Permis : des facteurs examinateurs L`Opel Astra voiture de l`année

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Permis : des facteurs examinateurs L`Opel Astra voiture de l`année
L’ E S T R É P U B L I C A I N | M A R D I 1 ER M A R S 2 0 1 6
FRANCE MONDE
Réforme Pour réduire les délais de passage
Permis: des facteurs examinateurs
Des postiers ont été affectés
hier aux examens du permis
de conduire tandis que les
auto­écoles manifestaient
partout en France contre la mise
en œuvre immédiate du nouvel
examen du code de la route.
Quarante­trois postiers sont
devenus hier examinateurs
du permis de conduire. Ils
sont les premiers de leur
profession à se voir confier
cette tâche, a annoncé Em­
manuel Barbe, délégué in­
terministériel à la sécurité
routière.
Pour réduire les délais de
passage, la loi Macron pré­
voit en effet que les préfec­
tures puissent recourir à des
agents publics ou contrac­
tuels, habilités et formés,
notamment des agents de La
Poste, ou d’anciens policiers
ou militaires.
« Vingt­sept d’entre eux
rejoindront l’Ile­de­France
et seize autres feront passer
des examens dans le Rhône,
dans les Alpes­Maritimes,
dans le Var, dans le Vaucluse
et dans les Bouches­du­
Rhône », a précisé le délé­
gué. Ils sont prioritairement
affectés dans les départe­
ments où les délais pour ob­
tenir une place sont plus
longs qu’ailleurs. « Plus
d’évaluateurs, c’est davanta­
ge de places d’examen pour
les candidats », a­t­il ajouté.
Objectif : une place à
l’examen sous 45 jours
D’ici l’été, le fait de confier
la surveillance de l’examen
du code de la route à des
organismes privés agréés
par l’Etat et non plus aux
inspecteurs du permis de
conduire devrait en outre
permettre de dégager
142 000 places d’examen
supplémentaires par an.
En matière de délai pour
K La France compte 11 000 auto­écoles (ici, les manifestants à Paris hier) mais trop peu d’inspecteurs
pour les examens.
une place à l’examen prati­
que, il vise un objectif de « 45
jours en 2017 », contre 70 ac­
tuellement, voire 90 en Ile­
de­France.
Il faut désormais mettre
la main à la poche
Emmanuel Barbe a aussi
rappelé que les candidats
devraient désormais s’ac­
quitter de 30 euros lors du
passage du code, un aligne­
ment sur les pays voisins.
« La gratuité de l’examen
était jusqu’ici une exception
française en Europe », a­t­il
rappelé.
En 2015, la France comp­
t a i t 1 1 0 0 0 e x p l o i t a n t s
d’auto­écoles, employant
25 000 salariés, enseignants
et personnel administratif
confondus. Chaque année,
environ 1,6 million de candi­
dats tentent de passer le
permis de conduire. Quel­
que 830 000 y parviennent.
Photo AFP
Le nouvel examen
du code (un peu) repoussé
Réclamant un report de la mise en œuvre de la nouvelle
épreuve du code de la route à septembre, le Conseil national
des professions de l’automobile (CNPA), premier syndicat des
auto­écoles, a réuni au pied de la Tour Eiffel 300 à 350
véhicules d’auto­écoles venant des régions Île­de­France,
Bourgogne, Nord­pas­de­Calais, Normandie et Est ; 200
voitures à Lyon qui ont provoqué d’importantes
perturbations sur les principaux axes (A46, A42, A43 et A7),
une centaine à Toulouse ; et 150 à 300 moniteurs à Angers, au
parc des expositions de la ville.
Reçu au ministère de l’Intérieur dans la journée, le CNPA a
obtenu un report « jusqu’à début mai » de l’entrée en vigueur
du nouvel examen, au lieu du 18 avril. Les moniteurs
pourront également visionner « un certain nombre » des
1 000 nouvelles questions de l’examen (contre 700
actuellement) qui comportent des thèmes nouveaux, comme
les premiers secours et l’écologie, et pour la première fois des
vidéos. Ce afin de mieux préparer les candidats au concours
pour lesquels ils redoutent un fort taux d’échec dans les
prochaines semaines. Le CNPA affirme par ailleurs avoir
obtenu des garanties sur l’instauration d’une plateforme
réservée aux auto­écoles pour inscrire leurs candidats à
l’examen ainsi que le maintien de l’obligation de détenir un
local de 25 m² minimum.
