guide » ou LYMG s´adresse
également à toute personne ayant un
handicap quel qu´il soit et étant en mesure de marcher.
Créée il y a 5 ans, elle propose des
activités autour de la marche, ainsi que
des visites tactiles :
en plein-air effectuées par le guide-accompagnateur,
chez des artisans du monde rural qui
expliquent leur savoir-faire,
dans des musées interactifs ou les
visiteurs circulent librement.
LYMG organise ainsi des séjours de 3 à 15
jours, sur les différentes voies jacquaires
des pas de Saint Jacques de Compostelle
en France, en Espagne et en Allemagne,
d´avril à octobre.
Les séjours se font à partir de 4
personnes, accompagnateurs compris
et le guide-accompagnateur Philippe
Pinon, est également présent, sur tous
les séjours. Chaque personne choisit son
accompagnateur avec la possibilité d’être
aidé par LYMG dans cette démarche.
Les différentes animations proposées
concernent les différents styles de tourisme, à savoir, le tourisme vivant, le tourisme culturel et le tourisme religieux.
•
•
•
bord de la mer, pour découvrir :
la végétation notamment les arbres,
les plantes , les cultures comme l´orge,
le maïs, le blé, l´avoine ;
les animaux, tels que les insectes, les
oiseaux, les rongeurs, les poissons, le
bétail, les chevaux, les ânes ;
les matériaux, tels que les différentes
sortes de pierres, comme le granit et
les fossiles ;
les acteurs du monde rural, tels que
les agriculteurs-éleveurs qui partagent
et montrent leurs animaux.
Pouvoir faire toucher et ressentir aux
participants la différence entre les éléments est une chose fondamentale: foin,
paille, ciment, bois, sable...
•
•
•
•
Tourisme culturel
Des visites sont organisées dans différents lieux culturels :
des sites préhistoriques, des sites
gallo-romains, des sites paléochrétiens, des cités médiévales, des sites
celtiques ;
dans des musées interactifs, où l´on
peut toucher, sentir, écouter, voir – et
où les personnes circulent librement ;
chez des artisans, tels que des
souffleurs de verres, des maréchauxferrants, des maîtres-verriers, des empailleurs, des ébénistes, des potiers ;
petit patrimoine : les lavoirs, les fontaines.
•
•
•
•
Tourisme vivant
Tourisme religieux
Vous pourrez participer aux sorties en
plein-air, sur les chemins, en forêt, ou au
Des visites de lieux religieux sont également au programme :
32 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
Marie-Laure, ambassadrice des Yeux de Mon Guide,
avec la bête du Gévaudan, à Saugues, en Lozère.
•
•
•
églises, cathédrales, basiliques, abbatiales, chapelles ;
cimetières encore parfois rattachés
aux églises ;
petit patrimoine : les calvaires appelées aussi croix de chemin.
Les visites tactiles se déroulent de la
façon suivante :
•
Au toucher par les pieds : les pieds
dans l´eau et la boue par la traversée
du Mont St Michel.
Au toucher avec les mains, sensation
sur le corps : Toucher les différents
matériaux, ressentir l´eau de pluie sur
le visage.
Au goût : Apprécier les différentes
céréales sur le chemin, les spécialités
de chaque région, le soir, dans les gîtes.
A l´odorat : sentir les odeurs sur le
chemin, certaines agréables, comme
les fleurs, les animaux, l´herbe fraîche,
ou d´autres moins...
Pratique : Les conditions financières et les
formulaires d´inscription sont disponibles sur le site internet de la structure à
l´adresse suivante : www.lymg.fr. Certaines
dates sont déjà disponibles et plusieurs
séjours sont en projet jusqu´en septembre
prochain. Attention: Prévoyez de réserver
au plus tôt pour vous assurer d’une place.
N’hésitez pas à vous renseigner pour avoir
de plus amples informations concernant
les séjours et le niveau des marches. Possibilités d’accueil d’associations et groupes.
Toutes les sorties peuvent être adaptées
en fonction des personnes accueillies.
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© Département du Rhône : Photo : Fotolia - Jean Jacques Guttin - Patrick Ageneau - 2014
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UN NO
dossier
En mai prochain, dix jeunes de l’Institut Médico-Éducatif de Jonzac se rendront à l’aérodrome de Niort pour y vivre une expérience inoubliable :
leur premier saut en parachute. Un événement qu’Hélène Morisseau nous fait partager depuis les coulisses. Premier épisode : Les préparatifs.
Un defi entre ciel et terre
C’est la troisième année que l’Institut Médico-Educatif de Jonzac propose à ses élèves un saut en parachute en tandem. Une dizaine de filles et de garçons, âgés de 15 à 17 ans, se sont portés volontaires. Leur
éducateur sportif, Thierry Ourceau, parachutiste chevronné, porte ce projet avec toute son énergie.
Thierry Ourceau
accompagne
les jeunes dans
la réalisation
du projet.
tées aux élèves. Thierry
a même apporté un parachute à l’IME pour leur
montrer une voile ouverte.
Les échanges avec les
élèves qui ont vécu cette
fabuleuse expérience les
années précédentes ont
fini par convaincre les
derniers volontaires.
Une mobilisation
collective
N
e pas brusquer les choses.
Les adolescents sont
bruyants dans le couloir. Ils
sont impatients de rentrer
dans la salle pour découvrir
la vidéo des exploits de leurs copains
et copines qui ont osé le grand saut en
2013. Ils pressent Thierry, leur éducateur,
pour que le film démarre, puis le silence
règne. Ils dévorent les images. Ils commencent à s’y projeter, à l’aérodrome de
Niort. Quelques inquiétudes légitimes
apparaissent : « J’ai un peu peur ». Mais
pour rien au monde ils ne laisseraient
leur place : « Ça va être trop cool ». Pour
la grande majorité d’entre eux, ce
sera aussi un baptême de l’air. Thierry
rassure les jeunes sur la façon dont le
saut va se dérouler. On ne ressent pas de
grande inquiétude. Le travail effectué par
l’éducateur depuis plusieurs mois a été
déterminant. « Le cheminement s’est fait
tranquillement », précise -t-il. Des vidéos
sur le parachutisme ont déjà été présen-
34 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
L’IME n’aurait pas pu assumer seul le financement
des sauts, c’est pourquoi
l’éducateur s’est démené
pour rechercher des partenariats et faire aboutir le
projet. Il pourra ainsi voir
le jour grâce à la contribution de nombreux acteurs:
la Fédération Française de
Parachutisme, l’association Envol Niort Parachutisme associée au Centre
Démenciel Parachutisme,
la Ligue de parachutisme
du Poitou-Charentes, l’Agence Nationale
pour les Chèques-Vacances et la Région
Poitou-Charentes, à travers la mise en
place de « tickets sports » et de son « Pass
Handi’Sport ». Une modeste participation
financière est par ailleurs demandée aux
familles. « L’adhésion des familles est très
importante, dévoile le directeur de l’IME,
Jean-Claude Simon. C’est une façon de les
associer au projet ». Même s’ils n’assisteront pas au saut, les proches des jeunes
pourront revoir l’événement grâce à la
vidéo que Thierry prévoit de réaliser ce
jour-là, et dont une copie sera remise à
chaque participant. Ce film sera également diffusé à l’occasion de la fête de fin
d’année de l’IME. On imagine la fierté des
uns et des autres…
Un projet bien mûri
Le montage administratif et financier du dossier requiert beaucoup de
persévérance. L’organisation des visites
médicales (pour obtenir l’autorisation
de faire le saut), la réunion avec les
familles, et les dernières mises au point
avec les élèves avant le jour J, restent les
dernières étapes à accomplir par Thierry,
toujours très modeste quant à son rôle.
« C’est bel et bien la locomotive du projet !»,
clame son directeur. Les wagons sont
nombreux et bien accrochés derrière lui.
Un consensus de toute l’équipe médicale,
éducative et pédagogique de l’IME s’est
également construit autour de ce projet.
La plus belle preuve en est la participation d’une enseignante, de l’orthophoniste et du chef de service éducatif de
l’IME au grand saut. Ils accompagneront
les jeunes jusque dans les airs, motivés
par cette aventure collective.
Tous se donneront rendez-vous le 16
mai prochain à l’aérodrome de Niort,
journée qui s’annonce d’ores et déjà
mémorable. Expérience d’un jour, expérience de vie…
Portrait : Thierry Ourceau
Depuis 2010, Thierry, jeune quinquagénaire, travaille comme éducateur
sportif à l’IME de Jonzac. Son parcours
professionnel est atypique. Il débute
sa carrière dans l’armée de l’air, juste
après le lycée, avant de devenir commando parachutiste. Il quitte l’armée
après vingt-deux ans de service. Il
travaille ensuite auprès de délinquants
dans un Centre Educatif Renforcé, pendant quatre ans. Cette expérience lui
donne envie d’aller plus loin. Il passe
son diplôme d’éducateur spécialisé
par le biais d’une validation des acquis
de l’expérience. Il commence par
des remplacements avant d’arriver à
l’IME de Jonzac. Sur le plan sportif, il
affectionne particulièrement les sports
« Outdoor » : courses d’orientation, raids
multisports, escalade et bien évidemment le parachutisme. Il comptabilise
aujourd’hui 4300 sauts, ce qui donne
une idée de son expérience dans les
airs. Il est adhérent à Envol Niort Parachutisme, petit club, qu’il affectionne
pour son ambiance et son état d’esprit.
PLUS D’ACCESSIBILITÉ
POUR TOUS, C’EST UN
VOYAGE PLUS SEREIN
POUR CHACUN.
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30 équipements en gare et à bord des trains, des services d’assistance disponibles
dans près de 500 gares et des informations accessibles pour faciliter le voyage des
personnes handicapées et à mobilité réduite.
www.accessibilite.sncf.com
dossier
Sommet mondial Destination pour tous :
« Initier une démarche d’harmonisation internationale »
régionaux ou locaux.
Les gestionnaires de
destinations et d’attraits
touristiques, culturels et
récréatifs.
Les propriétaires de
commerces liés au
tourisme et au voyage,
les dirigeants et gestionnaires, incluant les
gestionnaires d’hôtels
et du marketing.
Les planificateurs et
designers de produits,
Daniela Bas, directrice des Politiques sociales et du Développement (ONU) – qui ouvrira
d’édifices, de villes,
le sommet – entourée d’André Leclerc (gauche) et Isabelle Ducharme (droite).
d’environnements, des
technologies de l’inLe premier Sommet mondial
formation, des aides techniques; des
Destination pour tous se
experts en design universel.
tiendra à Montréal du 19 au 22 Les planificateurs des transports et les
octobre. Tour d’horizon avec
fournisseurs de transports, de l’échelle
les organisateurs de cet évélocale à l’échelle globale.
Les représentants des organismes,
nement: André Leclerc, fondateur et président-directeur
agences et instituts chargés de l’étagénéral de Kéroul, organisme
blissement des normes.
Les enseignants, chercheurs et formaà but non lucratif créé en 1979
et dédié au développement
teurs.
Les journalistes, les éditeurs et les méde l’accessibilité du tourisme
et de la culture pour les perdias portés sur le tourisme et le voyage.
Les représentants des organisations
sonnes à capacité physique
restreinte ; Isabelle Ducharme,
non-gouvernementales régionales,
Présidente du Conseil d’adminationales et internationales, innistration de Kéroul.
cluant les chambres de commerce et
les entreprises touristiques, les ONG
ouvez-vous nous présenter
constituées de personnes handicapées,
le Sommet mondial Destinade personnes âgées ou agissant pour
tion pour tous 2014 ?
elles, et les autres groupes d’intérêt ou
Ce sommet répond à un
de consommateurs.
Les personnes impliquées dans le toubesoin de la communauté inrisme accessible, les groupes d’intérêt,
ternationale qui développe et promeut le
les voyageurs et les experts.
tourisme accessible. En effet, il faut partager nos bonnes pratiques et encouraQuels sont les objectifs de ce sommet?
ger les acteurs internationaux à faciliter
Partager les meilleures pratiques afin
les voyages pour les personnes handicade faciliter un tourisme accessible
pées. Autant que possible, il nous faut
pour tous ;
convenir de standards internationaux
Initier une démarche d’harmonisation
pour nos services touristiques et tout
internationale des normes d’accessibiparticulièrement pour l’hébergement et
lité des établissements et des lieux toules transports. C’est sur la base de tels
ristiques et des services de transport ;
standards communs que l’information
Faire valoir les avantages économiques
pourra être utile aux personnes handicapour les destinations à être complèpées souhaitant entreprendre un voyage.
tement inclusives et accessibles ainsi
qu’à développer et à mettre en valeur
Qui peut y participer ?
Toute personne ayant un intérêt pour
des produits touristiques accessibles ;
Établir un partenariat mondial et une
le tourisme et la culture accessibles
stratégie commune à l’international
aux personnes handicapées.
Les élus des gouvernements natiovisant à développer l’accessibilité
naux, régionaux et locaux.
universelle des infrastructures, des
Les représentants des ministères du
services touristiques et des services de
tourisme et des offices du tourisme
transport, et à accroître la disponibi-
lité de l’information sur l’accessibilité
des destinations.
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36 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
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Comment va-t-il se dérouler ?
Nous prévoyons une session d’introduction pendant laquelle les fondements du
tourisme pour tous seront présentés :
Madame Daniela Bas directrice des
Politiques sociales et du Développement à l’ONU expliquera comment les
aménagements touristiques accessibles répondent aux engagements des
états parties à la Convention relative aux
droits des personnes handicapées;
Madame Marina Diotallevi, responsable du Programme Éthique et
Dimensions sociales du tourisme de
l’Organisation Mondiale du Mourisme
(OMT) présentera le Code mondial
d’Éthique du tourisme de même que
les « Recommandations de l’OMT en
faveur d’un tourisme accessible à tous ».
Deux autres conférenciers (à confirmer)
présenteront :
Le lien entre le développement durable
et l’accessibilité ;
L’importance économique de la clientèle des personnes handicapées.
Par la suite, les divers ateliers se
dérouleront sous différentes formes :
présentations, panels, vidéos, etc. Un
salon permettra d’exposer des destinations, des produits, des équipements de
transport…
En résumé, nous voudrions être en
mesure d’offrir à la communauté internationale une plateforme de conseils,
d’informations, de documentation et de
recommandations afin de multiplier le
nombre et la qualité des destinations
accessibles aux personnes handicapées.
Nous souhaitons aussi que ce sommet
relance la coopération entre tous les partenaires afin de diffuser notre expertise
et notre savoir-faire.
•
•
•
•
Que signifie pour vous la notion de
« tourisme pour tous » ?
Le tourisme pour tous est un ensemble
d’établissements, de services et d’attraits qui ne comportent pas d’obstacles
pour les personnes handicapées et pour
tous (avec ou sans handicap physique,
personnes âgées, parent avec poussette,
etc.). Ceci inclut bien évidemment les
services de transport de personnes qui
font partie de l’ensemble de la chaîne de
l’expérience touristique : du domicile à la
destination, sur les lieux et au retour.
Une destination pour tous est un
territoire déterminé (municipalité, village,
quartier, région) qui permet à une personne handicapée et à sa famille de faire
un séjour prolongé et sans obstacles. Ceci
implique que non seulement les établissements touristiques soient accessibles mais
également l’espace public, les transports
et les commerces de première nécessité.
Quel état des lieux peut-on faire aujourd’hui du tourisme pour tous dans le
monde ?
Il y a une meilleure écoute mais pas
encore assez d’actions et d’engagements.
Il y a beaucoup de projets locaux souvent
préparés par de petits organismes ou
entreprises, mais rarement appuyés par
des instances gouvernementales.
Qu’en est-il plus précisément :
En matière d’accessibilité des lieux et
activités ?
Les pays occidentaux ont adopté des
lois et ont les moyens de développer
l’accessibilité de leurs espaces publics et
des bâtiments ouverts au public. Il faut
comprendre que tout nouveau bâtiment
dont la vocation est d’accueillir le public
devrait être conçu sans comporter d’obstacles pour les personnes handicapées :
cela ne coûte pas plus cher quand c’est
prévu au niveau des plans. Certaines
lacunes qui surviennent sont dues au
manque de suivi et de responsabilisation.
Concernant le comportement et les
attentes des personnes handicapées ?
La clientèle est plus exigeante. Les revendications des personnes handicapées
datent de plusieurs décennies et dans
certains pays rien n’a été fait.
La cohorte qui vieillit présentement – les boomers – est constituée de
personnes qui ont voyagé, qui sont expérimentées et qui ont les moyens de voyager encore. Comme le taux de déficience
augmente avec l’âge, voilà des personnes
qui ne manqueront pas de revendiquer
leurs droits si les lieux qu’elles fréquentent comportent des obstacles qui les
empêchent de circuler ou d’y accéder.
On ne veut pas aller que dans les
endroits qui sont dédiés aux personnes
handicapées. On peut vivre comme les
autres voyageurs et expérimenter en
symbiose avec eux.
En matière d’information touristique
destinée aux personnes handicapées ?
Il y a plus d’informations disponibles
et plus de moyens pour les consulter. La
problématique se situe au niveau de la
rigueur de ces informations : comment
s’assurer que l’hôtel que l’on veut réserver à distance est aussi accessible qu’il le
prétend ?
Les normes d’accessibilité varient d’un
pays à l’autre. Il y a encore beaucoup trop
d’endroits où ce sont les entreprises ellesmêmes qui déclarent leurs cotes d’accessibilité et les publient sans vérification.
•
•
•
Quels sont les principaux obstacles
rencontrés ?
L’accessibilité des moyens de transport
est une grande difficulté, autant pour se
rendre à destination qu’une fois arrivé,
soit parce qu’elle est déficiente ou tout
simplement absente :
Transport aérien : le manque d’espace
et les toilettes dans les habitacles ne
permettent pas toujours le respect de
la dignité des personnes handicapées ;
Transport en commun et taxis accessibles: la qualité et la disponibilité
du service varient considérablement
d’une ville à l’autre. La non disponibilité d’un service de transport en
commun et taxis accessibles aux
personnes handicapées est « une porte
fermée » sur la destination.
La mauvaise information sur l’accessibilité des établissements est également
un vrai problème: des hôtels ou des restaurants se prétendent accessibles et sur
place on constate de nombreux obstacles
dans la chambre, les aires de circulation,
les toilettes, les salles de réunion, etc.
Zoom : Kéroul
Kéroul est l’interlocuteur privilégié du Ministère
du Tourisme du Québec pour tout ce qui concerne
l’accessibilité des personnes handicapées.
Ainsi, Kéroul :
procède à l’évaluation de l’accessibilité des établissements touristiques et culturels du Québec
et leur décerne des cotes d’accessibilité ;
forme le personnel de première ligne ;
diffuse l’information relative à l’accessibilité des
lieux et établissements.
Keroul développe également la formation Service
complice pour l’accueil des personnes handicapées
et des personnages âgées. « Il existe différents modules
adaptés aux besoins des différents volets du tourisme et
de la culture. Ce n’est pas tout de pouvoir entrer dans les
lieux, mais il faut également s’y sentir bienvenu! ».
Kéroul fait aussi la promotion des établissements touristiques accessibles du Québec via La
Route Accessible (www.larouteaccessible.com) et
invite les lecteurs d’Handirect à venir visiter le
Québec cet été !
•
•
•
•
•
Globalement constatez-vous une évolution positive ?
Oui ! Il y a de plus en plus de destinations
accessibles, d’établissements touristiques attentionnés. Les services de
transport se sont nettement améliorés.
Mais il y a encore beaucoup à faire.
Quels sont les pays les plus en avance ?
Les plus en retard ?
Les plus en avance sont les États-Unis,
l’Australie, l’Espagne, la France et le Québec.
Les plus en retard restent bien évidemment les pays en voie de développement.
Qu’en est-il de l’accessibilité du tourisme en France ?
Vu de ce côté-ci de l’Atlantique, il y a
beaucoup de projets en cours. Il semble
Quant au label Destination pour tous, Kéroul s’en est inspiré et voudrait le proposer
aux municipalités du Québec ; mais nous
voudrions le mettre en œuvre différemment, en faisant en sorte qu’une « destination pour tous » ne puisse plus comporter
d’obstacle aux personnes à capacité physique restreinte. Si la destination est pour
tous, elle doit répondre à tous les critères...
Qu’est-ce qui pourrait encore faire avancer les choses ?
