Sécurité : la cité de Marvejols reste un cas unique en
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Sécurité : la cité de Marvejols reste un cas unique en
Pays de Lozère Midi Libre midilibre.fr VENDREDI 9 DÉCEMBRE 2011 3 C2--- Sécurité : la cité de Marvejols reste un cas unique en Lozère L’enquête l Malgré les actions fortes de prévention et de répression mises en place par les acteurs locaux et départementaux, les délinquances générale et de proximité restent en hausse. S e murer dans le silence parce qu’« après tout nous ne sommes qu’en Lozère » ou pointer du doigt un vrai problème de société, à l’échelle certes du département ? Le choix s’impose de lui-même. À Marvejols, ville de 7 500 habitants, le climat ne ressemble en rien à la célébrissime tranquillité des autres communes lozériennes. Plus qu’ailleurs, les forces de l’ordre interviennent dans la cité pour des faits de violence, d’incivilité, de dégradations, d’outrages, de trafics et de consommation de stupéfiants. Pas question de mettre de l’huile sur le feu, d’oublier délibérément que la cité a des arguments forts en matière d’accueil mais plutôt de dresser un constat sécuritaire et social avec les acteurs locaux et départementaux. À commencer par le parquet de Mende. Des réponses sont apportées Pour le procureur de la République, « il y a un vrai souci de vivre ensemble à Marvejols, notamment au niveau de la jeunesse. C’est la traduc- ■ Jean Roujon (au centre) a mené les débats mercredi lors de la réunion du CLSPD. LES ACTIONS Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance Un renforcement de la vidéo-protection Le CLSPD a dressé le bilan 2011 et annoncé les perspectives pour 2012. Le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD) se réunit une fois par an à Marvejols. Cette instance de concertation entre institutions et organismes publics et privés concernés par la prévention et la lutte contre l’insécurité place le maire au cœur de la prévention de la délinquance. L’objectif est de lui permettre d’avoir une vue d’ensemble des problématiques que rencontrent ses administrés et d’agir le plus en amont possible. Mercredi, autour des représentants des équipes éducatives, du parquet, de la gendarmerie, de la police municipale des services sociaux, de la préfecture, de l’Udaf... Jean Roujon a introduit la réunion en notant l’augmentation cette année des incivilités sur Marvejols : « C’est une source d’inquiétude légitime de nos concitoyens ». D’où l’intérêt de l’existence d’un CLSPD. « Nous nous investissons fortement pour mettre en œuvre un certain nombre d’actions », déclare le maire UMP, qui annonce le coût de celles-ci : 91 200 € ! « Ce sont des fonds provenant des contribuables marvejolais investis exclusivement dans la prévention », poursuit-il. Parmi ces actions, on note le renforcement du système de vidéosurveillance en ville (signalée prochainement aux entrées de Marvejols) sur l’avenue du Chayla et de la place Daurade pour la fin 2011 et l’installation de caméras prévues en 2012 aux portes du Soubeyran et Chanelles. « Ce sont des points sensibles et ce renforcement de la vidéo-protection fait suite à la recrudescence de la délinquance nocturne (dégradations, vandalismes, agressions sur les aires de bus, cambriolages...) », explique Jean Roujon. Au rayon “prévention”, d’autres actions sont prévues pour 2012 avec, tout particulièrement, un travail commun axé sur le rôle des parents. « On va essayer de les toucher beaucoup plus », espère le maire. tion des maux de notre société ». Le parquet est saisi régulièrement pour des faits commis en réunion. « C’est un point important de ce phénomène, il y a une dynamique négative de groupe pour des infractions dans lesquelles sont souvent impliqués des mineurs qui ne présentent pas pourtant de difficultés scolaires, poursuit Samuel Finielz. Marvejols, ce n’est pas Chicago mais il existe des situations qu’il ne faut pas négliger. » À tous les niveaux, une réponse est apportée au phénomène. De l’avis de tous, ou presque, présidents d’associations, responsables de la sécurité, chefs d’établissements scolaires, municipalité..., chacun se donne les moyens de trouver les bonnes solutions (lire ci-dessous). En matière de répression, et malgré la disparition de la compagnie de gendarmerie de Marvejols en début d’année, les interpellations sont quasi immédiates