Volumic 3D. Des imprimantes 3D de bureau made in Nice
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Volumic 3D. Des imprimantes 3D de bureau made in Nice
26 Volumic 3D. Des imprimantes 3D de bureau made in Nice TENDANCE l SEPTEMBRE 2014 INDUSTRIE BIENS D’ÉQUIPEMENT. Le studio de création niçois Gemea entend imprimer sa marque Volumic 3D sur le marché des imprimantes 3D semi-professionnelles. l I FabLab. La Côte d’Azur s’équipe Laboratoires d’idées, facilitateurs d’innovation, promoteurs du "mind in France", nombreux sont les vocables utilisés pour désigner la force et l’attractivité de ces laboratoires de fabrication numérique (FabLab) qui fleurissent un peu partout en France. Les Alpes-Maritimes n’y échappent pas, avec l’ouverture ce mois-ci de l’Ecolab Côte d’Azur, porté par le trio Tradmatik, The Sustainable Design School et Digital Lab. Labellisé par le ministère du Redressement productif, il se déploie sur deux sites. L’Open Lab, hébergé par le CEEI Nice Côte d’Azur, constitue la partie grand public du FabLab métropolitain où étudiants, chercheurs et particuliers pourront confronter leurs idées et réaliser des prototypes d’écoproduits. À quelques kilomètres de là, le Factory Lab, orienté entreprise, se destine aux projets de plus grande envergure, comme la réalisation de petites séries. Il est situé dans les locaux de l’entreprise Tradmatik, à Saint-Jeannet. À l’ouest, la technopole azuréenne entend elle aussi participer au mouvement. Depuis deux ans, l’association du numérique Telecom Valley, l’UNSA et l’association Pobot travaillent sur leur propre projet. Certes, celui-ci a loupé le coche de l’appel à projets ministériel, au bénéfice de l’Ecolab soutenu par la métropole Nice Côte d’Azur, mais « si cet échec nous a fait perdre un peu de temps, il n’a en rien entamé notre détermination », assure Jean-Bernard Titz. Ainsi, le 30 juin, le président de Telecom Valley a officiellement lancé le dispositif de préfiguration du FabLab@Sophia, dont l’ouverture est prévue cet automne. « Il permettra de compléter l’offre des incubateurs, orientée logiciels, avec un accès facilité au prototypage rapide en environnement semi-industriel pour tous les nouveaux usages autour de l’intégration de cartes électroniques de nouvelle génération. » Ouvert à tous, le FabLab sophipolitain sera hébergé au sein du Campus SophiaTech. ls en sont convaincus. « L’imprimante 3D va révolutionner l’approche qu’on a des objets, lever les limites financières du prototypage et transformer la production de petite série en production parallèle permettant de personnaliser chaque objet sans coût supplémentaire », s’enthousiasment Stéphane Malaussena et Gérard Luppino. Co-fondateurs du studio de création d’images de synthèse niçois Gemea, le duo s’est penché sur la question il y a deux ans « pour passer de la visualisation 3D à l’objet réel ». Et découvre, consterné, qu’« une nouvelle fois la France est à la traîne, totalement absente du marché émergent des imprimantes 3D de bureau, détenu à 76 % par des Américains ». Après s’être procurés une première machine en kit, « un modèle expérimental issu de la communauté open source, peu fiable et difficilement intégrable selon les environnements », ils apportent leur pierre à l’édifice et conçoivent leur propre machine. Premières commandes Ainsi naît la Stream20, commercialisée depuis mars 2014 sous la marque Volumic 3D. Un cube de 20 cm, d’une précision de 120 microns, pouvant imprimer plusieurs matériaux, du plastique souple, biodégradable ou alimentaire au filament de bois jusqu’à la pierre de grès. « C’est la première d’une gamme qui s’étoffe peu à peu pour aller vers des modèles plus précis, capables de supporter des usages plus intensifs et de réaliser des pièces plus grandes d’un seul tenant », Stéphane Malaussena et Gérard Luppino, co-fondateurs de la marque Volumic 3D. détaille Gérard Luppino. Les prix pratiqués oscillent entre 2.200 ¤ et 4.000 ¤ hors taxe. Si le châssis en aluminium est usiné à Toulouse, toutes les autres pièces sont imprimées et assemblées dans l’atelier niçois. Six imprimantes ont déjà trouvé preneur, une dizaine est actuellement en production, dont la moitié fait l’objet de pré-commandes. « Nous visons le marché des professionnels », précise le dirigeant : bureaux d’études, architectes, sociétés de prototypages mais aussi l’éducation nationale (l’école polytechnique de Tours s’est équipée en juin de deux Stream) et évidemment les Fab Labs. Production artisanale assumée La production est artisanale, et le restera tant que les standards de l’imprimante 3D ne seront pas définis. « Le produit s’inscrit dans un univers collaboratif et, de ce fait, évolue au jour le jour. Industrialiser dès à présent la production me semble périlleux, d’autant que le grand public n’est pas encore prêt à manipuler ces machines », avance Gérard Luppino. Dès lors, l’objectif des dirigeants est d’abord d’implanter Volumic 3D sur le marché comme une marque reconnue, fiable, per- formante et made in France, avant de passer à la vitesse supérieure. Un réseau de revendeurs est en cours d’élaboration, en région Paca dans un premier temps, puis au national à partir de 2015. Gaëlle Cloarec GEMEA (Nice) Dirigeants : S. Malaussena et G. Luppino CA 2013 : 280 K¤ 2 personnes Tél. : 09 50 02 74 00 [email protected] LE S EN T R EP R EN AR I ALE S - 1 3 e ED I T IO N - « A L LE Z L ’E NT RE PR I S E ! » Gaëlle Cloarec l JEUDI 27 NOVEMBRE 2014 A L L I A N Z R I V I E R A EN BREF Kappa Engineering. Prise de contrôle de HumanLog La société d’ingénierie et de logiciels Kappa Engineering, dédiée à l’exploration pétrolière, vient de prendre le contrôle majoritaire de l’ESN sophipolitaine HumanLog (672 K¤ de chiffre d’affaires en 2012). Avec cette nouvelle opération de croissance externe, Kappa intègre les ressources nécessaires à sa transition vers une nouvelle génération de logiciels développés dans l’environnement Dot.net. L’entreprise, dirigée par Olivier Houzé, est basée à Paris et à Sophia Antipolis. Elle a généré en 2012 un chiffre d’affaires de près de 10 M¤. Palmarès. Les champions azuréens de l’export L’Entreprise vient de publier son palmarès annuel des 100 PME indépendantes françaises championnes de l’export. Le cru 2014 compte trois entreprises issues des Alpes-Maritimes. Le groupe Mane & Fils, situé au Bar-sur-Loup, arrive en 24e position, avec 90,59 % de son chiffre d’affaires (723 M¤) réalisé à l’international, soit une progression de 13,4 % par rapport à l’exercice précédent. L’entreprise de Mouans-Sartoux Expressions Aromatiques se classe 28e avec une activité à l’export représentant 90 % de ses facturations (14 M¤), en hausse de 9,99 %. Virbac ferme la marche azuréenne en 38e position, avec 85,89 % de son chiffre d’affaires (736,1 M¤) généré à l’international, en augmentation de 7,5 %. DONNEZ DU TONUS À VOTRE BUSINESS Profitez d’une occasion unique pour rencontrer de nouveaux clients. 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