La sensibilité et la volonté politique de
chacune des autorités à faire respecter
les droits des personnes handicapées. Nous pensons que le tourisme
est un vecteur de propagation et de
« contamination » internationale des
principes de la Convention relative aux
droits des personnes handicapées de
l’ONU. Le tourisme, par la pression des
•
« Nous souhaitons que ce sommet relance
la coopération entre tous les partenaires »
y avoir une belle ébullition. C’est sans
aucun doute lié à l’impulsion de la Loi
de 2005, qui est une forte affirmation
nationale de la volonté de lever les obstacles à l’inclusion pleine et entière des
personnes handicapées.
Que pensez-vous des labels Tourisme et
Handicap et Destination pour tous ?
Le label Tourisme et Handicap ressemble à
ce que fait Kéroul au Québec : nous attribuons une cote d’accessibilité aux établissements afin d’informer la clientèle de son
niveau d’accessibilité pour les personnes
ayant des capacités physiques limitées –
toutefois Kéroul ne couvre pas dans ses
évaluations les déficiences intellectuelles.
clientèles étrangères et par la diffusion
des bonnes pratiques, incitera les destinations et les communautés locales à
adopter des lois, règlements et normes
qui feront peu à peu la différence.
Une meilleure compréhension de
l’avantage pour les gens de la localité
de rendre le tourisme accessible chez
eux. Une fois que l’on a compris qu’en
permettant d’accueillir des touristes –
peu importe leur types de limitations –
on améliore l’accessibilité pour les
gens de la localité, on ne peut faire
autrement que de vouloir faire les
démarches.
 Propos recueillis par Caroline Madeuf
et Michel Trudel (conseiller Kéroul)
•
Handirect Mai / Juin 2014 n° 149 37 dossier
Vancouver, urbaine Blottie entre le Pacifique et les montagnes, la troisième agglomération du Canada amérindienne le matin, respirer l’air de la mer le midi, profiter des montagnes en évidemment, qui se vante, à raison, de son cadre de vie et de sa richesse culturelle.
Le Pont Granville enjambant
False Creek © Stéphane
Savignard
38 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
et sauvage
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H en
est la plus grande ville de la côte ouest. Où peut-on s’imprégner de culture
fin de journée et s’ambiancer dans les meilleurs bars de jazz le soir ? À Vancouver
V ancouver, ou l’un des aéroports les plus accessibles du
monde. Ascenseurs, rampes,
des espaces adaptés aux
chiens guides, un personnel
formé. Sachez, en outre, que
de nombreux hôtels, en plus d’être à la
pointe en terme d’équipements, mettent
en place des navettes de courtoisies (sur
demande) venant directement vous chercher à votre arrivée. Située sur une péninsule, Vancouver s’avance dans English
Bay, face à l’océan Pacifique. Les Coast
Mountains s’étendent au nord, tandis
que les quartiers résidentiels se développent vers le sud. Le centre se parcourt
facilement. Les totems, tours de bois
sculptées sont l’un des symboles de Vancouver. On les voit aux quatre coins de
la ville, et particulièrement dans Stanley
Park, au nord de la péninsule. Fierté des
locaux, ce parc de 400 ha préserve une
forêt native au cœur de la ville. Majoritairement accessible et bien adapté, avec
des panneaux signalétiques qui sont là
pour éviter les mauvaises surprises et
vous permettre de profiter pleinement
de votre séjour. En continuant vers le
nord, après Lion’s Gate Bridge – vous
pourrez vous y rendre en transports en
commun – on pénètre alors au cœur des
territoires indiens de la Nation Squamish
(accessibles en fauteuil roulant), entre
North Vancouver et Squamish.
Un mélange de cultures
En parallèle de cette culture amérindienne, c’est l’histoire des premiers
pionniers européens que l’on découvre.
Le long de Water Street, le quartier
historique Gastown, avec ses immeubles
de briques, témoigne de ce passé. La
plupart des monuments – notamment
la Steam Clock, horloge à vapeur – et des
bâtiments historiques sont situés dans
ce quartier. La troisième population à
avoir façonné Vancouver est la communauté asiatique, chinoise principalement. Chinatown est presque aussi
ancien que Gastown. Ses rues animées,
ses échoppes aux couleurs chatoyantes
regorgent d’adresses gourmandes,
d’herboristeries et de salons de thé dont
Handirect Mai / Juin 2014 n° 149 39 dossier
Infos futées
Y aller
Les totems, ici à Stanley Park, sont l’un des symboles de Vancouver © Stéphane Savignard
La Steamclock, horloge à vapeur située dans le quartier historique
Gastown, sonne régulièrement © Stéphane Savignard
la grande majorité pourra vous accueillir
avec plaisir. Si l’agitation incessante du
quartier vous submerge, direction Dr.
Sun Yat-Sen Classical Chinese Garden,
n’hésitez pas à prendre un taxi si vous
êtes fatigué, il circule plus de 500 taxis
licenciés aptes à recevoir les personnes
en fauteuil roulant. Arrivé à Dr. Sun
Yat-Sen Classical Chinese Garden, vous
trouverez la reconstitution d’un jardin de
la dynastie Ming, accessible en fauteuil.
Encore aujourd’hui, Vancouver accueille
sans cesse de nouvelles communautés
et jouit d’une atmosphère très cosmopolite et tolérante. Plus de 70 nationalités
cohabitent dans ses différents quartiers.
A l’est de Downtown, les cafés bohèmes
de Commercial Drive fleurent bon la Mé-
hype et boutiques dernier cri garanties.
On ne manquera pas de faire un tour sur
l’esplanade de Robson Square, cœur du
quartier. En poursuivant vers le sud par
Granville Street, on retrouve une atmosphère plus exotique, sur Granville Island
qui abrite le Public Market. Ce marché
aux mille saveurs est installé dans une
ancienne usine où l’on note une nouvelle
fois la présence d’ascenseurs, l’accessibilité des boutiques et restaurants ainsi
que des parking adaptés. Vers l’ouest et
Kitsilano ou Kits, paradis des hippies depuis les années 1960, venus méditer sur
les plages et dans Vanier Park. Si vous
êtes en famille, ne ratez pas le MacMillan
Space Center et son planétarium. Jetez
aussi un œil au Maritime Museum pour
Vancouver accueille sans cesse de nouvelles communautés et jouit d’une
atmosphère très cosmopolite et tolérante
diterranée. On appréciera l’ambiance alternative de ce quartier, à l’instar de celle
de South Main, ou SoMa, joyeux mélange
de restaurants branchés, de galeries d’art,
de marchés indiens et d’étudiants sans le
sou. Autrefois malfamé, SoMa a d’abord
séduit les artistes, bientôt rejoints par
une population bourgeoise bohème, au
style de vie écolo prédominant à Vancouver – Greenpeace est née ici.
Si les débats sur le quinoa bio vous
laissent froids, direction le sud de Downtown et Yaletown, prisée des yuppies
canadiens. Sachez qu’il vous est aussi
possible de réserver votre bus avec HandyDART, un service de transports en commun porte-à-porte. Cependant, pensez à
réserver (604-575-6600). Nous voilà donc
dans le sud de Downtown, ambiance
40 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
admirer le Saint-Roch, premier navire à
avoir franchi les eaux de l’Arctique par
le passage du Nord-Ouest. L’occasion de
rappeler que Vancouver est le plus grand
port du Canada. A voir aussi, le Museum
of Vancouver. Des Premières Nations,
aux hippies des années 1970, toute l’histoire de la ville y est racontée. Ces lieux
sont bien sûr équipés.
La nature aux portes de la ville
Go Wild ! Où que vous soyez, vous ne
pouvez pas la manquer. La nature est là,
aux portes de la ville. Du Seawall, la promenade de front de mer de Stanley Park,
on aperçoit Coal Harbour, qui rejoint le
Pacifique ; vers le nord, on distingue les
montagnes côtières ; et vers l’est s’étend
l’écrin de verdure de Stanley Park. La
Air Canada assure
deux liaisons par jour
entre Paris et Vancouver, avec une correspondance à Toronto ou
Montréal. Compter 15 à
20h de voyage et 340 €
minimum.
AIR CANADA
www.aircanada.com
0825 880 881
Utile
OFFICE DE TOURISME DE
VANCOUVER
www.tourismvancouver.com
Site très complet et
consultable en français.
fierté des Vancouvérois, leur poumon
vert. Les locaux viennent ici profiter des
plages de Third Beach et Second Beach.
Au sud de Stanley Park, English Bay Beach
est la plage la plus aménagée de la ville.
D’autres parcs et jardins ponctuent de
verdure les rues de Vancouver. Bloedel
Floral Conservatory, dans Queen Elizabeth
Park, présente une serre tropicale, nichée
au milieu d’un parc où grandissent des
arbres natifs du Canada. Au sud de la ville,
Van Dusen Botanical Garden abrite 22 ha
de jardins du monde entier. Un plaisir
une fois de plus accessible à tous !
Plus proche de la ville, North Vancouver réunit deux sites majeurs. A seulement quelques kilomètres de Downtown,
se dévoile Grouse Mountain, surnommée
le sommet de Vancouver. L’été, on y accède par le téléphérique. Au programme,
attractions typiquement canadiennes :
démonstrations de bûcherons et grizzlis
en captivité. Last but not least, à 10 km au
large de Vancouver, l’Ile de Vancouver et
ses deux parcs nationaux, que l’on rejoint en ferry ou en avion. Le ferry étant
totalement accommodé aux personnes
en situation de handicap. Appréciez donc
vivement votre séjour dans une des villes
les plus accessibles du monde.
développe les solidarités
www.gard.fr
Tout ce que vous avez toujours voulu
savoir sur le handicap dans le Gard
maintenant accessible
handicap.gard.fr
agenda
Quelques uns des événements à ne pas manquer dans les mois à venir…
Sport
Euro Escrime de Strasbourg
Du 7 au 14 juin, les championnats d’Europe d’escrime rassembleront à Strasbourg, Hall Rhénus, les meilleurs escrimeurs de 45 pays européens, soit près
de 700 athlètes. Pour la première fois
cet événement réunira des sportifs et valides et handisports qui concourront en
simultané. Plus de 2500 spectateurs sont
attendus chaque jour. 12 titres de champion d’Europe seront décernés en valides,
et 18 en handisport. Billets disponibles
dans les points de vente habituels et sur :
www.euroescrime2014.com.
Championnat du monde de Formule 1
La saison 2014 de Formule 1 a débuté.
Pour permettre aux fans aveugles ou
malvoyants de suivre le championnat
du monde, l’association Handicap Zero
vient de lancer ses nouvelles éditions
du magazine, du guide des circuits et du
classement en ligne en braille, caractères
agrandis, et audio.
Le magazine évoque les coulisses de
la saison et notamment les incontournables : les écuries et leurs pilotes, les
circuits … Jean-Louis Moncet et Thibault
Larue sont les auteurs experts de ce
magazine adapté en braille, caractères
agrandis, audio (CD et téléchargement)
et en ligne.
Le guide des circuits est proposé
en grand format (A3+), facile à manipuler (relié par spirale) et contient 19
planches : une par circuit où chaque piste
est simplifiée, contrastée et en relief…
Un rendu visuel et tactile, ponctué d’indicateurs (départ, virages…) en braille,
relief et caractères agrandis, permet
une meilleure interprétation de chaque
grand prix. 2 nouveaux tracés sont à découvrir : Red Bull Ring (Autriche) et Sochi
International Circuit (Russie).
Les classements comportent après
42 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
chaque course le podium détaillé et les
classements des pilotes et constructeurs
actualisés.
Rendez-vous dans la rubrique classements sur handicapzero.org (rubrique
sport / Formule 1 / classements).
Commande en ligne sur handicapzero.
org/sport/Formule 1 (outil « recevoir
l’édition adaptée ») ou par téléphone au
0800.39.39.51 (appel depuis un poste fixe
en France Métropolitaine). Expédition
gratuite dans le monde dans la limite
des stocks disponibles. Éditions gratuites,
offertes aux personnes aveugles et malvoyantes avec le soutien de Total.
21 au 25 : balades à la demande et animations diverses entre Théméricourt
et Sagy, à l’occasion de la Fête de la
Nature avec le PNR du Vexin français et
RTE. Sur réservation.
26 au 30 : balades à la demande de 2
heures (sur réservation) = 30€ pour
les utilisateurs des matériels ELM.
Du 29 juin au 6 juillet à Théméricourt (95)
Dimanche 29 juin : Fête du Sport Nature
en Famille à Théméricourt : animations
et essais gratuits à la Maison du Parc.
30 juin au 5 juillet : balades à la demande de 2 heures (sur réservation) =
30 € pour les utilisateurs des matériels ELM depuis la Maison du Parc de
Théméricourt.
Dimanche 6 juillet : balade thématique
« découverte Vexin français avec un âne »
et un guide du Vexin. 5€ pour tous les
participants inscrits.
Yvelines (78)
Rallye Découverte pour tous le dimanche
21 septembre : animations et essais
gratuits à la Base de Loisirs de SaintQuentin-en-Yvelines
21 et 22 septembre : « Sentez-vous sport »
sur la Base de Loisirs de Saint-Quentinen-Yvelines. Animations diverses.
En programmation : une semaine de
balades à la demande sur la Base de
Loisirs.
Des sorties au Bois de Boulogne et au
Bois de Vincennes sont également organisées toute l’année.
Infos et inscriptions :
www.escapadelibertemobilite.org et
06.72.45.39.03 - 01.48.28.93.36.
•
Plein air
Parc de la Vanoise
Le Parc National de la Vanoise proposera en juillet et août des randonnées
adaptées :
À la déficience visuelle : Au Vallon de
l’Orgère, les mercredi 16 juillet, jeudi
24 juillet et mardi 5 août (report le
vendredi si météo défavorable).
Au handicap moteur : À la Sassière, les
mardi 15 juillet, mardi 29 juillet, mardi
5 août et mardi 12 août (report le vendredi si météo défavorable).
Parcours modulables selon les aptitudes
de chacun. Ouvert aux particuliers et aux
groupes. Infos et inscriptions : Patrick
Rouland. Tél. 04.79.62.95.54. Mail :
[email protected].
•
•
Escapade Liberté Mobilité
L’association Escapade Liberté Mobilité (ELM) propose tout au long de
l’année des sorties en plein air dans les
différents départements de la région
parisienne, ouvertes aux particuliers et
aux groupes. Voici le programme des
mois à venir.
Val d’Oise (95)
Du 21 au 30 mai à Théméricourt et à
Sagy (95)
•
Les yeux de mon guide
L’association Les yeux de mon guide propose tout au long de l’année des séjours
adaptés aux personnes en situation de
handicap visuel ou mental.
Mois de Mai
Sortie Puy-en-Velay vers AumontAubrac : Du 7 au 14 mai, 8 jours en
totalité, 7 places disponibles.
Sortie Tours vers Poitiers : Du 20 au
27 mai, 8 jours en totalité, 7 places
disponibles.
Mois de Juin
Sortie Arles vers Lodève : Du 4 au 12
juin, 9 jours en totalité, 7 places disponibles.
Sortie vers Lourdes : Entre Maubourguet et Lourdes, du 19 juin au 23 juin
(Possibilités d’extension d’un jour
•
•
pour visiter Lourdes), 5 jours en totalité, 6 places disponibles.
Mois de Juillet
Sortie Aire-Sur-Adour vers Saint-JeanPied-de-Port : Du 1er juillet au 17 juillet
avec possibilités d’extension de 2 jours
vers Roncevaux en Espagne + 3 jours
pour ceux qui veulent aller vers Pampelune, 12 en totalité vers Saint-JeanPied-de-Port, 14 jours vers Roncevaux,
et 17 jours vers Pampelune, 7 places
disponibles.
L’association dispose d’un nombre restreint
d’accompagnateurs, mais peut vous aider
à en trouver un. Pour plus d’infos contactez
Philippe au 03 89 78 94 39 / 06 12 46 54 19
ou [email protected].
•
les groupes scolaires.
Semaine du handicap : Visites tactiles,
parcours sensoriels et visites en
lecture labiale seront proposés aux individuels et groupes dans les espaces
nouvellement restaurés. À Paris, du 2
au 7 décembre. Nocturne le mercredi
3 décembre avec une lecture théâtrale.
Visite en LSF le 7 décembre. Infos :
www.musee-rodin.fr ou 01.44.18.61.10.
•
Musée du Louvre
À Paris, le musée du Louvre propose
régulièrement des visites descriptives et
tactiles adaptées aux personnes aveugles
et malvoyantes.
Le sarcophage des Muses : Visite le
samedi 17 mai 2014 à 14h30.
Vous allez découvrir l’un des plus
beaux sarcophages romains célébré
depuis des siècles par les artistes pour
la richesse et la finesse de son décor.
Il constitue depuis longtemps une
véritable source d’inspiration pour les
artistes modernes. Une œuvre thermoformée vous permettra de comprendre
la structure et beauté de ce véritable
symbole de l’art antique.
« Louvre Abu Dhabi, naissance d’un
musée » (1ere partie) : Visite le samedi 24 mai 2014 à 14h30.
Le Louvre Abu Dhabi dévoile, pour la
première fois en France, le meilleur
de sa toute jeune collection lors d’une
exposition d’envergure intitulée
« Naissance d’un musée ». Nous vous
proposons de la découvrir en deux
temps. La 1ere partie s’appuiera sur
le magnifique tableau d’Ingres « Don
Pedro de Tolède baisant l’épée d’Henri
IV » reproduit sous forme de dessin
thermoformé.
« Louvre Abu Dhabi, naissance d’un
musée » (2e partie) : Visite le samedi
21 juin 2014 à 14h30.
Suite de la découverte de l’exposition
« Naissance d’un musée ». Cette seconde
partie aura pour fil conducteur une
œuvre thermoformée reprenant la
structure de « La tenture de l’histoire du
Roy de Chine ».
Pratique : Le rendez-vous pour les visites
descriptives et tactiles a lieu à l’accueil
des groupes, situé sous la Pyramide du
Louvre, 15 minutes avant le départ de la
visite. Le tarif de la visite est de 5 € pour
la personne aveugle ou malvoyante Gratuit pour la personne qui l’accompagne.
Pour réserver vos places : vous pouvez
appeler au 01 40 20 85 88 ou envoyer un
mail à [email protected].
Des parcours en audio description
sont proposés aux personnes aveugles
ou malvoyantes en français et en anglais.
Location aux entrées Richelieu, Denon et
Sully mais aussi sous la pyramide. Seu-
•
•
© Musée Rodin ph. A.--M. Chabot
Culture
Musée Rodin
A Paris, l’ensemble du site du Musée est
intégralement accessible. Un ascenseur
permet désormais d’accéder aux collections situées au premier étage de l’hôtel
Biron. Un plan d’accès est disponible à
l’accueil et téléchargeable depuis le site
internet. Des fauteuils roulants, des
sièges-cannes, une liste des œuvres à
découvrir tactilement ainsi que des
gants sont mis à disposition. Des boucles
magnétiques équipent les espaces d’accueil et les audioguides du musée. Un
stationnement gratuit peut être autorisé
dans la mesure des places disponibles
et sur demande lors d’une réservation
effectuée pour un groupe. Outre ses
découvertes tactiles, parcours sensoriels,
visites en lecture labiale et en LSF, le
Musée propose différents animations :
Nuit des musées : Venez toucher des
sculptures. Découverte tactile pour
tous de sculptures en résine réalisées
d’après les œuvres originales d’Auguste Rodin. À Meudon, le samedi 17
mai à partir de 19h.
Enfants du patrimoine : Visite en LSF
animée par un conférencier sourd. À
Meudon, vendredi 19 septembre, pour
•
•
•
lement 3€ pour les visiteurs aveugles ou
malvoyants. Plus d’infos : www.louvre.fr
Château du Haut-Kœnigsbourg :
« Un château pour tous »
Chaque année, le château du HautKœnigsbourg propose aux visiteurs en situation de handicap une journée qui leur
est spécialement dédiée. Baptisée « Un
Château pour tous », cette manifestation
aura lieu cette année le 13 septembre.
A cette occasion, les équipes du château proposeront, à travers un accueil
personnalisé des visites en Langue des
Signes, découvertes multi-sensorielles,
visites sécurisées avec portage ou
encore une exploration avec un discours
adapté pour les personnes déficientes
intellectuelles. Entrée gratuite pour les
personnes handicapées et un accompagnateur. Réservations du lundi au
vendredi au 03 69 33 25 00 ou par mail
[email protected]. Plus d’infos :
www.haut-koenigsbourg.fr
Représentations accessibles avec
Accès Culture
Tout au long de l’année, l’association
Accès Culture propose en partenariat
avec de nombreuses structures françaises, des représentations adaptées aux
handicaps visuels et auditifs. Sont ainsi
proposées, des représentations avec
audiodescriptions, sur-amplification,
surtitrage projeté, interprétation en LSF.