après chaque fait commis. Les Psig de Marvejols et de Mende patrouillent en permanence dans la ville, en service piétons la journée comme en soirée, de 21 heures à 2 heures. « On a augmenté les effectifs, les affaires sont traitées dans l’immédiat et il ne faut pas dire qu’après 20 heures, on ne peut pas se promener dans Marvejols : c’est faux ! », explique le capitaine Dardenne, commandant de la compagnie de gendarmerie de Mende. En terme de réponses pénales, « des actions pédagogiques sont spécialement mises en place pour les mineurs poursuivis à Marvejols mais aussi des réponses fortes à certains faits constatés », ajoute le procureur. En matière de prévention, la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) oriente toute l’année ses actions spécifiquement sur le cas marvejolais. Un Conseil des droits et devoirs des familles - instance de proximité d’aide à la parentalité et de prévention de la délinquance - a même été créé en juin suite à l’agression d’un jeune scolaire. Oui, tout est mis en œuvre pour ramener un calme total à Marvejols. Mais le phénomène persiste. Capitaine Perronne : « On met tout en œuvre, on ne lâche rien ! » ) L$5#A<E.E 53%" <#2E% 5D<.?2% 6 Lors du Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance (lire ci-dessus), le capitaine Perronne, adjoint au commandant de la compagnie de gendarmerie de Mende, a livré les chiffres de la délinquance sur Marvejols (arrêtés au 30 novembre). Par rapport à 2010, la délinquance générale est en augmentation (+ 17,9 %) avec 28 faits de plus ; idem pour celle de proximité (+ 5,1 %) avec neuf faits constatés supplémentaires. Par agrégat, l’atteinte aux biens est à la hausse (+ 13,6 %) avec 86 faits. « On note particulièrement une forte augmentation des cambriolages », souligne le capitaine Perronne. « Une minorité bien identifiée » ● Maison pour tous Latifa Adjmi, directrice : « Nous assurons un accueil adapté pour les jeunes, un lieu pour échanger, écouter de la musique. De manière à ce qu’ils n’aient pas à traîner dehors. C’est le premier acte de la prévention contre la délinquance. Mais il ne faut pas stigmatiser le phénomène. » ● Municipalité Jean Roujon, maire : « Depuis octobre, suite à une agression du 23 septembre, une agression gratuite sur un scolaire, en plus du quotidien, il a été décidé d’aller plus loin dans nos actions (lire ci-contre) dont l’identification des auteurs sous notre autorité en relation avec les gendarmes. Dix auteurs de troubles sont aujourd’hui identifiés. » ● Pétanque marvejolaise Patrick Durand, président : « J’ai des anciens qui me font remonter des actes d’incivilité permanentes de la part de jeunes qui ont lieu sur ou autour des terrains de boule. Surtout l’été. C’est sûr, il y a un ras-le-bol général ! » ● Marvejols sport Françoise Chastan, présidente : « On a mis des protocoles en route, du coup les trublions se sont éliminés tout seul. En terme de licenciés, nous sommes passés de 200 à 110 en l’espace de 2 - 3 ans... » LA GT '#<%>!E% DA T HD'<.%E GX8G I7==OCK O7JKC FCM KO)R&MKCM # ?*!G"'++"6 H" BB C+ H" ?'E8"6 98D77'6G"6 DA"C $ A"88"6 < ?'E8" I7==OCK /(&MW, )OFUC* 2 ?*!G"'++" H" 38H?"& H" 2F D/6 H-@&" :6+D% 6'/&+" >D+G ;C*GC) =)'6,% (#1 A*+. 50F C+4 DA"C 6*/ A"88" ##!#"$ En matière de stupéfiants, 31 faits ont été commis cette année, avant donc décembre, pour 25 en 2010. Augmenta- tion toujours pour les violences physiques (+ 30 %) avec 26 faits pour 20 l’an passé ; les escroqueries, les personnes déférées au parquet de Mende (+ 120 %, 11 en 2011 dont cinq ont été écrouées ; cinq en 2010) et les mis en cause (88 en 2011 dont 15 mineurs, 72 en 2010). « Parmi eux, il y a une minorité bien identifiée qui nous donne du fil à retordre », explique le capitaine Perronne. Qui va dans le sens du propos, en préambule de ce CLSPD, du maire de Marvejols : « Un sentiment d’insécurité existe actuellement auprès de la population, c’est indéniable ; maintenant, nous, nous ne lâchons rien, on met tout en œuvre pour endiguer le phénomène mais on ne peut pas aller au-delà ». Et le gradé fait référence à « ces sept ou huit non-respects du contrôle judiciaire pour quelques-uns qui créént de l’impunité ». DAVID PAGÈS [email protected] RÉACTIONS VC I7:RK7&O FCM 1&*9CM GG !.?P D<%'A% L%? *#EN%? LA KDE' 0 :C9FC XQ 44 Q; T- XQ VC U7JI(79 I@1C97V 84P SBD5% L% B+C?SBD'DL% 0 =V7O)I XQ 44 QT X; Q8