Automobile Ouverture du Salon de Genève jeudi
L’Opel Astra voiture de l’année
L’Astra, berline compacte de la marque allemande Opel, s’est vu décerner hier à Ge­
neève le titre de la voiture européenne de l’année. Elle succède à la Volkswagen Pas­
sat, qui avait remporté l’édi­
tion 2015 de ce prix, l’un des plus prestigieux de l’industrie automobile européenne.
Comme en 2009 et 2012
L’Astra était en compétition
avec la berline haut de gamme
Audi A4, la luxueuse limousi­
ne BMW Série 7, la familiale Skoda Superb, la berline spor­
tive Jaguar XE, le roadster Ma­
zda MX­5 et le 4x4 citadin Vol­
vo XC90. Aucun modèle français n’avait été retenu parmi les nominés par le jury d’experts constitué de 58 membres venus de 22 pays.
« La compétition était rude
cette année», a déclaré le pa­
tron d’Opel, Karl­Thomas Neumann, en recevant le prix pour l’Astra, «la voiture la plus
connectée de son segment».
« Je suis personnellement
très fier de cette reconnais­
sance », a­t­il ajouté. « Nous avons créé la nouvelle Astra en partant d’une feuille blan­
che et nous avons remis en cause tout ce que nous avions fait auparavant. Nous avons écouté les clients et nous en avons fait une voiture efficace à tous points de vue», a expli­
qué M. Neumann. Opel, filiale en difficulté du
groupe américain General Motors, doit présenter au sa­
lon de Genève, ouvert au pu­
blic à partir de jeudi, un con­
cept de sportive, l’Opel GT.
La marque avait déjà rem­
porté le prix de la Voiture de l’année en 2012 pour l’Ampe­
ra et en 2009 pour l’Insignia.
K La nouvelle Opel Astra succède au palmarès à la Volkswagen Passat.
Photo AFP
Santé Journée de prévention des pathologies du colon
Êtes­vous assis sur un cancer ?
Ce taux reste inférieur à
l’objectif européen minimal acceptable de 45 % de partici­
pation, et loin derrière le taux souhaitable de 65 %. Les fem­
mes adhèrent davantage au programme que les hommes (31,5 % contre 27,9 %, respecti­
vement).
Moins d’un tiers des Français
se plie au dépistage du cancer
du colon, alors qu’il s’agit du
deuxième cancer le plus mortel.
Le colonday aujourd’hui
tente de lever les tabous
autour de la maladie.
« Attention, vous êtes peut­
être assis sur un cancer ». C’est le message d’alerte déli­
vré aujourd’hui à l’occasion de
la journée de prévention du cancer du côlon.
Ce cancer est le plus mortel,
après celui du poumon, et se classe dans le trio de tête des cancers les plus fréquents, après la prostate et le sein.
Depuis 2008, le programme
national de dépistage organi­
sé du cancer colorectal a été généralisé à l’ensemble du territoire français. Il s’adresse aux hommes et aux femmes de 50 à 74 ans qui sont invités tous les deux ans à effectuer un test pour rechercher du sang dans les selles. En cas de test positif, il faut procéder à une coloscopie, examen réali­
sé sous anesthésie générale qui permet de déceler la pré­
Un sujet tabou
K Au cœur d’un côlon géant pendant le « colon tour » à Thionville en
février 2015.
sence d’éventuels polypes à l’intérieur de la paroi du cô­
lon. Malgré la gravité de la mala­
die, et les politiques de pré­
vention mises en place par les pouvoirs publics, les Français Photo Julio PELAEZ
rechignent à se faire dépister. Moins d’un tiers de la popula­
tion concernée a déjà fait le test. Sur la période allant du 1er janvier 2013 au 31 décem­
bre 2014, seuls 29,8 % des 50­
74 ans se sont fait dépister.
Qu’est­ce qui bloque ? Tout
d’abord, la majorité des Fran­
çais n’a pas conscience du ris­
que. Un phénomène amplifié par le tabou qui entoure cette zone du corps. « Le côlon, c’est
’’sale’’, les gens ont peur d’en parler. Et pourtant, il devrait n’y avoir aucune gêne à parler
du dépistage. Un cancer est un
cancer, peu importe où il se trouve », analyse le Dr Eric Vaillant, gastro­entérologue au CHU de Lille. Par ailleurs, c’est un cancer sournois, qui apparaît dans un premier temps sans symptôme, ce qui n’incite pas les patients à con­
sulter. Avec une conséquen­
ce : un diagnostic tardif, alors que la détection précoce de la maladie offre de bien meilleu­
res chances de guérison.
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