Pour connaître le détail des programmes
proposés, rendez-vous sur le site : www.
accesculture.org
Exposition de livres animés à Moulins
Le musée de l’Illustration Jeunesse et
Patrimoine du Conseil général de l’Allier,
propose jusqu’au 31 août de découvrir
l’étonnante histoire des livres animés,
mécaniques, tri-dimensionnés ou en
relief, depuis le livre « à système » (à
tirettes, clapets, languettes...) jusqu’au
pop-up aux ingénieuses compositions
faites de feuilles pliées. Cette exposition
est une invitation à tourner les pages
d’un monde aux multiples dimensions,
d’où jaillissent l’audace, la couleur, la
poésie. Elle rassemble plus de 150
ouvrages, depuis le Livre-joujou, de JeanPierre Brès, publié en 1831 et considéré
comme le premier livre animé français
pour enfants, à des livres d’artistes
animés contemporains.
De nombreuses
pièces rares ont été prêtées par des
bibliothèques publiques et des collectionneurs
privés et les livres d’artistes,
parfois uniques, ont été confiés par les
artistes eux-mêmes ou leur galeriste. Musée de l’Illustration Jeunesse, 26 rue Voltaire, 03000 Moulins. Tél. 04.70.35.72.58.
Site web : ww.mij.allier.fr 
Handirect Mai / Juin 2014 n° 149 43 handisport
Cet article vous est proposé par notre partenaire ‘Sport et Citoyenneté’, premier
‘think tank’ européen dans le domaine du sport. www.sportetcitoyennete.com
« L’intérêt pour les Jeux de Sochi est une vraie
marque de reconnaissance pour les athlètes »
Chef de mission de la délégation française aux Jeux Paralympiques de Sochi,
Emmanuelle Assmann vivait ses premiers Jeux en tant que Présidente du
Comité Paralympique et Sportif Français.
Ancienne escrimeuse de haut-niveau, médaillée de bronze par équipe à l’épée aux
Jeux Paralympiques d’Athènes en 2004,
elle revient pour Sport et Citoyenneté sur
ces neuf jours de compétition.
des dispositifs d’accueil adaptés, au sein
des clubs spécifiques (handisport et sport
adapté) mais aussi des clubs valides.
Nous devons proposer une offre qui soit
la plus diversifiée possible, afin que les
personnes handicapées puissent faire du
sport plus facilement, près de chez eux et
dans les meilleures conditions possibles.
P artagez-vous le sentiment du
président de l’International Paralympic Committee Sir Philip
Craven, pour qui les Jeux de
Sochi sont « les plus beaux Jeux
Paralympiques de l’histoire » ?
Je n’ai pas l’expérience de Philip Craven,
puisque je vivais à Sochi mes premiers
Jeux Paralympiques d’hiver, mais je
partage plutôt son sentiment. En termes
d’organisation, tout était vraiment très
bien pensé. Surtout, nous avons senti
un vrai intérêt du public et des médias,
tout au long de la compétition, à Sochi
et en France. J’ai connu les Jeux Paralympiques à Athènes en tant qu’athlète, et je
dois reconnaître que le chemin parcouru
depuis dix ans est impressionnant.
La tendance esquissée à Londres semble
donc se confirmer.
Londres a vraiment marqué les esprits,
en raison de l’engouement du public
pour les Jeux dans leur ensemble,
Olympiques et Paralympiques. Les deux
événements étaient intimement liés
dès la candidature anglaise, et cela s’est
ressenti dans l’organisation. C’était aussi
la première fois que les Jeux Paralympiques étaient intégralement retransmis
à la télévision anglaise. Cet élan s’est
poursuivi à Sochi, avec autant de journalistes accrédités qu’aux Jeux Paralympiques d’été de Pékin en 2008. C’est une
vraie marque de reconnaissance.
Pour la première fois en France, il était
possible de suivre les épreuves paralympiques en direct à la télévision. Une
avancée majeure selon vous ?
C’est exact, sur les chaînes du groupe
France Télévisions. Je ne vous cache pas
la petite appréhension ressentie avant le
début des Jeux. Mais on peut parler de
vrai succès. D’après les premières études,
près de 4,2 millions de téléspectateurs
44 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
Emmanuelle Assmann
ont regardé au moins 15 minutes des
Jeux sur France 4. Les épreuves en direct
ont été suivies en moyenne par 220 000
téléspectateurs, pour 3,8 % de part d’audience. De plus, les journaux télévisés de
France 2 et France 3 y ont consacré plus
d’une heure de leurs sujets entre le 6 et
le 16 mars, touchant énormément de
gens. Des chiffres dont il faut s’en réjouir.
Les taux de pratique sportive des personnes en situation de handicap sont
relativement faibles, partout en Europe.
Quel peut-être l’impact des Jeux de
Sochi sur ce point ?
Ils ont tout d’abord un impact majeur sur
le pays organisateur. En 1980, l’URSS avait
refusé d’organiser les Jeux Paralympiques
à Moscou, car il n’existait pas selon eux
de personnes handicapées dans leur pays.
Les Jeux de Sochi ont eu le mérite de faire
évoluer les choses. Pendant neuf jours,
les athlètes ont démontré qu’il était
possible d’être performant, spectaculaire,
malgré un handicap et ce dans des disciplines extrêmement techniques. Au-delà
d’être d’immenses champions, ils sont
surtout d’excellents ambassadeurs pour
toutes les personnes handicapées.
Depuis la fin des Jeux, je reçois énormément de messages de la part de personnes en situation de handicap, pour
qui le sport était une chose inaccessible
avant. Le challenge est désormais de capitaliser sur cet élan, et de mettre en place
L’inaccessibilité des infrastructures est
régulièrement pointée du doigt. Comment jugez-vous la situation en France ?
C’est un frein indéniable. La situation
économique ne facilite pas les choses,
mais la mise en accessibilité des ERP doit
être une priorité. Cela ne concerne pas
uniquement les personnes à mobilité
réduite, mais aussi les mères de famille
avec des poussettes, les personnes en
béquilles, les seniors, etc. Garantir l’accès
pour tous, c’est montrer que chacun à sa
place dans la société, question essentielle au bien-vivre ensemble.
Les efforts doivent certes porter sur le
cadre bâti, mais aussi sur les transports, la
voirie etc. La question est de voir comment
aider les personnes en situation de handicap à aller de leur lieu de vie aux lieux de
pratique sportive, de manière autonome
et sécurisée. Il s’agit là d’un réel défi.
Notre think tank publiera le mois prochain un ouvrage sur le thème « Sport et
Handicaps ». L’une de nos propositions
est la mise en place d’un module obligatoire « Sport et Handicaps » dans la formation des éducateurs sportifs ? Quel
est votre point de vue sur ce point ?
La Fédération Française Handisport et
la Fédération Française du Sport Adapté
ont développé une vraie expertise sur la
manière d’appréhender les différentes
formes de handicaps, et proposent
déjà des formations à destination des
éducateurs sportifs. Mais c’est un sujet
sur lequel nous devons encore travailler.
Il ne faut pas nier le handicap. Il est présent et implique une approche adaptée.
Mais cette singularité ne doit pas constituer un obstacle. Il est donc important
que les clubs, au niveau local, puissent
accueillir tous types de publics, et que
le personnel encadrant, professionnel
et bénévole, soit formé en ce sens. C’est
une condition indispensable pour trouver le bon équilibre.
 Propos recueillis par Sylvain LANDA
Nouvelles
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Thomas Clarion
« Deux médailles, ça fait du bien
au ski de fond français ! »
Thomas Clarion, 31 ans, athlète déficient visuel licencié au club d’Annecy, a particulièrement bien tiré son
épingle du jeu lors des jeux Paralympiques de Sochi. Il est en effet revenu en France avec deux médailles de
bronze remportées en ski de fond avec son guide Julien Bourla : la première sur le relais par équipe 4 x 2,5 km
avec Benjamin Daviet, la seconde sur l’épreuve du 10 km. Il nous fait part de ses impressions au retour de Sochi.
Q
u’est-ce que ça fait d’être
double médaillé olympique ?
C’est réellement quelque
chose d’énorme ! Je m’étais
projeté dans les compétitions avec l’ambition d’obtenir de bons
résultats comme tout sportif. J’avais
déjà gagné des titres auparavant… mais
là, une médaille olympique, ça prend
une ampleur vraiment importante et ça
parle à plus de monde que les compétitions du circuit handisport, qui restent
encore confidentielles. C’est différent et
impressionnant. D’autant plus que les
Jeux Paralympiques ont été plus média-
çais sont présents. Mon meilleur souvenir
restera l’arrivée du relais par équipe.
C’est vraiment super de faire ça avec des
copains ! C’est déjà une chance de pouvoir
pratiquer un sport individuel à deux mais
avec une équipe c’est encore mieux, et je
pense que si nous sommes arrivés jusque
là c’est parce qu’on avait tous vraiment
confiance les uns en les autres.
Quel est l’impact de ces victoires sur la
pratique du ski handisport ?
Deux médailles, ça fait du bien au ski
de fond handisport français. C’est une
très bonne chose car nous n’avions pas
eu de médailles à Vancouver, ce qui est
« Ces médailles montrent que le handicap
n’empêche pas de faire du sport à tout niveau
pour quelqu’un qui est sportif dans l’âme »
tisés cette année. Les gens ont pu suivre
les épreuves et se rendre compte de ce
qu’est le handisport et du niveau qu’il
permet d’atteindre. C’est aussi une façon
de montrer que le handicap n’empêche
pas de faire du sport à tout niveau pour
quelqu’un qui est sportif dans l’âme.
Ces victoires sont bien sûr partagées
avec mon guide Julien Bourla et toute
l’équipe qui nous soutient en amont. Et
les médailles ont d’autant plus de valeur
qu’elles résultent d’un gros travail collectif mené pendant quatre ans pour mettre
toutes les chances de notre côté lors de
ces Jeux. Je pense qu’on peut être fiers de
notre parcours aujourd’hui.
Plus globalement, quel est votre état
d’esprit au retour de ces Jeux Paralympiques ? Êtes-vous satisfait ? Quel est le
meilleur souvenir que vous gardez ?
Je ne peux être que satisfait. J’espérais accrocher une médaille, en avoir deux c’est
génial. Cela permet également de montrer
que les athlètes du ski handisport fran-
46 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
toujours embêtant pour un sport. Là
nous n’étions pas favoris mais ça a bien
fonctionné. Aujourd’hui, les progrès
réalisés en ski nordique et notamment
en biathlon debout sont considérables.
On va presque aussi vite qu’en valide, et
entre le premier et le dixième il n’y a que
quelques secondes d’écart. Par contre
nous n’avons pas encore la chance
d’avoir des féminines à haut niveau dans
cette discipline, c’est vraiment ce qui
manquerait au ski nordique handisport
aujourd’hui, mais on espère avoir suscité
des vocations.
Pouvez-vous nous parler de votre
handicap ?
Je suis totalement aveugle. J’ai perdu la
vue à 21 ans à la suite d’une arythmie
pigmentaire, maladie génétique dégénérative de la rétine. Avant cela j’étais
malvoyant. Je faisais déjà beaucoup de
sport et du ski de fond en loisirs. J’ai
décidé de continuer après et de passer
au haut niveau. En commençant les
compétitions handisport, j’étais content
de pouvoir me dire : « Voilà, nous sommes
tous en situation de handicap visuel, il n’y a
plus de différence, on oublie le côté handicap
et on ne se confronte que sur le sport ». C’est
ce qui m’a tout de suite plu.
Que représente le sport pour vous
aujourd’hui ?
C’est un moyen d’épanouissement personnel. J’ai besoin de cette dépense physique et de passer du temps à l’extérieur.
C’est aussi un bon facteur au niveau
social. Je rencontre beaucoup de gens par
ce biais. Je suis passé dans les mains de
nombreux guides et je garde un bon souvenir de toutes ces personnes. Ce sont
de belles rencontres qui s’enchaînent
depuis une dizaine d’années – depuis
que je fais des compétitions.
En dehors de votre pratique sportive
vous êtes kinésithérapeute. Ce n’est
pas trop compliqué de s’entraîner à un
sport de haut niveau tout en menant
une vie professionnelle ?
C’est un peu compliqué… mais j’ai la
chance d’avoir des aménagements dans
le cadre de mon travail – en contrat
d’insertion professionnelle –, ce qui me
permet de me libérer pour effectuer mes
stages et compétitions. Ce n’est pas la solution de facilité, mais c’est une chance
et je suis content de travailler parce
que cela m’apporte un équilibre. Autant
j’aime faire du sport, autant j’aime aussi
mon métier. Rendre service aux autres,
c’est quelque chose que je ne peux pas
trop faire dans le quotidien à cause de
mon handicap… et de le faire dans le
cadre de mon métier ça me fait du bien,
et exercer me donne le sentiment d’être
utile aux autres. Mais c’est vrai qu’il n’y
a que des professionnels dans ma catégorie sportive, des skieurs qui ne font
que ça. Après c’est aussi une question
d’organisation. C’est plus compliqué que
de rester assis dans le canapé mais si je
ne faisais pas tout cela je m’ennuierais !
Le palmarès de
Thomas Clarion
Saison 2008-2009
©Malakoff Médéric
Vainqueur de la Coupe du monde de
biathlon.
Saison 2009-2010
5e du biathlon long, Jeux Paralympiques de Vancouver (Canada).
Saison 2010-2011
5e de la moyenne distance, Championnats du monde de Khanty Mansiysk
(Russie).
Saison 2011-2012
2e du biathlon court, Coupe du monde
à Cable (USA)
2e de la moyenne distance, Coupe du
monde à Cable (USA)
3e de la longue distance, Coupe du
monde à Cable (USA)
5e du classement général à la Coupe du
monde de ski 2011-2012
Double champion de France de ski et de
biathlon en 2012 à Chamonix-Mt-Blanc.
Saison 2012-2013
4è de la moyenne distance, Coupe du
monde à Vuokatti (Finlande)
4è au relais, Championnats du monde
à Solefftea (Suède)
5è du sprint à Sochi (Russie)
Double champion de France en ski et
en biathlon (Gap).
Saison 2013-2014
2e au sprint, Coupe du Monde Oberstdorf
3e au relais par équipe 4 x 2,5 km avec
Benjamin Daviet (Paralympiques de
Sochi)
3e au 10km (Paralympiques de Sochi).
Comment envisagez-vous l’avenir
aujourd’hui ? Allez-vous poursuivre les
compétitions ?
Oui, je vais essayer de poursuivre. Je me
rends compte que si j’arrête ça me manquera beaucoup. Je n’ai pas encore fini.
Si je n’avais que de mauvais résultats,
peut-être que ça m’aurait dégoûté mais
là j’ai envie de continuer et je me sens en
forme physiquement.
Quels sera votre prochain objectif ?
Mon prochain objectif sera de réussir les
Mondiaux 2015 de ski nordique handisport qui auront lieu aux États-Unis, à
Cable, dans le Wisconsin. Ils devraient
réunir 180 athlètes, représentant 20 pays.
 Propos recueillis par Caroline Madeuf.
Cet article a été réalisé en partenariat avec
la team d’athlètes handisport Malakoff Médéric dont fait partie Thomas Clarion.
« Ce qui me plaît dans la pratique handisport, c’est qu’on oublie le handicap pour ne se confronter que sur le sport »
Handirect Mai / Juin 2014 n° 149 47 handisport
Objectif Rio 2016 :
Simply Market soutient le défi d’Emmanuelle Mörch
C’est en septembre 2016 qu’auront lieu les Jeux Paralympiques de Rio. Emmanuelle Mörch, jeune joueuse de tennis handisport,
compte bien participer aux sélections. Pour optimiser ses chances de réussite, elle s’est associée au groupe Simply Market.
arriver à un tel niveau, il
faut s’équiper et de s’entraîner beaucoup… c’est
pourquoi Emmanuelle
était à la recherche de partenaires. Elle s’est adressée
à Simply Market, sachant
qu’on soutenait l’Open.
Ce fut alors une première pour le groupe, car
jusqu’alors nous avions
soutenu des compétitions
ou événements, mais
jamais une personne de
manière individuelle. J’ai
relayé la demande d’Emmanuelle, puis l’ensemble
des dirigeants de Simply
Market se sont réunis, et
ont finalement donné leur
accord à Emmanuelle, qui
Emmanuelle Mörch : « Le sport est un moyen de voir la vie différemment ».
avait constitué un solide
dossier mettant en avant
artenaire de l’Open de
sa démarche et ses motivations.
France de tennis handisport –
Le groupe Simply Market – à ne pas
qui se déroulera du 24 au 29
confondre avec la mission handicap de
juin prochains – Simply MarSimply Market dont je suis le pilote – a
ket est également, depuis 2012, ainsi signé fin 2012 une convention de
le sponsor officiel d’Emmanuelle Mörch,
mécénat avec l’École Centrale. Celle-ci
28e joueuse mondiale de tennis handiss’est engagée à recevoir les fonds pour
port. Elle espère décrocher, début 2016,
Emmanuelle et à lui reverser afin que
son laissez-passer pour les Jeux ParalymSimply Market prenne en charge ses
piques de Rio, dont l’accès est réservé aux
frais d’entraînement, d’équipement, et
20 meilleures joueuses du classement
d’inscription aux compétitions. De son
ITWF. Une ambition qui a séduit les diricôté, Emmanuelle nous a transmis ses
geants du groupe Simply Market.
objectifs de progression, s’engageant
à s’entraîner pour faire partie des 20
Une rencontre, une histoire
meilleures joueuses mondiales de sa
« En juin 2012, une jeune sportive en
catégorie en 2016, et à réaliser les défauteuil a demandé à me rencontrer lors
marches d’inscription pour partir à Rio.
de l’Open de France de tennis handisport,
Elle intervient également lors des camraconte François Seille, pilote national de
pagnes de sensibilisation du groupe, en
la mission handicap de Simply Marmarge de l’Open de France. Ce partenariat
ket. Alors âgée de 22 ans, Emmanuelle,
est aujourd’hui une fierté pour Simply
étudiante à l’École Centrale, m’a expliqué
Market, d’autant plus qu’Emmanuelle est
qu’elle avait perdu l’usage de ses jambes
très en avance par rapport aux objectifs
à l’âge de 18 ans, lors d’un accident de
de progression qu’elle s’était fixés ».
snowboard. Elle m’a également indiqué
Une sportive assidue et ambitieuse
qu’elle pratiquait le tennis handisport à
« J’ai découvert le tennis en fauteuil un
haut niveau et qu’elle avait pour objectif
peu par hasard, commente Emmanuelle,
d’être sélectionnée pour les Jeux paralymaujourd’hui licenciée au club d’Antony
piques de Rio 2016. Ce qui implique d’être
(92). J’ai d’abord essayé le basket en
classée parmi les 20 meilleures monfauteuil, car j’avais pratiqué ce sport en
diales au moment de la sélection, dans les
valide auparavant et cela me plaisait…
six mois précèdant la compétition. Pour
P
48 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
mais en fauteuil je n’ai pas du tout
aimé, étant frustrée de ne plus pouvoir
faire ce que je voulais. J’ai voulu essayer
quelque chose que je ne connaissais pas
du tout. Après avoir vu un tournoi de
tennis en fauteuil, et essayé grâce à des
gens ayant un terrain proche de chez
mes parents, j’ai tout de suite accroché.
J’ai commencé à m’entraîner « pour le
fun » avec ma famille et mes amis, puis
ça m’a beaucoup plu. Etant très sportive
à la base, j’aime la sensation de fatigue
après l’entraînement, le fait de se fixer
des objectifs… cela fait partie de ma personnalité. Je pense aussi que cela m’aide
au quotidien, encore plus au départ juste
après mon accident. J’avais besoin de
me fixer de nouveaux objectifs de vie,
d’aller de l’avant. C’est un moyen de voir
la vie différemment, de vivre les choses,
et finalement c’est génial ! Mon but
aujourd’hui c’est d’être dans le top 20 en
2016 pour participer aux jeux, mais si je
peux faire mieux, je prends… Quant au
soutien de Simply Market, il me permet
de me rapprocher de plus en plus chaque
jour de mon rêve de qualification ».*
Actuellement, Emmanuelle est aux
Pays-Bas dans le cadre de son année de
césure, ayant obtenu de l’Ecole Centrale
Paris la possibilité de consacrer ces 6
derniers mois en entraînement sportif
à 100 % de son emploi du temps. Elle
a choisi ce pays pour sa réputation de
référence mondiale en matière de tennis
féminin. Elle a donc choisi un entraîneur
de renommée internationale : Aas Zwaan,
qui a formé plusieurs championnes
olympiques. « Je l’ai rencontrée pour la
première fois l’année dernière, à l’Open
de France, se souvient-il. Je n’ai pas été
impressionné plus que ça au début, mais
quand elle est arrivée ici, je me suis
vraiment rendu compte de ses aptitudes
sportives. Et le plus important : elle a un
excellent mental. Je connais bien son
entraîneur français. Il a conseillé à Emmanuelle de venir s’entraîner ici pour préparer les Jeux. Si elle continue à s’entraîner
et à travailler vraiment dur, et même si
les autres joueuses françaises sont très
compétitives, je suis persuadé qu’elle peut
devenir N°1 ou N°2 française en 2016 ».*
* Commentaires tirés du film « Cap vers RIO »,
réalisé par Newsboxe.
santé
Protéger ses yeux en montagne
Que vous partiez au ski ou en randonnée, n’oubliez
pas de prendre soin de vos yeux lorsque vous êtes
exposés au soleil, en particulier si vos activités se
déroulent en montagne. Pour vous aider à prendre
toutes les précautions d’usage, voici quelques uns
des précieux conseils prodigués par l’Association
nationale pour l’amélioration de la vue (Asnav) :
Plus on gagne en altitude, plus les rayons ultraviolets du soleil sont dangereux. Ainsi, la proportion
d’ultraviolets augmente de 10 % pour chaque
palier de 1000 mètres. De même, la neige réfléchit
jusqu’à 85 % des rayons lumineux, même lorsqu’il
y a des nuages. D’où l’importance de bien se
protéger en montagne, car lors d’une exposition
prolongée au soleil sans protection, les rayons ultraviolets peuvent provoquer des lésions douloureuses, telle une ophtalmie des neiges, une sorte
de coup de soleil sur l’œil, indique l’association.
Pour bien protéger ses yeux, il convient de choisir
une monture souple et adaptée au visage de
l’adulte et de l’enfant, portant le marquage CE,
gage de sécurité. Les verres de catégorie 4 sont
indispensables car ils sont adaptés aux conditions
de haute montagne. En revanche, il est dangereux
de conduire avec.
Les yeux des enfants doivent être plus particulièrement protégés contre le soleil, car jusqu’à
l’âge de douze ans, ils sont plus transparents. Ils
laissent donc passer plus facilement les rayons UV.
Sans une protection optimale dès leur plus jeune
âge, l’exposition répétée aux rayons ultraviolets
peut provoquer à l’âge adulte un vieillissement
précoce de l’œil et favoriser le développement
d’une cataracte ou d’une dégénérescence maculaire liée à l’âge (Dmla).
Plus d’infos sur : www.asnav.org
•
•
•
La cigarette électronique
ne serait pas sans danger
Alors que les cigarettes électroniques connaissent un
succès croissant - plus d’un
français sur cinq les aurait
déjà testées - Avrum Spira,
chercheur à l’université de
Boston, a fait part en avril
dernier, lors du Congrès annuel de l’Association américaine pour la recherche
sur le cancer, d’une étude démontrant que la vapeur
de l’e-cigarette n’est pas forcément inoffensive. «Nos
travaux suggèrent que la cigarette électronique pourrait bien
ne pas être bénigne», a-t-il indiqué. L’étude qu’il a menée
avec son équipe démontre en effet que l’exposition à la
vapeur de l’e-cigarette induit sur certaines cellules bronchiques précancéreuses, des modifications comparables
à celles provoquées par la fumée du tabac. «Il est possible
que la vapeur de cigarette électronique agisse comme un
stimulant sur ces cellules cancéreuses, très spécifiques,
commente le docteur David Planchard, oncologue à l’Institut
Gustave-Roussy (Villejuif), dans le Figaro Santé. Mais cela ne
signifie pas qu’elle soit capable de créer des cellules cancéreuses à partir d’un terrain sain - comme cela se produit avec
la fumée de cigarette, relativise-t-il. Avant d’ajouter : «Il est
important que la cigarette électronique soit envisagée comme
un outil d’aide au sevrage, dont l’usage doit être limité dans
le temps». Actuellement, le tabac est responsable de
73.000 décès par an en France et de 90 % des cancers
du poumon, avec au total 50 % de fumeurs réguliers qui
décèdent directement de leur consommation.
Plus d’infos : www.tabac-info-service.fr
Un guide pour les droits
des patients
A l’occasion des douze ans
du vote de la loi du 4 mars
2002 sur les droits des
patients, le Ministère de la
Santé et le Défenseur des
Droits ont lancé le 4 mars
dernier un guide pratique
téléchargeable gratuitement à destination des patients et des professionnels
de santé: « Usagers, votre
santé, vos droits ». Il comprend 26 fiches pratiques
axées autour de cinq grands thèmes : l’accès aux soins,
le patient acteur de sa santé, l’information sur la qualité des soins, l’information sur la fin de vie, et l’exercice
des droits. « De récents sondages réalisés auprès des patients ont révélé une véritable méconnaissance de leurs droits
au regard de leur santé: 44 % des personnes sondées pensent
encore qu’il faut demander l’autorisation du médecin pour
accéder à un dossier médical… et 66 % ne savent pas à qui
s’adresser en cas de problèmes dans leur prise en charge »,
indique le Défenseur des Droits.
Vous pouvez télécharger le guide sur : www.defenseurdesdroits.fr
Handirect Mai / Juin 2014 n° 149 49 tribune
L’accessibilité : une priorité universelle !
Je prenais, il y a peu, le métro
entre la Gare du Nord et la
Bibliothèque François Mitterrand à Paris. Certains diront
que j’ai de la chance, je vois
de mes deux yeux, entends de
mes deux oreilles et marche
avec mes deux jambes. J’imaginais en voyageant sous terre,
refaire le périple les yeux
fermés, assis dans un fauteuil
roulant ou encore en demandant avec hésitation mon chemin aux passants gênés par
ma déficience intellectuelle. Je
compris bien rapidement que
mon déplacement, en plus
d’être long, serait certainement autrement plus compliqué et bien plus stigmatisant.
S
i les avancées en matière de
regard sur le handicap sont
régulières et si nous considérons que l’accessibilité n’est pas
qu’une question de rampe d’accès, nous ne pouvons cautionner l’inégalité quotidienne que constituent des lieux publics non accessibles.
C’est pourquoi l’association Terr’access,
au nom de laquelle je m’exprime en tant
que président, s’engage au niveau local,
à Arras, en portant un message différent,
constructif et multi-partenarial. Aller
plus loin dans la définition de l’accessibilité autant que la considérer comme base
d’un autre mode de vivre la ville, nous
semble aujourd’hui un début de réponse.
Une accessibilité qui se conjugue au
pluriel
Lorsque le mot accessibilité est prononcé,
l’image de la rampe d’accès contournant
un escalier pentu vient naturellement à
l’esprit. Prenons maintenant l’exemple
d’un musée des beaux arts, à l’entrée
majestueuse qu’il faut rejoindre en
traversant une cour royale comme notre
pays en compte quelques sublimes
exemples. La meilleure des rampes d’accès, si bien insérée dans le paysage de la
cour soit-elle, pourra être parfaitement
inutile. Si les personnes susceptibles de
l’utiliser ne se jugent pas dignes de venir
visiter cet endroit impressionnant ou si
l’information concernant l’accessibilité
du lieu n’est que peu diffusée, cet effort
d’accessibilité logistique sonnera comme
un coup d’épée dans l’eau.
C’est pourquoi il me semble important
d’offrir un « s » au concept d’accessibi-
50 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
lité. Elle est logistique, bien sûr. Chez
Terr’access, nous parlons pour autant
« des accessibilités » en considérant que
celles-ci sont aussi et peut-être surtout
culturelles et sociales. L’accompagnement vers une autonomie renforcée et
adaptée aux besoins et aux envies de
la personne, la médiation culturelle, la
participation des personnes en situation
de handicap aux décisions prises sur les
territoires, l’inclusion directe dans les
dispositifs au-delà d’une représentativité
de façade… sont autant d’outils d’accessibilités qui donnent sens et corps à la
dimension traditionnellement logistique
de la question.
L’universalité du principe par la vertu
du vivre-ensemble
Réduire la hauteur du trottoir aux passages piétons est un aménagement qui
est évidemment utile aux personnes en
fauteuil roulant. Pour autant, le valide
que je suis et qui se déplace régulièrement en trottinette apprécie ce genre
d’installation. Construire une rampe ou
un ascenseur rend évidemment service
aux personnes en situation de handicap
mais facilite aussi considérablement la
vie du papa avec une poussette, de la
personne vieillissante aux pas moins
avenants, autant qu’au jeune à la jambe
cassée ! Voilà que les personnes fragilisées
deviennent un prétexte d’aménagement
finalement utile à tous et par conséquent,
universel. Penser l’espace pour quelquesuns constitue un aménagement commun, porteur d’une autre occupation de
l’espace public. Prendre en compte les différences de mobilité et de considération
crée de la richesse sur les territoires. Le
fait que la « fragilité » soit à l’origine d’une
possibilité de vivre la ville autrement,
plus confortablement et de manière plus
sûre est inspirant. Cela laisse à penser
que dans l’unicité de nos expériences et
de nos particularités, l’universel compo-
sant les accessibilités représente un outil
de vivre-ensemble précieux.
L’accessibilité : un formidable outil de
développement des territoires
Nous sommes intimement persuadés
que c’est par les territoires que l’accessibilité globale et universelle sera rendue
possible. Il est grand temps de penser
plutôt que de panser en ce qui concerne
l’accessibilité locale. Le report des délais
de mise aux normes est un défi lancé
aux collectivités. Dans ce contexte, le volontarisme politique des communes qui
font fi de ce délai supplémentaire sera
mis au jour, le contraire étant tout aussi
vrai. Alors que le lien social a tendance
à devenir un concept flou, les collectivités ont une opportunité rare : celle de
penser le vivre-ensemble en se développant. Cela ne sera possible que par un
aménagement universel et par une vraie
politique d’accessibilité sociale et culturelle du handicap dans toute sa diversité.
Le mot est lancé : le handicap, au même
titre que d’autres richesses, représente
une diversité et donc un atout pour les
territoires. Dépasser la peur de l’inconnu
pour tendre vers une égalité qui prend
en compte les différences comme une
chance reste la meilleure option pour ne
pas sombrer dans des obscurantismes
toujours plus menaçants.
 Romain Plichon
Président de l’association Terr’access,
pour des Territoires Accessibles
Doctorant en aménagement du territoire
www.terraccess.fr
bien-être
Article réalisé en partenariat
avec Signes & Sens Magazine.
Les bienfaits de l’eau
L’eau est indispensable sur terre, aussi bien pour les Hommes que pour les végétaux ou les animaux. Sans elle, la vie n’existe
pas. En atteste la recherche menée par nos astronautes sur les ressources des planètes de notre système solaire !
Lorsque la soif
se déclenche,
la carence en
eau est déjà là.
N
os apports en eau proviennent essentiellement des
aliments ingérés et, principalement, des boissons. Une
quantité très variable selon
l’individu, en fonction de son activité
physique, de son environnement climatique et de ses habitudes au quotidien.
Du côté fonctionnel, l’eau est utilisée
pour la bonne marche des reins, éliminée par évaporation dans l’air expiré, par
la peau, les urines et les selles. En dehors
de tout contexte de maladie comme la
fièvre ou la diarrhée, un apport de 1,5
litre d’eau à 2 litres par jour est recommandé, nécessitant d’être augmenté en
été, surtout en période de canicule ou
lors de la pratique d’une activité sportive.
Apprenons à boire de l’eau sans soif !
Lorsque la soif se déclenche, la carence
en eau est déjà là. Pourtant, nous disposons de quatre grands types d’eau. L’apport en minéraux de l’eau du robinet est
variable selon le lieu. Elle doit répondre
à des règles hygiéniques strictes et présente parfois un petit goût chloré, signe
de sa propreté, mais peu agréable. L’eau
de source est une eau souterraine naturelle potable, de teneur variable en sels
minéraux. Les eaux gazeuses contiennent du gaz carbonique dissous. Une eau
minérale est nommée ainsi car elle est
thérapeutique et reconnue par les organismes officiels. Sa teneur plus ou moins
marquée en minéraux et oligo-éléments
spécifiques, tels le calcium, le sodium ou
le magnésium, lui confère des vertus bénéfiques. Quel que soit notre choix, l’eau
demeure un atout santé pour chacun
d’entre nous, à adapter en fonction de
nos envies et de nos besoins.
L’eau minérale et ses indications
Fiable sur le plan de sa pureté et de
composition stable, une eau minérale
peut être sélectionnée en fonction de ses
caractéristiques. Les eaux faiblement minéralisées sont préférentiellement choisies pour les nourrissons. D’autres seront
recherchées pour leurs vertus hépatiques
comme draineur du foie ou pour aider à
résoudre une constipation. Un cardiaque,
astreint au régime sans sel, choisira
une eau peu salée et veillera à limiter sa
consommation en eau gazeuse. Certaines eaux riches en magnésium sont
un excellent moyen de se supplémenter
dans ce domaine, en périodes de stress,
de fatigue, de régime, lors des entraînements sportifs et surtout lorsqu’une
alimentation peu diversifiée en fruits et
légumes et fruits secs ne permet pas un
apport suffisant. Le magnésium est reconnu pour ses effets bénéfiques contre
l’anxiété, les crampes, l’asthénie. Dans
le même esprit, certaines eaux riches en
calcium sont intéressantes en situation
de carence mais déconseillées pour les
profils sujets au calcul rénal.
Préserver l’eau de la planète
Depuis quelques années, la sensibilisation des populations pour une gestion
adaptée de l’eau s’est développée. Le
WWAP, créé en 2000, Programme National pour l’évaluation des ressources en
eau, travaille constamment sur ce thème
et a présenté son nouveau rapport :
« L’eau dans un monde qui change ». Il s’agit
non seulement de comprendre et de gérer nos apports en eau afin de permettre
à tous d’en profiter sur l’ensemble de la
planète mais également de s’assurer de
sa qualité : une eau propre et potable.
Entre fleuves et rivières, eaux de pluie et
réserves souterraines, la répartition en
eau douce à la surface de notre planète
reste inégale. Dans certains pays, la
sécheresse domine. En attestent les
grands déserts d’Afrique ou du MoyenOrient. Selon le WWAP, bien que l’eau soit
la première substance de la planète, elle
n’est formée qu’à hauteur de 2,53 % d’eau
douce, le reste étant de l’eau de mer. Les
2/3 de cette eau douce sont en outre
mobilisés dans les glaciers et les neiges
éternelles. Dans le secteur professionnel,
les industries et l’agriculture en sont
également de grandes consommatrices
mais, dans le même temps, elles deviennent sources de pollution… De nouvelles
habitudes, à tout niveau, dont le plan individuel, doivent permettre l’émergence
de fonctionnements différents, allant
dans le sens d’une meilleure utilisation
de nos réserves en eau, de sa qualité et
d’une protection de notre environnement,
à l’image de la ville de Guérande : des
ateliers de jardinage pour enfants sont en
place afin de leur apprendre à travailler la
terre, le plus naturellement possible, avec
les recettes de nos ancêtres. Sans produits toxiques. Pour notre santé à tous !
Les carafes filtrantes
Entre l’eau du robinet et les packs d’eaux
minérales, les carafes filtrantes apparaissent comme une alternative intéressante.
Munies d’un filtre en charbon naturel,
elles sont conçues pour filtrer l’eau du
robinet, en préservant sa teneur en oligoéléments et minéraux. Elles permettent
également d’en retenir le calcaire et le
chlore, d’éliminer pesticides et nitrates,
de diminuer la quantité de métaux lourds
comme le zinc, le cadmium, le mercure
et le plomb, susceptibles d’y être présents.
Une fois la carafe achetée, il suffit de
changer régulièrement les cartouches.
 Caroline Aladjan
Handirect Mai / Juin 2014 n° 149 51 technologie
Android : Les applis qui facilitent la vie
Elix
Buddy apprend les fruits
Elix est un dictionnaire en Langue des Signes Française (LSF).
C’est la plus grande ressource
Android en LSF avec 7000 et 8000
définitions LSF proposées. Tapez
simplement un mot pour trouver
sa définition écrite, sa définition
LSF et les signes associés. Gratuit.
Les applications Buddy’s ABA
apps sont conçues à destination
des enfants autistes. Celle-ci
propose l’apprentissage des
fruits avec un large choix de
paramètres adaptables : niveau
très progressif de 2 à 12 fruits,
variation des consignes vocales
pour diversifier le vocabulaire de
l’enfant, statistique de réussite,
choix de la durée du jeu, un personnage drôle et un graphisme
sympa mais sans trop d’éléments
perturbateurs. 1,79 euros.
Alphabet braille
Si des personnes non ou malvoyantes font partie de votre
entourage, cette application vous
aidera à apprendre l’alphabet
braille. Vous ne pourrez pas
pratiquer avec le mobile mais
vous pourrez apprendre tout le
langage théorique avec des cours
progressifs. Gratuit.
MyMoveo
Développée par EO Guidage,
MyMoveo est la première application smartphone qui permet
aux personnes aveugles de
déclencher les balises sonores
NAVIGUEO – bornes donnant accès
à des informations visuelles
d’orientation et de sécurité via
des messages audio diffusés sur
leurs haut-parleurs – en remplaçant la célèbre télécommande
radio. Gratuit.
Fondation Alzheimer
L’application Fondation Alzheimer éditée par la « Fondation Plan
Alzheimer » donne accès de façon
claire et synthétique aux informations récentes concernant l’avancée des recherches et les différents
aspects de la maladie. Les informations sont accessibles sous
forme de textes, de séquences
audio ou vidéo. Les auteurs de
l’application sont des médecins et
des chercheurs. Gratuit.
Droidparleur
Destinée aux personnes ayant des
troubles de la communication,
cette application donne une voix
à ceux qui souhaitent parler sans
avoir à ouvrir la bouche. Écrivez
une phrase, pressez le bouton
"Parler" et l’application se chargera du reste. Gratuit.
Niki Talk
Application de communication
améliorée et alternative. Facile
à utiliser, c’est une aide efficace
pour tous les enfants autistes, ou
ayant des besoins communicatifs
complexes. Créez des tableaux,
choisissez la couleur de votre fond
d’écran, téléchargez vos images
favorites et ajustez la synthèse
vocale à vos besoins (31 langues,
70 voix). Des voix masculines ou
féminines sont disponibles dans
de nombreuses langues. Gratuit.
Jaccede
Créée par l’association du même
nom, l’application mobile Jaccede
vous permet de trouver rapidement et facilement les bonnes
adresses accesible qui vous
entourent et d’y ajouter les vôtres.
Des milliers d’adresses répertoriées. Disponible en versions
française, anglaise, allemande et
espagnole. Gratuit.
52 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
Séquences autisme
Une application personnalisable
destinée à un public présentant
des troubles autistiques. Séquences permet de visualiser des
séquences de deux à dix actions
à réaliser avec ou sans temporisation (timer). 9,90 euros.
The vOICe pour Android
Big Launcher
Une interface Android simple à
utiliser pour les seniors, personnes souffrant d’un défaut de
vision ou de difficultés cognitives
grâce à des caractères très lisibles
et une interface simple.
Un bouton SOS est inclus. Existe
en version gratuite et payante avec
plus d’options.
Voir avec vos Oreilles: c’est ce que
vous propose cette application.
Elle projette des vues prises en
direct par une caméra en paysages sonores, offrant une réalité
augmentée pour les personnes
aveugles, par substitution sensorielle et vision informatique. Elle
comprend aussi un détecteur de
couleur parlant, une boussole
parlante et un localiseur GPS
parlant. Gratuit.
Antoine M.
Antoine M. Le handicap stimule le délire littéraire. Auteur du blog writtingandliving.com
Happy end aux Champs Elysées
L’écriture peut rendre le
monde imaginaire, mais
elle est aussi un formidable
moyen de décompression et
peut transformer ce monde
imaginaire en un monde
réel. J’ai commencé à écrire
parce que ma personnalité
en vaut la peine. J’ai envie
de retranscrire à travers mes
textes audacieux et criant de
vérité mon existence telle que
je la ressens et de faire partager mes joies, mes peines, et
mon incroyable destin à des
lecteurs en quête d’une réalité certaine. Attention. Ames
indulgentes s’abstenir !
« Il y a bien
longtemps,
j’ai rencontré
une fille. Elle
était belle,
intelligente et
je suis tombé
amoureux
d’elle… ».
U ne lueur s’amplifie de jour
en jour, de mois en mois.
Etre handicapé peut nous
obliger à nous apitoyer
sur notre sort mais cette
décision n’appartient qu’à
celui qui veut passer pour un
lâche. J’ai toujours aimé les
comédies romantiques car même si elles
sont fausses, truquées, fictives à quatre
vingt dix pour cent (je laisse les dix pour
cents restant à l’inspiration des scénaristes et non à leur imagination), elles
ont le pouvoir de redonner un espoir
perdu depuis longtemps à des personnes
qui n’ont pas la chance de vivre une
véritable histoire d’amour.
Est-ce que je crois en l’Amour ? J’ai
envie de répondre oui. Est-ce que je crois
au coup de foudre américain entre une
fille normale et un garçon handicapé
(ou l’inverse) ? Ma réponse reste encore
sceptique. Car l’honnêteté est souvent
absente dans ce genre de situation. Il
y a bien longtemps, j’ai rencontré une
fille. Elle était belle, intelligente et je suis
tombé amoureux d’elle. J’étais terrorisé
à l’idée de lui avouer, terrorisé à l’idée
de la perdre, car nous étions amis et ma
naïveté a fait naître dans mon esprit une
idée qui me semblait à la fois possible
et invraisemblable. Je voulais vivre cette
comédie romantique avec son célèbre
happy end.
Mais rien ne s’est passé comme prévu.
Je suis handicapé et la réalité revient systématiquement exploser en mille morceaux la volonté de trouver le véritable
bonheur. Elle est partie avec un homme
normal et moi j’ai caché ma rage de crier
54 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
un malheur enfoui à tout jamais.
J’ai compris à ce moment que LE
sentiment par excellence disparaitrait et laisserait place à un
profond regret et une déchéance
sentimentale sans précédent.
Malgré mon handicap, qui
rend mon corps désarticulé,
ma belle gueule et mon sens
de la déchéance festive ont fini
par séduire des jeunes femmes
en quête de nouvelles expériences, peut-être. Mais la vie ne
se résume pas à se réveiller le
lendemain matin aux côtés d’une
belle inconnue et à fuir parce que
la suite m’effraie. Se balader dans
la rue, main dans la main, en
subissant le regard intrigué des
passants deviendrait alors mon
plus grand défi. La différence
dérange car l’être humain est
imparfait, et je n’ai pas encore
l’envie, le courage, d’accéder à
une notoriété de prince charmant
qui enchanterait l’existence d’une
jeune femme à la recherche d’une
idylle cinématographique.
Aujourd’hui, je ne sais pas ce
dont j’ai envie. Ma vie est remplie
de tentations nocturnes dont
je me vante dès que j’en ai la
possibilité. Je suis handicapé, oui.
Et alors ? J’ai appris qu’une différence pouvait plaire et j’ai décidé
de jouer l’ultime atout. Je n’ai que
vingt-six ans et la vengeance pornographique a déjà commencé.
Mais cette partie de ma personnalité est la plus sombre et la plus
impersonnelle. Je m’enfonce dans
des songes qui finiront par détruire cette jalousie maladive qui
n’est autre qu’un traumatisme
amoureux lointain.
Dans quelques années, une
personne en fauteuil roulant
tiendra la main de son âme-sœur
sur les Champs Elysées et j’espère
que la population ne les applaudira pas car dans cette ère proche,
l’Amour deviendra universel.
bibliothèque
Arrêt demandé
Jacky Pamart, 17 ans, revient sur les tumultes de son
adolescence, durant laquelle il a dû composer tant bien
que mal avec son handicap : le bégaiement. C’est avec
recul et sincérité qu’il raconte ses mésaventures face à
l’incompréhension des autres, ses appréhensions, déceptions, instants de répits et de découragement, et surtout,
la manière dont il a réussi à surmonter ses difficultés et à
faire accepter sa différence. « La rentrée approchait à grands
pas et le stress était toujours présent. Le stress a toujours été
présent, je suis quelqu’un d’angoissé en permanence, bien
sûr n’importe qui est anxieux à l’approche d’un tel événement.
Mais moi je le suis tout le temps à cause de ce bégaiement qui
occupe toutes mes pensées. Par exemple, aller chercher du pain
est une situation stressante, je me répétais sans cesse : « Mais
comment vais-je dire ça ? ». Pour réussir à surmonter ce
stress, je devais répéter la situation avant, préparer mes
phrases pour éviter les blocages. Naturellement, cela ne
se passait jamais comme prévu. Autre exemple, quand je
suis au restaurant en famille. Je dois préparer et répéter
mon intervention orale pour commander ce que je désire
et quand le serveur me demande des informations complémentaires comme la cuisson de la viande, les accompagnements, le blocage s’installe et je suis incapable de
répondre, c’est d’ailleurs mes parents qui finissent ma
commande dans ces cas-là. Après deux interminables
mois de vacances, le jour tant attendu et tant redouté à
la fois est arrivé : la rentrée des classes, mes premiers pas
dans le cycle secondaire ».
« Arrêt demandé », Jacky Pamart. Éditions Publibook. 61 pages,
13 euros.
L’École des miracles Triso et alors !
Après avoir travaillé 23 ans comme institutrice en milieu ordinaire, Christine Wirtz
enseigne depuis 1997 au sein de l’Établissement Régional d’Enseignement Adapté de
la Région Parisienne, auprès d’enfants en
situation de handicap moteur. De son choix
de réorientation professionnelle aux souvenirs mémorables qu’elle construit chaque
jour dans ce lieu qu’elle a baptisé « L’école
des miracles », elle raconte son quotidien d’institutrice
pas comme les autres, et nous fait partager quelques
unes des riches expériences qu’elle a vécu au contact
des enfants. « Gaëtan me regarde avec un sourire irrésistible
accroché sur son visage rond. Il a aperçu la pile « d’Images
Doc » posée sur mon bureau. Images Doc est le magazine
préféré de Gaëtan qui a une maman professeur d’histoiregéographie. Il va pouvoir passer la récréation à les feuilleter lentement, très lentement, mais méthodiquement.
Très lentement parce qu’il est atteint de leucodystrophie,
une maladie génétique rare qui affecte la myéline du
système nerveux central. C’est la raison pour laquelle il
bouge aussi lentement et peut à peine parler. Sa parole
s’exprime dans un souffle et il faut une bonne oreille
pour la saisir et la restituer à haute voix. Et pourtant Gaëtan a beaucoup de choses à dire. C’est un des meilleurs
élèves de ma classe de CE1. Fin, intelligent, cultivé pour
son âge, avec un sens de l’humour qui lui colle sur le
visage de grands rires silencieux bouche ouverte ».
« L’École des miracles », Christine Wirtz. Éditions Mon petit
éditeur. 233 pages, 25 euros.
56 Handirect Mai / Juin 2014 n° 149
« Je sais que quelquefois, je fais des gestes qui
peuvent déranger, comme parler toute seule,
faire des mimiques… Mais on n’est quand même
pas des poisons ! On est comme les autres et on
vit comme les autres. Je fais des efforts, je parle
de moins en moins toute seule. J’ai un chromosome en plus, c’est tout. Mon père dit que c’est
le « chromosome du bonheur » : j’ai la trisomie
21 ». C’est ainsi qu’Éléonore Laloux, 28 ans,
débute son ouvrage « Triso et alors ! ». Elle y
raconte son histoire, de sa naissance avec une malformation cardiaque à son entrée à l’école en milieu ordinaire,
jusqu’à sa découverte de la vie en autonomie – premier appartement, premiers jobs – en passant par sa passion pour
le rock et son combat quotidien pour lutter contre les préjugés. Elle est d’ailleurs porte-parole de l’association « Les
amis d’Éléonore », qui lutte contre la stigmatisation de la trisomie 21. « Je sais que je suis différente mais je ne supporte pas
qu’on m’infantilise. Les journalistes me disent souvent : « Et ton
papa… ta maman… ». Moi, je veux qu’on me parle comme
à une adulte, qu’on me dise : « Ton père… ta mère… ». Je ne
suis pas une gamine. J’aimerais être considérée comme
une adulte, même si j’ai l’air plus jeune. Ça agace ma mère
aussi, quand quelqu’un me parle « gaga ». Ça l’énerve
vraiment et je la comprends. Une de ses collègues m’a dit :
« Viens t’asseoir sur mes genoux Éléonore ! ». Ça l’a exaspérée
qu’on me parle comme si j’avais 5 ans. Il n’y a que les gens
qui ne me connaissent pas qui me parlent ‘gaga’ ».
« Triso et alors ! », Éléonore Laloux. Éditions Max Milo.
189 pages, 16 euros.
récréation
Erwan, l’elfe au canard
Roman fantastique destiné aux enfants de 6 à 12 ans,
« Erwan, l’elfe au canard » a vu le jour grâce au succès de son
financement participatif en ligne lancé en 2013 sur www.
ulule.com/erwan-lelfe-au-canard. Afin d’être accessible au
plus grand nombre, cet ouvrage est écrit dans une police
spéciale dyslexie pour en faciliter la lecture. Il est disponible en version imprimée, numérique et également audio
pour les enfants ayant des difficultés pour lire, malvoyants
ou non-voyants, ou ceux qui préfèrent simplement écouter
cette histoire plutôt que de la lire.
« Erwan est un jeune elfe, vivant dans la Ville du Milieu. Le
jour de ses dix ans, on lui confie l’œuf de son animal-totem.
Pendant un mois, il en prend le plus grand soin. Il rêve d’un
dragon, d’un singe volant, ou encore d’une licorne... Mais le jour
de l’éclosion, rien ne se passe comme prévu. De son œuf surgit un canard ?!? Tous ses
camarades se moquent de lui ! Il a tellement honte de se retrouver avec un animal
aussi insignifiant alors que les autres ont tous eu des créatures fantastiques. Que
s’est-il passé ? A-t-il fait une bêtise ? Même ses parents sont soupçonnés de cacher
une mauvaise action. Alors Erwan décide de fuguer avec son canard. Sur la route,
il perd son animal-totem dans un parc. Impossible de le retrouver dans la nuit! Il
va alors rencontrer de nouveaux amis aussi étranges qu’inattendus : un nain qui
dévore les livres, une sorcière geek qui préfère les ordinateurs à la baguette, et une
humaine en fauteuil roulant qui rêve de devenir championne de natation paralympique. Ensemble, ils vont tout faire pour aider Erwan à retrouver son canard».
La version ebook est disponible via toutes les plateformes de vente en
ligne d’ouvrages numériques, et les versions « audio » et « imprimée dédicacée »
peuvent être commandées sur le site de l’auteur www.paul-a-garance.fr. Une
version non dédicacée est également en vente sur le site Amazon.
« Erwan, l’elfe au canard », Paul André Garance, 136 pages + ebook inclus, 10 euros.
Version audio : 8 euros.
« Iqbal, histoire d’un enfant qui n’avait
pas peur » : un film d’animation pour
soutenir le combat de l’UNICEF
« Pour payer les médicaments de son frère gravement
malade, le jeune Iqbal doit travailler pour un fabricant de
tapis sans scrupule qui exploite et maltraite les enfants
pour s’enrichir. Mais Iqbal ne se laisse pas faire. Il décide
de s’échapper pour dénoncer les conditions de vie de ses
compagnons d’infortune et de leur rendre la liberté ».
Tel est le synopsis prometteur du premier long
métrage d’animation lancé sur une plateforme de
financement participatif française: « Iqbal, histoire
d’un enfant qui n’avait pas peur ». Destiné à soutenir
l’UNICEF dans sa lutte contre le travail des enfants, ce film est inspiré de la vie
d’Iqbal Masih, un jeune esclave travaillant pour le compte d’un fabriquant
de tapis, et rappelle implicitement le combat de l’UNICEF en sensibilisant le
public au sort des 168 millions d’enfants qui travaillent encore aujourd’hui
sur les différents continents.
Il est coproduit par le studio angoumoisin 2d3D Animations avec Gertie,
Vivavision (Canada) et Montparnasse Productions (France), adapté du roman
de Francesco D’Adamo « Iqbal, un enfant contre l’esclavage ». « Le financement
participatif est une approche novatrice dans le milieu du cinéma d’animation
français. C’est en effet la première fois qu’un long métrage d’animation est
présent sur une plateforme de financement participatif française (1er site de
crowdfunding européen Ulule), commente l’UNICEF. Les souscripteurs pourront ainsi contribuer activement à la fabrication de la version française du
film, tout en soutenant l’UNICEF et 2d3D Animations dans leur travail de sensibilisation du public familial à la protection des droits fondamentaux des
enfants. 5 % de chaque contribution seront également reversés à l’UNICEF.
Retrouvez le projet sur: www.ulule.com/iqbal-un-film-danimation-ami-de-lunicef.
La sélection de Séverine
Zeraoulia, membre
de la Ludothèque des
Papillons Blancs de
Roubaix
La Toupie Pierre
précieuse : Un
jeu ludique
pour les enfants
de tous âges.
Intéressant sur
les plans tactile
et visuel grâce
aux éléments
brillants et en
relief. Silencieux
et pratique si on
souhaite le poser
sur une tablette.
Bubble car :
Un petit garage
pour les fans
de voitures. Les
objets faciles à
attraper permettent une bonne
préhension. Ce
jeu peut également être posé
sur une tablette.
L’Eléphant tableau d’éveil alphabet : Un jeu facile d’utilisation auquel
beaucoup d’enfants peuvent s’adapter
du fait de sa grande taille et de sa stabilité. En plus de faciliter le développement personnel, il présente un intérêt
à la fois sonore, tactile et visuel.
La ludothèque des Papillons Blancs
de Roubaix propose une salle de
jeux ouverte à tous les enfants, du
lundi au vendredi. Les enfants et leur
famille peuvent venir jouer gratuitement et emprunter les jeux pour un
prix modeste (de 80 centimes à 1,25
euros pour un prêt de quinze jours à
un mois).
Handirect Mai / Juin 2014 n° 149 57 annonces - rencontres
Annonces Femmes
GHSLAINE, 26 ans. Je suis une
jeune demoiselle pas très mince,
60kg, grande, 1m 70, aux cheveux noirs
et yeux marron. J’adore la marche, le
cinéma, les promenades, faire les restaus. Belle qui s’aime et sait se mettre
en valeur, je recherche un homme de 30
à 50 ans qui ne se prend pas la tête et
qui n’est pas violent pour une relation
pouvant aboutir au mariage qui sait…
REF 20176
FLORE, 45 ans, 166cm, 80kg,
femme de couleur, d’origine Gabonaise. Conviviale, à l’écoute des autres,
avenante, souriante, d’une grande simplicité, gaie, coquette, affectueuse, non
fumeuse séparée sans enfant, assistante
de vie auprès des personnes. Aimant
cuisiner, lire, voyager, écouter de la
musique, pratique la gym, randonnées,
la marche. Attentionnée, aime rigoler, les
sorties shopping et s’occupe bien de son
intérieur. J’aime la pêche, la mer la montagne. Mon souhait est de rencontrer un
compagnon pour la vie dans une relation sérieuse , stable dans l’harmonie et
la complicité avec un homme célibataire,
veuf, ou séparé, minimum 160cm, plein
d’humour, gentil, doux, fidèle, sérieux,
avec un léger handicap et homme valide
équilibré dans sa tête, habitant dans la
FRANCE entière, âgé de 40 a 62 ans. Pas
sérieux s’abstenir, attention j’étudie
toutes propositions, je n’aime pas la
vulgarité. (J’ai mes papiers alors pas
d’inquiétude). REF 18153
ELISABETH, 59 ans. De longs
cheveux, des yeux verts, 160cm, un
peu ronde, Elisabeth espère avoir des
contacts amicaux avec des hommes et
des femmes et ++ si affinités avec MR
55/65ans, classique, doux, compréhensif, chaleureux, sensuel, câlin, plein
d’humour et de savoir-vivre, conducteur
bienvenu, Léger handicap accepté. Elisabeth, c’est une romantique, une grande
sentimentale mais elle ne peut vivre
avec quelqu’un. Elle propose que chacun
reste chez soi, elle vit avec sa mère, et
que vous puissiez vous retrouver pour
partager loisirs et surtout une relation
amoureuse. Diabétique insulino-dépendante, en invalidité, elle aime écrire,
écoute de la musique classique, le dessin
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MATHIEU, 33 ans. Châtain aux yeux
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un handicap mental souhaiterait rencontrer sa future petite amie pour partager
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la musique, l’histoire de France, les promenades et la nature. Vous 26/35ans, réservée, sincère, qualités de cœur appréciées.
Vous apprécierez sa gentillesse. Écrivez-lui !
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Bon :
Anniversaire
horoscope
Mai Juin 2014  Par Anne Vilano
Taureau (21 avril-20 mai)
En mai, c’est Jupiter (la chance) qui est votre meilleur allié. Cultivez le positif, rien que le positif, même si vous avez l’impression d’accumuler les
obligations. La première quinzaine de juin souligne une situation temporaire, dans laquelle il faut faire vos preuves. Gardez le bon cap ! Cœur : En
mai, Vénus invite à la discrétion. Encore seul (e), un lien se noue dans l’ombre protectrice. Juin est agréable et sensuel. En couple vous retrouvez vos
marques, en solo votre cote s’affiche, vous êtes très tendance ! Vitalité : Bonne dans l’ensemble. En juin, l’arrivée des beaux jours va bien à votre teint.
Gémeaux (21 mai-20 juin)
Mai favorise vos contacts en tout genre, car Mercure (la communication) traverse votre signe. Il est temps de vous mettre en route vers une
nouvelle direction ou d’entamer un autre chapitre dans votre carrière. Juin est en demi teinte, gardez-vous d’aller trop vite et prenez le temps
de réfléchir à ce qui se joue. Ne mettez pas la charrue avant les bœufs. Cœur : En mai, l’ambiance est amicale et complice, tandis que juin fait
appel à votre modération. En couple, prenez le temps de vous détendre, loin du chahut ambiant. Vitalité : Moyenne en mai, reposez-vous ;
meilleure en juin à condition de garder vous économiser.
Bélier
(21 mars-20 avril)
Cancer
(21 juin-22 juillet)
Lion
(23 juillet-22 août)
Vierge
(23 août-22 septembre)
Balance
(23 septembre-22 octobre)
Mai facilite vos échanges, vous
bondissez sur une opportunité,
vous bouclez rapidement un
dossier, votre dynamisme est
communicatif. Juin est un peu
dispersé, vous avez du mal à
concilier vie professionnelle
et vie privée. Restez centré sur
l’essentiel. Cœur : en mai, vous
voulez tout, très vite et en
couple on pourrait mal prendre
cet empressement. En solo,
acceptez un timing différent du
vôtre. Juin ouvre sur d’autres
envies, sur d’autres rencontres.
En couple, la famille absorbe
tout votre temps libre. Vitalité :
Surveillez vos lombaires. Côté
sport, échauffez-vous davantage.
Beaucoup se joue en mai, qui
souligne une négociation en
douceur, la nécessité d’avancer
pas à pas sur un dossier
complexe. Car en juin, difficile
de revenir en arrière, Mercure
rétrograde invite à la plus
grande prudence. La vigilance
et la stratégie sont vos alliées.
Cœur : Mai est centré sur vos
activités et sauf si vous travaillez ensemble, c’est le calme
plat. Juin est ultra glamour et
sensuellement agréable. En
solo, une rencontre fait battre
votre petit cœur. Vitalité : En
mai, combattez la fatigue par
une vie plus régulière. Juin vous
trouve en bonne forme.
Mai invite à la curiosité ! Posez
les bonnes questions, soyez
prêt à donner votre avis sur
un dossier ou sur un projet,
montrez-vous enthousiaste ! Si
juin vous plonge dans l’attente,
restez patient, ça en vaut la peine.
Ne brusquez rien ni personne, la
réponse c’est pour début juillet !
Cœur : En mai, Vénus en Bélier
met votre petit cœur en émoi,
et les célibataires brulent d’en
savoir davantage. Juin favorise la
vie de couple et une routine, au
final bien agréable. Vitalité : Mars
(l’énergie) vous soutient sans
faille durant ces deux mois. Petit
bémol, du 1er au 15/6, rechargez
bien vos batteries.
En mai, Mercure incite au
dynamisme, il est temps de
prendre un dossier en main
pour le régler au plus vite. Car
en juin, un appui pourrait faire
défaut ou un délai changer, ce
qui risquerait de vous mettre
en porte à faux. Anticipez !
Cœur : Si mai se révèle un peu
neutre en couple, et sans relief
en solo, juin est nettement plus
agréable. Célibataires, Vénus
Taureau invite à fêter les beaux
jours, une invitation pourrait
changer votre horizon amoureux (7-10/6, 17-19/6).Vitalité :
Jupiter veille à votre bien-être,
un peu trop peut-être. Visez la
forme, mais pas les formes !
Profitez d’un mois de mai
dynamique, fait de rencontres
originales et de déplacements
agréables. Mais évitez toute légèreté en affaires qui se paierait
cash en juin avec la rétrogradation de Mercure. Assurez vos
arrières, et en juin ne laissez
rien au hasard. Cœur : Entre le
désir (Mars) et l’amour (Vénus),
ça tangue pas mal du côté de
vos sentiments. Peuvent-ils s’accorder, s’harmoniser ? Mai vous
met face à vos contradictions,
tandis qu’en juin, vous trouvez
enfin la love attitude…
Vitalité : Soutenez vos lombaires,
limitez les gros efforts et tout
ira bien.
Scorpion
(23 octobre-22 novembre)
Sagittaire
(23 novembre-21 décembre)
Capricorne
(22 décembre-20 janvier)
Verseau
(20 janvier-18 février)
Poissons
(19 février- 20 mars)
Mai invite à compter juste, à
résister à la tentation de dépenses inutiles. Gare à une note
salée ! Côté travail, en juin vous
trouvez de nouvelles ressources
ou territoires inexplorés.
Cœur : Patience, car mai vous
met en attente, version homme
ou femme invisible. Juin et
l’arrivée de Vénus en secteur
amoureux ravive la flamme en
couple. En solo, c’est autour du
9/6 ou du 18/6 que le meilleur
se passe. Vitalité : Bonne dans
l’ensemble, surtout si vous
vous échappez en juin, un petit
voyage ou un stage vous fait
du bien. Cultivez la souplesse
mentale et physique.
Mai facilite vos échanges
comme vos démarches, profitez-en pour montrez ce que
vous savez faire, pour faire parler de vous. Juin est plus discret,
si une compétition s’installe au
travail, assurez-vous qu’elle se
fasse dans les règles. Cœur : en
mai, Vénus Bélier fait monter
votre cote en flèche. On ne voit
que vous, on ne veut que vous !
En juin, considérez en couple
qu’une petite pause vous fait
du bien, chacun se consacrant
à ses activités. N’en concluez
rien d’autre. Vitalité : Excellente, si vous évitez de bruler
la chandelle par les deux bouts.
Couchez-vous de bonne heure !
Mai est une période de changement important, ce qui faisait
obstacle à votre progression
depuis mars se lève enfin et
vous avez les mains libres pour
reprendre le cours naturel de
vos activités. Seul bémol, en
juin, prudence, ne signez rien
les yeux fermés. Cœur : si mai est
un mois sans grand relief, juin
favorise clairement votre vie
amoureuse. En couple, votre
complicité s’affiche. En solo,
autour des 9 et 18/6, soyez audacieux ! Vitalité : Plutôt moyenne
jusqu’au 15/6, surtout si un projet absorbe toute votre énergie.
La perspective de vacances en
famille vous fait un bien fou.
Mai relance vos petites affaires
avec efficacité et énergie. Vous
êtes là pile au bon endroit, au
bon moment : le ciel est votre
allié (12-17/5). En juin, veillez
à ce qu’aucun détail ne vienne
jouer le grain de sable dans
les rouages d’une affaire. En
cas de contrat, préférez une
signature en juillet. Cœur : Mai
est un mois léger, idéal pour
faire plus ample connaissance.
En couple, un long week-end
favorise des retrouvailles et
une complicité enfin retrouvée.
Vitalité : Excellente, en mai vous
récupérez vite. En juin, évitez
trop d’écarts gourmands, gare
à votre ligne !
Jupiter vous rend audacieux,
d’autant que vous êtes sous les
feux des projecteurs. En mai, le
Soleil ajoute encore de lumière
et de la bonne humeur, vos
activités vont bon train. Juin est
plus délicat, n’en faites pas trop,
dosez vos propos comme vos
apparitions, faites-vous plus
rare ! Cœur : Calme relatif en
mai, ne forcez rien mais gardez
le contact. Juin est meilleur,
Vénus souligne une complicité
qui se renforce, en couple c’est
du solide !
Vitalité : Si Mercure accentue
votre nervosité, un sport doux
(natation, yoga) vous détend.
Respirez !
Handirect : 5, rue de la Claire - 69009 LYON • tél. : 04 37 64 16 52 • fax : 04 37 64 16 53 • www.handirect.fr • Email : [email protected] • Bulletin d’abonnement ci-dessous
Directeur de publication : Jean-Marc Maillet-Contoz • Reporter rédactrice : Caroline Madeuf • Avec l’aimable participation de Clémence Terrier, Anne Vilano, Petit Futé,
Signes et sens, Talentéo, Bérénice Mayer, Antoine M., Romain Plichon, Caroline Aladjan, Hélène Morisseau, Sport et citoyenneté • Conception graphique et mise en page :
Vykintas Characiejus • Crédit photo couverture : Vue aérienne du Château du Haut-Koenigsbourg © Serge Lohner • Publicité : Jean-Marc Maillet-Contoz • Promotion :
Jean-Marc Maillet-Contoz • N° ISSN : 1285-395X • Edité par Anima Sarl de Presse au capital de 30 489,80 euros • Siège Social : 5, rue de la Claire - 69009 LYON • 69 Lyon RCS
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Le secteur technique
recrute plus que jamais
8Seconde édition réussie pour « Tous Hanscène »
p.9SNCF : (Re)trouvez votre voie grâce aux métiers
d’Hantrain technique
p.12Le Forum Pass pour l’Emploi a réuni 2000
candidats et 35 entreprises
p.14Élise Lyon : une entreprise adaptée au service du
développement durable
p . 16Travailler avec un collègue atteint de sclérose
en plaques
p.
Édito
Les travailleurs handicapés au
rythme de la crise espagnole
Jean-Marc Maillet-Contoz
Directeur de la publication
L es derniers chiffres publiés par l’Agefiph font froid dans le dos : près de 21 %
de personnes handicapées en capacité
de travailler sont au chômage, contre
un peu plus de 10 % pour la population
ordinaire. Sous un autre angle, seules 35 % des
personnes handicapées ont un emploi contre
64 % de la population ordinaire. Une situation
qui contraste avec un autre constat : l’effectif des
personnes handicapées en entreprise à évolué
de 60 % en dix ans.
Cela s’explique en partie par le nombre très important de personnes qui ont fait reconnaître leur
qualité de travailleurs handicapés, pour bénéficier
d’avantages et de soutien public, ou parce que
leur entreprise les a incités à se faire reconnaître.
Mais le constat reste amer depuis la promulgation de la loi de 1987 qui instaurait un seuil
légal de 6 % de personnes handicapées dans les
entreprises de plus de 20 salariés. Nous sommes
aujourd’hui à 2.8 % de taux moyen dans les entreprises privées et à 4.39 % dans les entreprises
publiques. Nous avons développé des politiques
de chemins de traverses et à l’évidence nous
nous sommes perdus !
Comment pourra- t-on faire évoluer ces
chiffres dans les deux prochaines années ?
Cela paraît difficile, voir impossible, alors que
l’Europe, le FMI et les grandes organisations de
veille économique nous annoncent que le chômage va continuer de progresser en France, au
moins pour les 12 prochains mois. Avons-nous
atteint la limite des mesures d’accompagnement
proposées par le Ministère du travail et l’Agefiph
ou manquons nous d’audace et de créativité ? Je
pense que nous manquons beaucoup d’imagination et ce ne sera que le jour où la situation sera
devenue intenable pour les politiques que nous
verrons des solutions efficaces et du bon sens
apparaître, avec la participation de la société
civile bien trop souvent mise de côté dans l’élaboration des politiques nationales.
Heureusement il existe encore des raisons
de se réjouir. Le réseau GESAT publiera le 2 juin
prochain son 2ème Baromètre des achats du
secteur protégé, avec comme point de mire une
forte amélioration des relations clients-fournisseurs. Ce secteur ne cesse de se remettre en
question et cueille aujourd’hui les fruits de son
travail et de ses réflexions.
Sommaire
4
6
8
9
10
12
14
16
18
En Bref
Actualité
Sensibilisation
Alternance
Rendez-vous
Retour sur événement
Entreprise adaptée
Vie d’entreprise
Coin bibliothèque
Handirect Emploi : 5, rue de la Claire - 69009 LYON •tél. : 04 37 64 16 52
fax : 04 37 64 16 53 • www.handirect.fr • Email : [email protected]
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couverture : © Chlorophylle - Fotolia.com • Conception graphique et mise en page : Vykintas Characiejus •
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par Anima Sarl de Presse au capital de 30489,80 € • Siège Social : 5, rue de la Claire - 69009 LYON • 69
Lyon RCS Lyon Siret 413595117 • Email : [email protected] • Dépôt légal à parution • Reproduction d’articles ou photos soumise à autorisation • ISSN : 1969-2226 SUPPLÉMENT GRATUIT
Handirect emploi Mai / Juin 2014 n° 19 III En bref
Le FIPHFP dévoile ses
chiffres clefs 2013
L
e FIPHFP, Fonds pour
l’Insertion des Personnes Handicapées
dans la Fonction
Publique, vient de publier ses
chiffres clefs pour l’année 2013. Il en ressort que :
Les dépenses d’intervention du FIPHFP (160,8 millions d’euros) poursuivent la croissance entamée en
2012 (+27 %) et sont supérieures, pour la première
fois, aux contributions des employeurs (148,7 millions d’euros, contre 164 millions d’euros en 2012).
Le taux d’emploi des personnes en situation de handicap continue de s’améliorer, à 4,64 % (contre 4,39 %
en 2012, et 3,74 % en 2006).
Le FIPHFP a répondu à la demande croissante des
employeurs publics et enregistre un doublement des
dépenses directes d’intervention par rapport à 2011
(de 45,4 millions d’euros à 103,5 millions d’euros).
Ainsi plus de 7100 aides ont été financées en 2013.
Plus de détails sur : www.fiphfp.fr
•
•
•
Jeu postule vous emmène
au Brésil
« P
arce que le handicap ne
doit pas être un frein à
l’emploi », Synchrone
technologies, société
de conseil en ingénierie, et
Yoola, voyagiste spécialisé
dans les séjours accessibles, organisent pour la 3e année
consécutive l’opération « Jeu Postule ». Ce jeu concours
propose aux travailleurs en situation de handicap disposant d’un diplôme ou d’une expertise dans le secteur
de l’Informatique ou des Télécoms, de soumettre leur
CV à l’adresse [email protected] jusqu’au 4
mai 2014. Les équipes RH de Synchrone technologies,
procéderont à des entretiens de recrutement pour les
profils correspondant aux opportunités immédiates, et
effectueront un suivi personnalisé avec un objectif de recrutement sur le moyen terme pour les autres candidats.
Au terme de l’opération, les CV des participants seront
comptabilisés et scellés, et la société Yoola procédera
à un tirage au sort pour désigner trois gagnants : le
premier remportera un séjour handi-accessible d’une
semaine au Brésil pour deux personnes où il assistera
avec son accompagnateur à un match de football (Coupe
du Monde 2014) ; les deux suivants gagneront chacun
2 billets pour la finale du Top 14 qui aura lieu le 31 mai
2014 (Championnat de France de Rugby). « Les personnes
en situation de handicap peuvent penser que nos opportunités, publiées sur les sites emploi et autres supports, ne les
concernent pas, pourtant c’est tout le contraire, et c’est ce
que nous souhaitons démontrer grâce à cette opération », explique AurélieVanden Bil, responsable RH de Synchrone
technologies. À noter : les candidats intéressés peuvent
postuler même en dehors des dates du concours.
IV Handirect emploi Mai / Juin 2014 n° 20
Une pièce de théâtre pour
briser la glace
B
riser la glace et démocratiser le handicap dans l’entreprise : Tel est l’objectif de
« 6 % Working people », courte pièce de théâtre
humoristique mise en scène par Malo Lopez
et portée par l’ALGED et l’ALTEA à destination
des salariés et dirigeants d’entreprises. Interprétée par
cinq talentueux comédiens handicapés mentaux travaillant dans les ESAT (Etablissement et Service d’Aide
par le Travail) de l’association (ALGED), elle aborde sept
grands thèmes :
Qu’est-ce que le handicap?
Rendre visible le handicap invisible… Le handicap
caché (85 %) fait peur.
Les avantages à se déclarer travailleur handicapé.
Améliorons le cadre de travail: Aménagement de postes.
Faisons tomber tous les stéréotypes.
La sous-traitance dans le secteur protégé.
Maintien dans l’emploi et évolution professionnelle
des travailleurs handicapés.
Un temps d’échange entre les membres des entreprises,
les comédiens et les encadrants est proposé à l’issue
de la représentation afin de rapprocher le monde dit
« ordinaire » et celui du handicap. Une représentation
aura lieu mardi 13 mai 2014 à 16h à l’ESDES, 23 Place
Carnot à Lyon, lors de la rencontre « Initiative RH ».
Pour plus d’informations : Willy COMPINGT, ALGED
06.07.04.93.05, www.alged-solutions.com. Consulter la
vidéo de la pièce sur : https://vimeo.com/64127595 
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•
•
•
•
•
Un livre blanc sur les
serious games
D
evant le succès
grandissant des
serious games,
de plus en plus
utilisés par les
services RH pour
dynamiser leurs
recrutements, Régions Jobs
publie un livre blanc pour décrypter cette nouvelle
tendance. « Alors qu’ils étaient considérés comme chers et
réservés aux grandes entreprises il y a peu, les jeux sérieux
commencent à se démocratiser. La mutualisation de plusieurs entreprises sur un même jeu peut ainsi en faire baisser
le coût. L’avènement du recrutement par compétences ouvre
également la porte à une utilisation plus fréquente et utile.
Formation, intégration des nouveaux ou recrutement, les
serious games peuvent être utilisés pour différents buts ».
–8 VILLES
de 9h à 18h (19h à Paris)
Des journées dédiées
à votre évolution
professionnelle
Pour assister aux ateliers, conférences
et rencontrer les entreprises de votre région,
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Actualité
L’ISCPA Lyon s’engage en faveur du handicap
L’ISCPA Lyon, école de journalisme et
communication du groupe IGS vient de
cosigner la charte du CSA pour la formation et l’insertion professionnelle des
personnes handicapées dans le secteur
de la communication audiovisuelle. En
adhérent à cette charte élaborée par le
CSA et le Ministère délégué aux personnes handicapées et à la lutte contre
l’exclusion, l’ISCPA Lyon s’engage, en lien
avec de nombreux médias publics et privés, à favoriser la formation et l’emploi
des personnes handicapées dans le secteur de la communication audiovisuelle,
mais aussi à promouvoir l’égalité des
chances, et à lutter contre les discriminations tout en participant à la cohésion
sociale. Cela se traduit par :
Une formation accessible à tous et un
accueil adapté à chaque étudiant avec
des procédures d’admission adaptées
et un site internet respectant les
normes du Référentiel Général d’Accessibilité pour les Administration ;
Un suivi de formation assuré par un
référent « mission handicap » nommé
pour un suivi mensuel ;
Une valorisation des parcours par le
biais de rencontres avec des professionnels de l’audiovisuel handicapés.
« L’accès à l’information est également fondamental pour que dès le départ les jeunes
puissent se renseigner sur nos formations,
de même que l’accès aux concours d’entrée,
Luca, entouré
de l’équipe de
l’ISCPA Lyon
•
•
•
qui doivent être adaptable à chaque handicap, commente Patrick Girard, directeur
pédagogique de l’ISCPA Lyon. Nous souhaitons par ailleurs valoriser les parcours de
professionnels handicapés qui réussissent,
et sourcer les jeunes qui n’ont pas connaissance de leur potentiel ou s’autocensurent du
fait d’un handicap ».
Luca, jeune étudiant non-voyant, a
d’ores et déjà intégré le cursus journalisme de l’ISCPA Lyon : Depuis tout petit,
je suis passionné par la radio et j’ai
toujours eu envie de suivre un parcours
choisi… et pas accepté par défaut comme
c’est le cas pour beaucoup de jeunes
ayant un handicap. J’ai terminé ma
première année et tout se passe bien. Les
intervenants et les autres étudiants sont
ouverts. Cette formation m’apporte énormément et me permet de mettre un pied
dans l’entreprise. Le fait de pouvoir effectuer des stages permet aussi de démocratiser le handicap et de faire en sorte qu’il
soit moins considéré comme un motif de
panique pour les employeurs ».
Plus d’infos : www.iscpa-ecoles.com
Un kit de sensibilisation au handicap dans l’entreprise
Le Groupe JLO vient de mettre un place un
kit de sensibilisation au handicap personnalisable à destination des PME/PMI qui
n’ont pas de dispositif spécifique (accord
ou convention Agefiph) mais qui souhaitent s’engager en faveur du handicap.
Réalisé par les consultants experts de JLO
Emploi et JLO Conseil, le kit est composé
de 5 outils personnalisables, avec le logo
de l’entreprise et ses contacts :
Une plaquette de sensibilisation : « Le
bon choix des vocables, l’analyse professionnelle des situations et l’expérience du
cabinet JLO Conseil sur la thématique du
handicap ont permis de traiter ce sujet
sans tomber dans l’excès compassionnel »,
précise JLO. Au sommaire de la plaquette : « La santé dans l’entreprise, parlons-en ! », « Quand la situation de santé
génère un handicap… », « Les différentes
typologies de handicap », « Comment
l’entreprise peut-elle accompagner le
salarié ? », « Les coordonnées des acteurs
internes et externes pour accompagner
•
VI Handirect emploi Mai / Juin 2014 n° 20
toute démarche personnelle ». Cette
plaquette peut être envoyée au domicile de chaque collaborateur, remise
individuellement sur le lieu de travail,
ou être mise à disposition dans les
services RH.
Une affiche d’information installée dans les locaux de l’entreprise
pour informer de la prise en compte
par l’employeur de la santé de ses
collaborateurs avec une explication
du combat mené dans l’entreprise
contre les a priori liés au handicap, et
les coordonnées des acteurs internes
et externes pour accompagner toute
démarche personnelle.
Un mini-film de sensibilisation choisi
parmi les 14 épisodes issu de la série
des Sensiclips réalisés par le cabinet
JLO Conseil. Sur un format de 1,30
minute, le film choisi peut être diffusé
dans les salles de restaurant et de
pause. Il est également possible de l’inclure dans les sessions d’intégration
•
•
des nouveaux entrants ou dans les
sessions de formation ad hoc. Les 14
films ont été sous-titrés pour répondre
aux normes d’accessibilité mais aussi
pour être utilisés dans des lieux où
l’installation d’un dispositif sonore
n’est pas possible. Chaque entreprise
peut consulter cette série sur le site
dédié : www.sensiclip.fr.
Un module de e-Learning proposant
une formation interactive et animée
de 15 minutes pour tout savoir sur le
handicap. Compatible PC ou Mac, cette
application ne nécessite pas d’installation particulière et est accessible aux
non-voyants.
Une annonce gratuite pendant trois
mois sur le site d’offres d’emploi
www.ikwol.fr, le site emploi handicap
du groupe JLO, qui crée le lien entre experts et handicap, pour intégrer plus
facilement un profil compétent dans
l’équipe.
Pour en savoir plus : www.jlo-conseil.com
•
•
5ème accord Handicap : 2013-2016
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Sensibilisation
Seconde édition réussie pour «Tous HanScène »
Le 5 novembre dernier, l’association TREMPLIN - Études, Handicap, Entreprises lançait la seconde
édition de son Challenge Vidéo Handicap « Tous HanScène », parrainé cette année par Gilbert
Montagné. Une nouvelle édition réussie qui s’est clôturée par une remise des prix le 10 avril dernier.
La remise des prix du Challenge Tous HanScène a réuni plus de 150 participants.
O
bjectif du Challenge Vidéo
Handicap « Tous HanScène » :
Donner du sens à l’engagement et
aux initiatives des établissements
Handi-Accueillants de l’enseignement
supérieur. C’est ce qu’ont réussi à faire les
huit équipes lauréates du challenge, récompensées le 10 avril dernier en présence
de plus de 150 participants: étudiants,
établissements, entreprises et partenaires.
La règle du jeu
Des étudiants et membres de l’administration de la France entière ont été
appelés à constituer des équipes de 4
ou 5 personnes, dont au moins une en
situation de handicap, pour placer le
handicap à l’affiche en se mettant « Tous
HanScène » dans une vidéo de 2 ou 3
minutes maximum.
Humour, Sport, Culture ou Études...
Les participants ont laissé libre cours à
leur imagination pour tenter de gagner
des caméras Go Pro ou un abonnement
d’un an au cinéma.
Les différents prix
Le prix du public est attribué à la vidéo
issue d’un établissement d’enseignement supérieur qui a obtenu le plus
de votes et a été la plus vue sur le site,
toutes catégories confondues (voir le
barème ci-dessus).
Un prix du jury récompense la
meilleure vidéo pour chaque catégorie,
VIII Handirect emploi Mai / Juin 2014 n° 20
Pour sa vidéo « Apprhandissage », l’équipe du CFSA de l’AFTEC Orléans a remporté le
Prix du public et le Prix du jury catégorie humour.
et ce parmi une présélection des vidéos
qui ont récolté le plus de votes et de vues
sur le site.
Le prix Mobilisation « Entreprise » est
attribué à l’entreprise partenaire qui a
comptabilisé le nombre de votants le
plus élevé au sein de son effectif, additionné au nombre de vues de ces derniers.
Le prix Mobilisation « Établissement »
est attribué à l’établissement d’enseignement supérieur qui comptabilise le
nombre de votants le plus élevé au sein
de son effectif (administratif, académique,
étudiant), additionné au nombre de vues.
Le palmarès
•
•
Prix du Jury « Humour » : CFSA de l’Aftec
Orléans pour sa vidéo « Apprhandissage »
Prix du Jury « Etudes/Emploi » : ENS
Rennes pour sa vidéo "Ces choses
auxquelles on ne pense pas"
Prix du Jury « Sport » : École des
Mines d’Albi pour la vidéo « 24 handi
secondes ! »
Prix du Jury « Culture » : Université de
Bordeaux II pour sa vidéo "Tel que
vous me voyez"
Prix « Coup de Coeur » du Jury : Université Paris Dauphine pour sa vidéo « The
race in Dauphine »
Prix du Public : CFSA de l’Aftec Orléans
pour sa vidéo « Apprhandissage »
Prix « Mobilisation Etablissements » :
Écoles des Mines d’Albi
Le prix « Mobilisation Entreprises » :
•
•
•
•
•
•
Tous HanScène
en chiffres
•
•
2e édition
18 équipes issues d’universités,
écoles d’ingénieurs, de commerce,
CFA, Lycées
•
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•
80 étudiants, handicapés ou non
720 likes sur Facebook
25 000 visiteurs uniques sur
www.toushanscene.fr
40 000 vues des vidéos participantes
5 300 votants
56 établissements votants
10 entreprises partenaires
www.tremplin-handicap.fr
Entreprise partenaire Allianz
Gilbert Montagné, très apprécié de tous,
mais qui n’a pu être présent qu’à travers
un témoignage vidéo était donc le parrain de cette très belle soirée qui a réuni
des personnes et entreprises autour des
valeurs essentielles que sont la solidarité,
le travail et la cohésion d’équipe.
Pour voir ou revoir les vidéos
lauréates de cette édition et de la
précédente, rendez-vous sur le site :
www.toushanscene.fr 
Alternance
SNCF : (Re)trouvez votre voie grâce aux
métiers d’Hantrain technique
Après deux éditions réussies, la SNCF ouvrira en mai prochain les candidatures permettant de
rejoindre la troisième promotion d’Hantrain, son dispositif de formation innovant destiné aux
demandeurs d’emploi en situation de handicap.
Hervé, 48 ans,
opérateur de
maintenance des
engins ferroviaires
en alternance
Son parcours : Après mon service
militaire à l’âge de 18 ans, j’ai travaillé
en usine comme opérateur de production, avant de me spécialiser dans
la soudure via un CAP. Suite à un problème de santé en 2008, j’ai dû arrêter
de travailler pendant un an. Lorsque
j’ai souhaité revenir à mon poste, je
me suis heurté à de nombreuses
restrictions liées à mon état de santé.
J’ai alors dû arrêter et enchaîner des
petits boulots et missions d’intérim,
tout en menant une recherche d’emploi stable. C’est ainsi que j’ai entendu
parler du dispositif Hantrain, dont la
première promotion allait être lancée.
Son recrutement : J’ai postulé sur
internet. Quelqu’un m’a rappelé deux
jours après, pour un entretien téléphonique, à l’issue duquel j’ai été convoqué
à Paris pour des examens de sélection.
Puis j’ai intégré la promotion Hantrain
en 2012, avec huit autres personnes.
Après trois mois de POE réussis, j’ai signé mon contrat d’alternance. Je savais
dès lors qu’il y aurait un CDI à la clef de
ma formation, point essentiel qui a fait
que je me suis lancé dans ce parcours.
Je termine ma formation en septembre.
Ses impressions : Ce dispositif représente pour moi une véritable opportunité, dans un contexte où le handicap
est souvent synonyme de mise sur
la touche. Sur mon lieu de travail, je
suis considéré comme un agent à part
entière et soutenu par un binôme. A
chaque nouvelle tâche à accomplir,
mes encadrants s’assurent que cela
ne pose pas de problème par rapport
à mon handicap. Je recommande cette
formation aux candidats qui hésiteraient, et je pense que les qualités importantes pour réussir sont le sérieux,
la motivation et l’esprit d’équipe.
L e principe
« L’alternance est un
excellent vecteur de formation ». C’est à partir
de ce constat que la SNCF a
lancé en 2012 le dispositif
Hantrain. Celui-ci se déroule
en trois phases :
Une Préparation Opérationnelle à l’Emploi (3
mois) comprenant une
remise à niveau scolaire,
un accompagnement au
retour à l’emploi, et une
phase de découverte en
entreprise de deux à trois
Les bourreuses sont entretenues par les opérateurs de maintenance des engins ferroviaires.
semaines.
Une formation en alterferroviaires (9 postes à pourvoir) : « Son
nance sur un rythme de quinze jours
rôle consiste à garantir l’entretien et la
de cours au sein d’un centre de formaréparation de tout l’outillage ferroviaire,
tion spécialisé dans la reconversion de
au niveau mécanique (petits outils de type
travailleurs handicapés, suivis de quinze
perceuses, débroussailleuses…), et/ou au
jours de formation en établissement
niveau du dépannage (draisines, nacelles
ferroviaire, pendant une période de 18
de caténaires…). C’est un métier aux tâches
mois ponctuée par la validation de trois
très diversifiées qui peut s’effectuer aussi
certificats nécessaires à l’obtention du
bien en atelier qu’à l’extérieur. Il s’adresse
diplôme (niveau IV, équivalent du Bac).
idéalement à de « bons bricoleurs », ou
« Le tutorat occupe une place primordiale
du moins des personnes aimant les
dans le déroulement de la formation, avec un
métiers techniques et n’ayant pas peur
investissement très fort de nos tuteurs, indique
de mettre les mains dans le cambouis »,
Dominique Darbon, adjointe à la mission hanprécise Annelise Hersent, référente
dicap et emploi SNCF. Ils reçoivent d’ailleurs
handicap et mixité pour la branche
une formation spécifique à l’encadrement
infrastructure.
d’alternants en situation de handicap, avec
Opérateur de maintenance des trains
deux jours de formation initiale théorique
(5 postes à pourvoir) : « Il a pour mission
complétés par une formation pratique contid’entretenir, dépanner, réparer ou rénover
nue d’une journée chaque trimestre ».
Une embauche en CDI garantie dès lors
les trains, ce qui nous permet d’offrir
que la formation s’est bien déroulée et
différents débouchés, notamment vers
que le titre été validé.
les métiers d’électricien et de mécanicien.
Chacun contribue à ce que les trains partent
Les conditions d’accès
et arrivent à l’heure, et à ce que nos clients
Pour déposer votre candidature, vous
voyagent dans les meilleures conditions
devez :
de confort et de sécurité. En cela, nos
Être majeur
opérateurs sont souvent très fiers d’exercer
Être demandeur d’emploi
leur métier, commente Sophie Bonmatin,
Être bénéficiaire de la RQTH
référente handicap Matériel. Nous recher Ne pas avoir validé de diplôme supérieur
chons chez les candidats des qualités de
au bac.
rigueur et d’attention, indispensables pour
le respect des consignes de maintenance
Les métiers concernés
et garantir tant leur sécurité que celle des
La prochaine promotion formera des altertransports ».
Pour postuler, rendez-vous dès le mois de mai
nants aux métiers de :
Opérateur de maintenance des engins
sur le site www.emploi.sncf.com/fr/emploi/
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Handirect emploi Mai / Juin 2014 n° 19 IX Rendez-vous
« ESAT- EA, donneurs d’ordres : Ensemble
allons plus loin… » : Rendez-vous au colloque
du Gesat le 5 juin prochain
A l’occasion de la diffusion des résultats du 2e Baromètre des achats au secteur du travail protégé
et adapté, le Réseau Gesat invite l’ensemble des acteurs du secteur à participer à son colloque
« ESAT-EA, donneurs d’ordres : Ensemble allons plus loin… », le 5 juin 2014, à Paris. ESAT-EA,
entreprises et collectivités, seront une nouvelle fois réunis autour d’exemples concrets pour
analyser ensemble les outils et méthodes leur permettant de mieux travailler ensemble.
Daniel Hauger,
président du
Réseau Gesat
(STPA), leur présentera un panorama des
interactions entre l’offre et la demande,
et leur offrira des pistes de collaboration.
La norme AFNOR NF X50-842 passe à
l’action pour une relation économique
équitable et durable
Le 2e Baromètre des achats grands
comptes : un baromètre utile à tous
les acteurs du secteur du travail
protégé et adapté
Le 2e baromètre des achats auprès du
secteur du travail protégé et adapté a
été lancé le 4 mars dernier par le Réseau
Gesat, en partenariat avec La Lettre des
Achats.
C’est à l’occasion du colloque annuel
du Réseau Gesat du 5 juin que les résultats de cette enquête, menée auprès des
donneurs d’ordres privés et publics ayant
répondu à une quarantaine de questions
sur l’évolution et leurs tendances achats
auprès des ESAT&EA, seront présentés.
Tout aussi nécessaire aux entreprises
qu’aux ESAT (Etablissements et Services
d’Aide par le Travail) et EA (Entreprises
Adaptées), ce baromètre leur permettra
d’identifier des leviers pour développer
le recours au secteur protégé et adapté
X Handirect emploi Mai / Juin 2014 n° 20
De concert avec des directeurs d’ESAT-EA,
des donneurs d’ordre et l’AFNOR, le Gesat
a co-construit la norme NF X50-842 des
« Relations économiques du secteur du travail
protégé et adapté et ses donneurs d’ordre »
disponible depuis le 26 février 2013.
Cette norme apporte un cadre aux
relations entre donneurs d’ordres et
secteur du travail protégé et adapté, et
définit les bases d’une relation économique équitable, fiable et durable, dans
une démarche d’amélioration continue.
Lors du Colloque, le Réseau Gesat
mettra en exergue les différentes actions
de sensibilisation mises en place pour
développer cet outil pratique. Des réunions de présentation en régions seront
organisées à la fois auprès des ESAT-EA
et des donneurs d’ordre. Des outils clés
en main destinés à la déclinaison des
recommandations et bonnes pratiques
seront également présentés à tous les
acteurs. Un observatoire des grandes
tendances des relations partenariales
sera par ailleurs mis en place. Le Réseau
Gesat donnera à chacun des pistes
d’amélioration, de développement et de
renforcement pour une relation durable
entre les ESAT-EA et les donneurs d’ordre.
Des tables rondes interactives de
témoignages concrets
La première table ronde, animée par
François-Charles Rebeix, Directeur de publication de La Lettre des achats – le magazine de référence des directions achats,
mettra en perspective le 2e Baromètre
des achats auprès du STPA, et les grandes
tendances d’achats des donneurs d’ordre
qui s’en dégagent.
La seconde table ronde aura vocation
Le Réseau Gesat
Créé en 1982, le réseau national du
secteur du travail protégé et adapté
facilite la collaboration économique
entre les donneurs d’ordre et le STPA
autour de trois processus clefs : Promouvoir le STPA, Développer l’interface économique entre le STPA et les
donneurs d’ordre, Bâtir et accompagner l’offre du STPA en adéquation
avec la demande. Son site Internet
véritable plateforme collaborative,
reçoit 60 000 visiteurs uniques par
mois. Plus d’informations :
www.reseau-gesat.com
à apporter des pistes d’amélioration
dans la relation client-fournisseur et de
fournir des outils innovants de réussite
pour mieux collaborer durablement.
Ensemble, allons plus loin… : un projet
associatif fédérateur
Le projet associatif du Réseau Gesat lui
permet de réaffirmer ses engagements.
Il est l’expression des ambitions de
l’association pour promouvoir le STPA,
développer l’interface économique entre
le STPA et les donneurs d’ordre, bâtir et
accompagner l’offre du STPA en adéquation avec la demande, la déclinaison
des actions qui seront mises en place
dans l’avenir et le porte-voix des valeurs
communes et fédératrices fondées par le
Réseau.
Les ambitions de projet politique commun seront présentées en exclusivité
lors du Colloque. Vous connaîtrez ainsi
les principaux objectifs et les actions
qui seront mises en œuvre d’ici les cinq
prochaines années.
RDV le 5 juin à partir de 12h15 au Grand
Auditorium de la Bibliothèque Nationale
François Mitterrand, Quai François Mauriac
75013 Paris.
vous iNvitENt Au
CHALLENGE
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GrANdEs ECoLEs
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sAmEdi 24 mAi 2014
stAdE CHArLéty - PAris
PARRAINé PAR
stéPHANE diAGANA
inscription sur
Champion du monde du 400 m haies
Diplômé de l’ESCP Europe
www.cdmge.fr
ÉvÉneMent organisÉ par
avec le soutien de
en partenariat avec
ensemble pour une communauté
étudiante handinamique
TalenteO
Tous les talents accessibles
Retour sur événement
Le Forum Pass pour l’Emploi
a réuni 2000 candidats
Le 20 mars dernier, la Société Générale a organisé pour la 6e année consécutive le Forum Pass
pour l’Emploi sur le Parvis de la Défense. Entre stands, conférences, ateliers de recherche d’emploi
et simulations d’entretiens, cet événement a réuni plus de 2000 candidats venus à la rencontre
des représentants de 35 entreprises. Témoignages.
Guy, 43 ans
Sa recherche : Je recherche un poste de
gestionnaire de paye et/ou de comptable
gestionnaire.
Son expérience du forum : J’ai participé à un atelier de correction de CV et je
suis très content de ce qui en est ressorti.
La personne qui s’est occupée de moi
m’a donné d’excellents conseils. Je lui
ai présenté mon cv et nous l’avons lu
ensemble. Elle m’a indiqué qu’il ne faut
pas mentionner son handicap dans un
cv, mais simplement écrire : « Titulaire de
la Reconnaissance de Qualité de Travailleur
Handicapé ». Il faut également veiller à
ce qu’il n’y ait aucune faute d’orthographe. La conseillère m’a aussi
fait remarquer que mon cv n’indiquait pas ma capacité à parler trois
langues couramment. Elle l’a déduit quand je lui ai parlé de mes expériences à l’étranger… mais le fait de l’écrire clairement dans mon cv
peut faire une grande différence aux yeux des recruteurs.
La RQTH : Elle permet d’avoir accès à un plus grand nombre d’offres
d’emploi et de participer à des événements tels que Pass pour l’Emploi,
donc c’est une bonne chose. Elle me donne également le sentiment
d’être reconnu et me permet d’obtenir un soutien humain et financier
de la part de la MDPH.
Émilie, 31 ans
Sa recherche : Je recherche un emploi
dans le secteur de la comptabilité et de
la gestion de paye. Auparavant, j’étais
directrice d’un centre de loisirs auprès
d’enfants, mais j’ai été licenciée pour
inaptitude suite à une embolie pulmonaire qui a généré des complications. À
présent je vise la comptabilité parce que
cela me convient mais aussi parce qu’il
y a beaucoup d’offres… ce qui n’est pas
négligeable.
Son expérience du forum : Actuellement je suis encore en formation, mais
je profite de ce forum pour anticiper
ma recherche de stage et pour augmenter mes chances de trouver un
poste durable ensuite.
La RQTH : Elle est utile pour participer à des actions comme cellesci. En revanche, lorsque je réponds à une annonce classique, je préfère
ne plus dire que je dispose de la RQTH, même pour un stage non rémunéré ! Plusieurs recruteurs m’ont déjà laissé entendre, avant même
une convocation en entretien, que payer une amende à l’Agefiph leur
reviendrait moins cher que d’embaucher une personne en situation de handicap. Je n’ai jamais été convoquée suite aux demandes
réalisées en indiquant ma RQTH, mais j’ai déjà eu plusieurs entretiens
en ne la mentionnant pas… sauf pour les annonces réservées aux
titulaires de la RQTH.
XII Handirect emploi Mai / Juin 2014 n° 20
Marthe, 43 ans
Sa recherche : Je recherche un poste d’agent
administratif et/ou d’accueil. Étant en formation
je recherche un stage
dans un premier temps.
Son expérience du
forum : Je souhaite de
tout cœur que ce forum
perdure. Il permet une
recherche très vaste. Je
me retrouve dans mon
monde et quand je
me présente pour un
entretien ici je me sens mieux prise en compte et plus
en confiance. Même s’il faut faire des efforts pour venir
quand on mal aux pieds ou autre part, ça vaut vraiment
le coup. J’ai fait une simulation d’entretien très intéressante. On m’a conseillé de ne pas croiser les bras, de me
tenir droite et de bien connaître mon cv pour pouvoir
expliquer à un employeur toutes les compétences que
je peux lui proposer par rapport à ses attentes.
La RQTH : Elle m’apporte beaucoup à commencer par
une véritable prise en compte de mon handicap. Ma
MDPH (32) m’a énormément aidée en termes d’orientation et ma conseillère continue à m’accompagner en
me téléphonant régulièrement.
Paul, 32 ans
Sa recherche : Je recherche
un emploi qui me permettrait d’aider les autres.
Son expérience du
forum : Je suis venu
totalement par hasard, en
voyant le chapiteau depuis
l’extérieur. Ce forum est
une très bonne initiative
pour les personnes en
situation de handicap qui
ont besoin d’être aidées
dans leur recherche sans
être considérées comme
des boulets, mais juste comme des personnes qui peuvent apporter une perception différente dans une société.
La RQTH : Pour le moment elle ne m’a pas beaucoup
apporté, si ce n’est un soutien financier et un accompagnement de Cap emploi, qui ne m’a pas encore permis
de trouver des pistes sérieuses.
Paul est également passionné de musique et auteur
de slams évoquant le sujet du handicap. Découvrez ses
titres sur : reverenation.com/politiks
4è ÉDITION
DES DÉFIS MECENOVA
LA SEMAINE
DE SOLIDARITÉ
EN ENTREPRISE
Un évènement organisé par
Avec le soutien de ...
En partenariat avec...
Entreprise adaptée
Élise Lyon : Une entreprise adaptée
au service du développement durable
Favoriser le développement durable tout en créant des emplois utiles aux entreprises et à la société :
telle est la raison d’être d’Élise, réseau d’entreprises adaptées spécialisées dans le tri des déchets de
bureaux. Nous sommes allés à la rencontre de l’équipe d’Élise Lyon, entreprise membre de ce réseau.
Élise Lyon prévoit de recruter
deux à quatre
nouveaux
collaborateurs
d’ici à la fin de
l’année.
« L
e réseau Élise est né il y a quelques
années dans le Nord de la France
avec une première entreprise créée
à Lille, raconte Gaëtan Lepoutre,
fondateur et gérant d’Élise Lyon. L’idée est
partie du constat que dans les bureaux, 90 %
des déchets générés peuvent être recyclés ».
C’est ainsi que la première entreprise
Élise a été créée et que les autres ont
suivi, avec pour objectif d’améliorer la
gestion des déchets en entreprise tout
en créant des emplois durables grâce à
cette économie. À cette démarche s’est
ajoutée une dimension solidaire : le fait
de favoriser au maximum les personnes
en situation de handicap dans cette création d’emplois, en créant prioritairement
des emplois adaptés.
Des emplois utiles
Créée en 2011, Élise Lyon compte
aujourd’hui neuf salariés, dont six disposant de la Reconnaissance de la Qualité
de Travailleur Handicapé : trois agents de
collecte et trois agents de tri, les autres
étant des agents administratifs.
« Dans un premier temps, notre action
est directement tournée vers les entreprises,
explique Gaëtan Lepoutre. Nous devons
les aider à rendre facile et efficace le tri
des déchets dans leurs bureaux (papiers,
canettes, documents confidentiels, cartouches d’encre…). Cela passe par la mise à
XIV Handirect emploi Mai / Juin 2014 n° 20
disposition de contenants adaptés à chaque
type de déchets et par des mesures de sensibilisation lors desquelles nous expliquons le
cheminement des déchets triés et l’intérêt du
recyclage ».
Une fois équipées, les entreprises
clientes – ou leurs sociétés de ménage –
rassemblent les déchets récoltés dans
chaque service et les vident dans des
bacs de toutes tailles loués par les entreprises et entreposés dans un lieu connu
des salariés d’Élise. C’est alors qu’interviennent les collecteurs d’Élise. Au volant
d’un camion, ils ont pour rôle d’aller collecter les déchets stockés dans les bacs
des 400 sites clients d’Élise Lyon. Chaque
entreprise détermine au préalable la fréquence de ses collectes avec la possibilité
d’ajouter une collecte ponctuelle en cas
d’événement particulier. De retour dans
les locaux d’Élise, les collecteurs déchargent les bacs, les pèsent et passent le
relai aux agents de tri.
Les trieurs commencent par déposer en zone de destruction les déchets
classés confidentiels par les entreprises
clientes. Les autres déchets partent en
zone de triage manuel, où les agents
de tri sont chargés de distinguer et
classer les nombreuses catégories de
produits à recycler : papiers blancs,
papiers gris, cartons, couleurs, journaux,
magazines, cartouches d’encre, matériel
électronique, canettes, gobelets, bouteilles… « Le papier non froissé est toujours
préférable car il utilise moins de volume »,
précise Gaëtan Lepoutre. Lorsque ces
étapes sont terminées, les déchets
sont entreposés jusqu’à ce qu’ils soient
revendus aux structures souhaitant les
recycler (papeteries…). « Nous veillons à ce
qu’ils soient traités en France ». Élise Lyon a
ainsi trié 100 tonnes de déchets en 2012,
et 400 tonnes en 2013, son défi étant
d’atteindre 1000 tonnes sur l’année 2014.
Des recrutements à venir
En pleine croissance, Élise Lyon répond
à une demande des entreprises de plus
en plus importante. Ainsi, elle prévoit de
recruter d’ici à fin 2014, de deux à quatre
salariés supplémentaires, essentiellement sur des postes d’agent de collecte.
« Ces postes sont ouverts à des personnes :
capables de travailler en autonomie, notamment au volant d’un véhicule,
titulaires du permis de conduire,
faisant preuve d’un bon relationnel,
ayant une certaine force physique pour
pouvoir manipuler les bacs ».
Pour postuler, envoyez votre candidature
par mail à : [email protected].
Des offres d’emploi sont également disponibles régulièrement sur les sites des
douze autres structures Élise de France.
Pour en savoir plus : www.elise.com.fr.
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RECRUTER, FORMER, AIDER.
Depuis 1999, dans le cadre de ses prérogatives de recrutement, de formation et de maintien dans l’emploi,
la Mission Handicap Carrefour accompagne chaque jour ses collaborateurs handicapés. En renouvelant pour trois ans
son accord sur le handicap, Carrefour va plus loin en soutenant ses collaborateurs handicapés dans leur vie quotidienne,
via des actions concrètes telles que l’attribution d’une aide financière pour l’achat d’un appareil auditif.
Des vies différentes, une richesse à partager
Vie d’entreprise
Travailler avec un(e) collègue atteint(e) Notre série « Travailler avec un collègue en situation de handicap », réalisée en partenariat Anne Ferjani, professeur des universités, touchée par cette maladie depuis cinq ans.
Q
u’est-ce-que la sclérose en
plaques?
C’est une maladie chronique
du système nerveux (cerveau
et moelle épinière) touchant
plus de 2 millions de personnes dans le
monde, et 80 000 en France. C’est l’une
des premières causes de handicap non
accidentel chez l’adulte. Elle touche en
majeure partie des adultes jeunes, entre
20 et 40 ans, et des femmes. Les symptômes varient beaucoup d’une personne
à une autre, tout dépend de la localisation des lésions, dans le cerveau ou la
moelle épinière. Il peut s’agir de symptômes moteurs allant de la faiblesse
musculaire à la paralysie, des troubles
de l’équilibre, visuels ou encore urinaires,
des problèmes cognitifs affectant la
mémoire, la concentration, les capacités
d’organisation etc. Les malades peuvent
ressentir une fatigue extrême. Le plus
souvent, la maladie évolue par crises
avec une aggravation subite, suivie d’une
récupération plus ou moins complète.
Elle nécessite parfois des hospitalisations. A l’heure actuelle, il n’existe pas
de traitement pouvant guérir la sclérose
en plaques. Néanmoins, depuis une
dizaine d’années, beaucoup de nouveaux
traitements se développent pour agir sur
ses mécanismes, réduire les poussées et
la gravité du handicap.
Citez-nous des noms de personnes
célèbres atteintes de SEP?
Catherine Langeais, ancienne speakerine de la TV française
Marie Dubois, actrice des années 60
Dominique Farrugia, comique, directeur de chaîne TV
•
•
•
Quels sont les préjugés les plus courants quant à l’efficacité professionnelle
des personnes atteintes de SEP?
Les préjugés les plus fréquents portent
surtout sur les capacités physiques des
personnes atteintes de SEP puisque c’est
le seul handicap « visible ». Mes aptitudes
sont fluctuantes après des poussées ou
dans les « mauvais jours », et personnellement je jongle avec les aides techniques
comme la canne et le fauteuil roulant.
Mes collègues sont parfois surpris de me
voir me lever de mon fauteuil roulant
électrique, tenir debout et faire quelques
pas pour me rendre au toilettes. Je suis
obligée de demander de l’aide pour me
tenir ou ouvrir une porte lourde, d’être
XVI Handirect emploi Mai / Juin 2014 n° 20
accompagnée pour qu’on me porte du
matériel ou lorsque je souhaite chercher
des documents dans une armoire… La
plupart de mes collègues m’aident
volontiers, mais parfois j’ai des refus,
par des personnes estimant que je dois
« pouvoir le faire seule ». C’est surprenant
et je pense que c’est probablement par
méconnaissance de la maladie ou par
refus d’apporter une aide répétitive: « On
veut bien vous aider spontanément une fois
ou deux pour dépanner mais pas dix ». La
maladie est fort mal connue et le cliché
que Monsieur Tout le monde a à l’esprit
est celui d’une personne se déplaçant en
fauteuil roulant sans avoir d’idées précises de la nature des difficultés qu’elle
vit. Pourtant de nombreuses personnes
atteintes SEP ne se déplacent pas forcément en fauteuil! On appelle parfois la
La première démarche consiste à demander à son médecin du travail une étude
de poste pour obtenir un aménagement,
notamment au niveau du matériel et
des horaires, et trouver les meilleures
solutions possibles.
Voici les symptômes courants les plus
gênants dans mon activité:
La mobilité réduite, qui peut être
largement compensée par un matériel
spécifique. Dans mon cas c’est un
fauteuil roulant électrique, une chaise
de travail ergonomique à mon bureau,
du matériel informatique adapté. Bien
sûr, j’ai besoin de mes collègues régulièrement, simplement pour m’ouvrir
une porte ou chauffer mon plat au
micro-onde lors de la pause déjeuner!
J’ai récemment fait une demande pour
obtenir à raison de quelques heures
•
« Tout réside dans l’adaptation
du poste de travail »
SEP la maladie invisible, car la nature des
handicaps est discrète et variée. Ainsi,
une personne n’ayant pas fait part de
sa maladie mais ayant des troubles de
l’équilibre peut être accusé à tort d’avoir
abusé de boissons alcoolisées!
Certains collègues ne tiennent pas
forcément compte de certaines spécificités de mon poste de travail. J’ai un poste
à temps partiel, je pratique le télétravail
pour une bonne partie. Je me rends sur
mon lieu de travail un jour fixe de la
semaine avec des horaires liés à mes
transporteurs en véhicule adapté et mes
auxiliaires de vie à domicile. Ainsi, il
m’est souvent impossible de me rendre
à des réunions, à cause des horaires, du
lieu ou du jour où elles sont programmées. Je ressens parfois une exclusion
du système même si j’essaie de m’adapter le plus possible.
Quels sont les symptômes gênants dans
le travail au quotidien?
Beaucoup de symptômes peuvent être
gênants, mais avec un poste de travail
comportant du matériel adapté et
préconisé par un ergothérapeute et/ou
un ergonome – qui peut- être obtenu par
le biais du FIPHFP (fonction publique)
ou l’AGEFIPH (secteur privé) – et avec le
soutien de collègues avertis, on peut
grandement en réduire les inconvénients.
par semaine les services d’une auxiliaire de vie professionnelle, jouant le
même rôle que celui plus connu d’une
assistante de vie scolaire.
Les troubles de mémoire, de concentration et organisationnels, qui se
répercutent aussi bien sur ma façon
d’enseigner que sur mon travail de
chercheur. Je les compense par une organisation différente dans mes tâches
quotidiennes: planification rigoureuse,
rangement sans faille de mes fichiers
informatiques et de mes documents,
relevé journalier de toutes mes tâches
et de leur avancement, et anticipation
importante car le manque de temps
me stresse et me bloque. Je privilégie
les réunions de travail en petit comité
avec mes collègues. Plus concrètement,
pour dispenser mes cours, je m’appuie
sur la technologie informatique en
m’affranchissant complètement des
cours écrits sur des feuilles volantes,
pour éliminer le risque de mélanger
mes feuilles ou de les laisser tomber.
Je travaille régulièrement avec une
neuropsychologue et avec une orthophoniste spécialisée pour rééduquer
ou développer des stratégies me permettant de compenser ces faiblesses.
La fatigue, je dirais même l’épuisement, dus aux fluctuations de ma SEP
et aux traitements. Je dois gérer ma fa-
•
•
de sclérose en plaques
Article réalisé en partenariat avec talenteo.fr,
premier blog emploi et handicap en France.
avec Talentéo, évoque cette fois-ci la sclérose en plaques
tigue en adaptant mes tâches du jour.
Il n’est pas forcément facile de faire
comprendre la nature pathologique de
cette fatigue, et la différence par rapport à une fatigue ordinaire, tellement
courante dans notre mode de vie. Je
dois parfois écourter mes journées et
accepter de reporter certaines tâches,
ce qui peut parfois surprendre.
Quelles sont les réelles difficultés des personnes atteintes de SEP dans leur travail?
L’absence d’une personne référente
formée au handicap sur son lieu de
travail. Les « correspondants handicap »
actuellement nommés dans la fonction publique sont malheureusement
déconnectés des réalités du terrain,
peu formés et sommés d’accomplir
cette nouvelle mission en surplus. Je
rêve d’une personne de proximité, qui
en complément, puisse me soutenir
dans les difficultés quotidiennes qui
peuvent se résoudre facilement mais
rarement à distance. Par exemple,
pendant plusieurs mois l’accès à mon
bâtiment était jonché de débris de
verre. J’ai dû remuer ciel et terre au
niveau administratif pour obtenir un
entretien régulier des lieux et éviter
les crevaisons. Le référent de proximité serait une personne présente et
attentive, qui permettrait de pouvoir
garder toute son énergie, si précieuse
pour le plus important: effectuer son
travail.
Des difficultés réelles pour obtenir les
aménagements nécessaires à l’exercice d’une profession dans de bonnes
conditions. Finalement, il suffirait
d’obtenir en toute simplicité l’application du principe de compensation
du handicap. Les difficultés sont le
plus souvent d’ordre humain dans
la mesure où la personne chargée de
la mise en application des préconisations du médecin du travail ne perçoit
pas toujours l’ampleur des obstacles
que le travailleur handicapé rencontre,
surtout par manque de formation et
parce qu’elle ne possède pas les clés
nécessaires pour régler rapidement le
dossier.
Des difficultés dans la mise en conformité des bâtiments par rapport à la loi
sur l’accessibilité de 2015. Il est évident
que les moyens budgétaires ne sont
pas présents. Concrètement la circulation entre les bâtiments est difficile et
•
•
•
« Beaucoup de symptômes sont gênants mais avec des adaptations et le soutien de collègues avertis on
peut réduire grandement les inconvénients ».
l’ouverture des portes strictement impossible pour une personne à mobilité
réduite, ce qui restreint grandement
sa liberté de circulation.
Quelles sont les tâches professionnelles
impossibles à réaliser pour une personne atteinte de Sclérose en plaques?
En ce qui me concerne:
Effectuer une tâche avec un niveau
attentionnel trop prolongé comme
participer à des réunions de travail
très longues et en présence de plus de
trois ou quatre collègues.
Donner un cours ou une conférence
trop prolongés.
Porter seule la responsabilité d’un
projet complexe.
Sauter d’une tâche à une autre très
rapidement, en quelques minutes, car
je manque de flexibilité mentale. Je
dois pouvoir m’adapter et prendre
mon temps.
Toutes les improvisations: partir en
déplacement de façon non programmée, rendre des documents avec des
délais insuffisants…
•
•
•
•
•
Comment en parler à son équipe de
travail?
J’en parle facilement aux personnes qui
me posent des questions, mais cela n’est
possible que parce que j’ai bien intégré
la maladie et que je suis à l’aise avec
mes handicaps. J’en discute donc avec
tous les collègues abordant le sujet sans
tabou et je leur explique volontiers mes
limitations. Mais je n’hésite pas non plus
à discuter de mes compétences et des
avantages que je peux leur apporter.
Si vous aviez un message à faire passer
à tous les patrons français au sujet de
l’emploi des personnes atteintes de SEP,
quel serait-il?
Une personne atteinte de SEP a les mêmes
envies qu’une personne valide et a à cœur
de pouvoir continuer à mener une vie professionnelle, c’est une véritable bouffée
d’oxygène. Pour cela, le secret est simple,
il réside dans l’aménagement du poste de
travail. Osez jouer le jeu des adaptations
aux postes de travail, le professionnalisme et les compétences des personnes
atteintes de SEP vous surprendront ». 
Handirect emploi Mai / Juin 2014 n° 19 XVII Coin bibliothèque
Réussir ses entretiens
d’embauche
À travers cet ouvrage,
Gilles Payet, auteur du
blog www.questionsdemploi.fr, journaliste,
formateur et coach
spécialisé sur les thématiques de l’emploi et
de l’efficacité professionnelle propose une
méthodologie simple
et efficace pour bien se
préparer et adopter la
bonne attitude lors d’un
entretien d’embauche.
Vous y trouverez :
Le B.A.BA à connaître pour être organisé et serein,
Les réponses aux 100 questions types posées en
entretien,
Des conseils pratiques et des exercices d’entraînement,
Les + qui font la différence, pour être au top le jour J,
22 sites incontournables pour y voir plus clair sur
Internet,
Un mémo pour ne rien oublier.
« Réussir ses entretiens d’embauche », Gilles Payet. Éditions
Prat. Collection « Un coach dans la poche ». 9, 90 euros.
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100 jours pour réussir
dans l’entreprise
Vous êtes nouveau
dans l’entreprise?
Quel que soit votre
domaine d’activité,
que vous ayez déjà de
l’expérience ou que
vous débutiez votre vie
professionnelle, bénéficiez avec ce guide des
conseils d’un coach
pour optimiser votre
intégration. À l’aide
d’exemples tirés de la
vie réelle et d’exercices
pratiques, l’auteur
vous livre une grille de
lecture de la vie en entreprise indispensable
pour vous préparer
à tout type de situations. Vous aurez ainsi tous les
outils et les moyens pour: vous imposer dès le début :
renvoyer une bonne image, développer votre charisme,
poser vos limites, construire votre réseau en interne;
acquérir une légitimité et évoluer rapidement; gérer et
anticiper les situations délicates: résoudre les conflits,
désamorcer les résistances, négocier une augmentation
de salaire, réagir en cas de harcèlement...
« 100 jours pour réussir dans l’entreprise », Éric Dupont.
Éditions Eyrolles. 140 pages. 15,20 euros.
XVIII Handirect emploi Mai / Juin 2014 n° 20
Branche Retraite
complémentaire et Prévoyance :
Un guide pratique pour l’emploi
des personnes handicapées
La branche Retraite complémentaire et
Prévoyance, publie, en partenariat avec
le Comité national Coordination Action
Handicap (CCAH), un guide pratique
sur l’emploi des personnes handicapées. Destiné aux collaborateurs de la
branche dont la mission touche, de près ou de loin, au
handicap (Ressources humaines, missions Handicap…),
mais aussi à tous les salariés intéressés par la question, il
aborde les aspects réglementaires liés au handicap en les
illustrant de témoignages concrets issus des pratiques
des groupes de protection sociale membres de la Branche.
Au sommaire : « Employer des personnes handicapées »,
« Conclure un contrat de sous-traitance », « Accueillir des
stagiaires handicapés », « Conclure des accords en faveur de
l’emploi handicapé », « Verser une contribution à l’Agefiph »…
En 40 pages et huit chapitres, le guide fait le point sur
l’emploi des personnes handicapées, depuis le contexte
législatif et réglementaire jusqu’aux solutions proposées
aux entreprises pour satisfaire à leurs obligations légales.
Il est consultable sur le site http://rcp-pro.fr.
La Conviviale Attitude au Travail
Après sa parution au Canada,
« La Conviviale Attitude au
Travail » arrive en France.
Guide anti-stress à l’attention des employés, dirigeants,
fonctionnaires et indépendants, il propose, au travers
de 96 attitudes concrètes,
une façon simple de rendre le
travail épanouissant.
« Chacun aspire à évoluer
dans un cadre professionnel
serein, entouré de collègues attentionnés et avec la conviction
d’accomplir une tâche socialement utile, synonyme de plaisir
et d’épanouissement. Cependant, dans un contexte parfois
difficile, où le stress au travail, est devenu un sujet central, le
rapport au travail est loin d’être aussi idyllique pour nous
tous. La méthode développée ici n’est pas théorique. C’est le
fruit d’observations et d’expériences menées sur le terrain et
partagée avec plus de 3000 clients professionnels ». Le livre a
donné naissance à un spectacle musical et humoristique
baptisé "Réenchantons l’entreprise". Proposé en entreprise, le spectacle reprend les principes de la "conviviale
attitude" au travers d’une représentation décalée des relations sociales au sein de l’entreprise et invite à replacer
l’humain au centre du cadre professionnel.
« La Conviviale Attitude au Travail, 96 attitudes pratiques pour
prendre soin de soi-même, des autres et de la planète », Abdessamad Bennani. Éditions Le Dauphin Blanc. 224 pages. 18 euros.
www.bouygues-es.com
Des horaires
aménagés pour
que Luc suive
son traitement
Une imprimante près
du bureau de Samia
pour lui éviter
de se déplacer
Un fauteuil électrique
pour qu’Agnès
monte les escaliers
Tell Me The Truffe
C’est inCroyable
Ce qu’on peut faire
quand on
sait éCouter.
Des lunettes
adaptées pour que
Karim puisse travailler
sur le chantier
Vous écouter et réfléchir ensemble est le moyen le plus efficace
pour favoriser l’intégration des personnes en situation de handicap
au sein de Bouygues Energies & Services. 1ère entreprise de son
secteur à s’être engagée sur le handicap, nous formons nos managers
et mettons en place des mesures d’accompagnement spécifiques.
Professionnels des réseaux d’énergies et numériques, du génie
électrique, thermique et mécanique, du facility management et des
métiers support, postulez ou posez-nous vos questions en toute
confidentialité : [email protected]
Nos énergies pour une Vie Meilleure